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Lun 16 Avr 2018 - 21:25
On avait bien failli frôler la catastrophe, aujourd'hui, heureusement que les instructeurs avaient réagi vite. Chaf'ees'aklaio soupira longuement en quittant le bâtiment et en partant vers le vaisseau qui les attendait. Chak marchait à côté d'elle, les yeux rivés sur son datapad, faisant défiler les données à bonne vitesse. Feesa pencha un peu la tête pour voir ce qu'il faisait, fronçant un peu les sourcils devant les plans détaillés qu'il avait mis. C'était pourquoi faire, ça ? Elle lui posa la question au bout d'une minute et il lui répondit qu'il étudiait les plans d'un nouveau modèle de chasseur hybride, qu'on était en train de produire. Ce n'était pas sur Nirauan, en tout cas, elle n'avait pas vu ce projet-là passer. Bah, de toute manière, Chak était aussi mordu en mécanique et pilotage que son père, comme ses frères et sœurs, d'ailleurs. Feesa avait déjà fait quelques exercices de pilotage avec le jeune homme, assez pour réaliser que ce n'était pas du tout son domaine de prédilection, elle était mieux sur une passerelle de commandement, à réfléchir à une stratégie pour parer leurs ennemis. Comme s'il avait lu ses pensées, l'Humain sourit largement et lança que ça devait la fatiguer, ce genre de travaux de recherche.

– Fatiguée, non, mais bon, ce n'est pas ce que je préfère. Par contre, toi, dès qu'il y a un nouveau chasseur, tu te sens obligé de l'essayer, pas vrai ?

– Celui-ci, je voudrai bien. Ça fait déjà des mois que mon père m'en parle et je... Eh, ça va ?

La jeune femme s'était brusquement arrêtée, portant une main à son front, prise d'un trouble. Oui... Oui, ça allait, elle avait eu comme un malaise, tout à coup, mais ça va, ce n'était rien du tout. Elle rouvrait la bouche lorsque le malaise revint, mais cette fois-ci, le noir l'entoura de toutes parts sans qu'elle ne puisse rien faire ni même lutter. Au lieu de rencontrer le sol couvert de neige, elle eut le sentiment de longuement chuter, chuter, chuter, dans un gouffre sans fond... Ballottée, oppressée, elle faillit perdre son sang-froid et essayer de hurler, dans le vide qui l'entourait, avant d'enfin retrouver le sol. Brutalement. Complètement sonnée, Feesa ne rouvrit pas les yeux aussitôt, incapable de bouger, même un orteil. Que s'était-il passé ... ? Et elle ne sentait même pas la neige, sous ses doigts, plutôt du... sol bien dur et froid. Que... Il lui fallut encore un bon moment, immobile, avant qu'elle ne retrouve avec lenteur le contrôle de ses sens. Elle entendait du bruit, des voix, des sons de pas vifs sur le sol. Une voix crier d'un ton grave "C'est quoi, ça ?!", qui la poussa finalement à ouvrir son regard rouge sang.

Au lieu du visage familier et souriant de Chak Fel, dans un paysage enneigé et familier, elle voyait maintenant le plafond noir d'un bâtiment, des Humains qu'elle n'avait jamais vu nulle part, dont l'un était accroupi auprès d'elle, à la regarder. Sa première réaction fut de se demander si elle était devenue folle ou bien si elle était plongée en pleine hallucination. Il y en avait d'autres, qui arrivaient, des hommes avec des armures blanches et des casques, qui braquèrent leurs blasters sur elle. Que, que, qui, quoi ?! Que s'était-il passé ?! Elle ne bougeait toujours pas, pendant qu'un des humains, en blouse blanche, s'époumonait en lui demandant qui elle était, ce qu'elle était, et comment elle avait fait pour apparaître comme ça dans le couloir sans crier gare. Excellentes questions, vraiment, elle aussi voudrait bien les réponses. Comment aurait-elle pu disparaître de Nirauan pour arriver en mois de quelques secondes ici, où que ce fut ... ? Elle régula la panique montante en inspirant un grand coup, tournant un peu la tête vers celui qui était agenouillé à côté d'elle.

– Où sommes-nous ? balbutia-t-elle en basic. Qu'est-il arrivé ?
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Lun 16 Avr 2018 - 22:27
Perturbation douce et maintenant familière, oh combien surprenante au cœur même de Coruscant, et pourtant si agréable. Plagueis s'agenouilla avec lenteur près de la jeune femme évanouie qui venait d'apparaître en plein dans l'aile médicale et laborantine du Palais Impérial. Belles failles si distrayantes et qui leur offrait sur un plateau de nouveaux cobayes sur qui expérimenter, jour après jour. Le Sith ne prêta aucune attention aux personnes présentes, qui se bousculaient autour en se demandant comment cette fille avait pu arriver ici comme ça et surtout, de quelle espèce elle pouvait être. Hé hé, pas touche, jeunes gens, celle-ci était pour lui, il n'avait encore jamais étudié une Chiss. Et pourtant, il en avait eu envie, lorsqu'il avait croisé le petit amiral ! Avec deux doigts, il redressa la tête de la petite, repoussant d'une pichenette une mèche noire tombée en travers du visage. Une Jedi leur arrivant dans les bras sans même se fatiguer, merci à la Force !

Un des types du labo avait alerté les stormtroopers, qui arrivèrent en courant et braquant leurs armes sur la demoiselle. Laquelle finit par montrer des signes de réveil, ouvrant quelques minutes plus tard, des yeux d'un rouge soutenu. Alors, petite Jedi, de quelle époque viens-tu ? Passé, futur ? Qui as-tu connu, où es-tu née, qui t'a entraînée ? Et surtout, à quoi ressemblent les profondeurs de ton métabolisme... Ah, revenir travailler ici était si bon ! Il voyait parfaitement son étonnement, elle ignorait où elle était et comment elle avait pu y arriver. Plagueis commençait littéralement à en frétiller, alors qu'il imaginait toutes les façons possibles de servir d'elle, ignorant ses "collègues" autour qui continuaient à s'époumoner et vouloir la faire jeter directement dans une cellule. Il leur fit signe de reculer un peu, soyons poli, avant de penser au travail. Ce n'était là qu'une jeune femme perdue, qu'on leur offrait sur un plateau d'argent.

Où sommes-nous ? Qu'est-il arrivé ?

Nous nous trouvons sur Coruscant, dans les Mondes du Noyau,
l'informa-t-il d'un ton détendu, sans cesser de sourire. Ne vous en faites pas, je vais tout vous expliquer, c'est normal que vous vous sentiez perdue.

Il demanda à deux des troopers de l'aider à se redresser, doucement, puis l'accompagna jusqu'à son nouveau bureau, qu'il occupait depuis tout juste ce matin. Une pièce spacieuse, bien claire avec de larges baies vitrées donnant vue sur la capitale, un bureau large et quelques plantes ici et là qu'il étudiait, lors de son temps libre. Il invita la jeune femme à s'asseoir puis se présenta comme un scientifique travaillant sur Coruscant depuis bien longtemps, expert de la Force et expert en sciences. Elle savait ce qu'était la Force, n'est-ce pas ? Il lui jeta un regard pour s'en assurer, puis contourna le bureau pour servir deux grandes tasses de café. Profitant d'avoir le dos tourné, il ajouta un petit mélange de son invention, avant de revenir vers le bureau avec les tasses et lui tendre la sienne.

Ça va vous sembler dingue à croire, attention. Avant de vous réveiller dans ce couloir, vous avez dû vous sentir mal, avoir l'impression de perdre pied, n'est-ce pas ? De chuter dans un gouffre ? C'est la Force qui est à l'origine de ça. Elle agit contre ceux et celles qui y sont sensibles.

Il lui expliqua posément et plus précisément ce qui arrivait, avec ces fameuses failles, tout en lui pointant à mesure les preuves évidentes. Allez, bois, ma douce enfant...

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Mar 17 Avr 2018 - 17:42
– Nous nous trouvons sur Coruscant, dans les Mondes du Noyau. Ne vous en faites pas, je vais tout vous expliquer, c'est normal que vous vous sentiez perdue.

Coruscant, dans les Mondes du Noyau… Non, ce n’était pas possible, pour se trouver à Coruscant, il faudrait plus d’un mois de voyage, même en partant depuis la base de l’Espace Sauvage et pas depuis Csilla. Deux des soldats en blanc vinrent la prendre sous les bras et la tirèrent pour l’aider à se remettre debout, un léger vertige la prenant lorsqu’elle se redressa. Coruscant… On ne passait pas comme ça d’un monde à l’autre, surtout si éloignés, sans aucune explication ! Une fois debout et stable, non sans peine, elle put suivre ce type et les gardes, regardant avec méfiance ceux qui braquaient toujours leurs armes sur elle. Si elle était vraiment sur Coruscant, alors elle ferait mieux de contacter immédiatement Luke ou Mara pour leur demander un coup de main. Ne serait-ce que pour se poser dans un coin tranquille le temps de comprendre ce qui avait bien pu arriver puis rentrer ensuite chez elle. Chak avait dû prévenir, pour sa disparition, elle se souvenait juste de l’avoir entendu pousser une exclamation et d’avoir vu la main qu’il avait tendue pour la rattraper, avant qu’elle ne s’évanouisse. Faire un malaise comme ça, ce n’était pourtant pas son genre, elle avait toujours eu une santé solide, n’avait jamais manqué de rien, enfant.

En entrant dans la pièce occupée par cet homme, son regard se dirigea aussitôt vers les larges baies vitrées, percées sur tout un mur, laissant voir une ville immense, s’étendant à perte de vue. Feesa avait déjà vu cette ville en hologramme plus d’une fois, la description que Mara Jade en avait faite il y a deux ans avait beaucoup piqué sa curiosité. Mais entre le voir en image et s’y retrouver en face… Sa bouche s’assécha, sous l’effet du mélange entre choc et incompréhension. Était-elle donc vraiment sur Coruscant… ? Comment était-ce possible ? Une fois assise dans le fauteuil, face au bureau, elle reporta son attention sur l’Humain, qui se présenta dans les grandes lignes. Un scientifique, un expert de la Force… La jeune femme hocha vaguement la tête lorsqu’il lui demanda si elle savait ce qu’était la Force, encore occupée à se remettre de cette « chute » brutale, recouvrant peu à peu son sang-froid. Il ne lui fallait jamais de longues heures pour se calmer et écarter le risque d’une crise de nerfs. Elle le remercia d’un bref hochement de tête lorsqu’il leur servit deux tasses de café, en se demandant si elle pourra trouver une navette pouvant la conduire au plus vite au Temple Jedi.

– Ça va vous sembler dingue à croire, attention. Avant de vous réveiller dans ce couloir, vous avez dû vous sentir mal, avoir l'impression de perdre pied, n'est-ce pas ? De chuter dans un gouffre ? C'est la Force qui est à l'origine de ça. Elle agit contre ceux et celles qui y sont sensibles.

C’est à dire … ? La tasse entre les mains, elle l’écouta avec attention, sentant à mesure qu’il parlait une certaine nausée monter. De un, ça voudrait donc dire qu’elle aussi était « sensible » à la Force, comme Luke et Mara. De deux, ça signifiait que la Force avait donc un pouvoir incroyable pour modifier l’espace et le temps, que ce n’était pas juste une énergie dont on se servait pour se battre ou soigner, comme elle avait toujours cru. De trois, une telle situation impliquait qu’elle n’était pas encore censée exister, que ses parents ne s’étaient peut-être même pas encore rencontrés, qu’elle était une parfaite inconnue pour Formbi. De quatre, l’Ascendance qu’elle avait connu ne devait pas ressembler à celle actuelle. Bon sang… Vers qui pouvait-elle se tourner, pour rentrer chez elle, pour régler ce problème ? Pourquoi elle ? Et depuis quand était-elle liée à la Force ? Comment faire pour revenir dans son propre temps ? Avait-elle disparu, là-bas, ou ce futur n’existait plus ? L’esprit fourmillant de question, elle but un peu de café le temps de remettre un peu d’ordre là-dedans, réfléchissant. C’était de la folie pure, voilà tout.

Ce type expliquait bien, parole de scientifique comme on dit, par contre, son café était dégoûtant. Elle le but par politesse mais le trouvait amer, il avait une sorte d’arrière-goût métallique très désagréable. On aurait presque dit un médicament. Elle reposa la tasse sur le rebord du bureau et répondit que oui, c’était dur à croire, une histoire pareille… Mais à quelle époque étaient-ils, exactement ? Qui était au pouvoir, dans cette galaxie ? Quel régime ? Quoi que ça ne lui donnerait que peu d’indications, elle n’avait étudié ces régions de la galaxie que de façon très sommaire, ses recherches s’étaient surtout focalisées sur ce qui existait à sa propre époque. S’interrompant, elle prit une nouvelle inspiration, la nausée ne baissant pas. Ça devait être le café, il lui donnait envie de vomir. Bref. Elle lui demanda qui était au pouvoir, dans ce cas, quel régime était le plus « gros ». Le nom de l’Empereur lui disait vaguement quelque chose, ça ne devait pas être une époque si éloignée de la sienne. Formbi occupait peut-être déjà son poste ? Et les Jedis… Peut-être que Luke était déjà Jedi.

– Merci pour votre explication. C’est assez dingue mais…

Elle ne se sentait pas très à l’aise, cet homme avait beau lui avoir expliqué posément, il ne lui inspirait pas confiance. Sa façon de la regarder… On aurait dit qu’il était en train de la juger du regard avant de procéder à une dissection en règle, c’était dérangeant. Elle voulait partir, consulter des archives, l’Holonet, retrouver les Jedis, n’importe quoi mais bouger d’ici.

– Je ne vais pas trop déranger, puis-je passer vous revoir demain, pour continuer cette discussion ? Je voudrai aller en ville afin de m’assurer que tout est bien réel.

Dés : Résistance au poison
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Mer 18 Avr 2018 - 12:21
Le Sith observait avec la plus grande des attentions, mais rien ne venait, aucun signe. Juste un petit malaise visible, sinon rien. Mmh, les dosages devaient être revus de fond en comble, il ne connaissait pas encore bien cette espèce et ignorait, pour le moment, les doses adaptées pour l’empoisonner. Bah, ça ne fait rien, bien au contraire, c’était là un tout nouveau terrain de jeux se dévoilant ! Il en frétillait d’anticipation, pianotant sur le petit bracelet qu’il portait pour alerter les gardes, qu’ils se préparent à tirer, en paralysant, dès que la porte de ce bureau se rouvrira. En attendant, il lui expliqua qui était au pouvoir en ce moment, sous quelle forme de régime également, tout en continuant de la dévisager consciencieusement. Il notait déjà une très bonne résistance au poison, comparé à un humain qui se serait déjà effondré depuis un moment. Mais jusqu’où la différence de métabolisme allait-elle ? C’était ce qu’il voulait savoir…

Merci pour votre explication. C’est assez dingue mais…

Cette petite plongée dans leur époque n’avait aucune importance, quand on y songeait bien. Après tout, elle pouvait venir d’il y a trois millénaires dans le passé ou de six ou sept siècles dans le futur, ça ne changeait strictement rien, aux yeux de Plagueis. Il se moquait de savoir d’où elle venait, la seule donnée importante était son potentiel d’étude. Il se passa vite fait la langue sur les lèvres, son sourire s’agrandissant encore, sans trop se soucier de ne pas la mettre mal à l’aise ou la rendre méfiante. Oh, il ne comptait pas la tuer, non, ce serait du gâchis… Cette fois-ci, il fera en sorte de la conserver à peu près en bon état, c’était promis ! Il ne souhaitait pas la perdre aussi vite qu’il avait perdu Nazénie… Comment l’oublier, cette jeune et douce cobaye, elle lui manquait encore, un tel potentiel à travailler ! Mais elle était morte, ça l’avait rendu malade de rage et de déception, aggravant un peu plus au passage le déclin de sa santé mentale.

Je ne vais pas trop déranger, puis-je passer vous revoir demain, pour continuer cette discussion ? Je voudrai aller en ville afin de m’assurer que tout est bien réel.

Bien sûr, si ça vous aide à être convaincue.


Il se leva de son fauteuil et contourna le bureau, se préparant pour son travail. Galamment, il lui ouvrit la porte pour la laisser passer, puis fit signe aussitôt aux soldats qui attendaient derrière afin qu’ils lui tirent dessus. Au travail, au travail, au travail ! Enfin de retour au travail ! Il fit amener la fille dans une des salles de recherches de l’aile médicale et scientifique, s’arrêtant juste un moment pour prendre ses instruments personnels. Enfin, enfin il retrouvait son environnement… Entrer dans le labo l’emplit d’une sourde joie malsaine, il souriait d’un air dément en se plaçant près de sa nouvelle cobaye, immobilisée sur une table d’opération. Debout derrière elle, il mit les deux mains contre ses tempes, penché un peu, les yeux fermés. Une nouvelle espèce à étudier, voilà si longtemps qu’il n’en avait plus eu l’occasion. Il inspira profondément, plongeant dans une sorte de transe pour se lier à la Force.

Comme à chaque fois, depuis l’expérience ratée avec Nazénie, avant qu’elle ne meure, à chaque fois qu’il se servait de lien, il ressentait comme une sorte de rejet instinctif, comme si sa seule présence suffisait à gangrener l’Entité omniprésente et omnipotente. Peu importe, il n’en fit pas grand cas, ne voyant même pas ses assistants brusquement reculer et s’éloigner, tout autour de lui, avec des airs oscillant entre la peur et le dégoût. Le lien de cette fille n’était pas « vif », comme chez d’autres, plutôt couvert… Elle n’avait jamais dû être entraînée, jamais, même, avoir conscience de ce lien… Il le caressa comme il le ferait avec un chat, pour le tester, en juger la sensibilité, plus particulièrement. Rien de douloureux à ça, pour le moment… Avant chaque grosse expérience, il devait d’abord juger de la force physique et mentale du cobaye, pour ne pas le tuer trop vite. Celle-ci était résistante, tout comme l’avait été Nazénie, ce sera parfait.

Plagueis se redressa et la relâcha pour le moment, commençant des examens plus « basiques » tandis qu’elle se réveillait. Prise de sang, prise de différentes mesures, le tout en sifflotant. Débats-toi donc autant que tu veux, ma chère enfant, ça n’a pas une grande importance. Qui allait venir la sauver ? Elle n’était même plus dans son époque, personne dans cette galaxie ne savait qu’elle existait, personne ne viendra pour elle. Malgré tout, ce n’était pas très bon que le niveau de stress d’un cobaye soit trop élevé. Il stoppa donc un instant et vint lui prendre le menton dans la main, pour lui tourner la tête vers lui. Il était tant penché sur elle qu’il aurait pu l’embrasser sans se baisser encore, bien que ce ne soit pas dans ses intentions.

Calme-toi, mon enfant, murmura-t-il d’un ton incroyablement doucereux. Je ne vais pas te tuer. Comme je te l’ai déjà dit, je suis un scientifique, je mène des recherches, des expériences. Je n’ai jamais ou étudier ton espèce, c’est une opportunité fascinante ! Personne ne viendra te sauver…

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Mer 18 Avr 2018 - 15:21
HJ : Indics de Plag, il s'éloigne après avoir parlé.

– Bien sûr, si ça vous aide à être convaincue.

Ça l'aidera surtout à se sortir de là, elle ne se sentait pas en sécurité et avait besoin de calme pour faire le point et réfléchir à ses prochaines actions. Se levant à son tour, elle franchit à grand pas la distance séparant le bureau de la porte, prête à sortir lorsqu'elle vit le coup arriver. Le voir fut d'ailleurs la seule action qui lui fut permise, elle n'aurait pas eu le temps d'esquiver le large rayon qui fondit sur elle. Et quand bien même ça aurait été le cas, aurait-elle pu s'en tirer ? Elle n'était pas une mauvaise combattante, sa moyenne était même plutôt bonne, mais elle était encore jeune et son arme principale restait la diplomatie. La dernière pensée qu'elle entraîna avec elle avant de s'effondrer fut son devoir de passer bien plus d'heures, dès que possible, dans un dojo ou une salle d'entraînement avec armes, pour éviter ce genre de situations. S'en sortir dans une bataille rangée quand on était armé et bine entouré était une chose, se tirer de ce genre de traquenard en était une autre, surtout après avoir chuté dans une autre époque. Il lui restait encore bien des capacités à acquérir, de l'entraînement à suivre....

Lorsque Feesa rouvrit les yeux, ce fut pour se rendre compte qu'elle était attachée à une sorte de table d'opération, dans une pièce vaste, lumineuse, blanche, avec l'autre taré penché sur elle à lui faire une prise de sang et la mesurer, très détendu et sifflotant. Un brutal sursaut d'adrénaline lui parcourut les veines en vrillant ses nerfs au passage, son coeur bondissant alors qu'elle tirait sur les sangles pour tâcher de se libérer. Une volée e jurons lui échappa, dans sa langue natale, elle tourna la tête de part et d'autre pour mieux voir où elle se trouvait. C'était bien une salle d'opération, ou plutôt, une sorte de laboratoire, avec quelques humains qui restaient bien loin d'eux. La jeune Chiss se mordit l'intérieur de la joue jusqu'au sang pour ne pas se laisser déborder par la panique, s'obligeant à respirer de façon égale, garder son sang-froid. Il y a toujours une solution à tout ! Le type grinçant se penchant tout à coup sur elle à l'extrême, en lui prenant le menton d'une main. La Chiss lui renvoya un regard aussi haineux que possible, le trouvant encore plus détestable que les Vagaari.

– Calme-toi, mon enfant, murmura-t-il d’un ton incroyablement doucereux. Je ne vais pas te tuer. Comme je te l’ai déjà dit, je suis un scientifique, je mène des recherches, des expériences. Je n’ai jamais ou étudier ton espèce, c’est une opportunité fascinante ! Personne ne viendra te sauver…

– Tu es en train de commettre une très grave erreur, siffla-t-il en passant à son tour au tutoiement. Même si personne ne me "connaît", je reste une des leurs. Lorsque ça s'apprendra, et je te jure que ça s'apprendra, toi et ton Empire allez vous faire des nouveaux ennemis.

Ça restait du bluff en partie mais tout le jeu consistait à ne pas le montrer. Car oui, justement, personne ne la connaissait, personne en devait la savoir ici, et elle n'avait encore aucune garantie de s'en tirer vivante. Et même si elle s'échappait, qui allait la croire... ? Elle voulut mordre le cinglé mais il retira sa main avant, s'occupant de préparer elle ne savait quelle expérience. Feesa ferma les yeux dix secondes, vidant son esprit de la peur et de la colère, on ne prenait aucune décision rationnelle en étant piégé dans ces deux sentiments. "Ne prend jamais une décision à la légère," comme lui avait dit son oncle, "quoi qu'il arrive et quoi qu'il se passe pour toi, tout choix doit être fait avec l'esprit clair." Parfois, la décision était de s'en remettre aux autres, comme lors de la mission sur le Vol pour L'infini, elle n'avait pas eu le choix. Aujourd'hui, elle était seule et devait échapper à un cinglé. Respire et réfléchis. Dès qu'il fut occupé avec ses appareils, dont elle ignorait l'usage, elle arrêta de se débattre et chercha un moyen.

Le fou avait posé ses instruments à côté, des instruments tranchants pour certains. Feesa remonta autant le poignet que lui permettaient les sangles puis s'efforça d'en attraper, quitte à se tordre un peu le bras au passage. Une très vive douleur l'élança tout le long de l'avant-bras mais elle réussit à prendre un des "couteaux", ou de ce qui y ressemblait. Aussitôt, elle s'en servit pour trancher la sangle lui retenant le bras droit, mais le cinglé arrivait déjà. Feesa lui porta une attaque comme elle put, encore à moitié retenue contre le table, sans grand effet, lui faisant juste une égratignure pas bien profonde. Des renforts arrivaient déjà, alertés par les autres humains présents dans la salle...

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Dés pour attraper une arme : 3
Pour me libérer avant qu'il revienne : 20
Coup contre lui : 14
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Mer 18 Avr 2018 - 21:49
Tu es en train de commettre une très grave erreur, siffla-t-il en passant à son tour au tutoiement. Même si personne ne me "connaît", je reste une des leurs. Lorsque ça s'apprendra, et je te jure que ça s'apprendra, toi et ton Empire allez vous faire des nouveaux ennemis.

Encore fallait-il que cela s’apprenne, de toute manière, l’intérêt de la Science passait bien au-dessus le risque de se faire de nouveaux ennemis, comme elle le clamait. Il se contenta de lui sourire puis la lâcha, se redressant et filant vers ses instruments, pour se préparer. Cette fois, il allait prendre soin de l’entourer dès le début d’appareil de contrôle, pour qu’il soit alerté aussitôt s’il allait trop loin trop vite. Toujours en sifflotant, il commença par rentrer les mesures prises de la petite Chiss dans son ordinateur et la base de données, encore peu rapide avec ce nouveau corps, même si c’était bien mieux que quelques jours plus tôt à peine. Il était occupé à faire une première estimation selon ce qu’il avait, pour débuter, quand un de ses assistants bondit en poussant un cri d’alerte. En se retournant, il vit que la fille avait réussir à se saisir un de ses plus gros scalpels et trancher la sangle retenant son bras droit.

Courageuse. Pas très efficace mais courageuse. Il revint aussitôt près d’elle, évitant le coup qu’elle lui porta et qui lui laissa une simple estafilade, avant de lui arracher le scalpel et la repousser contre la table avec la Force. Tss, tss, tss, du calme, il avait dit ! Des troopers étaient entrés en courant, alertés par les assistants, mais tout allait bien. Il les renvoya d’un signe de main, rattachant la jeune femme avec soin et éloignant les instruments. Elle avait la même combativité que sa chère et regrettée Nazénie, pourvu, en revanche, qu’elle n’ait pas le même destin. Une fois prêt, les instruments de surveillance mis en place et les capteurs posés, il revint à sa place initiale. Les mains posées en douceur contre les tempes de la petite, il referma les yeux. De nouveau, il s’immergea dans la Force, puis se lia à jeune cobaye, lentement, pour ne pas la tuer dès le début. Il débutait son approche quand le problème survint.

Tout d’abord, ce fut comme un « frémissement » de dégoût, puis de nouveau le choc. Il avait à peine débuté la manipulation qu’il eut l’impression que des milliers de voix s’étaient d’un coup mises à hurler en même temps et relâcha sa cobaye, soufflé en arrière par le choc. S’effondrant sur le dos, il hoqueta, en se tenant la tête entre les mains, avec l’impression que la Force elle-même venait de le frapper. Bon sang… Plus que la colère, c’était l’ébahissement, qui le tenait, il n’avait plus connu cette sensation depuis la fois où il avait été repoussé, en travaillant sur Nazénie. Sonné, il resta un instant par terre puis accepta l’aide, réticente, d’un assistant pour se relever. Tremblant sur ses jambes, il s’approcha de nouveau de sa cobaye, avec l’envie maintenant brûlante de lui planter un scalpel dans la gorge.

Jetez-moi ça dans une cellule, gronda-t-il, j’ai besoin de repos.

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Lun 23 Avr 2018 - 14:22
Jusqu’à ce jour, Feesa n’avait absolument jamais cru à la chance, au destin, ou elle ne savait à quelle entité surnaturelle qui influencerait tout, quand bien même elle avait déjà observé des Jedis à l’œuvre. A ses yeux, seuls nos propres actes comptaient, seules nos propres actions et nos choix avaient une influence sur l’avenir. Or, aujourd’hui, ce qui venait de se produire ressemblait trop bien à un coup de pouce de la Force pour qu’elle puisse nier son existence. Aucune explication logique, rationnelle et terre-à-terre ne pouvait expliquer, sinon, ce qui avait rejeté le fou loin d’elle avec une telle violence. Feesa secoua vivement la tête, comme pour chasser toute présence parasite, son cœur ratant un battement sous l’effet du choc. Même s’il n’avait rien eu le temps de lui faire, qu’il se soit ainsi « lié » mentalement à elle lui avait laissé une sensation d’horreur et le sentiment d’avoir été violée. Un brusque soubresaut l’agita, nerveux, la poussant à tirer encore sur les sangles et réveillant la douleur à son bras au passage. Le fou s’était encore rapproché, scalpel à la main, et en voyant son regard de dément, elle cru vraiment qu’il allait l’égorger. Elle se prépara mentalement à mourir, voir le coup arriver, avec une pensée pour son oncle et ses parents qu’elle n’avait pas connu.

– Jetez-moi ça dans une cellule, gronda-t-il, j’ai besoin de repos.

Il l’épargnait pour aujourd’hui ? Pour mieux lui faire quoi, ensuite ? Les gardes et assistants vinrent la détacher puis la remettre vivement sur ses pieds. Feesa sentit ses jambes se dérober sous elle, pas encore remise du choc, ce qui ne dérangea absolument pas ces hommes en armure blanche. Ils la portèrent à moitié, en lui donnant l’impression d’être juste une petite gamine de dix kilos qu’on forçait à quitter une pièce. De nouveau, des couloirs sombres, avec des lumières blanchâtres, des soldats, en armure ou uniforme, des civils… La jeune femme se laissa porter et examina tout ce qu’elle pouvait, au passage, tâchant de gagner le maximum d’informations. C’est maintenant qu’elle regrettait d’en savoir si peu sur cette époque ou ce régime. D’où elle venait, ça semblait à la fois loin et inutile, de s’interroger là-dessus. Comment aurait-elle pu prévoir que la Force ferait un truc pareil ?! Quand on la lança littéralement dans une cellule, après avoir descendu bien des niveaux, Feesa n’essaya pas tout de suite de se relever. Par terre, les yeux fermés, elle se recroquevilla en position fœtale et calma sa respiration, profitant d’être seule et en relative sécurité, du moins en paix pour un moment, pour faire le point sur sa situation et réfléchir à comment s’en sortir.

Être réellement « sensible » à la Force était déjà dure à avaler, en soit. Que la Force puisse interagir aussi vivement sur eux et la galaxie était encore plus dur à admettre. Elle avait vu ça comme une sorte de pouvoir bizarre manipulé par certaines personnes, qui permettaient de faire léviter des trucs, soigner des gens ou ouvrir des portes à distance. Et aussi de ressentir la présence d’autres personnes à distance, c’était comme ça qu’ils avaient su qu’il y avait des survivants, lors de la mission vers le Vol de l’infini. Et à part tout ça, à quoi ça servait ? Tous les Jedis ou Siths pouvaient entrer dans la tête des gens comme le fou l’avait fait ? Ou bien lui n’était qu’un cas à part ? Et maintenant… Si on pouvait sentir la présence des autres à distance, est-ce qu’on pouvait aussi les contacter ? Feesa essaya de penser très fort, pour appeler à l’aide, mais se sentit juste ridicule. Comme si essayer de crier en pensées pouvait être utile à quoi que ce soit ! Bon, du calme, réfléchis. Elle avait vu le couple agir, avec la Force, comment avaient-ils fait ? Si seulement elle avait pris le temps de plus parler de tout ça avec eux.

Mara avait parfois tendu la main devant elle ou gardé les yeux fermés, peut-être que ça aidait. La jeune Chiss se redressa enfin puis s’assit en tailleur, au milieu de la cellule, son regard rouge sang viré sur la porte. Bon, partons du principe qu’on pouvait tout faire léviter ou bouger avec ce pouvoir bizarre, pouvait-on bouger un levier ou un mécanisme de fermeture avec ? Feesa agita vaguement la main devant elle, sans avoir aucune idée de la façon dont il fallait s’y prendre. Même si elle avait eu un exemple sous les yeux, faire ça elle-même lui semblait simplement stupide, complètement stupide, son esprit rationnel l’empêchait de mettre la moindre Foi dans une idée aussi idiote que bouger un verrou à partir de rien, sans même le toucher, en espérant qu’une entité surpuissante et surnaturelle l’aide. Si ça se trouve, c’était ça le problème, qu’elle n’y croyait pas. La jeune femme laissa retomber la main contre son genoux, puis baissa la tête, fermant à nouveau les yeux. D’abord avoir l’esprit parfaitement clair et apaisé, comme durant les moments où elle concevait un plan, puis accepter l’idée que c’était possible…

Dix minutes s’écoulèrent, puis vingt, puis une heure entière… Feesa ne bougeait plus du tout, comptant chacune de ses expirations, lentement, essayant de ressentir, en elle, ce lien étrange qu’elle savait posséder mais qu’elle ne comprenait toujours pas. Elle tendit la main à nouveau, vers la porte, sans rouvrir les yeux. Maintenant très calme, elle imagina qu’une sorte de main invisible avançait à sa place, pour saisir les mécanismes de fermeture et les tourner. Un bruit chuintant et un déclic la tirent assez brusquement de cet état de semi-méditation et elle releva la tête, bouche bée en voyant que la porte s’était réellement ouverte. Feesa bondit sur ses pieds avec un mélange d’incrédulité et de joie, filant à l’ouverture, vérifier que le couloir était vide. Le cœur battant, elle referma le battant de la cellule derrière elle, puis, ignorant où elle se trouvait exactement, partir à gauche au hasard. Si elle trouvait une arme au passage, ça ne sera pas mal, pour se sortir d’ici.

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Mar 24 Avr 2018 - 15:38
La Force se défendait, bien évidemment, c’était déjà arrivé une première fois et cela arriverait encore. Plagueis, une fois retiré dans son bureau, près du laboratoire, s’y enferma et se laissa ensuite tomber dans le fauteuil. Les yeux fermés, il laissa tomber sa tête contre le dossier, les bras ballants contre les accoudoirs, jambes étendues. La Force qui se défendait, la Force qui frissonnait de dégoût lorsqu’il l’approchait, dorénavant, c’était à la fois drôle et contrariant. Plagueis soupira longuement, sentant que ce nouveau corps en tremblait encore. Ah, la science faisait parfois face à des contrariétés, mais ce n’est pas ça qui l’empêchera de poursuivre. Sa cobaye était au frais, il reprendra un peu plus tard, lorsqu’il se sera reposé. Rouvrant les yeux, il tendit sa main devant lui, la tournant à la lumière pour l’observer avec attention. Puis referma brusquement le point, ramenant le bras contre lui.

Ses confrères Siths ne pouvaient pas comprendre l’importance de ses travaux, que des incapables… Aucun d’entre eux, maître ou apprenti, ne pouvait lui être véritablement utile. Le petit recherché pour devenir son nouvel apprenti sera-t-il plus efficace ? Ça restait à voir, le seigneur Sith attendait de l’avoir en face de lui pour en juger. Lorsqu’il aura pu tester ses compétences, il saura quel genre de travail et quelles recherches lui confier. Souriant d’un air tordu, il ouvrit le second tiroir de gauche de son bureau puis en sortit une petite boîte ronde, contenant des pilules bleutées. C’était le bon état pour mener des expériences sur lui-même, avec ce nouveau corps humain. Il avala sans peine quatre des pilules puis referma les yeux, encore plus avachie dans le fauteuil. C’était bizarre, cette soudaine impression de flotter hors de son corps. Révulsé, il perdit contact avec la réalité, sans tenter de lutter contre.

Son hallucination dura tout le reste de la journée et une grande partie de la nuit. Lorsqu’il revint dans le monde réel, les premiers rayons de l’aube arrivaient sur Coruscant. Par terre, loin de la chaise où il était initialement installé, il était allongé le long de la baie vitrée, le regard hagard. Ah, cette espèce était décidément très réceptive aux poisons et aux drogues, il comprenait enfin mieux pourquoi il en avait tué autant sans le vouloir, en leur injectant des produits lors des tests. Mieux valait tard que jamais ! Le métabolisme humain captait beaucoup plus vite les divers substances que d’autres espèces, il devait le noter puis continuer à s’examiner lui-même. Il ne se trompera plus jamais dans les dosages, grâce à ça. On frappa tout à coup à la porte du bureau et un des assistants du laboratoire entra, avec deux gardes. Ils stoppèrent tous nets en le voyant allongé par terre, tandis que Plagueis tournait son regard de tordu vers eux.

Quoi encore ?

Monseigneur… La jeune femme d’hier a disparu.


Ah… Il se releva en tanguant un peu, regardant l’heure pour calculer plus tard en combien de temps cette dose de drogue mettra pour être évacué de son organisme. Bizarrement, il n’arrivait pas à se mettre en colère, ce qu’il avait avalé l’en empêchait. Efficace. Il suivit simplement les gardes, jusqu’à la cellule vide, pour voir par lui-même que c’était bien vrai. Comment cette petite pimbêche avait-elle réussi à sortir de là ? Fatigant, ces cobayes qui ne cessaient de s’agiter ! Comment vouliez-vous mener une étude sérieuse avec ça ?

Faites largement diffuser un avis de recherche. Une Chiss, Jedi, ça ne coure pas les rues. Elle est peut-être encore sur Coruscant.

Évidemment, cette fille n’était pas une Jedi, mais coller ça sur l’avis de recherche aidera à motiver les chasseurs de primes qui verront l’annonce passer, l'Empire payait grassement ceux qui leur rapportaient ce genre de cible.

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Mer 25 Avr 2018 - 17:34
On revenait de notre mission dans le système d'Ondéron. Cela avait été une mission... particulière dont je ne vais pas parler maintenant. Mes camarades, a bord du vaisseau de Cade, s'occupaient chacun à leur manière. Pour ma part, j'étais assise en tailleur, dos contre un mur, à méditer. Nous devions être dans le système de Coruscant à préparer notre saut vers le prochain point de passage pour notre retour au temple jedi.

Je méditais donc quand je sentis une perturbation dans la Force. Cela sonnait comme un cri de répulsion, comme si des centaines d'âmes se révoltaient contre quelque chose. Le cri cessa et se changea, l'espace d'un instant, comme un appel. Est-ce mon passé de spectre de Force qui me permit de sentir cela, je ne le sais. Je pouvais juste voir ce que je devais faire. Je quittais ma méditation et me précipitais dans le cockpit, venant derrière Cade.


"Oublie le saut, nous devons nous poser sur Coruscant. Quelqu'un a besoin de nous là-bas."

Je fis savoir à mes compagnons jedi ce que j'avais senti. C'était un peu bizarre, je le reconnais, mais je ne reculerais pas. Peut-être ne m'accompagnerons-ils pas mais moi, je ne recule pas devant ce que j'estime devoir faire.

Quand à se poser sur Coruscant, ce n'était pas très difficile pour un contrebandier comme Cade. Il suffisait, on me l'avait appris même si je n'étais pas capable de le faire moi-même, de se glisser dans l'angle mort des détecteurs d'un gros transport lourd et de venir contre celui-ci. Ainsi, on ne pouvait être vu par les systèmes de sécurité de la planète. Cela demandait un peu de doigtée mais Cade s'en sortirait aisément, surtout avec l'aide de deux maîtres jedi.

Une fois sur la planète, il suffira de se fier à la Force pour trouver qui a besoin de nous. Ou de chercher les bruits de sabrelaser ?

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Meetra Surik
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Jeu 26 Avr 2018 - 10:54
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Prochaine règle à adopter si elle sortait de là vivante, toujours garder sur soi une petite trousse contenant divers outils très pratiques, comme ceux utiles pour pirater un terminal, par exemple, et obtenir un plan de l’endroit où on était piégé. La jeune femme s’accroupit dans le coin, profitant des ombres pour se cacher, et serra les dents, réfléchissant rapidement. Avec un peu de chance, l’alerte ne sera pas donnée avant le matin, le fou n’était apparemment pas en état de recommencer immédiatement. Ce qui lui était arrivé et pourquoi, peu importe pour l’instant, elle devait juste se tirer d’ici avant qu’il ne puisse se reprendre. Au moins, elle n’était plus dans sa cellule, c’était un premier pas de fait. Le quartier de sécurité se trouvait assez loin sous terre, lorsqu’on l’avait emmené, ils étaient descendu de nombreux étages, mais cette donnée ne voulait rien dire sur Coruscant, il y avait des centaines de niveaux, cet endroit était forcément immense, lui aussi. Et évidemment, on lui avait pris son blaster, quitte à être pénible avec les touristes qui arrivaient contre leur gré, autant l’être jusqu’au bout, n’est-ce pas ? Ah, bon sang… Son oncle ne l’avait pas formée pour ça.

Si elle était d’un caractère plus défaitiste ou apeuré, elle serait bien resté dans ce petit coin toute la nuit et la journée suivante, c’était sécurisant, personne ne pouvait la voir par accident, mais non… Non, certainement pas, pas question d’atteindre gentiment que le fou ne vienne la trouver ! Si elle devait mourir avec un scalpel enfoncé dans la trachée, ce sera une mort combative, une fin qui n’arrivera qu’après qu’elle ait défendu chèrement sa vie. Allez ! Elle bondit sur ses pieds puis reprit sa progression, avec une extrême lenteur, pour ne pas être prise. Il lui fallait un déguisement, au minimum se couvrir les yeux. D’autres peuples avaient la peau de cette couleur et ses cheveux d’un noir d’encre passaient aussi sans problème, en revanche, ses yeux feront tiquer. Affirmer avoir une maladie aux yeux pouvait peut-être se jouer, en ultime recours. Hum, bref. Elle parvint à remonter quelques niveaux discrètement l’alarme n’avait pas été donné et la plupart des hommes patrouillant n’étaient pas bien vifs. Peut-être que le fou était-il occuper à découper autre chose en attendant. Pourvu qu’elle ne le revoit jamais… La sensation d’avoir été violée ne faiblissait pas d’un pouce.

Après plus d’une heure à progresser mètre par mètre pour gagner en hauteur dans les niveaux, Feesa trouva enfin un passage libre et se glissa dans un conduit d’aération. Elle voulait gagner les étages VIP, ceux des diplomates, des nobles de passage, de tout ce beau monde venant dans ce genre de lieux de pouvoir politique, où elle pourra dénicher au minimum de quoi couvrir ses yeux, au mieux de quoi se déguiser complètement. Lorsque le jour reviendra, la foule grossira du même coup, elle pourra s’y glisser et progresser bien mieux que ça. Si elle avait eu au minimum les yeux selon les standards du coin, ça aurait été bien plus facile… Hélas, elle ne pensait pas qu’il y ait beaucoup de Chiss, dans cette époque, à se balader tranquillement dans la capitale. Peut-être le renégat, mais ça restait une seule personne dans toute une galaxie. Le reste de la nuit se passa à jouer les fantômes dans les conduits et parfois dans les couloirs, pour remonter les niveaux, surveiller les allées et venues avant de se faufiler, pour enfin arriver dans les quartiers plus classieux. Moins de gardes mais plus de caméras de sécurité dans tous les coins. Elle se trouvait maintenant immédiatement au-dessus de la surface, dans les ailes de vie, les quartiers d’habitations.

Feesa se laissa tomber au sol, souplement, puis fila aussitôt se réfugier dans les replis sombres des couloirs, derrières les statues et autres œuvres d’art décorant ces endroits. Les chambres et suites devaient être à portée de main, maintenant. Accroupi derrière une statue énorme et qui représentait un animal parfaitement inconnu, pour elle, elle reprit doucement son souffle et observa. Sa vue était meilleure que celle des humains, la pénombre ne la gênait pas. Deux femmes dans des tenues particulièrement improbables passèrent en riant assez fort, échangeant des banalités alors que Feesa les suivait du regard en se demandant par quel miracle elles arrivaient à marcher sans se prendre les pieds dans un tel amas de tissu. Quelle adresse remarquable… Néanmoins, ça lui donnait des idées. La plupart des personnes passant dans le coin portaient des lunettes et beaucoup de maquillage, certains avaient la tête couvert, elle n’allait pas dénoter dans un tel décor. Elle se remettait en route lorsqu’elle vit tout à coup s’afficher son visage, sur un des panneaux d’information dans le couloir, avec la mention « Jedi », pour sa fuite. Jedi… ? Il avait craqué, le scientifique fou ?

Avec ce genre d’avis de recherche, dans une époque pareille et surtout dans ce coin de la galaxie, cet abruti allait lui coller sur le dos tout ce que la galaxie comptait comme chasseurs de primes. Une Jedi en liberté, allez messieurs, facile à repérer avec ses yeux rouges ! Feesa l’envoya au diable mentalement puis bondit à nouveau, se servant des conversations qu’elle espionnait au passage pour obtenir la localisation des chambres et de celles que leurs occupants venaient de quitter. Elle finit par en repérer une, qu’une femme drapée dans une sorte de toge jaune fluo criarde venait de quitter. La jeune femme se pencha au-niveau de la sourire, en veillant à rester hors de vue des caméras de sécurité, puis craqua la serrure magnétique de la porte. Celle-ci s’ouvrit en silence, se refermant ensuite derrière elle. Très bien, ensuite… La Chiss se rendit directement dans le dressing de la dame puis se conçut avec ce qu’elle trouvait une tenue comme elle en avait observé. Par-dessus son uniforme réglementaire, et surtout, avec des lunettes d’un noir soutenu qu’elle glissa sur ses yeux. En ressortant, elle prit un temps pour s’arrêter aux fenêtres et observer la ville. Elle devrait s’en sortir.

De retour dans le couloir, elle adopta une allure décontractée, assurée, de la personne qui était parfaitement en droit d’être ici et qui savait où elle allait. Marcher avec une parfaite assurance vous évitait pas mal de questions, de la part des gardes ou d’autres personnes. Elle devait trouver un véhicule, dans l’idéal avec un hyperdrive, bien qu’elle doute de pouvoir immédiatement dénicher ce genre de navette. Dans un premier temps, une petite navette de transport mono-place sera parfaite. Tout en marchant, elle repensait à la façon dont elle était sortie de cette cellule, encore incrédule et un assez émerveillée, elle devait bien le reconnaître. Elle ne pouvait pas dire comment elle avait fait, c’était sûrement un pur coup de chance, en revanche, elle brûlait d’envie d’essayer de nouveau. Pas pour devenir Jedi un jour, contrairement à ce qui avait été diffusé par le fou, simplement pas curiosité. Et puis, un des pouvoirs des Jedis était on ne peut plus intéressant et pratique, celui de « sentir » la présence d’autres personnes à distance, pour se guider, savoir si elles avaient besoin d’aide. Ça, ce ne serait pas mal.
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Ven 27 Avr 2018 - 16:55
Ce n’était pas la partie favorite du « programme », Obi-Wan en avait bien conscience, pourtant, c’était aussi essentiel que connaître l’Histoire, les temps passés et tout ce genre de choses, on ne peut pas défendre une galaxie qu’on ne connaît pas bien ou qu’on appréhende avec trop peu d’informations. Anakin avait eu le don de s’endormir sur place lorsque son maître lui fourrait en tête toutes les subtilités de la politique et de ce que ça recouvrait, soit les liens entre les peuples, les relations, les alliances, leurs conséquences, et ainsi de suite, avec le net sentiment que tout cela fatiguait aussi Nuru. Assis à côté de lui, sur un des bancs de fer du cargo, soudé contre le mur, il le faisait réviser les principales structures politiques existantes et leurs modes de fonctionnement, prenant diverses planètes en guise d’exemple. Pour le moment, leur équipe se trouvait dans le secteur de Coruscant, ils s’étaient arrêté pour faire le plein et devaient retrouver la route du Temple. Cade pilotait, Meetra était assise plus loin à méditer, lui-même essayer d’être le plus clair possible pour parler des subtilités des alliances politiques au sein d’une démocratie. Et dire qu’il y avait tant de personnes qui se lançaient dans ces « jeux » de pouvoirs et ces métiers par plaisir.

Le petit Chiss était attentif, cela dit, et il n’était pas du genre à se perdre en tous sens lorsqu’il réfléchissait à un problème. En revanche, il avait tendance à se poser bien trop de questions et angoisser lorsqu’il n’avait pas les réponses assez vite. Infiniment calme et posé par nature, ce qui changeait pas mal Obi-Wan qui lui n’avait pas ce type de caractère, il mettait du temps avant de s’impliquer à fond dans un combat, en entraînement. C’était aussi très nouveau pour le maître Jedi, de s’adapter à un caractère très différent du sien, même s’il pensait qu’en apprenant à connaître son nouvel élève et en changeant certaines méthodes, ça devrait très bien se passer. Ils étaient toujours plongé dans leur étude lorsque Meetra quitta brusquement sa méditation et se leva d’un bond, fonçant voir Cade au cockpit. Que se passait-il ? Obi-Wan éteignit le datapad et se leva, avec Nuru, pour se rapprocher savoir quel était le problème. Si près de la capitale Impériale, on pouvait s’attendre à tout, d’autant plus avec certains Siths plus ou moins instables dans les parages. Des fous comme Plagueis, il pouvait en survenir n’importe quand.

– Oublie le saut, nous devons nous poser sur Coruscant. Quelqu'un a besoin de nous là-bas.

Qu’avait-elle ressenti, au juste ? Un instant de silence suivit, après qu’elle ait expliqué ce qu’elle avait perçu. Des hurlements de répulsion à travers la Force, puis un appel à l’aide, involontaire ou non. Cela sonnait de manière bien trop familière à son goût, était-il possible que l’autre fou soit revenu ? Voilà déjà longtemps que Leia l’avait tué, mais avec ces failles, ça ne voulait plus rien dire. Et il pouvait de toute manière s’emparer du corps de quelqu’un d’autre, s’il le voulait. Obi-Wan se prit à prier que le responsable ne soit pas le dingue, un espoir cependant très maigre… Il retourna à l’arrière du vaisseau pour prendre des lentilles, récupérées avant leur départ, pour les donner à Nuru. Il en aura besoin, sur Coruscant, pas la peine de se faire remarquer. Le temps qu’ils se rapprochent, ils purent discuter de la manière de s’y prendre. Meetra ne connaissait pas la Coruscant actuelle, pas plus que Cade, quant à Nuru, il n’avait que peu d’occasions de filer en ville. Lui-même connaissait très bien certains niveaux et pouvait se débrouiller dans les autres. Aucun n’était officiellement recherché, on ignorait leur retour dans cette époque, sauf pour Cade.

Ce dernier avait déjà dû manœuvrer pour ça, sans doute, il semblait habitué… Obi-Wan jeta un bref coup d’œil aux centaines de vaisseaux approchant ou quittant la capitale, lorsqu’ils approchèrent, puis reporta le regard sur le datapad, parcourant l’holonet avec rapidité. Si c’était bien le fou, qui était à l’origine de ça, peut-être que… Au bout d’un moment, il tomba sur la page des avis de recherche, un nouveau venait juste de s’afficher. Une image de sécurité, sans doute, saisie par une caméra. Une femme du peuple de Nuru, encore assez jeune, la vingtaine selon lui. Une Jedi, selon l’avis de recherche, c’était très récent. Il l’indiqua aux autres, demandant aussi si l’un d’eux reconnaissait ce visage.

– En approchant la surface, prend cette voie de passage, indiqua-t-il à Cade en tapotant l’écran. Puis file jusqu’à ces coordonnées, pour te poser. On pourra remonter ce quartier discrètement pour se rapprocher de la Place du Noyau. La foule de civils y est toujours importante, même autour du Palais, si on veut entrer on peut se mêler à des groupes d’assistants de parlementaires.

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Sam 28 Avr 2018 - 20:04
Et voilà comment on se retrouvait mêlé de nouveau à des affaires qu’on avait pourtant juré de ne plus jamais approcher, voire ne plus y penser. Cade jeta un coup d’œil au module de commande en notant mentalement de réviser quand même l’hyperdrive du cargo dès qu’ils seront de retour au Temple, puis commença à calculer le saut en hyperespace. Ils étaient très proches de Coruscant, maintenant, il devait y avoir plus de vaisseaux et navettes de l’Empire dans le coin que d’habitants sur Corellia. Cade bâilla un peu, jetant un bref regard derrière pour voir ce que fichaient les trois autres. Méditation d’un côté, cours de politique de l’autre, de ce qu’il entendait. Quoi de plus ennuyeux, franchement, pauvre gamin. Il s’apprêtait à annoncer aux autres qu’ils allaient bientôt passer en vitesse-lumière lorsque Meetra bondit d’un coup comme si on venait de la piquer et fonça vers lui. Eh, quoi ?! Qu’est-ce qu’il se passait, encore ? Il enleva sa main de la commande, sentant que le saut risquait d’être reporté à une date ultérieure, au vu de son air. Et il n’avait pas tord.

– Oublie le saut, nous devons nous poser sur Coruscant. Quelqu'un a besoin de nous là-bas.

Qui ? Et dans quel coin ? C’était quand même un peu grand, comme ville, elle recouvrait la planète toute entière et s’enfonçait sur des centaines de niveaux. Il sourcilla un peu en l’écoutant décrire ce qu’elle avait ressenti, avec une impression de déjà-vu. Ça, c’était un Sith qui avait fait joujou avec la Force, une fois de plus, c’était quoi… La troisième ou la quatrième fois que ce genre de phénomène se produisait ? Dont deux fois à cause de leur ancien Muun favori que Leia avait eu la si bonne idée d’envoyer dans son tombeau. Un type aussi taré que Krayt, le Côté Obscur était définitivement mauvais pour la santé mentale ! Laissant tomber le saut, il vira de bord puis reprit une route commerciale, ordinaire, pour approcher de Coruscant, là où son cargo passera telle une crème, au milieu des autres. Il existait pas mal de moyens pour s’approcher de ce genre de planètes sans être repéré, il en avait apprise une partie lors de sa formation avec les pirates et contrebandiers, l’autre partie sur le tas, au gré de ses voyages. Il avait souvent joué avec la signature thermique des vaisseaux ou en brouillant les senseurs et capteurs, tous les moyens étaient bons.

Plus ils approchaient de Coruscant, plus le trafic se faisait dense, presque monstrueux, ça devait être un sacré bordel pour les contrôleurs, de réguler tout ce trafic. Cade s’abaissa de plusieurs niveaux, prenant les files des cargos de marchandises et des énormes convoyeurs, emmenant des cargaisons conséquentes vers les usines, les entrepôts et les plus gros lieux de stockage de la planète. Cade amorçait sa manœuvre lorsque Kenobi trouva leur « cible ». Un nouvel avis de recherche prioritaire venait d’être diffusé, pour l’évasion d’une Jedi, du Palais Impérial. Rien que ça ! Il jeta un bref regard à l’avis, voyant une femme bluette aux yeux rouges, comme Nuru, version fille un poil plus âgée. Elle était sans doute passée par une des failles, qui sait. Ou bien elle était détenue depuis déjà longtemps et devait dans un sale état. Dans tous les cas, ça confirmait le retour du savant fou, hélas. Il y avait des timbrés Siths dans toutes les époques, fatigant. Obi-Wan se pencha un peu sur son écran, alors que Cade s’amarrait à l’arrière de la cargaison d’un des plus gros transporteurs, à la manière d’un gros cafard contre un mur.

– En approchant la surface, prend cette voie de passage, indiqua-t-il en tapotant l’écran. Puis file jusqu’à ces coordonnées, pour te poser. On pourra remonter ce quartier discrètement pour se rapprocher de la Place du Noyau. La foule de civils y est toujours importante, même autour du Palais, si on veut entrer on peut se mêler à des groupes d’assistants de parlementaires.

– Tiens, j’aurai dû penser à cette approche-là, avec les amis, ça aurait été moins bourrin.


Il bloqua les accroches magnétiques puis coupa les moteurs, activant aussi les brouilleurs installés sur le cargo, qu’il avait remis à neuf avant leur départ du Temple. Le transporteur n’était pas bien rapide mais au moins, il avait un passage bien dégagée devant lui, en descendant vers la planète. Plusieurs routes étaient réservées aux navettes de la Marine Impériale, d’autres aux civils, d’autres aux transporteurs de marchandises, carburants et autres. En arrivant au point nommé, Cade remit doucement les moteurs puis se décrocha du transporteur, prenant la voie indiquée par le maître Jedi. Ils étaient en pleine zone industrielle, leur cargo passait complètement inaperçu au milieu de tout ça. Au moins, c’était moins risqué que d’utiliser sa tactique favorite, qui consistait, tout simplement, à foncer dans le tas. Tactique était un bien grand mot, oui, mais il assumait ! En plus, ça marchait. Quand il faisait des plans, ça foirait, quand il improvisait, ça fonctionnait, pas la peine de réfléchir longtemps pour choisir un chemin ou l’autre. Les coordonnées de Kenobi les conduisirent jusqu’à une ancienne zone d’usines, à moitié abandonnée, où étaient déjà quelques autres cargos d’un style semblable au sien.

Il se posa tout en douceur, puis se leva. Allez, maintenant, c’était à Kenobi de les guider. Cade connaissait un peu Coruscant, par contre, la planète était assez différente de ses souvenirs. Il y avait eu des guerres, entre-temps, qui avaient ravagé certaines parties de la ville, reconstruites plus tard. Jetant sa veste sur ses épaules, il planqua son sabre, en s’arrangeant pour l’avoir à portée de main au cas où, gardant surtout ses blasters. Si la gamine Chiss était toujours coincée dans le Palais Impérial, faudra lui trouver un déguisement ou autre chose du style pour la faire sortir discrètement.
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Mer 2 Mai 2018 - 11:47
Mmh, la drogue, ça ne vous aidait pas à garder l’esprit bien clair, un point qui n’avait de toute façon aucune importance car Plagueis n’avait plus l’esprit bien clair depuis longtemps. Il s’occupa tout d’abord de faire diffuser l’avis de recherche le plus largement possible, histoire que toute la galaxie soit au courant. Même si ça ne plaisait pas à certains, quelle importance, c’était sa cobaye. Assis sur le coin d’un bureau, il était occupé à respirer un produit de son invention, dont il venait d’imbiber un chiffon, testant les effets des effluves sur ce corps humain, tout en donnant les indications à l’officier pour l’avis de recherche. Le gars n’avait pas l’air très à l’aise, d’ailleurs, son regard faisant la navette entre les stormtroopers et ce mec à moitié affalé contre ses dossiers, sniffant un liquide bleu dans un chiffon. Dès que l’avis fut lancé, Plagueis se redressa, rangeant le chiffon puis notant ses observations sur son datapad.

Allyltrichlorosilane stabilisé*, marmonna-t-il en écrivant assez vite. Nocif à plus haute dose. Quoi ?

Il souleva un sourcil interrogateur envers le type du bureau qui le regardait, la bouche entrouverte, puis haussa les épaules, repartant avec la cohorte de nounous qui le suivaient partout depuis son retour sur Coruscant. Il ne savait pas trop si c’était la fatigue liée à son expérience ratée, la drogue prise, la folie ou bien un mélange parfait des trois, mais le seigneur Sith se sentait vraiment très bizarre. Léger et en même temps les jambes lourdes, l’esprit qui était là sans être là, et surtout, aucune colère. Il avait l’impression de flotter sur des nuages dans les couloirs, parfois secoué par de brusques spasmes qui le jetaient à terre, parfois si léger qu’il en avait envie de courir et sauter partout. Le responsable de sa garde finit par s’écrier que ça suffisait, stop, qu’il ne pouvait pas continuer comme ça, le palais allait être terrifié.

Plagueis se retourna avec lenteur vers lui et laissa retomber deux mains fermes sur ses épaules, se rapprochant de lui jusqu’à ce que ça en devienne gênant. Il lui murmura qu’il savait ce qu’il faisait et qu’il était gentil, merci, qu’il n’en fallait franchement pas beaucoup pour effrayer deux ou trois dignitaires ou politiciens. Les yeux fermés, il s’essaya à se lier à la Force pour tenter de retrouver l’enfant bleutée, sans vraiment réaliser que deux des gardes étaient venus le saisir sous le bras pour l’emmener plus loin. Il ne ressentait pas sa présence, par contre, il se sentait encore plus bizarre qu’avant. La Force pouvait-elle être floue ? On l’emmena dans une sorte de petit salon à l’écart, où il s’effondra dans un canapé en planant bien plus que toute à l’heure. Il avait bien dû s’écouler une heure, voire deux, lorsqu’on l’alerta que la cible avait été repéré, aux niveaux des appartements des invités et dignitaires.

La blessez pas, ça fausserait mes recherches. Grouillez-vous juste.

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Allyltrichlorosilane stabilisé : Oui, ce truc existe vraiment, pour ceux qui se posent la question.
Les dés

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Darth Plagueis
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Mer 2 Mai 2018 - 14:55
Cade prouva que ses compétences en matière de pilotage n'étaient pas des blagues. Avec habileté, il s'amarra à un transport. Les connaissances d'Obi-Wan nous permirent ensuite de trouver un endroit tranquille où poser notre cargo, enfin celui du pilote. L'endroit ressemblait beaucoup à une zone industrielle mais qui ne semblait plus fonctionner. Un endroit idéal pour se cacher. Si nous étions des rebelles, j'imagine que l'on aurait pu installer une petite base ici-même pour surveiller la capitale impériale.

Une fois au sol, il ne fut guère difficile de louer un petit véhicule. Le palais n'est pas si proche que cela de cet endroit. Cette fois-ci, je pris les commandes. Cela fait un moment que je n'avais pu m'amuser avec ce genre d'engin, même si celui-ci n'était pas un bolide et que je préférais éviter d'enfreindre les règles de circulations. Toutefois, vu les longues files de speeder, je crois qu'on a rarement du voir quelqu'un doubler autant de monde. Je posais l'engin non loin de notre destination et nous n'avons pas eu de mal à trouver un groupe auquel nous mêler. Les gardes en blanc ne posèrent pas de problème non plus, même s'ils semblaient être en alerte. Heureusement, ils semblaient plus se concentrer sur ceux qui sortent que ceux qui entrent. Je pris cela pour un bon présage : la prisonnière doit toujours être introuvable.

Une fois que nous soyons seuls, je m'ouvris à la force, cherchant à retrouver l'aura que j'avais senti dans l'espace. Cela pris une petite minute avant de la localiser. Elle bougeait mais ce n'était pas gênant. Prenant la tête de notre groupe, je nous guidais dans ce palais inconnu, me fiant à ma vieille alliée pour y parvenir. Au détour d'un couloir, alors que nous approchions, nous vîmes un groupe de soldats courir vers trois des leurs, postés devant une porte. Cela faisait une dizaine de stormtroopers qui se mirent à discuter.


"Elle est dans la pièce, sans autre issu que cette porte mais elle l'a bloqué. On était sur le point de la faire sauter"

"Négatif, il la veut indemne. Défoncez moi cette porte, blaster sur paralysant."

Ignorant qui est ce "il", je me contentais d'approcher. L'un des soldats me remarqua et se tourna vers moi.

"Vous n'avez rien à faire ici, déga.."

Je fis un petit bond en avant, arrivant à sa hauteur en tournoyant sur moi, lui décochant un coup de pied à la volée et l'envoyant contre le mur, assommé. Les autres levèrent leurs armes sur nous mais ce n'était que de simples soldats, mal entraîné au combat contre des jedi. Je n'eus même pas à sortir mon sabre laser pour en neutraliser trois, laissant les autres se charger du reste en même temps.

Débarrassés de ces gêneurs, mais devinant que d'autres allaient venir, je levais les mains et me concentrais en les écartant l'une de l'autre. La porte imita mon geste et s'ouvrit. Je regardais la personne se trouvant à l'intérieur.


"Nous sommes des jedi, cela vous dirait de quitter cette planète ?"

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Meetra Surik
Exilée de son temps
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Mer 2 Mai 2018 - 16:21
C’était toujours à cause d’imbéciles qu’un plan pouvait rater. Les lunettes brisées tombèrent au sol et Feesa se servit du châle dont elle s’était couverte la tête pour étrangler à moitié le soldat et le faire chuter au sol, avant de lui flanquer un coup dans la nuque pour l’assommer pour de bon. Une flopée de jurons dans sa langue natale lui vinrent aux lèvres pendant qu’elle repoussait le soldat d’un coup de pied puis filait en courant. Hommes et femmes s’écartèrent avec des petits cris effarouchés sur son passage, appelant d’autres gardes, la sécurité. La jeune femme accéléra autant que possible l’allure puis s’arrêta dans un dérapage, se cachant de justesse d’une patrouille importante qui arrivait dans le sens inverse, avant de reprendre son chemin. Elle se disait aussi, avancer comme ça, c’était trop beau pour durer. Elle reprenait son chemin quand un cri plus lointain dans son dos retentit. Feesa bouscula un autre diplomate qui sortait d’un salon puis prit un virage à angle droit. Elle devait disparaître, se cacher, les laisser partir, poursuivre leur chemin puis trouver un autre moyen de sortir de cet endroit.

Un tir paralysant la manqua de justesse et elle comprit qu’elle n’aurait pas le temps d’arriver jusqu’à la fenêtre au bout du couloir, à une dizaine de mètres de là. Prenant la première opportunité qui se présenta à elle, elle s’engouffra dans une sorte de petite salle d’étude, puis bloqua les double-portes, joliment ornementées, derrière elle. Le calme soudain qui s’imposa dura à peine une minute mais lui fit l’effet d’un coup de massue. L’adrénaline courait dans ses veines en un flot rapide, c’était comme si un voile avait été arraché de ses yeux, qu’elle pouvait soudainement percevoir bien plus de détails et tout englober, mieux entendre ses poursuivants qui arrivaient, presque sentir leur présence. Une minute à peine puis elle les entendit, ils parlaient de faire sauter la porte. Feesa s’en détacha aussitôt, cherchant une autre issue, même une fenêtre, n’importe quoi, sans rien trouver. Sans paniquer, elle tâta toutes les statues de la pièce pour voir si elle pouvait en arracher un bout à l’une d’elle et s’en servir comme arme de fortune. Bout de ferraille contre blasters, un combat très égal, peut-être pouvait-elle encore s’en sortir en étant assez rapide.

L’instant suivant, alors qu’elle s’attendait à voir la porte être défoncée et ces soldats blancs se précipiter à l’intérieur pour l’arrêter, elle entendit tout à coup d’autres bruits de combat. Que… Elle se prépara à bondir lorsque le calme revint puis que la porte s’ouvrit, comme ça, alors qu’elle l’avait pourtant bloquée et qu’aucun coup n’avait été portée contre. Derrière, deux hommes, une femme, un enfant. Amis ou ennemis ? L’enfant qui lui donna une impression bizarre, il portait des lentilles, non ? Le cœur battant encore à très vive allure, Feesa baissa les yeux sur les hommes blancs, par terre et assommés. Amis, donc. Elle n’avait aucune idée de comment ils étaient arrivés là, pourquoi ils se mêlaient de ça, qui ils étaient, et peu importe. Plus tard, les questions.

– Nous sommes des jedi, cela vous dirait de quitter cette planète ?

Que ce soit vrai ou pas, ils venaient de l’aider et ce n’était pas le moment de discuter. Elle sortit vivement de la pièce, en tenant un bout de fer entre les mains en guise d’arme, pour les suivre. Des renforts allaient forcément arriver, si tous les grades de ce foutu palais leur tombait dessus…La jeune Chiss prit un autre morceau de châle dont elle s’était servie pour se déguiser et le remit comme il faut pour cacher en partie son visage et ses yeux. A tout moment, elle s’attendait à voir le fou arriver, avec son scalpel et son regard de dément. Simplement penser à ça lui donna un long frisson. Hors de question de l’avouer mais ce type lui avait collé une peur monstrueuse, en entrant comme ça dans son esprit.

– Il y a un type malade, avec un bistouri, ici, murmura-t-elle aux Jedis en Basic, son accent rendu plus fort par le stress. Il a été frappé par la Force.

Enfin, elle croyait que c’était ça, mais on s’en fiche, il était là et ils devaient faire attention, c’est tout. Il était cinglé, cet humain, totalement cinglé ! C’était dans un asile, qu’il fallait l’envoyer, pas le garder dans un laboratoire…
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Mer 2 Mai 2018 - 17:55
Palpatine était-il quelque part dans les profondeurs de ce Palais, à s'adonner à un rituel Sith pour anéantir tous ses ennemis... ? Nuru l'imaginait très bien faire ça, regardant le palais impérial dont la silhouette se rapprochait de plus, le nez au vent. La personne qu'ils cherchaient était-elle toujours enfermée dedans ? S'il fallait se rendre jusqu'aux prisons, ils pouvaient peut-être passer par les conduits d'aération, pour se faufiler discrètement d'un endroit à l'autre puis ouvrir les passages. Puis avec l'aide de la Force, voler les cartes d'accès et s'arranger pour bloquer les soldats dans un seul secteur. Il trouva inchangée la Place du noyau en y arrivant, tout au plus il y avait-il un peu plus d'agitation, mais c'est tout. Quant au Palais, les gardes surveillaient plus les personnes qui sortaient que celles qui rentraient. Tant de monde, c'était à vous donner le tournis.

Le jeune Chiss veillait à rester près de maître Kenobi, en avançant, prêt à combattre s'il le fallait bien qu'il se sente beaucoup plus petit et bien moins expérimenté que les trois adultes qui l'entouraient. Après son nouveau maître, ce fut maître Surik qui prit la tête du groupe pour les diriger dans le Palais. Il ressentait une certaine peur et de l'agitation, mais pas ici, c'était plus lointain. L'endroit était si grand que la plupart de ceux et celles y travaillant ou y traînant ne devaient même pas savoir qu'une course-poursuite avait lieue en ce moment-même. Après plus de quinze minutes, ils furent dépassés en trombe par un nouveau groupe de stormtroopers, qui allèrent rejoindre trois autres gardes devant une des pièces. La personne était là ? Il pressa le pas pour soutenir le rythme des trois autres, portant la main à son sabre, mais sans l'activer.

– Elle est dans la pièce, sans autre issue que cette porte mais elle l'a bloquée. On était sur le point de la faire sauter.

– Négatif, il la veut indemne. Défoncez-moi cette porte, blaster sur paralysant.

Le "il" désignait l'Empereur ou un autre Sith ? Leur groupe termina son approche puis maître Surik se porta à l'attaque avant que le chef du groupe puisse terminer sa phrase, pour leur dire de se tirer d'ici. Le combat qui suivit, bien plus rapide qu'il ne l'aurait cru, et Nuru découvrit à l'occasion que Cade se battait d'une façon moins "polie" que les deux maîtres, même si c'était tout aussi efficace. Une fois la porte entrouverte, il entrouvrit la bouche en voyant une Chiss, qui n'avait l'air d'avoir que quelques années de plus que lui. Sur le moment, il fut surtout heureux et soulagé que d'autres de son peuple soient sensibles à la Force, même si c'était complètement stupide. Et surtout, elle risquait de ne pas du tout apprécier, si ça lui avait causé autant d'ennuis.

– Nous sommes des jedi, cela vous dirait de quitter cette planète ?

Nuru enjamba le corps des types en armure pour suivre le groupe, lorsque la Chiss sortit vivement de la pièce pour les suivre, une arme de fortune entre les mains. Si leur peuple savait qu'elle avait été emprisonnée ou torturée ici, ils seraient capables de débarquer avec une armée... Mais bon, personne ne risquait de le savoir, à sa connaissance, plus aucun n'avait plus quitté l'Ascendance pour venir dans ces régions, depuis Veeren. En plus, elle en était morte, pas de quoi inciter d'autres à imiter son exemple... La jeune femme rouvrit la bouche, avec un accent marqué, pour leur dire qu'il y avait dans les parages un "type malade, avec un bistouri". Ce fut surtout le mot "bistouri" qui frappa le jeune enfant, un mot relié, dans son esprit, avec un Sith en particulier, sur qui circulait les pires horreurs. Mais on pouvait être frappé par la Force elle-même, enfin, par l'entité ? Pas le moment de poser la question.

– On ne pourra pas repasser comme toute à l'heure pour sortir. Il doit y avoir un réseau d'égouts, sous le palais. On peut s'éloigner sans être vus, puis remonter à la surface dans un autre niveau.
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Mar 8 Mai 2018 - 20:03
– On ne pourra pas repasser comme toute à l'heure pour sortir. Il doit y avoir un réseau d'égouts, sous le palais. On peut s'éloigner sans être vus, puis remonter à la surface dans un autre niveau.

Sans doute, elle ne connaissait pas du tout Coruscant, par contre, elle était déjà passée par les conduits et recoins pour s’en sortir, donc ça devait être possible. Tout en courant, elle leur demanda avec rapidité leurs noms, à tous, histoire de savoir au moins avec qui elle s’évadait, leur donnant simplement son surnom, directement. Il avait dû s’écouler, quoi… cinq minutes à peine depuis qu’ils lui étaient tombés dessus quand Feesa commença à sentir des picotements lui remonter le long du dos, alors qu’elle avait soudain plus chaud. C’était le foulard, sans doute. Elle maintint l’allure malgré tout, restant près des Jedis, courant parfois plus vite pour échapper à des patrouilles ou les perdre dans le dédale du palais. Chaud… Beaucoup trop chaud… La jeune femme enleva un autre foulard couvrant son uniforme et le laissa tomber sur une chaise dans un coin, au détour d’un couloir plus large, relavant un peu les manches sur ses poignets. Elle passa vite fait une main sur le front pour enlever la couche de sueur qui commençait à s’y former, depuis une bonne dizaine de minutes, grimaçant en se sentant brûlante de fièvre. Elle ne… Oh. Mais oui, bon sang, le fou lui avait fait boire un truc, avant de lui faire tirer dessus. Mais ce n’était pas le moment pour mal digérer ce genre de décoction.

Elle ne pouvait quand même pas leur dire de ralentir, sinon ils allaient tous être arrêtés à cause d’elle… Donc foncer, filer, faire mine de rien. La respiration plus sifflante, elle ralentit le pas malgré elle, puis finit par bafouiller un « Stop » à moitié étranglé. Non, là, désolé, plus les mètres défilaient, plus les minutes courraient et moins elle se sentait bien. Levant une main, elle inspira profondément et dit que ça n’allait pas très bien, qu’elle allait les ralentir en continuant ainsi et qu’il valait mieux qu’elle poursuive toute seule. Eux au moins pouvaient ressortir tranquillement, en se débrouillant bien, n’est-ce pas ? A peine cette phrase terminée, elle se sentit tout à coup « partir », ne réalisant qu’elle avait chuté que lorsqu’elle se cogna contre le sol. Le sol qu’elle quitta de nouveau l’instant d’après… L’esprit brouillé, il lui fallut deux bonnes minutes entières avant de comprendre que quelqu’un était en train de la porter. Ils ne… Yeux à demi-fermés, elle s’efforça juste de respirer de manière égale, sentant la fièvre qui montait, avec une certaine douleur physique.

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Dés pour le contrecoup du poison : 20
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Mar 8 Mai 2018 - 23:23
Un petit poignet cassé plus tard, quelques coups là où ça faisait le plus mal et voilà, place nette ! Cade se frotta un peu les mains alors qu'ils ouvraient la pièce et découvraient qui était cette fameuse personne appelant à l'aide. Il haussa un peu les sourcils en voyant le teint bien bleu et les yeux d'un rouge sang soutenu, lançant un regard à Nuru. D'habitude, c'était rare d'en croiser, de ce peuple-là, et voilà qu'ils en avaient deux pour le prix d'un ! Un des deux miniatures, soit, mais c'était pareil. Allez, on se grouille ! La fille ne perdit pas de temps avant de sortir de là et les suivre, heureusement, ce n'est pas comme si elle était en posture pour faire grand-chose d'autre. Juste avant de filer à nouveau, Cade se pencha souplement et prit vite fait l'un des fusils blasters des stormtroopers, définitivement plus à l'aise avec ça qu'avec un sabre dans la main. Meetra et Obi devant, les gamins Chiss au milieu, lui-même en arrière-garde, ils recommencèrent aussitôt à courir. Il n'avait même pas pris son sabre en main, juste son blaster personnel et le fusil volé.

– Il y a un type malade, avec un bistouri, ici, murmura-t-elle aux Jedis en Basic, son accent rendu plus fort par le stress. Il a été frappé par la Force.

Ah ouais ? Ils se pencheront sur l'énigme plus tard, là, c'était pas le moment. L'autre gamin lança qu'ils pouvaient aussi utiliser le réseau des égouts, pour descendre de plusieurs niveaux dans la ville, sous le palais, puis être tranquilles ensuite. Une option bien plus discrète et prudente que celle que Cade avait pensé. C'était bizarre d'être entouré par des personnes prudentes, il n'avait pas l'habitude. Ils avaient déjà descendu un niveau, et dégommé par accident un dignitaire qui aurait sûrement hurlé de toute façon pour appeler à l'aide, quand la petite Chiss devant lui commença à ralentir l'allure. Il fronça les sourcils en s'approchant, pour être à sa hauteur, voyant son front couvert de sueur. Eh, là, c'était pas le moment de tomber malade ! Ou bien l'autre fou lui avait injecté quelque chose, un produit, un poison ? Elle demanda un arrêt avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche, l'étudiant littéralement du regard en hésitant entre maladie ou poison.

La laisser là et filer car elle allait les ralentir... Il leva les yeux au ciel avec un énorme soupir, sans même prendre la peine de dire un truc puisqu'elle s'effondra littéralement au sol l'instant d'après. Mademoiselle venait de perdre absolument toute crédibilité, félicitations. Il marmonna aux autres qu'il la prenait et qu'il pouvait la soigner, surtout, s'ils sortaient de là et dénichaient un coin tranquille. En attendant, il s'accroupit puis la souleva pour la prendra dans ses bras et la porter, suivant les deux maîtres et veillant à ce que le gamin reste bien au milieu. Durant le trajet, Cade observa déjà la fille de plus près, écoutant sa respiration sifflante et sentant qu'elle était gorgée de fièvre. Ouais, poison, les maladies ne faisaient pas cet effet-là aussi vite. Il pressa donc les deux autres pour qu'ils dénichent un endroit en paix. Vite, enfin ! Vu son état, il était même en train de se demander si elle n'allait pas mourir dans ses bras.

Il s'écoula bien trop de temps à son goût avant d'enfin pouvoir s'asseoir au sol et allonger la petite Chiss par terre. Il posa les deux mains sur elle puis ferma les yeux, concentré, tête baissée. Le corps était un entrelacements de points d'énergie, reliés entre eux par des flux, qui recouvraient tous les organes, les muscles, le coeur, le sang... C'était sur que la guérison de Force agissait. Une très vive lumière bleue jaillit de ses mains, grandissant encore jusqu'à "sortir" de son propre corps et entourer celui de la jeune femme dans son ensemble également. Le coeur battant, il se concentra pour ne pas se laisser déborder par ses sentiments et ne voir que ces flux endommagés, rougis, pour agir dessus. Une énergie faible, rougie par un poison, effectivement. La lumière amplifia encore alors qu'il plongeait littéralement dans cet organisme pour en chasser toutes les traces de poison. Différent... Très différent des humains... Il frémit violemment en cessant d'utiliser ce pouvoir, penché sur la petite et lui tournant un peu le visage pour prendre son pouls et écouter sa respiration.

– D'ici deux, trois jours, elle sera en pleine forme, il faut juste qu'elle se repose et dorme.

Fallait y aller ! Il rechargea la petite dans ses bras, puis suivit le groupe. Elle n'était pas passée bien loin, cette fois-ci...

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Jeu 10 Mai 2018 - 15:45
Un tordu avec un bistouri frappé par la Force ? Cela sonnait assez sith, mine de rien. Si je regarde un peu ceux que je connais, je ne devrais pas m'étonner. Sion avait son corps entièrement brisé, sa peau craquelée, ses os cassés. Je l'ai souvent suspecté d'aimer ça. Nihilus est encore pire : lui s'est complètement perdu au point de n'être plus qu'une espèce d'estomac éternellement affamé. A côté, même Vitiate pourrait paraître sain d'esprit, ce qui n'est pas tout à fait le cas. Croyez moi sur le sujet, j'ai eu un peu de temps pour l'étudier. De toute façon, ce genre de truc sith a toujours la même base : la peur de mourir. Comme quoi, quoi qu'ils en disent, ils restent toujours sujet à leurs émotions.

Accompagnés de la chiss, qui s'était armée d'une espèce de gourdin métallique, nous commençâmes à chercher une sortie. Je hochais la tête à l'intention de Nuru. Oui, passer par les égouts pour sortir n'était pas une mauvaise idée, encore fallait-il les trouver ! Par contre, il faudra prendre une douche, voir plusieurs, après ça. Non que je sois si attachée à mon apparence, pour preuve je ne me suis jamais maquillée de ma vie ou de ma non-vie, mais tout de même... je n'ai pas envie de sentir le bantha !

Alors que l'on avançait, sans croiser qui que ce soit, notre évadée ralentie le rythme d'un seul coup, s'effondrant presque aussitôt après. Elle lâcha un petit "partez sans moi" qui lui valut un soupir de ma part. Et puis quoi encore ? Nous étions venus ici pour elle, l'abandonner n'avait aucune raison d'être, surtout que Cade était présent, avec ses puissants pouvoirs guérisseurs. Il la prit sur son dos, d'ailleurs, et je fis signe à Obi-Wan d'ouvrir la marche pendant que moi-même je me plaçais de manière à couvrir nos arrières.

Il ne fut pas dur de trouver une pièce tranquille où Cade put s'installer pour s'occuper de la demoiselle en détresse. Le voir à l'œuvre était impressionnant ! Je surveillais les alentour, discrètement, mais je ne pu m'empêcher de jeter un œil sur le spectacle qu'il donnait. L'énergie qu'il utilisait était presque palpable. Je n'avais que rarement vu une telle puissance dans la Force ! Cela lui prit quelques instants avant que la lumière ne baisse et qu'il nous dise qu'elle devra se reposer.


"Dommage que ces messieurs ne le souhaitent pas."

Lui répondis-je en dégainant instinctivement mon sabre-laser pendant qu'un petit groupe de soldats en armures blanches arrive et ouvre aussitôt le feu sur nous. Juste après avoir repoussé le premier tir contre une statue représentant un humain dégarni et bien habillé, je décidais de lancer une petite méditation de combat, afin de nous rendre tous les quatre plus efficaces, et de nous fatiguer moins vite. Je suivais le groupe en les couvrant, parant et renvoyant plusieurs tirs. ce n'était pas un exercice trop difficile car, vu que nous courrions, les tirs des stormtroopers ne pouvaient être précis. De plus, ils semblaient, visiblement, ignorer comment neutraliser des jedi de cette manière. Comment pourrions nous savoir que le palais impérial n'y est pas relié ?

En tout cas, après une demi-heure de recherche infructueuse, suivis par un groupe de fans agressifs, nous finîmes par trouver une sortie gardée, bien sur, jusqu'à ce que nous la franchissions. Nous nous retrouvions loin de l'endroit où nous nous étions garés mais dehors. Le palais était encore en effervescence et j'imaginais bien que toute la planète devait l'être, elle aussi. D'ailleurs, on pouvait voir, à plusieurs centaine de mètres, un espèce de véhicule sur deux pattes qui s'approchait vivement.


"Je crois qu'il va falloir plonger au plus profond. Obi-Wan, tu connais un accès pour les étages inférieurs ?"

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Jet de dé (ici
pour trouver une connexion aux égouts : 20
pour trouver une sortie : 9

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Meetra Surik
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Sam 12 Mai 2018 - 19:37
Une Chiss, comme Nuru… Mais plus âgée que lui et visiblement prête à défendre cher sa peau, avec son arme improvisée. Ils avaient dû mettre tout le Palais en état d’alerte, à présent, mais curieusement, Obi-Wan ne ressentait pas la présence du moindre Sith dans les parages… Un « type malade, avec un bistouri », il n’y avait pas besoin de chercher très loin pour comprendre qui il s’agissait, par contre, Obi-Wan ne comprenait pas pourquoi la Force l’aurait quand même fait revenir dans ce temps après les dégâts qu’il lui avait infligé. Bref, pas le moment pour se poser ce genre de questions, il fallait avancer. Nuru émit une bonne idée, à ce moment-là, et ils bifurquèrent après avoir pris d’autres repères. Si Plagueis était véritablement de retour et qu’il se trouvait dans le coin, il ne se montra pas, seuls des soldats ordinaires vint parfois sur leur route en tentant de leur barrer le passage, une résistance peu utile pour arrêter des Jedis. D’autant plus que ces derniers n’avaient malheureusement jamais eu affaire à des utilisateurs de la Force, une lacune dans leur entraînement qui se ressentait beaucoup.

Prochaine réforme, apprendre à ces soldats à faire face à des Jedis. Étant donné qu’il y avait de toute façon des caméras de sécurité partout, Obi-Wan finit par ne plus prendre la peine de détourner la tête, se battant contre ceux qui se présentaient sans cacher ni son visage ni ses techniques habituelles de combat. Après tout, qu’on le sache revenu après avoir été tué par Palpatine n’avait aucune importance. Ils avaient dévalé un niveau et progressé dans le suivant lorsque la jeune femme, qui avait peu à peu ralenti l’allure, finit par bafouiller en s’étranglant à moitié qu’elle ne se sentait pas bien et qu’ils feraient mieux de poursuivre sans elle, juste avant de s’effondrer littéralement par terre. Bien entendu, ils étaient venus pour elle mais allaient la laisser là ! Cade la récupéra aussitôt et ils foncèrent, cherchant un endroit tranquille, à l’écart, où il pourra lui prodiguer les premiers soins, il semblait qu’il était doué pour ça. Sur le devant du groupe, ils cherchèrent presque dix minutes avant de s’enfermer dans une petite pièce, plus tranquille. Près de la porte, sabre toujours activé, il monta la garde avec Meetra, pendant que Cade s’occupait de la Chiss.

Le contrebandier était effectivement très doué pour ça. Il ne mit que peu de temps avant d’envelopper la jeune femme d’une énergie bleue très forte, plus étendue et puissante que tout ce qui lui avait été donné de voir jusqu’alors. Et dire qu’il n’avait même pas encore achevé sa formation, s’il était capable de faire ça en étant Padawan, ça promettait pour la suite, lorsqu’il aura gagné en expérience. En terminant, il ajouta qu’il lui faudra deux ou trois jours de repos, à dormir, avant qu’elle en soit de nouveau en pleine forme puis la souleva de nouveau. D’ici à ce qu’elle puisse se reposer dans un lit, ça allait attendre, leurs amis en blanc les avait retrouvé. En même temps, ce n’était pas bien dur, il suffisait de suivre la piste des gardes inconscients sur leur trajet. Il repartit à l’avant-garde, Meetra en arrière, Cade et les deux jeunes au milieu. Il leur fallut bientôt se rendre à l’évidence, les passages vers les égouts étaient soient condamnés,s oit trop bien dissimulés pour qu’il les dénichent comme ça et il fallut se rabattre sur une sortie plus classique. Une fois dehors, il repoussa un peu hors du chemin le garde évanoui pour que personne ne le blesse en le percutant, à la sortie, puis releva la tête pour juger des forces en renfort qui approchaient.

– Je crois qu'il va falloir plonger au plus profond. Obi-Wan, tu connais un accès pour les étages inférieurs ?

– Il y a un turbo-ascenceur pas très loin d’ici. Une fois descendu assez bas, les gardes ne nous suivront plus et on pourra remonter vers la zone. Venez.

Si n’importe quel citoyen d’à peu près sain d’esprit évitait de vouloir descendre dans les niveaux inférieurs de la ville, c’était pour eux la seule chance de semer leurs poursuivants et de poursuivre leur route tranquille. S’éloigner le plus rapidement possible du palais fut la première étape, par chance, la foule était très dense et se fondre dedans était moins difficile qu’on pourrait le croire. Il en fallait peu pour énerver ainsi une petite foule et une fois celle-ci en mouvement, il convenait d’en suivre les remous pour y disparaître. Obi-Wan les guida selon les souvenirs gardés de Coruscant vers le turbo-ascenceur, croyant un instant qu’il n’allait plus être là mais si, le panneau lumineux brillait en hauteur, de tous ses feux. Une fois arrivé devant, il convainquit l’homme qui entrait dedans d’aller prendre une autre direction, avec un peu de persuasion de Force, puis y entra avec les autres. Une fois les portes refermées, il appuya sur le bouton pour descendre, la cabine filant aussitôt à grande vitesse vers les niveaux plus profonds. En chemin, il vérifia comment se portait la jeune Chiss, qui semblait à moitié sonnée. Pas très étonnant, mais elle s’en remettra, c’était l’essentiel.

L’ascenseur stoppa dans un crissement sonore et les portes se rouvrirent, donnant une vue sur des rues sales et où personne ne se promenait seul, sur les trottoirs. L’avantage, ici, était qu’on en voyait d’autres soutenir des personnes trop bourrées ou droguées pour marcher, sans oublier ceux qui s’étaient battus contre des bandes rivales et étaient supportés par leurs amis pour rentrer chez eux. Il rabattit en revanche la capuche sur le visage de son nouvel apprenti, au moins pour cacher ses yeux, avant d’avancer, cachant son propre sabre. Les soldats Impériaux ne descendaient presque jamais ici, il était plus simple de faire comme si ces niveaux n’existaient pas, et c’était aussi valable du temps de la République, malheureusement. Il leur fallut un bon quart d’heure, en tâchant de marcher à peu près normalement et ne pas donner la sensation de fuir, avant de prendre un autre ascenseur et remonter, plus lentement, sautant juste quelques niveaux à chaque fois et faisant des détours pour qu’on perde leur trace. Un dédale de rues qui ne cessait de se complexifier encore et encore, à mesure que les années passaient.

Une fois remonté au niveau voulu, ils purent progresser plus vite vers la zone industrielle abandonnée et rentrer dans le cargo. Pendant que Cade préparait le décollage, Obi-Wan se pencha sur la jeune femme, allongée sur une couchette, pour contrôler sa respiration. Ce pouvoir de guérison était des plus impressionnants… Il attendra qu’elle se réveille un peu pour lui demander qui il était et comment elle s’était retrouvée enfermée dans le palais.

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Obi-Wan Kenobi
Lun 14 Mai 2018 - 11:35
Même lors du temps de la République, les maîtres au Temple disaient que personne ne voulait descendre dans ces niveaux pour y mettre de l'ordre et de la sécurité. Il n'avait jamais vraiment compris pourquoi, après tout, ça devrait être le rôle des soldats de Coruscant que d'apporter de la sécurité dans absolument tous les niveaux, non ? Il ouvrait la bouche pour poser la question puis s'interrompit quand son maître lui remit tout à coup mieux que ça sa capuche sur la tête pour lui cacher le visage puis fit signe de se dépêcher. D'accord, plus tard, les questions, pas le moment. A la place, il accéléra le mouvement, à côté de Cade et de la jeune femme qu'il tenait sur son dos, son maître devant et Meetra derrière, fermant la marche. Ça avait beau être très bien pour eux qu'on ne les suive pas jusqu'ici, il ne pouvait s'empêcher de trouver affolant qu'aucun régime en place ne se soucie de ces parties-là de la ville.

Seul, il se serait perdu en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, mais Obi-Wan semblait savoir où il allait. Nuru avait tendance à oublier qu'l avait dû passer pas mal de temps dans les environs, pour traquer des criminels ou retrouver des personnes, qu'il n'avait pas non plus passé tout son temps loin de Coruscant à accomplir diverses missions pour le compte de l'Ordre. Il leur fit prendre un détour important et les perdant littéralement dans le dédale des rues, leurs poursuivants éventuels avec, avant qu'ils ne remontent au niveau où était garé le cargo, dans la zone industrielle abandonnée. Presque trois heures s'étaient écoulées depuis leur sortie du palais, lorsqu'ils grimpèrent dans le vaisseau. Nuru laissa enfin retomber sa capuche, s'écartant pour laisser passer Cade, vers le poste de pilotage. Ce qu'il avait accompli toute à l'heure, c'était... Wow.

Bon, évidemment, il en avait déjà vu bien d'autres utiliser la guérison de Force, par contre, ça n'avait jamais produit cet effet-là, l'énergie dégagée n'avait jamais été aussi forte. Combien de temps s'était-il entraîné avant d'en arriver à faire ça ? Il rejoignit son maître près de la jeune femme, grimaçant un peu en imaginant quelle aurait été la réaction de Veeren en apprenant qu'un Sith fou avait agressé une des leurs. Déjà qu'elle avait traversé toute seule l'Espace Sauvage et une partie des Régions Inconnues dans une petite navette vulnérable durant des jours et des jours uniquement pour le traquer et lui dire, tout bêtement, de faire attention à lui... Il n'en revenait toujours pas, se coltiner un voyage aussi dangereux et seule juste pour délivrer une mise en garde ! Assis près de la couchette, il releva les yeux quand le vaisseau décolla, confiant en les capacités du contrebandier à quitter sans heurts la planète. Il reporta ensuite le regard sur la jeune femme, quand elle se réveilla.

– Vous allez bien ? demanda-t-il doucement dans leur langue natale. Quel est votre nom ? Vous ne risquez plus rien, maintenant.

Il la parlait si peu souvent qu'il en devenait un peu hésitant, c'était ça quand on avait grandit en utilisant uniquement le Basic. Il s'efforçait en revanche à ne pas perdre complètement le Cheunh, ne serait-ce que par respect pour la mémoire de ses parents et pour un peuple perdu depuis très longtemps.
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Lun 14 Mai 2018 - 12:11
La douleur soudaine avait été remplacée par une sorte de… d’aura, et de… Feesa n’avait pas compris ce qui lui arrivait, simplement, d’un seul coup, elle avait été entourée de chaleur, de réconforte, d’une soudaine énergie qui s’était diffusé dans son corps tout entier. Elle s’était sentie en sécurité, bien entourée, un bien-être considérable, tout simplement, qu’elle n’aura jamais voulu quitter. Mais l’aura étrange s’était arrêtée et elle s’était retrouvée allongée par terre, dans un endroit inconnu. Les yeux à demi-entrouvert, complètement sonnée mais n’ayant plus mal, elle avait regardé l’homme au-dessus d’elle, comprenant à peine que c’était lui qui venait de la soigner avant qu’il ne la soulève à nouveau et la porte sur son dos. Qu’avait-l d’ici, qu’elle sera en pleine forme d’ici deux ou trois jours ? Comment c’était possible si… Perturbée, elle referma les yeux, n’essayant même pas de se débattre ou redescendre pour courir toute seule. Après tout, peut-être que tout ça n’était qu’un long rêve bizarre et effrayant. Peut-être que le fou n’existait pas… Elle avait envie d’y croire et dans le même temps, était trop consciente que tout ça était bien réel.

Il s’écoula encore bien du temps avant que le petit groupe n’aille vers un gros cargo, dont elle en reconnaissait pas le style. Une fois à l’intérieur, Cade, si elle avait bien retenu son nom, l’allongea sur une couchette puis fila, sans doute pour piloter. Ce n’est qu’à cet instant que Feesa « émergea », réalisant qu’elle était vraiment loin du fou, que son laboratoire était loin, lui aussi, que tout allait bien… Elle inspira avec une certaine brusquerie en rouvrant les yeux, après qu’une main légère soit passée sur son front puis contre son cou, pour prendre le pouls. Elle entendait les moteurs vrombir, la cloison trembler très légèrement alors que le vaisseau s’élevait. Elle se sentait bizarre, à la fois épuisée et en forme, comme après un gros cauchemar, le matin, où on se trouvait à la fois soulagé d’en sortir et sans comprendre ce qui était arrivé, au cours du songe. Tournant un peu la tête, elle essaya de sourire au jeune, assis à côté. Voir quelqu’un de votre peuple, dans une situation pareille, ça réconfortait. Il lui parla dans leur langue pour lui demander comment elle allait, son nom, puis lui affirmer qu’elle était en sécurité, maintenant. Et bien… Elle se mordit un peu les lèvres en hochant la tête, murmurant dans leur langue que oui, ça allait, puis s’efforçant de repenser en basic, au moins par respect pour ceux qui étaient venus l’aider.

– Je m’appelle Chaf’ees’aklaio. Vous pouvez juste m’appeler Feesa. M… Merci.

Elle tâcha de leur sourire, puis de se redresser, en s’appuyant sur ses coudes, tremblant encore mais sans plus de fièvre ni cette douleur qui l’avait saisi au corps, plus tôt. C’était avec la Force que Cade l’avait soigné… ? Remarque, oui, c’était possible, Luke l’avait fait, lui aussi, même si c’était dans une moindre mesure que ce Jedi-ci l’avait fait. Mara, Luke… Très honnêtement, les revoir dans cette époque lui ferait autant de bien que de revoir quelqu’un de sa famille, c’était des « repères » solides, des personnes en qui elle savait pouvoir avoir confiance et sur qui s’appuyer, le temps de trouver un moyen de rentrer chez elle. Même si elle n’avait aucune idée de l’année, elle ne pouvait pas quand même pas être partie si loin dans le passé, ce n’était pas possible.

– J’étais sur Nirauan, dans les Régions Inconnues, quand… Quand ce truc est arrivé, j’ai perdu conscience, puis en me réveillant, j’étais sur Coruscant, avec le fou. Vous connaissez Luke et Mara ? Ce sont des Jedis aussi, je les ai rencontré, d’où je viens, ils peuvent peut-être l’aider à contacter mon oncle. Luke et Mara Skywalker, un couple marié, ça vous dit quelque chose ?
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Jeu 17 Mai 2018 - 11:50
Allez, on est repartis ! Cade se pencha un peu pour vérifier qu’ils n’avaient pas déjà de chasseurs à tourner un peu partout en reconnaissance, même si ce serait un peu stupide, leur vaisseau n’avait pas été repéré et il n’y avait pas non plus noté « Chiss à bord ! » sur la coque. Il se faufila dès le décollage dans une file avec d’autres cargos, plutôt mous sur le pilotage, d’ailleurs. Allez, on se bouge ! Hop, hop, hop, mesdames et messieurs, oui, ils étaient là pour travailler, oui, ils avaient parfois des cargaisons fragiles, mais on s’en fiche, bougez-vous ! Comme s’il avait entendu sa prière mentale, l’un d’eux plongea tout à coup vers une autre zone industrielle, des usines à gaz selon ce qu’il pouvait voir-dessous, lui libérant un beau passage. Parfait, merci, vieux. Ces endroits, c’était la mort, on était bien loin des beaux quartiers de Coruscant. Cade lança un rapide scanne pour trouver les plus gros cargos, prêt à se coller à l’un d’eux à la manière d’une grosse tique peu gracieuse, avant de quitter l’orbite de la planète. Au final, c’était l’un des moyens les plus faciles et les plus rapides de passer sur une planète sans être repéré, même lorsque ladite planète était sous blocus, les Impériaux aussi avaient besoin d’être réapprovisionnés, en matériel, en vivres, en carburant ou en troupes.

Derrière, les deux gamins bleus avaient marmonné quelques mots dans leur langue bizarre, la fille devait s’être réveillée. Allez, pas de quoi s’inquiéter, maintenant, dès qu’elle aura dormi quelques heures, ou une petite journée, elle sera de nouveau prête à s’échapper de tous les palais du monde. Cade repéra dans le même temps son bonheur, un cargo si énorme que le leur était réduit au rang de microbe insignifiant, à côté. Le contrebandier ralentit l’allure puis se glissa en douceur sur son ventre, avant de se remettre sur le côté puis de s’accrocher sur les conteneurs. Le cargo grinça pendant qu’il enclenchait les verrous magnétiques, coupant aussi les moteurs pour le moment, pas la peine de se faire repérer maintenant, ce serait idiot. Sinon, toujours pas de chasseurs dans le coin ? Ou juste autour du palais ? Et dire que les malheureux pilotes de cette époque devaient encore se trimbaler dans ces petites coques en ferraille fragiles et qui explosaient au moindre tir, si c’était malheureux. A se demander combien d’entre eux avaient dû mourir bêtement avant que l’Empire ne se dise qu’améliorer ses chasseurs pourraient éventuellement être une bonne idée.

– Je m’appelle Chaf’ees’aklaio. Vous pouvez juste m’appeler Feesa. M… Merci.

Ouais, de rien. Eh, par contre, reste allongée pour le moment ! Il se retourna à moitié sur son siège pour s’assurer qu’elle ne se levait pas, au minimum, puis reporta son attention sur ce qui arrivait dehors. Maintenant, la grande question allait être de découvrir qui était le fameux cinglé au bistouri qui s’était amusé à l’empoisonner. Bonne nouvelle, ça ne pouvait pas être Darth Krayt, lui était plus adepte des tortures moins fines, comme l’Étreinte de la Douleur utilisée par les Yuuzhan Vong ou plus simplement les éclairs, les combats, ce n’était pas son truc, les poisons. Ou bien ce n’était même pas un Sith qui avait fait ça mais un simple scientifique fou ? Non, impossible aussi, s’il avait utilisé la Force et avait repoussée par elle. Bah, il n’en savait rien, y avait eu tellement de Siths depuis la création de leur Ordre ! Comment deviner avec si peu d’éléments ?

– J’étais sur Nirauan, dans les Régions Inconnues, quand… Quand ce truc est arrivé, j’ai perdu conscience, puis en me réveillant, j’étais sur Coruscant, avec le fou. Vous connaissez Luke et Mara ? Ce sont des Jedis aussi, je les ai rencontré, d’où je viens, ils peuvent peut-être l’aider à contacter mon oncle. Luke et Mara Skywalker, un couple marié, ça vous dit quelque chose ?

– Un peu, ouais, lança-t-il en levant les yeux au ciel, sur son siège. Par contre, Mara a voulu assassiner Luke, récemment, ils ne sont pas encore prêts pour le mariage.


Elle devait toujours être prisonnière des Rebelles, d’ailleurs, ou bien sur le point de s’échapper. A sa place, il aimerait mieux rester parmi ses geôliers plutôt que d’aller retrouver son maître Sith, c’était plus prudent. Un très léger rire moqueur lui échappa lorsqu’il pensa que ses ancêtres s’étaient mariés, – mais mariés enfin ! – alors que la rouquine avait loupé sa première tentative d’assassinat et qu’elle avait mis si longtemps avant d’avoir pu se débarrasser de l’ordre mental gravé dans sa tête par Sidious. Ah là là, c’était beau, la famille, avoir épousé une femme qui n’avait pas d’autre objectif dans la vie que de vous planter son sabre laser mauve dans le ventre puis de vous trancher la gorge afin d’être bien sûre que vous ayez bien passé l’arme à gauche.  L’amour familial, les relations de couple, tout ça, c’est compliqué. Allaient-ils seulement finir ensemble, dans cette temporalité-ci ? Après tout, ce n’était pas même la ligne de temps, Luke allait peut-être se marier à une personne n’ayant pas pour but dans la vie de mettre fin à la sienne. Enfin bref !

Il se re-concentra sur ce qu’il fichait quand il fut temps de remettre les moteurs puis de se dégager avant que le gros cargo ne parte en hyperespace et eux avec. Maintenant, direction le Temple, à nouveau, avec leur invitée récupérée au passage. Il termina de calculer le saut en hyperespace et ils bondirent peu de temps après, le cockpit s’emplissant de milliards de traits fins et blancs. Bon, ça aurait pu être pire, après tout, si leur Sith-scientifique s’était mêlé à la partie, il n’était peut-être pas encore en assez bon état. Être frappé par la Force, littéralement, il y avait déjà goût en personne et n’avait pas apprécié l’expérience.

– Pas d’autres visions ou ressentis, pendant qu’on y est ? Je ne vous emmène pas chez les Chiss, par contre, faudra vous trouver un autre chauffeur.
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Ven 18 Mai 2018 - 0:01
J'aurais cru que Nar Shadda était l'endroit le plus triste à voir, surtout avec tous le réfugiés qui s'y étaient installés, mais les profondeurs de Coruscant étaient pire. Les gens y vivent dans une pauvreté cruelle. L'endroit est tel que la lumière n'y parvient même plus, donnant un teint pâle à ses habitants. L'éclairage public, si on peut appeler ces quelques lumières, n'aidaient guère et le jeune Nuru se révela utile dans les niveaux les plus bas, son peuple semblant doté d'une meilleure vision nocturne que celle de nous autres humains. Cela dit, je ne lui dis pas que nous nous en serions sortis très bien, le remerciant au contraire de son aide. Tout effort doit être traité avec le mérite qu'il se doit.

Atteindre le vaisseau ne fut pas difficile ni quitter la planète. A croire que le sith responsable de ce qu'a subit Feesa s'en est désintéressé après avoir émis son avis de recherche, ne donnant même pas d'ordre pour que l'on double les mesures de contrôle planétaire pour éviter qu'elle ne puisse quitter Coruscant. Une fois dans le vaisseau de Cade, qui allait finir par m'être aussi familier que l'Ebon Hawk si cela continue ainsi, je laissais Nuru s'occuper de sa compatriote, restant non loin si elle a besoin de soin plus normaux que ceux que donne le padawan contrebandier. Je souris un peu, à la remarque de ce dernier, concernant les visions et ressentis.


"Non, plus de ressenti pour le moment mais promis, si j'en ai encore, j'attendrais d'être au temple pour vous le signaler."

Je souris à mes camarades jedi, contente que l'on ait réussi à sortir cette fille sans trop de difficulté. Je trouvais d'ailleurs cela très étrange. Il n'y avait eu aucun guerrier sith sur la planète, des troupes bien mal entraînées. Je m'attendais à mieux de la part de nos némésis. Je me demandais s'il ne serait pas très intéressant pour nous de nous occuper de l'académie de Korriban... Il est dommage que nous n'ayons pas les moyens de le faire, hélas. C'était pourtant le meilleur moment, celui où ils commençaient à peine à recréer leur force. Oublions cela pour le moment. J'attendrais que l'Ordre ait un nouveau conseil pour faire part de mes suggestions.

Je tournais un oeil vers Obi-wan avant de m'étirer un peu puis j'allais m'installer sur une couchette. Un peu de sommeil me fera du bien.

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