Explorations, rencontre... Tu fais quoi ici ? ( maul)

- Mon seigneur, un vaisseau est entré dans l’atmosphère.

Maul sortit de ses pensées et fronça sourcils. Laissant tomber la datapad qu’il lisait sur la table, il s’approcha aussitôt de la console de navigation dont l’occupant l’avait soudainement héler. Bien que la femme fasse tout pour conserver son calme, il percevait sans mal sa crainte.

- Identification ?
- Aucune, monsieur : ni Empire ni rebelle, répondit-elle après avoir vérifiée pendant quelques secondes.

Cela, au moins, eut le mérite de détendre tout le petit monde présent dans la pièce. Mais ajoutait une autre question : qu’est-ce qu’un touriste pouvait bien venir faire sur Dathomir ?

Si ce n’était pas les Inquisiteurs qui venaient réclamer la planète, les rebelles n’oseraient pas s’y aventurer non plus : l’endroit était bien trop imprégné de sorcellerie Sith mêlé au Côté Obscur pour laisser des esprits tranquilles sans les faire sombrer dans la folie ensuite. Voilà bien un mystère qu’il faudrait résoudre car, même si elle était dissimulée aux yeux de tous les ignorants, sa forteresse n’en était pas moins présente.

Le Zabrak demanda un scan de la zone d’atterrissage où le vaisseau inconnu s’était posé. Un endroit à l’écart du temple de Mère Talzin et feu les Sœurs de la Nuit – où se trouvait désormais ladite forteresse – m ais proche d’un ancien village des Frères de la Nuit… sa famille à jamais perdue. Bon, au moins, était-ce assez éloigné d’ici.

- Voulez-vous qu’on envoie quelques hommes ?
- Non Mieux vaut ne pas attirer l’attention… j’y vais.

Le ton de sa voix ne laissait aucune chance à des protestations. Revêtant sa cape sur sa tenue classique, il prit un des speeders et n’attendit pas pour aller se rendre dans la zone désignée dont il avait entré les coordonnées sur le navigateur. La terre ocre et poussiéreuse défilait à vitesse rapide sous ses yeux. Il dépassa la zone marécageuse pour s’enfoncer dans la forêt. Là, il s’arrêta et laissa le speeder pour continuer à pied, s’aidant de la Force pour repérer ce qu’il cherchait.

Et lorsqu’il en reconnut la signature, il en fut assez surpris.

Sa main attrapa aussitôt la pomme de pin qu’il avait « senti » venir vers lui. Ses yeux jaunes balayèrent la zone avant de se lever vers l’arbre… et il la vit, tranquillement assise sur une branche et lui souriant.

- Et si vous descendiez de votre perchoir ?

Les yeux du Zabrak la suivirent tandis qu’elle descendait de l’arbre dans lequel elle avait grimpé et s’époussetait pour retirer la poussière et les branchages présents. Lentement, il croisa ses bras sur son torse sans la quitter du regard.

- Quelle surprise, en effet.

Il n’aurait su dire si cette surprise était agréable ou non. Tant qu’elle ne s’approchait du temple de feu sa mère, il pouvait s’estimer tranquille. La distance qui les en séparait était assez profonde mais il ne pouvait s’empêcher de garder à l’esprit que c’était toutefois un risque.

Maul n’eut pas besoin de dire à haute voix la question tant attendue : elle y répondit d’elle-même.

Archéologue ? Surprenant pour quelqu’un dont le travail secondaire était d’être une mercenaire. Probablement que l’archéologie de permettait pas de gagner son pain comme il le fallait. Mais maintenant qu’elle avait répondu à celle-ci, une autre question semblait couler de source…

- Comment avez-vous trouvé cette planète ?

Certes, il savait qu’elle était cartographiée quand on cherchait bien mais les légendes qui tournaient autour suffisaient, d’ordinaire, pour éloigner les petits curieux un peu trop avides de frissons.

Maul se retint de lever ses yeux au ciel en entendant sa réponse. Toutefois, la suite certifia ce qu’il pensait déjà : elle se fichait éperdument des dangers qui pouvaient être réels aussi bien que fictifs.

Sur Dathomir, ces dangers n’avaient rien de légendes : pour peu que l’on pénètre dans une grotte par curiosité, on ne pouvait pas toujours en sortir en un seul morceau… et pas nécessairement physiquement.

- Non, en effet, confirma-t-il en ce qui concernait le fait qu’il n’était pas vraiment ravi de sa présence en ces lieux.[/color]

À quoi bon le nier ? Aussi clarifia-t-il son propos.

- Cette planète… est ma planète natale. Elle a beaucoup souffert durant la guerre des clones et même après la Purge. Je ne veux pas qu’elle souffre plus que ce qu’elle a déjà enduré et que l’Empire vienne pour se l’approprier.

Ce qui n’était pas totalement faux. Mais la véritable raison, il la dissimula dans son esprit grâce à la Force. De toutes manières, Dathomir avait tellement été pillé en ce qui concernait ses ressources qu’elle n’avait plus rien à offrir à quiconque. Hormis des cadavres et des cendres de villages brûlés.

- Mais si vous avez besoin d'un guide... je peux vous faire visiter.

Et s'assurer ainsi qu'elle n'aille pas vers le temple.

Le Zabrak se détendit quelque peu, décroisant ses bras.

- Vous comprenez vite.

Bien sûr qu’il ne tenait pas à faire dans le bénévolat. Néanmoins, s’il pouvait servir de guide parmi les ruines de cette planète avec une certitude en échange afin d’être tranquille, il n’allait pas se priver. Quand bien même ce qu’il allait lui demander irait à l’encontre de sa psychologie en tant qu’archéologue… de cela, il en était certain.

- C’est assez simple, en vérité… je vous laisse évoluer à votre guise sur cette planète et répond à toutes vos questions concernant son histoire tout en vous montrant certaines ruines. En échange, vous ne vous approchez du Temple des Sœur de la Nuit… du tombeau de ma mère.

Un mensonge concernant le tombeau ? Absolument. Mais c’était la seule chose crédible qu’il avait trouvé pour protéger ses intérêts, quand bien même il y avait une partie de vérité dans son mensonge. Les Sœur de la Nuit et Mère Talzin ayant été plus que sa famille, il ne tenait pas à voir quelqu’un d’autre qu’un Zabrak issu de Dathomir fouler ce sol.

Maul guetta la réaction de son interlocutrice, conscient que ses paroles devaient sonner bien étrange.

L’explication quant à la véritable raison pour laquelle la jeune femme se trouvait ici avait de quoi surprendre. S’intéresser à la sorcellerie Sith… si elle ne lui avait pas dit qu’elle recherchait le juste milieu dans la Force en appartenant ni au Côté Obscur ni au Côté Lumineux, il aurait pu jurer qu’elle avait des penchants vers les Ténèbres.

- Voilà qui est surprenant. Suivez-moi…

Autant commencer par le commencement, n’est-ce pas ? Elle venait de lui donner sa parole qu’elle ne mettrait pas un orteil dans le Temple des Sœurs de la Nuit. Et si jamais il voyait un droïde quelconque s’en approcher, il le détruirait. Ses hommes avaient pour ordre de faire le ménage à ce sujet et ne se priveraient pas.

Puisqu’il endossait à présent le rôle de guide, autant qu’elle voit de ses propres yeux les choses qu’il allait lui narrer. Tout en parlant, il se dirigeait vers son speeder qu'il avait laissé un peu plus loin.

- Dites-moi, pour commencer, que savez-vous des Sorcières de Dathomir ? Et de cette planète ?

Le Zabrak écouta son exposé tout en poursuivant sa route. Un sourire amusé ombra brièvement son visage avant qu’il ne tourne sa tête légèrement sur le côté pour l’avoir dans son champ de vision afin de lui répondre.

- Ce n’est pas tout à fait exact mais une bonne partie est vraie. Une Jedi est bien venue ici. Une Jedi noire. Elle se nommait Allya et avait été bannie sur cette planète. Elle a, en effet, appris aux femmes à utiliser la Force.

Ils arrivèrent en vue du speeder qu’il avait laissé là.

- Au fil des années, ces femmes formèrent leurs propres clans matriarcaux, continua-t-il. Chaque clan avait ses propres lois et ses propres usages de la Force… et celles et ceux qui en maîtrisaient le Côté Obscur étaient exilés. Ces exilés finirent par se rassembler entre eux et fonder leur propre clan : les Sœurs de la Nuit.

Maul enfourcha sa monture de métal et fit signe à Rosas de s’installer derrière lui.

- Accrochez-vous à moi, cela risque de secouer un peu.

Puisqu’il se doutait que la curiosité de la jeune femme ne serait pas assouvi uniquement par des mots, mieux valait rassasié ses yeux et sa soif de connaissance d’un monde nouveau de cette manière : en lui montrant ce qu’était la réalité sur Dathomir.

Durant le trajet, il ne dit mot. De toutes façons, cela aurait été impossible de parler étant donné la vitesse à laquelle il poussait son speeder. Derrière lui, il sentait que la jeune mercenaire avait du mal à tenir en selle mais tenait bon. Il tendit tout de même une main en plein vol pour attraper la sienne et la forcer à passer ses bras autour de sa taille, surtout pour éviter de tomber dans un virage qu’il prenait assez serré.

Ils s’éloignèrent ainsi de la clairière puis de la forêt sur une longue distance, les arbres laissant de nouveau place aux marécages puis à la poussière ocre de la terre. Enfin, il s’arrêta vers ce qui semblait être une cavité creusée naturellement dans la montagne. Il mit pied à terre, laissa Rosas se remettre de ses émotions.

- Vous allez très vite le découvrir.

Bien sûr qu’elle pouvait se méfier et croire à un piège. Après tout, il était un Sith. Cependant et à défaut d’ajouter quoique ce soit, il attendit qu’elle le suive pour se diriger vers cette grotte à même la montagne. À mesure qu’ils approchaient, ils purent discerner ce qui ressemblait à un village creusé directement dans les parois de la montagne.

Le Zabrak s’arrêta à bonne distance du village et se tourna vers la jeune visiteuse.

- Vous me laissez parler… et tout ira bien.Restez près de moi, parlez simplement quand on vous le demande. Vous êtes une femme… elles ne devraient pas avoir de griefs contre vous.

Les résidents de Dathomir n’aimaient pas les intrus, encore moins depuis que la guerre avait frappé la galaxie, faisant de nombreux dommages collatéraux sur bien des mondes. Mieux valait ne pas leur donner de bonnes raisons de les agacer outre mesure.

Maul la fixa un moment de ses iris jaunes cerclés de rouge sans mot dire, comme s’il cherchait à lire en elle comme dans un livre ouvert. Après quelques longues secondes, il se détourna pour ouvrir la marche en direction du village.

Plus ils s’en approchaient, plus ils pouvaient ressentir le pouvoir du Côté Obscur imprégner cet endroit. Mais la sensation était différente que celle dont était imprégnée l’Académie Sith de Korriban. Ici, les ténèbres se faisaient moins brutes et beaucoup plus sensuels… comme si on se retrouvait dans une étreinte chaude et agréable dont on refuserait de partir. La sensation pouvait se rapprocher de celle d’une étreinte intime à ceci près que le Côté Obscur était l’amant qui murmurait ses douces paroles dans le creux de l’oreille.

Habitué à cette sensation qu’était tellement familière, le Zabrak nota du coin de l’œil que le comité d’accueil était déjà arrivé. Dans les arbres autour d’eux qui poussaient aux alentours de la grotte, des formes féminines et élancées sautaient de branches en branches avant d’atterrir au sol pour les encercler, les tenant en joue par leurs arcs et lances d’énergie.

- Plus un geste.

Il s’arrêta, leva lentement ses deux mains pour signifier qu’il ne leur voulait aucun mal. Les femmes se rapprochèrent lentement sans les quitter du regard, leurs visages et leurs corps dissimulées par des tissus de couleur rouge et noir. L’une d’elle qui semblait celle en charge du commandement fit un pas de plus vers le Zabrak, retirant le masque qui couvrait sa bouche pour parler.

- Maul… fils de Dathomir.
- Drana.

La dénommée Drana tendit la main pour serrer l’épaule du Zabrak en une forme de salut. Quand bien même elle ne dit rien, l’expression de son visage démontrait qu’elle semblait ravie de le voir. Jusqu’à apercevoir la femme à la chevelure rosée qui l’accompagnait.

- Qui est-ce ? Un laquais de l’Empereur ?
- Une chercheuse de la Force.
- Oh.

L’expression de l’humaine qui affichait clairement du mépris à l’égard de la nouvelle venue changea aussitôt en entendant cela, devenant plus douce et amicale. Sa peau était d'une pâleur spectrale, tout comme le reste des femmes présentes, et marquée par diverses tatouages noirs. Elle fit un geste à l’égard de ses Sœurs qui baissèrent lentement leurs armes, et s’approcha de la nouvelle venue. Elle la détailla de ses yeux aciers, tournant lentement autour d’elle comme un prédateur autour d’une proie qu’il sait acculée. Quant à Maul, il n’avait pas bougé.

- Quel est ton nom, chercheuse de la Force ? Et que viens-tu faire ici ?

Maul en aurait presque retenu son souffle tant il savait Drana extrêmement imprévisible. Aussi laissa-t-il la concernée s’exprimer et répondre d’elle-même aux questions posées, plutôt que de s’en mêler. Au moins s’y prenait-elle correctement et avec une politesse non feinte, ce qui était une bonne chose. Les Sœurs de la Nuit ne se seraient nullement gênés pour la blesser – ou pire – si elle leur avait manqué de respect.

Une fois que Rosas cessa de parler, les femmes présentes échangèrent de brefs regards entre elles, comme si elles communiquaient sans avoir besoin d’user de mots. Darna se tourna un instant vers le Zabrak qu’elle dévisagea ouvertement, avant de reporter son attention sur l’humaine devant elle.

- Et bien, archéologue Rosas Sky-Larek, je ne connais pas de Twi’lek qui se nomme lady Lunariss et je n’ai pas pour habitude d’accueillir des étrangers. Mais puisque Maul se porte garant de toi, ajouta-t-elle en se tournant vers le principal intéressé, vous pouvez tous les deux venir dans notre village. En tant qu’invités.

Elle passa devant eux pour ouvrir la marche. Maul eut la surprise de constater qu’il en avait retenu son souffle pendant de longues minutes. Il s’obligea à se détendre en respirant profondément et puisant dans le Côté Obscur qui les entourait. Cela s’était mieux passé qu’il ne l’avait escompté.

Escortés par les Sœurs de la Nuit, ils purent pénétrer dans la caverne qu’était le village. Une sorte de rivière souterraine s’étirait de chaque côté en formant des ilôts où se dressaient un autel ou encore des bâtiments. Si le Côté Obscur n’avait été qu’une caresse à l’extérieur de la grotte, il se fit bien plus présent et envoûtant une fois dedans. Tellement qu’il pouvait en être suffoquant pour ceux qui n’y étaient pas habitués comme les membres du clan ou lui-même

Aussi le Zabrak garda-t-il un œil sur la nouvelle venue pour s’assurer qu’elle ne tournait pas de l’œil.

Le Zabrak amorça l’ébauche d’un geste en la voyant réagir face au changement dans la Force, mais cessa en constatant qu’elle encaissait plutôt bien. La question qu’elle posa était parfaitement légitime pour quelqu’un d’extérieur à Dathomir, aussi n’en fut-il pas plus surpris. En revanche, Darna lui jeta un regard interrogateur avant de daigner éclairer ce point.

- La Force est très présente sur Dathomir, étrangère. Elle revêt toutes les formes, allant de la simplicité sommaire à quelque chose de plus vicieux. Notre clan possède des pouvoirs relatifs à la sorcellerie Sith, que les vôtres appellent de manière barbare et générique « Côté Obscur ». Mais la sorcellerie n’est pas une force brute auquel les utilisateurs des ténèbres sont confrontés : c’est une amante et une sœur.

Ils entrèrent dans l’une des maisons creusés à même la roche. À l’intérieur se trouvait une table en longueur ainsi que de nombreuses chaises ; les murs étaient ornés de teinture ocre rappelant la terre poussiéreuse de la planète. La maîtresse des lieux les invita à s’asseoir tous deux alors qu’elle prenait elle-même place, tandis que ses comparses retournaient à leurs occupations. Cependant, aucun homme n’était présent : ni dans le village, ni dans les bâtiments.

- Étant donné que nous sommes nombreuses à être sorcières, la Force s’est surtout centralisée au sein de notre village. Dès qu’on en franchi le seuil, ce n’est plus qu’une caresse.

Maul se racla la gorge, comme si quelque chose dans les paroles de leur interlocutrice ne lui plaisait pas.

- Ne lui mens pas.
- Et il y a aussi les puits de Force qui jouent en cette faveur, reprit Darna en jetant un regard assassin au Zabrak comme pour lui rappeler où était sa place. Tous les villages des Sœurs de la Nuit n’en possèdent pas, ils sont très rares… mais ils existent.

Au fond, le Zabrak savait qu’il allait regretter de l’avoir reprise : quand bien même son cas était assez particulier aux yeux des Sœurs de la Nuit et qu’il passait outre le système matriarcal, il n’en restait pas moins un individu du sexe opposé. Un inférieur. Connaissant Darna, elle se ferait un malin plaisir de le lui rappeler dès qu’elle en aurait l’occasion.

Cette dernière refusa d’ailleurs de répondre directement à la jeune femme, faisant un signe du menton au Zabrak pour qu’il le fasse lui-même. Ce qu’il consentit sans discuter.

- Non, ce ne sont pas de simples légendes et ils ne serviraient à rien de les protéger. Ces puits sont capables de tuer quiconque s’en approche d’un peu trop près, pour une raison assez simple : il s'agit de la manifestation du Côté Obscur la plus pure qui soit.

Il avait parfaitement conscience que ses propos étaient assez vagues et n’étaient que théorie. La pratique était une toute autre histoire. Beaucoup plus dangereuse.

- Tu n’as qu’à l’emmener à celui au fond de la grotte, cracha Darna avec mépris, un éclat morbide dans ses iris. Après tout, c’est toi qui l’as amené ici.

Ah, on y était… elle n’avait pas attendu longtemps pour le remettre à sa place et lui faire regretter ses paroles. Maul perçut très bien l’ordre clairement sous-entendu. Cependant, il ne bougea pas de sa place et préféra se tourner vers Rosas, lui demandant muettement et par le regard si elle désirait voir cela de ses propres yeux.

Devant la réponse positive qui sembla ravir la maîtresse des lieux, Maul se leva. Puisqu’ils devaient se rendre au puits, autant s’y rendre tout de suite et quitter ensuite ce village. S’y attarder trop longtemps en étant accompagné d’une étrangère était une assez mauvaise idée. Il inclina légèrement son buste devant la femme qui les avait menés jusqu’ici.

- Merci de ton hospitalité, Darna.

Elle ne releva pas la pique et eut un geste vif de la main pour les congédier. Le Zabrak sortit de la demeure en compagnie de Rosas, se sentant un peu mieux maintenant qu’il n’avait plus cette Darna sur son dos. Quand bien même les choses ne s’étaient pas déroulées au mieux, elles ne s’était pas mal passées non plus. Cela aurait pu être bien pire.

- Les Sorcières de Dathomir n’aiment pas les étrangers, expliqua-t-il tandis qu’ils se dirigeaient vers le fond de la grotte. Les Sœurs de la Nuit plus que n’importe quel autre clan. Surtout depuis que l’Empereur a tué notre Mère. Ce village… est le seul qui reste, tous les autres ont été anéantis.

Ils passèrent devant d’autres femmes qui les suivirent un moment du regard, leur visage impassible derrière leur masque rouge qui les dissimulait.

- Darna essaie simplement de protéger son peuple et reste très attaché aux traditions, il ne faut pas lui en vouloir d’être aussi… coincée. Nous y sommes presque.

À mesure qu’ils s’enfonçaient dans la grotte, les constructions du village cessaient peu à peu. De même qu’ils cessaient de croiser âme qui vive. Une sorte de porte avait été taillé à même la roche et une étrange lumière bleutée semblait émaner de l’intérieur, se réverbérant sur les murs sombres. Des murmures semblaient résonner doucement à leurs oreilles. Doux et envoûtant.