Les neveux de l’alcoolique

Mes amis rebelles avaient entendu parlé d'un cristal qui pourrait être utile à la rébellion et qu'ils avaient fait récupérer par un contact qui ne voulait le remettre qu'à un jedi. Ils m'avaient donc demandé si je pouvais aller le récupérer. C'était ainsi que je m'étais trouvée embarquée dans la navette avec ce jeune homme. Des cheveux presque blancs, un regards azuréen; nous faisions  à peu près la même taille. Il était resté concentré pendant tout le voyage et je ne l'avais pas dérangé plongé dans un état méditatif pour neutraliser ma peur des vols spatiaux. Lorsque Cantonica avait finit par être en vue notre appareil avait crachoté et la tension avait envahit la navette. Cela avait complètement azimuté ma méditation et la panique m'avait envahit. J'avais eu des sueurs froides. Les frissons me parcouraient et je tremblotais. J'avais titubé jusqu'à un siège das lequel je m'étais sanglée et j'étais resté prostré tentant de juguler mon état de panique en me disant que c'était pas grave, que le pilote était chevronné, que si la rébellion nous l'avait attribué c'était que c'était un bon. Les images de mes amis mourants de faim et de soif dans l'espace sidéral était imprimé dans mon cerveau. Tout à coup la navette toucha brutalement quelque chose. Instinctivement je fermais les yeux m'accrochant aux sangles jusqu'à ce que mes jointures soient blanches. Enfin la navette s’arrêta. Le pilote passa sans un regard en traçant vers l'extérieur. Cela m'arrangeait car j'étais encore terrifié et il allait me falloir quelques minutes pour reprendre mon calme. Je m’efforçais à inspirer et expirer lentement pour reprendre le dessus, puis à décrisper mes mains des sangles. Je les défis peu assurée et du m'y reprendre à plusieurs fois. Je finis par me reprendre à l'idée ravissante de quitter cette boîte de conserve de malheur. Ni une ni deux j'attrapais mon paquetage et descendit. J'entends le pilote parler de la pièce cassé. Pourquoi n'avait-on pas encore invité un rituel de téléportation ? Hein ? Dites mois pourquoi fallait toujours s'en remettre à une technologie défaillante alors que la Force pouvait faire des miracles ? Le pilote lui signifia qu'ils n'iraient pas plus loin et qu'ils allaient devoir trouver une pièce de rechange. j'avais haussé les épaules. Nous étions sur Cantonica, une ville hautement touristique, de luxe en façade avec tout un tas de business entre riches mais aussi entre factions. J'avais fait des recherches avant de venir histoire de connaître la présence impériale, les différentes choses qu'on pouvait trouver ici. Depuis que nous avions de vrais passionnés dans la bibliothèque il y-avait plus d'ordre et l'accès aux informations étaient plus facile. De plus j'avais demandé à  mes connaissances ce qu'eux-mêmes connaissaient.

Nous dûmes marcher pendant deux heures pour arriver jusqu'à la ville. Ce fut une marche agréable. Je portais un pantalon noir avec un haut assorti et des rangers. Une veste en cuir par dessus cachait mes sabres lasers. Feldo car tel était son nom se révéla un bon compagnon de route. La conversation venait de manière naturelle. Il avait peut être vu mon état de panique dans la navette et tentait de lui changer les idées en discutant ou peut être pas. Nous nous trouvâmes un point commun lorsque nous abordâmes nos planètes d'origine. A la nuit tombée, nous arrivâmes en ville.

Je laisse Feldo questionner les gens - il est bien plus doué que moi - observant plutôt les alentours et les gens au cas où. Il ne faut pas oublier qui nous sommes : un rebelle et une jedi dans une ville où il y-a tout et n'importe qui. Il finit par dénicher le nom et l'adresse d'un marchand qui saura nous renseigner voir nous vendre la pièce dont nous avons besoin. Le pilote part d'un pas décidé vers l'adresse. Je le suis un sourire amusé flottant sur les lèvres.

A l'adresse indiquée, la scène qui se dessine devant nous n'est pas du tout prometteuse. Un homme ronfle sur un transat, une bouteille calée sous le bras et des vapeurs d'alcool l'entourant comme un cocon, un jeune enfant joue dans le carré d'herbe et des bruits signalent de la vie dans le reste de la maison. On se regarde brièvement avec mon compagnon de voyage. Il se dirige vers la maison tandis que, plissant les lèvres sous l'odeur infecte, je m'approche du soulard. J'avise une petite piscine en plastique pour gosse et un seau d'eau. Je ramasse le seau, le rempli dans la piscine et retourne auprès du transat.

- C'est l'heure de se réveiller.

Sur ces bonne paroles je verse le contenu du seau sur la tête du type qui donne un si mauvais exemple à l'enfant. est-ce le sien ou pas, je m'en fiche, ils sont dans le même jardin alors il doit apprendre à se tenir.

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Le réveil humide ne semble pas déranger le marchand. Je croise le regard du voisin et comprend que c'est une scène probablement plus que quotidienne. Je soupire. L'autre est déjà en train de renfloué son foi d'alcool. La cirrhose le guette celui-là et ce sera  bien fait. C'est bien plus triste pour le petit qui n'aura plus de toit après son trépas.

Sur le chemin de la maison je lui réponds :

- Nous avons fait au plus vite pour vous trouver.

C'est alors qu'il ouvre la porte. Je m’arrête, interdite sur le pas de la porte tandis que Feldo entre à la suite du marchand.

Infect. Il n'y-a pas d'autres mots.

Des couches de détritus, poussières, vêtements. La crasse est reine. Les murs sont maculés. Comment peut-on se dire marchand et avoir ça comme magasin ? Comment peut-on vivre dans une tel dépotoirs ? Mon regard tombe sur les deux enfants. Comment peut-on faire vivre des enfants dans un tel dépotoir !

Pire il leur met des coups. La colère commence à monter quand Feldo intervient. Cela me calme car je vois que mon compagnon aussi déborde d'énervement. Après avoir lancé un regard sans équivoque au déchet humain devant nous, je pose ma main sur son épaule pour lui signaler d'y-aller doucement puis me tourne vers les petits.

- Ça va les enfants vous n'avez rien ?

Je m'accroupis pour me mettre à leur niveau, les mains en évidence. Je cherche les marques de mauvais traitements sous la crasse. Il est certain que c'est un comportement habituel de l'homme. Nous ne pouvons pas rester insensibles et je ne pourrais pas dormir tranquille en sachant ce qu'il se passe ici : la violence, l'alcool et les conditions sanitaires déplorables. Il va falloir réfléchir à un moyen de changer ça.

- Ne craignez rien. Je m'appelle Iyana. Mon ami et moi sommes là pour acheter une pièce à votre... "tuteur". Vous vous appelez comment ?

Je souriais, faisant bonne figure, pour tenter de ne pas les effrayer.

Le grand sert le petit dans ses bras. Ils ont l'air si fragile. les marques de coups sont visibles et mon cœur se serre. L'ainé finit par lâcher leurs noms, du bout des lèvres, en regardant ailleurs, probablement pour ne pas voir le marchand et cacher la peur. C'est alors que ce dernier se met à éructer des méchancetés envers les petits qui se tassent avant de nous bousculer et de partir avec pour seuls mots qu'il s'occuperait de nous le lendemain. Pas un regard pour les enfants. Il est probable que si je n'avais pas été entre eux et lui il les aurait à nouveau frappé.

Scandalisée. Je suis scandalisée par l'attitude de cet homme. Il s'en va en laissant les deux enfants sans protection ni rien... Ce n'est pas possible... Je m'époussette et me relève, me contenant devant cette attitude révoltante.

- Enchantée de vous rencontrer Daran et Melree.

Lançant un oeil vers la porte laissée grande ouverte elle ajoute :

- Je sais qu'on se connait à peine mais ça vous dirait que mon ami et moi on vous tienne un peu compagnie ? On pourrait se faire un bon dîner et on pourrait discuter ou faire des jeux, ça vous tente ?

J'espérais qu'ils seraient d'accord, après tout j'avais quelques crédits donc si le frigo était comme je le soupçonnais vide, je pouvais toujours faire livrer à manger. Et j'avais envie de les distraire de cette vie tout en réfléchissant à une solution pour les en sortir. j'espérais aussi que Feldo serait d'accord avec mon plan, après tout il n'était peut être pas aussi touché que moi.

Melree ne se détend pas et son degrés de terreur augmente quand Feldo commence à nettoyer les détritus se débarrassant des bouteilles. Son frère lui se joint à mon compagnon de voyage. Pour ma part je rejoins Melree. Le petit garçon est allé cherché une vieille peluche abimée et qui n'a pas du voir une machine à laver depuis trop longtemps. Ca ressemble à un petit porg.

- Bonsoir petit porg. Je suis Iyana.

Je sers doucement l'aile de la peluche entre 2 doigts pour lui dire bonjour.

- Comment ? Ah tu es le meilleur copain de Melree. Tu as raison, il à l'air 'un gentil grand garçon.

J'essaie d'initier un jeu avec la peluche du petit garçon pour le détendre et peut-être le faire rire un peu.

Daran se propose de cuisiner et mon regard le suit jusqu'à un frigo éteint. C'est pas sérieux ! Il ouvre la porte et une odeur infecte vient agresser mon nez. Un rat énorme s'échappe et je laisse un hoquet de stupeur. C'est pas possible.

Je regarde Melree et dis à sa peluche :

- Que dirais-tu qu'on emmène ton meilleur copain et son grand frère manger en extérieur ? Ca te plairait ? On pourrait trouver un food-speeder et manger en se baladant ?

Je souris et dis à Melree et Dalran :

- Ca vous dirait ?

Je cherche le regard de Feldo pour voir si ce programme lui convient.

Daran était perplexe. Il était clair que ça devait tourner à fond dans sa tête. Nous étions des inconnus mais on était plus gentils que son oncle. Mais pouvait-il nous faire confiance ? Le débat intérieur fut probablement gagné par la faim et, l'air gêné il accepta. Je lui fis un sourire. Mon compagnon qui émettait des ondes d'énervement abandonna son ménage pour se rapprocher de moi. Je levais le regard et regardais Feldo faire sa proposition. Je pouvais sentir qu'il se retenait de dire certaines choses, comme moi pour ne pas blesser les enfants et briser le peu de contact que nous avions réussi à créer.

Je reportais le regard sur Melree et sa peluche pour m'adresser à elle :

- Qu'est ce que tu en penses ?

Je fis mine d'écouter la peluche et acquiesça :

- Oui tu as raison. C'est une excellente idée ! Notre cher ami propose de pique niquer à la plage. En plus j'avoue que je ne suis jamais allée à la plage. Vous pourrez me faire découvrir.

Et c'était tout à fait vrai. Venant d'une planète glacée puis étant passé sur plusieurs je n'étais encore jamais allée à la plage. Je me relevais tandis que Daran revenait avec leurs manteaux, usagés et rapiécés. Le grand habilla le petit qui serra bien vite la main de son ainé.

Avant de sortir je m'approche d'un bureau rempli de saletés. D'un coup de manche, j'éjecte le tout sur le tas à côté. Je sors un bout de papier et un stylo de mon sac pour laisser un message.

Citation :

Mr Mim Gazeem,

Nous avons emmené les enfants en ballade.
Rassurez-vous nous les ramènerons après dîner.

Cordialement,
Mlle Drien.

J'avoue que ça me titille de pas lui ramener les enfants mais il semble être leur tuteur légal et je ne suis pas sûre que devenir des kidnappeurs d'enfants soient une judicieuse idée. Après déclarera-t'il la perte des enfants qu'il considère comme des déchets ? Ou ne se rendrait-il même pas compte de leur disparition ?  Dos au petit groupe, je ferme les yeux et expire longuement, silencieusement.
Pour être sûre qu'il repère le message je trouve une bouteille entamée que je place en évidence sur le bureau et sur laquelle je scotche le message.

Je rejoins le groupe sur le pas de la porte puis nous quittons la demeure. Je fais un sourire au voisin et un petit signe de tête. Il a l'air un peu étonné mais sourit en retour. Je me positionne à coté de Melree et fais un signe discret à Feldo pour qu'il se place à côté de Daran. Il s'agit de les balader et  de leur changer les idées pas de les perdre. Nous progressons tranquillement vers le quartier de la plage. Je me rends compte que la ville vie presque plus la nuit que le jour. Sur le chemin des vendeurs de tout et n'importe quoi. Je m'émerveille et babille pour les amuser. A un moment, je fais signe à Feldo que je m’arrête. Je rentre dans un bouiboui et en ressort avec des serviettes de plages et un paréo pour pourvoir se poser sur le sable. Dans le sac contenant mes achats, se cache un petit ballon pour jouer avec eux sur la plage. Un peu plus loin nous nous arrêtons à Speeder-Food. Un couple s'en occupe. Madame cuisine et monsieur prend les commandes et sert les clients. Je demande aux enfants ce qu'ils aiment et si ils ont une quelconque allergie alimentaire. Si ils éprouvent des difficultés à lire, nous leur lisons et patientons qu'ils fassent leur choix. J'opte pour un jus de fruit et une salade avec un cookie en dessert. Quand tout le monde a choisi, nous attendons patiemment. Les enfants sont bien trop sages pour des enfants. Un peu plus loin, je repère un marchand de barbe à papa, churros, gaufres, crêpes et autres sucreries mauvaises pour les dents. Je me penche vers les enfants :

- Au retour, on pourrait s’arrêter là. Ça à l'air super bon tout ça, dis-je en leur montrant le twi'lek en train de créer un nuage de barbe à papa.

J'ajoute en faisant un petit clin d'oeil à Melree :

- Enfin si Monsieur Porg est d'accord.

Nous récupérons nos plats à emporter et poursuivons notre chemin vers la plage.

Nous arrivons sur la plage. Je n'avais jamais mis les pieds dans du sable ou admiré la mer. Je reste figée d'émerveillement devant le spectacle qui s'offre à nous.

- C'est superbe !

Je rattrape les enfants et Feldo qui avaient continué d'avancer et partage un regard brillant et un sourire avec mon compagnon de voyage. Nous finissons par nous arrêter à une petite distance de l'eau. Je sors les serviettes et le paréo que nous installons. C'est impressionnant, nous sommes tous les 4 en phase de découverte. Je regarde Feldo jouait avec le sable sous ses pieds, Melree commençant à faire des pâtés. Je passe la main dans le sable. Les fin grains coulent entre mes doigts. C'est une nouvelle sensation, de légèreté et de gravité à la fois.

Tandis que Melree à l'air de s'amuser avec le sable, Daran est resté avec nous. Il s'assoit, le regard perdu dans la mer et il commence à parler. Ma gorge se serre et j'ai terriblement envie de le serrer dans mes bras mais il est peu probable qu'il soit déjà prêt pour ça. Il nous parle et c'est déjà beaucoup. Nous l'écoutons en silence. C'est Feldo qui réagit le premier. Je suis d'accord avec lui. Et son discours semble avoir un impact sur le jeune garçon. Je n'ajoute rien mais pose la main sur le bras de Feldo pour montrer que je suis d'accord. Il n'est pas bon de les laisser croire que c'est normal. Ca ne l'est pas. Tout en suivant la conversation, je ne lâche pas Melree du regard. Daran agit comme un parent pour son frère et tente de le protéger et le préserver le plus possible. Il y-a tant d'amour entre eux. Mon cœur se serre à l'idée de les abandonner dans le taudis où ils vivent. je ne peux que me demander pourquoi leurs parents les ont laissé avec cet irresponsable. N'ont-il aucun sens des responsabilité à défaut d'un instinct parental ? Des documents ont-ils étaient signés ? L'abandon avait-il était fait en bonne et due forme ? L'oncle avait-il les droits légaux sur les 2 petits ? J'avais de la peine pour eux et un besoin de les protéger et de leur donner ces choses qu'ils ne connaissaient pas.

Je continuais de manger en silence en regardant Melren s’ensevelir consciencieusement dans le sable. Son innocence du moment était tellement mignonne.

La réponse de Daran est surprenante. J'en avale une bouchée de mon sandwich de ma salade de travers. J'avale une gorgée d'eau et m’apprête à répondre que Melree se décide à se désassembler à nous  rejoindre. Il a le regard un peu plus pétillant et le teint un peu plus rosé grâce au bon air marin. Le petit garçon se détend et nous raconte son dernier rêve.  En effet je comprend mieux la question de Daran, si ces rêves sont aussi bizarres. Mais je suppose que Daran doit  rêver de choses pires. A un âge où il s'en souvient, il a littéralement été abandonné par sa mère et son père auprès d'un alcoolique violent et sale. Si Melree ne connait que les coups et la violence, Daran a en plus l'abandon.

Melree enchaîne très vite. La phase de timidité semble passée et je souris franchement à sa demande enfantine. La mer est scintillante sous la lune et l'air est chaud. Feldo acquiesce, lui aussi à une lueur pétillante dans les yeux en regardant la mer. Soudainement il se met torse nu et je ne peux m'empêcher d'admirer sa musculature bien dessinée. je note quelques cicatrices signalant qu'il a connu son lot de combat. Etait-ce avant ou après son entrée dans la rébellion ? Je me reprends lorsqu'il m'appelle par mon prénom. Et je rougis sous le compliment de mon compagnon de voyage.

- Merci Feldo, tu n'es pas mal non plus, répondis-je en lui souriant timidement.

Je regarde la plage et commence à me lever.

- Si vous êtes d'accord, je vais juste faire un petit tour dans le sable d'abord. Vous savez je viens d'une planète où il n'y-a que de la neige. Partout.

En racontant Ilum, j'anime avec des mouvement de bras et des glissades dans le sable.

- Et là bas l'eau est sous une grosse couche glace au moins épaisse comme ça ! Il faut qu'on fasse des gros trous pour plonger et l'eau est super froide. Mais ici je suis  sûre que l'eau sera bien chaude.

J'aide Melree à se dévêtir et regarde les garçonnets et Feldo courir vers l'eau. Ils sont attendrissants et je souris. Les trois dégagent un même plaisir à être dans l'eau. Ils commencent à jouer. Je me rappelle du petit ballon de plage. Le sortant du sac je m'approche du bord de l'eau :

- DARAN ! ATTRAPE !

Je lui montre le ballon avant de l'envoyer pour qu'il le voit  et ne prenne pas peur. Je fais signe que je les rejoins dans pas longtemps et vais explorer la plage pour être sûre qu'il n'y-aura pas de problèmes.

Daran est ravi du ballon je peux le ressentir. Cela me fait plaisir si cela lui fait plaisir. Je le vois entamer un jeu avec Feldo tandis que Melren patauge. Je me détourne et je marche un petit peu sur la plage vérifiant qu'il n'y-ait pas de problèmes. Je croise au final assez peu de monde. Un petit couple et assis sur une serviette, enlacée tendrement derrière un rocher. Un peu plus loin un groupe de jeunes a fait un feu de camps et joue de la musique en buvant et s'amusant. Je rebrousse chemin.

Tandis que je reviens, j'entends le hurlement de Feldo. Mon regard se porte sur les garçons. Ils sont en train de se noyer. Mon compagnon de voyage lève la main et je vois Melren qui est soulevé de l'eau. Je ne réfléchis pas plus, bien que cette utilisation sans faute de la Force soit inattendue. Je  cours vers les flots enlevant mon blouson et jetant mes sabres dans le sable d'un même mouvement. Je plonge, il y-a pas mal de houle et je progresse plus lentement que je ne le voudrais. Les lacs gelés d'Ilum n'ont pas autant de courant.  Mon esprit est concentré tendu vers Daran. J'essaie de me souvenir de l'entrainement avec Maître Pavan, proprioception et tutti quanti mais je suis trop troublée, il faut que j'arrive à Daran. Je refais surface, reprend une respiration et replonge. Mes rangers sont gorgées d'eau et pèsent. Je finis par repérer le petit garçon. Il a cesser de se débattre et il commence à couler. Puisant dans mes réserves je pousse jusqu'à lui. J’attrape sa menotte si fragile entre mes doigts et me propulse vers la surface.

* Je t'en prie reste avec nous Daran! *

Je me mets sur le dos et commence à faire la planche vers le rivage du plus vite que je le peux. Il a probablement de l'eau dans les bronches.