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[Arda I] Dans un centre de réfugiés

 :: Bordure Extérieure :: Centre Extérieur :: Espace Centre Extérieur
Mar 15 Sep 2020 - 11:54
La chaleur avoisinait déjà les trente degrés alors qu’il était encore tôt, les premières lueurs du jour perçaient à peine au-dessus de leurs têtes. Le centre était encore très calme, seules quelques personnes étaient réveillées et mangeaient en silence dans le réfectoire, près des dortoirs. Quelques uns étaient déjà sortis, pour leur travail du jour. Dans l’espoir d’améliorer leur quotidien et aussi de reconstruire leurs vies, après la violente pandémie, les réfugiés du centre bâtissaient peu à peu une petite ville, protégée par un canyon, près du centre. Pour une bonne majorité, il s’agissait de personnes ne pouvant plus revenir sur leurs mondes natals, car le virus y circulait toujours et que les planètes étaient interdites de tout accès, et n’ayant nulle part où aller, sinon dans ce centre. On y trouvait quelques familles entières, et pour le restant, des personnes isolées, ayant tout perdu. Familles, amis, maison, travail, absolument tout. Un population grandissante et dévastée, travaillant avec les moyens du bord pour refaire leurs vies ici. Depuis plusieurs semaines, les réseaux locaux s’étaient organisés, pour reprendre le commerce, les livraisons de nourriture, matériaux et autres.

Lorana ne pouvait bien sûr pas combattre pour le moment mais il y avait d’autres missions pouvant être menées. Thrass était reparti il y a peu de son côté car il devait rencontrer une maître Jedi, qui pourra peut-être l’accompagner dans sa formation. Pour sa part, elle reprenait un rôle un peu plus actif qu’elle ne l’avait pu durant sa grossesse et juste après son accouchement. C’était le tout premier voyage, pour Edelweiss, installée dans une écharpe de portage, que Lorana avait accroché à elle, pour  garder sa fille contre son sein. Sa fille qu’elle avait habillée de façon plus légère à cause de la chaleur et qu’elle mouillait avec un spray d’eau, de temps en temps. Elle-même portait une sorte de robe aux manches courtes, pour se fondre dans le décor ambiant, et gardait son sabre caché, au cas où. Dans le centre de réfugiés, toute aide supplémentaire, même sur un temps court, était grandement appréciée. Il y avait tellement à faire… Comme sur bien des planètes qui étaient dans le même cas que celle-ci. Et que toute la galaxie semblait avoir oublié jusqu’à l’existence.

Le centre en lui-même était plutôt grand, assez pour accueillir jusqu’à 500 personnes, il avait été construit dès la fin de la pandémie et disposait d’autant de confort possible, avec les lieux communs pour se reposer, manger, dormir, se laver… Les réfugiés avaient commencé à bâtir les fondations de la ville à une centaine de mètres à peine. En quelques mois, les travaux avaient quand même bien démarré, mais il restait bien sûr beaucoup de travaux. Ce qui avait été achevé en premier était les pistes pour les vaisseaux, au nord du centre, soit le plus urgent. Ce matin-là, un nouvel appareil devait leur emmener un nouveau flot de réfugiés, environ une cinquantaine de personnes, cette fois-ci. Lorana suivit le mouvement pour aller les accueillir, quand le vaisseau vint se poser. Sa fille, bien réveillée pour une fois, essayait de tout regarder, battant un petit peu des pieds dans le vide. Dans le flot des réfugiés, Lorana repéra une jeune femme qui devait être aveugle, ses yeux étaient recouverts, et alla vers elle. En s’approchant, elle ressentit vaguement une vague légère, au travers de la Force, mais rien de significatif.


« Mademoiselle ? Par ici. »

Elle lui tapota gentiment l’épaule en lui disant qu’elle pouvait la guider vers le centre. Autour d’eux, hommes, femmes et enfants ramassaient leurs sacs et commençaient à marcher, vers l’accueil. Ils essayaient de recenser tout le monde dès l’arrivée, faire une liste des besoins urgents de chacun, orienter ceux qui en avaient besoin vers un médecin. Edelweiss choisit ce moment pour babiller, décidément en forme ce matin.

« Je m’appelle Lorana. Et vous-même ? Vous êtes en sécurité, ici, maintenant. Avez-vous besoin de voir un médecin ? »

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Mitth'lorana'safis
Edelweiss
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Mer 16 Sep 2020 - 21:48
Han Solo avait tenté jusqu’au dernier instant de la convaincre de discuter avec les Jedi et la Rébellion, et jusqu’au dernier instant Visas avait refusé. Il y a quelques mois, elle ne se sentait tout simplement capable d’affronter les jedis en face, et n’avait que peu d’appétit pour les causes perdues. Aujourd’hui encore, sa position n’avait pas changé. Elle pensait toujours ne pas être en mesure de faire table rase de son passé, et des atrocités qu’elle avait commises, et ce pour la simple raison qu’elle ne le souhaitait pas. Elle ne souhaitait pas oublier, elle ne souhaitait pas voir s’étioler les derniers souvenirs d’une vie d’un autre temps. Les souvenirs de sa famille sur Katarr, avant le cataclysme. Les souvenirs de la vie, à l’époque, avant l’arrivée du seigneur de la faim. Ils étaient impossibles à séparer de ce que ce monstre avait fait subir à sa patrie d’abord, puis à son corps et son esprit ensuite. Le tout était trop intrinsèquement lié, et la miraluka ne souhaitait pas prendre le risque d’y creuser pour tenter d’en déterrer le bon pour y laisser le mauvais. Elle ne voulait pas prendre le risque de tout perdre à nouveau, inutilement, pour se conformer à une vulgaire nouvelle doctrine. Elle avait tenté de l’expliquer à l’Exilée sur Dxun mais n’était pas parvenu à trouver les bons mots pour le faire. Visas n’avait pas vraiment accroché aux propos de la Jedi non plus, par simple manque de volonté et d’appétit, sans parler du fait qu’au fond d’elle-même, Surik restait un personnage mystérieux, une ennemie qu’elle aurait dû abattre dans une autre époque, mais qui dans ce temps lui avait tendu la main sans même réfléchir. Toute cette rencontre, au final, lui avait paru bien étrange.

Ce qui s’était passé sur Corellia n’avait pas suffit non plus à la convaincre d’approcher la révolte grandissante, auquel cas elle n’aurait pas insisté pour que Solo la dépose sur une planète isolée de la Bordure, loin de l’Empire et des Jedi. Le contrebandier avait néanmoins insisté pour lui laisser des coordonnées, au cas où la miraluka changerait d’avis. Visas n’en avait rien fait, préférant se concentrer sur la poursuite d’un but nouveau, celui de savoir ce qu’était devenu son peuple après des millénaires d’évolution et de pérégrinations. Sa première intuition avait été de se rendre sur Alpheridies, le monde adopté par son peuple il y a bien longtemps, après la dévastation de leur monde capital, bien avant les évènements de Katarr. Elle s’était ravisée en se souvenant que les Jedi y avaient établi une académie, et qu’avec l’ascension de l’Empire, ce dernier avait probablement dû y mener des opérations contre leur Ordre. Son peuple dépendant activement de la Force pour vivre, il avait également eu à subir les conséquences de ce changement de régime, si bien qu’Alpheridies n’était plus que l’ombre d’elle-même, et son peuple, dispersé à travers toute la galaxie, sans doute dans l’espoir d’y trouver une cachette que l’Empire ne viendrait pas fouiller. Sur ce point, Visas ne pouvait pas leur en vouloir, elle faisait sensiblement la même chose en se terrant dans la Bordure Extérieure, bien trop vaste pour être entièrement contrôlée, et ce malgré les ressources massivement investies par l’Empire en ce sens. L’idée de retourner fouler le sol de Katarr lui était finalement revenue, malgré toute la peur que lui inspirait son défunt monde natal, détruit en une seconde par la volonté du seigneur de la faim, avant que celui-ci ne fasse d’elle son esclave. Elle ne se sentait néanmoins pas encore prête à franchir le pas, mais commençait à sérieusement envisager un périple dans les profondeurs du passé, en suivant les traces de son souvenir.

Il ne lui était pas venu à l’idée de se renseigner sur l’offre faite par Solo des mois auparavant. Du moins, pas avant que des enregistrements ne fuitent sur les réseaux de l’Holonet, annonçant détenir la vérité sur les origines de la Grande Pandémie qui avait ravagé la galaxie peu de temps avant son arrivée dans ce temps. S’il était difficile de dire si ces fameux témoins racontaient la vérité, Visas n’avait pourtant pas réfuté d’emblée l’hypothèse selon laquelle la maladie aurait été créé par un Sith. Bien que cela pouvait paraître fou, elle avait côtoyé bien pire spécimen par le passé, sans parler que les virus étaient déjà un vecteur bien apprécié des siths de son époque. Elle-même, après tout, avait été sith… Si ces révélations pouvaient être plus amplement prouvée, alors peut-être que cette rébellion qui grondait dans l’ombre avait une chance de virer au soulèvement général. Peut-être était-il venu de temps de venir jauger ce mouvement, et ses réelles motivations. Voilà ce qui l’avait mené à se rendre sur un monde isolé à la frontière de la Bordure Extérieure, pour prendre place à bord d’un transport de réfugié à destination du lieu dont Solo lui avait donné les coordonnées, tout en lui mentionnant qu’il s’agissait là d’un lieu de circulation particulièrement actif de la Rébellion. C’était en effet facile à comprendre. Les réfugiés étaient pour la plupart issus de mondes reculés, et sans doute chassés d’une manière ou d’une autre par l’influence de l’Empire oppressant. Ces centres faisaient de parfaits lieux de recrutements, ainsi que de formidable nids à espion une fois compromis. Etant probablement recherchée, c’était un risque de se rendre là-bas. Elle y était préparée.

Le vieux vaisseau ne transportait guère plus qu’une cinquantaine de réfugiés aussi divers que variés, d’espèces et d’âge bien différents. La plupart accusaient le coup de semaines voir de mois passés à errer sans but, ou à attendre un transport vers un de ces centres. Visas avait pensé un instant à tenter de se fondre un peu plus dans la masse mais ses ressources restaient plutôt limitées. Elle n’avait que peu d’affaires de rechanges, pliées au fond d’un sac qu’elle avait en bandoulière par-dessus les multiples couches de sa tenue traditionnelle. Tenue qui avait attiré la curiosité de certains, elle avait pu le voir, et la gentillesse d’autres qui, la pensant aveugle du fait de son voile, lui permettait malgré eux de donner le change. Aveugle, comme elle l’avait fait sur Corellia avant que le contrebandier et son ami wookie ne vienne remettre en cause tout ses plans du moment… Elle regarda par le hublot sa destination grandir une fois l’appareil sortit de l’hyperespace. Un monde rocailleux et aride, ainsi était donc Arda. Sans doute pas le meilleur endroit pour établir une colonie prospère, mais sans aucun doute un lieu plus discret pour permettre à la rébellion d’agir.

Visas put sentir la chaleur s’infiltrer dans l’habitacle de l’appareil une fois celui-ci au sol et la porte de sa soute ouverte. La miraluka resta assise, essayant de mimer au mieux l’aveugle attendant que le flot de passager ne soit passé pour finalement se lever, s’appuyant plus fermement que nécessaire aux rangées de sièges pour finalement avancer dans la même direction que les autres. Les réfugiés étaient bien trop concentrés par les promesses d’un potentiel nouveau départ loin de chez eux pour réellement prêter attention à elle et plusieurs la bousculèrent dans leur excitation. Visas ne dit rien, ne fit rien. Une fois dehors au milieu des réfugiés, elle releva un peu la tête et tourna sur elle-même au lieu de simplement tourner la tête pour observer son environnement à travers la Force, tout en essayant de minimiser au mieux son propre afflux pour gagner en discrétion. C’était là un exercice compliqué et qu’elle ne pouvait pas accomplir à la perfection, car se masquer complètement dans la Force, en s’isolant de celle-ci, lui était tout simplement impossible, à moins de vouloir de nouveau plonger dans des profondeurs similaires à celles que lui avait infligé le seigneur de la faim. Tandis que trop se dévoiler reviendrait à focaliser l’attention de ceux en mesure de la remarquer.

Remarqué, elle pensa l’être lorsqu’elle remarqua une aura bien plus forte dans la Force et émanant d’une femme qui s’approchait d’elle. Plutôt lumineuse, et sans la moindre trace d’obscurité. Une Jedi, donc, probablement. Ce qui confortait les informations que Solo lui avait probablement donné. Visas en oublia la chaleur qu’elle ressentait sous ses trois couches de vêtements, dont deux cachaient assez facilement le sabre qu’elle gardait auprès d’elle en permanence. La miraluka réalisa que la jeune femme ne l’avait pas démasqué lorsqu’elle s’arrêta à côté d’elle et apposa une main sur son épaule, avant de prendre la parole, comme quiconque ferait pour guider un aveugle dans un environnement qu’il ne maitrisait absolument pas. Un peu surprise, Visas hocha doucement la tête.

« D’accord. » marmotta-t-elle, avant de se laisser doucement guider malgré le fait qu’elle n’était en rien déficiente.

A vrai dire, elle n’avait pas vraiment réfléchi à la manière d’aborder les rebelles et voilà que c’était sur une Jedi qu’elle tombait à peine fraichement débarquer du vaisseau ! Que dire de plus, vu la tournure que prenait la situation ? Visas tourna légèrement la tête vers la Jedi lorsque celle-ci reprit la parole, et profita de l’occasion pour tenter de mieux la cerner, et confirmer alors la première impression qu’elle avait eu, à savoir qu’elle n’était pas seule, et que la forte aura qu’elle avait ressenti était en réalité une dualité cachée dans une fausse unicité : un enfant, dans les bras de sa mère, pensa-t-elle. Le babillement de celle-ci, fait assez surprenant, étira un léger sourire sur les lèvres pourprées de la miraluka, qui suivait toujours le mouvement de sa guide.

« … Visas. Je m’appelle Visas. Je ne pense pas être blessée, je n’ai été qu’un peu bousculée. Du moins, je ne ressens rien. C’est Arda, ici, c’est bien ça ? C’est ce que l’on nous a dit au moment d’embarquer. »

Bien évidemment que c’était Arda, et bien évidemment qu’elle n’était pas blessée. Visas avait hésité à lui dire d’emblée qui elle était réellement et pourquoi elle se trouvait ici mais n’avait pas trouvé très judicieux de le faire si vite. Elle ne voulait pas provoquer de mauvaises réactions, et encore moins prendre trop de risques sans être assurée qu’elle était effectivement pleinement en sécurité. Il y avait, après tout, une autre légère brise dans la Force, comme si… Lorana n’était pas seule.

« Cette voix, c’est un enfant ? Votre enfant ? » dit-elle finalement, en levant légèrement sa main couverte de son gant noir.

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Sam 19 Sep 2020 - 17:47
Maneva était un peu impatiente près d'un hublot à regarder l'immensité de l'espace et la planète Arda en approche.
Elle l'avait vu une fois... lorsqu'on l'avait amenée au temple des Jedis. Là, elle s'en éloignait pour accompagner Lorana à un camp de réfugiés pour l'aider. Elle avait demandé l'accord de son tuteur avant de partir loin de la planète. Le chiss se serait inquiété de son absence... et elle-même se serait inquiétée du fait qu'il ne sache pas où elle se trouvait si elle devait perdre à nouveau la mémoire.

L'espace était passionnant, mais il y avait plus attrayant dans ce voyage.
Elle avait déjà vu la jedi dans un cours, mais son ventre était plus gonflé à l'époque. A présent le petit être qui était en elle était hors d'elle. Maneva savait ce qu'était un bébé. Du moins, en théorie.
Là, c'était différent: il était réel et à portée de main, cependant elle n'osait pas le toucher. Les bébés étaient fragiles. Pourtant son regard se portait souvent sur la petite créature. Ses membres si petits aux proportions étranges et boudinées, ses mouvements patauds et hasardeux, ses babillages incompréhensibles... tout ce petit mélange bizarre était pourtant si attrayant, voir fascinant.

La fillette suivait l'adulte car c'était sa référente et qu'elle préférait rester non loin de quelqu'un de connu, surtout qu'il y avait beaucoup de monde et il était facilement pour un enfant de se noyer dans la foule.
Ca avait aussi l'avantage qu'elle gardait le bébé dans son champs de vision... enfin partiellement lorsqu'elle fut mise dans une écharpe, mais Edelweiss pouvait se manifester avec un petit pied ou une petite main s'agitant, soit par un petit bruit étrange qu'elle pouvait émettre pour communiquer avec le monde extérieur.

Elle savait qu'elle devait accueillir les réfugiés du mieux qu'elle le pouvait.
A son âge, on ne lui demandait pas la lune mais ça ne devait pas la dispenser de faire de son mieux.
La demoiselle regarda le flot de personnes descendre de l'appareil. Elle se rappelait qu'elle-même était une enfant seule la fois où elle avait été placée comme orpheline sous l'aile protectrice des jedis.

La petite à la peau d'ébène prit une profonde inspiration et se plaça dans le passage avant de se mettre à agiter la main en direction des enfants afin d'attirer leur attention et pouvoir les aider si besoin.
Le capital sympathie de son âge jouait pour elle pour pouvoir les attirer à elle si elle était un peu séparée de Lorana. Un enfant isolé se présenterait sûrement plus facilement à elle.

- Bienvenue sur Arda! Le hall d'accueil est de ce côté, dit-elle en désignant la bonne direction. Pour toute demande ou si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas, je tenterai de répondre à vos attentes.

L'enfant répétait plusieurs fois son message et un grand sourire, tentant de se montrer très enjouée et entraînante... et un peu moins sérieuse que d'habitude.
Ceux qui la connaissaient devaient se rendre compte qu'elle avait un peu de mal à s'exposer ainsi, mais qu'elle y mettait un maximum du sien pour être entendue par la foule et la diriger vers l'accueil et paraître assez sympathique pour les jeunes.

Un jeune garçon, à peine plus âgé qu'elle, s'avança vers elle en se tenant le ventre, une légère souffrance se lisait sur son visage et il semblait transpirer un peu.
N'attendant pas qu'il soit à son niveau, Maneva se dirigea vers lui avec une certaine vitalité improvisée... mais stoppa net à quelque pas de lui sur une intuition spontanée. Le garçon vomit immédiatement à ses pieds.
La petite changea d'expression pour être un peu plus catastrophée, ne s'y attendant pas vraiment, ne sachant pas trop quoi faire... et se calma tout aussitôt. Elle s'approcha de lui alors qu'il commençait à avoir les yeux mouillés par cette erreur, le ceintura de ses bras frêles et lui adressa la parole de façon apaisante et rassurante:

- Ca fait rien... ce n'est pas important... on s'en occupera après. Ne t'inquiètes pas.

Elle se dégagea et lui prit délicatement la main puis désigna la direction que prenait Lorana avec une autre réfugiée.

- Il y a un médecin qui va pouvoir s'occuper de toi. Tout va bien se passer, lui assura-t-elle.

En fait, elle n'y connaissait rien en médecine, mais supposait qu'il avait peut-être le mal des transports... ou avait mal supporté son dernier repas. Heureusement qu'il avait réussi à se retenir jusqu'à ce qu'ils soient débarqués à terre.
Ensemble, ils suivirent les deux femmes ainsi que le bébé.
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Dim 20 Sep 2020 - 10:42
« … Visas. Je m’appelle Visas. Je ne pense pas être blessée, je n’ai été qu’un peu bousculée. Du moins, je ne ressens rien. C’est Arda, ici, c’est bien ça ? C’est ce que l’on nous a dit au moment d’embarquer. »

« Tout à fait. Venez avec moi. »

Lorana lui posa doucement une main sur l’épaule pour la guider, gardant l’autre contre sa fille qui gigotait légèrement, enfin, autant qu’elle le pouvait. C’était peut-être idiot, mais au fond, elle gardait une petite crainte que l’écharpe de portage blesse son enfant, ou se détache, et vérifiait très souvent que ce n’était pas le cas. La petite foule des nouveaux arrivants avait déjà avancé à plusieurs mètres devant eux, encadrée par les autres personnes en charge du centre. Ils allaient ensuite pouvoir se diviser en plus petits groupes. Les familles d’un côté, qu’on mettait dans les dortoirs avec des équipements supplémentaires, à destination des bébés et enfants, et les personnes seules dans une autre aile. Ceux ayant besoin de soins étaient aussitôt dirigés vers l’aile sud, dès que leur identité était notée et les rares bagages déposés. Le sol, rocailleux, pouvait être traître pour quelqu’un qui ne voyait pas, aussi Lorana essayait-il de faire éviter à Visas tous les trous ou nids-de-poule sur le court trajet, ne voulant pas qu’elle se torde la cheville à peine arrivée. C’était déjà arrivé, pour un petit garçon en bonne santé mais qui n’avait pas regardé où il mettait les pieds.

« Cette voix, c’est un enfant ? Votre enfant ? »

« Oui, c’est ma petite fille. Elle s’appelle Edelweiss, elle est née il y a un petit mois. »

Si elle le pouvait, elle passerait même tout son temps à juste câliner, nourrir et prendre soin de sa petite, mais elle avait aussi sa propre vie à mener, autant ses devoirs de Jedis, comme aimait à le hurler un certain vieillard, et sa vie avec Thrass. Plusieurs mois de grossesse n’avaient même pas suffi à la préparer à cette réalité-là, jongler entre un rôle de mère et de femme, trouver comment préserver son enfant de toutes les horreurs possibles malgré la situation. Elle sourit à Visas, même si elle ne pouvait pas la voir, tout en la guidant. Edelweiss, de son côté, avait fini de s’agiter et baillait, sa petite main accrochée contre un pli de la robe de sa mère. En voilà une qui n’allait plus tarder à s’endormir… Jusqu’à ce qu’elle se réveille en criant pour réclamer à manger. Lorana lui donnait le sein, habituellement, mais tirait aussi un peu de son lait pour que Thrass puisse donner le biberon. C’était très important pour elle qu’il créé aussi ce lien avec sa fille. Elle adorait les regarder, tous les deux, lorsqu’il tenait dans ses bras, lui souriait, l’embrassait… Dans ces moments-là, Lorana avait le sentiment que rien de mal ne pouvait plus les attendre, plus aucune guerre ou drame.

Elle dit à Visas de faire attention à la petite marche, en arrivant à l’entrée du centre, puis la dirigea vers l’aide des soins. Il y avait un peu de confusion, mais globalement, on sentait la joie et le soulagement de ces personnes d’êtres enfin arrivées dans un lieu sûr et stable. Il y avait moins de monde, déjà, dans cette partie, et quelques médecins, aidés d’assistants, « triaient » et organisaient les arrivées, selon les urgences, entre les blessés, ceux qui étaient tombés malades, et les personnes devant juste avoir un contrôle de routine pour s’assurer que tout allait bien. En faisant asseoir Visas en attendant son tour, elle remarqua du coin de l’œil la petite Maneva qui arrivait derrière sur leurs talons, accompagnée par un autre enfant, au teint maladif. Les petits étaient examinés en premier, par les médecins, du moins autant que possible. L’infirmière venue prendre les noms et ce qui se passait dit au petit de la suivre, qu’il allait voir un médecin assez vite. Lorana, durant ce temps, posa la main contre l’épaule de la petite avec un sourire en lui disant qu’elle avait très bien fait d’accompagner le petit garçon ici.


« Voici Maneva, qui nous aide ici aussi, elle a sept ans. Et voici Visas, ma puce, elle vient d’arriver sur Arda il y a quelques instants. »

La fillette était adorable et chaque fois qu’elle la voyait, Lorana avait envie de la câliner. C’était plus fort qu’elle, depuis la naissance de sa fille, elle se sentait d’humeur bien plus câline et maternelle. D’autant plus que Maneva, elle aussi, était toute petite, encore fragile, et bien qu’elle soit très mature pour son âge, la jeune mère n’imaginait pas comment on pourrait la laisser se débrouiller toute seule dans un coin.

« D’où venez-vous ? » reprit-elle ensuite pour Visas, tout en massant doucement l’épaule de Maneva pour la câliner, près d’elle. « Si vous êtes à le recherche de votre famille, vous aussi, nous pouvons essayer de vous aider. »

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Mer 30 Sep 2020 - 22:39
Ce n’était pas la première fois que Visas faisait le coup de l’aveugle et ce ne serait probablement pas la dernière. C’était une justification particulièrement simple et le voile aidait à valider ce principe sans non plus effrayer tout le voisinage. C’était néanmoins une justification physique suffisante pour les plus insistants, et suffisait là aussi généralement soit à les faire fuir, soit à les faire accepter un état de fait tronqué. Visas voyait parfaitement, juste différemment. La miraluka restait néanmoins troublée que cette Lorana n’ait pas sentit sa connexion perpétuelle à la Force, même si celle-ci était particulièrement ténue lorsque, comme aujourd’hui, Visas cherchait à la cacher sans le vouloir réellement. Peut-être était-ce son jeune âge, ou simplement le fait que tout ce temps passer à servir le Seigneur de la Faim l’avait faite experte dans l’art de la dissimulation. Peut-être était-ce même le résultat de l’ensemble, une combinaison bienheureuse qui lui permettait de garder un coup d’avance, au cas où. Elle ne détectait cependant aucun danger, ni venant de la jeune mère et de sa fille, ni du centre de réfugiés en lui-même, ce qui était déjà un bon indicateur pour la suite. Solo ne s’était effectivement pas moqué d’elle en lui donnant ces coordonnées. La présence de la Jedi en était un bon indicateur, bien que la miraluka aurait préféré les éviter. Visas ne voulait pas s’entendre dire qu’elle se devait de les rejoindre, un fois encore. Elle ne voulait pas se plier à leurs dogmes, et encore moins à leurs règles. Nihilus l’avait profondément meurtrie, tant par la torture qu’il lui a fait subir que par le plan qu’il s’était évertué à mettre en place en se servant d’elle. Ce n’était pas un chemin qu’elle souhaitait suivre à nouveau, du moins pas volontairement. Visas ne souhaitait pas pour autant se sentir de fait obligé de rejoindre l’idéologie opposée. Elle voulait simplement servir à quelque chose, et aider ceux qui luttait contre ces individus qui semblait se complaire à voir la galaxie mourir entre leurs doigts souillés par le sang de leurs victimes, et ce sans la moindre restriction.

« Oh, un mois ? Alors les félicitations sont de mises. »

Visas n’aurait jamais pensé dire une telle chose un jour. D’ordinaire réservée, et plus encline aux remarques assassines, de telles paroles ne faisaient normalement pas partie de son vocabulaire. Mais bon, il fallait bien faire semblant, non ? Après tout, elle ne connaissait pas du tout cette femme, son enfant, et même l’intégralité des gens vivant à cet endroit, il était donc logique qu’elle n’y soit pas vraiment attachée pour le moment. Cependant, voir un brin de vie nouveau après avoir côtoyé pendant si longtemps la mort avait un côté quelque peu apaisant et qui restait bon à prendre. C’était étrange pour elle de s’intéresser aux choses banales de la vie. Elle avait toujours vécu recluse, détachée du quotidien. Tout cela lui était bien trop étranger que ça en devenait presque gênant. Déroutant. Indirectement, cela ne faisait que rendre plus crédible le rôle qu’elle jouait au bras de la Jedi, suivant son mouvement vers le centre de réfugiés. La miraluka se sentait quelque peu ridicule à se faire ainsi mener par le bras telle une enfant, jusqu’au centre médical. Elle allait très bien, elle le savait, mais avait l’impression d’être tout simplement ignorée. Parce qu’elle était soi-disant aveugle, elle était donc incapable de savoir si elle s’était faite mal durant le voyage ? C’était absurde ! Bon, en réfléchissant, la situation en elle-même était absurde, donc bon… Au moins les gens ici semblaient soulagées, et leurs auras paraissaient effectivement moins tristes, plutôt porteuses d’un étrange espoir. Il y avait bien sûr toujours des pleurs, mais ce n’était pas comparable à la situation à laquelle elle avait pu assister au tout début du voyage, au moment d’embarquer.

Pendant un instant, Visas pensa que la Jedi allait la faire passer devant ces pauvres gens qui attendaient patiemment leur tout pour se faire ausculter. Cela ne l’aurait pas vraiment dérangé, à vrai dire, mais certains auraient sans doute trouvé cela déplacé. Elle pouvait le comprendre. Au lieu de ça, elle accepta de se plier à la nouvelle exigence de son guide et prit place dans un fauteuil pour attendre son tour. Pourquoi faire, d’ailleurs ? Elle allait très bien ! Elle bougea doucement la tête, comme pour se décoincer le cou, dans le réel but de compter le nombre de personne présentes dans la Force, leurs silhouettes se démarquant aisément de l’environnement. Il y en avait une dizaine en plus d’elles. Visas se figea néanmoins lorsqu’elle remarqua une enfant venir vers elles, une enfant dont l’aura rayonné distinctement du reste, tout comme pour la Jedi, mais assez différemment. Une enfant qui fut intercepté d’abord par l’infirmière venue prendre son nom à son arrivée, puis par la Jedi, qui l’amena vers elle, confirmant ainsi ses soupçons. Elles étaient ensembles. Ce qui signifiait que l’endroit était effectivement sûr. Sinon, pourquoi Lorana aurait-elle emmené sa nouveau-née ainsi qu’une enfant ici ?

« Maneva. C’est un joli nom. Mais sept ans, est-ce bien raisonnable de travailler, à cet âge ? »

N’était-ce pas tout simplement trop risqué, vu la situation actuelle et la traque menée par l’Empire à leur égard ? N’était-ce pas préférable de garder et former les jeunes prodiges dans un endroit secret, caché, loin des regards ? Les exposer ainsi en faisait des cibles faciles, à son humble avis. Mais bon, déjà de son temps, les Jedi pensaient assez bizarrement… Elle n’avait jamais cherché à les comprendre, cela changerait peut-être, finalement, avec le temps. Visas regarda tour à tour, discrètement, les deux femmes, la petite d’abord, puis l’adulte ensuite, se demandant s’il n’était venu le moment de faire tomber le masque. Après tout, si un des médecins venait à vouloir l’examiner, elle serait contrainte de se déshabiller, et son arme serait révélée…. Mais non, pas avec autant de personnes présentes, pas comme ça. Elle saurait aisément que si elle n’était pas Jedi, alors… Visas ne pouvait pas prévoir la réaction qu’elle aurait, avec sa progéniture dans les bras. Elle devait tenter de faire passer le message autrement, d’abord en cherchant à s’isoler avec elles, éventuellement. La question qui lui était posée était peut-être l’ouverture qu’elle attendait.

« Alpheridies. Je viens d’Alpheridies. » répondit-elle calmement en observant le trio formé devant elle.

Il s’agissait d’un indice plus que d’un mensonge, sensé leur mettre la puce à l’oreille et leur faire comprendre qu’elle était miraluka, et non aveugle. Qu’elle voyait parfaitement, et qu’elle savait ce qu’elles étaient également. A savoir des Jedi, ou du moins, pour Maneva, peut-être en passe de le devenir. Mais le comprendrait-elle seulement ? Après tout, Alpheridies fut le monde refuge de son peuple, avant les purges de l’Empire…

« Ma famille… Cela fait bien longtemps que je ne l’ai plus revu, et je n’en aurais plus jamais l’occasion… »

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Dim 4 Oct 2020 - 17:54
Maneva jetait de petits coups d’œil en arrière par moment.
Non, visiblement, personne ne semblait s'inquiéter du fait qu'elle éloignait le jeune homme de la foule. Un orphelin... tout comme elle. Enfin, du moins au début de son errance. Maintenant, il y avait Olien pour s'occuper d'elle et lorsqu'elle voyait la situation actuelle, elle se rendait compte que ça faisait beaucoup de bien de savoir que quelqu'un l'attendait quelque part et qu'elle n'était pas seule.

La fillette vint lui tenir le bras afin que le jeune homme se rende compte qu'il pouvait s'appuyer sur elle si besoin est.
Mais pas trop quand même car c'était une petite fille bien fine. Cependant quand on est malade, on ne pense pas toujours à ce genre de détail important. Pourtant la petite faisait de son mieux pour ne pas faiblir.

Comme les enfants étaient traités en priorité lorsqu'ils arrivèrent au niveau de l'infirmerie, des adultes offrant un appui plus solide ainsi qu'un soutien moral et professionnel plus développé vinrent prendre le relais de Maneva lorsqu'ils arrivèrent vers la salle d'attente.
Le sourire bienveillant d'une femme habillée en blanc semblait réconforter plus sûrement le jeune malade. L'enfant le comprenait bien car elle aussi se sentait plus rassurée avec un personne aimable affichant son affiliation à une quelconque branche de la médecine. Elle devrait peut-être travailler un peu son sourire si elle souhaitait se montrer aussi secourable un jour.

- Je suis Maneva. Il a un teint pâle, il ne semble pas aller bien. Sa démarche est mal assurée. Il a vomi peu de temps après être descendu de l'appareil, répondit simplement Maneva à l'infirmière... elle ne pouvait lui en dire plus alors elle le laissa avec le garçon pour qu'elle puisse prendre les renseignements complémentaires dont elle avait besoin.

Lorana, Edelweiss et l'inconnue étaient bien visible dans la salle d'attente alors la demoiselle à la peau d'ébène les rejoignit tranquillement.
Il ne fallait jamais couper des adultes qui parlaient alors elle se posta simplement à côté de Lorana, son regard glissant sur son enfant dont elle tenta d'attirer timidement l'attention de sa simple présence statique. Il allait de soi que ce n'était sûrement pas la meilleure méthode, mais si elle lui faisait des gestes ou des tentatives maladroites de grimace, cela pourrait tout aussi bien être mal interprété ou compris comme de l'insolence de sa part.

La jedi posa un main sur son épaule, peut-être pour attirer son attention, alors elle leva la tête pour les présentations. Visas? Devait-elle appeler un adulte inconnu par son prénom? Ou c'était son nom? En même temps, ne la connaissant pas, elle ne pouvait l'appeler autrement... mais être trop familier ne serait-il pas mal perçu? Elle aurait peut-être dû demander plus de renseignements sur ce qu'elle devait faire.

- Enchantée, DameVisas, répondit-elle avec politesse.

La mère commença alors à masser l'épaule de la jeune sensible.
Ce fut déroutant au départ car la petite ne comprenait pas le message qu'elle tentait de faire passer, puis son visage se détendit pour laisser place progressivement à un sourire des plus naturels sans qu'elle s'en rendre vraiment compte. Visiblement, elle commençait à prendre plaisir à ce contact.
Elle était tellement focalisée sur ce bien-être qu'elle fut un peu déstabilisée quand la femme lui adressa la parole.

- Je ne peux pas travailler à sept ans, répondit-elle spontanément sans réfléchir. Je suis trop jeune pour ça... et personne n'engagerait quelqu'un d'aussi jeune que moi et ne possédant aucune connaissances.
En fait, je suis juste là pour donner un coup de main dans la mesure de mon possible,
précisa-t-elle.

Bon, dans son cas, le fait de ne posséder aucune connaissance prenait pas mal de sens puisqu'elle était amnésique.
La fillette ne réagit pas quand Visas prononça le nom Alpheridies. Elle avait cru que c'était peut-être son nom de famille... mais cette théorie fut vite balayée car la phrase suivante laissait supposer que c'était un lieu. Non, ça ne lui disait rien. Ca pouvait être une planète, un pays, une ville... ou le nom de tout autre chose, alors ça ne la fit pas vraiment réagir.

Cependant, la réponse sur sa famille sembla attirer son attention.

- C'est tellement dommage. On ne se rend compte parfois de l'importance de sa famille que lorsqu'on ne peut plus la voir pour une raison ou pour une autre, laissa-t-elle échapper à mi-voix dans le ton du regret en pensant au fait qu'elle même ne reverrait pas la sienne pour des raisons différentes.
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Lun 5 Oct 2020 - 18:21
L’espace d’un instant, la jeune femme baissa le regard sur Maneva, attristée en pensant que es recherches entamées pour retrouver sa famille n’avaient toujours rien donné. Et personne ne pouvait seulement lui garantir qu’ils trouveront quoi que ce soit un jour. A ses yeux, c’était ce qui pouvait arriver de plus cruel, se retrouver, enfant, sans ses parents ni un mentor sûr, auprès de vous. Même si les Jedis de son temps avaient été dans ce cas, c’était différent, car ils grandissaient entouré de tous les autres enfants de plusieurs adultes fiables. Cette petite, elle, était bien plus isolée. Elle ne releva la tête que lorsque Visas répondit à sa question. Le nom de la planète ne lui évoquait pas grand-chose, pas même un lointain ou vague souvenir, datant de ses cours, ça ne devait pas être un monde qui avait été beaucoup évoqué. Et où elle en s’était jamais rendue non plus. Pas si étonnant, cela dit, il existait tant de planètes, à travers toute la galaxie, toutes les connaître et les explorer était complètement impossible. Elle hocha donc simplement la tête, sans plus réagir que ça, toujours occupée à masser, presque machinalement, la petite fille à la peau brune.

Sa propre fille s’était finalement rendormie contre elle, la lumière légère de la salle rendant un effet plus bizarre, contre sa peau bleue claire, presque maladif. Lorana conservait son autre main contre elle, dans son dos, autant pour être sûre de bien la tenir que par désir de la sentir blottie contre elle, au chaud et en sécurité. Elle comprenait d’autant plus le regret que pouvait éprouver leur nouvelle venue et aussi la peine ressentie par Maneva. La jeune femme retint un petit soupir puis la rapprocha un peu plus d’elle, au moins pour lui faire sentir que tout ira bien, qu’elle n’était plus toute seule, et que mêle si sa famille était loin pour le moment, il restait un espoir qu’ils la retrouvent un jour. Faire de même avec Visas serait malvenu, et de toute manière, les adultes tenaient mieux ce genre de chocs que les enfants. Surtout, elles ne se connaissaient pas.


« On retrouvera sans doute ta famille un jour, ma puce, il faut que tu gardes espoir. »

En espérant, en revanche, que les retrouvailles se passent un peu mieux que… Enfin bref. Ne pas dire ça à une enfant. Quant à Visas, elle ne pouvait pas lui dire grand-chose non plus à ce sujet, si ce n’est qu’elle était désolée qu’elle ait perdu sa famille de vue. Si cette planète, où qu’elle fut, avait aussi été touchée par la pandémie… Il y avait peu de chance que cette famille respire toujours. Avec les réfugiés, il s‘agissait littéralement du grand sujet à éviter, pour ne pas raviver des souvenirs douloureux. Que tout le monde soit dans la même galère ou non n’était pas une raison pour enfoncer les gens davantage en s’épanchant sur le passé, bien au contraire, il fallait parler d’avenir, de reconstruction, pour inciter tout le monde à se tourner vers l’avenir.

« Pour vous, Visas, une fois que vous aurez pu prendre un peu de repos, vous pourrez voir ce que vous voulez faire ensuite. La plupart des réfugiés qui arrivent ici y restent, une petite ville se construit à mesure, pour remplacer ce centre, et la vie continue. Il y en a aussi certains qui choisissent, disons, d’autres formes de lutte, nous les aidons s’ils le souhaitent. Ou par le biais d’autres contacts. »

Manière de dire à demi-mots qu’elle pouvait aussi rejoindre une des organisations armées fleurissant un peu partout ou bien des organisations plus connues, comme le Cygne Noir, l’Alliance Rebelle, et beaucoup plus récemment, les déserteurs qui s’étaient rejoints sous la bannière des FID. En bref, il y avait de quoi faire. Le nombre de personnes arrivant ici, et assez en colère, pour vouloir s’engager là-dedans, n’était pas négligeable.

« Si vous préférez tenter de retrouver votre planète d’origine, c’est sans doute possible également. »

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Mer 7 Oct 2020 - 19:19
Bien que Visas ne le montrait pas, prendre part à ce genre de discussions n’était définitivement pas dans ses habitudes. Elle avait toujours été discrète et directe, et ne s’était jamais attardé réellement sur son sort. Elle ne pouvait évidemment pas ne pas oublier son passé, c’était impossible ; Elle avait beaucoup trop subi, beaucoup trop enduré. Il était cependant ce qu’il était, et maintenant qu’elle était dans ce temps, il n’avait plus de réel intérêt. De fait, en parler lui semblait parfaitement inutile, et discuter de la pluie et du beau temps, parfaitement puéril. Il y avait, dans la vie, des choses beaucoup plus importantes. Hélas, parfois, elle n’avait pas vraiment le choix, et dans ce cas particulier, il serait très mal vu de sa part de faire un commentaire au sujet de la situation de la jeune Maneva. Nul doute qu’elle aussi aurait été particulièrement troublé si elle avait été dans sa situation à son âge. Visas avait, cependant, dû digérer la disparition de sa famille, ses amis, et l’intégralité de son monde. Forcément, ce genre de choses, pourtant dramatiques, ne semblait plus que rebondir sur son écorce sans jamais la désarçonner. Ce que le petite lui répondait n’était cependant pas dénué d’intérêt et démontrait une forme de maturité qui saurait sans aucun doute être apprécié, mais également de la naïveté, ou tout simplement une méconnaissance de l’état de la galaxie et des peuples qui y vivaient, ce qui, pour son âge, pouvait s’expliquer. Visas ne saurait effectivement compter le nombre d’enfants forçats, contraints à travailler dès leur plus jeune âge dans les fermes ou mines des mondes reculés, généralement sous l’influence des Hutts et autres gouvernances peu scrupuleuses, et ce depuis la nuit des temps. La miraluka se contenta donc de sourire légèrement, tout en tournant la tête dans sa direction.

« C’est une sage observation, en effet. Je suis certaine que ta motivation et ton volontariat son appréciés à leur juste valeur ici. »

Elle ne fit, cependant, pas de commentaires au sujet de sa famille. Elle était bien d’accord, mais dans son cas, il était bien trop tard pour penser à cela. Visas se redressa ensuite quelque peu et porta une main à son front dans un mouvement visant à l’éponger de la sueur qui commençait à y perler du fait du fort contraste de chaleur qu’elle devait endurer depuis qu’elle avait débarqué sur ce monde, mais aussi du fait de sa tenue peu adaptée à ce genre d’environnement. Son premier réflexe à ce sujet fut tout simplement de tirer sur ses longs gants, pour les tirer le long de ses avant-bras jusqu’à libérer définitivement ses doigts pâles du cuir, pourtant d’habitude si accueillant mais qui, en cet instant, n’était que contraignant. La miraluka nota dans le même temps que la jedi n’avait pas percuté à la référence qu’elle avait faite à son peuple en évoquant Alpheridies. Visas avait pourtant compris que c’était là que son peuple avait majoritairement résidé avant l’arrivée de l’Empire au pouvoir mais peut-être que Lorana n’avait pas connu cette période. La mère lui semblait en effet bien jeune, mais les apparences étaient souvent trompeuses dès que la Force venait se rajouter à ce genre d’équations. Elle pouvait très bien également n’avoir jamais eu connaissance de son peuple, ce qui dans ce cas ne l’aiderait pas beaucoup à se faire comprendre. Il restait néanmoins à Visas plusieurs moyens de se faire comprendre, en commençant tout simplement par dire de but en blanc la vérité, ou en évoquant l’Exilée, ou bien peut-être Solo et son ami wookie. La réplique de la Jedi, à son intention, lui offrit cependant une opportunité, et la miraluka fut prompte à s’en saisir :

« Je n’ai aucunement l’intention de m’installer ici. La sédentarité ne me sied guère. » commença-t-elle, non pas sèchement mais plutôt platement, comme si c’était là un fait et que ce sujet n’était pas ouvert à débat. « En ce qui concerne Alpheridies, je crains que ma famille n’y a jamais vécu, et que mon peuple, lui, n’en ai été grandement chassé par l’Empire. »

Ensuite, rangeant soigneusement ses gants au niveau de sa ceinture de toile, Visas prit le temps de réfléchir à la suite de ses propos, quitte à installer un moment de flottement au sein du trio. Il était clair que ce n’était pas l’Empire qui était à la baguette ici. Ils n’auraient jamais cautionner la présence de jedis, et ces pauvres gens semblaient tous bien innocents. Il suffisait à la miraluka de tourner la tête pour constater leurs auras, reflet de leurs émotions et de leur état d’esprit, pour le comprendre. Elle était en sécurité ici, pour le moment, et il était peu probable que la mère tente quoi que ce soit contre elle alors qu’elle avait sa propre fille dans les bras. Visas n’avait de toute façon rien contre elles, ni envers Maneva. Elle était simplement venue pour comprendre. Elle s’humecta donc délicatement les lèvres avant de reprendre :

« Je pense que nous nous sommes mal comprises depuis le début. Je crois qu’il faut que je m’exprime un peu plus clairement. »

Avec ça elle glissa un peu sur sa chaise et se pencha en avant, avant de planter son visage dans la direction de Lorana. Là, elle entreprit de parler à voix basse, pour plus de discrétion.

« Je pensais qu’avec tous ces détails vous auriez compris que je suis une miraluka, et que bien je sois physiquement aveugle, je suis tout de même en mesure de vous voir. Et ce, parfaitement. »

Visas n’en dit pas plus à ce sujet, elle ne souhaitait pas l’évoquer plus longuement avec autant de témoins qui, même s’ils n’étaient pas de mèches avec l’Empire, seraient bien contraints de lui livrer le moindre renseignement à son sujet si ce dernier leur mettait la main dessus après avoir appris qu’elle était passé par ici. Non, au lieu de ça la miraluka se dévoila un peu dans la Force et préféra appuyer sur une chose que la jedi comprendrait aisément si elle venait à la sonder de nouveau, maintenant.

« A vrai dire, je sais même très bien ce que vous êtes, Lorana. » Elle tourna la tête en direction de Maneva, sans le moindre doute sur sa position. « Et toi aussi, Maneva. »

Son attention se refixa aussitôt sur la mère et son enfant. Inutile de dire qu’elle avait un sabre-laser à la ceinture, caché sous les couches de sa tenue traditionnelle. Visas ne voulait pas inquiéter plus encore pour le moment. Elle n’était pas venue pour brusquer et se faire des ennemis.

« Je me suis même entretenue avec l’une de vos semblables il y a quelque temps de cela.  Mais il est, à mon avis, préférable de poursuivre cette discussion ailleurs, si vous le voulez bien. Je me sens, après tout, parfaitement bien. »

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Dim 18 Oct 2020 - 18:33
Lorana rapprocha un peu plus la fillette d'ébène d'elle et de son enfant.
Au début, Maneva ne comprenait pas trop. Mais cela ne la dérangeait pas non plus... elle appréciait les contacts humains et Olien le faisait parfois aussi, même si l'adulte bleu était un peu maladroit dans les contacts et qu'il apprenait avec la demoiselle. Peut-être pensait-elle plus facilement à lui car la couleur de peau d'Edelweiss lui rappelait un peu la sienne.
Mais Edelweiss dormait alors elle ne pouvait lui faire des mimiques,cependant le spectacle de la voir endormie était tout aussi attendrissant alors la petite souriait.

Lorsque Visas fit mention que sa motivation et son volontariat devaient être appréciés, la demoiselle se redressa un peu plus dans un positivisme étonnant et une joie rayonnante.

- C'est vrai? Ca se voit tant que ça?

Oui, elle faisait des efforts et aidait dans la mesure de son possible, avec quelques petites maladresses qui avaient dû passer inaperçues, mais en tout cas, sa mince aide ne passait pas inaperçue puisque même les nouveaux arrivants le voyaient ou en avaient entendu parler.
Cela la regonflait d'ardeur pour sa tâche de se savoir parfaitement utile malgré son jeune âge.

- Oui, je sais que ma mère doit me chercher. Une mère recherche toujours son enfant, assura-t-elle à Lorana lorsqu'elle lui fit savoir qu'on finira par retrouver sa famille. Et puis, même si je ne me souviens pas d'elle pour le moment, elle me reconnaîtra la première.

Son sourire s'illumina alors.

- En plus, Olien s'occupe de moi, il a dit qu'il serait mon tuteur. Il est très gentil. Il est tout bleu et avec les yeux entièrement rouge... mais il paraît rien que ça n'a rien à voir avec les yeux des albinos, ils sont juste comme ça dans son peuple.

Oui, bon, ça restait quand même étrange de ne pas avoir de pupille visible si il n'était pas albinos... il était plus difficile de savoir dans quelle direction il regardait si il souhaitait feinter.
De plus, même si c'était compliquer pour elle de retrouver une famille qu'elle ne connaissait, elle avait espoir qu'eux se souviennent parfaitement d'elle et la recherche activement.

Visas retira ses longs gants et entreprit de leur parler à voix un peu plus basse.
Lorsque les gens faisaient ça, c'était qu'ils avaient des secrets à fournir...

- Miraluka? répéta simplement Maneva qui ne semblait pas vraiment comprendre ce que c'était. Vous êtes physiquement aveugle... mais vous nous voyez parfaitement?

Bon, elle l'avait perdue un peu plus alors la petite se mit à réfléchir à ces différentes données.

- J'ai regardé avec Olien des documentaires animaliers... c'est une vision sonar comme les chauve-souris? Vos paroles vous permettent de voir le monde par retour de l'écho du son?

Dans son esprit, cela semblait l'explication la plus logique.
Ca devait être très dur à mettre en place comme forme de vision, mais si l'adulte était aveugle depuis la naissance ou depuis très longtemps, elle avait dû s'adapter comme elle pouvait pour percevoir le monde qui l'entourait.

Si cela ne la troubla pas lorsqu'elle fit mention qu'elle savait ce qu'était Lorana, cela la fit tiquer un peu plus lorsque ce fut pour elle.
La connexion de Maneva avec la Force était passive et n'en avait pas de réellement conscience. Les exercices qu'on lui avait fait faire la laisser supposer que ses différents sens étaient suffisamment développer pour qu'elle ait une bonne perception de ce qui l'entourait et le fait que les animaux l'appréciaient s'expliquait par le fait qu'ils étaient moins hostiles avec les enfants... l'instinct protecteur animal des femelles transcendait souvent les espèces. Aussi interpréta-t-elle différemment ses propos.

- Vous savez qui je suis? reformula-t-elle avec plein d'espoir.

Ce n'était pas tout à fait ce qu'elle avait dit.
Mais ses propos laissaient supposer qu'elle était peut-être d'une autre espèce que le genre humain à cause de "ce qu'elle était", ce qui pourrait dans ce cas réduire un peu plus le champs de recherche de ses origines. L'espèce humaine était la plus répandue dans la galaxie car elle avait beaucoup voyagé et s'était installée sur pratiquement toutes les planètes. En étant d'une autre espèce, elle réduisait son champs de recherche.
Peut-être était-elle une métamorphe sans s'en rendre compte ou qu'elle était d'une espèce adoptant naturellement un camouflage humain?
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Sam 31 Oct 2020 - 9:35
Pas d’installation sur place, donc un des camps Rebelles existant, que ce soit l’Alliance, celui de l’Espace Sauvage, ou encore une des multiples petites organisations parsemant la galaxie toute entière et qui étaient toujours en manque criant de mains. Lorana ne les connaissait pas toutes, cependant, obtenir des contacts utiles était toujours possible, grâce à l’Alliance, notamment. Il existait bien des lieux possibles, plus ou moins calmes, plus ou moins loin, et des personnes pouvant vous aider à vous forger une toute nouvelle identité. Elle allait proposer déjà certains lieux à Visas, mais cette dernière la coupa dans son élan, reprenant sur un tout autre ton, rendant Lorana tout de suite un peu plus tendue. Ce qu’elle révéla ensuite, toujours à voix basse, ne la détendit qu’à peine. Les souvenirs de ce qu’elle avait appris de ce peuple étaient… lointains, c’était le moins qu’on puisse dire. La petite Maneva, de son côté, ne comprenait pas très bien ce que ça signifiait, mais cela, c’était tout à fait normal. Sa question suivante, par contre, fit fondre la jeune maman, cette petite était vraiment adorable.

Néanmoins, elle recouvra très vite son sérieux, notamment car elle s’inquiétait maintenant que quelqu’un puisse les entendre ou comprendre ce qu’était Visas. Bien que l’Empire ne soit pas présent sur cette planète, et s’en moquait sans doute bien, on ne pouvait jamais être tout à fait certain qu’il n’y ait personne à laisser traîner une oreille ici et là. Que Visas ne veuille d’un coup attaquer l’inquiétait moins, elle n’avait rien démontré d’agressif pour le moment et elle aurait très bien pu le faire bien avant, par surprise, plutôt que se dévoiler. Surtout face à une petite fille et une femme tenant un bébé dans ses bras, il y avait nettement plus compliqué, comme cible à attaquer. La petite, forcément, était plutôt pleine d’espoir, de son côté, elle ne devait pas comprendre que la remarque n’avait pas été dite dans ce sens. A ce titre, Lorana s’en voudrait de lui briser aussitôt cet espoir, même s’il le faudra bien, tôt ou tard, malheureusement. Maneva lui faisait toujours beaucoup de peine, dans ces cas-là…


« Je me suis même entretenue avec l’une de vos semblables il y a quelque temps de cela. Mais il est, à mon avis, préférable de poursuivre cette discussion ailleurs, si vous le voulez bien. Je me sens, après tout, parfaitement bien. »

Quand elle disait un de ses semblables, elle parlait d’un Jedi ou d’un Rebelle ? Ces derniers ne voulaient pas spécialement être considérés comme leurs semblables, ces derniers temps, et ils ne… Enfin bref, elle n’allait pas parler de ça ici. A la place, elle vérifia encore une fois que personne ne leur écoutait ou ne leur prêtait la moindre attention, puis dit à Maneva et à Visas de la suivre. Partir mine de rien, comme pour aller chercher d’autres affaires ou régler un petit détail. L’avantage, depuis quelques temps, était qu’il y avait moins de monde dans ce centre, depuis que la ville avait débuté sa construction, et qu’elles pouvaient facilement trouver un endroit où s’isoler. Lorana les emmena dans un petit local servant à stocker des pièces de rechange pour divers appareils du centre et pour les droïdes, un endroit plutôt petit et encombré mais où elles avaient l’assurance d’être tranquilles. Elles avaient aussi des caisses pour s‘asseoir, dans un coin, près d’une fenêtre un peu poussiéreuse. Bien, maintenant…

« Ce n’est pas exactement une vision par ultrasons, Maneva. Simplement une manière différente de percevoir les choses et les personnes grâce à la Force. Une vision comme la nôtre mais qui fonctionne avec la Force plutôt qu’avec nos capacités biologiques et physiques. »

Elle s’assit à son tour puis comme sa fille, réveillée et dérangée par le mouvement, se mit à pleurer, détacha l’écharpe de portage pour la prendre plus confortablement dans ses bras et la bercer. Avisant l’heure, elle laissa tomber l’idée de la rendormir et la cala plutôt dans le creux de son bras, défaisant un peu le haut e sa robe pour allaiter la petite.

« Très bien… Visas, donc, si c’est bien votre nom. Qui vous a envoyée ici, exactement ? Qui recherchez-vous ? Ou quoi ? »

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Lun 2 Nov 2020 - 19:23
Visas déposa délicatement ses mains blafardes sur ses genoux et tourna doucement la tête vers les réfugiés qui attendaient leurs tours avant elle, qui n’avait pas besoin d’un bilan de santé. Elle n’avait pas pour habitude de montrer ses mains, et encore moins son corps, meurtri par des mois de torture physique quasi-permanente. D’où les gants. D’où les robes. D’où le voile. L’ancienne sith n’avait jamais pris le soin de résorber les nombreuses cicatrices qui parsemaient sa peau, et ce principalement par manque de temps et de volonté. Une volonté que son mentor lui avait ôtée pour faire d’elle une apprentie servile et dévouée. Cette époque était désormais révolue, du moins l’espérait-elle. Visas regardait ces gens et se demandait si elle ne ferait pas mieux de se laisser entrainer vers un médecin, pour que ce dernier s’évanouisse avant de pouvoir lui prescrire une semaine dans une cuve de ce fameux bacta et qu’elle puisse soigner définitivement ses plaies physiques. Ce serait de toute façon préférable à la seule autre solution qu’elle connaissait et qu’elle avait utilisé pour sauver Solo sur Corellia. Ce serait d’ailleurs totalement injustifiable de la part de la miraluka, ces réfugiés ne lui avait rien fait et elle n’était pas non plus dos au mur, sans autres options. L’idée de rester inactive pendant toute une semaine ne la satisfaisait pas non plus. Rester inutile tout ce temps lui semblait impensable, inacceptable.

Visas détourna donc son attention sur la petite Maneva, qui semblait toute émue et joyeuse de s’entendre complimentée, ce qui venant de l’ancienne sith, était effectivement plutôt rare. Son visage, du moins la partie inférieure, visible, garda sa neutralité lorsque la jeune fille déborda sur sa mère et le fait qu’elle la recherchait. Visas ne voyait aucun intérêt à lui dire qu’il serait difficile pour sa famille de la retrouver en restant ainsi cachée. Elle ne réagit pas non plus lorsque la petite évoqua un mentor, en s’attardant sur son physique, comme le ferait tout enfant de son âge devant une étrangeté, tout comme elle. Aussi, l’avalanche de question qui débuta à son sujet ne la surpris pas, et Visas se laissa même reposer un peu contre le dossier de sa chaise.

« Oui… » commença-t-elle en hochant légèrement la tête, elle voyait bien parfaitement malgré sa cécité physique, mais s’interrompit brusquement lorsque le raisonnement de Maneva dévia vers quelque chose de grotesque, du moins pour un esprit adulte comme le sien. « Non, ce n’est pas du tout ça, jeune fille. »

Une vision par ultrason ? Comme les chauves-souris ? Comment une idée pareille avait-elle bien pu se glisser dans sa tête, alors que la réponse était bien moins tordue. Et elle n’allait pas lui répondre ici, au milieu de ces gens, que c’était au travers de la Force qu’elle pouvait les regarder, pas alors qu’elle avait tout fait jusque là pour justement éviter de le clamer haut et fort. D’ailleurs, la jedi se garda bien de le faire également, et préféra intercéder à sa demande. La miraluka se leva donc et répondit à l’invitation de la suivre vers un endroit plus discret. Un endroit d’ailleurs un peu plus frais qui lui retira l’idée de la tête de se défaire pendant un temps de sa sur-robe en cuir mais qui se révélait particulièrement encombré ; ce qui permit à Visas de leur prouver qu’elle voyait bien sans leur aide pendant que Lorana expliquait à Maneva d’où lui venait cette capacité. Une fois proche d’elles, Visas s’installa sur une des caisses en faisant attention à ne pas froisser ou déchirer sa robe bordeaux.

« C’est exact. Mon peuple a hérité de cette capacité, et plus encore, il y a fort longtemps. En plus d’observer, je suis également capable de lire au plus profond de votre âme. » Elle marqua une pause, pour tourner une énième fois son attention vers Maneva. « C’est pour ça que je n’ai pas douté de ta gentillesse, jeune fille. »

Et c’était aussi pourquoi elle avait laissé retomber sa vigilance en ne remarquant aucun individu suspect, ni même de sensitif baignant potentiellement dans le côté obscur comme elle. C’était aussi comme ça qu’elle avait rapidement catégorisé Lorana comme Jedi, et Maneva comme sensitive. A part cela en revanche, elle ne connaissait rien de la jeune fille et allait donc la décevoir en répondant à sa question, pourtant lancée avec plein d’espoir. C’est pourquoi Visas marqua une pause, les lèvres entrouvertes, avant de lui répondre posément.

« Non, je ne sais pas qui tu es. Pour le moment. Cela pourrait changer, si nous parvenons à nous entendre. »

Elle ne voulait pas faire de fausses promesses, et encore moins s’imposer alors qu’elle n’était qu’une étrangère en ces lieux. Une intruse qui plus est. Il suffisait à Lorana de s’ouvrir à la Force pour la sonder et elle constaterait que la miraluka n’avait rien d’une jedi. Bien qu’elle n’eût pas définitivement claqué la porte à la lumière, son asservissement l’avait fait plonger dans l’obscurité, où elle avait fini par s’installer. Elle ne s’en servait pourtant pas, aujourd’hui. C’était inutile, et donc les effets physiques de la présence du Côté Obscur n’était en rien présent. Pas de frissons, pas de mauvais pressentiments, pas de malaise. Elle était simplement là, et cela sembla suffire à réveiller l’enfant dans les bras de Lorana. Ça, où l’agitation et les mouvements de sa mère. Visas ne saurait le dire, elle n’avait aucune expérience dans le domaine. D’ailleurs, elle ne chercha même pas à détourner le regard lorsque la jedi commença à… bref, se focaliser sur ses interrogations était beaucoup plus simple, si bien que si la mirulaka semblait la fixer sous son voile, ce n’était absolument pas le cas.

« Je m’appelle bien Visas, ne vous y trompez pas. Visas Marr, pour être exact. Vous n’avez aucune raison d’être inquiète, je ne suis pas ici dans le but d’y semer le chaos. »

Elle marqua une première pause. Brève d’à peine une seconde. Pour acter une bonne fois pour toute qu’elle n’était pas là pour faire du mal. Ce n’est qu’alors qu’elle entreprit de s’expliquer, et donc de répondre au reste des questions :

« J’ai croisé une Jedi il y a des mois sur Ondéron. L’Exilée ; que vous connaissez probablement plutôt comme étant Meetra Surik. Nous venons de la même époque, mais ce n’est pas elle qui m’a indiqué cet endroit. » Nouvelle pause, le temps de se redresser et de laisser courir ses mains sur ses cuisses. « C’est le capitaine Solo et son ami wookiee qui m’ont dit de venir ici en cas de besoin, après que nous ayons fui Corellia avec l’Empire sur les talons. Par leur faute, et après que je lui ai sauvé la vie. »

Et il lui en devait une, malgré tout ce qu’il pourrait dire pour tenter de se dédouaner. Sans sa présence, il serait mort dans un caniveau, ou pire, dans les égouts miteux qu’il lui avait fait parcourir après l’avoir plongé dans la merde jusqu’au cou avec les impériaux. Il avait fait d’elle une proie, et ça, Visas n’était pas près de le lui pardonner. Même s’il lui avait donné cette adresse par la suite.

« Concernant la raison de ma venue, à part de voir par moi-même les moyens dont dispose la Rébellion, je ne le sais pas moi-même. Je vais être honnête, je ne crois pas dans les causes perdues comme la vôtre mais je ne souhaite pas non plus que l’Empire et les Sith ne me capture. J’ai assez donné au service de l’un d’entre eux dans mon époque. Beaucoup trop. »

Un frisson lui parcourut l’échine rien qu’à l’évoquer. Visas se souvenait très bien de chaque seconde, de chaque instant de douleur avant la perte de connaissance. Elle pouvait parfaitement revoir chaque moment où Nihilus s’était glissé dans son esprit brisé pour l’y tourmenter. Cela devait appartenir au passé, et y rester.

La miraluka n’était pas prête à le revivre.

« J’aimerais aider, dans la mesure du possible, mais pas au sein de l’Ordre Jedi. J’ai des facultés qui pourraient vous être utiles. Mais vos méthodes et vos idéaux ne sont pas les miens. Il vous suffit de me sonder pour le comprendre. »

Des facultés qui pourraient leur donner l’ascendant. Et qui pourrait aider Maneva à retrouver sa famille, à condition qu’elle soit encore en vie…

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Mer 11 Nov 2020 - 11:51
Les adultes semblaient avoir des propos étranges qui les poussaient à se déplacer.
Enfin, pas si étranges, puisqu'elle comprenait les mots, mais les femmes semblaient y accorder un autre sens puisqu'elles semblaient avoir besoin d'un espace plus discret. C'était un code? Des fois, les adultes pouvaient utiliser des mots anodins à la place d'autres pour glisser un message aux autres personnes possédant le code. Il allait de soi qu'elle n'avait pas le code, mais Lorana devait l'avoir puisqu'elle avait compris.

La fillette suivit les deux femmes.
Sa tâche ici était accompli puisqu'on s'occupait du jeune homme qu'elle avait amené. De toute façon, elle préférait rester auprès d'une personne qu'elle connaissait... elle risquait moins de se perdre à nouveau dans l'univers.

Le local où Lorana les mena était petit... mais semblait bien chargé.
Maneva faisait un peu le tour pour étudier ce qu'il y avait. Elle n'était pas une fine connaisseuse en mécanique, mais tout ces morceaux avaient l'air amusant. Elle n'en comprenait pas forcément l'utilité, cependant elle reconnaissait certaines pièces de droïde... les pièces servant à l'aspect extérieur des droïde, les plus facilement reconnaissable du coup.

Une vision par la Force? Il est vrai qu'ils utilisaient ce mot pour tout au temple jedi et que ça avait le mérite de tenter de donner une explication à la vision de Visas qui lui avait juste dit que ce n'était pas une vision comme les chauves-souris.
Cela lui rappelait un peu l'exercice qu'ils avaient fait où on lui avait demandé d'imaginer ce qui se passait autour d'elle. Sa vision était amusante et jolie, ses sens d'enfant étaient plutôt bien développés, du coup, elle avait à peu près bien deviné ce qui se passait. Mais la vision dans la Force devait être quelque chose de différent. Seul le professeur avait expliqué un peu ce qu'il voyait et son imagination s'était adaptée à cette nouvelle donnée, mais elle ne savait pas si c'était une vision unique pour tous les jedis ou si elle était multiple puisque les autres n'ont pas été explicite sur leurs visions. Si Visas ne voyait pas par ultrason, elle devait donc voir des toiles d'araignée où tout était lié.
Hein? On pouvait lire au fond de l'âme des gens avec la vision par la Force aussi.

- Ca a l'air très complet comme type de vision... s'extasia Maneva. Ca doit être très pratique.

Elle étudia Visas lorsqu'elle lui dit qu'elle ne la connaissait pas vraiment mais que cela pourrait changer si elles parvenaient à s'entendre.
Cela voulait dire qu'elle la connaîtrait si elles passaient du temps ensemble? Si elles discutaient et tout ça? La façon normale dont les gens apprennent à se connaître: en passant du temps ensemble. La fillette à la peau d'ébène eut un sourire amusé bienveillant.

- Oui, je veux bien. J'adore discuter avec les adultes, ils ont toujours plein de choses à m'apprendre, lui assura-t-elle avec entrain.

Le fait qu'Edelweiss se réveille la détourna de son entreprise de farfouille et son émerveillement sur la vision par la Force.
Un bébé était si fascinant. Elle fut un peu surprise de voir la mère dénuder aussi facilement un sein puis émerveillée de voir l'enfant téter pendant un moment... avant de réaliser que ce qu'elle faisait été peut-être mal et que Lorana n'apprécierait pas qu'elle accorde tant d'attention à sa peau dénudée alors elle détourna le regard en rougissant un peu.

- L'Exilée? répéta la demoiselle qui ne voyait pas de qui parlait la femme... des exilés, il n'y avait que de ça par ici. Ah oui! Je l'ai rencontrée, réalisa-t-elle lorsqu'elle reconnut le nom du professeur.

La même époque???
C'était bizarre comme expression? C'était quelque chose de typique de sa région?

- C'est marrant comme expression. Les gens disent plutôt qu'ils sont de la même génération, fit-elle remarquer avec entrain lorsqu'elle eut fini son histoire. Je la ressortirai.

Lorsqu'elle perçut le frison de l'adulte, elle se rapprocha d'elle.
Elle n'avait pas de couverture ou d'écharpe sur elle-même à lui fournir alors elle posa simplement ses mains sur les siennes en espérant que sa chaleur l'aiderait un peu.

- Une cause n'est perdue que lorsqu'il n'y a plus personne pour y croire. Ne vous inquiétez pas, personne ne vous force à croire en une cause en particulier. En plus,vous devez déjà avoir votre propre cause à défendre, comme tout le monde, mais je vous laisse le droit de les dire ou non.

De toute façon, elle ne savait pas comment on sondait les gens.
C'était une façon polie de dire "torture"? Elle ne savait pas non plus comment on faisait et ne souhaitait pas l'apprendre... après tout, tout le monde avait le droit d'avoir des secrets tant que ça ne mettait pas la vie des autres en danger.
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Ven 27 Nov 2020 - 10:02
« Je m’appelle bien Visas, ne vous y trompez pas. Visas Marr, pour être exact. Vous n’avez aucune raison d’être inquiète, je ne suis pas ici dans le but d’y semer le chaos. »

Si elle avait voulu le faire, sincèrement, Lorana pensait qu’elle serait déjà passé à l’acte. Elle ne ressentait pas non plus d’intentions agressives. Pour le moment, ça ne signifiait pas que tout pouvait basculer en un court instant. Malgré tout, la jeune mère ne se sentait pas en insécurité totale, ni pour Maneva, ni pour son bébé, ni pour elle-même. Silencieuse, elle attendait que Visas, miss Marr donc, débute son explication pour de bon. Parallèlement à ça, elle guida doucement Edelweiss jusqu’à ce qu’elle réussisse à téter, les débuts étaient toujours un peu durs, pour la mettre au sein. Lorana ne savait pas trop, en revanche, si c’était normal ou si c’était juste elle qui s’y prenait comme un manche et agaçait sa fille à cause de ça. Peut-être un peu des deux. Elle gardait un œil sur sa fille et levait rapidement la tête pour faire face à Visas, autant focalisée sur l’une que sur l’autre. La mention de Meetra lui fit un peu plisser des yeux et fit réagir plus vivement la petite Maneva. Il y avait vraiment beaucoup de personnes qui venaient de cette même époque, arrivant dans la leur…

Trop pour qu’elle ne puisse pas croire qu’il s’agisse d’une simple coïncidence, enfin, là n’était pas la question pour le moment. Un très faible sourire gagna ses lèvres en entendant la nouvelle venue parler de cause perdue et elle se retint de répondre sur le sujet. Cause perdue, peut-être, peut-être pas… Une cause n’était réellement perdue que lorsqu’il ne restait absolument plus personne pour y croire, après tout. Ce qui l’amusa, ce fut Maneva qui exprima exactement cette même pensée à haute voix, dans la foulée. Lorana posa un regard attendri, sur elle aussi, souriant plus franchement. Cette petite avait les idées claires, déjà de bonnes valeurs, et elle ira loin, de son point de vue, c’était certain. Même si, malheureusement, on ne pouvait trouver d’où elle venait, elle saura se construire sa vie et son identité malgré tout. Quant à Visas, comme tous ceux arrivés des failles, la même question se posait. Reconstruire une vie ici, dans cette époque, ou se contenter de rester à l’écart et attendre d’être finalement renvoyé chez soi. C’était le choix de chacun, même si pour beaucoup, ils étaient entraînés dans les événements et suivaient le rythme.


« J’aimerais aider, dans la mesure du possible, mais pas au sein de l’Ordre Jedi. J’ai des facultés qui pourraient vous être utiles. Mais vos méthodes et vos idéaux ne sont pas les miens. Il vous suffit de me sonder pour le comprendre. »

« Nous n’avons jamais forcé qui que ce soit à intégrer l’Ordre ou inciter à le faire. J’ignore ls méthodes pratiquées dans votre époque, mais plus rien de tout cela n’a court aujourd’hui. Même au sein des Jedis actuels, les idéaux varient énormément d’une personne à une autre, tout comme les méthodes employées, et nous ne cherchons pas à créer une parfaite homogénéité. Encore moins à reproduire quoi que ce soit du passé, qu’il soit lointain ou non. »

Premier point très important à souligner, à ses yeux, elle se sentait presque obligée de le faire car elle n’aimait pas laisser de mauvaises impressions ou idées à d’autres. Et puis, peu importe ce dont pouvaient être convaincus beaucoup des arrivants des failles, l’Ordre actuel ne pouvait pas ressembler à ce qui s’était fait autrefois. Même s’ils le voulaient, c’était tout simplement impossible. C’était sans doute le même combat pour les Siths, quoi qu’ils fassent, ils ne pourront pas revenir à des modèles anciens. Le monde avait bien trop changé, les failles n’avaient rien arrangé à la sauce, et l’Histoire passée avait bien trop de poids pour qui que ce soit puisse imposer un modèle révolu depuis des millénaires ou juste quelques dizaines d’années. Essayer de lutter contre l’Histoire elle-même et tous ses changements apportés au fil des siècles, selon elle, c’était juste impossible.

« Ensuite, aujourd’hui, il existe de multiples groupes en lutte, chacun avec ses méthodes ou sa philosophie de combat. Des groupes qui ont plus moins d’influence dans certaines zones de la galaxie, suivant leur histoire. Pour savoir vers où vous diriger, il faut d’abord connaître vos propres valeurs et jusqu’où vous êtes prête à aller, vos objectifs finaux, somme toute. En toute franchise. »

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Jeu 3 Déc 2020 - 21:08
La fixette qu’avait la jeune fille sur sa manière de voir dans la Force était intéressante. Beaucoup se contentait de la considérer aveugle, ce qui était en partie l’effet qu’elle avait toujours recherché en présence d’étrangers, et trop peu étaient au courant de la spécificité des miralukas, chose qui l’avait protégé à son arrivée dans cette époque. Tout ceci était également pour ne pas paraître comme une abomination aux yeux des autres. Ne pas faire peur, ne pas instiller le dégoût et se retrouver isoler plus qu’elle ne l’était déjà. Sa vision était encore différente de ce que l’on pouvait ressentir lorsque l’on s’ouvrait à la Force et son environnement. Elle voyait tout, absolument tout, et ce de manière instinctive. Ce n’était sans doute pas aussi net que la vision naturelle mais l’environnement, les décors, les gens étaient bien visibles ; comme translucide ; avec des teintes qui représentaient leur alignement dans la Force. Par exemple, une planète comme Korriban était donc froide, intimidante et plongée dans l’obscurité tandis qu’Aldéraan paraissait plus chaleureuse, accueillante et lumineuse. Il en allait de même pour chaque individu. Il s’agissait donc en effet d’une forme de vision particulièrement complète, oui.

« Ca a ses avantages et ses défauts. Des défauts qui peuvent d’ailleurs laisser d’importantes cicatrices… »

Des cicatrices qui défiguraient le haut de son visage, caché d’abord par son long voile puis par un épais bandeau contre l’endroit où se trouveraient normalement ses yeux. Un héritage de ce qui lui était arrivé sur Katarr d’abord, puis à bord du Ravager ensuite. Visas n’allait pourtant pas mentionner ce qu’elle avait vécu. C’était inutile. Elle n’était pas là pour se morfondre ou chercher du réconfort. Elle savait ce qui l’attendrait si elle devait de nouveau affronter le néant.

Pour le reste, et face à l’excitation soudaine de la jeune fille, Visas resta de marbre. Elle appréciait beaucoup sa solitude. La miraluka n’avait plus jamais trouvé d’appétence à se sociabiliser après ce qui lui était arrivé. Elle se sentait tout simplement mieux seule.

« Nous trouverons. Sache que je n’ai jamais apprécié de parler pour ne rien dire. Il faudra pour cela qu’il y ait quelque chose à apprendre que ton maitre veuille bien que je t’enseigne. » dit-elle simplement, et assez platement, en tournant le visage dans la direction de la petite.

Maneva lui semblait à la fois si mature et pourtant… enfantine dans ses réflexions. Cela la surprenait. Sa réflexion sur ses origines la surprenait. Visas pensa d’abord que la jeune fille n’avait pas compris qu’elle venait du passé, et c’était peut-être le cas. L’humaine avait pourtant bien confirmé connaître l’Exilée, et il s’agissait d’un passé si lointain qu’il s’agissait forcément d’une autre époque, sur bien des aspects. Ah moins que la Maitre Jedi se soit montrée avare en détails sur ses origines. La miraluka en doutait, cela ne ressemblait pas à la femme qu’elle avait croisé sur Dxun. Visas se redressa sur son siège improvisé et laissa une de ses mains glisser sur le revers de ses gants.

« Ce n’est pas faux, Maneva. Mais le temps d’où nous venons est bien ancien. Très ancien. Tout y était différent. »

Visas fut d’autant plus surprise par la réaction de l’enfant, lorsque celle-ci s’approcha et osa poser ses petites mains sur les siennes. La miraluka en resta rigide et interdite, elle n’avait pas l’habitude de ce genre de choses, et elle n’en comprit pas la motivation. L’envie réflexe de s’en défaire se fit d’ailleurs sentir. Que pouvait-elle bien lui vouloir, à agir comme ça ? Était-ce pour donner plus de poids à ses propos sensés être rassurant sur les causes perdues ? Si c’était bien le cas, Visas en serait impressionnée même si elle n’en partageait pas du tout le point de vue. Il faut dire que son expérience n’était pas encourageante, et rien de ce qu’elle avait pu faire ne méritait d’être énoncé.

La miraluka détourna le visage vers le plafond et poussa un long soupir. Pourquoi avait-elle cédé à la tentation de venir se renseigner sur les rebelles et les Jedi, déjà ? Elle essayait de se convaincre que c’était pour éviter que ses dons ne tombent entre de mauvaises mains une nouvelle fois mais les causes étaient bien plus simples et personnelles. Visas ne savait tout simplement pas quoi faire. Elle était perdue, à errer sans but réel, et sans réelle volonté. Elle avait bien sûr tenté de soigner cela, et avait pensé pendant un temps y être parvenu. Il était évident que ce n’était pas le cas, et qu’elle avait toujours besoin de servir pour combler ce vide en elle. Pourtant, Visas continuait de s’en voiler la face…

« Si seulement il me restait une cause à défendre… » dit-elle faiblement, avant de reporter son attention vers la mère et son enfant. « Les seules que j’avais sont mortes depuis longtemps et certaines ne doivent jamais d’être ramenées à la vie ; pour la santé de cette galaxie. »

Elle resta ensuite silencieuse, et prêta une oreille attentive à l’explication de la Jedi sur le statut de cet Ordre renaissant de ses cendres et de ses principes anciens comme nouveaux. Peut-être qu’au final l’Exilée avait raison. Peut-être qu’elle n’aura pas dû autant se méfier d’elle sur Dxun…

« L’Ex-… Surik m’a dit la même chose lorsque je l’ai rencontré mais je ne lui faisais pas confiance, du fait de mon passif avec elle, dans notre temps. »

Visas ne se voyait pas Jedi pour autant. La miraluka ne partageait, à son avis, aucune de leurs valeurs. Pire, elle avait été Sith, et le serait probablement encore pour certains. Elle n’avait de toute pas envie de faire de réel effort pour se transformer à nouveau car elle se sentait bien dans sa peau malgré son errance. L’aveugle ne pouvait cependant pas nier que ce que disait Lorana Safis était essentiellement juste.

« Il est vrai que l’Ordre Jedi du passé ne nous avait jamais forcé la main, malgré leur insistance parfois maladive. A l’exception bien souvent des enfants, dès la naissance. Je ne le suis jamais devenu. Mais les jedis ont causé la perte de tout ce que je connaissais. De tout ce qui comptait pour moi. Alors oui, ils ne pouvaient pas le prévoir, évidemment… mais c’est quelque chose qui m’est encore très difficile à digérer. »
La miraluka tourna à nouveau la tête en direction de la jeune Maneva, puis vers ses mains chaudes toujours posées sur les siennes, tièdes malgré la chaleur. Elle restait toujours interloquée par le choix que la petite avait fait mais commençait doucement à accepter sa proximité. C’était peut-être aussi un moyen de gagner du temps après ce qu’avait demandé à savoir la Jedi. Visas savait qu’elle ne pouvait pas éviter éternellement cet interrogatoire légitime et prévisible. Il était normal de demander à avoir des garanties, ou des explications, avant d’envisager d’aider quelqu’un.

Visas déglutit légèrement et redressa le visage, pour faire calmement face à la Jedi. En toute franchise, avait-elle dit. Soit.

« J’étais Sith. Je le suis peut-être encore, je l’ignore. » Elle marqua une très brève pause, comme pour jauger les toutes premières réactions. « J’ai fait des choses qui me méritent aucune excuse, aucune pitié, aucun pardon ; et ce peu importe ce que l’Exilée puisse en dire. Pour certaines de mes actions, d’ailleurs, je ne regrette rien. Je continue de penser que certaines choses doivent être faites d’une certaine façon. Que le pardon se mérite et ne se donne pas. Qu’il y a des personnes qui méritent leur sort, et qu’il ne sert à rien de perdre du temps à faire comme s’il pouvait être fait autrement pour eux. La vie après tout, par nature, est cruelle. Il est inutile de chercher à s’y opposer. Je… »

La miraluka s’arrêta soudainement sur sa lancée et se retînt tout juste de bégayer. Elle s’affaissa doucement et légèrement sur elle-même. Sa voix se fit quelque peu tremblotante :

« Je n’ai plus de but depuis longtemps. J’avais… l’habitude de faire ce qui m’était demandé de faire. Sans réfléchir, et sans hésiter. Je n’avais pas prévu de me retrouver brusquement jetée dans un autre temps loin de tout repères. Je ne sais pas quoi faire dans cette époque, à part de ne pas vouloir revivre ce que j’ai vécu dans mon temps. Il est évident que je serais exploitée pour mon don par les siths pour vous traquer, tous, jusqu’aux derniers. Je ne le souhaite plus. Je n’ai plus de raison de le faire... »

Pour le moment du moins. Pas sans raison.

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Mar 19 Jan 2021 - 19:59
Sa vision avait des avantages et des défauts?
Il devait sûrement en aller de même avec tout le monde... elle même pouvait se faire éblouir par le soleil ou trouver difficilement son chemin dans le noir. Quoi que ce dernier point pourrait sûrement s'arranger car lors de l'exercice des professeurs avec les balles, elle avait réussi à assez bien imaginer la scène. Après, ce qu'elle avait imaginé était ce qui s'était réellement passé ou le fruit de son imagination? Sans regarder, il ne pouvait y avoir de certitude et en regardant on passait à côté de l'exercice. Etre un jedi devait sûrement être une chose bien compliquée pour trouver des certitudes dans ce que leurs yeux ne peuvent voir.

Des défauts qui pouvaient laisser d'importantes cicatrices???
Finalement, ses yeux lui suffisaient! Au pire, elle avait juste chuté ou s'était payé une porte... des bleus ou des égratignures c'était bien suffisant à son avis.

- Un maître? s'étonna la fillette. Vous voulez dire mon tuteur? Olien?
Je ne savais pas qu'il y avait des limites à ce qu'on avait le droit de m'enseigner, mais je lui poserais la question dès que je pourrais.


La notion de temps ancien était quelque chose d'assez relatif en soi lorsqu'il n'était pas quantifié.
En tout cas, comme la femme semblait souligner le mot "ancien" par une répétition, c'était qu'elles étaient plus âgées que ce qu'elle pensait de base. Elle devait peut-être rajouter 30ans... voir 50ans, à son estimation de base pour leurs âges. Du coup, c'est vrai que ça faisait bien plus ancien à présent.

- Ne soyez pas triste. Ne plus avoir de cause à protéger veut simplement que vous devez vous en trouver une nouvelle. Il faut accepter de se laisser parfois le temps de la trouver.
Regardez! Moi, je dois retrouver mon passé et qui je suis... mais c'est compliqué et je me heurte à bien des restrictions à cause de ma mémoire et de mon âge. Ca fait rien! Je n'abandonne pas mais j'apprends les choses qui m'entourent et aide les gens comme je peux, ce qui est aussi une bonne façon d'occuper son temps et combler sa vie. Vous avez le droit à des causes secondaires aussi, lui assura-t-elle avec un sourire.


Les adultes préférèrent bifurquer sur un autre sujet.
Un sujet qui fit réagir Maneva par une petite moue lorsque Lorana dit: 'Nous n'avons jamais forcé qui que ce soit à intégrer l'Ordre?'
La formulation laissait supposé que cela aurait pu être le cas à une époque... peut-être celle de Visas. Et en même temps, elle ne semblait pas si âgée et appartient à la génération du professeur jedi... et qui doivent avoir un âge pas si éloigné de Lorana. Bon, Meetra et Visas avaient pris 50 ans de plus il y a quelques minutes, mais à bien y réfléchir cela devait être encore plus sinon Lorana serait mieux informée sur la question. 100 ans de plus?
Cela ne lui semblait pas tout à fait clair. Et même temps, il lui manquait certaines données.
Cependant on ne pouvait pas nier qu'il y avait toujours eu à travers les âges des signes d'incompréhensions d'une civilisation à une autre... à cause de leur histoire, tradition et coutumes différentes.

Les mains de la fillette à la peau d'ébène se resserrent un peu plus par réflexe lorsque la miraluka fit part de la perte des siennes à cause de l'ordre jedi.

- Mes condoléances pour vos proches, lui fit-elle avec une pointe de regret.

Elle relâcha la pression involontaire qu'elle avait fait sur les mains qu'elle tentait de réchauffer.
Il lui était impossible d'affirmer qu'elle avait perdu des proches, cependant dans son cas, on pouvait penser qu'elle les avait tous perdus d'un seul coup. Mais elle ne savait pas combien elle en avait perdu en perdant la mémoire.

- Tu étais une Sith??? Tu l'es peut-être encore??? s'inquiéta l'enfant.

Elle lâcha les mains de la femme pour poser ses index sur ses tempes et commencer à tourner en rond devant elle, en proie à ses propres réflexions.
Visas ne les a pas attaquées et ne s'est pas montrée hostile alors qu'elles s'étaient isolées avec elle. Il y avait un bébé, elle-même et Lorana qui avait son bébé dans les bras. Elles étaient des proies faciles si elle souhaitait les attaquer. Pourquoi ne pas l'avoir fait si elle était une Sith? Pourquoi ne pas être sûre d'en être encore une? C'est quoi un Sith en dehors d'être l'inverse d'un Jedi?
Elle s'arrêta brusquement et se tourna vers Lorana en retirant les index de ses tempes.

- C'est quoi la différence entre Sith et Jedi? C'est une question de religion ou quelque chose comme ça et c'est pour ça qu'on peut en changer?
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Jeu 11 Fév 2021 - 9:30
« L’Ex-… Surik m’a dit la même chose lorsque je l’ai rencontré mais je ne lui faisais pas confiance, du fait de mon passif avec elle, dans notre temps. »

La pauvre Meetra. Elle qui tentait toujours de faire les choses du mieux possible. Lorana espérait pour elle que ça ne l’avait pas trop blessée, lassée ou fatiguée, sur le coup. Même si elle avait dû en voir bien d’autres, de toute manière, peut-être n’était-elle plus à ça près. La jeune mère ne comptait pas, pour sa part, se lancer non plus dans une sorte de croisade pour convertir les gens ou que savait-elle encore, encore moins forcer la main de qui que ce soit. Elle estimait que c’était une décision très personnelle, pour chacun et chacune, et qu’il n’y avait pas lieu d’insister, même au vu de l’état de l’Ordre aujourd’hui, si quelqu’un ne se sentait pas prêt ou n’avait juste pas envie de s’engager plus loin. Après tout, c’était une décision très lourde à prendre. Il y en aura sûrement qui ne seront pas d’accord avec ce point de vue ou qui verront ça d’une manière plus, disons, pressée, mais ça lui importait peu. Être membre de l’Ordre ne voulait pas dire harceler d’autres personnes pour qu’on les suivent.

Pour ce que lança Visas tout d’abord, là encore, elle ne réagit pas tout de suite. Que ce soit les Jedis, les Siths, la République ou l’Empire, toutes ces factions avaient, fatalement, chacune causé la perte de centaines d’autres personnes, si ce n’est des milliers dans certaines guerres. Pour autant, elle ne voulait pas lancer des condamnations à la volée, simplement compatir pour Visas, mais ça s’arrêtait là. Impossible de juger plus avant une époque qu’elle n’avait pas connu elle-même. Si on commençait à partir dans le débat « Telle ou telle faction m’a fait subir ça », ils n’en termineront jamais, la rancune ne cessera de gonfler et tout le monde se retrouvera bloqué dans une attitude passéiste et donc destructrice, à très court terme. Pire encore, ils risquaient de relancer des conflits pourtant terminés, sans plus prendre la peine de réfléchir. C’était un danger réel, avec ces failles, et des personnes pouvant chacun porter des rancœurs liés à des histoires achevées depuis pourtant bien des siècles. Achevées pour tous sauf pour eux.

Edelweiss s’endormait à nouveau, après avoir finalement peu tété. Lorana la recala contre elle puis se recouvrit, d’un petit geste habitué, alors que Visas continuait. Une Sith, donc. C’était presque étrange de croiser des personnes se clamant Sith, ou pensant l’être, mais qui ne se comportaient pas comme de gros sauvages. Alors, oui, peut-être avait-elle été mal influencée par certains, c’était même très probable. Mais si elle resta calme, la petite Maneva, elle, eut une réaction plus vive. Lâchant brusquement les mains de Visas pour s‘écarter et s’agiter. Lorana tendit sa main libre vers elle en lui murmurant que ça ira. Visas les auraient déjà attaquées aussitôt, si elle l’avait voulu, et elle ne montrait aucun signe agressif, depuis le début de cette discussion. Au contraire, elle lui semblait plutôt abattue. Comme si parler de tout ça la rendait triste, alors que finalement, elle n’avait fait que ce que chacun faisait en son temps. Suivre ses principes et ses valeurs, tout en essayant de survivre aux guerres secouant la galaxie.


« Je n’ai plus de but depuis longtemps. J’avais… l’habitude de faire ce qui m’était demandé de faire. Sans réfléchir, et sans hésiter. Je n’avais pas prévu de me retrouver brusquement jetée dans un autre temps loin de tout repères. Je ne sais pas quoi faire dans cette époque, à part de ne pas vouloir revivre ce que j’ai vécu dans mon temps. Il est évident que je serais exploitée pour mon don par les siths pour vous traquer, tous, jusqu’aux derniers. Je ne le souhaite plus. Je n’ai plus de raison de le faire... »

Lorana n’eut pas vraiment l’occasion de répondre, ou de réfléchir, car Maneva s’était finalement arrêtée de gigoter et s’était tournée vers elle, toujours angoissée. Allons… Il n’y aura pas de combat ici… Du calme.

« C'est quoi la différence entre Sith et Jedi ? C'est une question de religion ou quelque chose comme ça et c'est pour ça qu'on peut en changer ? »

« Techniquement, oui. La Force est un tout, mais dans la manière de l’utiliser, il existe plusieurs manières de faire. C’est comme un couteau, si tu veux, on peut aussi bien s’en servir pour couper du pain que pour faire mal à quelqu’un. Cela dépend uniquement des intentions de la personne, mais le couteau est juste un outil. La Force, c’est ça. Une entité, un pouvoir, et la manière dont elle est utilisée ne dépend que de la personne qui s’en sert. Les Siths et les Jedis, ce sont juste deux ordres qui se réunissent selon leur propre point de vue de la Force, comment elle doit être utilisée. Si une personne change de point de vue, alors elle peut changer d’Ordre aussi. Tu comprends ? »

La jeune femme lui sourit gentiment puis se pencha pour l’embrasser sur le front et tenter de la rassurer. Tous les Siths n’étaient pas des fous sanguinaires avides destruction, comme tous les Jedis n’étaient pas des sortes de moines tous mignons et polis. Elle releva ensuite le regard vers Maneva, avec un très léger soupir.

«Je suis désolée pour ce que vous avez vécu. Aujourd’hui, il vous revient à vous seule de décider quel but vous désirez poursuivre. Je peux vous parler de ce qui arrive, en détails, dans cette galaxie et cette époque, si vous le désirez, le temps qu vous puissiez réfléchir à tout cela. »

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Lun 22 Fév 2021 - 12:28
« Hum, oui. C’est cela. Ton tuteur. »

Maitre, enseignant, tuteur, professeur, accompagnant. Ce n’étaient que des noms aux sonorités différentes mais dont l’objectif final était identique : transmettre un savoir. Ce Olien, Visas doutait qu’il accepte sincèrement d’entendre ce qu’elle pourrait lui apprendre. De son simple avis, la vision générale des Jedi était bien différente de la sienne. Leurs actes également. La miraluka ne comprenait d’ailleurs toujours pas certaines de leurs vertus. Elle n’était personnellement pas du genre de Lorana Safis, à prendre le temps de s’asseoir pour écouter les inquiétudes d’autrui. Cette faculté à écouter la parole premier venu, par exemple, quel que soit sa nature, et la raison de son propos, lui avait toujours paru fantaisiste. Visas aurait plutôt tendance à passer son chemin sans donner la moindre once d’intérêt aux propos du quémandeur. Pourtant… Pourtant, tout ceci lui paraissait bien ironique aujourd’hui. Bien qu’elle ne fût pas initialement venue pour leur demander leur aide, voilà qu’elle se retrouvait désormais à se confier, en étalant la tristesse qui, depuis longtemps, constituait une source de comburant bien suffisante pour mettre le feu au reste de ses émotions, colère et frustration en tête. Aussi sage que les paroles de la jeune fille puissent être, elle n’avait pas vécu ce que Visas dût affronter dans le passé : la perte de ses proches, la destruction d’un monde et de sa civilisation. La miraluka avait tout perdu, avant de se perdre elle-même sous la torture et l’exploitation. On lui avait alors trouvé un but par la manipulation, et brisée, elle avait vogué vers cette destination sans la moindre hésitation.

Que la jeune fille présente ses condoléances n’y changerait rien.

Cette situation avait depuis bien changé, mais après avoir entendu l’Exilée sur Dxun, Visas ne saurait dire ce qui était, ou aurait été, le mieux : marcher dans les pas de la Jedi qui aurait dû la tuer et écrire dans ce passé l’histoire qu’elle lui avait contée, ou se retrouver propulser dans le futur, libre de faire ses propres choix loin de l’esclavage perpétré par le Seigneur de la Faim. D’une certaine façon, elle comprenait la décision qu’elle aurait apparemment prise dans le passé de Meetra Surik. Après avoir une nouvelle fois tout perdu, il était naturel d’accepter l’offre de la Jedi, lorsque la seule volonté que vous eussiez pu avoir fut de suivre un guide, aussi nouveau soit-il. Dans ce temps, Visas avait effectivement eu le temps de réfléchir seule à ses actes, et de poser les bases de sa régénérescence. Son isolation, couplée à la méconnaissance de cette nouvelle époque, et ce malgré son apparition assez précoce, ne l’avait pas aidé à bien avancer dans la bonne direction pour tout. L’Empire n’avait jamais été une option, car elle rimait avec exploitation. La Rébellion, bien que son but soit noble, n’avait jusqu’à Corellia su parvenir à attirer son attention plus que ça, la miraluka ne voyant pas en quoi elle pourrait d’abord se rendre utile, ou encore pour quelles motivations elle le ferait. Retrouver Katarr ? Elle n’y découvrirait rien de nouveau. Libérer sa haine sur celui qui l’avait exploité ? C’était un rebus du passé, et aucune trace de lui ne suggérait sa présence dans ce futur.

Les mains fermes de Maneva se libérèrent soudainement à la simple élocution du mot « Sith », et la vivacité du mouvement de recul combiné à l’agitation soudaine de l’aura de la jeune fille fit réagir en écho la miraluka, laquelle se redressa contre son assise improvisée et retira ses propres mains contre son bas ventre. Visas posa son attention sur l’enfant. Les Jedi lui avait au moins appris les bases, visiblement, sans trop s’attarder sur les détails. Les lèvres de la Miraluka se froncèrent quelque peu. Elle trouvait ça étrange que son tuteur ne lui ait pas expliqué plus en détail les dangers qu’un sith pouvait présenter. Fort heureusement, Visas n’était pas là pour faire un massacre, et encore moins pour corrompre l’esprit de qui que ce soit. Peut-être que la jeune fille n’était pas avec eux depuis très longtemps. Ou peut-être était-ce de la négligence, ou toute autre chose. La miraluka était prompt à juger cependant, mais se garda de tout commentaires dans l’immédiat, Maneva ayant été prompt à se tourner vers la Jedi pour lui poser deux questions particulièrement pertinentes.

Visas était honnêtement soulagée que ces questions ne lui aient pas été posées, car elle n’aurait très probablement pas été très objective. Son ressenti pour l’Ordre Jedi était encore très amer, même après avoir accepté le fait qu’ils n’étaient pas les seuls responsables de ce qui était arrivé à son peuple sur Katarr. La miraluka écouta plutôt tranquillement la réponse de Lorana Safis et, dans un mouvement purement égoïste et auto-protecteur, vint revêtir de nouveau ses deux longs gants par-dessus la peau de ses mains et de ses avant-bras maintenant que la température de son corps s’était adaptée à l’air légèrement climatisé de l’intérieur après avoir affronté, même temporairement, l’aridité de l’extérieur. Elle croisa ensuite de nouveau ses mains sur ses genoux, pour observer la scène tendre entre la jeune mère et l’enfant, et releva doucement la tête vers le plafond avant d’être de nouveau interpellé par le duo, cette fois-ci par la jeune mère.

Elle aussi, cherchait à présenter ses excuses et Visas fit mine de se sentir concernée en hochant très légèrement la tête. Tout cela ne les concernait pas vraiment. Ce serait éventuellement aux Jedi du passé de s’excuser, pas à ceux du futur. Ils ignoraient tout de ce qui s’était produit à l’époque. Ce serait plutôt leurs actions dans ce temps qui déciderait de l’opinion que la miraluka les concernant. L’offre faite, en revanche, était intéressante. Surik avait voulu tout lui expliquer en détails elle aussi, mais c’était différent. Elle avait vécu les évènements du passé. Son amertume à son égard était grande, et ce malgré que, techniquement, elle n’avait pas grand-chose à voir avec les évènements de Katarr. C’était simplement un sentiment ancré au plus profond de son être, et qui ne parvenait pas à s’effacer.

« Vous devriez être plus vigilants sur ce que vous enseignez à vos élèves. Les Sith ne sont pas conciliants par nature. J’ignore les motivations de ceux de cette époque, mais je connais bien trop celles du passé.

Je vous écoute. En détails, vous avez dit. »

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[Arda I] Dans un centre de réfugiés Visas-sign
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