It's not a trap ! [RP Solo] [Terminé]

Le moff Jerjerrod se mettait au lit, après une nouvelle journée de travail. Superviser un projet d'une telle ampleur, supérieure au projet Etoile Noire du grand moff Tarkin le remplissait de fierté, surtout que ce projet là devait aboutir en moins de temps que celui de Tarkin : il avait cinq ans pour rendre la station de combat opérationnelle, six pour achever les travaux quand il en avait fallu une vingtaine pour le grand moff ! Jerjerrod n'avait nul doute que réussir à tenir les objectifs fixés ne serait que bénéfique pour sa carrière et il comptait bien remettre la station de combat aux mains de l'Empereur dans le délai imparti.

Pour l'heure, les travaux avançaient bien, après presque deux années. La superstructure était totalement achevée et l'on avait commencé à construire les premiers quartiers, le réacteur était installé lui aussi, fournissant plus d'énergie que nécessaire aux quelques zones existante, à peine 1% de ce qui est prévu, donc totalement dans les temps. L'empereur avait même renforcé les effectifs protégeant l'installation, il y a plus d'un an, à la fin de la pandémie, qui n'avait pas atteint le chantier de cette future gigantesque station, grâce à l'isolement de celle-ci et la sélection prudente des transports impériaux qui la ravitaillent et y amènent les matériaux. Transports qui ne sont même pas signalés dans les registres les plus secrets des lignes de ravitaillement impériales, tellement l'Empereur désire la discrétion la plus absolue pour son projet. Au point que, parfois, Jerjerrod regrettait de ne pouvoir prendre un petit congé et profiter d'un restaurant de qualité ! Hélas, tant que le projet ne sera pas achevé, personne de ce système n'y aura droit, qu'ils travaillent sur la station, à bord d'un destroyer ou de la garnison présente sur la lune et chargée de protéger le générateur de bouclier qui protège le chantier de toute attaque.

Non que le moff craint quoi que ce soit ! Le projet est tellement secret que même les plus grands de l'Empire en ignore tout : le seigneur Vador, le grand moff Tarkin, les grands amiraux, le conseil des moffs.. tous ignore ce que lui construit ici ! Et ce système était si reculé qu'il n'y avait pas grand chose à surveillé pour la douzaine de destroyers présents ! En fait, il y avait plus de destroyers qu'il n'y avait eu de visiteurs non désirés ! Les derniers dataient d'il y a à peine deux jours : une navette de contrebandiers qui, effrayés par les forces impériales du système avaient paniqués et étaient allés se cacher sur la lune ! Pour l'heure, on n'avait pas encore retrouvé leur navette, un appareil en mauvais état, mais ce n'était qu'une question de jour avant que les scout-troopers ne la découvrent et qu'on la détruise, ainsi que son équipage après un interrogatoire de routine.

Non, le moff n'avait rien à craindre et il pensait pouvoir profiter d'une nuit aussi calme que les précédentes... quand une sonnerie le fit se redresser de son lit. Il grogna un peu ! Pourquoi le déranger à une heure si tardive ? Il était vingt-deux heure, selon l'horloge des forces du système, basé sur celui de l'Empire et donc du Centre Impérial ! Il appuya sur l'appareil de communication mural.

"Quoi ?"

"Excusez moi, excellence : on vient de repérer une sortie hyper et..."

"Vous n'avez pas besoin de me signaler un autre contrebandier, vous auriez pu le faire à mon réveil !"

grogna le moff, un brin énervé, en coupant la parole à l'officier de garde. Il s'apprêt à couper la communication interne mais s'interrompit quand son interlocuteur reprit.

"Ce n'est pas un contrebandier, monsieur, c'est une flotte. C'est Thrawn."

Jerjerrod palît un peu, connaissant la réputation du traître non-humain mais se reprit, sachant quelle puissance ils ont ici.

"J'arrive !"

Sans prendre le temps d'enfiler son uniforme, passant juste une robe de chambre par-dessus son peignoir et des pantoufles, il se leva et franchit d'un pas rapide les cinquante mètres séparant sa cabine, nullement à la hauteur de son rang mais suffisante en attendant que les quartiers VIP soient achevé, dans un an encore. Il  devina la tension sur la passerelle et s'approcha de l'officier de quart.

"Faites votre rapport."

"Il y a  dix destroyers de classe Imperial-II, dont le Chimaera, et cinq de classe Imperial-I, plus sept croiseurs." Jerjerrod n'était pas un grand stratège mais il savait voir quand l'ennemi avait une supériorité numérique aussi. "Ils émettent un message sur toutes les fréquences, monsieur."

"Passez la moi !"

Une image holographique apparu alors, montrant le visage de ce foutu non-humain qui disait : "Ici le grand amiral Thrawn ! Je suis ici pour détruire le chantier de l'Etoile de la Mort et non combattre les forces impériales. Aussi je vous demande d'évacuer le chantier de construction et éloigner vos vaisseaux. Nous n'ouvrirons pas le feu sur ceux exécutant ma requête et vous laisseront partir. Vous avez trente minutes."

"A-t-il envoyé des troupes à la surface de la lune ?"

"Non, monsieur, aucun appareil n'a quitté leur formation."

Le moff Jerjerrod sourit, surtout que, pour son malheur, le chiss était arrivé au pire endroit possible : à l'opposé de la planète par rapport à la station en construction. Il ne pouvait envoyer de troupes au sol sans devoir passer devant eux !

"Alors il ne fait que nous donner le temps de nous préparer et n'arrivera à rien. Le bouclier est impénétrable et ne peut être détruit depuis l'espace : sa menace est vaine. Envoyé un message de détresse à l'Empereur mais dites lui que nous résisterons le temps que les renforts arrivent. Que les destroyers se positionnent pour intercepter tout appareil tentant d'atteindre la lune ! Inutile d'aller à la rencontre de Thrawn car c'est nous qui avons l'avantage tactique."

Il s'exprimait à l'hologramme de l'amiral dirigeant les destroyers de protection, qui approuva pleinement.

"Totalement d'accord, monsieur. Il faudra des jours pour avoir des renforts mais Thrawn ne peut le savoir et tout dommage qu'il nous fera lui sera rendu aussitôt !  Si vous me le permettez, d'ailleurs, je souhaiterais positionner mes bâtiments derrière la station, afin d'annuler son unique avantage : celui du nombre. Et encore : avec les chasseurs basés à terre, nous devons avoir un nombre équivalent à ce niveau là ! Quand il attaquera, une bon marg sabl causera une telle destruction à ses chasseurs et bombardiers qu'il ne pourra que reculer "

Jerjerrod réfléchit et hocha la tête. Il est vrai que les escadrilles devant servir à bord de la future station de combat sont toutes à la surface d'Endor pour le moment. Il ignorait comment Thrawn avait découvert le projet, probablement grâce à un jedi venu du futur par une faille, mais le chiss avait sous-estimé la protection de l'installation. Une erreur qui lui coutera la victoire.

"Très bien, allez-y. Et puisque l'ennemi me laisse du temps, je vais aller enfiler mon uniforme. Faites préparer du stimcaf en attendant."

"Oui monsieur !"

L'officier de quart sourit. Il avait cru que c'était la fin en voyant une telle force arriver mais la confiance de ses supérieurs l'avait rassuré : la victoire serait encore du côté de l'Empire ! Il regarda son supérieur sortir de la pièce, avec une dignité surprenante pour quelqu'un en robe de chambre, avant de se tourner vers les affichages, près à signaler le moindre mouvement du groupe des déserteurs.

Le commodore Faro regardait le chantier de la station de combat, dont la superstructure était visible malgré la distance. Elle trouvait impressionnant la taille d'un tel chantier, même si elle n'approuvait guère l'usage auquel aurait du servir cette arme. Elle était une militaire, pas un boucher sanguinaire et ne pouvait accepter que l'on tue des civils de sang-froid, juste pour éliminer quelques opposants, comme cela avait été le cas pour Manaan.

"Ils ont fait un choix intéressant, n'est-ce pas ?"

Grâce à la force de l'habitude, elle parvint à ne pas sursauter en entendant son supérieur s'adresser à elle, alors qu'il n'était pas là, sur la passerelle, il y a quelques minutes encore. Elle jeta un bref regard vers l'horloge, vérifiant que l'ultimatum du grand amiral approchait de son terme. Elle se tourna légèrement vers lui, devinant qu'il parlait de la stratégie de l'ennemi, de déplacer ses bâtiments derrière la station, et son champs de force.

"Oui, monsieur. J'imagine qu'ils espèrent nous forcer à venir les combattre d'une façon qui annule notre supériorité numérique."

Elle répondit ainsi, se doutant qu'il allait lui demander ce qu'elle pensait de leur raison, et en fut conforté devant le signe de tête approbateur du chiss.

"En effet, commodore. Après tout, on ne peut détruire le chantier si l'on ne détruit pas d'abord le générateur de bouclier. Mais, pour l'heure, nous devons leur montrer que nous ignorons l'existence de ce dernier, n'est-ce pas ?"

Elle hocha la tête : conforter l'ennemi dans ses croyances, justifiées ou fausses, était une stratégie militaire classique. Ainsi, l'ennemi allait continuer à regarder leurs vaisseaux sans se soucier de se demander si Thrawn n'avait pas un plan pour détruire le générateur de bouclier, plan qui était déjà en cours d'exécution. Elle le vit appuyer sur un bouton de son fauteuil, sur lequel il s'installait, et demander aux vaisseaux de la force d'assaut d'avancer à porter de tir de la station. Elle-même se tourna vers sa passerelle pour donner ses ordres, calmement.


Il ne pu s'empêcher de rire de satisfaction, brièvement.

"Ah ! Quel idiot ce Thrawn ! Et qu'il qu'on vante son talent de stratège, son "invincibilité". Je suis sur que l'Empereur l'utilisait pour cacher le vrai stratège, comme paravent pour mieux dissimuler un vrai génie. Ca ne me surprendrait pas. Et ce non-humain doit croire être réellement être celui qui planifie tout ! On va l'écraser ici et, grâce à cela, je deviendrais Grand Amiral, vous alelz voir, capitaine."

Son subordonné hocha la tête. Il partageait les avis de son supérieur. Nommer un non-humain comme grand amiral... Seuls des humains devaient occuper ce poste : La trahison de Thrawn était la preuve flagrante qu'on ne pouvait se fier à ceux qui ne sont pas humains. Ils ne visent que la ruine de l'Empire qu'ils devraient servir !

"Voyons combien de temps il va continuer ainsi, avant de réaliser qu'il gaspille son énergie pour rien !"

Comme il disait cela, la salve des quinze destroyers et des sept croiseurs légers du non-humain cessa aussi brusquement qu'elle s'était déclenchée. Porter hocha la tête.

"Pas si idiot que ça, hein."

"Et maintenant, que pensez-vous qu'il va faire, monsieur ?"

"Vu comment il agit, il n'osera pas nous foncer dessus avec ses destroyers. S'il en avait eu le cran, c'est ce qu'il aurait du faire dès son arrivée. Il va plutôt tenter de trouver et détruire le générateur de bouclier avec ses chasseurs et bombardiers."

"Un nouveau message en provenance du Chimaera, amiral."

Il hocha la tête pour l'officier de communication. "Il panique, on dirait. Ecoutons ses nouvelles élucubrations."

Le visage holographique du chiss apparu à nouveau, toujours aussi serein. "Vous avez fait votre choix, messieurs. Dorénavant, je n'acceptais comme preuve de reddition la coupure de votre propulsion et la désactivation de votre bouclier. Tout bâtiment qui ne le fera pas sera anéanti."

"Il a l'air bien sur de lui, monsieur, tout de même."

"Tsss ce n'est que du théâtre, pour rassurer ses hommes. De l'esbroufe. Cela ne marche aps sur moi, ça."

"L'ennemi lance chasseurs et bombardiers sur nous, monsieur. Environ deux cent quatre-vingt dix d'après l'ordinateur."

L'amiral Porter hocha la tête. "Vous voyez, totalement prévisible."

"Pourtant, leur formation est bizarre, monsieur."

L'amiral se tourna vers l'écran tactique et fronça les sourcils. En effet, il y avait.. Ah, il compris le soucis et sourit. "Pathétique. Lancez la Marg Sabl !" Ordonna-t-il au responsable des communications.

"Je ne comprend pas, amiral."

"J'imagine qu'il espère nous faire croire qu'il a un moyen de briser une marg sabl en envoyant ses bombardiers devant ses chasseurs mais regarder leur formation : ils sont trop espacés entre eux, un vrai quadrillage ! S'ils avaient été regroupés, j'aurais pu être un peu inquiet, encore que cela aurait été un pur gaspillage de missiles, mais là, comme ça ? Avec un tel écart avec leurs chasseurs en plus ? Non, la marg sabl va les anéantir, et ensuite Thrawn n'aura plus que le choix entre rester et attendre d'être coincé entre nous et nos renforts ou partir immédiatement, la queue entre les jambes !"

"Je vois, amiral. Et bien, on dirait que vous allez anéantir la crédibilité de ces traîtres. Félicitation, monsieur."

"Merci, capitaine, même si c'est un peu tôt. Attendons de l'avoir écrasé avant de sabrer le champagne !"

Soontir Fel était un peu nerveux. Cela ne venait pas du fait de se retrouver dans le cockpit d'un chasseur Tie, d'un modèle très récent le defender. Non, lui appréciait le chasseur impérial et il était impressionné par ce nouveau type, qui faisait de lui le pendant impérial du x-wing rebelle. Il était tout aussi bien armé, aussi rapide et plus maniable. De plus, contrairement au Tie classique, il possédait un générateur de bouclier et une hyperdrive ! Que Thrawn ait ruéssi à en produire et à trouver assez de pilotes pour en avoir quatre escadrilles était une preuve de l'efficacité des usines de Nirauan. Sa nervosité ne venait pas non plus de ses galons de capitaine d'escadrille, ni du fait qu'il dirigeait à nouveau la 181ème, que Thrawn avait désigné comme "escadrille de chasse libre", c'est à dire non assignée à un bâtiment précis. Il était même assez content de revoir ses amis et de voler à nouveau avec eux.

Non, c'était le plan dingue du chiss qui le rendait un peu nerveux. Voler en formation "grillage" avec seulement quarante-cing mètres d'écart avec ses coéquipiers, en compagnie de quarante sept autre defender et quatre-vingt-seize bombardiers, suivie à légère distance par des chasseurs tie classique. Et en sachant qu'en face, ils envoyaient une Marg Sabl, forcément parfaitement formée car c'est la meilleure tactique impériale. Tactique que le chiss envisage de briser. Il était nerveux mais, heureusement, son casque empêchait que cela se voit. Heureusement, ils tenaient la formation, ce qui était normal après des heures à s'y préparer sur simulateurs, et l'avoir exécuté une fois en patientant, à un saut de cette lune.

"Lancez Coup de Filet."

Soontir obéit à la voix du chiss, larguant aussitôt un missile et virant de bord comme ses camarades et les bombardiers. Le reste était le travail des Tie.


Le moff Jerjerrod surveillait l'évolution de la bataille. Il regardait els deux groupes d'appareils foncer l'un sur l'autre. Celui des FID, en deux vagues d'un peu moins de cent cinquante appareils chacune, bombardiers devant, et celle de Porter forte de cinq cents. Les capteurs étaient très modernes, le fin du fin, et ils purent voir le lancement des missiles. Cent quarante-quatre qui fonçaient sur les Tie loyaux à l'Empereur. Il ne comprenait pas ! Il n'était pas un grand stratège, sinon il serait amiral et non moff, mais n'était pas un ignare pour autant : qu'avait en tête le chiss ?

Tout à coup, les missiles "explosèrent", un peu avant d'être en contact avec les Tie. Il cligna des yeux, car c'était encore plus absurde : qui programmait es missiles pour exploser trop loin pour toucher un ennemi ? Et puis, par grappe, rapidement, les signaux des transpondeurs des Tie disparurent de l'écran. Deux, quatre, dix..

"Par l'empereur ! Comment cela peut-il se faire ?" s'exclama-t-il en voyant la moitié de la force de Porter disparaître des écrans en moins d'une minute, et une minute avant que les Tie ne s'affrontent les uns les autres !

"Ils ne sont pas détruits, monsieur, je les ai encore sur l'écran. Ils sont juste... éteint. Je pense avoir compris, monsieur !"

"Expliquez moi, alors !"

"Je crois que les missiles contenaient des filets connor."

"Mais.. c'est absurde, plus personne n'en utilise et depuis longtemps. Les vaisseaux ont des contre-mesure contre eux."

L'officier secoua la tête. "Pas tous, monsieur. Pas les chasseurs : il n'y a pas la place dessus, pour installer une protection contre un filet connor."

Jerjerrod grimaça et reporta son attention sur l'écran tactique. Il voyait les groupes de Tie, privé d'énergie par les filets, continuer droit devant, vers les destroyers de Thrawn. Les chasseurs de Porter s'en sortait bien mais une partie des "bombardiers" de Thrawn faisaient demi-tour, fondant sur les chasseurs loyalistes.. et faisant des tranchées à coup de missiles et de torpilles à proton.

"Dites à Porter de rappeler ses appareils : on en a assez perdu dans cette escarmouche. La clé de la victoire, c'est le générateur de bouclier !"

Même lui s'en rendait compte. Thrawn avait perdu des appareils mais bien moins qu'eux, songeait-il en regardant les deux groupes de chasseurs s'écarter l'un de l'autre et regargner leurs appareils respectifs. Mais tant que Thrawn ne pouvait attaquer le générateur installé sur la lune, tout irait bien pour le chantier.

"Monsieur, ils capturent nos appareils. Ils utilisent des rayons tracteurs sur ceux prisonniers des filets connor."

"On ne peut rien y faire mais pas grave, même Thrawn ne peut sortir des pilotes de ses manches, comme ça. Ils ne lui serviront à rien pour cette bataille. Continuez de surveiller la situation et de tout transmettre à Porter, qu'il soit averti du moindre déplacement ennemi."

Il faut dire que, planqué derrière le bouclier et le chantier, l'amiral n'avait pas un angle parfait pour bien voir les déplacements de Thrawn mais pas de soucis : tant que le non-humain restait portée de tir du chantier, cela voulait dire qu'il n'envisageait pas de fuir. Jerjerrod s'assit dans un fauteuil, se demandant ce qui allait bien arriver maintenant.

Efficacité de Coup de Filet (en moyenne)
14 )> C 2

Combat entre Ties FID et tie impériaux (un jet chacun, bonus dé de leader pour FID )> Thrawn)
(bonus de +2 pour les FID si résultat A, + 1si résultat B, bonus de +1 pour les impériaux si résultat D)
13-5
Nombre d'escadrille de Tie Defender nouvellement créée : 1 )> 3

Etat-major de Jerjerrod : comprendre )> 1

Le général Admer surveillait la situation spatiale. Il n'aurait pas voulu être à la place de Porter ou de Jerjerrod ! Oh non ! C'était à eux de gérer les forces du renégat non-humain et ça serait leur faute à eux s'il arrivait quoique ce soit au bouclier. Lui avait fait tout ce qu'il pouvait faire, en l'occurrence déployer ses effectifs pour prévenir tout débarquement éventuel, poster des troupes devant l'entrée principale du bunker abritant le générateur, et une petit escouade devant la porte arrière, qui ne sert théoriquement qu'à l'évacuation du personnel en cas d'incident dans le générateur, vu que la porte principale est trop loin du poste de contrôle.

En fait, il n'y avait jamais grand chose à faire, sur cette lune. Les primitifs locaux ne causaient pas trop de problème depuis longtemps, on ne perdait jamais qu'une patrouille tous les trimestres, comme celle d'il y a quelques jours alors qu'elle cherchait, avec d'autres, le vaisseau des contrebandiers.  En fait, le plus énervant c'était la planète elle-même, l'environnement. Il n'y avait pas de vrai lieu de détente ici, et Admer se sentait un peu piégé dans cette immense forêt, qui gênait les manoeuvres. Il trouvait dommage que Jerjerrod ait refusé l'installation d'une petite base sur une côte, histoire d'avoir un lieu où se reposer un peu. Mais peut-être parviendra-t-il à l'en convaincre, après ce combat ? Après tout, si l'ennemi sait qu'il y a un chantier, impossible à déplacer avant un moment, il serait logique de mieux contrôler la planète, donc d'installer des garnisons ailleurs.

En tout cas, lui, il était confortablement assis dans son fauteuil, au centre de son centre de commandement. Il assistait à l'attaque du chiss et haussa un sourcil en voyant la disparition des chasseurs. Il s'entretint avec ses conseillers et finirent par comprendre la stratégie du chiss, l'utilisation de filets conor, qui neutralise temporairement les vaisseaux piégés dedans, tactique qui ne marchera surement plus maintenant que l'Empire est au courant. Stratégie qui ne lui permit pourtant pas à gagner cette première manche, vu qu'il rappela ses appareils, les tie restant de Porter revenant, victorieux, vers leurs destroyers. Il se radossa dans son fauteuil mais il nota l'attitude d'un de ses subordonnés, un des responsables des communications.

"Un soucis, sergent ?"

"La patrouille  alpha-783 ne donne pas de nouvelle alors qu'ils auraient du faire un rapport li y a cinq minutes, mon général. J'essaie de les contacter mais en vain."

Le nom lui disant quelque chose, il demanda, "Qu'elle est leur secteur de patrouille ?"

"Un instant mon général... Ah voilà, ils surveillent la porte arrière, monsieur."

"La porte arrière ?"

Il resta interdit quelques secondes puis il ravit les derniers jours : le vaisseau des contrebandiers qui s'était posé à quelques dizaines de kilomètres d'ici, une des patrouilles envoyé à sa recherche qui avait disparu et Thrawn en orbite. Thrawn qui avait donné un délai, qui attirait toute l'attention sur lui. Thrawn qui savait l'existence du chantier mais qui avait donné l'impression d'ignorer l'existence du bouclier. Admer senti une goutte de sueur couler le long de sa tempe en ayant cette pensée : et s'il avait toujours su pour le générateur de bouclier ?

"Contactez le lieutenant Speer !"

"Tout de suite monsieur... Ils ne répondent pas. Ah si. Euh.. Je vous passe ce qu'ils disent."

Une voix inconnue s'éleva dans le haut-parleur. Une voix non-humaine.

"... puisque vous nous appelez, je vous fais passer un message du Grand Amiral Thrawn : vous avez douze minutes pour évacuer. Le générateur explosera passé ce délai. Remerciez la générosité du grand amiral, soldats de l'empereur."

Et la communication coupa. Admer resta interdit quelques secondes puis se reprit, l'entraînement reprenant le dessus.

"Informez le colonel Tuckler, qu'il investisse le bunker et tente de trouver les saboteurs et de désactiver les explosifs ! Immédiatement ! Que tout le reste du personnel évacue la base."

"Je capte un message venant du contrôle du générateur, monsieur, en direction de l'espace. C'était court mais... oui, code décrypté. Il dit ceci "onze minutes"."

Admer grimaça mais se leva et évacua son centre de commandement, pour gagner son quadripode personnel, garé et prêt à partir pour le cas, qu'il n'avait jamais envisagé que purement hypothétique, ou l'ennemi débarquerait sur la lune, suivit par son personnel. Il gagna le poste de pilotage alors que, pesamment, l'énorme machine se mettant en marche. Plus que sept minutes, pensait-il.

"Le colonel Tuckler dit avoir réussi à forcer les portes du bunker."

"Seulement maintenant ? Mais qu'il se dépêche, nom de l'Empereur ! Qui sait combien d'explosifs ces saletés ont bien pu placer ?"

Admer ne comprenait toujours pas qui avait mené cette action d'infiltration et de sabotage ?
Pas des humains d'après le ton de la voix mais quels non-humains étaient aussi doué que cela pour une telle opération ? Des bothans ? Non, ils n'étaient pas si doués et n'aimaient pas l'empire donc ils ne se seraient pas ralliés à Thrawn. Alors que le temps passait, il tenta de se rappeler quelles races pouvaient avoir fait cela, en vain. Il fallut trois minutes de plus aux hommes de Tuckler pour arriver à la salle de contrôle du générateur, immense construction s'il en ait. Il signala avoir repéré de nombreux explosifs et estimé être incapable de les désamorcer tous, qu'il évacuait les lieux.  Admer sentait la peur dans la voix du colonel, la peur de mourir pour rien. Il aurait aimé lui dire de retourner dans le centre, de faire de son mieux. Mais il savait que ce serait suicidaire, et il n'aimait pas que de loyaux soldats de l'Empire meurent pour rien.

Le compte à rebours continuait et approchait de son terme quand, soudainement, il  ouvrit grand les yeux. Il venait de se rappeler une chose, maintenant qu'il était loin de la zone d'explosion.

"Le moff !! Prévenez le moff Jerjerrod et l'amiral Porter !!!"


"Monsieur, une communication urgente du général Admer."

"Quoi ? Il a intérêt à ce que ce soit important. Passez le moi." Le moff était un peu agacé, venant d'avoir une discussion avec Porter.

"Il faut évacuer le chantier ! Le générateur de bouclier va explos..." Admer fut couper un bref instant, comme le bruit d'une énorme explosion se fit entendre. Jerjerrod leva les yeux vers l'écran de contrôle, qui montrait le bouclier protégeant la station disparaître. Et il palit, les vaisseaux de Thrawn ouvraient déjà le feu sur la cible vulnérable. Et sur lui.


l'Amiral Porter pesta fortement contre Admer, de les avoir prévenu si tardivement, en regardant le générateur de l'immense ex-future-station de combat exploser, faisant voler dans toutes les directions les immenses poutres d'acier qui auraient servi de superstructure. Il avait eu, tout juste, le réflexe d'ordonner à ses vaisseaux d'ouvrir le feu dessus, alors que les premières volaient en direction de sa flotte, regroupée si proche de l'explosion. Le destroyer le plus proche n'eut, malheureusement, pas le temps de tourner ses batteries et se prie une poutrelle faisait trois fois sa longueur en travers de sa coque, Sous le choc, l'immense vaisseau explosa.

Les deux autres plus proches s'en tirèrent mieux, même si le Faiseur de Néant se trouva endommagé par un morceau, ce qui réduisait sa puissance de feu d'un tiers, et le Baroudeur Infernal qui perdit un moteur. Dans l'ensemble, Porter estimait s'en sortir bien mais, voilà, Thrawn approchait de lui et sa force était désorganisée par l'explosion, prête pour un affrontement avec le chantier comme appui et non pour un où l'ennemi arrivait par ce qui avait été un chantier. Les vaisseaux du chiss, eux, étaient parfaitement prêt pour cela, par contre, et pourraient détruire ses bâtiments un par un, augmentant encore plus leur avantage numérique, quand lui-même serait en train de les regrouper.

La mort dans l'âme, il ordonna à tous les destroyers d'évacuer. Lui, il se voyait déjà mort : soit son destroyer serait détruit soit c'était l'Empereur qui ordonnerait son exécution. Mais ses hommes.. Eux ne méritaient pas de mourir, surtout après la sanglante purge qu'avait été la pandémie.

"Au nom de l'Empereur, que tous les vaisseaux quittent le système. Point de rencontre : système 9345 bêta !"

Il fit signe à son capitaine qui ordonnait l'allumage des moteurs. Les onze destroyers commencèrent à partir, dans plusieurs directions, celles qu'ils auraient du couvrir, en espérant parvenir à atteindre la distance de saut indemne.

Admer ordonne-t-il l'évacuation ? Lumière )> oui
Songe-t-il à avertir Jerjerrod ? Non
Le second message des "saboteurs" est-il repéré ? Oui
La section du colonel Tuckler arrive-t-elle à ouvrir les portes blindés? Oui
trouve-t-elle une partie des explosifs ? Oui
Tuckler ordonne-t-il d'évacuer ou de tenter de les désamorcer ? Obscurité
réaction des destroyers loyalistes (en gros, arrive-t-ils à gérer l'afflue des deébris venant sur eux) : 8
Porter ordonne-t-il la retraite (lumière) ou va-t-il décider que ses hommes et lui se battraient jusqu'à la mort (obscurité) ? Lumière

Le commodore Faro suivait les opérations comme il se doit, donnant les ordres nécessaire aux actions de son destroyer. Dans le même temps, elle surveillait son supérieur, le grand amiral Thrawn, qui dirigeait la bataille comme un chef d'orchestre, même s'il y eut quelques fausses notes comme le bref engagement des chasseurs contre ceux des "loyalistes". Mais, dans l'ensemble, le plan du chiss avait fonctionné et la victoire était de leur côté, pensait-elle en ordonnant d'ouvrir le feu, ordre donné au même instant sur tous els destroyers. En ue unique salve, les puissants turbolasers n'eurent même pas à bouger, orientés vers leur cible depuis un moment, et leurs rayons verts traversèrent l'espace pour atteindre une cible sans protection aucune. Le bouclier avait effectivement disparu, comme l'avait signalé le court message de Rukh, et il n'y avait aucun blindage à cet endroit, qui aurait du se trouver au centre d'une immense station de combat et non entouré par le vide spatiale et des poutres. L'explosion qui s'ensuivit fit voler les poutres dans toutes els directions : celle de la flotte cachée derrière, dans le néant de l'espace et vers les vaisseaux dissidents, qui eurent largement le temps de les repérer et de les détruire.

"Bien, la réaction de l'amiral Porter est intéressante, n'est-ce pas commodore ?"

Elle se tourna vers son supérieur, devinant qu'il s'agissant d'un nouveau test de sa part. C'était à la fois fatiguant mais aussi intéressant. Parfois, elle se demandant comment Eli Vanto avait fait pour tenir autant d'années auprès du chiss. Il devait avoir une patience qu'elle lui enviait parfois. Elle se retourna pour regarder les destroyers adverses s'éloigner de ce qui avait été un lieu sur, chacun dans une trajectoire différente, sauf deux qui semblaient se soutenir mutuellement. Ce n'était, évidemment, pas une tactique offensive car ils veillaient à maintenir la distance entre eux et la flotte FID, voir à l'accroître, et ils semblaient avoir rappelé leurs chasseurs.

"Ils battent en retraite, monsieur."

"En effet."

Elle reprit, voyant que cela ne lui suffisait pas, mais après pris un instant pour étudier la configuration.

"Ils s'en vont de façon dispersée pour limiter leurs pertes ? En partant ainsi, nous ne pouvons tous les intercepter alors que s'ils avaient fui groupés, nous aurions pu tous les anéantir.

Thrawn hocha la tête, souriant de satisfaction. "En effet, c'est leur intention. Cela dit, avec nos chasseurs, surtout les defenders, nous pourrions leur faire beaucoup plus de mal qu'ils ne le croient. Toutefois, nous ne sommes pas ici pour cela. Transmettez à la flotte de maintenir notre position."

Elle hocha la tête et alla s'assurer que l'ordre était bien envoyé. Comme le répétait le grand amiral, les soldats impériaux loyaux envers l'empereur n'étaient pas les ennemis. Seuls les sith désireux de diriger l'empire l'étaient, il n'y avait donc pas d'obligation à tuer des militaires qui se rendent ou s'enfuient. Certains avaient du mal avec cela mais le grand amiral avait montré qu'il ne plaisantait pas là-dessus.

Un capitaine avait refusé la reddition d'un croiseur loyaliste dans l'espace sauvage, et détruit. Thrawn l'avait convoqué, et fait exécuter séance tenante. Cela avait été rapide, mais nullement cruel comme certains l'auraient fait à sa place. Cela avait été un exemple flagrant, surtout qu'après il a félicité le capitaine Benden pour son action, avoir secouru des civils et des troupes ennemis dont la base était menacée par l'explosion d'un volcan, tout en assistant un croiseur loyaliste dont la passerelle avait été détruite par un destroyer dont les soldats venaient de s'en emparer pour déserter.

Une fois le dernier vaisseau adverse disparu dans l'hyperespace, la flotte s'avança vers l'orbite, pendant que des navettes partaient voir s'il y avait des survivants dans l'épave du destroyer détruit après l'explosion du générateur de l'ex-future-station de combat. Le chiss demanda ensuite à contacter le général se trouvant à la surface de la lune forestière. Celui-ci, dénommé Admer, répondit rapidement, et accepta de se rendre. Il n'avait guère de choix, n'ayant plus aucun soutien spatial ou aérien, même si les grands arbres limitaient l'efficacité d'attaque par des bombardiers. Cela étant, il devait aussi savoir qu'un arbre ne protégeait nullement d'un tir de turbolaser. Faro regarda son supérieur, qui n'aurait surement pas donné un tel ordre bien sur. Pas alors qu'il n'y avait aucune nécessité tactique à le faire.

Il accepta la demande du général, qui pu ordonner la destruction de tous ses véhicules mais conserver les fusils et armements légers de ses hommes, ainsi que le matériel radio nécessaire pour communiquer avec l'empire pour demander à être évacuer. Thrawn fit envoyer trois navettes : une pour le général, qui allait être le seul prisonnier, une pour récupérer l'équipe de noghris et la dernière pour aller récupérer la navette qu'ils avaient utilisés, et dont Rukh a transmis l'emplacement.

"Bien. Prévenez les capitaines et les commandants de chasse : je veux leur rapport de bataille au plus tôt. Et que la flotte soit prête à partir d'ici cinq heures. Nous repartons pour Nirauan, sauf le Lexington. J'aimerais qu'il aille se poster à limite de ses détecteurs, afin de voir si l'empereur enverra quelqu'un chercher ses hommes."

"Bien, amiral."

Pendant que le chiss quittait la passerelle, elle rejoignit le poste de communication, pour faire transmettre les instructions globales. Elle se chargera elle-même de communiquer au capitaine du croiseur léger les instructions du chiss. La force restait en alerte rouge mais c'était normal, au cas où l'empire avait une flotte stationnée plus près que le service du colonel Yularen ne le croyait.


Est-ce que le général Admer accepte de se rendre ? Réussite )> oui