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Mer 17 Mai 2017 - 21:49
L'Empereur ne partageait guère l'optimisme de Tarkin, lorsqu'il lui affirmait que tous les travaux seront fini dans les temps. Cette nouvelle arme sera la plus puissante et mortelle de toute la galaxie, des retards seraient très... fâcheux, pour tous les hommes travaillant ici. Les troupes le saluèrent d'une façon très militaire et rigide sur son passage, alors qu'il avançait, Tarkin à ses côtés, pour se rendre au principal centre de commandement. Ces derniers jours, il y avait eu bien du mouvement dans la galaxie et ses espions avaient ramené de nombreuses situations étranges. Visiblement, les Jedis à être de retour étaient bien plus nombreux que l'Empereur ne l'avait cru de prime abord, peut-être même plus nombreux que les Siths eux-mêmes. C'était bien contrariant. cependant, ils étaient bien loin d'être aussi organisés qu'autrefois, eux aussi devaient bien peiner à trouver la meilleure façon de fonctionner avec des personnes venues de tant d'époques différentes. Finalement, qui restait, de cette époque-ci ? Quelques survivants de la Purge, comme le vieux Kenobi et les enfants nés à ce moment et après, qui avaient pu échapper à l'Inquisiteur. Des enfants bien rares, cela dit, qui n'avaient pu s'en sortir que parce que d'autres avaient veillé sur eux. Comme le rejeton de Vador. Humph. Palpatine ressentit un profond dégoût en songeant que son ancien apprenti avait tout bonnement préféré se laisser mourir, qu'il avait été incapable de se débarrasser de son propre fils. C'était si risible. Il s'était révélé si faible, une fois engagé sur le chemin du côté obscur.

Les contrôles engagés lui prirent une large partie de la journée, car même si Tarkin et ses hommes n'avaient pas chômé, il restait encore tant de choses à voir et d'autres dont il fallait s'assurer du bon fonctionnement. Les heures défilèrent dans un rythme cadré, militaire, où chaque seconde passée était une seconde passée au travail. Cette inspection avait été décidée tard car l'Empereur souhait accélérer les travaux et ne plus entendre de fausses excuses comme le manque d'hommes. Les esprits pouvaient bien s'échauffer et se plaindre, si chacun ici tenait à sa misérable existence, il faudra mettre bien plus d'ardeur au travail. Le retour à Coruscant se fit dans une atmosphère bien lourde et pesante, tant l'Empereur était insatisfait des résultats. Au cours du trajet vers la ville-monde, il fut de nouveau contacté par Tarkin, qui lui annonça une nouvelle plutôt inattendue. décidément, ces failles étranges ramenaient dans cette époque des personnes qui ne savaient guère comment s'y comporter pour éviter de s'attirer bien des ennuis. Fort bien. Il s'en chargera en personne, une fois de retour à la capitale. Sidious coupa la communication puis se plongea dans une méditation profonde, pour le reste du trajet, après avoir ordonné de ne plus être dérangé pour quoi que ce soit. Il était déjà assez tard lorsque son vaisseau le ramena finalement au Sénat, bien que la ville-monde ne tombe jamais dans le sommeil et que le trafic incessant ne cesse jamais en ces lieux.

Dans les profondeurs du Sénat, de nombreuses cellules et salles d'interrogatoires se dissimulaient dans un dédale de couloirs et de contrôles de très haute sécurité. Un complexe souterrain difficile d'accès où bien des prisonniers s'étaient succédé les uns aux autres, et dont la plupart n'en étaient jamais sortis vivants. La République avait elle aussi eu des secrets bien sombres. Son nouvel et jeune invité se trouvait dans l'une des salles les plus en profondeur, sanglé et menotté à un brancard de fer, légèrement penché, avec tant d'entraves de fer bloquant ses mouvements et soudés entre elle qu'il ne pourrait même pas s'en dégager en se brisant les os. Lorsque l'Empereur entra dans la pièce, il ressentit aussitôt l'influence marquée du côté obscur en lui, en ce jeune homme d'apparence très anodine. Encore assez jeune, le nez légèrement arrondi, les cheveux fins et d'un brun soutenu, la peau pâle comme s'il n'avait jamais vu le soleil durant sa vie entière. légèrement blessé au visage aussi, sans doute avait-il dû combattre avant de se rendre. Au passage, tout en venant ici, Palpatine avait récupéré son arme, un sabre rouge et long, qu'il gardait présentement avec lui, en plus de son propre sabre. Il s'avança vers son prisonnier, observant son regard marron, les traits du visage très fin, comme un air de défi se dégageant de tout son être. De quelle époque pouvait-il bien venir et qui était son maître ? En avait-il seulement un ? Palpatine en doutait, très sincèrement.

– Comment un jeune apprenti a-t-il pu ainsi se laisser capturer si facilement ? murmura-t-il en refermant avec la Force la lourde porte blindée. N'es-tu donc ni entraîné ni même assez doué pour te dissimuler ? Voilà qui laisse bien à désirer.

Sidious se rapprocha de lui avec lenteur, tout à son observation, puis tendit une main ridée pour dégager mieux les yeux et le front afin de voir au mieux les traits du visage. Oui, le côté obscur le rongeait, mais pas encore suffisamment, pas encore puissamment, il restait en lui une part de lumière encore fermement accrochée, le seigneur pouvait la ressentir. Elle était là, étouffée par les ombres du côté obscur mais encore très vivace.

– Qui es-tu et d'où viens-tu ? Ton aura m'est assez familière...
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