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Sam 27 Mar 2021 - 19:24
Les affaires prenaient une tournure de plus en plus intéressante. Que ce soit lent ne lui posait strictement aucun problème… Le seigneur Sith sourit, presque avec douceur, une fois installé pour son prochain rituel, très satisfait des derniers événements écoulés. Comme bien d’autres adeptes du côté obscur le savaient, le chaos était un outil essentiel pour faire chuter un état dégradant ou abrutissant, avant d’en faire germer une situation neuve et plus saine. Un chaos qu’il avait souvent orchestré et organisé par le passé, un chaos auquel il contribuait de nouveau aujourd’hui. Et plus encore, il entendait bien préparer le terrain pour l’ordre envisagé. Le problème majeur de beaucoup d’officiers, et il incluait la plupart des Siths là-dedans, était de vouloir obtenir trop, trop vite, et sans penser au long terme. Alors qu’il était plus efficace de débuter par un territoire plus restreint et d’accroître ses forces dans l’ombre, d’attendre le moment opportun pour frapper et emporter la victoire. Il ne servait jamais à rien de se précipiter ou de vouloir être trop gourmand en un bloc. Cela n’amenait qu’à l’échec.

Cela dit, il n’avait pas menti, en disant à Palpatine qu’il se rendait dans les Régions Inconnues. Il ne lui avait simplement pas précisé quand, voilà tout. A ses yeux, s’en occuper maintenant était d’une parfaite idiotie. Ils avaient bien d’autres ennemis à se charger, bien du ménage à faire, beaucoup de politique à mener, le tout sur un territoire incommensurable. Un petit peuple dans les Régions Inconnues, complètement renfermé sur lui-même, n’avait rien d’une priorité à ses yeux. Il savait qu’ils ne bougeront pas et qu’il sera toujours temps d’aller à leur recherche plus tard, par ailleurs, les ressources actuelles étaient plus utiles dans d’autres projets qu’être envoyées à perte dans les Régions Inconnues. Vitiate triait ses ennemis selon la manière dont ils devaient être placés, écartés, influencés ou écrasés, pour ses projets. Et non en fonction de ressentiment personnel ou encore de besoin pour cette guerre contre les rebelles. Ces derniers, étaient, pour lui, des pions à utiliser au même titre que les autres. Il ne se préoccupait guère de qui devait « gagner » ou « perdre »…

Placer ses pions demandait beaucoup de temps… Ainsi que de la patience. Le travail débuté avec la petite Leia portait déjà ses fruits, néanmoins, et il s’en ravissait. Il en avait un second à mener, en parallèle, sur l’esprit de la petite rouquine. Présentement, c’était elle, qu’il ciblait, et non sa compagne. La petite graine plantée dans son esprit grandissait avec lenteur et douceur, passant du stade de toute jeune graine à celui d’une petite pousse, les racines déployées et accrochées dans l’esprit de la jeune femme. Cette petite pousse avait les couleurs et le goûter de ce qui se trouvait atour d’elle, indiscernable dans le vaste océan chaotique qu’était chaque esprit. Elle poussait à son rythme, chaque fois de très peu de pas, mais avec une régularité calculée. Par le bais de cette pousse, Vitiate disposait d’un accès à l’esprit… Il pouvait alors être brutal ou plus doux, simplement fouiller dans les souvenirs ou bien plonger avec plus de ferveur, pour prendre le contrôle total. Il pouvait aussi briser cet esprit ou le modeler. Y injecter de faux souvenirs, ou encore parler à l’hôte.

Pour l’heure, il débuta en injectant un simple rêve, dans l’esprit de la rouquine… Un rêve, juste un rêve, qu’il glissa dans son esprit. Où elle se trouvait, au coeur d’une longue nuit de sommeil, ce rêve n’était rien de plus qu’un long songe de plus, un de ceux que votre cerveau, tourmenté durant la nuit, vous envoyait. Le décor de ce rêve, d’abord flou, se précisa pour prendre la forme du monde natal de cette femme, trouvé dans ses souvenirs. Vitiate prenait soin de le recréer à partir de ces souvenirs, en les rendant aussi beau que précis, entouré par une atmosphère de sécurité et d’isolement sur soi. Un monde où rien ne pouvait vous atteindre et où vous étiez les maîtres chez vous. Il s’empara de l’esprit de Takara pour qu’elle se voit dans ce songe, qu’elle le ressente comme si tout était si réel. Le seigneur immortel était incroyablement concentré, et pourtant, il s’amusait aussi énormément. Il était toujours très distrayant de se servir des pensées et peurs les plus intimes d’une personne, de ses rêves les plus enfouis, en manipulant ses songes. C’était le pire viol mental qu’on pouvait infliger à une personne et c’était bien cela qui lui plaisait d’autant plus.

Il la laissa tout un moment profiter de ce rêve, fabriqué de toute pièce, et s’y promener tant qu’elle le voulait. Il la suivait du regard, observait le moindre de ses faits et gestes, ressentait tout ce qu’elle ressentait. Son esprit était entièrement à nu, dévoilé face au sien, la plus pure forme de vulnérabilité. Doucement, il fit se voiler le ciel, puis le décor parfait du rêve. Ce ciel qui se teinta de rouge… Comme l’air où elle évoluait. Il lui fit apparaître ensuite, non loin d’elle, la silhouette immobile de Palpatine, puis celle, marchant lentement, de Plagueis. Peu à peu, les corps des habitants de Kesh tombèrent, un à un, tordus à mort de souffrance. Il tâchait de faire profiter à Takara pleinement des cris de douleur et du sourire satisfait de l’Empereur Palpatine. De celui, beaucoup plus fou et horrifiant, de Plagueis, penché sur les corps. Une scène particulièrement amusante. Vitiate attendit un moment, lui laissant là encore le temps de profiter comme elle voulait dus spectacle. Même si elle tentait d’attaquer Palpatine ou Plagueis, il se passera évidemment rien.

Il fit ensuite apparaître, de manière presque fantomatique, la jeune Leia Organa. Vêtu d’une longue robe blanche évaporée, avec une cape tout e aussi légère flottant derrière elle, les cheveux détachés. Il lui fit tendre la main vers Takara, loin d’elle, une expression de détresse sur le visage.

« Aide-moi... » murmura-t-elle d’une voix faible, avant de tourner les talons, de partir vers le palais, dans une atmosphère de plus en plus teintée de rouge sang.

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Songe d'une nuit d'été Qhao
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Lun 5 Avr 2021 - 16:56
Peu importe le lieu, peu importe le temps, et qu’on le veuille ou non, il était impossible d’échapper à son passé. L’esprit avait cette fascination pour rappeler, encore et toujours, les moments les plus agréables ou les plus durs d’une vie. Pour Takara, cette vie s’était principalement déroulée sur Kesh, planète inconnue de cette galaxie et située à des milliers d’années-lumière de la paisible Aldéraan. Un monde à deux facettes : d’abord agréable et calme car dénué de toute technologie déroutante, puis sauvage, voir violent, avec les intrigues qui s’y déroulait.  Elle y pensait régulièrement, mais n’avait jamais eu l’opportunité ni le temps d’essayer d’en apprendre plus sur le devenir de son peuple. Takara aimerait savoir, mais lancer des recherches de ce genre comportait des risques qu’elle n’était pas nécessairement prête à prendre. Les plus évidents étaient corrélés et portaient les noms de Palpatine, Sidious et Empire Galactique. La rousse avait ce sentiment, et ce depuis sa découverte de ce temps, que l’empereur n’aurait aucune bonne intention à l’égard d’un peuple constitué de sith et capable, de par son nombre et le fait qu’ils étaient de cette époque, de mettre à mal tout ce qu’il avait accompli ; de remettre en cause sa légitimité. La situation actuelle des failles faisait qu’il ne pourrait probablement pas réserver à Kesh le sort de Manaan, mais si cette dernière venait à se régler, Takara n’avait aucun doute sur le fait qu’il n’hésiterait pas à appuyer lui-même sur le bouton pour réduire à néant la concurrence. C’était une réaction prévisible car logique, et l’autochtone n’était pas prête à sacrifier l’avenir de son peuple. Les autres risques qu’elle avait en tête étaient justement intrinsèquement liés aux idées et buts des dirigeants de Kesh. Si son père était parvenu à entériner les guerres intestines et faire disparaître des traditions aussi destructrices que le Kaggath, c’était uniquement en leur offrant un but commun à suivre par l’intermédiaire de nouvelles conquêtes, avec l’objectif ultime de toucher les étoiles. En ouvrant la route menant à Kesh, ne risquait-elle pas de voir son peuple se jeter les yeux fermés dans un mur ?

Takara déglutit lentement et rumina silencieusement avant de tirer les draps fins et délicats à hauteur d’épaules. Ce n’était pas avec ce genre de réflexion qui vous gardait en éveil qu’elle parviendrait à trouver le sommeil. Elle avait cette manie de penser, l’esprit ouvert, au travail qu’il lui restait à accomplir. Ruminant une nouvelle fois, la rouquine se retourna lentement dans le lit et observa, entre deux clignements des yeux, la courbure des draps qui enveloppaient Leia. Un bref mais léger sourire s’esquissa sur ses lèvres avant qu’elle ne glisse sa main gauche sous l’oreiller, avant de refermer les yeux.

Elle devait arrêter de penser à Kesh.

La rouquine fit calmement le vide en elle, pour se laisser lentement porter, à nouveau, par les ondulations pratiquement irrésistibles d’un sommeil paisible. Un simple décompte intérieur, avant de rejoindre les bras de Morphée. Il était ensuite facile d’aller de rêve en rêve, sans jamais réellement s’en souvenir au réveil. Ignorante de ce qui se tramait réellement, Takara se laissa aller de songe en songe sans jamais s’y attarder, sans jamais s’y accrocher. Laissant son subconscient travailler pour elle, la rouquine dériva sur son nuage de coton réparateur et se retourna doucement dans le lit, en douceur et sans bruit. Son périple rêveur se poursuivit gentiment, avant que son subconscient ne vienne finalement s’accrocher de lui-même sur un décor avec lequel elle était très familière. L’attirant peu à peu, les détails se firent lentement plus clairs ; plus précis et réalistes. Elle se tenait dans une des grandes rues de Tahv, à la limite des remparts de la capitale, là où s’étendent les grandes plaines vallonnées menant, au sud et sud-ouest, à Zandi et Sharv. Plusieurs silhouettes keshiri semblaient s’y diriger, emmenant avec une grande charrue pleine de grains. Sur sa gauche et sa droite, plusieurs siths vaquaient à leurs occupations ou échangeaient avec leurs esclaves au niveau des étals, le long des bâtisses en pierre et aux gravures et décorations en bois typiques de leur intégration dans la culture keshiri et de son adaptation à leur mode de vie. Se retournant, elle se sentit porter par ses pas le long de la grande rue, des keshiris s’écartant sur son chemin à sa vue, et elle ne s’arrêta qu’un bref instant pour contempler son reflet dans un sublime miroir posé sur la devanture d’une échoppe. Se sentant obligée de redresser un peu l’attache gauche de son haut d’armure légère et souple, elle laissa ensuite ses doigts glisser le long de sa mèche rousse rebelle avant de reprendre son chemin.

S’éveillant encore peu à peu au cœur de son propre songe, Takara se surprit à renifler l’air parfumé du grand escalier menant au Cercle, situé sur les hauteurs du centre de la capitale. Apaisée, la rousse contourna une charrette renversée et regarda avec détachement un keshiri se faire punir par son maitre pour son erreur. Il n’y avait pas de quoi s’attarder sur ce détail. Il ne recevait que ce qu’il avait mérité, après tout. Arrivant au sommet des marches, son regard glissa sur les parterres de fleurs entretenus qui précédaient le Capitole et le Palais de sa famille, avant de lever le regard vers la grande statue qui se dressait sous ses yeux, la représentant fière face à l’adversité que son peuple avait dû subir avec la réapparition de Remulus Dreypa. Elle n’eut pas le temps de glisser son regard sur celle de Spinner que ses yeux se focalisèrent sur un vol d’uvaks qui venaient transcender le ciel avec magnificence. C’était les gardes royaux de sa mère. Elle pouvait aisément les reconnaître avec la distance. Leur vol en formation était parfait, et faisait naître en elle cette envie de courir aux étables pour partir fendre le ciel à son tour. Ce souhait fut rapidement noyé par une étrange sensation, suivit par l’accélération de son rythme cardiaque et de sa respiration alors que le ciel se voilait soudainement sur les traces des uvaks pour prendre une teinte rougeâtre qui n’avait rien de naturel. Takara se tourna par instinct vers le sud pour tenter de discerner le sommet la spire de Sessal, connue pour ses éruptions régulières mais ne vit rien d’anormal venant de cette direction. Elle ressentit néanmoins le danger, et c’est avec anxiété qu’elle observait l’atmosphère s’assombrir autour d’elle sous le signe du sang.

Dans le réel, Takara se raidit dans le lit et poussa comme un gémissement de terreur lorsqu’elle découvrit la silhouette immobile de l’Empereur non loin d’elle, debout et immobile. Puis celle, marchant lentement, d’un être qu’elle n’avait vu que dans des enregistrements mais qu’il était impossible d’ignorer le nom ; Plagueis. Sa respiration s’accéléra alors qu’elle faisait un pas de recul, son esprit tourmenté par un constat pourtant aussi limpide que simple : c’était impossible. Leur présence sur Kesh était impossible. Pourtant, tout autour d’elle lui semblait bien réel, trop réel pour n’être qu’une vulgaire hallucination. Elle avait pleinement conscience de ce qui se déroulait, plus encore lorsque les habitants de Tahv se mirent à tomber comme des mouches autour d’elle dans un concert de cris et de râles qui lui glacèrent le sang. Sa première réaction fut de se tourner vers le premier corps qui chutait pour le saisir au vol et l’accompagner au sol sans pouvoir rien faire, comme si la moindre once de réflexion venait à cet instant de la quitter. Takara commença à suffoquer de panique, de peur et d’horreur, alors que dans le réel ses réactions se caractérisait par un recroquevillement sur elle-même et une succession de gémissement de terreur. Elle se redressa difficilement et se tourna vers les deux silhouettes et leur attitude aussi morbide que dérangeante et tenta de les interpeller, sans obtenir la moindre réaction de leur part. Comme s’ils étaient présents sans vraiment l’être. Comme si ce qu’elle vivait commencée à avoir de moins en moins de sens. Sa réaction suivante fut de suivre par pur instinct de survie ce qui lui avait été enseignée pour faire face au danger. Se saisissant de son arme dans sa main droite, elle en laissa la lame rouge sang faire corps avec l’air ambiant. Elle n’était pas certaine que ce fût-là la meilleure chose à faire face à ces deux fous mais elle n’avait pas d’autres options sous la main.

Hésitante quant à sur qui sauter en premier pour abattre sa lame, son attention se porta entre les apparences de Sidious et Plagueis pour mieux discerner une troisième, nouvelle, plus distante et peut-être plus diffuse. Le regard de Takara s’arrondit de surprise lorsqu’elle reconnue la silhouette, puis la voix de Leia, dans un murmure si faible que la distante n’aurait normalement pas dû lui permettre de l’entendre.

Aide moi…

Deux mots qui n’arrangèrent rien à la situation. Takara, déjà accaparée par une succession de sentiments et d’émotions contraires, jeta à nouveau son regard vers les gens de son peuple, sith comme keshiri, avant de se retourner vers Leia, quitte à en oublier l'incohérence temporelle de la situation. Ne devait-elle pas faire fi de ce qui venait étreindre son cœur pour s’occuper plutôt de son peuple ? Ne devait-elle pas tout simplement admettre que tout ceci n’avait aucun sens, et qu’il était impossible pour elle, tout comme pour les autres, d’être tout simplement sur Kesh ? Ce novueau et bref instant de lucidité fut rapidement balayé par le mouvement de Leia en direction du Capitole et du Palais, et la réalisation malheureuse que ses parents s’y trouvaient probablement.

Ses parents.

Son sang.

Cette simple pensée chamboula tout ce qu’elle aurait pu prévoir, et mue par instinct primaire, Takara se jeta en avant sans le moindre intérêt ni la moindre craint par le duo constitué des deux fous, dans une course pour le Palais. Ces derniers n’auraient aucune réponse à lui donner. C’était évident. Du reste, tout ceci n’avait peut-être pas de sens, mais passer quelques instants avec sa famille n’en demandait pas. Et puis Leia… Que faisait-elle là ? Elle n’avait pas rêvé, c’était bien elle, elle devait forcément avoir des réponses qu’elle ignorait, non ? Non, sa famille était plus importante.

« Leia, attends ! »

Elle devait savoir ce qui leur était arrivé. Son père était le plus sage, le plus visionnaire. Il devait avoir la réponse à tout cela.

Ce n’était pas comme si elle avait d’autres solutions, de toute façon…

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Dim 18 Avr 2021 - 11:04
Cette scène était tout autant un spectacle suivi tranquillement qu’un grand échiquier où il remuait et déplaçait les pièces à sa guise. Il y avait un côté très facile, certes, car car certaines pièces étaient merveilleuses dans leur rôle de pure épouvantail, là où leur nom était associé à la terreur et à la mort. Il aurait pu se servir de d’autres Siths, bien entendu, donc pourquoi celui-ci ? Il était, tout simplement, celui ayant commis le massacre le plus récent et celui dont l’image avait déjà été fortement véhiculée par leurs ennemis. Pour une mise en scène, c’était bien pratique et utile. Nul besoin de convaincre du danger induit par l’apparition, puisqu’elle était déjà cataloguée psychopathe assoiffé de douleur et de destruction. Parfait pour instaurer une bonne ambiance et induire les premiers sentiments de colère et d’angoisse chez la victime. Vitiate sourit, dans la salle tranquille, en voyant que la fillette se précipitait pour suivre son amante plutôt que tenter à nouveau de combattre les deux apparitions ou bien d’aider son peuple agonisant au sol. Il sourit également face à la peur qu’elle ressentait pour ses parents. Brave enfant.

Le Palais trouvé dans les souvenirs de la petite disposait d’une classe certaine, il se devait bien de l’avouer… Un bien bel endroit, réellement, dont la décoration était fine et bien agencée, sans être trop chargée. Dès l’entrée, il fit disparaître la lointaine vue fantomatique de la reine Sith aux yeux de la petite Takara, pour le moment, bien entendu. Un Palais où le silence écrasant, dès l’entrée, trancha presque violemment avec le concert de cris et de râles à l’extérieur. Dès que la fillette rousse fut dedans, Vitiate referma derrière elle dans un lourd craquement sinistre l’entrée imposante, effaçant aussi l’extérieur, la laissant là. Le silence pesant n’avait rien à envier à l’atmosphère dérangeante de la place… Pas un souffle de vent, pas même un léger courant d’air, comme si plus aucune ouverture légère ne subsistait. Pas un seul bruit de pas, pas un écho, pas une seule voix, même lointaine. A la place, un air lourd, une odeur de poussière… La lumière était faible, presque inexistante. Il laissa d’abord à la petite le soin d’avancer, la laissa regarder et toucher ce qui se trouvait autour d’elle. Tout était recouvert d’une épaisse couche de poussière, y compris le sol. A chacun de ses pas, des volutes et bouffées de poussière s’envolaient, rendant l’odeur encore plus insoutenable.

Un bruit, enfin, un seul, résonna dans le silence terrible. Un bruit de pas, léger, trop léger pour être celui d’un homme, accompagné d’un petit claquement régulier tout aussi léger. Un bruit venant des étages. Confortablement installé dans l’esprit de sa victime comme il serait installé dans un fauteuil douillet, Vitiate l’incita à grimper, filer dans un large escalier, sans doute majestueux autrefois, qui était aujourd’hui avalé par la crasse laissée par le temps. Après les escaliers, le seigneur Sith modela la scène, laissant apparaître un très long et large couloir. Aux murs, des tapisseries immenses dépeignaient dans les détails la scène à laquelle la petite avait assisté à l’extérieur. Des centaines de morts, des corps tordus par la souffrance et agonisant au sol… Les tapisseries reflétaient dans le détail les yeux grands ouverts des victimes, figés dans un dernier regard empli d’horreur, les bouches ouvertes sur un dernier râle, un ultime appel à l’aide. Les rares silhouettes encore debout se tenaient dans une attitude prostrée, repliées sur elles-mêmes, prêtes à succomber à leur tour dans la peine et la souffrance.

Au bout du couloir, dans le silence régnant de nouveau en maître, Vitiate fit alors apparaître le père de la petite. Il prit pour cela un des souvenirs les plus marquant qu’elle gardait en elle, pour placer cet homme ici, debout, avec majesté. Pourtant, si la petite regardait bien, elle pourra aisément noter les petits détails clochant. Comme le regard impérieux mais vide et lointain de son bien-aimé géniteur. Les stigmates du visage et de la peur, l’aspect blafard. Il posa les yeux sur sa fille, lentement.

« Tu n’as rien fait… Tu aurais pu… empêcher ça… »

Dès sa phrase achevée, tout son corps se raidit et s’effondra d’un coup. Le peau partit dans une poussière noire et le corps s’effondra, ne laissant qu’un tas d’os et de poussière empêtrés dans des vêtements d’une grande richesse. A peine une minute plus tard, le bruit de pas reprit, à nouveau provenant d’un autre étage, supérieur à celui-ci. Cette fois, le bruit de pas était plus pressant, et peu à peu, se transforma en un bruit de course, de plus en plus effrénée. Avant de stopper tout aussi brutalement. Plutôt que de la laisser filer, Vitiate la « cloua » alors sur place, rendant ses jambes de plus en plus lourdes, au point de l’empêcher d’avancer correctement. Chaque pas était aussi difficile à effectuer que le plus grande des courses en ce monde. Au-dessus de sa tête, le bruit de course revint, accompagné une seconde plus tard par un autre bruit similaire. Il fit entendre à Takara le son d’un souffle rapide et apeuré, avec en sus le son d’un autre souffle, mesuré, très contrôlé. Dans le même temps, le couloir où était la petite s’assombrit, de plus en plus, jusqu’à ce que l’obscurité totale ne l’envahisse. Dans le noir le plus complet, toujours incapable d’avancer plus d’un mètre sans y mettre bien du temps et des efforts, elle ne pouvait qu’entendre les bruits de souffle au loin.

Niché dans ce jeune esprit, il titilla alors les nerfs et cordes sensibles, comme il aurait fait défiler ses doigts sur un piano pour en tirer de douces mélodies. Il tira, surtout, sur les instincts les plus primaires, ceux de la peur et du danger imminent. Dans cette obscurité complète, où même la Force ne pouvait pas lui venir en aide, il lui fit sentir une menace approchant, derrière elle, avec lenteur. Elle pouvait entendre, sans le voir, un danger approcher dans son dos. Une respiration lente et lourde, puis un rire, d’abord étouffé mais très facilement identifiable, celui de l’Empereur Palpatine. Dans le même temps, il la bloquait encore plus sur place, très amusé. La main ridée et noueuse de l’empereur se posa d’abord contre le dos de la fillette puis tout aussi lentement, se glissa contre sa nuque, avant, enfin, de se serrer autour de son cou. Il fit aître en elle une réelle sensation de suffocation terrible, au point qu’elle en souffre dans la réalité. Puis l’étouffement fut relâché d’un bloc. Très brutalement. L’obscurité s’estompa. A la place du couloir et de l’imposante poussière, Takara se retrouva d’un coup dans une immense chambre, spacieuse et mieux éclairée, d’une richesse sans équivalent à celle d’Alderaan. A ses côtés, il fit apparaître la jeune reine Skywalker, qui la secouait un peu, penchée au-dessus d’elle.

« Takara ? Tu es enfin réveillée ! Tu faisais un cauchemar… Tu gémissais et parlais beaucoup. »

Que cette petite reine lui pardonne d’oser utiliser sa douce image pour jouer avec les sensations de sa victime du moment. Il la fit s’installer souplement califourchon sur sa compagne, écartant un peu les pans gênants de sa longue robe de nuit, puis lui fit prendre le visage de la rousse entre ses mains, avant de l’embrasser sur le front.

« Reprends-toi… Nous pouvons faire renaître un modèle plus sain et fort, de tout ce chaos, ce n’est pas la fin. Ensemble. Même les pires alliances au monde ne ne nous empêcheront pas d’atteindre ce but, ni même tous nos ennemis. Tu peux encore empêcher tout cela. »

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Jeu 22 Avr 2021 - 23:57
Elle n’avait plus couru aussi vite depuis le jour où Dreypa avait tenté d’anéantir son peuple et son monde. Grimpant les marches trois par trois, Takara n’avait pourtant pas l’impression d’aller assez vite. Elle n’était pourtant pas essoufflée en arrivant en haut des escaliers qui séparaient l’esplanade du palais des jardins privés qui en précédait l’entrée. Tentant de ne pas se figer devant l’agonie des gardes frappés par le même mal que les autres, désireuse de ne pas se retourner pour croiser une nouvelle fois les visages des fous, la rousse poussa sans ménagement les deux lourds battants de la grande porte d’entrée. Elle s’arrêta net une fois la lourde entrée franchit, pour laisser son regard et son corps pivoter de gauche à droite, à la recherche de Leia, mais la silhouette drapée de blanc qu’elle avait aperçu n’était plus là. En lieu et place ne subsistait qu’un profond et sinistre silence, si bien que la jeune sith pouvait aisément entendre sa propre respiration, rauque après l’effort. Il n’y avait absolument aucun bruit, à croire que le palais avait depuis longtemps déserté, ou bien que les personnes qui y vivaient et travaillaient avaient déjà tous périt. Cette simple pensée déstabilisatrice suffit à la faire grimacer d’anxiété. Son regard se porta alors vers le grand escalier qui avait toujours fièrement trôné au bout du grand hall d’entrée, juste avant qu’un lourd craquement sinistre derrière elle ne la fasse sursauter comme jamais. Sa respiration s’accéléra brusquement et sa main se porta de nouveau à son sabre avant qu’elle ne réalise qu’il ne s’agissait là que de la double lourde porte d’entrée qui venait brusquement de se refermer. Bien trop brusquement, d’ailleurs, car elle n’avait pas ressenti le moindre coup de vent.

L’air, justement, était chargé d’une puissante odeur de poussière pratiquement insoutenable, au point de donner la nausée. Takara fronça durement le nez avant de se pencher en avant, pour tousser profondément. Elle se redressa péniblement et remua une épaisse couche de poussière au sol en se déplaçant légèrement. Agitant sa main, elle laissa la lame de son sabre éclairer les environs d’une lueur rougeoyante. Il faisait désormais sombre, très sombre, et les seuls éclats de lumières, faibles, se répercutaient en large halo sur la poussière en suspension. La rousse ferma les yeux et fit appel à ses souvenirs, avant de s’approcher d’un pas souple d’un des murs où se tenait jadis une imposante tapisserie qui rappelait l’histoire de l’arrivée de ses ancêtres sur Kesh, peint à l’époque par les keshiris qui avaient vu en eux des dieux descendus des cieux. La toile était couverte d’une épaisse couche de misère qu’elle balaya d’un revers de main en prenant soin de détourner le visage pour aspirer les particules. L’odeur était déjà infecte, elle n’avait pas besoin d’avoir en plus de cela le goût de la poussière dans la bouche. Plusieurs vases et petites sculptures reposaient au-dessous, posés sur un vaste meuble tout aussi délabré.  Takara passa son index sur le dessus du mobilier, entrainant avec lui une épaisse couche de saleté. Elle se retourna, trouvant la situation beaucoup trop étrange. Pourquoi le palais pouvait-il être dans un tel état alors qu’elle venait, il y a peu, de voir son peuple sur l’esplanade, non loin. Il n’y avait pas de sens, et pourtant, l’odeur insoutenable était bien présente. Illuminant légèrement la pièce devant elle, la sith s’avança de nouveau dans le grand hall à pas lents et mesurés, et remarqua au bout de quelque pas qu’elle ne s’entendait même pas marcher, comme si ses propres bruits étaient aux aussi étouffés par le silence de mort qui régnait dans les lieux.

Pourtant, les lieux restaient comme dans son souvenir, ce qui lui semblait impensable. Tout comme il lui semblait impensable que Leia puisse être présente en ces lieux. Il en allait de même de l’Empereur et du sith fou. Kesh était secrète. Elle-même ne savait pas comment y retourner. La seule explication devait être les failles. Peut-être était-elle revenue dans son époque, mais dans ce cas, ses connaissances de l’autre temps n’auraient pas pu la suivre… Ou bien tout ceci n’était tout simplement pas réel…

Alors que son train de pensée semblait l’emmener vers la seule réponse logique à cette histoire, un bruit venant du plafond la sortit brusquement de sa réflexion, à un tel point que la sith se figea pratiquement de surprise avant de doucement lever la tête vers le haut. Fronçant légèrement les sourcils, la jeune rousse se tourna en direction du grand escalier avec anxiété, car cette situation n’annonçait rien de bon. A vrai dire, ses doigts tremblaient encore, par moment, de la terreur qu’elle avait ressentie, et ressentait encore, en voyant ses gens, son peuple, mourir devant elle. Les petits claquements continuèrent, encore et encore, de manière régulière, un peu comme si des talons venaient marteler le sol à chaque nouveau pas.

« Leia ? »

Le nom de sa compagne s’échappa de ses lèvres sur un ton plus accusateur qu’interrogateur, comme si la rousse, au plus profond d’elle-même, avait pu reconnaître dans ces bruits de pas le mouvement de celle qu’elle aimait. Une réflexion très probablement renforcée par le fait qu’elle avait vu la jeune reine s’élancer dans le palais un peu plus tôt. Et s’il s’agissait d’elle, alors elle devait lui donner des réponses. Lui expliquer ce que tout ceci signifiait. C’était la seule personne qu’elle connaissait et en qui elle estimait pouvoir avoir confiance dans cet endroit particulièrement étrange. Elle devait la retrouver. C’est pourquoi elle s’élança vers l’escalier. Soulevant vague après vague de poussières à chaque nouvelle marche, Takara grimpa en retenant sa respiration pour ne pas se retrouver à renifler l’odeur nauséabonde et insupportable qui s’en dégageait. Sabre en main, elle arriva en haut de l’escalier l’air déterminée et se prépara à prendre aussitôt le couloir de droite qu’elle savait qu’il cerclait tout l’étage et lui permettrait de rattraper la personne qu’elle pensait y trouver. La rousse s’arrêta pourtant brusquement lorsqu’elle se retrouva nez à nez avec un mur qui n’avait strictement rien à faire là. Surprise, elle pivota sur elle-même pour se retrouver confronté à un autre obstacle inattendu. Takara se retourna doucement pour faire face au seul et unique couloir de cet étage. Un couloir qui pourtant, dans ses souvenirs, n’avait jamais existé.

La surprise passée, la jeune femme se sentit comme entrainée d’un pas lent dans le très long et large couloir. Marchant d’un pas lent et mesuré par prudence, elle porta également un regard curieux et presque inquiet aux larges tapisseries détaillées qui couvraient les murs. Eclairant le couloir d’une main avec son sabre, la sith laissa ses doigts libres glisser sur le tissu. Chaque nouvelle illustration semblait plus effroyable que la première, au point de laisser une succession de frisson descendre dans le dos de la rousse tandis qu’elle observait, encore et encore, les postures d’agonies des gens de son peuple dans des scènes qu’elle avait pu observer de ses propres yeux il y a peu, à l’extérieur. Takara ne comprenait pas. Comment tout ceci pouvait déjà être écrit de la sorte alors que les évènements venaient tout juste de se produire ? Tout cela ajoutait une touche de confusion supplémentaire à son esprit déjà noyé sous une succession d’informations contradictoires, étranges, mais qui lui semblaient pourtant bien réelles. Sentant son ventre se nouer, Takara détourna finalement le regard loin des atrocités horrifiantes illustrées sur les tapisseries, ne pouvant supporter de regarder les cris d’agonie et de terreur des gens de son peuple. C’était comme si elle pouvait les entendre hurler rien qu’à les contempler. Des cris, des hurlements qui venaient s’ajouter aux précédents dans une cacophonie qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter. La sith déglutit péniblement entre deux respirations rauques, avant de se figer au milieu du couloir en découvrant ce qui trônait au bout. Ou plutôt qui. Debout, Takara n’aurait jamais pu oublier cette posture, cette carrure et ce visage pour rien au monde.

Penchant le buste en avant comme si cela aurait pu lui permettre d’y voir plus clair, Takara s’avança d’un pas, puis d’un second, la lame de son sabre pointé vers le sol, derrière elle.

« Père ? Co.. comment… »

Ses lèvres restèrent entrouvertes un moment, à la recherche de mots qui ne viendraient jamais. Incrédule, son regard glisse sur le visage meurtri et atteint de son paternel, car si elle avait accouru au palais dans l’espoir de le retrouver, elle n’avait jamais envisagé de pouvoir le revoir un jour. La présence de Palpatine, du seigneur fou et de Leia était incompatible avec la présence de sa famille. Tout cela manquait de sens. D’ailleurs, une parcelle de son esprit, murmurante jusqu’à présent, lui hurlait désormais que tout ceci était impossible, que tout ceci n’était qu’un cauchemar dont elle devait s’échapper, sans savoir comment, ni pourquoi elle ne parvenait pas à se réveiller. C’est alors que le grand Varner Hilts prit la parole d’un ton faible mais accusateur, à son attention. Takara ouvrit grand les yeux, ne comprenant évidemment pas comment elle aurait pu empêcher ça.

« De quoi… comment ?.... » tenta-t-elle de répondre, incrédule, avant de voir soudainement son père se raidir, avant de se déchirer dans une poussière noire sous ses yeux.

Takara se raidit soudainement face à cette scène atroce et inconcevable, les battements de son cœur s’accélérant soudainement, son ventre se contractant sous la peur et la terreur, sa trachée se crispant en conséquence, au point d’étouffer le hurlement qui s’apprêtait à s’échapper de ses lèvres. Aphone, elle regarda avec désespérance le corps de son père transformer en poussières et os devant elle. Si dans la réalité Takara avait pu se calmer jusqu’alors, ses gémissements reprirent de plus belle. Se recroquevillant sur elle-même dans les draps, elle se mit à gigoter franchement, tout en murmurant des choses incompréhensibles pour le commun du mortel, en laissant échapper sa peur et sa terreur dans la vieille langue des siths. Tétanisée dans la réalité comme dans le rêve, la sith resta clouée sur place en silence, ses genoux tremblants de désespoir et de peur devant ce qui restait de son paternel.

C’est alors que les bruits de pas reprirent, bien plus vifs et effrénés, au-dessus de sa tête, dans les étages supérieurs du palais. Takara se retourna, la souffle court et l’esprit totalement perturbé par la scène à laquelle elle venait d’assister. Le regard hagard, elle cherchait un moyen non plus de suivre le bruit de ces pas, mais bien de fuir définitivement cet endroit, et ce sans jamais se retourner. Elle ne put cependant pas aller bien loin, car à peine la jeune sith avait-elle fait les premiers pas d’une course qu’elle avait voulu effrénée qu’elle se retrouva prise d’une énorme lourdeur dans tout son corps, au point qu’elle ne fit que quelques pas sur la multitude espérée. Elle ne s’arrêta pas, mais jeta son regard vers le sol pour voir si quelque chose venait entraver ses mouvements. Elle ne vit rien. Son sabre ne tarda pas à s’échapper de ses doigts pétrifiés par l’alourdissement de sa main, la lame se rétractant avant même que l’arme n’ait pu toucher le sol. C’est alors que les bruits de pas reprirent au-dessus d’elle, suivi d’une succession nouvelle, moins agitée, plus mesurée. Takara força dans l’espoir de se libérer de la pesanteur qui cherchait à la maintenir en place. Elle finit par se figer en entendant plusieurs souffles autour d’elle, non loin. L’un agité, l’autre contrôlé. La sith tenta de regarder autour d’elle, avant de se concentrer pour tenter de récupérer son arme par la Force. Rien n’y fit. C’était comme si peu à peu tout le contrôle de son corps et de ses sens lui échappait. Comme si elle n’était désormais rien de plus qu’une spectatrice dans son propre corps. Elle n’y voyait plus rien. Ne savait plus où aller, ni quoi faire. Clouée sur place, elle ne pouvait qu’entendre les bruits de souffle qui se rapprochaient inexorablement sans qu’elle ne puisse rien y faire.

L’angoisse déjà bien présente se fit encore plus forte, accélérant encore le rythme de sa respiration, alors que la peur venait une nouvelle fois enflammer la terreur ancrée en elle. Celle de ne plus rien maitriser. Celle de se retrouver confrontée à l’adversité sans rien pouvoir empêcher. Celle que l’on ressentait alors que la fin semblait inexorablement s’approcher. Takara avait chaud, très chaud. Sous sa tenue de combattante de Kesh, son corps transpirait abondamment. Elle sentit la menace se faire plus précise dans son dos et elle tenta autant que possible de lui faire face, sans le moindre succès une fois encore. Elle était tétanisée par la peur la plus primaire, celle de mourir sans avoir pu faire quoi que ce soit, de la manière la plus déshonorante qui soit. La respiration, lente et lourde, s’approchait inexorablement au rythme des bruits de pas grandissants, avant que ceux-ci ne soient remplacé par le bruit étouffé mais identifiable de l’Empereur. Un rire qui lui aurait glacé le sang si ce n’était pas déjà le cas. Sa respiration déjà saccadée et haletante gagna un peu en cadence, alors qu’un long et intense frisson balaya son corps au moment où la main ridée de Sidious se posa dans son dos pour remonter, doucement, jusqu’à son cou. Takara, dans un instinct purement primaire, s’était mise à tenter de remuer la tête tout en essayant, de toute ses forces, de lever ses bras pour faire opposition à cette agression. Takara aurait presque pu se surprendre à pleurer si ce n’était pas la seule chose qui lui était désormais possible de faire, alors qu’elle sentait cette main dégoûtante venir enserrer un peu plus son cou à chaque instant, réduisant petit à petit l’afflux d’air qu’elle faisait parvenir à ses poumons à chaque inspiration. La bouche grande ouverte à la recherche de la moindre molécule d’air, la rousse se mit rapidement à suffoquer, tout en tentant d’agiter sa tête dans tout les sens, tandis que peu à peu son regard se mettait à vaciller, ses paupières battant de manière vive et irrégulières alors que l’obscurité venait s’emparer d’elle dans une sensation des plus atroces.

Takara se redressa soudainement en toussant, exsangue et transpirante, au milieu des draps fin et soyeux du lit qu’elle partageait depuis quelques temps maintenant avec Leia, le regard hagard, son corps en appui sur ses coudes. Sa gorge était encore nouée, serrée par une pression désormais invisible, et il lui fallut quelques secondes pour réaliser que ce qu’elle venait de vivre n’était au final qu’un cauchemar des plus intenses, un rêve éveillé qu’elle n’aurait préféra jamais avoir à vivre. Leia était là, à côté d’elle, la secourant encore légèrement. La rousse tourna la tête dans la direction de son amante en entendant son nom mais son esprit était encore dans son songe. Elle n’avait plus fait de cauchemars pareils depuis l’époque où elle avait vaincu Dreypa avec Spinner. Elle revoyait encore les corps tordus de douleur de son peuple, et celui, en pleine dégradation, de son paternel. Il fallut le déplacement de Leia à califourchon sur elle pour la sortir de sa torpeur et éveiller l’intégralité de ses sens. Son regard ignora la reine pendant quelques secondes, le temps de s’assurer qu’elle était bien dans un autre lieu que Kesh, avant de revenir sur le corps de son amante, désormais si proche après lui avoir apparu si loin, il y a peu. Takara ferma brièvement les yeux en sentant le contact de ses lèvres sur son front, et de ses mains sur ses joues chaudes. Sa présence était réconfortante, et déjà Takara sentait son corps se détendre un peu et ses émotions s’apaiser peu à peu.

Cherchant un meilleur appui, la sith ramena ses coudes en arrière pour redresser le buste, le regard rivé sur le visage de Leia et ses lèvres qui s’agitaient à mesure qu’elle parlait. Elle était encore déboussolée, mais les propos de la jeune reine frappèrent directement au cœur de son esprit éveillé, celui qui se rappelait parfaitement des détails de son cauchemar, et qui venait aussitôt remarquer que quelque chose ne semblait pas très net.

« Attends.. De quoi parles-tu, Leia ? Comment sais-tu… »

La sith marqua une pause, son regard fuyant vers le bas trahissant une intense réflexion. Comment Leia pouvait-elle savoir ce qu’elle venait de vivre ? Comment se faisait-elle qu’elle répétait presque à l’identique les paroles de son paternel, dans le cauchemar qu’elle venait de vivre ? A moins que ce ne soit tout autre chose… mais la coïncidence lui semblait étrangement évidente.

Elle inclina la tête sur le côté, soudainement suspicieuse.

« … Mon père… à dit la même chose… Qu’est-ce qui se passe, Leia ? »

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Dim 2 Mai 2021 - 12:13
« Attends.. De quoi parles-tu, Leia ? Comment sais-tu… »

Comment, serait-elle un tantinet perturbée par un simple cauchemar ? Tss, tss, les jeunes Siths, ce n’est vraiment plus ce que c’était. Il avait comme le sentiment de revoir sa petite nature, juste sous son nez, une très curieuse impression… Bien que la petite nature, au moins, savait gérer ses émotions. Étant donné qu’il n’en avait plus eu du tout. Un sourire mesquin faillit bien lui échapper, tandis que la fillette rousse baissait le regard, toujours aussi paniquée. Puis suspicieuse. Enfin, ce n’était vraiment pas trop tôt. Et dire qu’il faisait tout, depuis le début, pour qu’elle réagisse enfin. Là encore, elle se comportait comme la petite nature, il lui en fallait un paquet complet avant qu’enfin, une part de réflexion ne fasse son petit bout de chemin dans un cerveau bien embrumé. Les Furies, les suiveurs, les jeunes idiots, les naïfs, tous à mettre dans le même sac, s’en était presque désespérant. S’il n’était pas là pour les guider et les amener sur le plus juste chemin, qui le ferait ? Bien que certains d’entre eux soient bien ingrats, par la suite, incapables de faire preuve de la moindre reconnaissance pour les dons obtenus, ou encore incapables de les apprécier à leur juste valeur.

« … Mon père… à dit la même chose… Qu’est-ce qui se passe, Leia ? »

« C’est à toi qu’il faut le demander… Tu ne cessais de hurler dans ton sommeil, de crier des phrases incohérentes, tu criais même contre Palpatine, à un moment donné. Le cauchemar que tu faisais avait l’air… Takara, ne te laisse pas aller. Pas après tout ce qui s’est déjà produit. Nous avons besoin de rester ensemble pour aller plus loin encore. Je serai celle qui gagnera la route du pouvoir, pour cet Empire, et tu seras à mes côtés. Nous aurons besoin de temps, de beaucoup de manœuvres, et d’utiliser bien des alliés. Le temps n’est pas un problème, mais tu ne dois pas céder… Tu dois suivre. Tu dois me suivre. Je ferai tout ce qui est possible, quoi qu’il en coûte. Ai confiance. »

Sous les traits de la jeune reine, il tenait le visage de Takara entre ses mains pour la forcer à la regarder bien en face, penché sur elle à l’extrême, au point que leurs deux visages se frôlent. La petite rousse pouvait clairement voir autant une expression d’assurance pure qu’un regard d’un jaune brillant et perçant, empli de pouvoirs. Un regard qu’elle ne lui avait sûrement jamais vu. Il faisait en sorte que la rouquine puisse ressentir, chez sa reine, autant de la puissance pure qu’un profond attachement. Il s’amusait, jouant avec les délicats fils de son cerveau, les attachant serrés les uns aux autres et les reliant comme des chaînes compactes aux fils présents dans la tête de la véritable Leia. Pour ses futurs plans, il avait besoin qu’elles demeurent intrinsèquement liées l’une à l’autre, ce petit songe était une étape de plus pour réaliser cette étape. Un esprit confus comme l’était celui de la rousse étant on ne peut plus parfait pour une manœuvre efficace. Et simplement parce que cela l’amusait beaucoup, il força au passage le désir, déjà présent, pour l’augmenter, dans la tête de sa petite victime. Le désir pour sa partenaire, et donc la passion, là aussi une arme puissante.

« Suis-moi… »

Il travaillait dans l’esprit de Takara, tout en tenant entre ses mains celui de la toute jeune Sith. Cette jeune Reine qu’il avait d’ores et déjà choisi comme arme personnelle, comme vitrine pour le prochain Empire, comme petite marionnette, tels l’avaient été bien d’autres personnes avant elle, au cours de sa très longue existence. Il travaillait sur elle également depuis leur rencontre, et son emprise augmentait avec lenteur, chaque jour passant. Tel un cancer se développant dans son esprit. Il travaillait à lui donner l’assurance et le goût du pouvoir, il la manipulait pour en faire une extension de sa main, une arme, comme l’avaient été les Enfants de l’Empereur. Il se pencha alors plus vers Takara pour cette fois l’embrasser à pleine bouche, sans lui laisser le temps de réfléchir, et surtout, en continuant de jouer avec ses sens.

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Sam 8 Mai 2021 - 0:04
Quelque chose n’était pas très net dans cette affaire, à commencer par la réaction de Leia en elle-même. Takara était encore troublée et ne saisissait pas vraiment comment son amante avait pu savoir pour le contenu de son cauchemar, ni les raisons de la ferveur qui l’habitait en cet instant. Pourquoi semblait-elle si déterminée, et si certaine, alors qu’au final, tout ceci n’était probablement qu’un mauvais rêve ? Le visage confortablement bloqué entre les doigts fins des mains douces de Leia, la rousse se servit de ses coudes et ses avant-bras pour se redresser légèrement tandis que son regard restait figé sur celui de la jeune reine tandis que cette dernière lui expliquait combien sa nuit avait été agitée, et à quel point le cauchemar l’avait impacté dans le monde réel.

C’était étrange, car Takara ne se souvenait pas avoir déjà vécu ce genre de situations par le passé. Il y avait bien eu quelques cauchemars lorsque Dreypa rodait encore sur Kesh, et puis bien évidemment au cours de son enfance, lorsqu’elle ne maitrisait pas ses émotions, mais rien d’aussi prenant que ce qu’elle venait de vivre. Pas au point d’hurler dans son sommeil. Alors oui, ce qu’elle avait « vécu » avait été d’une horreur si absolue que son cœur battait encore à vive allure tandis qu’une étrange nausée tardait à se dissiper maintenant qu’elle était éveillée. Elle détestait ne pas avoir le contrôle de la situation. Pire, elle avait toujours abhorré l’idée de se retrouver impuissante alors que son peuple avait désespérément besoin d’elle. Plus jamais Takara ne souhaitait revivre ce qu’elle avait vécu lorsque Dreypa avait tenté d’anéantir son peuple.

C’était la raison pour laquelle elle n’avait pas la moindre confiance en l’Empereur actuel, et pourquoi elle n’avait jamais parlé en détail de Kesh à quiconque, si ce n’est à la twi’lek et au peau rouge. C’était déjà deux individus de trop à son goût. Ce n’était de toute façon pas le centre de sa pensée en ce moment ? Bien sûr, Palpatine devrait être évincé. C’était le but tacite qu’elles s’étaient fixées dès le moment où elles s’étaient rencontrées, en dehors de la réunion que l’Empereur avait organisé. Elle avait vu en Leia la personne la plus apte à assurer la continuité de ce qui avait été bâti avant elle. La rousse fut d’ailleurs troublée lorsque les propos de la jeune reine s’étalèrent sur ce sujet. C’était la première fois qu’elle entendait Leia dire une chose pareille avec autant de conviction. Takara fronça le nez et tenta d’incliner légèrement la tête, car cela lui semblait bien étrange, et tenta de rassembler ses pensées. Plus elle se concentrait sur ce sujet, cependant, et plus elle semblait au contraire se détendre, le fond de sa pensée distrait par la présence proche de son amante. Des trais fins de son visage.

Evidemment que la jeune rousse comptait rester à ses côtés. Toutes deux avaient passé un pacte lors de cette nuit sur Coruscant. Un pacte que Takara désirait mener à terme avec la plus grande des déterminations. Doucement, Takara oublia ses doutes, et ce alors que les étrangetés venaient s’accumuler. Elle ressentait chez Leia une sérénité et une conviction qu’elle était désireuse de la voir embrasser depuis un moment maintenant, et el regard mordoré de son amante ne l’alerta pas outre mesure. Bien au contraire, la jeune rousse se trouva à penser que ce n’était pas trop tôt.

Emprise d’une sérénité grandissante, Takara se mit à sourire légèrement tandis qu’elle se gonflait de l’assurance et du désir qu’elle pouvait ressentir chez la jeune reine. Voir sa Leia s’ouvrir pleinement au Côté Obscur, en oubliant les craintes qu’elle n’avait cessé d’évoquer depuis Coruscant, se révélait plus excitant qu’inquiétant. Ignorante de ce qui se tramait réellement, la rousse laissa les paroles de son amante s’imprimer au tréfond de son esprit. Elle ne comptait pas la quitter. Il n’en avait jamais été question. Il était soulageant de savoir qu’il en était de même pour elle. Elle suivrait, parce qu’elle le lui avait promis. Elle suivrait, parce que Leia n'avait cesse de progresser.

Elle suivrait, parce qu’elle l’aimait.

Ce qu’elle avait pu ressentir pour Parlan à l’époque était risible en comparaison de ce qu’elle ressentait pour la jeune reine. Elle suivrait, parce qu’elle la désirait plus que tout, et ne se voyait pas continuer sans celle qui lui avait donné un but dans ce temps qui n’était pas le sien.

Lorsque cette dernière franchit la dernière distance, déjà bien maigre, qui séparaient jusqu’alors leurs visages, Takara ne réfléchissait déjà pratiquement plus et le contact concupiscent de leurs lèvres suffit à faire taire le peu de réflexion qui subsistait au creux de son esprit aussi confus que cotonneux. Elle ferma les yeux et ne refusa pas ce contact tant espéré, puis ses bras s’enroulèrent instinctivement derrière la nuque de son amante pour lui permettre de lui répondre passionnément, à défaut de pouvoir venir l’attraper autrement. Et enfin, de donner un coup de rein sec pour la faire chavirer avec elle sur le côté, et au creux des draps soyeux.

Takara voulait savourer cet instant pour oublier ce qu'elle avait vécu dans ses rêves, et qui n'avaient rien de réel.  Elle n’avait que faire d’être entendue, ou vue. Tout ce qu’elle voulait en cet instant se trouvait auprès d’elle. Le reste, n’avait que peu d’importance.

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Lun 24 Mai 2021 - 10:48
Si sa petite victime du moment savait ce qui se tramait exactement et qui lui faisait ressentir tout cela, exactement, nul doute qu’elle irait se laver quarante-deux fois à l’acide pour en effacer toute trace puis qu’elle se laverait les dents autant de fois à la javel. Il ne lui en voudrait guère, comment réagir autrement, en sachant avoir échangé une jeune femme – une jeune reine, dont il avouait la juger plutôt mignonne – avec un homme de son âge et ne possédant pas les deux mêmes arguments thoraciques. Ceci posé, s’il aimait jouer avec les sens des personnes qu’il envoûtait, il n’avait en revanche jamais eu de plaisir physique particulier. Du plaisir mental, à manipuler, convertir, posséder, maîtriser. Le plaisir physique, lui, était étranger, il ne l’avait connu qu’avec Senya et ne le recherchait pas avec d’autres personnes. Ce serait peut-être là la seule consolation de ses victimes, il n’éprouvait rien face à ce genre de scène, ni intérêt, ni dégoût, sa seule préoccupation restant de se servir d’elles pour ses propres desseins.

Le temps qu’elles jouent un peu entre elles, il restait présent, ne se souciant pas du tout de leurs ébats, mis à part pour maintenir l’illusion parfaitement réelle, le temps qu’il travaille dans leurs jeunes esprits. C’était comme un patient travail de tisserand, sur une de ces très anciennes machines manuelles. Installé dans leurs cerveaux, il manipulait les fils des pensées, des émotions, des ressentis, des forces, des peurs et des joies, les nouait ou les dénouait, resserrait ou relâchait, fabriquait de nouveaux embranchements, tirait de fils plus récents et solides afin d’enlacer des sensations devant se maintenir à la surface, laissait couler d’autres au fond des limbes de la mémoire sans plus un regard. Sous ses doigts naissait ainsi une nouvelle fresque. Celle-ci, au premier abord, pourrait ne pas apparaître si dissemblable, dans sa globalité. Les différences n’étaient pas éclatantes mais infimes, les changements subtils, trop réservés pour être remarqué, que ça soit par la personne elle-même ou par ses proches.

La raison était bien simple, Vitiate ne souhaitait tout simplement pas transformer du tout au tout ces deux petites victimes-là. Elles devaient conserver leur libre-arbitre pour lui être utiles dans ses projets. Ou plutôt, croire posséder encore leur libre-arbitre. Il observait d’ailleurs, au passage, certaines peurs ou traumatismes, parfois inconscients, demeurer comme des nœuds très serrés dans la mémoire. Notamment chez la jeune Leia. Ces nœuds produisaient ensuite des freins, pouvant la gêner dans sa progression vers le Côté Obscur. Il secoua un peu la tête face à ce désastre navrant et saisit entre ses mains l’un des plus gros nœuds. Aaah, cette faiblesse qui n avait touché plus d’un… Cette faiblesse ignoble, l’attachement sincère à sa famille. Des fils encore trop serrés, la reliant à Bail Organa et à son frère Luke, deux personnes dont elle n’arrivait pas encore à se séparer. Que c’était navrant… Si cette attachement pouvait servir à piéger le petit Jedi, il n’était en revanche qu’un poids inutile pour son pion royal.

Il dénoua tout d’abord le fil doré et doux, la reliant à Organa, puis d’un coup sec, le trancha vivement. Le fil se raidit, puis se noircit, avant de finalement s’effriter et chuter à son tour dans la noirceur épaisse de l’oubli, cette part obscure de l’esprit que chacun et chacune possédait. Il s‘empara ensuite du fil, d’un bleu léger, l’attachant à Luke, à qui il fit subir le même sort en le sectionnant au vif. Ce fil glissa de sa main, inerte, et disparu de même, tombant en poussière fine et sombre dans les profondeurs. Ces deux liens étaient, jusqu’alors, les seules et dernières attaches retenant encore l’esprit dans une part de lumière de la Force. Sans eux, la lumière se mit aussitôt à vaciller, tout à coup frappée violemment par la part Obscure, qui elle n’avait plus cessé de grossir depuis des mois. Ce fut comme un combat qui démarrait, un combat abrupt et violent entre Lumière et Obscurité, un combat dont le résultat final était connu par avance. Les derniers remparts lumineux de la jeune femme venaient de sombrer dans l’oubli et lui-même était là, à leur place…

La Lumière recula, céda peu à peu plus de terrain, et enfin, s’enfonça bien plus loin encore dans ce jeune esprit. Elle se réfugia comme un animal blessé dans un profond recoin, désormais à peine plus forte que la lueur d’une bougie. L’Obscurité, comme lui-même, prenaient maintenant toute la place, occupaient l’esprit et le tenaient comme un vaste trophée. Vitiate laissa un sourire de satisfaction se dessiner sur son visage, en contemplant le résultat. Voilà où s’était situé le réel problème de son pion… Cela n’avait été, finalement, qu’un nerf coincé, une tumeur lumineuse cancéreuse qu’il avait dû évincer. Elle pourra désormais progresser sans aucune entrave sur la route du pouvoir et ne plus se laisser freiner par des attaches passées. Il laissa la petite reine la première, ravi à présent qu’il la laissait gagnée par le Côté Obscur. Quant à la petite rouquine, il fut assez aimable en la laissant profiter jusqu’au bout de son rêve, et ensuite, appuya sur son esprit pour la faire replonger dans un sommeil lourd et cette fois sans nul songe.

Le Seigneur Sith quitta sa méditation avec le sentiment du devoir accompli. A présent, les choses sérieuses allaient pouvoir débuter…

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