Pour une petite expérience de plus [FB - Vitiate, Scourge]

L’académie ruisselait de bruits divers. Entre les cris soudains d’étudiants malchanceux en entraînements, les ordres aboyés par leurs formateurs, quelques portes au loin qui claquaient, les discussions d’apprentis passant dans le couloir… Autant de bruits habituels, qui ne perturbaient aucunement la concentration dans cette grande pièce. Il fallait dire qu’il n’était pas dérangé non plus. Les étudiants de l’académie fuyaient cette salle et ses annexes comme la peste, quant aux formateurs, ils ne se risquaient pas non plus, comme effrayés, bizarrement. Plagueis ne fermait pas la porte aux éventuels visiteurs, pourtant ! Bien au contraire, il adorait recevoir un peu de visite ici, ça donnait de l’animation, ça lui donnait aussi une occasion de discuter, de tester cet étrange concept qu’on nommait la socialisation, hélas, personne ne venait. Enfin, si, un seul ami, de temps en temps, et une fois, aussi, le directeur de l’académie. Mais guère plus.

Quelle tristesse, franchement, on faisait des efforts pour être à peu près accueillant et voilà ce qui arrivait. Il fit la moue en levant cinq minutes le regard de ses notes pour observer la pièce et comprendre ce qui pouvait bien clocher. Bon, d’accord, il régnait une odeur d’atroce de décomposition à cause d’une expérience en cours… ou peut-être parce qu’il avait laissé à l’air libre une petite caisse remplie de restes humains en train de pourrir, possible aussi. Son regard vola sur ses instruments, les notes éparpillées ici et là, une blouse dans un coin, des gants, quelques autres restes flottant dans divers liquides, les machines dont il se servait pour ses expériences, les caissons où il renfermait quelques souches intéressantes, puis les nombreux produits en pots, bouteilles, flaques, carton, tubes et autres. Non, vraiment, à part l’odeur, c’était un endroit sympathique et très cher à son cœur. Les visiteurs devaient juste faire très attention à ce qu’ils touchaient, voilà tout.

Il se leva pour s’approcher du brancard, plus loin, sous un large sport de lumière, à la manière de ce qu’on voyait dans les hôpitaux. Un large drap blanc était posé sur ce qui semblait être un corps. En-dessous, effectivement un corps, encore sanglé, mais dont Plagueis avait pris soin de le traiter pour éviter tout pourrissement, le temps qu’il travaille dessus. Il en émanait quand même une odeur, qui devait se répandre dans le couloir en partie, comme les morceaux oubliés dans leur caisse. Plagueis se coucha presque contre le cadavre, lui tenant la tête entre ses mains, forçant l’ouverture de ce qu’il restait des yeux pour les observer. Qui était ce type, au fait, au juste ? Il ne se souvenait plus de très bien de où il l’avait trouvé et récupéré. Bof, pas très grave. Le Sith bougea lentement la tête de l’homme en regardant de très près les plis de la peau, son propre visage à moins de cinq centimètres de celui de sa victime.

Un bruit contre sa frappe le dérangea dans sa contemplation et il lança un « Entrée » assez vague. Sans lâcher le cadavre, il releva juste la tête pour voir qui passait le pas de sa porte. Deux homme, son bon ami et le pur-Sang à qui il avait parlé il y a quelques jours. C’est vrai qu’ils devaient venir, il avait complètement oublié. Plagueis leur adressa un sourire, qu’il espérait à peu près normal, et leur dit de s’asseoir où ils le voulaient. De son côté, il se redressa puis remit le drap sur le cadavre pour éviter que l’odeur continue à se répandre. Si lui n’en était absolument pas gêné pour un sou, ça pourrait ne pas être le cas de ses invités. Il sourit plus largement en s’approchant pour les saluer plus correctement, ravi de cette petite visite et du travail qu’il pourra accomplir aujourd’hui.

Soyez les bienvenus, tous les deux ! Un peu de thé ?

Les bruits de couloir demeuraient une source d’informations souvent intéressante, voire amusante, suivant les cas. Pour le cas présent, l’antre de son cher collègue et ami avait une réputation pour le moins douteuse… Même des apprentis Siths, pourtant déjà habitués à découvrir certaines horreurs, ne souhaitaient guère s’en approcher à moins de dix mètres, pas plus que leurs instructeurs. Le second étage, où se trouvait la porte menant à cet ensemble de pièces aménagées par Plagueis, était très affectueusement surnommé « L’étage du Cinglé », par l’ensemble des personnes vivant et travaillant ici. Il en fallait bien peu pour que les langues se délient à ce sujet et qu’une angoisse sourde ne se révèle. Certains Siths effrayaient énormément car ils n’étaient rien d’autres que des gouffres de noirceur phénoménaux, et d’autres Siths effrayaient pour des raisons bien plus vicieuses… Ah, qu’il était dommage que leur brave collègue n’ait pas vécu à la même époque que lui-même et la petite nature qui l’accompagnait, il y aurait fait un malheur. Par bonheur, la Force avait décidé de leur offrir à nouveau le Muun dans cette très charmante époque. Sans doute pour le pire.

L’étage du Cinglé en question était vide, à leur arrivée, mais il régnait déjà une odeur… Infecte. Pour bien la connaître, Vitiate put se dire sans peine qu’il devait y avoir non loin des morceaux de corps en décomposition, laissés négligemment à l’air libre. Cela ne l’étonnerait guère de leur collègue, il se souciait bien peu de ce genre de petits désagréments. Il frappa quelques coups à la porte, puis la poussa lorsqu’il reçut une réponse, toujours avec la petite nature rouge cerise à ses côtés. A leur entrée, ils trouvèrent Plagueis presque allongé sur un cadavre. Ce dernier était presque entièrement recouvert d’un drap, toujours sanglé, et le Sith était penché sur lui, si près qu’il aurait facilement pu l’embrasser, en lui tenant la tête entre les mains. A son expression, Vitiate se demanda s’il n’avait pas oublié leur visite. Un très bref moment de flottement plus tard, il leu dit de s’asseoir, le temps pour lui de remettre le drap en place et les rejoindre. La pièce principale, ce laboratoire, empestait la mort, en plus des odeurs d’autres produits indéterminés. En entrant ici, on comprenait assez facilement pourquoi les habitants des lieux ne voulaient pas y mettre les pieds.

« Soyez les bienvenus, tous les deux ! Un peu de thé ? »

« Sans vouloir me montrer désobligeant, Seigneur Plagueis, je ne toucherai guère à la moindre goutte préparée de votre main. »

Il pouvait se montrer très poli mais il n’était pas fou. Du moins, pas dans ce genre de situations. Il s’assit plutôt confortablement dans un siège, rendant son sourire au Muun. Ce dernier lui avait déjà proposé plusieurs fois de boire un verre, mais tant que c’était dans son labo et que c’était lui qui préparait ladite boisson, il n’en était pas question. Non pas que Vitiate craignait spécialement de se faire empoisonner, en revanche, il songeait qu’il serait très facile de se trouver par accident avec une boisson ou un verre contaminés par tout ce qui les encerclait. Il tourna ensuite légèrement la tête vers la petite nature, bras croisés, tranquillement. Il s’était habitué à revoir ce jeune ingrat, un retourneur de vestes professionnel, à tel point qu’il devrait même en donner des cours. Ce qui était un sport national chez les autres Siths avait été élevé au rang d’art avec ce Sang-Pur.

« J’imagine que vous devez être ravi de servir d’objet de curiosité, Scourge. Les Sangs-Purs sont bien rares, de nos jours. »

Sans vouloir me montrer désobligeant, Seigneur Plagueis, je ne toucherai guère à la moindre goutte préparée de votre main.

Hé hé, pas folle la guêpe ! Le sourire narquois de Plagueis s’agrandit lorsque le Sang-Pur, lui, accepta, absolument ravi. Ça tombait très bien, il avait préparé un petit mélange tout à fait savoureux et nouveau, il y a quelques jours, et il voudrait voir si ça produisait le même effet sur les aliens que sur les humains ! Il avait évidemment commencé par expérimenter sur lui-même, hélas, les résultats avaient été très décevants. Il s’était déjà tant injecté de produits dans son propre corps que maintenant, par malheur, ça ne donnait plus grand effet, il était trop accoutumé. Bah, au moins, il avait toujours ses chers petits cobayes pour jouer avec ! Glissant son corps maigre de l’autre côté du bureau, il alla soulever le couvercle de la petite marmite où le « thé » reposait, tout en se passant sans cesse la langue sur les lèvres. L’odeur était bonne et aurait satisfait n’importe qui !

Il n’était pas un empoisonneur, cela dit, non, nooon… Ce terme était bien trop simpliste ! Non, il était un… chercheur. Un très grand curieux. Et tuer ses deux invités n’était pas au programme du jour, de toute manière, surtout que ce serait très con. Il appréciait beaucoup Vitiate, c’était un ami, un homme avec qui discuter était très plaisant, car ils se comprenaient. Quant au Peau-Rouge, ce serait tout de même très idiot de vouloir le tuer alors qu’il pouvait expérimenter dessus ! Il récupéra une part de la mixture, puis la mit doucement à réchauffer presque tendrement. Aucun produit ne doit être maltraité, il convient de les manipuler avec douceur, avec amour, même, ne surtout pas violenter afin de ne pas perdre de leurs vertus. Ce thé à la framboise, lui aussi, devant être manipulé avec un très grand soin, réchauffé juste à la bonne température.

J’imagine que vous devez être ravi de servir d’objet de curiosité, Scourge. Les Sangs-Purs sont bien rares, de nos jours.

Le ravissement n'est pas le terme que j'aurai employé à mon égard mais plutôt à l'avantage de Plagueis. Étant donné que nous avons tous les deux contribué sans guère de ménagement à l'extinction de notre espèce, j'ai pensé que cela serait effectivement utile de rendre un tel service à un de nos confrères... Et vous Vitiate ? Êtes-vous venu également pour la même chose ?

Ah, oui, c’était gentil de rendre service… Plagueis avait tant de projets… Il avait son grand projet… Et pour le réaliser à bien, il avait tant de données à récupérer encore, sur les Humains comme sur les Aliens… Il avait encore tant à faire, tant de travail… Il leva la théière désormais rempli vers la lumière, avec un sourire d’extase, le regard rêveur. Oh oui, tant de projets ! La plus grande œuvre de toute son existence était en cours, et bien que ce soit encore loin d’être mené à terme, il progressait. Chaque nouvelle expérience, chaque nouvelle étude était une pièce de plus qu’il apportait à l’édifice. Mais la dévoilera-t-il un jour à la galaxie toute entière ? Peut-être, peut-être pas, il n’était pas encore décidé. Surtout car il ignorait s’il avait une chance de mener tout cela au bout.

L’extinction de toute une espèce a quelque chose de fascinant ! C’est comme un éclat, une frappe brute ou plus pernicieuse, physique ou mentale, anéantissant en un instant toute une culture. C’est… mirifique. Des siècles, des millénaires passés à bâtir une société, avec ses traditions, ses codes et tout ce qui s’ensuit, puis vient la frappe. En un coup, en une fois, tout peut disparaître… Puis arrive le néant… Tout est si faible, dans cette galaxie, et peut se faire abattre même par la plus microscopique des armes.

Viser haut par pur plaisir personnel, par ambition, parce qu’il pouvait le faire, tout simplement. Plagueis se fichait de gagner le pouvoir politique ou militaire suprême, il se fichait royalement du renouveau de l’Ordre Sith, il se moquait bien de l’existence des Jedis et ne s’intéressait plus à la situation globale de cette galaxie. Toutes ces petites préoccupations appartenaient à son passé, à sa première vie, mais ne l’intéressaient plus aujourd’hui. Puisque la Force l’avait vomi ici, il était temps d’en profiter plus que jamais. Il se retourna et servit donc deux tasses de thé, dont une qu’il tendit au Peau-Rouge. L’odeur de framboise était meilleure réchauffée.

Vous savez, lorsque la Force m’a recraché dans ce temps, cette académie était en ruines et il n’y avait qu’une petite poignée de Jedis qui s’étaient déjà fait remarquer. Le blondinet et son maître, quoi. Tout a bien changé, c’est amusant. Quoi qu’il reste difficile pour la Marine Impériale d’apprécier notre compagnie à sa juste valeur.

Mmh, finalement, après une bonne réflexion, non, il ne détestait pas cette petite nature. Elle trahissait tout le monde, ou plutôt, filait dans le camp de tout le monde, soit, mais c’était tout à fait naturel pour un Sith, allant là où se trouvait ses intérêts. Lorsqu’on voulait fédérer les Siths, les unir, il n’y avait pas une cinquantaine de solutions. Ou bien les terrifier assez pour les tenir unis pendant un temps, ou bien bâtir un système où chacun croyait avoir assez d’importance et d’influence sur la machine globale pour s’en retrouver satisfait. Dans les deux cas, il suffisait ensuite d’éliminer à mesure les crétins ne sachant pas demeurer à leur place. Oh, bien sûr, il y avait aussi la solution de Sidious. Se contenter d’un seul apprenti et de quelques assassins ici et là, changer l’apprenti de temps en temps comme on jette une serviette usagée, et user bien plus d’une flotte militaire immense plutôt que compter sur le côté sombre pur et dur. Vitiate respectait cette méthode et Sidious, car leur confrère avait ainsi su conquérir et mettre main basse sur un très large territoire, plus vaste que les empires siths passés. Très belle manière de s’y prendre et rudement efficace.

Il quitta avec légèreté ses réflexions en entendant la petite nature accepter le thé, écoutant à peine la remarque suivante, tant il était à présent occupé à détailler son confrère avec un air mêlant perplexité et mépris. Accepter un thé de la part d’un Sith, soit, ce n’était pas si dangereux, selon le contexte, bien sûr, et lorsqu’on se trouvait en présence de personnes ne souhaitant pas votre mort. Néanmoins, même si leur bon ami scientifique ne désiraient effectivement pas leurs morts, et qu’il faudrait bien plus que cela pour les achever de toute façon, il pouvait avoir en tête des objectifs très peu agréables. Oh, il pourrait presque avertir le retourneur de veste de sa stupidité, presque… Mmh, maintenant, Vitiate était curieux de savoir quel « thé » leur collègue allait servir et si cela allait avoir ou non un effet sur le Sang-Pur. Incroyable qu’il soit toujours aussi naïf après ce qu’il avait pourtant déjà vécu et traversé… Était-ce là un malheureux trait de caractère dont jamais il ne parviendra à se défaire ? Tout comme cette sensibilité ridicule qu’il possédait également.

« Le ravissement n'est pas le terme que j'aurai employé à mon égard mais plutôt à l'avantage de Plagueis. Étant donné que nous avons tous les deux contribué sans guère de ménagement à l'extinction de notre espèce, j'ai pensé que cela serait effectivement utile de rendre un tel service à un de nos confrères... Et vous Vitiate ? Êtes-vous venu également pour la même chose ? »

« Oh non, ce n’est que par pure amitié. C’est un fait que vous pouvez difficilement comprendre, cela étant, il est agréable pour nous, les personnes possédant plus qu’une simple force brute, de discuter posément avec leurs semblables. De la même manière que vous, vous trouverez votre compte avec les autres Furies. »

Ou bien avec certains Jedis. Certaines. Il lança ensuite un regard vers Plagueis, occupé à lever la théière vers la lumière comme s’il célébrait un soudain miracle, avec un large sourire d’extase. Bien, bien, très bien, les signes annonciateurs étaient présents, restait à découvrir ce que contenait vraiment cette charmante boisson.

« L’extinction de toute une espèce a quelque chose de fascinant ! C’est comme un éclat, une frappe brute ou plus pernicieuse, physique ou mentale, anéantissant en un instant toute une culture. C’est… mirifique. Des siècles, des millénaires passés à bâtir une société, avec ses traditions, ses codes et tout ce qui s’ensuit, puis vient la frappe. En un coup, en une fois, tout peut disparaître… Puis arrive le néant… Tout est si faible, dans cette galaxie, et peut se faire abattre même par la plus microscopique des armes. »

Si élégamment dit. Vitiate ne pouvait qu’être d’accord avec cette petite tirade. Chacun ses armes, par la suite, pour arriver à l’anéantissement désiré. Pour sa part, il n’était guère versé dans cette science, préférant les rituels sombres ou encore la guerre plus vaste, plus brutale, l’emprisonnement mental, toutes sortes de jouets amusant à manier. Bien entendu, tout dépendait également de l’époque où on se trouvait. Et du lieu. Dans le cas de Zakel, jouer des croyances locales avait été très amusant et efficace. Légèrement souriant, en y pensant, il suivit du regard le Muun remplir deux tasses de thé puis en donner une à Scourge. Maintenant, on allait peut-être s’amuser un peu.

« Vous savez, lorsque la Force m’a recraché dans ce temps, cette académie était en ruines et il n’y avait qu’une petite poignée de Jedis qui s’étaient déjà fait remarquer. Le blondinet et son maître, quoi. Tout a bien changé, c’est amusant. Quoi qu’il reste difficile pour la Marine Impériale d’apprécier notre compagnie à sa juste valeur. »

« Vous n’avez pas contribué à améliorer la réputation des Siths au sein de la Marine Impériale, si on en croit les récentes rumeurs. Tout comme le blondinet n’a pas aidé l’opinion publique à penser que les Jedis sont calmes et sages. Pas plus que le père de ce petit blondinet a rassuré les esprits. Les Furies, nous savons ce que c’est. »

Vous n’avez pas contribué à améliorer la réputation des Siths au sein de la Marine Impériale, si on en croit les récentes rumeurs. Tout comme le blondinet n’a pas aidé l’opinion publique à penser que les Jedis sont calmes et sages. Pas plus que le père de ce petit blondinet a rassuré les esprits. Les Furies, nous savons ce que c’est.

Pff... Ces rumeurs sont sans aucun doute exagérées, d'après ce que j'ai entendu dire la situation réelle n'a pas vraiment changé, Vader n'a toujours fait que du très bon travail comme n'importe quelle furie et personne ne s'en est offusqué jusque-là. Ce doit être à cause de tous ces humains qui ont des postes importantes au sein de la marine, des pleutres qui ont sans aucun doute peur que notre intégration leur coute leurs précieux postes et tous leurs privilèges si vous voyez ce que je veux dire.

Oooh, comme c’était mignon au petit rouge de tenter de le défendre ! Voilà qui ferait presque regretter de tester du poison sur lui. Presque, que l’on s’entende bien ! Hin hin, cela dit, ce pauvre Sang-Pur ne se baladait pas assez souvent au palais pour entendre les rumeurs et encore moins pour comprendre d’où elles venaient. Le vieux loup était mieux informé. Plagueis passa cependant vite sur ces quelques considérations, somme toutes insignifiantes, pour observer tranquillement si son thé avait des effets et lesquels. Pas aussi fort que ce qu’il avait espéré mais c’était déjà bien ! En forçant la dose de certains ingrédients, ça pourrait être sympathique. Enfin, pour aujourd’hui, c’était bien, après tout, le seigneur Sith ne comptait pas liquider ses confrères en les rendant malades. Pas aujourd’hui, en tout cas !

Pfiou, je ne sais pas ce qu'il y avait dans votre thé, mais j'ai la désagréable et curieuse impression de revivre tout d'un coup. Mais avec trop de couleurs d'un coup et quelques trucs en plus.

Eh, son thé n’était pas fort et il était délicieux ! Plagueis avait l’habitude d’en boire lui-même, hélas, plus aucun effet ne se faisait ressentir depuis longtemps. Il devait bien avouer qu’il avait déjà expérimenté sur lui-même que son corps s’était accoutumé, tout comme son esprit… Ah, qu’importe. Il jeta sa propre tasse par-dessus son épaule, la faisant atterrir sans le vouloir dans un des seaux contenant des restes de son dernier cobaye. La tasse s’écrasa dans cette nasse avec un bruit écœurant, tandis que son propriétaire se levait d’un bond. Il prit le visage de Scourge entre ses deux mains et le releva vers lui, en se penchant, comme s’il était sur le point de l’embrasser à pleine bouche. Il observait ses yeux de très près, sourire aux lèvres, puis tira un peu sur les mandibules au menton, comme pour s’assurer qu’il s’agissait bien de vraies.

J’ajoute toujours à mon thé un petit champignon local, qui pousse contre les tombeaux. Cette vallée est décidément un endroit magnifique ! On y trouve beaucoup de champignons, lorsqu’on sait où chercher, et aussi des racines intéressantes.

Les trésors éventuels ou même les esprits de la vallée ne l’intéressaient guère, Plagueis n’avait pas envie de devenir copain avec de vieux Siths morts depuis des lustres. Il tournait la tête de son cobaye du jour de droite à gauche pour l’examiner, lui ouvrit un peu plus les yeux et finit par lui faire ouvrir la bouche, afin de voir sa langue. Une langue légèrement violette, maintenant, très intéressant. Le scientifique le relâcha pour aller chercher de quoi lui faire une petite prise de sang. Il avait, bien évidemment, tout le nécessaire dans son antre, c’était la moindre des choses.

Vous menez parfois des petites expériences de ce type, Tenebrae ? Ou préférez-vous des méthodes plus expéditives ?

HJ : Fallait me sonner les cloches, j'avais oublié...
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« Pff... Ces rumeurs sont sans aucun doute exagérées, d'après ce que j'ai entendu dire la situation réelle n'a pas vraiment changé, Vader n'a toujours fait que du très bon travail comme n'importe quelle furie et personne ne s'en est offusqué jusque-là. Ce doit être à cause de tous ces humains qui ont des postes importantes au sein de la marine, des pleutres qui ont sans aucun doute peur que notre intégration leur coûte leurs précieux postes et tous leurs privilèges si vous voyez ce que je veux dire. »

Il était sérieux ? Après pourtant tout ce qu’il avait vu et vécu, après tout ce qu’il avait appris sur les Siths, leurs méthodes, leurs manières de penser, les façons de faire des Empereurs, les guerres et tout ce qui s’ensuit, comment pouvait-il seulement, ne serait-ce qu’une brève seconde, défendre l’idée que ces rumeurs soient exagérées ? Ou juste croire que la situation n’avait effectivement pas déjà changé ? Vitiate avait retourné un regard assez perplexe vers la petite nature, et la voyant tout à coup dans cet état, décida alors de mettre sa stupidité naïve sur le compte du thé qu’il venait de boire. Mmh, intéressant, mais qu’est-ce que leur ami scientifique fou avait bien pu mettre dans ce délicieux breuvage ? Enfin, « fou » n’était pas le terme le plus approprié. Il était intelligent, au contraire, très intelligent… Et donc était une merveille d’exemple pour expliquer la différence entre un psychotique et un psychopathe. Plagueis n’avait rien de psychotique, il était soigneux quand il le fallait, pouvait bâtir des plans à long terme et travailler dur, il avait cette folie latente, certes, mais ce n’était pas cette folie qui l’empêchait de progresser, bien au contraire.

Il était un pur psychopathe. Un type ambitieux, intelligent, avec de grandes capacités dans son domaine, et qui mettait tout cela au service du mal le plus pur. Simplement car cela lui procurait un grand plaisir personnel. Les types comme lui étaient très dangereux… Vitiate était bien placé pour le savoir, étant lui-même ce qu’on qualifiait tranquillement de psychopathe. Aussi était-il tout aussi bien placé pour reconnaître les qualités indéniables possédées par le scientifique. La tasse que ce dernier jeta d’un coup par-dessus son épaule atterrit avec un « slposh » écœurant dans un des seaux de la pièce. Dont Vitiate préférait encore ne pas savoir ce qu’il contenait exactement. On aurait dit des restes d’organes décomposés. Avec intérêt, il observa Plagueis penché sur la petite nature, lui tenir le visage, de très près, et l’examiner en tous sens. La scène était presque comique. Toujours les bras croisés, nonchalamment appuyé contre le dossier du siège, il détaillait la scène avec un amusement certain.

« J’ajoute toujours à mon thé un petit champignon local, qui pousse contre les tombeaux. Cette vallée est décidément un endroit magnifique ! On y trouve beaucoup de champignons, lorsqu’on sait où chercher, et aussi des racines intéressantes. »

Des champignons poussant dans la Vallée, hein… La petite nature avait bien de la chance que leur bon ami ne souhaite pas le tuer, ici et maintenant. Plagueis relâcha Scourge après un moment d’examen et alla chercher des seringues et il ne savait quel produit encore. Mmph. Dégoûtant. Les détracteurs de Vitiate avaient beau râler, mais lui, au moins, tuait ses ennemis proprement.

« Vous menez parfois des petites expériences de ce type, Tenebrae ? Ou préférez-vous des méthodes plus expéditives ? »

« Mes méthodes sont beaucoup plus propres. Quant à mener des expériences, c’est une activité très agréable, mais ce ne sont pas les mêmes que les vôtres. Chacun sa petite spécialité. »

Ravager l’esprit d’un type, c’était certes très expéditif, mais c’était propre. Pas une seule goutte de sang ne venir salir le parquet ! Inutile, également, de lui faire boire des mixtures aux champignons.

« Tout va bien, Scourge ? Qu’est-ce cela fait vraiment, de revenir à la vie après tant d’années à traîner son vieux corps ? »

Scourge cru entendre un bref instant un bruit de milliers de clochettes qui retentirent ou s'était encore son imagination qui lui jouait des tours, le son était aussi bizarre, pas normal et surtout l'impression qu'il se trouvait à côté d'un hautparleur. Il en secoua la tête comme un peu sonné, il ouvrit les yeux doucement, et ce fut un drôle de visage plissé de partout qui s'était mis très proche lui, il sentit que l'on lui agrippa le visage. Par reflexe Scourge voulu donner un coup de poing chargé de Foudre Sith pour se défaire de son agresseur. Mais il ne pouvait pas, car subitement il avait maintenant l'impression que ses bras pesaient une tonne. Il senti que l'on lui tirait sur les mandibules et oublia en un instant ce qu'il avait envisagé de faire et se demanda ce qu'il lui arrivait. Il réfléchit pendant un moment qui lui sembla une éternité, mais fini par se souvenir, plagueis, vitiate, rendez-vous médical, du thé. Voilà il était donc en train de se faire examiner par Plagueis et le trouvait un peu trop proche de lui bien qu'il ne se senti pas en danger immédiat.

- ...Joute... Jours... mon... tit.. pignon... cal, qui... con... les... beaux... Va... dément... droit... fique.. on.. coup.. champ... con.. sait.. cher.. si.. rat.. récentes.

Mais bordel qu'est-ce qu'il est train de raconter, Scourge se sent confus, il a l'impression d'avoir capté une partie seulement d'une conversation holo défectueuse. Il allait demander à ce que l'on lui répète mais il senti que l'on lui fit ouvrir en grand la bouche, puis lui tirer la langue, enfin lui pousser les paupières, Scourge eue la drôle d'impression d'être un volatile nocturne hébété, ausculté par un vétérinaire. Puis vit le Muun disparaître de sa vue pour s'affairer dans son laboratoire chercher un truc, Scourge ne sait quoi.

- Vous menez parfois des petites expériences de ce type, Tenebrae ? Ou préférez-vous des méthodes plus expéditives ?

Ah bah voilà qui était mieux, son ouïe recommençait à mieux fonctionner, cependant les nausées, elles sont un peu resté, il lui reste aussi quelques formes et couleurs qui se baladent un peu partout où il regarda.

- Mes méthodes sont beaucoup plus propres. Quant à mener des expériences, c’est une activité très agréable, mais ce ne sont pas les mêmes que les vôtres. Chacun sa petite spécialité.

Scourge tourna doucement son regard vers le viocque afin d'éviter d'avoir les traits arc-en-ciel qui lui gâche la vue, pourquoi celui-ci lui parla déjà ? Ah oui c'est Plagueis qui lui avait posé une question. D'ailleurs sans tourner la tête il senti que l'on lui retira la partir de son armure d'un de ses avant-bras.

- Ah ça pour sûr, je peux en témoigner avec grandiloquence même, les éprouvettes ce n'est clairement pas son truc, il préfère l'insertion directement d'une partie de lui-même dans...

- Tout va bien, Scourge ?

- Mais oouiii, oui, oui je me sens en pleine forme, pourquoi ? Demanda Scourge en ayant l'impression de flotter sur un petit nuage.

- Qu’est-ce cela fait vraiment, de revenir à la vie après tant d’années à traîner son vieux corps ?

- Alors déjà dans un premier temps, je dirais que ça me donne envie de déglutiner le fin fond de mes entrailles... Dans un second temps, hé bien voyez-vous mon cher, la vie, la vie est rasoir et inutile je dirai. Au départ, on peut être plein de rêves extraordinaires et puis on se retrouve rapidement assis dessus. On se rend compte qu’on va tous y passer un jour sans avoir vraiment trouvé les bonnes réponses à nos questions. On s'en va prendre au sérieux toutes ces théories à cent litres de salive à l’heure et, en finalité, c’est nos propre vies qu’ils nous servent mais sous d’autres formes. Et jamais ils nous ont musclés les pattes avec des trucs cohérents sur les vraies grandes choses. En quelques mots, la vie sans notre immortalité est courte, décevante et ensuite on meurt. On occupe nos vies avec de la merde, comme des carrières et des relations, pour nous faire croire que tout n’est pas totalement inutile...

Scourge avait parlé comme ça, il ne savait plus pourquoi il avait déblatérer, puis surtout il se sentait d'un coup vide, les couleurs était en train de s'estomper totalement, la nausée était tombé, les formes était retournée à leur états normal. Scourge avait pendant un instant le regarde vide, jusqu'à ce qu'il cligna des yeux il avait l'impression d'avoir loupé plusieurs chose dont il avait du mal à remettre à leur places. Il vit Vitiate le regarder curieusement et d'un autre côté Plagueis avec plusieurs fioles remplies de sang entre les mains en train de ranger du matériel de perfusion, un de ses bras avait été dénudé de sa cuirasse. Il n'avait pas l'air d'avoir spécialement bougé.

- Hum... j'ai... hum... Il s'est passé quelque chose d'inapproprié de ma part ? Je ne sais pas ce que vous mettez dans votre thé Seigneur Plagueis... Mais j'ai vaguement l'impression d'avoir été quelqu'un d'autre pendant quelques instants. Est-ce que vous avez fini ce que vous vouliez ?

Le scientifique ne se gêna pas pour débarrasser son bien-aimé confrère de l’armure et du vêtement couvrant son bras, pour avoir accès aux veines, laissant négligemment tomber au sol ce surplus inutile. Alors que Vitiate lui répondait d’un ton très posé et poli. Ah, il était bien urbain, cet homme ! Des méthodes « plus propres », par contre ? Humph ! Aucun Sith n’avait de réelle méthode propre ! Quelle idée, d’ailleurs, de vouloir des méthodes « propres », à quoi bon, sinon s’encombrer l’esprit d’un tas de détails inutiles ? La réponse que marmonna son cobaye, son début de réponse plutôt, le fit un peu rire, alors qu’il effectuait la prise de sang, en quelques gestes rapides et efficaces. Deux minutes maximum, le temps de trouver une bonne veine, piquer, remplir les flacons voulus, et même lui mettre un petit pansement. Car il était comme ça, gentil avec les cobayes coopératifs. Qui a dit qu’il devait toujours être un monstre, hein ? Et qu’il en profite car le chercheur préférait largement ouvrir les veines des autres que les refermer.

Tout en rangeant son matériel, il écouta le grand sith rouge partir dans une longue litanie, encore un peu sous l’effet des produits hallucinogènes qu’il avait avalé. Plagueis n’en ratait pas une miette, notant quelques indications sur ses échantillons en même temps. Rien ne pourra jamais diminuer sa fascination, face à un de ses cobayes partie en roue libre ! C’était comme… un gros gâteau rouge sucré, posé devant lui… Oh bon sang, qu’il avait envie de le découper, maintenant… De se saisir de son scalpel préféré et ensuite prélever lentement et avec bonheur des lambeaux de chair rouge sur son cobaye du jour et les examiner au microscope. Puis aller inciser ces yeux presque globuleux, et ensuite, plonger son scalpel dans la chair pour en faire jaillir le sang, puis atteindre les muscles, les érafler, les titiller, les sectionner… Il voulait examiner ses organes, dans leur moindres petits détails, les mettre en situation pour observer leur fonctionnement, à l’extérieur du corps, en les maintenant actifs… Puis goûter…

Ces rêves béats lui amenèrent un regard très brillant de convoitise, alors qu’il passait doucement sa langue sur ses lèvres. Vraiment, il aimerait tant ! Hélas, c’était impossible… Car avant cette entrevue, Vitiate lui avait « demandé » de ne pas s’en prendre plus que ça au gros cobaye rouge. Plagueis avait beau être le maître du chaos, il savait quelles limites ne devaient pas être franchies. Or, affronter Vitiate directement et seul en faisait partie. Quel dommage… Une certaine frustration l’habita, le temps que son petit cobaye revienne lentement à a réalité. Peuh, il avait de la chance, ce type-là… En plus, c’était vraiment très rare qu’un de ses cobayes ait un protecteur, empêchant l’expérience d’aller trop loin. C’était arrivé… une seule fois, finalement. Mais à ce moment-là, il avait pu liquider le protecteur en question sans trop de peine ! Affronter ce seigneur Sith, aujourd’hui, en revanche, n’était pas dans ses plans.

Hum... j'ai... hum... Il s'est passé quelque chose d'inapproprié de ma part ? Je ne sais pas ce que vous mettez dans votre thé Seigneur Plagueis... Mais j'ai vaguement l'impression d'avoir été quelqu'un d'autre pendant quelques instants. Est-ce que vous avez fini ce que vous vouliez ?

Hélas non… Mais on ne peut guère toujours faire ce que l’on souhaite, en ce bas monde. Ne vous inquiétez pas, chaque nouveau petit pas tel que celui-ci est une avancée supplémentaire pour un plus grand projet sur lequel je travaille. Un grand projet, qui fera du bien à toute la galaxie, vous pouvez en être certain.

Il essaya, le plus sincèrement possible et avec beaucoup de volonté, de lui adresser un sourire normal et honnête. Mais vraiment, il essaya. Sa bouche se tordit d’abord dans une sorte de grimace un peu étrange, avant de reprendre presque par réflexe son sourire habituel. Grand, large, montrant les dents, teinté de folie dure et en même temps du génie malsain l’habitant depuis toujours. La sanité d’esprit l’avait quitté depuis son premier retour à la vie, par les failles, il était inutile d’en chercher encore chez lui. Il avait… un projet. Un projet grandiose. Le projet fantasmé depuis son retour initial et sur lequel il travaillait sans relâche.

C’est bien de ne pas avoir de crainte, sur les expériences, savez-vous ? La plupart des types ici sont des imbéciles, ils ne comprennent rien à la beauté de la science ! Les pouvoirs psychiques, la sorcellerie, tout cela… Que ça soit puissant ou non, il n’y a rien de comparable avec la volupté de plonger soi-même ses mains dans le sang, de toucher ses victimes et ses cobayes, dans leur esprit, leur chair, les examiner jusqu’au plus profond de leur être. Chaque espèce possède un cri unique, qui se décline en de multiples déclinaisons suivant les êtres. C’est beau et très agréable à écouter. J’ai même croisé un type de votre temps, il y a plusieurs mois, Revan qu’il s’appelait. Je commençais à le découper quand ses amis sont venus gâcher le plaisir. Il a dû être encore avalé par une faille, depuis… C’est dommage, je l’aimais bien, même s’il était fou.

Il se passa la langue sur la lèvre inférieure avec délectation, bien qu’au fond, il était un peu déçu que cette affaire-là se soit achevée aussi vite.

Ce serait amusant de pouvoir rejouer avec, vous ne croyez pas ?

« Alors déjà dans un premier temps, je dirais que ça me donne envie de déglutiner le fin fond de mes entrailles... Dans un second temps, hé bien voyez-vous mon cher, la vie, la vie est rasoir et inutile je dirai. Au départ, on peut être plein de rêves extraordinaires et puis on se retrouve rapidement assis dessus. On se rend compte qu’on va tous y passer un jour sans avoir vraiment trouvé les bonnes réponses à nos questions. On s'en va prendre au sérieux toutes ces théories à cent litres de salive à l’heure et, en finalité, c’est nos propre vies qu’ils nous servent mais sous d’autres formes. Et jamais ils nous ont musclés les pattes avec des trucs cohérents sur les vraies grandes choses. En quelques mots, la vie sans notre immortalité est courte, décevante et ensuite on meurt. On occupe nos vies avec de la merde, comme des carrières et des relations, pour nous faire croire que tout n’est pas totalement inutile... »

Le sourcil gauche de Vitiate s’arqua légèrement vers le haut, dans un mélange de perplexité et d’amusement. Fascinant, il ne regrettait aucunement cette charmante visite à leur bon ami laborantin, s’il pouvait ainsi assister à de tels spectacles. Les bras croisés, confortablement installé contre son fauteuil, il se plaisait à observer cette palette d’émotions traverser le visage de la petite nature, ce qui ne s’était plus produit durant des centaines d’années. Quel dommage que ce ne soit qu’éphémère ! Déjà, le vide habituel revenait habiter ce regard, les effets du poison se dissipaient. Il restait finalement quelques réflexions dans cette petite tête, bien qu’elle n’ait jamais réussi à tourner plus vite que cela. Sa petite nature avait eu ses moments d’utilité, bien entendu, mais elle n’avait jamais su atteindre les espoirs qu’il avait au départ placé en elle. C’était bien pour cela qu’il s’était si peu étonné de ses retournements veste. Outre que ça soit très naturel, chez un Sith, c’était aussi le genre de Scourge de ne pas être bien constant.

La constance était par ailleurs, dans le cas de leur ami scientifique, également un problème, mais dans le sens inverse. C’est à dire qu’il en avait trop, rien ni personne ne pourrait le séparer efficacement de ses envies de chaos. Un « grand projet »… Eh bien, Vitiate avait déjà prévu d’aller mener ses affaires, expériences et travail loin de la Bordure Extérieure, le timing était donc d’autant meilleur, si leur ami comptait lancer de grands projets pour le bien de la galaxie. Après tout, lui-même avait dit cela aux Siths venus sur Nathema, que son grand projet allait procurer du bien à la galaxie. Les êtres comme Plagueis ou sa propre personne n’avaient pas les mêmes notions de bien que la plupart des autres personnes, et curieusement, ça ne plaisait jamais au petit peuple. Vitiate ne comptait certes pas demeurer dans les environs alors qu’un confrère préparait sa propre définition du bien pour ces mondes. De toute manière, il avait beaucoup de travail, autant laisser les autres s’amuser un peu sous la férule de leur ami Muun. Lui-même ne pouvait passer l’intégralité de son temps à s’en occuper.

« C’est bien de ne pas avoir de crainte, sur les expériences, savez-vous ? La plupart des types ici sont des imbéciles, ils ne comprennent rien à la beauté de la science ! Les pouvoirs psychiques, la sorcellerie, tout cela… Que ça soit puissant ou non, il n’y a rien de comparable avec la volupté de plonger soi-même ses mains dans le sang, de toucher ses victimes et ses cobayes, dans leur esprit, leur chair, les examiner jusqu’au plus profond de leur être. Chaque espèce possède un cri unique, qui se décline en de multiples déclinaisons suivant les êtres. C’est beau et très agréable à écouter. J’ai même croisé un type de votre temps, il y a plusieurs mois, Revan qu’il s’appelait. Je commençais à le découper quand ses amis sont venus gâcher le plaisir. Il a dû être encore avalé par une faille, depuis… C’est dommage, je l’aimais bien, même s’il était fou. Ce serait amusant de pouvoir rejouer avec, vous ne croyez pas ? »

Insulter qui que ce soit de fou, y compris Revan, était quelque peu déplacé de la part de Plagueis. Ce dernier avait beau être intelligent et particulièrement doué dans son domaine, on ne pouvait dire pour autant qu’il était parfaitement sain d’esprit.

« Revan a toujours possédé un côté amusant, c’est vrai. J’ignorais qu’il avait croisé votre route. »

Vitiate avait presque envie d’ajouter « pauvre garçon ». Après avoir passé du temps en sa propre compagnie, en avoir passé avec Plagueis n’était pas un cadeau. Il lança ensuite un nouveau regard en biais vers la petite nature, afin de vérifier si elle était bel et bien revenue parmi eux. Hélas, ça semblait être le cas. Quelle frustration, il était plus amusant lorsqu’il était sous champignons, aromatisés à la framboise.

« Ceci étant, et bien que je ne remette nullement en cause le plaisir certain de jouer avec ses victimes, il nous faudra, tous, songer à conserver une certaine discrétion. Vous savez comment sont les gens ordinaires, à s’offusquer et s’effrayer pour peu de choses. Notre ami Sidious les a habitué à un régime de terreur, soit, mais non à l’observation des pouvoirs de la Force. Les faibles ont d’abord besoin de voir une bonne image, avant de pouvoir être manipulés. Vous avez déjà fait comprendre, mon cher Plagueis, que vous mêler à la populace sans l’effrayer n’était pas votre fort. Quant à vous, seigneur Scourge, avez-vous progressé sur ce sujet ? »

- Hélas non… Mais on ne peut guère toujours faire ce que l’on souhaite, en ce bas monde. Ne vous inquiétez pas, chaque nouveau petit pas tel que celui-ci est une avancée supplémentaire pour un plus grand projet sur lequel je travaille. Un grand projet, qui fera du bien à toute la galaxie, vous pouvez en être certain.

Un grand projet, qui fera du bien pour l'ensemble de la galaxie. Tiens donc. Scourge ne tourna pas la tête, ni ne coula de regard vers le viocque, tellement c'était évident. Ce genre de projet il ne l’avait que trop entendu, on dirait pratiquement un gag en boucle, un de ceux qui serait à nouveau venu se poser sur une de ses épaules telle un volatile obscur, venu expressément rien que pour lui ricaner dans les oreilles. Sans compter que les fameux projets sortant d'une éprouvette ont la très nette tendance à se produire d'une manière ou d'un autre, pas comme ceux du vieux, ceux-là ont toujours capoté d'une manière ou d'un autre. Bon Scourge en a été certes une des causes parmi les principales, mais à présent avec ce qu'il se passe à la Force, ce n'est plus qu'une goutte dans l'infinie mer des possibilités.

- C’est bien de ne pas avoir de crainte, sur les expériences, savez-vous ? La plupart des types ici sont des imbéciles, ils ne comprennent rien à la beauté de la science ! Les pouvoirs psychiques, la sorcellerie, tout cela… Que ça soit puissant ou non, il n’y a rien de comparable avec la volupté de plonger soi-même ses mains dans le sang, de toucher ses victimes et ses cobayes, dans leur esprit, leur chair, les examiner jusqu’au plus profond de leur être. Chaque espèce possède un cri unique, qui se décline en de multiples déclinaisons suivant les êtres. C’est beau et très agréable à écouter. J’ai même croisé un type de votre temps, il y a plusieurs mois, Revan qu’il s’appelait. Je commençais à le découper quand ses amis sont venus gâcher le plaisir. Il a dû être encore avalé par une faille, depuis… C’est dommage, je l’aimais bien, même s’il était fou. Ce serait amusant de pouvoir rejouer avec, vous ne croyez pas ?

- Revan a toujours possédé un côté amusant, c’est vrai. J’ignorais qu’il avait croisé votre route.

- Moi de même. Je plussoie également, ce Revan avait été un sujet très intéressant pendant les quelques années où Nyriss le conservait, amnésique certes mais intéressant. Très résistant à la douleur avec un esprit tenace, malgré des quantités de drogue et de torture dont il avait subi.

- Ceci étant, et bien que je ne remette nullement en cause le plaisir certain de jouer avec ses victimes, il nous faudra, tous, songer à conserver une certaine discrétion. Vous savez comment sont les gens ordinaires, à s’offusquer et s’effrayer pour peu de choses. Notre ami Sidious les a habitué à un régime de terreur, soit, mais non à l’observation des pouvoirs de la Force. Les faibles ont d’abord besoin de voir une bonne image, avant de pouvoir être manipulés. Vous avez déjà fait comprendre, mon cher Plagueis, que vous mêlez à la populace sans l’effrayer n’était pas votre fort. Quant à vous, seigneur Scourge, avez-vous progressé sur ce sujet ?

Scourge le regarda un instant sans rien dire, il savait où est-ce que Vitiate voulait en venir, ce dernier lui avait énoncé son nouveau grand projet, qui bien entendu ne fera rien de mal à la galaxie. Pourraient-ils en parler ouvertement avec le Muun, sachant que le sang prélevé sur Scourge avait été, commun d'accord avec le vieux, étant donné toute l'énergie vitale de celui-ci parcourant toujours le corps de Scourge. C'est comme si le viocque s'était laissé prélevé lui-même un échantillon, pour ainsi donner un cadeau précieux à Plagueis. Hum dans le doute, il vaut mieux faire comme s'il n'était pas impliqué encore.

- On pourrait dire cela, bien que Palpatine reste encore très méfiant vis à vis de tout ceux revenus outre-temps. Vous l'aviez entendu comme moi lors de la réunion, il souhaite nous tester et voir où nous lui serons le plus utile. Pour l'instant il fait en sorte de me tenir à l'écart de ses ouailles, et préfère me maintenir dans l'ombre. Ce qui n'est pas plus mal pour mes compétences, et du fait que la plupart des humains de son Empire sont assez xénophobe envers les aliens pour me remarquer au détour d'un couloir, surtout les nobles, vous devriez voir leurs têtes quand je passe à proximité... Je n'ai jamais été regardé avec autant de condescendance qui leur aurait valu de bon recadrage à coup de... Enfin Bref... D'un autre côté j'ai pu en attendant faire connaissance avec cette très jeune humaine albinos, elle était d'accord pour suivre un entrainement rude. Elle pourra d'ailleurs beaucoup vous plaire, Seigneur Plagueis, son esprit est peut-être aussi fragile qu'un miroir fissuré, laissant échapper de temps à autre les germes issus d'une graine de folie. Elle semble assez douée dans les domaines scientifiques très proches de ce que vous faites. Il n'est pas impossible que prochainement je l'envoie vers vous. Ce qui sera sans nul doute avec un petit paquet cadeau, en provenance d'un laboratoire secret Alderanien, dont les espions de l'Empire ont pu le retracer directement quelque part sur Borleias. Vous aurez tous les échantillons que nous pourrons y ramasser, idéalement avant d'anéantir toute trace de notre passage, ainsi que l'existence même de ce labo.

Il regarda à nouveau Vitiate, car les idées et la véritable source de cette dernière information c'était à lui qu'il le devait. Son plan était lié après tout à ce qui avait été découvert au sujet d'une jeune sénatrice Alderannienne et sa véritable ascendance. Pour ne pas dire, un plan directement à son sujet. Scourge n'appréciait guère mais il avait toujours été prêt à faire quelques concessions pour pouvoir au final garder sous surveillance le vieux, pour final trouver le moyen de le liquider, ou le mettre hors d'état de nuire définitivement. Un Jour le moment viendra il le sait, cela s'était déjà produit, et cela se reproduira peut-être, la Force seule sait quand. En attendant, il se montrera quelque-peu volontaire, surtout envers Palpatine et son Empire.

Se mêler à la brave population de base sans l’effrayer, quelle idée ! Beaucoup de Siths, même aujourd’hui, avaient ce genre d’idées farfelues ! Alors, certes, c’était utile le temps nécessaire, pour préparer ses plans et saboter ceux des Jedis, mais une fois ces derniers tombés, à quoi bon faire semblant ? Voilà longtemps, si longtemps, que le scientifique ne se souciait plus une seule seconde ni de l’image qu’il renvoyait, ni de l’avis de qui ce soit sur lui. Il laissait ce plaisir aux autres Siths, que ce soit de ce temps ou d’ailleurs, qui en avaient besoin. De toute manière, sa propre réputation était déjà faite alors quoi bon s’en préoccuper ? Même ici, en un lieu où les esprits ne devraient pourtant guère s’effaroucher facilement, la population locale se méfiait de lui, au point de plus vouloir simplement approcher son laboratoire. Quelle tristesse ! Il conditionna avec soin l’échantillon dans l’appareil puis s’assit à son bureau, tirant l’ordinateur vers lui.

Ses invités n’allaient guère s’offusquer s’il continuait son travail tout en bavardant, n’est-ce pas ? Leur bon gros ami rouge expliquait ne pas être encore vraiment proche desdites populations, plus particulièrement encore des nobles xénophobes à souhait. Hé hé, c’était bien, ça, de pousser à la xénophobie, ça arrangeait bon nombre d’affaires ! Il haussa juste les épaules à la mention de la gamine albinos dont il parla ensuite, pas intéressé. Qu’il le fasse s’il voulait, mais Plagueis ne prenait plus de réel apprenti. Il se servait des gens de passage, à portée de main, pour deux ou trois tâches, sinon cela, il ne s’en encombrait pas et ne perdait pas non plus de temps à leur enseigner ce qu’il savait. Il avait encore tant à faire que se mettre un apprenti dans les pattes serait une bine trop grosse perte de temps et inutile, de surcroît ! Son dernier apprenti était Sidious, il avait bien travaillé, même aujourd’hui.

Ce qui sera sans nul doute avec un petit paquet cadeau, en provenance d'un laboratoire secret Alderanien, dont les espions de l'Empire ont pu le retracer directement quelque part sur Borleias. Vous aurez tous les échantillons que nous pourrons y ramasser, idéalement avant d'anéantir toute trace de notre passage, ainsi que l'existence même de ce labo.

Adorable.

C’était sincère, pour une fois, il les trouvait véritablement adorable, aussi bien l’un que l’autre. Scourge car il collaborait si gentiment à ses projets – peu importe pour quelles raisons finalement – et Vitiate car il avait toujours de bonnes idées et lui fournissait parfois même de nouvelles pistes à creuser. Il avait un peu penché la tête le temps de leur adresser un sourire, à tous les deux, un très bref instant avant de revenir sur son écran. Le tout en buvant son propre thé empoisonné. Le fait était qu’il s’était déjà administré à lui-même tant de substances diverses que peu de poisons pourraient encore avoir un véritable effet. Il s’était accoutumé à bon nombre de quintessences au fil du temps.

Je me suis souvent très intéressé à la manière dont la Force peut influer sur certaines descendances. Bien que ce ne soit pas systématique, nous sommes tous obligés de reconnaître qu’elle se retrouve ainsi plus fortement chez certaines lignées. Les cas où elle ne se manifeste pas chez un descendant sont bien plus rares que les cas où elle apparaît chez tous. Ces familles sont si utiles à étudier. La Force est comme une chaîne solide s’accrochant et refusant de partir, malgré tous les efforts fournis.

Ce qui était d’autant plus ravissant était qu’avec les failles, ces possibilités d’étude s’agrandissaient plus encore. Encore plus de personnes potentielles à disséquer ! Enfin, il voulait dire, à étudier.

Il est juste très malheureux que si peu de Jedis aient fait l’effort de fournir une descendance à étudier. Aucune bonne volonté. Ne trouvez-vous pas qu’il est pourtant si intéressant de donner vie à de chères petites têtes blondes?

Sa chère petite nature n’avait pas changé d’un pouce, toujours prête à se parjurer et retourner plusieurs fois sa veste envers tous les camps possibles et toutes les situations, tant que cela lui permettait quelques avantages. Il avait été bien élevé. Trouver des Furies restait un travail parfois compliqué, car il fallait trouver des personnes avec peu d’états d’âme, voire aucune… C’était un critère essentiel, si on ne voulait pas se retrouver avec une Furie type volcan actif tel que l’était le seigneur Vader, par exemple. Le rituel pratiqué sur sa petite nature avait eu le mérite d’écarter ce genre de problème, en le coupant de ses émotions. Oh, bien sûr, cela n’avait empêché d’autres soucis mais c’était déjà une belle épine ôtée du pied. Aaah, Vitiate plaignait sincèrement son confrère Palpatine, pour avoir à charge un volcan en éruption comme Vader, ça ne devait pas être facile tous les jours. Bien sûr que le bougre se méfiait des autres Siths, qui ne le ferait pas à sa place ? Même le plus naïf et le plus idéaliste des Jedis se montrerait méfiant. Quoi qu’aujourd’hui, parmi les Siths présents, certains rendaient plus blasés que méfiants.

Trouver des pions utiles était un travail plus harassant que beaucoup le croyaient. Il y avait un tel tri à faire… Certains Siths, souvent jeunes d’ailleurs, se croyaient puissants et capables d’accomplir tant de choses, alors qu’ils n’étaient en vérité que de simples insectes tout juste bons à écraser du pouce. D’autres se montraient terrifiés dès qu’ils devaient faire face au véritable pouvoir et n’hésitaient plus à foncer à quatre pattes vers les camps ennemis, dans l’espoir d’y trouver aide et protection, ce qui n’était pas moins pathétique que la catégorie des jeunes trop arrogants pour leur propre bien. Restait ensuite ceux pouvant être utiles dans ses plans, les adversaires de valeur, les confrères pouvant se révéler des alliés et enfin ceux pouvant être des collaborateurs. Pour le moment, les véritables collaborateurs de Vitiate n’étaient pas des Siths. Bien qu’il y ait une ou deux personnes dans l’Ordre pouvant être qualifiées comme telles, rien n’était encore très développé. Surtout, il ne notait pas de gros efforts de leurs parts pour faire avancer les plans. Il fallait bien tout faire soi-même, décidément, en attendant que vos alliés potentiels se réveillent et s’activent à échelle galactique, plutôt que dans un seul camp ou une seule planète.

La petite nature lui envoya de nouveau un de ces petits regards en biais, après avoir parlé. Mon cher, faire cela ne l’aidera guère à trouver un moyen de l’éliminer, il ferait bien mieux de travailler activement, plutôt. Beaucoup de personnes, dans cette galaxie, souhaitaient qu’il disparaisse à jamais, d’ailleurs, c’était fou, tant de méfiance. Lui qui n’avait pourtant rien fait de mal pour le moment. Pourquoi tous ces gens hurlaient au loup et avaient peur avant même que le spectacle ne commence pour de bon ? Les préparatifs prenaient du temps et devaient être soignés pour que tout soit parfait. Heureusement que son ami Plagueis comprenait cela, lui. Plagueis qui buvait son propre poison tout à fait tranquillement. Ce qui amena l’ancien Sith à se demander combien de substances toxiques il avait déjà bien pu s’administrer à lui-même au fil du temps. Il embraya sur la question de la Force dans certaines lignées génétiques, la manière dont elle peut s’accrocher à la descendance de certains individus. Question épineuse, s’il en est. Il devait être faussé d’étudier des personnes de ces familles venues des failles, hélas. En revanche, par bonheur, il y avait des familles bien de ce temps, à disposition.

« Il est juste très malheureux que si peu de Jedis aient fait l’effort de fournir une descendance à étudier. Aucune bonne volonté. Ne trouvez-vous pas qu’il est pourtant si intéressant de donner vie à de chères petites têtes blondes ? »

« Certaines petites têtes blondes se révèlent explosives. Ceci dit, cela dépend également de la manière dont elles sont conditionnées à l’enfance. Quant aux Jedis, vous pourrez certainement en dénicher un ou deux de ce temps avec un bébé dans les bras. Les temps ont changé. Étudier des familles ou individus du passé n’a que moindre valeur. »

D’une façon générale, appliquer des méthodes passées, avec des gens du passé, pour des objectifs du passé, n’avait aucune valeur. L’avenir devait se préparer avec des personnes de ce temps et des objectifs adaptés à cette époque. Vitiate jugeait autant inutile qu’idiot de s’efforcer de répéter ce qui s’était fait autrefois. Tout comme il trouvait profondément imbécile que des personnes venues du passé se proclament chef de tel ou tel groupe. Non, il fallait se servir de ceux de ce temps avant tout.

« Les passéistes, d’ailleurs, n’ont aucune valeur, quoi qu’il en soit. Cette époque est bien trop intéressante pour se permettre de perdre de l’énergie à regretter les temps d’autrefois. Pour connaître bien certains vieux amis, je me doute qu’ils voudront se reformer comme auparavant, pour le bien de la galaxie ou je ne sais quoi encore. Prisonniers à jamais de dogmes anciens, dirigés par des anciens qui n’ont plus aucune place légitime. Quelle tristesse absolue. »