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Lun 1 Mar 2021 - 14:03
Depuis la fin de la Pandémie, la flotte impériale n’avait, ironiquement, guère manquer d’occasion de faire dans la démonstration de force : alors que l’on aurait put croire a un épuisement des belligérants encourageant chaque partie a temporiser afin de penser ses plaies, l’action n’avait au contraire guère manquer et l’Ultimatum avait fait sa part. Mais le Vice-Amiral Sloane savait très bien quand il était nécessaire de s’arrêter : quand l’équipage arrivait au bout des limites que l’on pouvait attendre de lui, que la super-structure du vaisseau elle-même semblait gémir et être au bord de la rupture, une révision complète s’imposait naturellement. Même si quitter le front ne lui plaisait pas, il était préférable de prendre le temps de récupérer et ainsi de pouvoir repartir en grande forme afin de pouvoir participer aux prochaines campagne plutôt que de faire face a une rupture qui aurait provoquer la perte de l’Ultimatum et la mort de nombreux membres d’équipage dont l’expérience était un bonus inestimable : certes, une nouvelle génération pouvait prendre la place, mais elle devrait tout réapprendre et a choisir, Sloane préférait compenser les quelques pertes maintenant afin de faire bénéficier les nouveaux arrivants de l’expérience des anciens plutôt que de devoir remplacer pratiquement un équipage en entier.

Elle avait donc solliciter et obtenu une autorisation de retrait pour une révision complète du vaisseau au sein du Chantier Naval de Kuat. L’immense cercle d’acier était capable d’accueillir de nombreux vaisseaux de guerre, et en fabriquait sans cesse de nouveaux, pas seulement pour remplacer les pertes, mais aussi pour accroître le nombre de Star Destroyer composant la flotte impériale, respectant la doctrine impériale visant a dominer l’espace en s’assurant d’une supériorité numérique écrasante dans tous les domaines. Lorsque les manœuvres d’amarrage au chantier furent accompli, Sloane accorda une permission au personnel non-essentiel du navire le temps des réparations. Elle décida toutefois de rester quelques instants, observant les dossiers des candidats potentiels pour remplacer les pertes subit ses derniers mois dans la lutte contre les rebelles. Les profils disponibles ne lui plaisait pas plus que cela : puisque la Pandémie avait surtout frapper la périphérie de la galaxie, la surabondance des candidatures issues des académies du Noyau Galactique était encore renforcé, et bien qu’elle en soit elle-même originaire, elle n’appréciait que modérément cette nouvelle génération sortie tout droit des centres de propagande du COMPNOR : ils étaient bien souvent si formaté qu’ils manquaient d’esprit d’initiative, et pouvait nuire a la cohésion de l’équipage en provoquant des tensions avec leur doctrine politique basé sur la supériorité du « mâle alpha humain ».

Faute de choix, elle allait devoir en sélectionner quelques-uns, et cocha plusieurs profils en recherchant les plus compétents. Avec le temps, elle avait appris a se fier davantage aux appréciations qu’aux notes, les académies navales se livrant une compétition féroce, ses dernières étaient rarement représentative de la compétence et de la motivation d’un aspirant dans son domaine. Aujourd’hui, elle n’aurait sans doute pas eue sa chance de progresser dans la hiérarchie et elle se considérait comme chanceuse d’avoir débuter sa carrière a la fin de la guerre des clones, lorsque tout était possible. Cela lui permettait aujourd’hui de servir sous les ordres de Vader en personne, une position certes dangereuse, mais potentiellement très lucrative, le Seigneur Sith dirigeant par l’exemple et récompensant par le mérite, il fallait simplement savoir se montrer efficace pour monter les échelons. Sa sombre aura faisait également planer une menace sourde qui rendait plus facile le maintien de la discipline, même si elle pouvait également paralyser l’esprit d’initiative, ce qui n’était pas une bonne chose. Mais au moins, lorsqu’elle donnait un ordre, elle était certaine de ne pas voir ce dernier être remis en question, ce qui avait des avantages non négligeable.

Après avoir régler ses détails, elle avait été contrainte de rencontrer les responsables mécaniciens du chantier afin de superviser avec eux la révision du navire de guerre. Elle avait indiquer les problèmes avec son propre chef mécanicien et ils avaient rapidement convenu du temps que prendrait les réparations et celle qui serait nécessaire afin que le vaisseau retrouve ses pleines capacités opérationnelle. En attendant, l’équipage en entier aurait enfin quartier libre, ce qui, sur Kuat, pouvait être particulièrement profitable : car au-delà du chantier, la planète elle-même faisait partie de ses fameux « monde Eden » verdoyant dont elle rêvait tant durant son enfance. Comme il ne fallait pas gâcher son temps, elle allait en profiter pour donner quelques conférences sur l’art du commandement et superviser le lancement de plusieurs navires doté d’un équipage frais : une bonne manière de ne pas tourner tel un diable en cage alors qu’elle ne disposait que de très peu de distraction en dehors de son travail : elle avait longtemps occuper son esprit a courir derrière le rebelle Kanan Jarrus, mais depuis son dernier échec, elle n’avait pas trouver grand-chose pour s’occuper en dehors de sa dévotion pour l’Ordre Nouveau et la flotte impériale.

Après plusieurs semaines de ce régime, et alors qu’elle allait enfin pouvoir retrouver son équipage au complet pour lever l’ancre du chantier, voilà qu’elle avait reçu un message prioritaire venant d’un agent du BRI qui souhaitait la rencontrer pour une raison qui, bien entendu, n’était pas préciser dans le message. La dernière fois qu’elle avait rencontrer un agent de l’Empire, il s’agissait du Grand Inquisiteur, et elle n’en gardait pas un souvenir des plus agréables… Mais elle savait qu’une demande d’un agent du renseignement faisait partie des choses que l’on ne pouvait se permettre de refuser, alors elle avait tout de même limiter les risques : elle avait choisit le bar d’un hôtel de luxe de Kuat comme point de rendez-vous, puisqu’elle fréquentait la haute société lors de ses périodes de repos, pas que cela lui plaise particulièrement, mais c’était « sa place naturelle » en tant que Vice-Amirale. Afin d’être certaine que l’agent ne puisse pas la rater, elle portait son uniforme et avait pris place au bar de façon a être immédiatement visible lorsque l’on entrait : il y avait toute sorte d’officiers, mais aussi d’industriels qui se donnait rendez-vous ici pour des déjeuners de relations ou d’affaire, clairement un paradis pour quiconque recherchait a obtenir des renseignements. Sloane était reconnaissable très facilement, puisque ce n’était pas le genre d’endroit ou l’on croisait beaucoup de femme noire en uniforme disposant de sa chevelure. Elle serait bientôt fixée sur la nature de la demande de l’agent, mais cela devait être important pour demander l’assistance d’un Vice-Amiral commandant une petite flotte de combat...
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Anonymous
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Mar 13 Avr 2021 - 0:12
Observant son propre reflet dans le petit miroir du casier qui lui avait été affecté à bord de l’Apocalypse, la lieutenante du BRI finissait de soigner l’aspect de son chignon réglementaire formé par ses longues mèches rousses tout en gardant un œil sur l’heure affichée par son comlink, lequel était posé sur l’étagère la plus haute à côté d’un pantalon parfaitement repassé par les droïdes du bord. Chacun de ses gestes se voulait mécanique et précis, répétant ainsi une routine appliquée depuis maintenant des années et désormais bien huilée bien que la rouquine ne l’ait jamais apprécié. Elle la trouvait ridiculement neutre et grisante mais c’était là ce que la discipline et la rigueur impériale exigeait d’elle. A savoir d’être impeccable, et ce en toutes circonstances. Il en allait de l’image qu’elle donnait d’elle-même aux autres ; une image qu’on lui avait appris à soigner, encore et encore, jusqu’à la perfection. Attrapant tout aussi machinalement le couvre-cou de son haut d’uniforme, elle rabattit ce dernier contre les deux boutons pressions permettant de le verrouiller en place avant de venir lisser les quelques plis légers qu’elle aurait pu y laisser. Relevant le regard pour se regarde une nouvelle fois dans la glace, l’espionne et agente de l’Empereur s’arrêta un moment pour contempler son reflet une nouvelle fois pour tenter de chasser les quelques doutes qui lui restait quant à la mission qui lui avait été confié aujourd’hui. Une mission à priori assez simple sur le papier, qui ne demandait pas beaucoup de compétences ni même d’investissements, mais qui changeait tout de même de perspective lorsque l’on savait qui la lui avait donnée, et quel en était l’intitulé. Shira se souvenait encore parfaitement du moment où la directrice Isard l’avait contacté sur son communicateur personnel.

La femme au regard de feu et de glace l’avait contacté au beau milieu de la nuit, alors que la rouquine revenait vers le cœur de l’Empire à bord de l’Apocalypse pour donner suite à son excursion dans la région de Kessel à la poursuite d’agents renégats du BRI. La lieutenante avait été tiré de son sommeil par le bruit de l’appareil et n’avait pas manqué d’essuyer une remarque cinglante lorsqu’elle avait pris l’appel de la directrice sans avoir pris le temps de se changer dans une tenue plus formelle qu’un short et un tee-shirt. La soufflante passée, Ysanne Isard s’était enquit d’un rapport préliminaire plutôt sommaire sur la réussite de la mission de son agente, pour ne pas risquer d’en dévoiler trop sur des canaux pourtant considéré comme les plus sécurisés de toute la galaxie. Ce n’est qu’une fois ce sujet clos qu’elle avait évoqué la mission pour laquelle la Main de l’Empereur se préparait aujourd’hui, toujours en restant verbalement discrète et en transmettant les informations réellement tangibles et importantes sur la liaison de données directe que Shira possédait avec son bureau. Des données que Shira avait évidemment consulté une fois leur entrevue terminée. Entre temps, le BRI avait contacté le capitaine de lApocalypse pour le dérouter vers la destination qui conviendrait le mieux à la rouquine : Kuat.

L’agente afficha un léger rictus avant de se détourner du petit miroir pour se saisir de son cylindre codé, qu’elle attacha à son uniforme, sa coiffe qu’elle glissa à la ceinture et son comlink qu’elle glissa dans la poche de son pantalon. Elle jeta alors un dernier regard vague au reste du casier avant d’en claquer la porte puis de le verrouiller. Elle était déjà tout juste à l’heure et elle ne devait pas rater la navette qui faisait la liaison entre le bras où l’Apocalypse s’était amarré et le cœur de l’anneau gigantesque qui entourait la planète. Sans parler qu’elle était assez pressée d’en finir avec cet assignement, son rapport pour Isard ne pouvant tout simplement pas attendre. Heureusement, le voyage en lui-même fut assez court, à distance à parcourir étant somme toute assez faible. Laissant passer devant une partie de l’équipage de l’Apocalypse débarqué en permission par leu commandant, Shira se sépara rapidement d’eux pour se diriger vers la promenade, où se trouvaient l’essentiels des hôtels et autres commerces de luxe que les kuatis, peuple fier, appréciaient tant. C’était dans un de ces établissements que l’entrevue devait avoir lieu, à la demande de l’amirale Sloane.

La rouquine avait quelque peu blêmi sur le coup, lorsqu’elle avait appris qu’elle devait transmettre cet ordre de mission à une subordonnée directe du Seigneur Vader. L’idée même de devoir réquisitionner des ressources à l’être qui avait été et restait toujours son mentor, sans pouvoir l’en informer au préalable, avoir de quoi la faire déglutir d’inquiétude. Bien sûr, Ysanne Isard l’avait informé qu’elle préviendrait elle-même le bras droit de l’Empereur mais aux yeux de Shira, cela n’était pas du tout satisfaisant. Cela aurait dû être elle et personne d’autre. Le seul point positif là-dedans, néanmoins, était que Vader, au final, ne s’en offusquerait probablement pas tant que cela, car l’objectif restait dans la droite lignée de ceux de l’Escadron de la Mort. Concernant la Vice-Amirale Sloane personnellement, Shira n’avait pas eu à chercher loin pour mettre un visage sur le nom de cette femme qu’elle avait pu apercevoir à plusieurs reprises au cours des dernières années, essentiellement de loin, et dont elle avait vu ou entendu le nom dans les coursives du destroyer stellaire de son maitre. Elle espérait simplement qu’elle, par contre, ne serait pas en mesure de la reconnaître, ou de se souvenir de la proximité qu’elle avait pu avoir avec le Seigneur Vader par le passé.

A la différence d’individus comme Ozzel, qui questionnait en permanence les ordres du seigneur sith et dont les plans de batailles avaient toujours été douteux aux yeux de la rouquine, Rae Sloane faisait plutôt figure de modèle, bien que ses derniers résultats restassent, malgré tout, mitigés. Après tout, c’était tout de même l’une des rares femmes qui étaient parvenu à grimper à ce point les échelons au sein des armées impériales. Pour cela, la lieutenante avait une forme de respect pour cette personne, tout comme elle avait pu en avoir pour cette amirale sortit de nulle part qui était venu à son secours dans les environs de Kessel après la destruction du Revenant.

Arrivant devant les portes du petit palace, Shira vérifia une dernière fois sa tenue noire et retira ses gants pour les glisser à sa ceinture. En prenant connaissance du lieu de leur entrevue, la rousse s’était tout de même renfrognée. Elle aurait préférée discuter avec l’amirale dans un lieu plus privé, à l’écart des regards et oreilles indiscrètes, comme dans son bureau à bord de l’Ultimatum, par exemple. Bien qu’elles se trouvassent au cœur de la machine de guerre impériale, elle n’avait aucune garantie quant à la loyauté de tous ces gens. Pour le reste, Shira avait d’ailleurs hésité pendant un temps à troquer son uniforme et ses galons pour une tenue plus en adéquation avec les coutumes locales et le lieu de leur rencontre mais s’était ravisé devant le temps qui lui manquait. Laissant les valets pousser les portes pour elle, la lieutenante s’avança dans le hall de l’hôtel et salua au passage plusieurs gradés et autres ingénieurs hors classes qui discutaient près d’une table, et déjà, la situation l’agaçait car il lui suffisait de tendre un temps soit peu l’oreille pour apprendre un secret de la bouche d’individus qui avaient visiblement oublié depuis bien longtemps les causes et les risques de la compromission de l’information. On ne discutait tout simplement pas de ce genre de sujet à voix haute, qui plus est dans une zone aussi fréquentée.

La silhouette de l’amirale présente au bar et facilement reconnaissable de part son physique, sa carrure et son uniforme suffit à lui faire oublier ce délicat problème en la recentrant sur son objectif du jour. Ecartant un serveur venu s’enquérir de ses besoins, la rousse profita de devoir faire le tour de plusieurs tables pour observer la posture et la présence de la Vice-Amirale, avant de se présenter au bar sans presser le pas, en s’y posant telle une fleur, sur la gauche de Sloane.

« Amirale Sloane, mes respects. » dit-elle simplement, sans hausser le ton ni prendre la peine de rectifier la position, dans le seul but d’éviter d’attirer directement l’attention sur elles en se montrant trop rigide protocolairement.

C’était avant tout un lieu de détente, et non le mess des officiers d’un destroyer stellaire. Les règles n’y étaient pas tout à fait les mêmes. Prenant place sur le tabouret de bar situé à côté, elle se tourna d’un quart vers l’amirale et jeta son regard vers le barman qui s’occupait d’autres clients, l’autre bout de son long comptoir.

« Lieutenant Shira Brie, madame. Je suis la personne qui vous a contacté. »

Son intonation n’avait pas changé. Neutre. Posée. Presque amicale. Aucune animosité, évidemment. Le barman s’approcha au même moment, et la rousse lui commanda aussitôt une raava chandrilan pour l’éloigner un temps. Elle balaya brièvement et légèrement la tête, pour jeter son regard de gauche à droite sans trop faire d’excès, pour rester discrète en effectuant son repérage.

« A la demande de la Directrice Isard.

Je pensais que vous auriez préféré un endroit moins… disons bruyant. »


On ne pourra pas dire qu'elle tournait trois fois la langue dans sa bouche avant d'aller droit au but, bien que parfois, cela s'avérait hélas nécessaire. Mais pas aujourd'hui. Elle n'avait pas le temps.

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Renseignements Impériaux - BRI - Major
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Nous pouvons le faire de manière simple ou à la dure.
Mais cela ne changera rien.
Parce que, tôt ou tard, vous allez me dire ce que je veux savoir.
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Shira Brie
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