Discutons gentiment

Ven 24 Sep 2021 - 13:24

La présence de l’autre humaine était légitime, cela « passait » encore. Certes, elle n’était pas Chiss, mais elle restait une simple femme inoffensive, non sensible à la Force, là uniquement car elle avait suivi son mari, lui aussi humain. Rien de plus, rien de moins. Une présence donc tolérée, bien qu’elle soit loin du goût de tous, qui ne pouvait faire de mal à personne. C’était ce que le médecin se disait lui aussi, que cette femme, même si elle vivait sur Csilla, était très inoffensive, il n’y avait pas de quoi s’interroger sur sa présence. Il suffisait de l’ignorer, somme toute. Mais l’autre humaine était moins facile à l’ignorer… Non seulement elle avait épousé l’un des leurs, mais en plus elle était une Jedi. C’est ce qui passait le moins… Une infectée en puissance pouvant se déplacer librement dans l’Ascendance, ce n’était rien de moins qu’un danger pour toute la société ! Le Conseil était une honte, pour laisser faire cela. Personne n’aurait dû autoriser cette femme à venir vivre sur Copero.

Il restait néanmoins un faible espoir, en la poussant à accepter de se soigner… Que ce soit de gré ou de force. Si elle refusait, eh bien… Un cas de figure malheureusement déjà arrivé par le passé… Le docteur retint un soupir, face au miroir des toilettes de l’hôpital. Une légère culpabilité le tenait toujours, pour les mesures extrêmes auxquelles l’association avait déjà dû se résoudre. Une culpabilité certes atténuée par le sentiment d’avoir agi pour le bien de l’Ascendance mais là tout de même. Ils avaient dû en arriver là pour le plus grand bien. Si de telles méthodes devaient à nouveau être employées, ils le feront. Sans hésiter. Protéger l’ensemble de la société était, à ses yeux, bien plus important que tous les actes criminels qui soient, tant que cela servait le plus grand bien. Il ne regrettait rien. Il trouvait simplement dommage de devoir en arriver à de telles extrémités. Tout cela à cause de personnes bien trop bornées…

Il songea de nouveau à Mitth’aren’enly, la mère maltraitante de l’exilé et de son frère malade. Bon sang qu’elle avait pu être une épine. Très intelligente, ça, il lui reconnaissait sans aucune peine, mais tout de même un peu trop pour son propre bien. Elle avait refusé de lâcher, elle avait même fini par menacer de faire un scandale face au grand public. Cette femme était devenue à son tour une menace pour l’Ascendance, ils avaient dû prendre les mesures nécessaires à son égard. Il y en avait d’autres, comme elle… Dont certains plus difficiles à atteindre que d’autre et où il leur avait fallut se montrer très patient et précautionneux. Une nouvelle bataille se préparait. Ils parviendront à protéger les leurs… Durant un long moment, le docteur prit un très grand soin à se composer un air neutre, un ton poli, avant d’enfin quitter les toilettes de l’hôpital. C’était parti.

Il retrouva l’humaine gravement malade à la sortie de la section maternité, en train de prendre un café. Sans doute était-elle venue ramener d’autres affaires à son amie enceinte. Peu importe. Borel s’approcha d’elle et la salua le plus poliment possible, en arrivant à sa hauteur. Presque aussitôt, il lut dans son visage et son regard qu’il n’était pas du tout le bienvenu. Pire encore, qu’elle se méfiait déjà de lui. Mais… Comment… Sur le moment, il faillit même en perdre une partie de son assurance, ne comprenant pas comment elle pouvait d’ores et déjà se tenir sur ses gardes. On la lui avait décrite comme jeune et naïve ! Alors… Bon, très bien, demeurons calmes.

Madame, ravi de vous rencontrer enfin. Je suis le docteur Mib’orel’lux. J’étais autrefois le médecin traitant de votre époux et de sa famille. Auriez-vous quelques instants pour discuter avec moi, dans un bureau plus tranquille ?

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Ressenti de mes intentions : 1
Culpabilité : 9

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Ven 24 Sep 2021 - 14:09

Tayla avait fini par se rendormir, enfin. Il lui fallait surtout du repos… Lorana remonta la couverture sur elle puis s’assura qu’elle lui laissait bien tout ce qu’il lui fallait. De quoi grignoter un peu si elle en avait envie, des livres, deux ou trois films… Tout à portée de main, pour qu’elle n’ait pas besoin de se lever. Depuis le début de on hospitalisation, elle dormait chez le jeune couple et pouvait ainsi venir voir Tayla tous les jours, la soutenir. Qu’elle ne se sente pas trop seule, surtout… Elles ne savaient pas trop si Eli avait déjà reçu la nouvelle ou non, alors en attendant qu’il puisse venir la rejoindre, en rentrant de mission, la jeune femme restait avec elle. Thrass était toujours sur Copero, lui, avec leur fille. Le soir venu, elle leur faisait coucou, par caméras interposées, c’était déjà ça, le temps de les retrouver. Ce ne serait pas pratique d’avoir gardé sa fille avec elle et de toute façon, sur Csilla en ce moment, il était préférable de l’éviter. Elle remit sa veste, prit son sac, puis quitta la chambre, laissant un mot à son amie pour lui dire quand elle reviendra la voir.

Avant de partir pour de bon, elle s’arrêta prendre un petit café à un distributeur, tout en pensant à ce qui lui restait à faire. S’occuper du ménage dans la maison de Tayla lui permettait de passer le temps, le soir, lorsqu’elle ne s’entraînait pas. Sinon, elle lisait tranquillement ou méditait, c’était selon son humeur. Deux ou trois minutes à peine après s’être arrêtée prendre son café, elle sentit tout à coup une menace s’approche d’elle. Très clairement. Une menace qui se matérialisa sous la forme d’un homme assez âgé, venant vers elle. Elle fut aussitôt sur ses gardes et se méfia, lorsqu’il s’avéra que c’était effectivement à elle qu’il avait l’intention de parler. Le premier salut, poli, ne parvint pas à la détendre. Elle ne se cacha pas de cette méfiance, de toute façon, elle avait encore du mal à dissimuler ses sentiments, tout court. Cet air de serpent… Même si, objectivement, il n’avait pas l’air mauvais, elle ne pouvait plus s’empêcher de le voir comme tel. Il était dangereux, elle le ressentait. Comment, exactement, elle l’ignorait encore.

« Madame, ravi de vous rencontrer enfin. Je suis le docteur Mib’orel’lux. J’étais autrefois le médecin traitant de votre époux et de sa famille. Auriez-vous quelques instants pour discuter avec moi, dans un bureau plus tranquille ? »

C’était lui. L’empoisonneur. C’était lui qui avait tant fait pleurer Thrass et laissé son père mourir… Sa main se crispa autour de son gobelet et elle dû se retenir de ne pas le lui jeter directement à la figure. D’abord savoir ce qu’il pouvait lui vouloir. Si c’était pour lui proposer un **** de traitement…

« Bien sûr que je serais ravie de discuter avec vous. Dans ce couloir, cela fera parfaitement l’affaire. »

Le suivre dans un endroit désert ou dans un lieu où personne ne les entendra, c’est cela, pourquoi pas aussi l’accompagner directement au milieu du vide spatial ? Et désarmée, avec ça. Cet homme n’avait pas une once de honte pour venir se présenter face à elle après ce qu’il avait osé dire à Thrass ? Surtout après tout ce qu’il avait fait ! Une famille détruite… Il avait laissé mourir un homme en le laissant souffrir durant des années. Il avait tenté d’empoisonner des enfants. Il avait même tenté, si elle acceptait la pire des théories lui ayant traversé l’esprit, d’en arriver à l’assassinat.

« De quoi voulez-vous discuter, en revanche ? Des poisons que vous avez déjà refilé à vos patients ? De vos méthodes médicales consistant à laisser mourir les gens à petit feu ? De vos techniques de manipulation pour faire croire à des personnes qu’elles sont malades ? Ou peut-être avez-vous envie de parler de méthodes actualisées et de vos nouveaux poisons ? J’ai cru comprendre que les anciens n’existaient plus. »

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Ven 24 Sep 2021 - 14:58

Dans ce couloir, humph. Cette femme n’avait aucune éducation, qui lancerait une discussion debout dans un couloir très passant, au risque de gêner tout le monde au passage ? Surtout dans un hôpital ? Elle se moquait vraiment du monde ! Si c’était pour se comporter ainsi, elle aurait pu éviter de venir dans l’Ascendance, ils n’avaient pas besoin de s’encombrer d’étrangers sans aucune éducation. Enfin, à quoi aurait-il pu s’attendre, de la part d’une simple humaine ? Quelle tristesse qu’un ancien Administrateur ait décidé d’épouser ça… Il ne devait plus avoir les idées claires, de toute manière, bien trop troublé par les violences physiques et mentales subies durant son enfance. C’était la seule explication possible pour avoir épousé ça ! Même son frère exilé n’était pas tombé dans une telle déchéance. Un faible signe d’espoir, dans cette malheureuse situation.

De quoi voulez-vous discuter, en revanche ? Des poisons que vous avez déjà refilé à vos patients ? De vos méthodes médicales consistant à laisser mourir les gens à petit feu ? De vos techniques de manipulation pour faire croire à des personnes qu’elles sont malades ? Ou peut-être avez-vous envie de parler de méthodes actualisées et de vos nouveaux poisons ? J’ai cru comprendre que les anciens n’existaient plus.

Mes poisons ? Il y a méprise, madame. Ou bien l’infection dont vous souffrez vous trouble l’esprit. Cette maladie-là a été confirmée par la présence de bactéries dans le sang. En plus ou moins forte quantité suivant les personnes. Une simple prise de sang permet de confirmer la maladie chez n’importe quel individu.

C’est qu’elle attaquait très directement, la petite humaine… Il la jaugea, tout en parlant, d’un regard neuf, les yeux très légèrement plissés. Elle était sur la défensive, la méfiance lui ressortait par tous les pores de la peau. Tendue mais aussi concentrée, de ce qu’il jugeait, sans doute prête à faire face à une agression… Ce qui ne se produira évidemment pas devant autant de témoins. Néanmoins, ils se trouvaient sur Csilla et elle montrait d’elle-même, d’emblée, qu’elle n’était pas prête du tout à accepter ce qui pourrait la soigner et lui sauver la vie. Cependant, comme il était un homme offrant toujours les meilleures chances à ses patients, il restait prêt à lui tendre une main volontaire. Avant de devoir se résoudre à employer des mesures plus coercitives. Il s’obligea donc à lui adresser un sourire poli, sachant que les humains aiment bien se sourire les uns aux autres pour adoucir l’ambiance. Personne ne pourra dire qu’il ne fournissait pas d’efforts.

Il est juste que les anciens traitements provoquaient deux ou trois faibles effets secondaires. Dont certains ont exagéré l’ampleur, dans le simple but de se victimiser. Les traitements actuels, quant à eux, sont bien plus efficaces, nous avons amélioré nos recherches. Cela dit, je comprends que certains récits aient pu vous effrayer, sur le sujet, ils ont été conçus dans cet unique but. Faire peur et écraser la vérité.

Un effort, disions-nous. Être poli, courtois, lui proposer de l’aide. Si elle continuait sur cette attitude très négative, tant pis pour elle… Il ignorait d’où lui venait cette méfiance soudaine mais ça n’avait pas d’importance. Elle était seule, sur cette planète… Et ce n’est pas son mari qui pourrait l’aider ou la protéger. Pas dans un pareil état. Il ne sera même pas utile de déranger l’hôpital. La ville était si grande.

Vous avez d’ores et déjà un jugement très négatif sur mon compte et sans raisons… C’est bien dommage, mais je ne vous en veux pas, cela doit être difficile pour vous aussi. Je ne vous souhaite pas de mal, simplement vous soigner. Vous savez pourtant que votre maladie est mal vue et mal comprise, dans la société. Elle peut également représenter un grand danger. Pour le bien de toutes et tous, vous devriez accepter cette main tendue. Pour votre propre bien.

Il restait à découvrir si elle arrivait à être raisonnable… Si c’était le cas, il pouvait la conduire directement au service dédié de cet hôpital pour qu’elle y commence son traitement, dans les meilleures conditions possibles. Sans risque supplémentaire pour sa santé, avec ensuite la possibilité de rentrer tranquillement chez elle avec les médicaments qu’elle devra prendre à vie.

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Ven 24 Sep 2021 - 21:40

On ne pouvait rien faire admettre à une personne refusant d’autres points que le sien et refusant de mieux comprendre les phénomènes lui faisant face. Elle n’avait même pas envie de perdre son temps à lui expliquer, sachant déjà qu’il ne l’écouterait pas. A la place, elle but rapidement son café, surtout pour éviter la tentation de lui jeter le liquide brûlant à la figure. En visant bien, elle pourrait faire valser le tout contre ces deux yeux de serpent. Mais ce serait elle qui aurait des ennuis, par la suite… Dommage. Très bien, qu’il sorte vite son petit laïus pour tenter de la convaincre qu’elle était malade, qu’elle puisse refuser vite et qu’ensuite chacun retourne à sa vie. Il pourra ainsi aller se plaindre auprès de ses collègues qu’elle était odieuse de refuser des soins et de son côté, elle pourra continuer à creuser certaines questions encore très troubles… D’un petit geste, elle lança le gobelet vide dans une poubelle près d’eux, au moins débarrassée d’une tentation. Ce type avait juste de la chance qu’elle n’ait toujours aucune preuve formelle de ce qu’elle le soupçonnait d’avoir fait.

« Il est juste que les anciens traitements provoquaient deux ou trois faibles effets secondaires. Dont certains ont exagéré l’ampleur, dans le simple but de se victimiser. Les traitements actuels, quant à eux, sont bien plus efficaces, nous avons amélioré nos recherches. Cela dit, je comprends que certains récits aient pu vous effrayer, sur le sujet, ils ont été conçus dans cet unique but. Faire peur et écraser la vérité. »

Bah voyons… Se victimiser, bien sûr. Ce n’est pas ce qu’elle avait vu. Ce n’est pas non plus ce qu’elle avait eu comme récit. Or, elle faisait bien plus confiance à son mari qu’en ce type. Lorsqu’il poursuivit, elle eut finalement la confirmation claire ce qu’il voulait depuis le début, tout simplement la menacer pour qu’elle rentre dans leurs délires. Très bien, très bien, on en était là, ils étaient vraiment prêts à tout. Elle finit donc par répondre au médecin qu’elle allait réfléchir à sa proposition d’aide et qu’elle ne tardera pas à lui faire parvenir sa réponse. D’ici là, elle se contenta de lui dire au revoir et tourner les talons, pour partir avec rapidité. Jusqu’à la sortie de l’hôpital puis tout le long du trajet retour, elle resta constamment sur ses gardes, s’attendant presque à se faire agresser. Mais rien n’arriva. Elle parvint sans encombre à la maison du couple Vanto puis referma avec soin les accès, histoire d’avoir l’esprit plus tranquille un moment. Ce fut seulement là qu’elle s’assit plus tranquillement et réfléchit, durant un long moment.

Elle ne pouvait pas simplement appeler Thrass… il serait bien capable de débarquer ici et elle n’avait pas envie de lui attirer des ennuis. Il avait déjà assez subi, selon elle, surtout qu’il n’avait pas la même formation qu’elle en défense ou en combat. Ni la même formation à la Force. Il risquait plus qu’elle, dans cette histoire, à son humble avis. Elle reposa les yeux sur l’arme donnée par Meetra, qui ne la quittait pas, puis se redressa, lèvres pincées. Allez voir les autorités ? Outre le fait qu’elle ignorait à quel point elles suivaient les mêmes idées de folie de ce médecin, elle doutait qu’ils la croient. Un médecin de leur peuple, menaçant… Il nierait tout en bloc et c’est elle qui passerait d’autant plus pour une folle. Surtout sans aucune preuve. Parole contre parole, ce n’était certainement pas elle qui aura le moindre avantage. Il restait l’option de se débrouiller toute seule, la plus évidente, en revanche, elle avait quand même besoin de savoir, un minimum, à quoi s’attendre. Les pièges potentiels à surveiller. Il n’était pas question de fuir la planète et laisser Tayla toute seule ici…

Surtout, elle avait initialement voulu profiter aussi de ce voyage pour tenter d’en apprendre plus. A quoi cela servirait, si elle partait maintenant ? Il lui fallait au moins savoir, à peu près, à quoi s’en tenir. Pour le reste, elle pourra se débrouiller seule. Elle pourrait peut-être demander des conseils à… Enfin… expliquer ça par message en tentant de faire preuve du plus de tact possible, ça allait être compliqué. Thrass ne voulait pas le faire, mais il faudra bien se décider un jour. Elle avait besoin de savoir comment éviter le maximum d’ennuis, ici, en évitant que son mari débarque et ne fasse avoir. Au moins, avec son beau-frère, elle était sûr qu’il ne viendra pas et n’aura aucun ennui. Mais il pouvait peut-être lui donner des conseils. A distance, ça ne l’engageait à rien et il ne risquait rien là où il était. Ça lui semblait la meilleure solution, pour n’embarquer aucun des deux dans ces problèmes. Ils en avaient déjà eu assez. Par contre, une fois devant son ordinateur, elle se retrouva vite face à un autre problème. Par où commencer et comment faire preuve du plus de tact possible ?

Une fois le « Bonjour » d’usage posé, elle mit un bon moment à chercher les bons mots à employer. Le but n’était pas de le rendre malade et elle craignait surtout cela. Vu l’état dans lequel était rentré Thrass… Elle ne pouvait quand même pas lui dire de but en blanc qu’elle soupçonnait leur ancien médecin de famille d’avoir fait tuer leurs parents…

« Je vous écris car j’ai besoin d’aide sur l’attitude à adopter sur Csilla. Je m’y trouve pour un moment, car Tayla est hospitalisée à la maternité et est seule pour le moment. Il y a eu quelques problèmes depuis notre arrivée. »

Elle s’interrompit le temps de lâcher une brève insulte contre l’autre sale type. Quelques problèmes. C’est là qu’elle allait devoir bien choisir ses mots. Thrass aurait dû accepter de contacter lui-même son frère et lui parler. Il aurait sûrement trouvé bien mieux et beaucoup plus vite qu’elle les mots à employer pour ne pas le blesser.

« Tout d’abord, je veux éviter de contacter Thrass tout de suite car il serait bien capable de me rejoindre ici et je n’ai pas envie qu’il ait des ennuis. Si vous vous souvenez de la question posée lors du mariage, c’est parce que nous avons découvert certains éléments. »

C’est là que ça devenait compliqué. Lorana commença par exposer, dans les grandes lignes, la vision qu’elle avait eu, puis passa au principal sujet qui fâche, ce qu’avait avoué le médecin de famille à Thrass. Elle y mit un temps infini tant elle prenait du temps pour bien choisir ses mots et virer d’être trop brutale ou de manquer de tact. C’était tellement… délicat, comme sujet… Même si elle fut sans doute plus abrupte en parlant du fait que Thrass avait voulu oublier tout ça et n’en parler à personne alors que ça l’avait blessé profondément. Pour en finir, elle parla alors de la brève rencontre faite avec ce fameux médecin, la menace ressentie à travers la Force puis les menaces bien plus concrètes qu’il avait posé avant qu’elle ne parte.

« j’ai des soupçons sur le rôle véritable qu’il a pu jouer, avec son groupe, sur l’accident de vaisseau et j’aimerai tenter d’en apprendre plus, le temps d’être ici. Par contre, j’ai besoin de conseils sur l’attitude à adopter, pour tout cela, éviter les ennuis au maximum. Et n’y impliquer personne d’autre.

Merci par avance. »

Pourvu que ça ne soit pas trop… Brut ou sec… Elle se relut plusieurs fois avant d’ajouter les au revoir, puis finalement d’envoyer le message. La soirée débutait et tout était encore très calme, au-dehors, elle ne ressentait aucune menace immédiate. Ce qui ne signifiait pas que ça allait durer, cela dit. Au moins, si elle pouvait mieux savoir comment se comporter, peut-être risquera-t-elle moins.

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