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Une naissance mouvementée

 :: Chaos :: Zone Est :: Ascendance Chiss :: Svarchi
Jeu 6 Jan 2022 - 20:00
L’horloge avait fait un tour complet sur elle-même depuis leur arrivée et ça ne semblait pas vouloir en finir. Le col s’ouvrait très lentement, avec une lenteur exaspérante, les contractions se poursuivaient, de plus en plus fortes, pourtant, rien ne bougeait. Sa fille ne descendait pas, pire, parfois, elle remontait un peu. Les heures défilaient, elle était régulièrement examinée et on lui avait déjà administré un traitement sensé accélérer le travail et l’ouverture du col. Famia ne paniquait pas, en revanche, elle se sentait de plus en plus épuisée. Par les contractions, par l’attente et par le manque de sommeil, elle n’avait plus pu fermer l’œil depuis maintenant vingt-sept longues heures, malgré ses efforts. Formbi lui passait régulièrement de l’eau sur le visage et essayait de la distraire, mais elle voyait bien qu’il était inquiet. Couchée sur le côté, dans la position la plus confortable qu’elle ait pu trouver, elle tentait de trouver un peu de repos.

Les contractions empêchaient de s’endormir, malgré la fatigue. Même avec le traitement reçu pour diminuer la douleur et qui s’atténuait au fil des heures. Elle somnola un peu, bien sûr, mais ce n’était pas un véritable repos. Sa fatigue l’inquiétait car elle savait quel effort était exigé pour pousser un bébé hors de son utérus, avant qu’il ne soit mis en danger, au cours du processus, si cela prenait trop de temps. Une main contre son ventre, rendu douloureux au simple toucher par la douleur du travail, elle exhorta sa fille, en pensées, à descendre, par pitié. C’était le moment, c’était maintenant ! Le médecin et une infirmière rentrèrent de nouveau à ce moment dans la chambre, pour un nouvel examen. A leurs visages, elle comprit assez vite qu’ils étaient inquiets aussi. L’ambiance dans cette salle était bien plus grave qu’elle ne devrait l’être, pour un accouchement. Alors que la grossesse en elle-même s’était parfaitement bien déroulée.

"Très bien, ce qu’on va tenter de faire, c’est de vous mettre dans une position de travail et lors de la contraction suivante, vous allez pousser. Nous allons tenter de forcer un peu la nature et faire descendre le bébé. Si ça ne marche pas, on devra passer sur une autre méthode, pour ne pas laisser votre fille trop se fatiguer."

"D’accord…"

Les regards que le médecin lançait très régulièrement vers l’écran, où le monitoring révélait le rythme cardiaque de son bébé, n’étaient pas très rassurants. Elle-même n’osait pas regarder, elle avait bien trop peur d’y lire un signe de faiblesse. Son mari vint la soutenir et lui tenir la main, une fois en position, puis elle se mit à pousser à la nouvelle contraction. Sous les vives encouragements du médecin et son assistante. Mais ça ne servit à rien. La fatigue fut telle qu’elle eut même un petit malaise et son propre cœur tressauta tout à coup. Haletante et en plein vertiges, elle laissa retomber la tête contre le lit, alors que toute une équipe arrivait tout à coup à la rescousse. En moins d’une minute, elle était déjà emmenée dans le couloir et poussée à l’intérieur d’une salle d’opération, située quelques mètres plus loin. La réalité la rattrapa un peu lorsqu’ils lui posèrent une petite aide pour l’oxygène, où elle retrouva ses esprits.

"Ça va aller, madame," glissa un assistant en se penchant contre elle. "On vous prépare, votre mari va pouvoir venir et votre bébé sera là dans une petite vingtaine de minutes, ne vous inquiétez pas."

C’était là qu’elle commençait à vraiment avoir peur que son enfant s’affaiblisse trop et ne survive pas… La peur eut le temps de grimper en flèche, avant que son époux ne puisse venir la rejoindre et s’installer à côté d’elle. Une équipe entière les entouraient, les couvraient d’indications rassurantes et leur détaillant le suivi de l’opération. Ce qui aida à rassurer la future maman car elle se dit qu’elle se trouvait entre de bonnes mains. Les minutes lui semblaient durer des heures, une attente aussi douloureuse que les contractions… Elle serrait la main de Formbi à lui en faire mal, attendant, attendant encore… Jusqu’à enfin entendre de faibles petits cris dans la salle. Leur petite était vivante… Et le médecin lança, derrière le rideau d’hôpital, qu’elle respirait et bougeait bien. Avoir, littéralement, le ventre ouvert n’angoissait plus du tout Famia, elle voulait juste voir sa fille…

L’assistant de toute à l’heure la lui apporta peu de temps après, dans un linge déjà teinté de sang et d’autres substances. Une toute petite fille, un bébé avec déjà quelques cheveux, qui agitaient les bras et jambes en pleurant. Il la déposa avec délicatesse contre elle, tout contre son visage, en l’aidant à ramener les mains contre son bébé. La fillette avait effectivement l’air assez vigoureuse et elle pleura un peu moins fort une fois mise contre elle. La nouvelle maman ne put s’empêcher de fondre en larmes, en l’embrassant, encore et encore. Après autant d’heures de souffrance et un accouchement en urgence aussi médicalisé, la tenir enfin sonnait comme un petit miracle. Elle était toute belle ! Ouvrant à peine ses petits yeux, plissés comme si la lumière la gênait. Namia lui glissa le bout du doigt contre la joue, en boucle, très émue et très épuisée.

"On va devoir l’emmener à côté pour quelques examens, vérifier que tout va bien. Le papa peut nous suivre. Vous la retrouvez juste un peu plus tard, madame, le temps que le médecin, ici, termine de vous soigner."

Si Formbi pouvait suivre leur fille, alors… Famia la couvrit encore de longs baisers, autant que possible, avant de la rendre à contrecœur au jeune homme. A toute à l’heure, ma toute petite puce.

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Temps nécessaire : 19 + dé obscur, accouchement par césarienne
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Jeu 13 Jan 2022 - 19:43
Les heures passaient et rien ne bougeait du tout. Formbi se leva silencieusement, pour ne pas réveiller sa femme tentant de grappiller un peu de sommeil, pour aller boire de l’eau et se frotter les yeux. Les heures défilaient et il ne se passait pourtant rien… Les docteurs avaient donné un traitement à sa femme pour tenter d’accélérer le travail, ils avaient aussi tenté une sorte de manœuvre pour forcer le bébé à se retourner, dans le ventre, mais rien à faire. Il revint près de Famia, pour lui passer un peau d’eau sur le visage et lui donner autant d’encouragements que possible. Très fatigué lui aussi mais s’efforçant bien sûr de ne pas lui montrer, il n’était pas question de lui faire porter ce poids en plus. Il posa ensuite une main contre le ventre gonflé et tendu de son épouse, en murmurant à leur fille qu’il était temps de sortir, maintenant. Comme si ça pouvait vraiment changer quelque chose.

Encore plus tard, le médecin et l’infirmière revinrent dans la salle, pour constater que rien n’avait bougé d’un pouce. De plus en plus inquiet, Formbi devait fournir des efforts monstrueux pour ne rien laisser paraître. Il était terrorisé à l’idée que sa fille et sa femme ne survivent pas à cette nuit… Que leur bébé finisse par trop s’épuiser, sous l’effet des contractions, qu’elle ne parvienne pas à donner son premier souffle. Que Famia, trop épuisée elle aussi, ne supporte pas la naissance. Ne pas le montrer, ne pas le montrer… Le médecin décida de tenter de faire pousser sa femme quand même, pour au moins faire descendre un peu le bébé. L’Aristocra vint tenir la main de Famia, mais au bout de quelques minutes à peine, il fut de nouveau terrorisé en la voyant faire un malaise et la machine s’emballer, lorsque son cœur en prit un coup. Le médecin stoppa aussitôt et appela une équipe en renfort. Il fut repoussé vivement alors qu’ils emmenaient directement sa femme en salle d’opération.

"Est-ce que je peux…" souffla-t-il en courant derrière dans le couloir.

"Oui, oui, venez, il faut enfiler une tenue stérile."

Il n’avait jamais dû réussir à s’habiller aussi vite de son existence, dès lors que l’infirmier lui indiqua quoi mettre et comment… Assez vite pour pouvoir rejoindre sa femme en salle d’opération avant que ça ne débute vraiment. Ce n’est qu’une fois assis sur un tabouret près d’elle qu’il retrouva ses esprits, en lui caressant doucement la joue avec un air encourageant. Là… Tout devrait bien se passer, maintenant… La petite allait enfin venir au mode, c’était l’essentiel ! Tout s’était très précipité d’un seul coup mais elle allait bientôt être avec eux, tout ira bien… Il se pencha pour l’embrasser sur le front, les joues, la bouche, lui caresser encore le visage et lui tenir la main, tout en répétant que ça ira. De leur côté, l’équipe médicale décrivait l’entièreté de l’opération, tous très calmes et neutres. Aidant Formbi, inconsciemment sans doute, à garder son propre calme. Les minutes filaient avec une lenteur exaspérante…

Alors même qu’il n’attendait que ça et le guettait, le premier cri de sa fille parvint quand même à le faire violemment sursauter. Il s’en excusa aussitôt auprès de sa femme, qui n’avait rien remarqué de toute manière. Puis un assistant vint apporter leur fille. Il eut comme un coup au cœur, à son tour, lorsqu’elle fut déposé contre sa mère. Penché si près de sa femme et de leur petite qu’il pourrait quasiment les toucher du bout du nez. C’était… Bien réel ? Il posa en douceur la main contre le dos de son enfant, comme pour s’en assurer, avant de fondre en larmes. Leur petite cessa peu à peu de pleurer, ouvrant et fermant la bouche comme si elle cherchait à téter. Les yeux à peine entrouverts. Oh bon sang. Bon sang. C’est en tremblant qu’il mit la main contre la petite tête et les quelques cheveux de leur fille, par crainte de lui faire mal car elle était si petite… Il avait peur de la blesser juste en la touchant.

"On va devoir l’emmener à côté pour quelques examens, vérifier que tout va bien. Le papa peut nous suivre. Vous la retrouvez juste un peu plus tard, madame, le temps que le médecin, ici, termine de vous soigner."

Il pouvait suivre, c’est vrai ? Formbi s’essuya rapidement les yeux, embrassa longuement Famia puis quitta la pièce, pour rejoindre une salle de soin où leur fille était examinée. Posté à côté d’elle, il la dévora littéralement du regard, penché pour mieux la regarder. Si elle n’avait pas l’air de trop apprécier qu’on la manipule, elle ne pleurait pas encore pour autant. Le pédiatre qui l’examinait se montrait déjà rassurant. Bon poids, bonne respiration, tonicité correcte… Elle était née en bonne santé, malgré l’accouchement difficile. Formbi, sentant les larmes revenir en force, respira profondément pour ne pas se laisser aller.

"Comment va-t-elle s’appeler ?"

"Chaf’ylian’bintrano," bredouilla-t-il en continuant de lutter pour ne pas pleurer.

"Vous allez pouvoir la prendre dans vos bras, maintenant."

Ils avaient lavé les restes de placenta, maintenant, puis enveloppé la petite dans un lange propre, après lui avoir mis un petit bonnet. Le médecin la lui passa avec douceur, la minute suivante. Bouleversé, Formbi se rassit avec elle, en la contemplant. L’équipe médicale lui laissa un peu d’air, autour de lui, un peu d’intimité. Fylianb bailla tout à coup très longuement, arrachant un sourire encore plus ému à son père. Elle était si petite !

"Maman et moi t’avons beaucoup attendu, mon ange," murmura-t-il en la berçant. "Maman a déjà très hâte de te retrouver, on pourra aller la voir toute à l’heure."

Tant pis pour la lutte, il n’arrivait plus à se retenir de pleurer...

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Lun 24 Jan 2022 - 20:17
Les minutes défilaient et l’équipe médicale s’activait autour d’elle. Mais Famia n’avait plus peur, à présent, on lui avait confirmé que sa fille se portait bien et qu’elle était avec son papa. Il ne lui restait plus qu’à attendre de la retrouver. En attendant, elle s’efforçait de rester patiente. Ce qui était pas mal facilité par l’anesthésie prodiguée et aussi par la dose ajoutée toute à l’heure, car la douleur commençait à revenir. Difficile de s’agiter lorsque tout votre corps était complètement groggy et que votre esprit l’était presque tout autant. Elle n’entendit qu’à peine le chirurgien expliquer que sa cicatrice de césarienne ne sera qu’à peine visible. Pour elle, ce n’était qu’un détail… Au bout d’un temps qui lui parut une véritable éternité, elle finit enfin par être emmenée hors du bloc opératoire puis conduite dans une autre salle. Noyée sous les petits et la perfusion, elle ne savait pas trop comment bouger sans risquer d’arracher quelque chose, c’était assez perturbant.

Néanmoins, tous ses soucis s’envolèrent immédiatement lorsque son mari fut autorisé à entrer, avec leur fille. Aussitôt, elle retrouva le sourire et tendit les bras pour qu’il puisse poser leur petite contre elle. Même si elle avait encore du mal à bouger, simplement tenir son bébé contre elle lui fit de nouveau monter les larmes aux yeux. Enveloppée dans sa petite couverture, elle avait les yeux fermés, les mains repliées près de son visage. Sa mère l’embrassa longuement sur le front, frotta son nez contre le sien, en lui murmurant en boucle qu’elle l’aimait déjà très fort. Son bébé était plus petite que ce qu’elle avait imaginé, mais ce n’était pas grave… Elle était là, elle était en bonne santé. Même si tout avait été très long et usant, ça n’avait plus d’importance. Famia se demandait si cette difficulté de naissance n’était pas aussi de sa faute. Après tout, elle était maintenant parvenu à un âge où être enceinte devenait déconseillé. Même si elle pouvait toujours le faire, ce n’était pas le meilleur âge qui soit.

Fylianb ouvrit tout à coup les yeux, doucement. Avec un tout petit gémissement. Famia la rapprocha au plus près de son propre visage, en la tenant contre elle, car elle savait que la vision des bébés était très floue, au-delà d’une courte distance. Surtout, il lui semblait essentiel que sa fille puisse reconnaître au mieux sa voix, son odeur, comprendre sa propre existence en étant face à sa mère. Son bébé restait calme, pour le moment, les yeux un peu plus ouverts et sa petite main bougeant très doucement. Famia y glissa un de ses doigts, tournant la tête vers Formbi, penchés vers elles, pour lui sourire, puis portant de nouveau son attention complète vers leur bébé. N’avait-elle pas déjà faim ? Elle n’en donnait aucun signe, en tout cas. Famia s’était imaginée que leur bébé voudra téter dès sa naissance, ou presque, mais non. Elle restait toute calme. Cela n’allait pas durer, bien sûr. La nouvelle maman se sentait affreusement épuisée, pourtant, elle n’avait pas envie de lâcher son bébé.

"Tiens, regarde," rit-elle tout à coup. "La même petite moue boudeuse de papa, elle commence à avoir faim, maintenant."

Les sages-femmes avaient déjà laissé de quoi préparer le premier biberon, en vu de ce moment, car Famia n’était clairement pas en état d’allaiter. Le temps que Formbi se débrouille pour préparer le premier biberon, leur fille se manifesta peu à peu de plus en plus fort.

"Allez, papa, votre fille a grand faim."
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Mar 15 Fév 2022 - 11:50
Il lui sembla s’écouler une éternité avant qu’il ne puisse retrouver Famia et déposer contre elle leur toute petite. Il s’assit près du lit puis mit un bras derrière la tête de son épouse, contre l’oreiller, posant l’autre main contre elle et leur petite, penché vers elles. Silencieux, il laissait tout le temps nécessaire à sa femme pour découvrir à son tour leur fille et l’embrasser autant qu’elle en avait besoin, sourire attendri aux lèvres. Maintenant que le gros stress était passé, il suffisait à sa femme de bien se reposer puis, d’ici quelques jours, toutes les deux quitteront la maternité. En attendant, la pression retombait d’un bloc et il en était tout tremblant. Leur bébé rouvrit doucement les yeux, avec un petit bruit, alors que sa mère la rapprochait encore un peu plus d’elle. Petit cœur. Il rendit son sourire à sa femme, mettant la main contre leur fille. Si petite qu’il avait toujours aussi peur de lui faire mal.

"Tiens, regarde. La même petite moue boudeuse de papa, elle commence à avoir faim, maintenant."

Formbi ne put s’empêcher de la faire, cette même moue, évitant de justesse de marmonner qu’il ne boudait pas tant que ça ! Puis il se leva, en quête de ce qu’on leur avait laissé toute à l’heure pour le premier biberon. Par bonheur, il n’avait pas oublié les bons gestes pour ça, ayant déjà réalisé la manœuvre avec sa petite sœur, bien que ça remonte à loin. Derrière, Fylianb se réveillait peu à peu et se manifestait plus vivement, à présent.

"Allez, papa, votre fille a grand faim."

"Papa fait de son mieux pour aller vite mais papa ne peut pas pousser le chauffe-biberon plus rapidement."

Il vérifia la température du lait avec deux petites gouttes sur le poignet puis retourna près de son épouse. Elle lui tint le biberon le temps qu’il cale au mieux leur puce dans ses bras, puis il lui glissa la tétine dans la bouche. Aussitôt, elle se calma. Il fallait tout de même deux ou trois minutes avant qu’elle n’arrive bien à prendre le lait. Cette simple scène suffit à le faire fondre complètement de nouveau et il eut envie de pleurer. Leur bébé but environ la moitié de son biberon, avant de s’endormir de nouveau. Il reposa le lait sur la table de chevet, pour le moment, puis déposa leur fille dans le berceau, disposé à côté du lit. Il se rassit presque immédiatement, les jambes coupées. Puis il prit les mains de son épouse et posa la tête contre le bord du lit, le front dans les draps. Puisqu’ils n’étaient que tous les trois, il pouvait se permettre de relâcher un peu la pression…

"J’ai eu très peur pour toi et la petite," avoua-t-il doucement, la voix étouffée par les draps. "Mais tout ira bien, maintenant… Tout ira bien."

La tête lui tournait un peu… ça devait simplement être à cause de la fatigue et la tension de ces dernières heures, ce sera déjà mieux demain. Ils venaient de passer des heures d’enfer, de doutes, d’angoisses et de fatigue, avant que leur petite n’arrive enfin. Sans bouger, il caressa, du pouce, les mains de sa femme, les yeux fermés. Au bout de quelques minutes, il réalisa qu’il risquait bien de s’endormir comme ça, sur place, s’il ne réagissait pas. Avec un effort, il se redressa, les yeux toujours fermés le temps que le tournis passe un peu. Inspirer, expirer, se détendre et voilà. Le plus important, c’était de veiller sur sa femme, être sûr qu’elle puisse avoir le repos nécessaire, veiller sur leur fille et l’embrasser au moindre signe de cauchemar.

"Je te rapporterai quelques affaires supplémentaires, tu vas sans doute devoir rester un peu plus longtemps que prévu, à cause de la césarienne. Pour ta famille, quel message veux-tu que j’envoie ? Ou préfères-tu attendre, pour pouvoir le faire toi-même ?"

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Lun 14 Mar 2022 - 21:36
"Papa fait de son mieux pour aller vite mais papa ne peut pas pousser le chauffe-biberon plus rapidement."

"Votre fille n’a pas l’air d’accepter cette excuse."

Elle repencha la tête pour sourire à leur bébé, assez agitée mais encore trop petite pour bouger dans le même temps. De toute manière, Formbi ne mit vraiment pas longtemps à lui préparer son biberon et le lui apporter. Dès qu’il fut installé dans le fauteuil près du lit, à nourrir leur petite, Famia en profita pour se caler légèrement sur le côté, un peu plus confortablement, pour les regarder tous les deux. Parfaitement attendrie. D’autant plus en voyant les réactions de son mari, la façon dont il observait leur fille, les petits gestes qu’il avait. Après qu’elle eut bût et qu’il l’ait reposé dans son berceau, il vint tout à coup se mettre la tête posée entre ses bras, au bord du lit, en tremblant légèrement. Et bien ? Elle tendit doucement la main pour venir la poser contre sa nuque, en massant doucement. Il ne lui faisait pas un malaise vagal, tout de même ? Il avait besoin qu’elle appelle un médecin ? Ou bien était-ce à cause de l’émotion ?

"J’ai eu très peur pour toi et la petite. Mais tout ira bien, maintenant… Tout ira bien."

Elle lui laissa une main, qu’il caressait entre les siennes, continuant de masser tout doucement de l’autre, avec inquiétude. Ce qui l’angoissait, de son côté, était de le voir ainsi… Il était rare qu’il montre sa fatigue ou sa faiblesse. Même après une très longue journée, il faisait toujours tout pour ne pas montrer qu’il n’en pouvait plus. Cependant, à peine quelques minutes plus tard, il se redressa, tout d’abord les yeux clos. Hum, elle connaissait bien, cette expression, à présent, il ne l’arborait que lorsqu’il devait lutter contre lui-même. Il avait mal à la tête ? Son front plissé, son regard, sa posture, tout lui indiquait cela. Ils n’avaient pas de médicaments sous la main, mais il leur suffira de demander, les infirmiers devraient trouver un anti-douleur rapidement.

"Je te rapporterai quelques affaires supplémentaires, tu vas sans doute devoir rester un peu plus longtemps que prévu, à cause de la césarienne. Pour ta famille, quel message veux-tu que j’envoie ? Ou préfères-tu attendre, pour pouvoir le faire toi-même ?"

"Je leur adresserai un message un peu plus tard, ne t’inquiète de rien."

En revanche… Avant qu’il n’ait eu le loisir de protester, elle appuya sur la sonnette pour qu’un des infirmiers ou une infirmière vienne les voir, afin de demander un médicament contre le mal de tête de son époux. Qu’il n’essaye pas de lui faire croire qu’il n’en avait pas besoin… Elle attendit qu’il puisse se soigner et que l’infirmier, au passage, procède à quelques vérifications médicales d’usage. Une fois tout cela fait, elle l’incita à reprendre sa position de tout à l’heure, contre le bord du lit, comme il n’y avait guère assez de place pour qu’il puisse s’allonger avec elle et pas d’autre lit dans la pièce. Le temps que le médicament fasse effet, elle reprit son lent massage sans rien dire. Leur petite fille dormait, tout était très calme, il pouvait se permettre d’en profiter, personne ne le verra en cette posture. Bien que la fatigue, chez elle aussi, soit élevée, l’adrénaline demeurait encore trop forte pour lui permettre de s’endormir.

"Tu as toujours ces craintes… Pour ta jeune sœur, pour ta fille, pour moi… Ne te laisse pas tant ronger… Il n’arrive pas que des malheurs, dans cette vie. Tu as du soutien, pour prendre soin de ceux que tu aimes. Nous sommes une grande famille, à présent."

Elle ne souhaitait pas qu’il s’épuise trop, qu’il se rende malade par ces peurs qui ne cessaient de la hanter, qu’il en néglige sa propre santé. Et pourtant, elle savait aussi à quel point ces peurs étaient très profondes, enracinées brutalement en lui suite au décès violent de son père et de l’agonie sans fin qu’avait subi sa mère. Sans oublier les peurs pour la santé de sa sœur. Les nombreuses interrogations. Les responsabilités, vis-à-vis d’elle, qu’il avait dû prendre et qui avaient renforcé ses peurs.

"Pour ma part," poursuivit-elle dans un murmure, "je songe que tes parents auraient été fiers de voir ce que vous êtes devenus, Ewime tout comme toi. D’autant plus aujourd’hui. Tu en es conscient, n’est-ce pas ?"
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