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Arrivée trop précipitée

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Dim 17 Oct 2021 - 13:53
Eli ne pourra pas être là à temps. C’est ce qui affolait le plus Tayla, même si elle était tout de même accompagnée aujourd’hui, car Namia avait pu venir la rejoindre d’urgence à l’hôpital en apprenant la nouvelle. Elle avait même pu rentrer dans la salle avec elle, une fois habillée avec une tenue stérile elle aussi. Allongée sur la table d’opération, perfusée de partout et les bras maintenus aussi pour éviter le moindre faux mouvement, la jeune femme avait le plus grand mal à conserver son calme. De base, elle n’aimait pas spécialement les hôpitaux et avait toujours eu horreur de rester dans des infirmeries suite à des blessures en mission. Aujourd’hui, se retrouver catapultée dans une salle d’opération en urgence avec plusieurs personnes s’affairant autour d’elle, ça l’angoissait énormément. Surtout, elle était parfaitement consciente, seul le bas du corps allait être endormi. L’anesthésie générale n’était pas recommandée.

Namia était installée sur un petit tabouret à hauteur de sa tête, à côté d’elle, dans un soutien moral très précieux. Le reste était caché, un grand tissu blanc aseptisé avait été dressé, au niveau de son cou, l’empêchant de voir ce que les médecins faisaient. La peur lui tordait le ventre et elle ne savait plus comment la gérer, c’était la première fois qu’elle mettait des enfants au monde et elle ne s’était pas imaginé que ça puisse arriver de cette façon. Aussi brutalement. On lui avait calé dans le nez un petit tuyau qui lui donnait de l’oxygène, son cœur et sa tension étaient surveillés, comme le rythme des bébés. Une infirmière se mit à sa hauteur, avec masque et charlotte, et lui expliqua qu’on allait lui montrer ses enfants très rapidement, à la naissance, pour qu’elle puisse les embrasser. Ils devront vite les emmener à côté ensuite pour les prendre en charge car il était possible qu’ils ne respirent pas encore seuls.

Pas de quoi rassurer Tayla… Elle hocha la tête, encore plus angoissée. Le docteur lui lança, depuis l’autre côté du tissu, de se détendre, qu’ils allaient commencer et que ça ne sera pas très long. Se détendre, se détendre, se détendre… Elle l’y verrait bien, lui !! Se détendre alors qu’on était venu la chercher au petit matin à toute vitesse pour l’emmener dans cette salle et lui dire ensuite que ses enfants pouvaient être en danger et qu’ils devaient être placés en couveuse dès la naissance. Se détendre… Je t’en ficherai de la détente… Il n’y avait bien qu’un homme pour être capable de balancer une absurdité pareille dans un tel moment… L’anesthésie commençait à faire effet, elle ne sentait qu’à peine qu’on lui passait une sorte de gel ou elle ne savait quoi sur le ventre. Elle tourna les yeux vers Namia, à ce moment-là, complètement terrorisée pour le bien-être de ses enfants.

"Allez aussitôt avec eux, s’il vous plaît," murmura-t-elle très vite. "Ils auront plus besoin que moi, je… S’il vous plaît."

Elle-même pouvait absolument tout endurer, sauf l’idée qu’il arrive malheur à ses enfants dès leur arrivée dans ce monde. Namia pouvait encore se déplacer librement, alors… S’il vous plaît. Derrière le rideau, le médecin annonça qu’il commençait et qu’elle risquait d’être un peu secouée ou gênée, mais que c’était normal. Un peu secouée, ça signifiait quoi… ? Elle se mit à respirer et expirer trop fort, dévorée par le stress.
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Dim 17 Oct 2021 - 18:07
De pareils dispositifs étaient très habituels pour les équipes médicales de la maternité mais impressionnantes pour qui les voyaient pour la première fois. Namia n’était même jamais entrée dans la moindre salle d’opération, ayant la chance de disposer d’une santé solide. Une fois les mains parfaitement lavées, une blouse stérile par-dessus les vêtements, une charlotte sur la tête, elle entra dans la salle à son tour et s’assit sur le petit tabouret qu’on lui désigna. Tayla était déjà allongée sur la table d’opération et deux assistants levaient un grand draps blanc devant elle, au niveau du cou, pour lui cacher la vue. Une fois assise, Namia posa une main contre les cheveux de la jeune humaine, sans trop savoir quoi faire pour la réconforter. Il était bien malheureux qu’elle doive accoucher sans son mari et que tout se passe dans une telle urgence…

Elle avait bien sûr accepté aussitôt de venir jouer le rôle de soutien lorsqu’on le lui avait demandé. Le jeune Vanto étant en mission et la pauvre petite Safis en soins intensifs… Laisser une mère accoucher seule dans de telles circonstances, ce serait tellement cruel, d’autant plus pour un premier accouchement. Bien qu’étant elle-même à un stade bien avancé de sa grossesse, désormais, elle ne se sentait pas fatiguée et était donc apte à soutenir la jeune humaine dans cette nouvelle étape, en attendant que sa famille puisse la rejoindre. La santé des deux bébés inquiétait beaucoup… Ils seront de grands prématurés et devront aussitôt être pris en charge par le service de néonatalogie. Leur mère était terrorisée, ça se voyait et se ressentait, elle respirait par a-coups et était très blême. Namia prit un petit linge pour le lui passer sur le front, en lui répétant d’avoir confiance en l’équipe.

L’équipe médicale, de son côté, était très calme et agissait étape par étape, avec une rigueur professionnelle bienvenue. La maternité publique n’avait pas une mauvaise réputation et tous les ans, les bébés nés trop tôt disposaient d’un suivi sérieux, dans le service. C’était pour cela que Namia n’était pas trop inquiète, bien qu’elle comprenne parfaitement les angoisses de Tayla. Dans la pièce d’à côté, une équipe de réanimation néonatale se tenait prête à accueillir les deux nouveaux-nés et leur prodiguer tous les soins nécessaires. Elle rassura Tayla lorsqu’elle lui demanda de suivre les deux enfants, plutôt, dès qu’elle les verra. Deux bébés ayant déjà leurs petits noms et leur couveuse les attendant. Le médecin annonça le début de l’opération, toujours aussi calmement. A côté, la première infirmière, les bras couverts d’un grand drap, attendait de recevoir le premier bébé.

La tension monta elle aussi d’un cran pour l’équipe médicale, alors que le médecin prenait le soin de décrire étape par étape ce qu’il faisait. Puis, quelques minutes plus tard, un petit cri, faible, s’ajouta au bruit ambiant, suivi d’un pleur. Aussitôt après, l’infirmière s’approcha et tendit à Tayla un bébé minuscule, gigotant faiblement, recouvert de sang et de placenta. Un bébé que sa maman eut à peine le temps d’embrasser avant qu’il ne soit emmené. Quelques minutes plus tard, le second enfant vint au monde et il cria cette fois plus vigoureusement. Là encore, il fut amené à sa maman, pour qu’elle le voit et l’embrasse, avant d’être emmené. Bouleversée, Namia se leva alors, serra la main de Tayla et lui dit qu’elle y allait, comme convenu. Dans la pièce d’à côté, les enfants avaient tous les deux étaient pris en charge par l’équipe de réanimation. C’était allé si vite que Namia avait encore du mal à y croire, même en s’approchant.

"Comment vont-ils ?"

"On va leur donner de l’aide pour respirer, les mettre bien au chaud et faire les premiers soins. Le plus petit des deux s’appelle bien Ceylan, c’est cela ?"

"Oui. Et son frère, Priam."

Elle s’approcha comme elle put, pour observer les bébés. Tous deux avaient un retard de croissance mais Priam avait tout de même deux petits centimètres de plus que son frère et un poil plus gros. Une différence certes peu flagrante… Tous les deux étaient les mains du médecin réanimateur, qui leur plaçait un petit masque à oxygène, si minuscule lui aussi que Namia se demandait comment il tenait. Les petits furent enveloppés dans des poches plastiques et placés dans des couveuses, pour être emmenés dans le service de néonatalogie. Namia eut juste le temps de prendre plusieurs photos, pour aller les montrer à Tayla. Elle ne sortira de la salle d’opération que toute à l’heure, puis ne pourra voir ses enfants que demain matin…
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Mar 19 Oct 2021 - 12:16
Le médecin prenait le soin de décrire tout ce qu’il faisait. C’était sans doute destiné à la décrisper un peu… Pas très efficace mais l’attention était là. Au bord de la crise d’angoisse, elle attendit, guettant le moindre petit bruit pouvant lui dire que ses fils étaient bien vivants. Puis enfin, enfin, un faible cri d’enfant s’ajouta. Elle murmura aussitôt qu’elle voulait le voir, là, tout de suite. Une des infirmières accéda à ce souhait en lui amenant son enfant. Minuscule, si minuscule… Tayla fondit en larmes, en l’embrassant sur la tête. A peine eut le temps de l’observer un petit peu que déjà, il était emmené loin d’elle. Mais… Elle le regarda disparaître derrière une porte, déchirée. Deux minutes plus tard à peine, on vint lui présenter son second bébé. Qu’elle n’eut qu’à peine le temps d’embrasser à son tour avant qu’on ne le lui reprenne. Qu’il disparaisse à son tour, suivi par Namia.

Tout était allé si vite qu’elle n’arrivait pas à la réaliser. A intégrer qu’ils étaient bien là, qu’ils étaient bien arrivés… Mais qu’elle n’avait pas pu les prendre dans ses bras et les garder tout contre elle. Ce qui faisait horriblement mal. Une infirmière vint prendre le relais de Namia pour lui essuyer le visage, de ses larmes, lui dire qu’on allait bien s’occuper des deux petits et qu’ils auront tous les soins adaptés. Qu’elle allait les revoir très vite, tous les deux. La jeune femme fut incapable de répondre, assez traumatisée sur ce coup-là. Accoucher en urgence était déjà une forte angoisse, mais qu’on lui prenne ses enfants à peine nés… Elle voulait les voir… Mais ils la gardèrent encore un moment dans la salle d’opération, pour refermer la plaie causée et éviter tout risque d’infection. Lorsqu’ils l’emmenèrent en salle de réveil et de surveillance, elle était très abattue et épuisée. Pas encore apte à réaliser…

Ce fut de retour dans sa chambre, sans ses enfants, que le plus dur commença… Namia vint la rejoindre quelques minutes plus tard seulement, avec des photos de ses bébés. A défaut de pouvoir les toucher, c’était au moins ça. Elle prit le petit appareil pour faire défiler les clichés pris et les détailler jusqu’à plus soif. Ses petits… Déjà piqués de partout, sous oxygène, dans une couveuse… Ils étaient si petits ! Priam était à peine plus grand que son frère… Ces photos lui firent assez peur, tant elle était peu sûre que des enfants aussi minuscules et fragiles puissent survivre. Elle observa leurs petites mains, poings refermés, la bouche entrouverte et le nez froissé de Ceylan. Tayla se remit à pleurer, sans pouvoir s’en empêcher. Ils n’étaient pas… Enfin, c’était horriblement cruel de dire ça, mais ils n’étaient pas « finis ». Enfin… Ils ne ressemblaient pas à un petit bébé « normal ».

"Quand est-ce que je pourrai les voir ? Les toucher ? Qu’a dit le docteur ? Quand est-ce qu’ils… Est-ce qu’ils vont vivre ?"

La question était un peu abrupte mais c’était la seule qui l’obsédait, pour le moment. Elle voulait absolument les voir et les toucher, les prendre contre elle si c’était possible. Être sûre qu’ils ne risquaient plus rien, maintenant.
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Lun 25 Oct 2021 - 21:32
Le service de néonatalogie était composé de multiples box vitrés, abritant chacun ou deux bébés. Les jumeaux de la jeune humaine avaient été placés dans la même couveuse, le médecin lui expliqua, à son arrivée, qu’il préférait cette option pour les jumeaux. Afin qu’ils gardent au maximum le même environnement que dans le ventre de leur mère et que la présence de l’un et l’autre les stimule tous les deux, pour mieux respirer et se développer. Ils avaient été enveloppés dans une poche plastique, piqué au pied, avec un masque à oxygène, des appareils surveillant leurs cœurs, leurs souffles, tous leurs signes vitaux. Namia l’écouta tout en prenant autant de photos que possible, pour leur mère. Les deux tous-petits bougeaient à peine, par contre, elle voyait bien que tous deux respiraient. Le docteur en charge des nourrissons lui donna un maximum d’informations possibles, comme elle allait voir la maman avant lui, puis la laissa, après avoir terminé son travail, pour ce soir, auprès des petits garçons.

Durant un long moment, elle resta assise sur une chaise, près de la couveuse, pour les regarder. Ils semblaient si fragiles que s’en était très effrayant… Si petits… Tellement petits… Namia ne pouvait imaginer ce qu’avait réellement dû ressentir la jeune mère, pendant cet accouchement en catastrophe. Le choc allait être extrêmement rude, lorsqu’elle verra ses fils ainsi. Elle quitta le service, doucement, puis monta à l’étage supérieur, où se trouvaient les chambres des jeunes mamans. Le temps que Tayla soit ramenée, elle patienta en salle d’attente, en profitant pour envoyer un message à son époux, lui dire comme cela s’était passé et où elle en était. Rassurée, de toute manière, même si elle se trouvait sur Csilla, car ses gardes du corps veillaient en permanence. Après un long moment d’attente, on l’informa que Tayla avait été ramenée dans sa chambre et qu’elle pouvait aller la voir. Très bien, merci.

En venant la retrouver, Namia s’installa à côté d’elle, près du lit, puis lui donna l’appareil pour qu’elle puisse faire défiler les photos prises. Durant ce temps, elle lui prépara de quoi boire sur la table de chevets, des mouchoirs supplémentaires, quelques lingettes et enfin un peu de chocolat, acheté à l’instant au distributeur. Pour une journée aussi éprouvante, ce ne sera vraiment pas de trop. Ce qu’il lui fallait, avant tout, c’était plusieurs heures de sommeil. Ce type d’opération était très éprouvante, sans oublier l’immense épuisement moral allant avec. Cela dit, l’opération s’était bien passé et les petits avaient respiré tout de suite, même s’ils avaient besoin d’aide maintenant, le temps d’être assez matures pour s’en sortir tout seul. C’était un premier bon et grand point, bien que rien ne soit encore joué.

"Quand est-ce que je pourrai les voir ? Les toucher ? Qu’a dit le docteur ? Quand est-ce qu’ils… Est-ce qu’ils vont vivre ?"

"Ils ont été pris en charge très vite et ils sont entre de bonnes mains. Ils vont recevoir tous les soins dont ils auront besoin, vous pouvez en être parfaitement assurée. Vous pourrez les voir demain matin et les toucher, même en couveuse. Lorsqu’ils seront assez stables, vous pourrez aussi les prendre contre vous, un peu de temps, ça leur fera beaucoup de bien."

Elle lui répéta tout ce qu’avait dit le médecin un peu plus tôt. Tout en parlant, elle humidifia un petit mouchoir en tissu et le lui passa sur le visage, avec le plus de douceur possible. Pour essuyer ses larmes mais surtout la rafraîchir, la rassurer par de petites gestes, lui faire au moins un peu de bien. Elle ne pouvait pas lui assurer que l’état de santé de ses bébés allait être maintenu, ni même qu’il n’y aura pas de complications, c’était impossible à savoir… En revanche, elle pouvait lui assurer que tout allait être mis en œuvre pour les maintenir en bonne santé. C’était, littéralement, le mieux qui puisse être fait dans de telles circonstances.

"Je comprends que ça soit très dur, mais tout de même, félicitations. C’est un très grand jour, malgré les circonstances."

Elle lui sourit doucement, en lui frottant un peu la main sans perfusion. Oui, c’était u,n jour merveilleux, même si tout avait été très précipité. Une naissance ne pouvait être que célébrée.

"Vos petits bouts sont certes fragiles, mais je suis certaine qu’ils vont s’accrocher. Vous pourrez être près d’eux tous les jours, même lorsque vous n’aurez plus besoin d’être hospitalisée vous-même. Ils se renforceront mieux s’ils sentent que vous êtes là. Accrochez-vous, il faudra beaucoup de patience, mais ensuite, vous pourrez rentrer avec eux deux."
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Mer 27 Oct 2021 - 9:18
Pris en charge, avec des soins, bientôt les voir et les toucher. D’accord… Elle écouta avec une très grande intention les paroles du médecin, répétée par Namia, en tentant également de se calmer un peu. La Chiss, alors qu’elle lui parlait, lui passait aussi une petit linge humide sur le visage, avec beaucoup de douceur. C’est là que la jeune femme réalisa à quel point elle avait les nerfs à fleur de peau, car même cette petite attention lui donnait envie de fondre en larmes une nouvelle fois. Elle ne comprenait pas pourquoi ça devait arriver à eux, à ses bébés, alors qu’elle avait fait attention durant toute sa grossesse et tout fait pour qu’ils ne soient pas malades, ni elle ! Alors pourquoi ? Pourquoi n’avait-elle pas réussi à aller presque jusqu’à terme ? C’était… tout allait de travers en ce moment. Le pire de tout, d’abord, pour Lorana, et maintenant l’arrivée des petits en urgence.

"Je comprends que ça soit très dur, mais tout de même, félicitations. C’est un très grand jour, malgré les circonstances."

"M… Merci."

Respirer un très grand coup, pendant que Namia lui frottait le dos de sa main libre, inspirer et expirer, arrêter enfin de pleurer. Elle aurait voulu se lever immédiatement, pour aller voir ses enfants… Mais entre l’anesthésie qui ne s’était pas encore vraiment estompée et l’épuisement généralisé, elle se doutait qu’elle ne pourrait pas aller bien loin. Voire ne même pas réussir à sortir de cette chambre debout. On lui avait littéralement ouvert le ventre… La partie rationnelle de son cerveau lui rappelait ça, au fond d’elle, pour justifier qu’elle ne pouvait pas tout simplement pas aller courir dans les couloirs pour trouver le service de néonatalogie. La partie irrationnelle, tendue et à bouts de nerfs, n’en avait elle pas grand-chose à faire et désirait plus que tout y aller. Des deux jaillissait une certaine confusion, venant s’ajouter à l’épuisement. Alors qu’elle s’était toujours sentie alerte et à l’aise même au milieu de fusillades, elle se sentait faible et inutile dans une situation pareille.

"Vos petits bouts sont certes fragiles, mais je suis certaine qu’ils vont s’accrocher. Vous pourrez être près d’eux tous les jours, même lorsque vous n’aurez plus besoin d’être hospitalisée vous-même. Ils se renforceront mieux s’ils sentent que vous êtes là. Accrochez-vous, il faudra beaucoup de patience, mais ensuite, vous pourrez rentrer avec eux deux."

Elle aura le droit de rester avec eux toute la journée ? Eli aussi ? C’était sûr ? Hochant doucement la tête, elle essaya même un peu de sourire. Essaya. Pour le moment, ça restait difficile, elle ne savait pas à quoi s’attendre pour les prochaines semaines et ne pouvait juste pas ne pas s’angoisser pour ses enfants. Comme elle avait à peine eut le temps de les voir et de les embrasser, elle ne réalisait en plus qu’à peine qu’ils étaient bel et bien nés. Ne pas avoir pu les toucher vraiment la perturbait beaucoup, c’était comme si… Comme si on les lui avait volé dès leur naissance, alors qu’elle savait très bien que c’était pour leur donner les soins nécessaires. En attendant de pouvoir les retrouver, elle regarda de nouveau les photos prises, détaillant les moindres petits traits de leurs visages. Ils allaient rester dans la même couveuse ? Levant un bref instant les yeux vers Namia pour lui poser la question, elle les rebaissa aussitôt pour regarder ses enfants.

"J’ai l’impression que beaucoup de choses vont mal, en ce moment," murmura-t-elle. "Enfin, pas tant que ça, je dois exagérer, mais c’est grave. Ce qui est arrivé à Lorana…"

Risquer de se faire tirer dessus lorsqu’on était militaire et sur le terrain, c’était normal. Risquer de se faire tuer à la sortie d’une maternité et en plein jour, ça l’était nettement moins !
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Dim 31 Oct 2021 - 9:42
"J’ai l’impression que beaucoup de choses vont mal, en ce moment. Enfin, pas tant que ça, je dois exagérer, mais c’est grave. Ce qui est arrivé à Lorana…"

"Effectivement, c’est très grave… Des langues se délient pour oser affirmer que le fait qu’elle soit humaine peut diminuer la gravité de la chose, pourtant, ce n’est en rien le cas. Elle est l’épouse d’un ancien Administrateur, qu’il ne soit plus à ce même poste aujourd’hui ne lui enlève en rien le statut social acquis par son travail autrefois. Plus encore en prenant en compte le respect qu’il a su inspirer. Sa femme est considérée comme appartenant au même rang depuis son mariage. Bien que je me demande si elle-même en a conscience…"

Ce dont elle n’avait, très honnêtement, pas l’impression. Il lui semblait plutôt que la jeune femme n’avait absolument – pour le moment – aucune idée du statut social réel de son mari et que ce dernier, pour couronner le tout, ne lui en avait très visiblement jamais parlé sérieusement. Elle comprenait tout à fait qu’il ait bien autre chose à songer et qu’avec l’enchaînement des évènements depuis son retour si particulier à la vie par ces failles, il n’y ait simplement pas repensé. Cependant, depuis leur retour dans l’Ascendance et leur installation sur Copero, il aurait été de bon ton de faire le point sur le sujet. Ne serait-ce que pour sa jeune épouse comprenne mieux les mesures qui entouraient désormais sa famille et qu’elle accepte les conventions sociales liés à ce statut. Tout était écrit, bien déterminé et devait être appliqué avec rigueur. D’autant plus dans son cas particulier, cela lui fera gagner des points.

"Ceci posé, l’affaire ne pourra pas être étouffée aussi aisément. Ne vous en inquiétez pas. Personne ne pourra faire oublier, avec trop de facilité, une tentative de meurtre. Ce n’est tout de même pas rien."

Elle songeait à nouveau, tout en parlant, aux décès très troubles des parents de son époux, dont elle pensait qu’il ne s’agissait pas de simples accidents… Cette tentative-ci n’avait pas été discrète le moins du monde, cela dit, ça ne signifiait pas que d’autres affaires n’avaient pas été menées avec succès et étaient demeurées cachées tout ce temps. Il y avait-il le moindre lien entre ce crime-ci et ceux passés, cependant ? Il était tout à fait impossible d’affirmer quoi que ce soit. Les suspicions ne suffisaient pas à étayer le moindre dossier. C’est pourquoi, pour le moment, elle n’en parlait pas. Pour ne pas ajouter à la confusion ou lancer par erreur vers de fausses pistes et troubler tout le travail d’enquête. Il fallait s’en tenir aux faits. Puis rechercher des preuves pour combler leurs doutes. Tout cela s’annonçait bien difficile. Elle dû retenir un léger soupir, s’interrompant un instant pour boire quelques gorgées d’eau.

"Par ailleurs, si l’on considère l’ensemble des éléments avérés ou en attente de preuves… Csilla peut sembler un endroit peu sûr, ces derniers temps. Bien que vous ne voyez pas menacés directement, la situation à de quoi interroger. Avez-vous déjà songé à plutôt aller vivre, également, sur Copero ?"
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Jeu 25 Nov 2021 - 12:57
"Effectivement, c’est très grave… Des langues se délient pour oser affirmer que le fait qu’elle soit humaine peut diminuer la gravité de la chose, pourtant, ce n’est en rien le cas. Elle est l’épouse d’un ancien Administrateur, qu’il ne soit plus à ce même poste aujourd’hui ne lui enlève en rien le statut social acquis par son travail autrefois. Plus encore en prenant en compte le respect qu’il a su inspirer. Sa femme est considérée comme appartenant au même rang depuis son mariage. Bien que je me demande si elle-même en a conscience…"

Sans doute pas. Tayla eut un petit rire nerveux, en secouant la tête. En tout cas, si Lorana était déjà au courant, elle n’en avait toujours pas pris le moindre code, que ça soit dans sa manière de s’habiller, de se comporter et ainsi de suite. Bref… Au moins, Namia était rassurante, il y aura une enquête et les commanditaires de cet attentat ne pourront pas en réchapper aussi facilement, c’était très agréable à se dire. Si jamais l’affaire avait été étouffée… mais non, ce n’était pas possible. Il y allait sûrement y avoir un procès et les responsables allaient terminer leurs jours en prison, comme c’était si bien mérité. La jeune mère ira lui rendre visite lorsqu’elle le pourra, pour tenter de lui remonter un peu le moral, comme son amie humaine l’avait fait avec elle, durant ces nombreux jours où elle était venue lui rendre visite tous les jours à la maternité.

"Par ailleurs, si l’on considère l’ensemble des éléments avérés ou en attente de preuves… Csilla peut sembler un endroit peu sûr, ces derniers temps. Bien que vous ne voyez pas menacés directement, la situation à de quoi interroger. Avez-vous déjà songé à plutôt aller vivre, également, sur Copero ?"

"Hum… Non, mais…"

Ils s’étaient installés sur Csilla car c’était tout simplement un endroit qu’on les avait aidés à trouver à leur arrivée et ils n’avaient pas réfléchi à partir vivre ailleurs, ne connaissant rien de l’Ascendance encore et se trouvant, en plus, dans une situation un peu particulière. Ce qui comptait le plus, à ce moment-là, était d’aller vite et être efficaces ! Alors, oui, tout ça était inquiétant, mais elle n’avait jamais reçu de menace explicite, Eli non plus, alors pourquoi partir ? C’est en levant le regard vers l’air, très sérieux, de Namia, qu’elle finit par se demander si elle ne lui cachait pas quelque chose ou bien si elle pensait à d’autres éléments potentiellement menaçants, dont elle ne avait pas parlé. Cela dit, Tayla n’était pas dans le meilleur état qui soit pour réfléchir, encore moins prendre de décisions. Surtout une aussi importante, toute seule. Elle en parlera avec Eli, par contre, ce qu’elle assura à la dame Chiss.

Plus tard encore, après le départ de Namia et lorsqu’elle se retrouva seule dans sa chambre, la jeune femme essaya de réfléchir à cette demande étrange de déménager. Doutant qu’il puisse y avoir une sorte de complot anti-humains dans la cité… Mais peut-être bien, par contre, un rejet anti-sensitifs, ça restait possible. Elle n’en savait rien… En se retournant dans son lit, elle tenta alors plutôt de faire le vide, ne plus penser à son envie cuisante d’aller voir ses enfants, pour être capable de s’endormir et récupérer le plus de forces possibles.
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