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Don't you Worry child ? PV Jaa Halcard [Kessel] /Flash-back/

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Ven 26 Juil - 3:05

« Mère... »

Kara se retourna vers l'enfant de neuf ans. Il répéta : « Mère... tu sais le monsieur de la rébellion.. »

De grosses larmes se mirent à couleur sur les joues rouges d'enfance.

«  C'est..moi..qui...l'ai...tué ! Il a été puni car j'ai sans faire exprès, utilisé « mon » « pouvoir »,  sa flèche ...pas fait exprès...pas fait exprès... »

La Trianiie se précipita vers l'enfant en larmes et le prit dans ses bras.

« Je suis sûre que là haut tes parents ne t'en veulent pas. » lui dit-elle doucement.

Kessel repoussa vivement Kara dans un furieux : «  Arrête de mentir ! Je ne suis plus un bébé, j'ai neuf ans Maman ! »

Kara tendit la main vers le petit garçon, celui-ci ne bougea pas et la laissa essuyer ses joues pleine de larmes puis il s'assit sur le rocher plat qui leur servait de lit. Il prit une grande inspiration et dit : « Je suis désolé Maman je n'aurais pas dû te dire ça et te repousser...Mais... »

«  Papa et maman sont morts comme ceux que je vois mourir d'épuisement chaque jour  piochant à bout de force, peut-être même que les gardiens les ont battus pour tirer profit de leurs derniers coups de pioche, de leur dernière force. Papa et Maman sont morts comme des chiens ! »

L'enfant sembla s'ouvrir à la vie à nouveau, ses yeux n'étaient plus sombres de tristesse mais il tremblait encore de rage : « Malgré toutes ces longues années à essayer, je ne maîtrise pas... » Un silence se fit, Kara laissait son enfant confier tout ce qu'il avait besoin de confier comme avec son jeune frère autrefois, il y a longtemps, de son vivant.

«  Papa et Maman ne reviendront pas. »

Kessel regarda sa Mère adoptive et dit trop calmement pour son jeune âge : «  Ils ne sont nulle part... Ils ne me voient pas, ils sont sous la terre, tu comprends ?»

«  Ils ne le feront pas. » conclut Kessel en hochant avec sérieux la tête pour appuyer ses propos.

La Trianiie se mit à pleurer en s’excusant. L'enfant de neuf ans la serra dans ses bras, des bras encore très enfant mais plus solides que les autres enfants à force de piocher, plus blessés aussi à force de se faire battre par les gardiens. Il glissa tendrement à l'oreille de la Trianiie un murmure que pour elle : «  Ce n'est pas grave, je vais devenir plus fort dans la tête et  le corps, mieux maîtriser « ça » et ça ira. Je te protégerai Maman tu es ma Mère de vie Kara et ce pour toujours ! »

Après un silence les yeux de l'enfant se voilèrent de fureur et de tristesse : « Et je vengerai mes parents en libérant tout le monde et en retrouvant les gardiens qui ont tué Père et Mère et les tuer à mon tour ! » Bien que murmure Kara avait entendu mais ne savait que répondre à son petit bout de neuf ans qui voulait déjà se venger, qui voulait déjà tuer.

Alors elle le serra un peu plus fort comme pour absorber sa haine et son désespoir voulant tant les porter à sa place. Kessel finit pas s'endormir dans les bras de Kara. Elle le veilla une partie de la nuit. Il était si innocent, si enfant en dormant sa petite bouille encore si fragile. Avant de s'endormir a son tour, elle lui murmura tendrement : « Je vais aussi devenir encore plus forte Kessel. »

Une heure plus tard , une alarme retentit et des hurlements des gardiens, il faisait encore nuit complète,  ce n'était pas encore l'aube alors pourquoi cette alarme ?

Une fois dans la cour, Kessel dans les bras de Mère, se réveilla comme face à un choc électrique. Les chefs de la rébellion étaient alignés contre un mur. Les gardiens annoncèrent.

« Voilà ce qui arrive quand on désobéit à l'empire ! »

Les tirs partirent, un bruit assourdissant mêlé aux autres pareils, du sang, un choc bref de six personnes en même temps épuisés, sûrement torturés, la mort.

Maman Kara prit Kessel un peu plus contre elle, elle ne le lâcherait pas de la nuit, elle se sentait déjà coupable de ne pas lui avoir caché les yeux, de ne pas avoir pu, trop horrifiée protéger son bébé, son Kessel, son fils, son fils né une deuxième fois par son amour, celui de l'amour d'une femme qui avait voulu l'aimer en Mère et qui le chérirait toujours.

Hurlements de gardiens.

«  Retournez à vos cellules ! »

La nuit fut bien trop courte et c'est vers midi que les problèmes continuèrent, personne dans le camps ne reçut la maigre portion qu'on leur donnait pour tenir. Il furent regroupés et Kessel pensa avec un goût amer dans la bouche : «  Ça y est je vais mourir, je vais mourir sans avoir été fort. »

Mais ce ne fut pas le cas. Il reste un traître à l'empire qui a mené la rébellion, nous n'avons pas entendu le dernier. Disaient les gardiens.

« Sûrement car ils souffraient trop des tortures bandes de pioches ! » Pensa Kessel sachant que Pioche pour lui était si source de souffrances depuis tant d'années, donc la pire des insultes.

Un homme de l'empire allait passer dans l'après midi, des Renseignements Impériaux, il trouvera mais si le rebelle est avoué alors il sera peut-être plus clément. Personne ne dit rien. Entre prisonniers il y avait à ce moment là, une solidarité de survie sans borne, sûrement car le rebelle qui était la rebelle leur donnait encore l'espoir de respirer l'air frais de la liberté, loin des mines, loin de la poussière, loin de l'obscurité.

A la lumière.

Ils furent renvoyés au travail dans des injures, des coups et des menaces.

L'homme de l'empire était grand, brun, paraissait rigide comme un mur en pierre en ses traits et avait une cicatrice au visage. Mais Kessel se moquait de savoir l'origine de la blessure.

Le gardiens mirent les prisonniers en ligne, Kessel se retrouva séparé de Kara et devant l'homme des Renseignements Impériaux. Il lui cracha dessus, il voulut parler mais se reçut un violent coup de bâton d'un gardien qui l'attrapa et le serra rudement présentant des excuses de sa part à l'homme plus âgé que lui des Renseignements Impériaux.

Kessel hurla en se débattant : « Lâchez moi ! J'ai quelque chose à lui dire ! Je suis fort ! Je ne crèverai pas comme un chien avant de lui avoir parlé ! »
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Dim 28 Juil - 21:59

Kessel. Le monde bagne. Je détestais ce monde. Sa chaleur, sa moiteur, son odeur d’épices omniprésente. Je venais de débarquer et déjà la chaleur me rendait poisseux, collant ma tunique.

Puis il y avait les prisonniers, les bagnards. La moitié d’entre eux étaient les pires abrutis de la galaxie, trop stupide pour comprendre pourquoi ils étaient là, l’autre moitié était composée des pires criminels de la galaxie, les plus fourbes, retors et intelligents. Eux, ils étaient là parce que l’autre moitié était composée d’abrutis. Et qu’ils avaient eu le malheur de confier les tâches subalternes à ces abrutis.

Bien évidemment, les Renseignements ayant largement participé à la mise sous les verrous d’une bonne part d’entre eux, je n’étais clairement pas le bienvenu. Et en tant que Commandant, je serais un trophée de choix pour n’importe lequel de ces tordus qui pourrait avoir envie de faire parler de lui. Autant me peindre une cible sur la poitrine.

Je soupirais un instant, ajustant mon respirateur, avant de poser le pied sur la planète. Je détestais Kessel.

J’étais envoyé là pour une raison et une seule : la Rébellion. Les rebelles emprisonnés avaient manifestement organisé un second réseau, au sein des prisonniers. Bon, vu qu’ils avaient recruté les abrutis, évidemment, ils avaient été découverts et, le directeur voulant faire du zèle, ils ont été exécutés.

« - Crétin, marmonnais-je pour moi-même, il aurait fallu les suivre pour remonter l’intégralité du réseau… à tous les coups le chef vous aura échappé. »

Ça n’avait pas manqué. Résultat, il restait un Rebelle dans la nature, et moi je me retrouvais ici à devoir lui faire la chasse.

Renseignements pris, je devais voir les prisonniers pour les interroger dans l’après-midi. Les gardiens mirent les prisonniers en rang. Un gamin, séparé d’une Trianiie, réussit à forcer le cordon de sécurité me cracha dessus, avant d’être maîtrisé par les gardiens. Quelle bande d’incapables. La discipline par la force et la violence brutes et sans réflexion… inutile avec certains individus.

Curieusement le gamin tenait absolument à me parler. J’essuyais le crachat en soupirant, puis fis signe au gardien qui le tenait de s’approcher avec le gamin.

M’agenouillant à la hauteur du gamin je le sondais du regard, je plantais mes yeux dans les siens. Un regard de défi, un regard dur, de battant. Il avait beau avoir l’air particulièrement jeune, dans un univers comme Kessel, il en avait vu d’autres. Pourtant derrière le défi, une pointe de peur. Peur que la Trianiie souffre ? Peur que quelqu’un découvre un secret ? Soudain, sans geste avant-coureur, je le giflais à la volée. Pas particulièrement brutalement, mais de manière brusque et sèche, une  gifle destinée à surprendre et à rappeler qui avait l’autorité.

Je me relevais et le désignait au gardien-chef qui m’accompagnait :

« - Amenez-le dans mon bureau, si vous m’en avez déjà trouvé un, si ce n’est pas le cas, je vous suggère de vous dépêcher. Je veux également son dossier, savoir qui il est, ce qu’il fait là, à qui il est lié, à qui il tient, tout ce que vous avez sur lui. »

Le gardien semblait ne pas comprendre.

« - Mais enfin, Commandant, ce n'est qu'un enfant, regardez-le, quelle utilité pourrait-il...»

Manifestement il était aussi limité que les prisonniers dont il avait la garde. Je le coupais avec impatience.

« - Il sait quelque chose. Je ne sais pas ce que c'est, mais il tient à ce que ça reste un secret. Ça n'a peut-être aucun rapport avec mon affaire, mais je veux savoir ce qu'un enfant considère comme suffisamment important pour juger que parler aux Renseignements vaux le coût. »
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Dim 28 Juil - 23:56

Il demanda les papiers et l'Historique de l'enfant. Cet homme..ce monstre. La gifle ? Kessel n'avait ni pleuré , ni gémi , il n'avait pas quitté ce regard insolent fixe sur l'adulte. Rien ne  l’empêcherait de les sauver, de la sauver...

Kara hurla : « NON ! Mon bébé, mon petit! Ne va pas avec eux . »

*Maman arrête ! * cria intérieurement Kessel.

Mais la Trianiie continua de se débattre pour récupérer son petit garçon. Kessel vit ses larmes et son cœur se serra. Il ne pouvait pas utiliser la force sur les gardes,  tous les prisonniers prendraient cher.

A Kessel, la rébellion aussi petite soit-elle était punie de mort. Même si une rébellion réfléchie n'était pas à la portée de tous ici. C'était à la portée de l'esprit précoce de Kessel.

Il devait donc faire vite pour sa mère, la balle partait déjà.

Il respira profondément, visualisant la balle et la déviant de sa trajectoire alors qu'elle allait droit dans la tête de la Trianiie. Elle se planta dans un arbre mourant explosant l'écorce.

Kessel rit ce qui attira l'hilarité des autres. Cet enfant avait une telle audace que la foule le suivrait en un claquement de doigt. Mais ça, les gardiens ne l'avaient pas remarqué, ce talent bien qu'encore enfantin, leur était invisible. Pour eux, c'était juste un sale gosse un peu étrange qui maîtrisait à moitié  une force dont ils ne connaissaient que les grandes lignes. Et donc, qu'ils punissaient souvent de ses bêtises incomprises. Juste un gosse quoi.

La Trianiie en larmes fut relevée par un autre prisonnier. Même la plupart des gardes pouffaient : «  Tu devrais vraiment apprendre à tirer vieux ! Devant elle et tu la rates ! On t'a appris quoi à l'école militaire ? »

Personne ne se doutait que Kessel était dans le coup, ou presque personne peut-être. Ce n'était qu'un gosse de neuf ans, non ? Mais un gamin capable de soulever des foules avec une seule action discrète  et ceci sans même un mot, d'accorder un instant au monde entier ce spectacle : Gardiens et prisonniers riant ensemble.

Un coup de fouet le remmena à la réalité : «  Kessel ! Arrête de pouffer, je te rappelle que tu es mal, mon vieux ! Le type des renseignements , de l'empire Kessel, tu as craché sur l'empire ! Cette fois, ta bêtise de plus va te coûter ta tête ! » Kessel haussa les épaules. Le gardien soupira. Il aimait bien Kessel malgré la violence qu'il lui infligeait avec son esprit animal. Oui, il aimait bien Kessel comme la plupart des gardiens ici... sauf le gardien-chef...

«  J'ai calmé les « animaux » ! Et les gardiens emportés par la stupidité des « prisonniers » qu'ils sont ! Je vais l'emmener ! » »

Le gardien eut soudain peur pour Kessel, il balbutia : «  Monsieur ce n'est pas obligé je vous promets qu'il sera durement battu ! On va lui faire entrer l'autorité jusqu'aux veines ! Mais ne l'emmenez pas là bas ! »

«  Vous souhaitez être battu vous aussi, et à mort, pour tenter de soutenir un prisonnier, un moins que rien, un esclave qui a fait honte à l'empire ? » demanda le gardien-chef.

« Non Monsieur ... » baissa le regard le gardien qui lâcha le bras de Kessel. « Alors retournez au travail ! De suite ! » hurla le Gardien-chef à bout.

Le gardien s’exécuta après un regard triste au jeune esclave.

Kessel se laissa guider rudement. Il gardait un calme effrayant pour ses neuf ans.

«  C'est là. » murmura le gardien chef en le poussant brusquement sur le mur l'écrasant de sa carrure d'adulte jusqu'à l'étouffer. « Dommage, je t'aurais bien fait la peau moi-même et à ta mère aussi. Un autre le fera. »

Kessel le regarda blasé. La mort qu'importe ? Et la Trianiie ne serait pas exécutée sans un autre éclat de sa part, il le savait, il connaissait par cœur la « jungle » de Kessel et ses règles de vie et de mort que personne, même les gardiens, ne devait enfreindre, sous peine de mort.

Kessel était né à Kessel.

Kessel fut annoncé et poussé dans le bureau mais il ne resta que très peu de temps à terre. Il allait encore falloir faire travailler ses méninges Kessel. Mais il en était fort capable même face un adulte, n'avait-il pas fait, sans qu'on s'en doute rire gardiens et prisonniers ensemble un instant ?
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Lun 29 Juil - 18:03
La Trianiie avait essayé de récupérer l’enfant, l’appelant « mon bébé ». Manifestement le lien entre les deux était fort. Manque de chance, les gardes étaient des imbéciles. Ils essayèrent de l’abattre à vue. Fort heureusement, ils étaient mauvais tireurs, et la manquèrent. Deux secondes. Ils l’ont manquée ? Mais ?! Comment ? Ils étaient à 2 mètres à peine !

Je tapotais du bout des doigts dans le vide, comme en train de taper sur un terminal, une méthode mnémotechnique efficace.

« - Note incident : un gardien a manqué de tuer la Trianiie qui semble être la mère adoptive d’une source potentielle. Problème : Trianiie en danger, perte potentielle d’un moyen de pression. Solution envisagée : ordonner la protection de la Trianiie. Observation : angle de tir anormal, à surveiller. »

Au même moment l’enfant éclatait de rire, entraînant prisonnier et gardien avec lui. Je tournais les talons à ce moment, et me rendis dans le bureau qui m’avait été préparé, j’avais de la lecture.

Bien, voyons voir ce que m’avait transmis le gardien… Voyons, alors Kessel Heideberg, dit Kessel Heide, 9 ans, fils de prisonniers, né et élevé sur Kessel, orphelin, parents décédés à la naissance et élevé par une Trianiie. Un gamin surprenant, qui avait survécu en dépit des circonstances. Un battant. Pour autant, il voulait me parler. Surprenant.

Voyons la Trianiie. Kara Heideberg, chasseuse de primes, née et élevée sur Trian avait fini par échouer sur Kessel et avait recueilli le jeune Kessel à la mort de ses parents.

Soudain, le gardien chef frappa à la porte.

« - Le mioche est là comme demandé. »

Dit le garde, poussant sans ménagement Kessel qui trébucha.

Relevant la tête du rapport, je regardais l’enfant se relever.

« - Ah ! Kessel, te voilà. Assieds-toi, je te prie. Ou reste debout comme il te plaira. Parlons peu, mais parlons bien, je pense que même si tu es jeune je peux m’adresser à toi comme à un grand. C’était très bien joué ton petit tour tout à l’heure, avec les gardiens et les prisonniers, je suppose que ça doit t’aider. Les gardiens semblent t’apprécier. »

Je m’interrompis un instant, appuyant mes doigts les uns contre les autres, regardant l’enfant par-dessus mes mains.

« - Pourtant tu tiens à me parler, "avant de crever comme un chien", si je me souviens bien. Pour autant, j’ai du mal à voir ce qui pourrait te pousser à vouloir me parler, ça ne semble pas être par loyauté envers l’Empire, donc je suppose que tu attends quelque chose de moi. Alors si tu me disais ce que tu as à me dire et ce que tu attends de moi ? »

J’attendais sa réponse, pianotant d’une main sur le terminal que j’avais à disposition, transmettant quelques ordres de dernier instant.
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Jeu 1 Aoû - 16:56
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« - Ah ! Kessel, te voilà. Assieds-toi, je te prie. Ou reste debout comme il te plaira. Parlons peu, mais parlons bien, je pense que même si tu es jeune je peux m’adresser à toi comme à un grand. C’était très bien joué ton petit tour tout à l’heure, avec les gardiens et les prisonniers, je suppose que ça doit t’aider. Les gardiens semblent t’apprécier.
»


Kessel s'assit sur la chaise et haussa les épaules en réponse. Elle était plutôt confortable. Rien ne faisait peur quand on avait vu la mort en face. Et il avait plus important à lui dire.

« - Pourtant tu tiens à me parler, "avant de crever comme un chien", si je me souviens bien. Pour autant, j’ai du mal à voir ce qui pourrait te pousser à vouloir me parler, ça ne semble pas être par loyauté envers l’Empire, donc je suppose que tu attends quelque chose de moi. Alors si tu me disais ce que tu as à me dire et ce que tu attends de moi ? »


L'enfant eut un petit sourire malicieux et s'exclama : «  Vous connaissez les règles de Kessel, n'est ce pas Monsieur ? » Kessel sortit de sa poche des bouts de feuilles, il ne savait pas écrire des lettres jamais appris, en revanche il dessinait plutôt bien. Il sortit aussi un bout de journal plié en huit, nombre jusque lequel il comptait, il n'avait jamais connu l'école mais son esprit vif s'était éveillé de manière exceptionnelle dans d'autres domaines notamment la logique et  une mémoire photographique plus que parfaite. L’enfant sortit enfin une minuscule caméra. Il posa le tout sur  le bureau.

«  Voici mes preuves ! » expliqua t'il. Il eut un sourire moqueur.

« Donc » reprit l'enfant «  Dans les règles de Kessel qu'on soit prisonnier ou gardien il est interdit de voler l'Empire sous peine de mort, n'est ce pas ? »

L'enfant sortit un dessin qui ressemblait fortement à une photo : «  Vous voyez, là, derrière le bâtiment des gardiens, il y a la fosse, là où les gens sont mis quand ils meurent épuisés ou sous les coups. Or ! »

Kessel sortit un nouveau dessin, le Gardien-chef. Même en dessin il semblait si froid que ça en devenait inhumain.

«  Vous le reconnaissez je suppose, il se rend tous les jours derrière ce bâtiment quand personne n'est là pour subtiliser les objets précieux des victimes, si je ne trompe pas il en a pris plusieurs brouettes remplies à rabord. »

L'enfant concentré sortit un plan cette fois-ci : « Et ce n'est pas tout ! Les règles de Kessel stipulent de ne pas détériorer le matériel or le gardien-chef va derrière l’entrepôt où sont rangés les outils et les détériore pour que les prisonniers meurent plus vite. » L'enfant haussa les épaules. «  Après vous pourriez dire que les esclaves importent peu l'empire. » 

« Mais ce n'est pas tout.  »

L'enfant sortit un sac en plastique de sa poche, dedans plusieurs doigts sciés, l'un portait encore une alliance. « Cette Alliance appartient à l'un des gardiens, Monsieur Harcher, vous ne pouvez que le connaître c'est lui,  celui qui a brûlé toute une caserne de gardiens il y a deux ans. Il a été jugé mais avant d'être emmené il m'a confié un secret. J'avais sept ans et la joie que j'avais était uniquement dû au fait que je découvrais le vent grâce à son véhicule, les mines de Kessel étant un vrai brasier.

Il croyait probablement qu'un gamin ne comprendrait pas et serait une cachette sûre car moins surveillée moins crainte sur Kessel,  m'amena à l'endroit des corps il m'a donné des photos en me disant de ne pas les montrer, que c'était des images secrètes.
J'aimais bien retourner à la fosse à la pause de dix minutes le midi, il y avait d'autres photos mais surtout il y avait ça attendez. »

L'enfant enclencha le bouton de la mini caméra : « C'est un projecteur on trouve de tout sur Kessel ! Et je suis plutôt habile pour bricoler ! »

Sur la mur les vignettes morbides s’enchaînèrent, plusieurs avec le gardien-chef la « main dans le sac » et d'autres preuves au discours de Kessel.  

A la dernière vignette un panneau apparut. Et les photos de meurtres étaient reliées à des photos de l'élite de l'Empire. Eux aussi tâchées de peinture rouge mais pas d'une croix comme sur les autres photos.

«  Cela doit vouloir dire qu'il sont encore en vie ! » haussa les épaules l'enfant avant d'ajouter : « Pour l'instant. »

Kessel marqua une pause puis dit : « Vous savez bien, il n'y a pas de fumée sans feu,  Je vous donne la réponse à la Rébellion, des prisonniers disparaissent sans écart, manquement au code de ce bagne, les gardiens aussi, faute grave. Les esclaves le savent mais comme terrifiés ni eux ni les gardiens ne parlent.

Mais la colère est tant montée que cette révolte décime encore plus Kessel. De un faute d'esclaves les richesses minières vont diminuer se faisant poser des questions au peuple, de deux la révolte va prendre de l'ampleur et  beaucoup des deux cotés vont mourir, de trois vu cet étrange panneau que j'ai subtilisé, mais il est bien stipulé dans le code de Kessel que toute personne esclave ou non volant pour l'Empire ne sera pas puni, le gouvernement va refroidir son pantalon mais quand ils seront le danger il sera trop tard !

Kessel inséra une dernière vignette : « Cela ressemble à un missile d'arme chimique assez gros mais je n'en suis pas sûr. Il est sous les corps de la fosse, j'aime remarquer les détails. »

Kessel posa ses preuves et conclut férocement : « Que ce soit clair, je hais l'Empire mais je refuse que cette révolte continue autant que vous, les révoltés cherchent l'arme autant que son créateur, si elle est découverte il pourrait arriver quelque chose de grave.  Et là encore que dirait l'Empire pour laver sa réputation face à un meurtrier qui l'a volé et veut atteindre les hautes sphères ? »

Kessel s'étira : « Ce n'est que mon conseil mais il serait judicieux d'interroger le Gardien-chef, non ? Vous voulez préservez l'Empire, moi les miens prisonniers, nos deux « maisons » comme on dirait, c'est gagné des deux cotés non ? »

Kessel était parfaitement calme, du haut de ses neuf années, il avait vu pire qu'un interrogatoire.
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