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Rencontre à l'exposition des glaces

 :: Chaos :: Zone Est :: Ascendance Chiss :: Csilla :: Csaplar, souterraine
Mar 22 Jan 2019 - 20:49
Voilà longtemps que l’Aristocra n’avait pas respiré aussi librement. Le soulagement était tel, après le Conseil, qu’il se sentait incroyablement léger, au point de chantonner doucement dans son lit en écoutant les échos de la ville s’éveiller doucement, par la fenêtre ouverte. Il était resté dans sa résidence de Csilla, même s’il avait pris le temps de longuement appeler sa sœur pour lui raconter comment ça s’était passé. Évidemment, ce n’était qu’une victoire en demi-teinte, mais ça lui suffisait pour le moment. La petite ne sera pas exilée, il n’allait pas perdre encore un autre membre de sa famille, tout allait très bien. Les bras sous la tête, il tourna un peu le regard vers la fenêtre grande ouverte et la ville qui semblait être en cristal. Csaplar était une cité très blanche, à l’architecture fine et élancée, un des bijoux de l’Ascendance, qu’il aimait profondément.

Aujourd’hui, loin des troubles habituels de la politique, il avait un autre Devoir à accomplir. Depuis quelques temps, lors de la pandémie, il s’était enfin décidé à consacrer du temps à un devoir plus personnel, à savoir la recherche d’une épouse. Depuis le plus jeune âge, jamais il ne s’était encore posé la question ni intéressé à ça, son travail était passé avant tout le reste, l’idée de se marier ne lui avait même jamais effleuré l’esprit. Il n’y avait pensé que depuis l’arrivée de Feesa, réalisant du même coup, en apprenant qu’elle avait grandie sans la présence d’autres enfants, que lui-même était aussi resté seul, qu’il n’avait pas eu de descendance et que sa seule famille proche, après la mort de sa jeune sœur, se résumait à sa nièce. Cela l’avait fait réfléchir, un peu effrayé, autant l’avouer platement. Car s’il ne ressentait aucune attirance particulière pour le mariage, il désirait ardemment, au plus profond de lui, avoir des enfants.

Ce souhait-là, il n’en avait jamais parlé à qui que ce soit, il était si enfoui au plus profond de lui que même sa propre sœur l’ignorait. L’envie d’avoir un enfant à choyer, son propre enfant, le voir grandir, le protéger, l’éduquer, l’aimer, un enfant qui lui ressemblerait, à qui il tiendrait la main pour lui apprendre à marcher, un enfant qu’il aurait le bonheur et la fierté de voir grandir, puis quitter le nid pour fonder plus tard sa propre famille. Un désir presque douloureux, dont il rêvait souvent, et qui ne pourra pas se concrétiser tant qu’il ne sera pas marié. Ce qui l’amenait à une autre interrogation, était-il capable de prendre épouse, s’occuper d’elle dignement ? N’étant pas d’un caractère évident, encore fallait-il qu’il puisse trouver une femme l’acceptant et pouvant vivre à ses côtés. Il devait rencontrer, aujourd’hui, celle qui deviendra peut-être sa future épouse.

Le rendez-vous était fixé à une exposition en plein air de sculptures de glace, aux abords de la capitale, une heure avant midi. La femme qu’il devait rencontrer se nommait Wren’ami’adelle, elle était de dix ans plus jeune que lui, et veuve depuis déjà un bon nombre d’années. Il avait appris qu’elle exerçait la fonction de traductrice, à la Bibliothèque d’Expansion, depuis le décès de son premier époux. Ils n’avaient pas eu d’enfants, mariés très jeunes, le mari en question avait été tué au combat alors qu’ils n’étaient ensemble que depuis deux ou trois mois. Il y songea tout en se préparant, avant l’heure du rendez-vous, ignorant encore comment aborder ce rendez-vous officiel de rencontre. S’il ne pouvait satisfaire une femme ou mener une vie de couple saine, mieux valait encore demeurer seul, s’occuper s’il le devait des enfants des autres. Et devenir pleinement, peu à peu et à force de temps, d’expériences vécues, celui que sa nièce avait connu.

Une navette l’emmena jusqu’au lieu de rendez-vous, déjà bien fréquenté à cette heure. Il retrouva  Wren’ami’adelle au lieu et à l’heure convenus, ignorant superbement les regards qu’on pouvait leur lancer, et la salua dans les formes. La première impression qu’elle lui donna fut son… attitude légèrement effacée, allons-nous dire. Un peu comme sa petite sœur, il ressentait un retrait certain. On dit souvent que cet effacement est le signe d’une éducation de qualité pour une dame de la haute société. Pour sa part, il trouvait un tel trait de caractère assommant. Et c’était d’ailleurs bien pour ça qu’il considérait Veeren comme une amie, car elle ne collait pas du tout à ce stéréotype imposé. Mais ça, il ne l’avait jamais avoué à la principale intéressée.

– Je suis ravi de vous rencontrer, madame.

Une fois, il y a deux ou trois ans, il avait parlé avec Ewime des mariages d’amour et mariages arrangés. Si lui était un fervent partisan des seconds, bien plus pragmatiques et solides, il avait vite compris que sa sœur préférait les mariages d’amour. Selon elle, on peut bien vivre avec une personne qu’on respecte mais seul le mariage d’amour peut apporter dans la vie assez de piment pour donner envie d’en profiter. Le piment… Un enfant peut en apporter, en revanche, pour un mariage réussi, il fallait avant tout s’assurer que les époux s’accordaient, sans laisser les sentiments prendre le dessus sur la raison. Il invita la jeune dame à s’engager sur les chemins de l’exposition, cherchant comment engager la conversation.

– J’ai cru comprendre que votre famille et vous-même viviez dans la capitale depuis longtemps. La quittez-vous parfois pour voyager ou vous rendre dans les différentes colonies, dans le cadre de votre travail ou pour vous détendre ?

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Ven 25 Jan 2019 - 12:54
Rencontre à l'exposition des glaces Yeuh
PNJ Wren’ami’adelle, surnommée Namia

Le plus âgé de ses frères était venu la chercher, avec sa petite navette, pour l’accompagner jusqu’au parc des expositions où devait se tenir le rendez-vous. Namia l’attendait chez elle, près de l’entrée, debout à la fenêtre de sa maison, en observant la ville. Ce n’était pas ainsi qu’elle avait imaginé rencontrer un potentiel second mari et en restait un peu perplexe. Voilà bien longtemps qu’elle aurait dû se remarier, cependant, étant donné les circonstances du drame, elle avait souvent refusé de rencontrer d’éventuels prétendants. Refusé à ses parents, qui avaient pourtant toujours tout faits pour elle, de rencontrer ceux qu’ils estimaient être biens pour elle. Au point qu’ils finissent par si fortement s’en agacer qu’elle avait craint que leurs relations ne se dégradent trop, ce qui l’avait poussée à céder. Une fois son engagement pris qu’elle acceptera de voir le prochain homme jugé pour bon pour elle, son père n’avait pas perdu du temps à repartir en quête.

Toutefois, l’homme qu’il avait trouvé…

Puisque sa famille estimait qu’il fera un bon parti, elle ne trouvait rien à y redire, comment juger sans savoir, après tout ? Ces rencontres et rendez-vous étaient faits pour cela, savoir si celui qu’on vous désignait était bon pour vous et que vous vous accordiez bien. Elle n’avait simplement pas songé qu’on puisse la présenter à un Aristocra. Quand bien même elle était issue d’une bonne famille, il restait un certain écart social. Il n’avait pas non plus la réputation d’avoir un caractère très doux, sans oublier les… Hum… Quelques rumeurs courant actuellement sur le compte de la famille Chaf, dont elle ne savait que penser. Des failles temporelles, des personnes venues dont ne sait où, cette Force mystérieuse et décrite comme une tare à éliminer. L’Aristocra Chaf’orm’bintrano était directement relié à ces affaires troubles, Namia ne comprenait donc pas qu’on puisse juger qu’elle s’accorderait bien avec lui. Mais soit. Elle allait bientôt voir d’elle-même ce qu’il en était.

Son grand frère l’emmena au point de rencontre, lui donnant les dernières instructions de leur famille sur le chemin, rappelant à quel point il était important qu’elle respecte les traditions et les convenances, avant de la laisser. Les traditions et les convenances. Curieux comme ces deux mots-là pouvaient avoir pris du plomb dans l’aile, lorsqu’on regardait les dernières histoires courant autour de la famille Chaf. Pour le reste, elle avait fait ce qu’il fallait. Tenue correcte, cheveux attachés en un chignon relevé, rien d’ostentatoire ni de vulgaire, c’était parfait. Une certaine nervosité la tenait, tandis qu’elle patientait. Il s‘écoula quelques minutes avant que l’Aristocra n’arrive, lui rendant son salut en chassant la légère appréhension. Il était nettement plus grand qu’elle.

"Je suis ravi de vous rencontrer, madame."

"Moi de même."

Elle appréciait qu’il l’appelle « madame », car même si elle était veuve depuis longtemps, la nommer mademoiselle serait pour elle comme un affront à la mémoire de son défunt époux. Ils s’aventurèrent ensuite sur les chemins de l’exposition, observer les sculptures. On leur lançait très souvent des regards en biais, certains semblaient même choqués. Leur Aristocra était au centre de nombreuses rumeurs, même s’il ne le réalisait peut-être pas, et la famille était devenu un sujet très sensible… Le voir maintenant avec une femme à ses côtés, même si rien n’était engagé, allait enfler les rumeurs. Namia n’était pas très l’aise. On avait beau faire attention, ce qui se disait sur une personne vous influençait forcément.

"J’ai cru comprendre que votre famille et vous-même viviez dans la capitale depuis longtemps. La quittez-vous parfois pour voyager ou vous rendre dans les différentes colonies, dans le cadre de votre travail ou pour vous détendre ?"

"Pour mon travail, oui, régulièrement. Il y a toujours de nombreux documents reçus, venant de toute la galaxie, envoyés à Csilla ou dans les colonies. Je me charge de les étudier, traduire ce qui est possible, puis classer, avant de mettre à disposition du public."

Tout en détaillant un peu son travail, elle prenait le temps d’observer les sculptures, toujours touchée par leur beauté. Le travail, c’était un sujet très facile, qui ne demandait pas une grande réflexion, et surtout, qui n’engageait à rien. Débuter par ça l’apaisait, même si elle conservait toujours une certaine réserve. Sa famille allait très certainement l’attendre au tournant, voulant savoir comme ça s’était passé, ce qu’ils s’étaient dits, décortiquer le tout en long et en large, puis savoir s’ils devaient organiser une seconde rencontre ou non. Elle finit par arrêter devant une sculpture abstraite qu’elle trouvait toute particulièrement belle, préférant, et de loin, s’absorber dans cela plutôt que se demander ce qu’on pouvait déjà dire dans leur dos.

"Travailler à la Bibliothèque d’Expansion est agréable, cela permet d’avoir un regard plus large sur ce qui se passe dans toute la galaxie. Aimez-vous découvrir d’autres cultures ?"
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Ven 25 Jan 2019 - 20:48
Il essayait d’imaginer à quoi ressemblait une journée classique, dans ce type de travail, visualisant cartes, tableaux, documents réels ou holographiques, posés sur de longues tables de travail en attendant de passer entre les mains de ceux qui les étudiaient, les décryptaient et les classaient. Il l’écouta décrire plus en détails cette activité, tout en marchant et regardant parfois les sculptures. En art, il appréciait surtout certaines musiques, certains styles, et jouait un peu pour lui-même lorsqu’il avait le temps et l’envie. En-dehors de ça, les autres formes d’art ne le touchaient pas spécialement. La musique était, en quelque sorte, son jardin secret, un refuge où il se repliait après des journées trop longues ou trop chargées. Il stoppa avec Wren’ami’adelle devant une des sculptures, plissant un peu les yeux sans comprendre ce que ça pouvait bien représenter. On aurait dit un corps déformé se pliant en quatre, avec les os ressortant de partout. A moins que ce soit un oiseau en vol. Un oiseau déformé qui s’écrasait ?

– Travailler à la Bibliothèque d’Expansion est agréable, cela permet d’avoir un regard plus large sur ce qui se passe dans toute la galaxie. Aimez-vous découvrir d’autres cultures ?

– Pas spécialement. Je ne le fais que lorsque c’est nécessaire, dans le cadre du travail. Ou pour des sujets très précis et ponctuels. Jusqu’alors, je ne voyais pas une réelle utilité à savoir ce qui pouvait bien se faire au loin, dans d’autres secteurs lointains de la galaxie, ou savoir comment leurs populations respectives y vivaient.

Pas d’utilité ni de réelle motivation, un dernier point qui changeait peu à peu. Tout simplement car pour comprendre ce que vivait sa jeune nièce, il devait aussi comprendre où elle menait maintenant sa vie, avec qui et pourquoi, afin de ne pas perdre complètement le contact. Finalement, peu importe les circonstances, c’était toujours sa famille proche qu’il acceptait de changer certaines habitudes ou de s’ouvrir plus qu’il ne le ferait sinon par lui-même. Ce n’était également que pour sa famille proche qu’il était capable de sourire ou de rire, que pour elle qu’il pouvait se plier en quatre et tout faire pour la protéger. Il tourna le regard vers une autre horreur, enfin une autre sculpture juste à côté, très étonné, dans le fond, que tant de personnes semblent la juger magnifique. Cet engouement le dépassait. Mais comme Wren’ami’adelle donnait le sentiment d’aimer elle aussi, il ne dit rien de sa pensée, par politesse.

– Quant aux voyages, reprit-il, c’est la même chose, uniquement par nécessité. Pour le travail ou pour accomplir un devoir important.

Il recommença à marcher doucement pour ne pas gêner les autres visiteurs arrivant dans ce coin de l’exposition, entendant un bref murmure sur leur compte, au passage, avant de s’éloigner avec la jeune dame. Voilà très longtemps qu’il en s’était pas promené ainsi en public et avait très sincèrement sous-estimé les rumeurs s’étant propagée sur sa famille… Des rumeurs qu’il entendait, dans ce parc, des chuchotements, des murmures perçus à la volée. Des murmures que personne n’oserait lui lancer en face, à haute voix, mais qu’il percevait très bien à mesure de leur progression. La colère montait, peu à peu, chassez le naturel et il reviendra au galop. Il aurait voulu s’écrier à tous ceux-là de se taire, qu’ils ne pouvaient rien y comprendre, qu’ils étaient des ignorants qui colportaient des histoires dans le dos des autres sans connaître la moitié de l’affaire !

– J’ai d’abord été surpris par le contact de votre famille. Je ne croyais pas réellement qu’une femme accepterait ainsi de me rencontrer, pour être tout à fait honnête.

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Sam 26 Jan 2019 - 11:47
Rencontre à l'exposition des glaces Yeuh
Wren’ami’adelle, surnommée Namia

"Pas spécialement. Je ne le fais que lorsque c’est nécessaire, dans le cadre du travail. Ou pour des sujets très précis et ponctuels. Jusqu’alors, je ne voyais pas une réelle utilité à savoir ce qui pouvait bien se faire au loin, dans d’autres secteurs lointains de la galaxie, ou savoir comment leurs populations respectives y vivaient."

Jusqu’alors, précisait-il, cela voulait-il dire qu’à présent, il s’y intéressait plus ? Pourquoi, si cela ne l’avait jamais attiré plus que cela ? Dans la grande majorité, les Chiss aimaient beaucoup les différentes formes d’art, qu’elles viennent de l’Ascendance ou ailleurs dans la galaxie, les étudier ou simplement les observer, comme aujourd’hui. Il existait une forme de respect marqué pour tout cela, cependant, elle n’avait jamais vu une personne non touchée par cela retourner ainsi sa veste, sauf à avoir une excellente raison. La personnalité de cet homme lui échappait quelque peu… Son père aurait-il pu se tromper, en jugeant qu’elle serait bien avec lui ? Non, elle ne devait pas penser ainsi, remettre en question le jugement de sa famille, s’ils avaient estimé que Chaf’orm’bintrano pouvait lui convenir, elle n’avait pas à remettre cela en question. Ce serait un manque de respect ou de confiance envers ses propres parents. Ils ne voulaient que son bien.

Elle n’aurait guère dû se poser autant de questions ou laisser l’appréhension la gagner avant ce rendez-vous, si elle commençait ainsi à remettre en question ses propres parents. Mais c’était si… particulier. Enfin, on épousait d’ordinaire des personnes de votre propre classe sociale, ou d’une classe similaire, afin d’éviter les incompréhensions, le manque de références communes, entre autres. Il y avait eu des mariages d’amour réussis, certes, mais cela restait anecdotique. La famille de Namia était aisée, sans faire parti des plus riches, mais n’avait pas non plus un statut très important au sein de la société, pas de quoi supposer que leur fille puisse être un bon parti pour un Aristocra. Tout en reprenant le chemin, elle cherchait malgré elle à comprendre ce qui avait motivé ce choix et pourquoi Chaf’orm’bintrano avait accepté de la rencontrer.

Peut-être était si ennuyé ou désespéré d’être seul qu’il acceptait la première venue ? Ce serait ridicule, beaucoup de femmes de la haute société lui conviendraient mieux qu’elle, des femmes élevés dans ce milieu, sachant tenir une place digne en tant qu’épouses. Elle imagina durant un instant ce qu’on pourrait dire d’elle dans ce milieu si elle se rapprochait d’un Aristocra, les réactions possibles, le mépris qui allait sûrement venir, et se sentit comme piquée au vif. D’un naturel plutôt solitaire, de coutume, elle avait malgré tout sa fierté et sentait par avance qu’elle supporterait mal qu’on essaye de la rabaisser car elle n’avait pas un statut assez important pour être, seulement, part de ce rendez-vous.

"J’ai d’abord été surpris par le contact de votre famille. Je ne croyais pas réellement qu’une femme accepterait ainsi de me rencontrer, pour être tout à fait honnête."

Hum… Ce n’était que ça qui l’inquiétait ? Qu’une femme accepte de le rencontrer, tout court ? Et dire qu’elle songeait parfois manquer de confiance en elle, cette simple phrase, surtout de la part d’un Aristocra, révélait beaucoup. Sur le moment, elle n’osa pas lui dire qu’elle avait effectivement hésité avant d’accepter de le rencontrer, par la faute des rumeurs, de la réputation traînant dans son sillage, parce qu’elle n’était elle-même pas d’un statut social assez élevé, et pour certaines raisons plus personnelles.

"Ma famille, mes parents, font ce qui est bon pour moi, je n’allais pas refuser. Sans connaître une personne personnellement, comment savoir si nous nous entendrons bien ou non avec elle."

Et elle n’aurait pas songé qu’il aborde ainsi le sujet, aussi directement, et sans doute avec plus de franchise qu’il n’avait dû le souhaiter. C’était… Un peu surprenant, mais aussi touchant, en un sens, on s’attendait à ce que les personnalités politiques soient beaucoup plus sur la réserve ou en retrait, qu’elles ne disent pas ce qu’elles pensent. Namia aurait d’ailleurs aimé savoir ce qui l’avait tout à coup poussé à entreprendre ces démarches et rechercher une épouse. A son âge, il devait déjà être marié depuis de nombreuses années, avoir trois ou quatre enfants, si une personne, à partir d’un certain age, n’était toujours pas mariée, on considérait comme acquis qu’elle n’en avait aucun désir et demeurera seule. Chaf’orm’bintrano avait atteint cet âge, plus personne ne s’attendait à ce qu’il épouse qui que ce soit.

"Et vous-même, puis-je savoir ce qui a convaincu d’accepter ce rendez-vous ?"
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Sam 26 Jan 2019 - 16:08
– Ma famille, mes parents, font ce qui est bon pour moi, je n’allais pas refuser. Sans connaître une personne personnellement, comment savoir si nous nous entendrons bien ou non avec elle.

Oui, au fond, c’était vrai… Il y avait tout de même des personnes avec qui on aura d’éternelles difficultés à bien s’entendre, il pensait à une personne en particulier, qu’il savait qu’il ne pourra jamais la supporter, même avec tous les efforts du monde. S’efforcer de mieux la connaître n’aidera en rien, pour surmonter cette légère difficulté. Il se mordilla les lèvres puis chassa cette pensée de sa tête, fourrant les mains dans ses poches en continuant à marcher tranquillement. Il trouvait quand même ça étrange, pour sa part, comme il n’avait pas un caractère très doux. La famille de Wren’ami’adelle lui avait laissé une impression un peu étrange, au tout début, on aurait presque dit qu’ils cherchaient au plus vite à caser leur fille avec quelqu’un, n’importe qui, comme si se marier était une obligation à laquelle personne ne pouvait échapper.

– Et vous-même, puis-je savoir ce qui vous a convaincu d’accepter ce rendez-vous ?

– Je commençais à songer au mariage depuis un petit moment. Puis lorsque votre père m’a proposé de vous rencontrer, je ne vois pas pourquoi j’aurai refusé.

Il comprit après coup, à la fin de sa phrase, qu’elle devait trouver étrange qu’il la rencontre alors qu’elle ne faisait pas parti de la haute société. Cette idée ne lui avait pas traversé l’esprit une seconde avant ce rendez-vous alors que c’était évident, il n’y avait même pas songé lorsque le père de Wren’ami’adelle l’avait approché. A sa décharge, le statut social n’avait jamais été sa priorité, lorsqu’il avait commencé à y réfléchir, même lorsqu’il avait un peu regardé qui pourrait être bien pour sa petite sœur. Il se secoua un peu, intérieurement, puis réalisa autre chose. En voyant les autres personnes, en couple ou non, il devait aussi donner l’image d’un rustre, en marchant les mains dans les poches aux côtés d’une femme qu’il avait lui-même invité ici pour leur première rencontre. Très bien, on allait reprendre tout depuis le début, inutile de laisser une sale impression à tous ceux qu’il rencontrait, c’était aussi pour ça qu’il avait cette réputation.

Il se détendit donc, sortant les mains de ses poches puis proposant son bras à Wren’ami’adelle pour la suite de leur petite balade, avec un sourire d’excuse. Il n’avait guère oublié les convenances, il lui fallait simplement parfois un petit de temps pour se les remettre en tête et les appliquer, navré. Il allait faire un effort pour se comporter plus galamment, c’était promis, même s’il n’avait pas l’habitude. Cet endroit n’était finalement pas une très bonne idée, trop de monde, trop de chuchotements sur leur compte qu’il percevait au passage, au point de lui faire regretter d’avoir une si bonne ouïe. Des imbéciles, trop souvent, qui ne comprenaient rien… Il retint un soupir puis essaya de plus profiter de l’exposition, abordant des sujets somme tout très simples avec sa compagne, pour ne prendre le risque qu’on puisse se servir de ce qu’ils pouvaient dire pour ensuite faire enfler les rumeurs.

Le temps passait, cela dit, et il songea alors qu’il pourrait plutôt l’inviter dans un restaurant qu’il appréciait, pour s’écarter de la foule et avoir enfin une vraie discussion. Il le lui proposa donc après un long moment à marcher au milieu des sculptures, ajoutant qu’ils y seront aussi un peu plus tranquilles pour parler. Une fois son accord pris, il quitta tranquillement les lieux avec elle, pour se rendre vers le restaurant. Il n’était pas bien loin, accessible après un peu de marche. C’était un restaurant où il se rendait parfois avec ses confrères du Conseil, pour passer un peu de bon temps et se détendre. Sur les hauteurs, il offrait une vue imprenable sur la ville de cristal. Avant de déjeuner, il offrit d’abord à Wren’ami’adelle de boire un verre dans une des petits salons privés, plus détendu maintenant qu’il était sûr qu’on ne pourra pas les écouter.

– Je ne cherche pas à vous mettre mal à l’aise. Si c’est la différence de statut social qui vous inquiète, sachez que ça me laisse indifférent. Si cela vient des… récents remous, il ne faut pas prêter attention à toutes les rumeurs. Oui, j’ai une nièce qui vient d’une de ces failles bizarres, oui, elle apprend les bases de la Force, mais elle ne veut pas de mal à l’Ascendance pour autant. Je peux vous l’assurer. Elle est jeune, encore, pas même adulte.

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Dim 27 Jan 2019 - 14:40
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Wren’ami’adelle, surnommée Namia

Des raisons de refuser cette rencontre ? Elle aurait pu lui en donner cinq ou six dans l’immédiat mais ce ne serait guère poli. Et si elle se comportait mal ou d’une façon inappropriée, sa famille serait en colère, ses parents déçus, elle ne comptait pas leur faire honte, aussi s’efforça-t-elle de refouler tout ce qui pourrait la trahir ou la pousser à se conduire dune mauvaise façon. Ce n’était pourtant pas dur… Ou peut-être un peu. Suivre toutes les convenances à la lettre ne lui était pas toujours évident, elle se pliait toujours à la volonté de sa famille, par crainte de les perdre ou les voir s’éloigner, mais il arrivait que cette situation l’étouffe, sans qu’elle n’en avoue jamais rien. Son père lui répétait bien assez souvent de rester à sa place, de suivre les dogmes établis et de ne jamais songer à sortir des sentiers battus.

L’Aristocra stoppa tout à coup un instant et lui proposa galamment son bras, pour marcher, qu’elle prit avec un regard surpris. Elle n’aurait pas songé qu’il… Non, elle se glissait à nouveau sur des jugements hâtifs. Mais marcher ainsi baissait une barrière de plus dans la distance établie dès le départ entre eux et les regards étaient d’un coup plus lourds. Elle tâcha de se concentrer sur l’exposition, plutôt, trouvant toujours de l’apaisement dans l’art, tout en discutant de sujets légers avec l’Aristocra. C’était un peu curieux, dans le ton de sa voix, il ressortait parfois le même agacement que celui qui la prenait, elle, lorsqu’elle entendait certains chuchotements dans leur dos. Savoir qu’il n’y était pas plus indifférent qu’elle était rassurant, ça voulait dire que ce n’était pas juste elle qui était incapable de faire un effort et tous les ignorer.

Après encore un long moment à marcher et discuter, il l’invita ensuite à quitter cette exposition et aller au restaurant. Partir d’ici la soulagea, vraiment, et elle accepta donc sans trop de difficultés, heureuse de s’éloigner de la foule. Pour elle qui avait l’habitude de déambuler au milieu des autres en étant parfaitement invisible, autant dire que le changement était brutal. Le restaurant où il l’emmena était situé sur les hauteurs de la ville, un lieu très chic, à première vue, et où elle n’avait jamais été. Ils furent installés par le maître d’hôtel dans rien de moins qu’un salon privé, tout de glace et de cristal, avec une large baie offrant une vue imprenable sur toute la ville. On vint leur apporter deux cocktails, avec une odeur qu’elle ne reconnaissait pas, elle ne buvait pas d’alcool, d’habitude.

"Je ne cherche pas à vous mettre mal à l’aise. Si c’est la différence de statut social qui vous inquiète, sachez que ça me laisse indifférent. Si cela vient des… récents remous, il ne faut pas prêter attention à toutes les rumeurs. Oui, j’ai une nièce qui vient d’une de ces failles bizarres, oui, elle apprend les bases de la Force, mais elle ne veut pas de mal à l’Ascendance pour autant. Je peux vous l’assurer. Elle est jeune, encore, pas même adulte."

Cet homme avait l’art de taper droit au but, sans faire de détours. Namia hésita un très bref instant, elle devait savoir se tenir à sa place, et dans le même temps, s’il était franc avec elle, elle devait aussi l’être avec lui. Et puis… pour une fois… Pour une fois, pouvait-elle se permettre de vraiment dire ce qu’elle pensait ? Ils étaient seuls, loin des regards et des rumeurs, et visiblement, son interlocuteur était lui très franc.

"Il y a des deux, oui," finit-elle par murmurer doucement. "Mes parents m’avaient toujours incitée à rencontrer des hommes aux rangs similaires au mien. Ensuite, en ce qui concerne ces rumeurs, on peut dire qu’il est difficile d’y échapper. Vous les avez entendu comme moi, toute à l’heure au parc. J’ai été éduquée, comme tout un chacun, à considérer la Force comme une tare et repousser ceux qui en sont atteints. Je ne pense pas que votre nièce veuille vraiment du mal à son peuple natal, simplement, j’appréhende difficilement ce qu’est ce pouvoir. Ce qu’on ne connaît pas peut effrayer ou mettre mal à l’aise."

Il n’y avait rien de mal à avouer ça, c’était une des bases mêmes de leur société. Elle s’interrompit pour boire une gorgée de son verre et aussi prendre un peu de temps pour rassembler ses esprits. L’Aristocra était différent de la plupart des rumeurs le décrivant, ça au moins était devenu très clair. Elle s’était imaginée un homme froid qui ne sortait jamais un seul mot sauf à y être contraint, un homme ne parlant d’ailleurs qu’avec les phrases toutes faites des politiciens et ne dévoilant jamais pensées ou émotions. Mais pas franc, ni direct, pas… pas ainsi, somme toute. Une attitude très déroutante pour elle, mais qui avait le mérite de la pousser vers des sentiers interdits, plus de franchise, moins de convenances.

"J’ignore ce qu’il faut vraiment penser de ce genre de pouvoir, à vrai dire. Ça semble effrayant de contrôler ainsi la matière ou l’esprit à distance."
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Dim 3 Fév 2019 - 10:16
Il avait d’abord cru, l’espace d’un instant, qu’elle n’allait pas lui répondre et était agréablement surpris qu’elle le fasse. Peut-être était-elle moins renfermée qu’il ne l’avait cru, dès les premières minutes ? Se renfonçant dans son siège, il but une petite gorgée du cocktail servi tout en l’écoutant, hochant faiblement la tête lorsqu’elle évoqua les rumeurs au parc des expositions et les rumeurs d’une manière générale. Il avait très bien entendu, en effet. Un problème… très légèrement sous-estimée, jusqu’ici, il fallait dire qu’il ne prenait pas non plus le temps de se balader tranquillement au milieu des foules et que personne dans son entourage n’avait encore essayé de lui rapporter ça. Enfin… Après tout, ça n’avait pas une réelle importance. Les rumeurs, comme le reste, ça passait vite. Les Chiss allaient sans doute vite oublier toute cette histoire.

– J’ai été éduquée, comme tout un chacun, à considérer la Force comme une tare et repousser ceux qui en sont atteints. Je ne pense pas que votre nièce veuille vraiment du mal à son peuple natal, simplement, j’appréhende difficilement ce qu’est ce pouvoir. Ce qu’on ne connaît pas peut effrayer ou mettre mal à l’aise.

C’est vrai… Lui aussi, avant de rencontrer Feesa, était très anti-Force et anti-ceux qui en étaient atteints. Une maladie ou une tare, ils pensaient quasiment tous ainsi et il fallait du temps avant de se tourner lentement vers un autre mode de pensée. Il ne savait pas vraiment quoi en penser, lui non plus, plus vraiment… Effrayant et en même temps utile, dangereux mais aussi très pratique, en bref, il était un peu perdu, sur le sujet. Il finit par sourire, essayer de sourire en tout cas, en disant à son interlocutrice que ce n’était pas si grave, après tout, ni elle ni lui n’en avaient besoin dans leurs vies quotidiennes, pas plus que l’Ascendance d’une façon générale. Changeons de sujet, il ne tenait vraiment pas à se lancer dans ça directement, au premier rendez-vous, ça le rendait mal à l’aise. Tant que Feesa ignorait ce qu’il ressentait vis-à-vis de tout ça, c’était l’essentiel, ça ne lui donnera pas l’impression d’être rejetée.

Il interrogea plutôt plus précisément Wren’ami’adelle sur ses passions, elle lui avait dit plutôt aimer les voyages ou la découverte des autres peuples, comment s’y prenait-elle exactement, elle étudiait des œuvres ? Il essayait aussi de comprendre ce qui l’avait touché, avec l’exposition de ce matin, ce qu’elle avait aimé par ces sculptures, pour mieux comprendre comment elle fonctionnait, ce qui lui plaisait et pourquoi. Il en arriva peu à peu à dévoiler, en retour, ce que lui-même aimait, la musique, surtout. Il avait appris à jouer de quelques instruments au cours de sa vie, sans y être un expert, il aimait vraiment ça, c’était une incroyable détente. Il y avait somme toute peu d’opéras, de spectacles ou de concerts, sur les différents mondes de l’Ascendance, ce qu’il regrettait. Plus jeune, Formbi s’était déjà pris à rêver à entrer dans un orchestre, devenir musicien, un souhait de carrière à laquelle ses parents avaient très vite mis le holà. Pas assez sérieux, pour son père.

– La musique m’apaise beaucoup, jouer aussi. J’ai l’impression d’être un autre homme, lorsque je peux y consacrer du temps.

Cela pouvait paraître idiot, dit ainsi, c’était pourtant vrai. Autant il s’agaçait très souvent au cours de son travail, vite stressé et vite furieux pour de petites choses, autant il serait incapable de s’agacer une seule seconde avec un instrument entre les mains. Même s’il ne jouait que pour lui-même, dans la tranquillité de sa maison, que ce soit ici, sur Csilla, ou sur Sarvchi. Simplement à en parler, il souriait tranquillement, comme il n’en avait pas l’habitude. Il termina son verre en retenant un très léger soupir. Ce qui était fait était fait, les rêves de jeunesse n’avaient pas tous vocation à être réalisés, après tout. Une fois leurs verres à tous deux terminés, il se releva puis lui offrit de nouveau son bras pour se rendre à la table dressée, près des grandes baies, avec une belle vue sur Csaplar.

– Vous êtes née ici, à la capitale ? Vous y avez toujours vécu ?

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Sam 9 Fév 2019 - 10:50
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C’était dommage que lui n’aime pas trop voyager, il ne voyait pas ce qu’il pouvait manquer comme expérience, il n’y avait pourtant de rien de plus agréable. Après un moment à discuter, elle se prit au jeu et se laissa aller à lui raconter en détails un de ses premiers voyages, effectué il y a environ une dizaine d’années, une expérience qui l’avait beaucoup marquée. Peut-être l’alcool léger de cet apéritif aidait-il un peu, elle n’avait pas pour habitude de boire, elle n’avait d’ailleurs bu qu’une seule fois, durant sa vie toute entière… Mais peu importe, la conversation était bien mieux lancée, c’était tout ce qui comptait. Dans un coin de son esprit trottait toujours la volonté de ne pas faire honte à sa famille et bien se comporter, tout comme courrait l’idée qu’elle ne risquait pas non plus toute son existence en se permettant d’être elle-même.

Une information qu’il finit par lui avouer sur lui la surprit beaucoup, d’ailleurs, mais plus que ça, ce fut le comportement qui le gagna qui la choqua presque. La dureté qu’il affichait, sans doute inconsciente, depuis le tout début, s’estompait littéralement lorsqu’il parlait de la musique et des instruments qu’il aimait jouer. Elle l’imaginait, seule dans sa chambre ou une pièce légèrement sombre, à la tombée du jour, jouer pour lui-même sans qu’aucune oreille indiscrète ne puisse venir écouter. Ce n’est pas un fait qu’elle aurait pu imaginer de lui toute seule et se demandait qui d’autre savait, à la capitale ou ailleurs, pour ce trait de caractère très particulier. Sa sœur, sans doute, mais sinon ? Peut-être ceux avec qui il travaillait tous les jours, quoi que son intuition lui soufflait que ce n’était pas du certain.

"La musique m’apaise beaucoup, jouer aussi. J’ai l’impression d’être un autre homme, lorsque je peux y consacrer du temps."

Namia ne put s’empêcher de sourire, assez touchée qu’il lui en parle ainsi, cela se ressentait dans le ton de sa voix qu’il aimait profondément cela. Et il souriait, lui aussi, beaucoup plus tranquillement qu’elle ne l’avait vu faire depuis son arrivée. Une fois cette entrée en matière terminée, elle reprit le bras qu’il lui tendait, suivant leur « guide » jusqu’à la table de deux qui avait été dressée près des larges baies. Ce restaurant surplombait toute la ville, offrant une très belle vue. Même si elle n’y était jamais venue, elle en avait entendu parler une fois ou deux, parce que des soirées mondaines y avaient été organisées par l’une ou l’autre famille. Mine de rien, chaque Clan avait des préférences très marquées et distinctes les uns des autres, dus bien sûr à leurs responsabilités respectives. Il était difficile de faire autrement dans une société aussi disciplinée et où tout devait rentrer dans une case bien définie.

"Vous êtes née ici, à la capitale ? Vous y avez toujours vécu ?"

"Oui, ma famille a toujours été très attachée à Csilla, mis à part pour le travail ou certains loisirs, je ne quitte pas la capitale."

Toute famille était attachée, de près ou de loin, à un des clans, et le sien était attaché au Clan Csapla, ce qu’elle ajouta au fil de la conversation. Un point qui risquait peut-être de l’agacer, ce qu’elle songea trop tard… Il serait bien idiot et utopique de penser que toute les Familles avaient de bonnes relations entre elles, il était notoire que certaines ne s’entendaient pas, et c’était le cas entre les Chaf et les Csapla. Dernièrement, on racontait surtout que plusieurs familles avaient extrêmement mal pris qu’on n’interdise pas aux sensitifs de revenir dans l’Ascendance. Le début d’un clivage profond ? Peut-être pas, mais tout de même… Le serveur arriva quelques instants plus tard leur demander ce qu’ils voulaient pour déjeuner, avant de repartir d’un pas feutré. Namia reporta le regard un instant sur la ville, songeant que les troubles politiques n’étaient décidément pas du tout son domaine.

"Mis à part votre sœur et votre nièce, vous n’avez pas d’autre famille proche ? Vous aimeriez avoir des enfants ?"
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Ven 22 Fév 2019 - 13:33
Cette dame était donc issue du clan Csapla, un détail qui fit légèrement sourire en coin l’Aristocra. Son confrère de ce clan ne l’appréciait guère et c’était réciproque, ils ne croisaient que pour le travail, ce qui était déjà très bien ! Bah, de toute manière, Formbi n’était pas réputé non plus pour avoir de bonnes relations avec les personnes l’entourant, sauf exception. Il redressa un peu la tête lorsqu’un tout jeune arriva à leur table, demandant poliment ce qu’ils désiraient manger, avant de repartir en emportant les cartes. Quelques autres couples et une famille étaient venus s’installer aussi pour déjeuner, des visages familiers pour la plupart, l’établissement n’était pas à la portée de tout le monde. Il salua d’un signe de tête, de loin, un collaborateur proche, avec qui il travaillait au Parlement.

– Mis à part votre sœur et votre nièce, vous n’avez pas d’autre famille proche ? Vous aimeriez avoir des enfants ?

– Je n’ai pas d’autres frères ou sœurs, quant à nos parents, ils sont décédés. Sinon… Oui, bien sûr, que je voudrais avoir au moins un enfant. Jusqu’alors, je n’y avais jamais vraiment réfléchi, je ne m’étais jamais demandé si je ferai mieux de me marier, moi aussi, avoir une famille… La vie était bien comme elle était. A l’arrivée de Feesa, j’ai compris que l’oncle qu’elle avait connu, d’où elle vient, n’avait qu’elle, en famille proche, ça m’a fait réfléchir. Je ne veux pas terminer comme ça, seul ou presque.

Le travail était très important pour lui, plus que tout, mis à part sa famille, mais était-il assez important pour en oublier à ce point la vie personnelle ? Il s’imaginait vieillir, après la mort de sa sœur – car il était restait très conscient qu’elle ne pourra vivre très âgée – seul, avec juste sa nièce auprès de lui. Une nièce qui s’éloignera ensuite pour fonder sa propre famille, mener sa vie, c’était très naturel. Il avait peur de ça, de la solitude qui allait suivre, peur de passer à côté du plus important. C’était pour ça qu’il avait accepté finalement de passer du temps à rencontrer plus de personnes, passer du temps avec des femmes dans un autre cadre que le travail. La solitude l’effrayait, même s’il avait un caractère propre à en repousser beaucoup autour de lui, il tenait au moins à ne pas rater l’essentiel.

– Ma sœur et ma nièce représentent beaucoup, pour moi. La famille proche, en réalité, représente beaucoup. Même si ma petite sœur finit par… Disons, par épouser un homme que je ne peux pas supporter, tant qu’il l’aime vraiment et sait la rendre heureuse, je ne vais pas m’y opposer.

Soit, il aurait du mal à conserver des relations polies, sinon cordiales, avec son beau-frère, mais cela restait un détail tant que le beau-frère en question était respectueux envers Ewime et capable de la combler, de lui prêter attention et prendre soin d’elle, mieux qu’il ne saurait le faire lui-même. Seule condition mais condition absolue. Pour Feesa, qu’elle vienne ou non de ce temps, l’équation restait exactement la même. L’homme qui commencera à lui tourner autour par la suite se devra d’être un minimum respectable. Il allait appuyer sur ce point puis se tut, lorsque le serveur revint pour leur apporter leurs plats.

– Je vous les ferai rencontrer toutes les deux, si vous le souhaitez. Ma petite sœur serait sans doute curieuse de vous connaître.

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Dim 10 Mar 2019 - 11:59
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Wren’ami’adelle, surnommée Namia

"Je n’ai pas d’autres frères ou sœurs, quant à nos parents, ils sont décédés. Sinon… Oui, bien sûr, que je voudrais avoir au moins un enfant. Jusqu’alors, je n’y avais jamais vraiment réfléchi, je ne m’étais jamais demandé si je ferai mieux de me marier, moi aussi, avoir une famille… La vie était bien comme elle était. A l’arrivée de Feesa, j’ai compris que l’oncle qu’elle avait connu, d’où elle vient, n’avait qu’elle, en famille proche, ça m’a fait réfléchir. Je ne veux pas terminer comme ça, seul ou presque."

Namia n’aurait pas vraiment imaginé ça, il ne semblait pourtant pas être le genre d’homme à craindre la solitude. Ni à désirer avoir des enfants, un désir fort, qui se sentait au fond de sa voix. C’était… enfin, c’était assez étrange de se dire qu’il avait fallu l’arrivée d’une toute jeune fille depuis ces failles bizarres pour réveiller, chez son oncle, la crainte de mourir seul, sans épouse ni enfants à lui succéder. Il est vrai aussi que ce n’était pas la norme, d’autant plus pour un homme de son rang et de son âge, d’être toujours célibataire et sans enfants. Si Formbi ne s’était jamais posé la question avant, était-ce à cause de son travail ou pour d’autres raisons ? Avait-il pensé avoir assez de temps pour y réfléchir, tout cela pour, au final, ne jamais franchir le pas ? C’était très curieux, très… Enfin, elle ne comprenait pas pourquoi le déclic ne lui était pas venu plus tôt.

Ce qu’elle comprenait plus facilement, en l’écoutant, c’était l’attachement profond qu’il portait à sa petite sœur et aussi à cette jeune fille arrivée de nulle part. L’attachement pour la famille était bien évidemment une norme, malgré tout, Namia ne pourrait pas affirmer, sans mentir, éprouver le même attachement pour ses propres parents et ses frères. Au contraire, il y avait même une sorte de… Comment dire cela… Une sorte de distance instaurée. Une vie très codifiée où toutes les règles devant tant être suivies à la virgule près qu’elle en avait toujours ressorti une certaine froideur. La place qu’elle tenait au sein de cette famille avec autant de coeur, pour enfin voir ses parents être fiers d’elle, ne lui apportait que du vide et du froid, au fond d’elle. Face à cela, une famille dont les membres étaient sincèrement attachés les uns aux autres, affectueux entre eux, lui apparaissait bizarre, alors que c’était pourtant ainsi que les choses devaient se passer.

"Je vous les ferai rencontrer toutes les deux, si vous le souhaitez. Ma petite sœur serait sans doute curieuse de vous connaître."

Oh, hum… Peut-être. Elle ne répondit pas immédiatement, reculant un peu contre le dossier de sa chaise alors que le serveur déposait les plats devant eux, puis les servait en vin avec des gestes adroits, aguerris par l’habitude, avant de repartir. Pourquoi pas, en effet, elle était même assez curieuse de la voir. L’Aristocra en parlait avec une telle affection, Namia se demandait comment ils se comportaient, l’un avec l’autre. Quelle était la norme acceptée dans ce genre de familles.

"Je serai ravie de la rencontrer, oui."

Cela dit, elle doutait sincèrement de voir dans le même temps la nièce surprise de la famille, il était notoire que cette dernière était reparti avec les Jedis, une décision qui en avait fait grincer des dents un bon nombre. Qu’elle soit sensitive, soit, cela arrivait, c’était comme ça, mais la quasi-totalité des personnes touchées décidaient de ne jamais en parler et cacher ce don, pour s’intégrer dans la société. La jeune Chaf’ees’aklaio, bien au contraire, avait complètement tourné le dos aux siens pour partir avec un groupe étrange, adepte de la Force. Tout en mangeant, elle discuta avec l’Aristocra de la façon dont il imaginait les choses, où vivait sa sœur en ce moment. La mention de Nirauan la fit tiquer, bien qu’elle s’efforçât de ne rien en montrer. Cette femme n’était pas un soldat, alors pourquoi vivre sur une base militaire ?

Elle savait aussi que Formbi détestait profondément celui qui avait fait créer cette base, rendant encore plus étrange la volonté de sa jeune sœur d’y vivre. Par politesse, elle n’embraya pas sur le sujet, les choix de la jeune femme ne la concernaient pas et il pouvait y avoir tout un tas de raisons expliquant ça. L’envie de découvrir une autre culture ou façon de vivre, ou bien… Ou bien… Peut-être était-elle tombée amoureuse d’un des Chiss partis là-bas lui aussi ou d’un humain ? Allez savoir. Mais bref. Elle partit sur d’autres sujets de discussion avec Formbi, écartant pour le moment cette pensée de son esprit. Tout cela, elle le saura bien assez tôt…
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