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Après tant d'années [PV Thrass]

 :: Chaos :: Zone Est :: Ascendance Chiss :: Csilla :: Csaplar, souterraine
Lun 23 Aoû 2021 - 18:41
Le léger brouhaha habituel de la rue montait, par les fenêtres entrouvertes de son bureau. Citadins de passage et navettes légères passant et s’entrecroisant. Il était encore tôt, pourtant, mais la capitale, en pleine semaine, avait pour coutume de se lever aux aurores. Pour le médecin, ce n’était pas apte à le déranger. Seul dans la pièce sobrement décorée, surtout emplie de plantes vertes, il relisait sur son ordinateur un courrier pour le moins étonnant. Cette demande de rencontre était… surprenante. Elle soulevait bon nombre de questions… L’association à laquelle appartenait le médecin retraité avait bien sûr été aussitôt alertée et il la tiendra au courant de ce qui ressortira de cet entrevue. Pour l’heure, Borel se replongeait dans le dossier médical de Mitth’sen’safis, le père de Mitth’ras’safis. Il l’avait soigné assez tôt, dès le début de sa maladie. Même s’il y avait eu des effets secondaires, cet homme n’avait eu plus aucune possibilité de se blesser ou blesser les autres à cause de son problème et c’était bien là l’essentiel. Le traitement s’était révélé très efficace ! Quel dommage qu’il ne soit plus du tout produit aujourd’hui… Les nouveaux traitements n’étaient plus aussi efficients. Triste époque.

Ce qui l’étonnait le plus, c’est qu’il avait à cette époque beaucoup insisté auprès de Mitth’sen’safis afin de s’assurer qu’aucun de ses deux fils n’ait la même maladie que lui… Il lui avait même prescrit des médicaments préventifs pour eux deux ! D’abord pour l’aîné puis leur second bébé, dès la naissance. Son patient lui avait assuré qu’il fera tester régulièrement ses enfants et qu’il leur donnera ces médicaments à tous les deux. Durant toutes ces années, lorsqu’il était également le médecin traitant des enfants, le docteur s’était dit que tous les deux étaient hors de danger, ils n’avaient jamais présenté les moindres troubles ou signes annonciateurs. Mais Thrass… Thrass montrait, aujourd’hui, exactement le même problème que son défunt père. En pire, avec ces étranges failles… Cela voulait donc dire que son père ne lui avait jamais donné les médicaments prescrits ? Mais pourquoi, enfin ?! Il lui avait toujours assuré l’avoir fait et que ses garçons se portaient très bien ! Lors des visites de routine, pour les deux enfants, ils n’avaient pas révélé de problème non plus.

Mitth’sen’safis avait dû jeter à la poubelle tous les médicaments préventifs régulièrement prescrits pour ses deux enfants. Quelle inconscience… Borel était tout à fait outré par cette folie, si cela avait été su, les services de As’ciel auraient aussitôt retiré la garde des deux enfants à ces parents irresponsables ! C’était d’autant pire aujourd’hui que Thrass avait en plus épousé une femme gravement malade, elle aussi. Quelle horreur, mais quelle horreur… Leur fille était déjà condamnée… Il soupira profondément, en jetant un œil à l’horloge. Son visiteur n’allait plus tarder. Lorsqu’on sonna, il dissimula d’abord son air dépité pour aller ouvrir et inviter Mitth’ras’safis à entrer. L’ancien docteur s’était installé dans la capitale depuis sa retraite, pourtant, il continuait en partie de travailler, pour l’association. Il l’invita à le suivre dans son bureau puis lui proposa du thé, préparé peu avant son arrivée. Il était si… étrange de le revoir, toujours à cet âge, le même qu’avant son décès brutal. Bien plus affecté qu’il ne l’était autrefois, en plus de ça.

« Mettez-vous à l’aise, » dit-il en posant les tasses devant eux, avec également quelques madeleines.

Ce jeune homme lui inspirait une pitié incroyablement élevée. Il avait été donc été victime d’une très forte maltraitance, de la part de son propre père, qui lui avait refusé les soins auxquels il avait droit ! En plus de cela, il était victime des troubles de cette Force monstrueuse.

« Bien, je vous écoute, pourquoi avez-vous voulu me rencontrer ? »

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Lun 23 Aoû 2021 - 20:24
Csilla ne l’avait jamais mis particulièrement à l’aise et ce sentiment ne s’était pas arrangé, ces derniers temps. Surtout depuis ce que sa femme lui avait raconté, en fait. Lors du voyage dans un vaisseau de transport en commun, dans les tunnels, il n’avait pu s’empêcher de penser à ce qu’elle lui avait raconté, ce qui avait pu se produire dans ces tunnels. Creusés profondément dans la roche pour relier les villes entre elles et gagner les sorties vers l’extérieur et son air empoisonné, ces passages n’étaient jamais très larges. Ils permettaient juste de faire passer les navettes et des petits vaisseaux, comme celui-ci. A l’extérieur, en orbite de la planète, une station spatiale servait de gare, pour l’arrivée et le départ des vaisseaux vers ces tunnels puis les villes. Ces couloirs de pierre avaient été conçus pour éviter que des vaisseaux trop gros, notamment de guerre, puissent les emprunter, afin de protéger tous ceux vivant sous les profondeurs de Csilla. Dans cette même optique, ils étaient tortueux, en plus d’être étroits.

C’était à cause de ça qu’il se posait le plus de questions. On ne laissait pas piloter ici des personnes peu à l’aise dans cet exercice, encore moins des personnes n’ayant pas toutes leurs capacités physiques ou mentales. Alors pourquoi, au grand pourquoi, son père avait-il pu prendre les commandes dans ces tunnels ? Comment sa mère avait-elle pu s’endormir si sereinement alors qu’elle avait toujours veillé sur lui ? Il avait besoin de réponses… Au sortir du vaisseau, il avait aussitôt mis le cap vers le centre-ville, où vivait maintenant leur ancien médecin de famille. Quitter Ac’siel, une petite ville pourtant bien tranquille, pour venir s’installer ici, ça le dépassait complètement… Au pied du petit immeuble, il se sentit déjà un peu remué, craignant autant cette entrevue qu’il l’attendait. Au fond, il espérait entendre que ce n’était rien, que le médicament était juste trop fort mais pas la maladie en elle-même. Que ce qui était arrivé avait pu n’être rien de plus qu’un accident.

Le docteur vivait dans un vaste appartement du second étage. Il l’accueillit très vite et l’invita à venir s’installer dans son bureau. Thrass dissimula tant bien que mal le choc ressenti en le voyant, tout en le remerciant pour le thé. Il lui était toujours étrange de voir des personnes, très familières, si âgées maintenant… Tant d’années s’étaient écoulées… Même si au fond, il était plutôt content de le revoir, il avait du mal à accepter cette nouvelle réalité. C’était… Perturbant, en fait, tout simplement. Thrass déposa le sac qu’il tenait en bandoulière jusque là sur le siège à côté de lui. Il avait aussi le sentiment bizarre d’avoir de nouveau neuf ou dix ans, traîné par sa mère ou son père dans le cabinet médical de cet homme, pour un contrôle routinier de sa santé ou pour un rappel de vaccin.

– Bien, je vous écoute, pourquoi avez-vous voulu me rencontrer ?

– C’est à propos d’une vieille affaire. Vous étiez notre médecin de famille et vous avez notamment traité mon père, je ne sais pas si vous rappelez ?

Il attendit une conformation de sa part avant de poursuivre. Cet homme devait sans doute avoir beaucoup de patients, à l’époque, et ça remontait à si loin, ce ne serait pas très étonnant qu’il ait occulté ce genre de choses.

– Je souhaite savoir quelle maladie il avait, exactement, quel traitement il suivait. Ce n’était pas un sujet dont on nous parlait, la discrétion était de mise. Aujourd’hui, j’ai besoin de savoir la vérité. Si pouvez m’y aider, je vous en serai très reconnaissant.

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Lun 23 Aoû 2021 - 20:53
« C’est à propos d’une vieille affaire. Vous étiez notre médecin de famille et vous avez notamment traité mon père, je ne sais pas si vous rappelez ? »

« Bien sûr. »

Il gardait une bonne mémoire de ses patients, en règle générale. Plus encore de ceux atteints par de telles pathologies, si lourdes et compliquées à soigner. Borel but une petite gorgée de thé, toujours un soupir au bord des lèvres. Quelle pitié, quelle pitié… Il regrettait si fortement de ne pas avoir appris bien plus tôt que ce père indigne et irresponsable mettait ainsi en danger la vie de ses enfants ! Il aurait pu alerter aussitôt les services sociaux, ainsi, les deux enfants auraient été adopté par une autre famille, mis en sécurité, soignés comme il se doit ! C’était très probablement à cause de l’éducation désastreuse de ce couple que le second fils de cette famille avait aussi mal tourné, d’ailleurs. Mauvaise éducation, très mauvaise influence, refus de soins, maltraitance… Inutile de se demander pourquoi le plus jeune des deux frères était devenu un criminel. Plutôt que l’exiler, il aurait fallu le faire entrer dans un unité psychiatrique afin de l’aider à se débarrasser de tous ses traumatismes d’enfance ! Quel malheur que ce soit trop tard, dorénavant.

« Je souhaite savoir quelle maladie il avait, exactement, quel traitement il suivait. Ce n’était pas un sujet dont on nous parlait, la discrétion était de mise. Aujourd’hui, j’ai besoin de savoir la vérité. Si pouvez m’y aider, je vous en serai très reconnaissant. »

« Ah, il ne vous en parlait pas ? Je ne suis pas étonné, étant donné son attitude et ce qui a été découvert par la suite sur lui. Votre père souffrait d’une pathologie très sévère, son corps et son esprit étaient malheureusement liés à la Force. Par cette sensibilité à cette aberration de la nature, déjà jeune, il provoquait des accidents, il se blessait et blessait les autres. Son état était déjà très grave, lorsque j’ai commencé à m’occuper de lui. Grâce à son traitement, toutes ses manifestations dérangeantes ont disparu, il ne représentait plus aucun danger, par bonheur. »

Alors certes, quelques petits effets secondaires, sans grandes conséquences, peuvent apparaître. Mais ce n’était à ses yeux qu’un moindre dommage, avec bien peu d’impact sur la vie quotidienne. Le docteur ne dissimulait pas la fierté qu’il éprouvait à avoir pu administrer un traitement efficace, à bien des personnes, durant toutes ces années, pour les guérir et les aider à se contrôler. Il avait eu la chance de réaliser un travail d’intérêt public, au cours de sa carrière, comment ne pas en être fier ? Même s’il restait bien malheureux que des personnes infectées aient pu refuser à leurs propres enfants d’être suivis médicalement. D’autant plus qu’il avait pu remarquer, en étudiant ses passions, que l’infection sanguine se transmettait parfois très facilement à leur descendance.

« C’est une infection du sang très grave, surtout sous ses formes les plus avancées. Voyez-vous, je suis en quelque sorte le médecin de référence pour le soin de cette maladie. Votre père devait également vous soigner, à titre préventif, votre petit frère et vous. Sous la forme d’un petit cachet à prendre le matin. Je lui avais conseillé de réduire ce cachet en poudre pour l’incorporer dans le biberon de votre petit frère. Ce qu’il n’a visiblement jamais fait… C’est une forme de négligence et de maltraitance extrêmement grave ! Inutile de se demander pourquoi votre frère a tourné si mal, après de tels abus subis durant la petite enfance. La maladie de votre père avait pris une telle ampleur qu’elle en contrôlait même ses pensées, le poussant à vous maltraiter, votre frère et vous. C’est terrible. C’est une vérité dure à entendre, j’en ai bien conscience, néanmoins, il n’est pas trop tard pour vous et votre… nouvelle épouse. »

Il avait dû faire un effort pour ne pas lancer « la simple humaine » avec qui il partageait maintenant sa vie. Car elle avait maintenant été officiellement adoptée, il s’efforçait donc de lui témoigner un minimum de respect.

« Pour commencer, avez-vous une meilleure conscience du poids néfaste que cette maladie vaut dans votre vie ? »

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Mar 24 Aoû 2021 - 10:49
– Ah, il ne vous en parlait pas ? Je ne suis pas étonné, étant donné son attitude et ce qui a été découvert par la suite sur lui. Votre père souffrait d’une pathologie très sévère, son corps et son esprit étaient malheureusement liés à la Force. Par cette sensibilité à cette aberration de la nature, déjà jeune, il provoquait des accidents, il se blessait et blessait les autres. Son état était déjà très grave, lorsque j’ai commencé à m’occuper de lui. Grâce à son traitement, toutes ses manifestations dérangeantes ont disparu, il ne représentait plus aucun danger, par bonheur.

La, la, la… Thrass s’attendait absolument à tout sauf à ça. Il en resta bouche bée, sur le moment, fixant le médecin en s’attendant à ce qu’il s’écrie « C’est une blague ! ». Mais la fierté affichée du docteur fut la preuve que non, il ne plaisantait pas du tout. Il aurait même préféré entendre qu’il s’agissait d’un cancer, d’une maladie orpheline ou auto-immune, n’importe quoi qui aurait justifié un traitement lourd, mais certainement pas parce qu’il était sensible à la Force. Évidemment, Thrass savait très bien que bien des personnes de leur peuple considèrent ça comme une véritable maladie, en revanche, il n’avait jamais su que des médicaments avaient été développés pour ça ! Ça voulait dire que leur père avait pris toute sa vie des médicaments inutiles, pour une maladie qui n’en était pas une, jusqu’à s’en retrouver la santé complètement détruite ? Jusqu’à en mourir ? Ils avaient perdu leurs parents… juste pour ça ? Il ne trouvait pas quoi répondre. Beaucoup trop atterré.

– C’est une infection du sang très grave, surtout sous ses formes les plus avancées. Voyez-vous, je suis en quelque sorte le médecin de référence pour le soin de cette maladie. Votre père devait également vous soigner, à titre préventif, votre petit frère et vous. Sous la forme d’un petit cachet à prendre le matin. Je lui avais conseillé de réduire ce cachet en poudre pour l’incorporer dans le biberon de votre petit frère. Ce qu’il n’a visiblement jamais fait… C’est une forme de négligence et de maltraitance extrêmement grave ! Inutile de se demander pourquoi votre frère a tourné si mal, après de tels abus subis durant la petite enfance. La maladie de votre père avait pris une telle ampleur qu’elle en contrôlait même ses pensées, le poussant à vous maltraiter, votre frère et vous. C’est terrible. C’est une vérité dure à entendre, j’en ai bien conscience, néanmoins, il n’est pas trop tard pour vous et votre… nouvelle épouse.

Garde ton sang-froid… Vraiment… Du sang-froid… Rester paaarfaitement calme et serein d’apparence… Ne surtout pas réagir brusquement… Thrass inspira doucement et but un peu du thé pour pouvoir garder contenance. Leur père devait bien avoir conscience que ça les détruirait, son frère et lui, en leur donnant de pareils traitements. Empoisonner le lait d’un nouveau-né, rien que ça ! Une profonde vague de reconnaissance l’envahi, en songeant que leur père les avaient protégé tous les deux de ça, sans qu’ils n’en aient jamais la moindre conscience. Il se demandait si leur mère avait été au courant, elle aussi… Impossible de le savoir. En revanche, entendre un docteur convaincu qu’ils avaient été maltraités était douloureux à avaler. C’était salir la mémoire de leurs parents ! Et dire qu’il était en plus persuadé que Thrawn avait « mal tourné » à cause de ça. Finalement, heureusement que sa « nouvelle épouse » n’était pas présente… Après la vision qu’elle avait eu, ce genre d’aberration lui aurait trop porté sur les nerfs.

– Pour commencer, avez-vous une meilleure conscience du poids néfaste que cette maladie vaut dans votre vie ?

Thrass mourrait d’envie de lui répondre que c’était bien le traitement, le poison plutôt, qui était le pire des poids néfastes jamais connu. Cet homme avait conduit leurs parents à la mort avec ça ! Et sûrement bien d’autres personnes ! Même s’il n’était pas directement responsable, c’était bel et bien lui qui avait détruit la santé de leur père durant des années, en le laissant chez lui sans forces et sans aide. L’indignation était difficile à contenir, mais par chance, cet homme pouvait confondre ça avec l’émotion d’apprendre qu’il avait été « maltraité ».

– J’en ai pris conscience depuis mon retour, bien sûr, comment y échapper.

Conserver un ton normal, neutre, réussite. C’était la suite qui risquait d’être moins évidente.

– Je ne comprends pas pourquoi, dans ce cas, notre père restait à la maison et n’était pas suivi dans un hôpital. Les effets secondaires de son traitement le rendaient absent, il ne se comportait plus d’une manière normale. D’où son accident par la suite. Comment cela a-t-il pu se passer ainsi ?

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Garder son sang-froid : réussite

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Mar 24 Aoû 2021 - 13:30
Pauvre jeune homme… Le docteur comprenait tout à fait qu’il puisse être très bouleversé et était sincèrement désolé de devoir lui annoncer cette nouvelle de cette manière. Mais mieux valait être franc… C’était ainsi, en comprenant ce que s’était produit, que le patient pouvait s’engager sur la voie de la guérison. Au moins avait-il pris conscience d’être malade, c’était un très grand pas ! La suite sera sans doute longue, peut-être douloureuse, mais ce chemin valait la peine. Pour vivre normalement, il n’y avait guère d’autre choix que se soigner. Lui et son épouse… Cette dernière aurait dû également venir en consultation, afin qu’il puisse l’examiner, car il avait pu comprendre qu’elle avait en plus été forcée à utiliser la Force durant de nombreuses années. Dès la petite enfance. Une maltraitance bien plus élevée encore que celle subie par Mitth’ras’safis et son frère. Sa famille, à elle, devait sûrement être composée de purs barbares. Torturer une enfant en l’obligeant à se laisser sombrer dans une telle maladie, c’était une horreur telle qu’il n’en trouvait plus les mots. Cette femme se trouvait sûrement dans un état mental très dégradé.

« Je ne comprends pas pourquoi, dans ce cas, notre père restait à la maison et n’était pas suivi dans un hôpital. Les effets secondaires de son traitement le rendaient absent, il ne se comportait plus d’une manière normale. D’où son accident par la suite. Comment cela a-t-il pu se passer ainsi ? »

« Cela, je l’ignore. Les victimes de cette maladie sont également suivis par l’association dont je fais parti. Si elle a jugé que l’état de votre père ne nécessitait pas une hospitalisation, pourquoi l’y envoyer ? Les simples accidents, cela arrive. »

Il songeait d’ailleurs qu’un homme coupable de maltraitance d’enfant ne méritait pas de meilleur sort. L’Ascendance n’avait nul besoin de s’encombrer de pareils criminels. C’était même un bien pour lui, qu’il soit mort, lui et sa femme, cela leur avait évité la honte publique au cas où leurs actes avaient été découverts et qu’un procès s’était tenu. Ce qu’il ajouta d’ailleurs à son visiteur du jour, précisant bien qu’il valait mieux, pour l’honneur restant de leur famille, que les actes de leurs parents n’aient jamais été jugés. Il précisa que les actes de Mitth’raw’nuruodo étaient suffisants en soi pour jeter l’opprobre, il ne servait à rien d’y ajouter l’infamie. Pour résumer, ces décès n’étaient pas une grande perte et même mieux, ils avaient permis d’éviter une honte supplémentaire.

« Si j’ai bien suivi et compris votre affaire, il semble que votre épouse ait été torturée psychologiquement de longues années. Obligée d’utiliser la Force et de rester coincée sans traitement avec sa maladie. Je vais vous donner les contacts de l’association s’occupant de ce type de cas, plus avancés. »

Tout en parlant, il avait fouillé dans un tiroir pour en retirer une plaquette avec lesdits contacts et également une fiche de conseils. Tendant le tout à Mitth’ras’safis, il chercha également un bloc-notes, pour se noter de lui aussi contacter ses confrères à propos de cette femme. Il était urgent qu’elle rencontre un médecin compétent, avant que son état général ne devienne trop critique. Qui sait si les dégâts n’étaient pas déjà irréversibles, hélas ?

« Je n’exerce plus vraiment, cependant, je travaille toujours pour l’association. Tous les deux pourrez facilement avoir un rendez-vous pour définir le traitement adapté. Si jamais vous envisagez d’avoir des enfants, il existe des traitement adaptés aux femmes enceintes. Bien que votre dame devra, de toute façon, être mise au repos dès le début de la grossesse. C’est très important de suivre cela, sinon, les conséquences peuvent être graves. Prenez le cas de l’Aristocra des Chaf, par exemple. Il ose envoyer valser tous ceux devant mener des campagnes de prévention et de sensibilisation sur Svarchi. Il décourage même tous ceux de son Clan ayant besoin de ces traitements. Nous avons intenté une action en justice pour cela, il y a quelques mois. »

La procédure traînait, malheureusement, car attaquer en justice un Chef de Clan n’était pas une tâche aisée, même pour des faits aussi graves. Ils ne s’en prenaient pas non plus au plus conciliant du tas, aucun arrangement à l’amiable n’avait pu être trouvé. Le retraité ne cessait de dénoncer ce comportement à grands cris, car Chef de Clan ou non, il était indigne d’agir ainsi. Ce à quoi ledit Chef de Clan leur avait un jour répondu qu’un groupe de plus ou de moins s’opposant à ses méthodes n’allait pas l’empêcher de dormir. L’association, de son côté, voulait simplement pouvoir faire son travail et mener un travail de prévention efficace auprès de toutes et tous, sans en être empêchée par la mauvaise volonté de certaines personnes. Un léger bip retentit à ce moment, ses confrères venaient d’envoyer un message pour demander comment cela se passait. Il y répondit dans la foulée, pianotant à bonne vitesse sur son ordinateur.

« Je vous enverrai également de la documentation sur cette maladie, ne vous inquiétez pas, » dit-il sans cesser d’écrire. « Surtout pour votre dame, qu’elle ne s’angoisse pas au sujet de certaines maladies mentales, qu’elle pourrait subir aujourd’hui. Faites en sorte également qu’elle ne tombe pas enceinte avant de débuter le parcours médical. Connaissez-vous déjà des psychiatres, pouvant participer à votre parcours de soin, ou désirez-vous une liste de professionnels ? »

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Mar 24 Aoû 2021 - 18:49
Il y a des moments où on souhaitait être tout à coup sourd plutôt qu’entendre ce genre d’horreurs. Il lui répondait, ni plus ni moins, que ce qu’avait subi leur père avec les effets secondaires n’avait aucune importance et qu’en plus de ça, il méritait la fin brutale qu’il avait subi. Cracher sur une personne qui n’avait rien de fait mal, considérer sa mort comme une bonne chose. Le tout d’un ton si convaincu. Thrass avait mal au cœur. Ça ne s’arrangea pas lorsque le médecin lui balança en plus qu’il croyait fermement que Lorana avait été torturée et qu’elle devait absolument suivre un traitement elle aussi. Il prit comme un automate les documents tendus, hésitant entre les lui jeter à la figure ou les garder pour s’en servir plus tard comme allume-feu pour la cheminée de l’appartement. Il pourrait même laisser, plus tard, leur fille faire ses dents dessus. Quoi que… Non, de telles saloperies suffiraient en elles-mêmes à la rendre malade.

– Je n’exerce plus vraiment, cependant, je travaille toujours pour l’association. Tous les deux pourrez facilement avoir un rendez-vous pour définir le traitement adapté. Si jamais vous envisagez d’avoir des enfants, il existe des traitement adaptés aux femmes enceintes. Bien que votre dame devra, de toute façon, être mise au repos dès le début de la grossesse. C’est très important de suivre cela, sinon, les conséquences peuvent être graves. Prenez le cas de l’Aristocra des Chaf, par exemple. Il ose envoyer valser tous ceux devant mener des campagnes de prévention et de sensibilisation sur Svarchi. Il décourage même tous ceux de son Clan ayant besoin de ces traitements. Nous avons intenté une action en justice pour cela, il y a quelques mois.

– Je vois.

Un procès contre Formbi. Thrass n’était certain de savoir s’il devait plus plaindre l’Aristocra ou le docteur, pour le coup. Mais cette information avait une très grand importance, leur propre chef de Clan pourrait-il prendre une décision similaire ? Interdire ce genre de traitements pour de bon ? Ou bien cela serait considéré comme un manquement aux droits fondamentaux des personnes de recevoir tous les soins possibles ? Pour ceux croyant vraiment à la théorie de la maladie, et il y en avait beaucoup, elles pourraient défendre leur droit de voir appliqués tous les traitements nécessaires ? Dans tous les cas, cela ne pouvait se passer que par un procès, effectivement. Pour le remporter, il faudra prouver que ces traitements apportaient trop d’effets secondaires dangereux, que le ratio bénéfices/risques penchait bien trop en faveur des risques. Ce sera un long combat judiciaire… Et en attendant, l’association aura malgré tout le droit de promouvoir ce type de médicaments dans toute l’Ascendance.

Thrass se sentait encore plus mal maintenant. Comme s’il venait d’être renversé à pleine vitesse par une navette ou qu’il avait reçu des coups violents. Au fond, il commençait même à regretter d’être venu et d’avoir voulu la vérité. Des parents morts pour rien. Des personnes persuadées que la Force était une maladie. Des médecins convaincus qu’il était malade, que sa femme avait même une maladie mentale suite à de la torture. Un docteur, en qui il avait eu une confiance absolue, qui regrettait absolument que son père n’ait pas voulu mettre du poison dans le biberon de son fils. Il parvint quand même à répondre qu’il n’avait pas besoin de liste car il connaissait déjà de bons spécialistes. Combien de membres du corps médical étaient convaincus de toutes ces aberrations… ? Il en avait la nausée… Même pas de colère, réellement, simplement beaucoup de dégoût et le sentiment qu’une part de sa vie lui avait été volée sans raisons. Il était aussi bouleversé pour Thrawn, qui avait dû vivre le choc de ces décès pour rien.

– Merci pour toutes ces informations. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps.

Même s’il lui restait d’autres questions, rester plus longtemps dans ce bureau lui était complètement intolérable. Il risquait surtout de s’évanouir et avait peur qu’on ne lui injecte une de ces saloperies durant son inconscience, histoire de débuter leurs délires médicaux. Il salua donc le médecin, le remercia de l’avoir reçu, rassembla ses affaires et se leva en vitesse. Dès qu’il put quitter l’appartement, il descendit aussi vite que possible les deux étages, pour filer dans la rue et chercher un coin tranquille. Ce fut finalement plus de trente minutes plus tard, à la sortie de la ville, qu’il put trouver un parc minuscule, vide à cette heure, et se laisser tomber sur un banc. Ce n’est que là qu’il s’autorisa enfin à craquer un peu. Des larmes d’abord rares, qui finirent en un flot plus marqué. Si mal au cœur. Il pleura comme un enfant, juste incapable de s’arrêter. Très longtemps, dans son coin, jusqu’à se sentir complètement vidé, épuisé.

Et maintenant… ? Durant un moment, il se demanda quoi faire, comment réagir maintenant qu’il savait ça. Hésitant aussi à raconter ce qu’il venait d’apprendre à Thrawn. Il avait peur… Peur de le rendre malade à son tour, ou de le rendre triste. Peur de le charger de ça alors que ça ne pouvait plus rien changer aujourd’hui, le mal était fait. Aucun d’eux deux n’avait en plus les moyens de changer quoi que ce soit, c’était hors de leur portée. Une autre peur, beaucoup plus irrationnelle, commençait aussi à le ronger. Celle que son frère puisse lui reprocher de ne pas avoir réalisé ce qui se passait et donc de ne pas avoir pu aider. Même si Thrass savait pourtant que c’était complètement ridicule, il ne pouvait pas s’empêcher d’y penser. Mais alors quoi, ferait-il mieux d’éviter de lui en parler, tout court ? Il ne lui avait pas raconté la vision de Lorana, donc son frère, au moins, ne pouvait pas savoir pourquoi il lui avait soudainement reparlé de ça, des années plus tard.

Par contre… Thrass serra un peu les lèvres puis se leva, essuya avec soin toutes traces de larmes sur son visage. Retour vers le centre-ville, il devait prendre les transports en commun pour se rendre au Parlement. Essayer, s’il le pouvait, de rencontrer Veeren. Un nouveau trajet cette fois plus rapide, une route qu’il connaissait par cœur. A son arrivée, il cru d’abord qu’on allait lui refuser l’entrée ou autre, mais à sa très grande surprise, la personne à l’accueil le reconnut et le laissa passer avec un sourire amical. Oh… Il demanda à pouvoir rencontrer Sev’eere’uruodo, profitant de ne s’être pas fait refouler aussitôt. Le secrétaire dû voir à la tête qu’il tirait que la situation n’était pas normale, car il ne fit pas de grandes difficultés en répondant qu’il devait contacter les assistants de l’Aristocra et son cabinet de travail avant tout. En attendant, Thrass resta dans la salle d’attente, non loin de l’accueil, patientant tout en s’efforçant de recouvrer tous ses esprits.

Il s’écoula un peu moins d’une heure avant qu’on ne vienne le chercher. L’assistant l’escorta directement jusqu’au bureau de l’Aristocra. En entrant, il commença par la saluer comme il se doit, en y mettant les formes. Autant par respect des traditions que pour gagner un peu de temps, pour être honnête, car il ne savait toujours pas comment aborder les choses. Pourtant, le lieu était apaisant. Décoré sobrement, avec quelques plantes. Veeren avait même accroché ci et là quelques photos de ses enfants. De ce qu’il voyait sur l’une d’elles, son petit dernier avait déjà bien grandi.

– Navré de débarquer comme ça à l’improviste.

Il n’était déjà plus sûr à qui il pouvait faire confiance, dans cette ville. Elle était un pilier sûr, ça, il en était certain, mais les autres ? Comment savoir à qui se fier ? Il remarqua les piles impressionnantes de dossiers sur son bureau, légèrement mal à l’aise.

– Si je dérange trop, pourrais-je vous voir à un autre moment, au calme ?

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Mitth'ras'safis
Mar 24 Aoû 2021 - 21:45
[HJ : Thrass a précisé de quoi il voulait causer ^^]
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Enfin une procédure ayant pu être modifiée et simplifiée en moins de trois mois de négociations, comme quoi, tout peut arriver. Veeren termina d’apposer son tampons sur les derniers documents puis les donna à son Administrateur, en lui listant les personnes à qui il devait aller remettre des copies du dossier. Il hocha la tête avec rapidité et vérifia qu’il avait bien tout, déjà chargé de dossiers, fourrés dans un sac à dos, d’autres dans un sac en bandoulière et maintenant ceux-là dans les bras. Administrativement parlant, c’était une période chargée, pour le Clan. Veeren avait beau travailler vite, il arrivait que certaines semaines, ils se retrouvent assez dépassés. Cela restait une bonne semaine, néanmoins, car ils avaient pu avancer sur pas mal de sujets, elle était assez satisfaite. Une fois son Administrateur partit, elle reçut un message d’un de ses assistants, lui indiquant que Mitth’ras’safis souhaitait la rencontrer. Mmh… lançant un regard à l’heure, elle répondit de le faire patienter, car un autre rendez-vous l’attendait déjà.

Un rendez-vous qui dura près de trois quart d’heure, peut-être un peu plus. A vrai dire, Veeren avait déjà presque oublié que Thrass souhaitait la voir, après ce rendez-vous, l’esprit bien occupé par les affaires courantes de son Clan et ce qu’elle avait à régler en ce moment. Elle pouvait lui consacrer du temps, ce n’était pas un problème, par contre, elle ne devinait pourquoi il était venu aujourd’hui. Surtout sans s’annoncer, ça ne lui ressemblait pas. Dès qu’il entra, la première chose qui surprit Veeren fut la tête qu’il tirait. Avait-il pleuré ? Les yeux légèrement gonflé, le teint, la posture, autant de signes qui ne trompaient pas. Le stress d’être jeune père et de se retrouver implqiué dans le projet fou de Formbi le stressait à ce point ? Il allait falloir se ressaisir très vite ! Pleurer n’avait jamais servi à grand-chose, en plus de cela, son Clan soutenait pleinement le projet, peu de raisons, donc, d’autant angoisser. Pour le moment, en tout cas. Il avait dû rester bien trop de temps en compagnie d’Humains, chez ces Jedis.

Elle commença, après les salutations, de lui confirmer qu’il pouvait rester et parler, il n’avait pas attendu pour rien. Une fois rassise à son bureau et lui en face, porte fermée, elle lui fit signe qu’elle l’écoutait. Encore plus étonnée lorsqu’il commença par lui dire qu’il venait de revoir son ancien médecin de famille. Eeet donc… ? Avant qu’elle ne puisse demander en quoi ça pouvait la concerner, il poursuivit en expliquant que ce médecin, avec un groupement d’autres docteurs, prescrivaient des médicaments devant lutter contre la Force, son apparition chez les jeunes, et qu’il voulait savoir si ce type de traitement était utilisé également dans la Flotte de Défense. Veeren haussa légèrement les sourcils, toujours sans comprendre où il souhaitait en venir, au juste, et si c’était vraiment une simple histoire médicale qui le mettait dans tous ses états. La flotte de défense avait un protocole sanitaire suffisamment strict, selon elle, pour éviter les problèmes.

« Si des personnes souhaitent se débarrasser de la Force et sont convaincues qu’un traitement médical leur convient, rien ne peut leur interdire de le suivre, tant qu’elles sont suivies par un médecin, » dit-elle finalement en haussant légèrement les épaules. « Si des membres de la Flotte de Défense en utilisent, c’est impossible à dire, le suivi de leur santé est très personnel. Privé. Même si tous les membres de la Flotte ont des contrôles médicaux réguliers, je ne peux pas vous dire ce qu’ils prennent en privé, comme traitement. La santé est un domaine privé, Mitt’ras’safis. »

De quoi s’inquiétait-il, de toute façon ? Il s’agissait de médicaments aussi banals que les autres. Elle n’était pas sûre de leur efficacité, mais puisqu’ils étaient toujours produits, c’est bien qu’il devait y avoir au moins un petit effet.

« Si vous vous inquiétez des mesures sanitaires prises dans la Flotte de Défense, ce n’est pas une peine à se donner. Les affaires sont contrôlées, la santé des soldats surveillée de près. Vous avez bien dû vous en rendre compte grâce à votre frère, lorsqu’il était encore là. »

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Mer 25 Aoû 2021 - 10:58
Thrass ne savait pas vraiment par quoi commencer. Une fois assis, il se décida très simplement à d’abord raconter ce qui l’avait conduit sur Csilla aujourd’hui puis embraya aussitôt sur la question des médicaments contre la Force. Elle, au moins, pourra lui dire si ce genre de chose était utilisé dans la Flotte de Défense et donc s’il y avait un réel danger à ce niveau-là. Pour en avoir vu les effets secondaires, durant des années, il savait à quel point ça pouvait être désastreux. Veeren l’écouta sans rien dire, durant tout un moment, mais à aucun instant, elle n’eut pas l’air angoissée ou alarmée. Juste étonnée, comme si elle ne comprenait pas encore ce qu’il pouvait bien faire dans son bureau à lui parler de ça. Lorsqu’il termina, il se surprit à espérer malgré tout qu’elle ait, elle aussi, entendu parler des terribles effets de ce type de traitements, qu’elle l’ait déjà interdit dans son Clan, comme Formbi tentait de le faire. Ainsi que dans la Flotte de Défense.

Un espoir brisé d’emblée par le début de sa réponse. Thrass baissa légèrement la tête, à un moment, puis la releva, pour regarder son interlocutrice en face. Accepter certains traitements était un droit, oui, mais… Mais… La gorge serrée, il hocha la tête sans répondre, sur le coup. Elle ne savait donc pas ce qui était fait à ce niveau dans la Flotte. Mais les soldats étaient surveillés, quand même, cela voulait dire qu’aucun d’entre eux ne suivaient de telles horreurs ? Car ils auraient été repérés aussitôt, n’est-ce pas ? Et donc arrêtés dans ce suivi avant d’être trop mal en point ? C’était bien tout ce qu’il pouvait espérer. Ça ne réglait pas le problème de fond mais au moins, ça écartait une partie de la population de ce danger-là. Il avait aussi voulu s’assurer que son frère n’avait pas été exposé à ça, une fois entré dans le service militaire. Si ça avait été le cas… Au moins, Thrass pouvait se dire maintenant qu’il ne servait à rien de lui parler de toute cette malheureuse histoire.

– Si vous vous inquiétez des mesures sanitaires prises dans la Flotte de Défense, ce n’est pas une peine à se donner. Les affaires sont contrôlées, la santé des soldats surveillée de près. Vous avez bien dû vous en rendre compte grâce à votre frère, lorsqu’il était encore là.

– Oui, bien sûr.

Il était possible aussi que seul leur père ait très mal supporté ce type de traitement et qu’il ait été le seul à en souffrir autant. Ce qui expliquerait aussi le détachement du médecin mais aussi celui de Veeren à ce sujet. C’était… possible, n‘est-ce pas ? Sans savoir qui d’autre avait pris ça et quand, impossible de savoir qui en avait souffert. Il ne restait même aucune trace, ils avaient cherché. Le Conseil était visiblement bien au courant de l’existence de ces trucs mais n’en faisait pas grand cas. A ce stade-là, il ferait mieux de laisser tomber ses inquiétudes, lui aussi. Oublier ce qu’avait osé dire ce médecin sur leur famille… Le cœur très lourd, il remercia Veeren d’avoir répondu à sa question, surtout alors qu’il était venu à l’improviste. Elle était très occupée, ça se voyait. En la saluant, il s’efforça d’avoir l’air le plus naturel possible, bien décidé à ne pas déranger davantage. De toute façon, il était plus que temps de repartir.

Une fois en attente pour prendre la navette devant lui faire quitter la planète, puis rejoindre un vaisseau plus important, Thrass prit soin d’enfermer soigneusement ses sentiments dans une bulle, au fin fond de son esprit. Il ne voulait plus y penser. Ne plus s’en rendre malade ou pleurer. Il ne comptait pas en parler à son petit frère non plus, ça ne servirait à rien, à part le blesser lui aussi…

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