Hallucination

• Lieu : Nirauan, régions Inconnues
• Difficulté : Difficile
• Participant : Anakin Skywalker
• Méthode : Chemins

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Acte de malveillance ou erreur médicale catastrophique… ? Difficile de le déterminer… Votre cœur s’est très nettement emballé, avant de s’affaiblir, sur un rythme plus lent… Une alarme s’est déclenchée, au-dessus de votre lit d’hôpital, que vous avez faiblement entendu. Vous avez sombré dans l’inconscience au moment où du personnel se précipitait sur vous.

Lorsque vous rouvrez les yeux, vous ne comprenez pas très bien où vous êtes et comment il est pos-sible que vous ayez toujours vos deux bras et deux jambes en chair et en os. Cela ressemble fortement à Tatooine, mais le ciel est bas, teinté de rouge sang et d’ombres grandissantes. L’air est très lourd, il fait terriblement chaud. Vous ne parvenez pas à faire appel à la Force. Puis vous entendez des cris lointains, accompagnés de rires. Personne autour de vous. Puis une autre voix. Plus douce, plus tendre, qui vous appelle par votre surnom.

Deux choix s’offrent à vous :

– Découvrez d’où viennent ces cris de douleur et ces rires. Vite, au plus vite, vous sentez que le temps presse terriblement et que vous n’avez pas une seule seconde à perdre. Même si cet horizon semble si menaçant.
– N’allez pas vers ces zones sombres et partez vers la douce voix. Si tentante… Sans savoir s’il s’agit ou non d’un piège.

Son cœur s’était comme brusquement emballé, avant de retomber sur un rythme plus doux, faible… Anakin n’avait pas réalisé ce qui s’était produit… Lorsqu’il reprit conscience, ce fut d’abord pour sentir un vent aride et chaud, contre son visage… Une minute, son visage ? Il baissa la tête, toucha sa bouche, libérée de tout appareil respiratoire, puis observa, bouche bée, ses mains et ses jambes. Il était… Vivant ? Enfin, vivant, il avait tous ses membres et respirait seul… C’était incroyablement perturbant… Était-ce un simple rêve ou bien était-il enfin mort et avait rejoint la Force ? Et s’il était mort, c’était donc à ça que ressemblait cette paix promise ? Pour le coup, il était un peu dessus, car cet endroit, c’était Tatooine. Si c’était ça, la paix dans la Force, retourner sur Tatooine, même en étant de chair et d’os, il aurait deux mots à dire au service après-vente. Il avait au moins espéré finir sur Naboo.

En plus, c’était un Tatooine étrange, on dirait presque que le ciel allait vomir du sang. Il faisait si chaud… Bien plus que dans ses souvenirs, même pour quelqu’un né ici et parfaitement habitué. Ça ne pouvait pas être la mort… Une hallucination, alors ? Il n’arrivait pas à se souvenir de ce qui était arrivé avant d’être ici ni même où il s’était retrouvé. Tout à coup, tendant l’oreille, il entendit au loin des hurlements de détresse et de douleurs, des appels à l’aide. Et même des… Rires ? Son cœur fit un bond et alors qu’il s’apprêtait à courir vers ces appels, il stoppa net en entendant une autre voix. Juste à son oreille, beaucoup plus délicate, qui l’appelait par son surnom. En se retournant, il ne vit personne… Perturbé, il regarda l’horizon menaçant et écouta ses échos, puis chercha encore l’origine de la voix plus douce. Personne… Il se retrouvait seul au milieu d’une plaine de sable et de roc.

"Il y a quelqu’un ?!"

Impossible d’utiliser la Force. Personne ne lui répondit. Hésitant et perturbé par cette situation, il resta un long moment à regarder l’horizon teinté de rouge sang. Si son envie d’aller trouver ce qui se passait était puissante, cela lui rappelait pourtant bien trop le soir où il était parti à la recherche de sa mère, une fois de retour sur Tatooine. Si tout cela n’était qu’une illusion, il n’avait pas envie de revivre cela. C’est avec difficulté qu’il se décida à s’en détourner et partir à la recherche de la voix douce, de sa source. Il devait comprendre ce qui se tramait.

Vous avez à peine parcouru quelques mètres que le décor change brusquement autour de vous. Vous vous retrouvez sans explication rationnelle au cœur de votre petite ville natale. La voix douce vous appelle toujours, cependant, impossible de savoir d’où elle provient. Il y a beaucoup de monde, l’effervescence habituelle que vous avez connu étant enfant, mais personne ne vous prête la moindre attention. L’air est lourd, très dense, comme si quelqu’un vous oppressait le torse et vous empêchait de respirer correctement. Puis deux autres voix résonnent, en plus de la voix tendre… Une tout aussi douce, mais qui vous semble en détresse. Une troisième, grave, celle d’un homme, basse et presque susurrante.

Trois choix s’offrent à vous :

– La voix douce semble provenir des maisons, en contrebas. De votre point de vue, vous pouvez même repérer votre ancienne petite maison, celle où vous avez grandie. Sans doute est-elle atteignable facilement.
– La voix en détresse, curieusement familière, vous appelle depuis plus loin. Elle provient d’une place avec de nombreuses échoppes et cantinas. Et elle s’affaiblit…
– La voix grave semble venir de votre dos, souffler dans votre nuque, alors même qu’il n’y a pourtant personne collé contre vous. En l’écoutant, vous vous sentez comme attiré par des rues plus discrètes et étroites, plus sombres.

« Merci » pour les indics par Mp
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Le crissement familier du sable sous chaque pas, l’air chaud, très lourd et sec, les nombreuses allées et venues, la fourmilière tenace de dizaines de locaux et de voyageurs, plus moins clandestins… Même les odeurs étaient identiques… Anakin cessa peu à peu de courir, jusqu’à doucement marcher dans les rues ensablées. Mos Espa. Un curieux sentiment l’envahi, mélange entre rancœur, lassitude, colère, épuisement… Tout en marchant, il tendait parfois la main pour la passer devant les visages de ceux qu’il croisait, sans provoquer la moindre réaction. On ne le voyait pas, personne ne lui prêtait la moindre attention, comme un simple fantôme. Ou était-ce eux, les fantômes ? Il s’arrêta pour prendre une petite inspiration, frappé par la chaleur plus intense que jamais. Il en avait du mal à respirer, tout était si lourd ! Pourquoi personne n’y réagissait ?

La voix douce continuait de le poursuivre, il lui semblait qu’elle venait du secteur où il avait vécu, enfant, celui où beaucoup d’esclaves avaient vécu et vivaient sûrement encore. Là, en contrebas… Il s’appuya contre un parapet de pierre et se pencha, pour mieux observer. Il voyait même son ancienne maison… Là-bas, il en était sûr et certain, il la reconnaîtrait entre mille. Dans ce rêve flou, il ne lui vint même pas à l’idée qu’elle pourrait être vide ou occupée par une autre famille. En se redressant, il commença à percevoir d’autres types de voix. Une seconde voix de femme, une longue plainte… Et celle d’un homme, comme un murmure, grave. Il retourna en arrière, la seconde voix semblait venir de la place centrale et du marché, mais il avait des difficultés à l’entendre. La troisième résonna d’un coup dans son oreille même, le faisant violemment sursauter. Mais en se retournant, il ne vit personne.

Anakin inspira un peu puis s’enfonça dans un dédale de petites rues, de plus en plus sombres, avec de moins en moins de monde. L’air était de plus en plus lourd et le soleil, comme en déclin. Voilà par cet atmosphère rougeâtre dérangeante, comme dans la plaine. Bientôt, il se retrouva seul, dans ces rues étroites. Seul les échos de la foule parvenaient jusque là. Un secteur dont il n’avait pas souvenir… Oppressant… Il n’arrivait pourtant pas à se sentir en danger. La voix finit par l’attirer dans une maison, la seule dont la porte était ouverte. Mais à peine eut-il franchi cette dernière qu’elle se referma dans un très lourd claquement, dans son dos. Le noir devint total, hormis une faible lueur… En s’approchant, il vit un faible rond de lumière et deux mains s’agitant au-dessus de quelque chose. Très longues, grises et fines. Dérangeantes.

"Qui êtes-vous ?"

Ces mains s’agitaient au-dessus… d’un corps… Le corps d’une femme, dont la pénombre l’empêchait de voir le visage. Son sang se glaça dans ses veines, malgré l’atmosphère si étouffante.

La silhouette sombre ne vous répond pas. De ses mains jaillissent une lumière blanche, puis qui devient plus sombre, apposées contre le ventre de la femme étendue et immobile. Puis la lumière néfaste s’étend à tout son corps et vous entendez un gémissement de douleur. Vos pieds sont comme cloués au sol, impossible de bouger et de courir vers cette scène. La scène s’étire et se poursuit de manière interminable. Puis, comme un écho soudain, une nouvelle lumière, celle-ci d’un blanc éclatant, repousse celle sombre et les mains cessent de bouger.

"Facsinant," murmure la voix grave. "Imprévu…"

La scène disparaît brutalement et vous avez l’impression de chuter brusquement dans un gouffre. Vous êtes de nouveau dehors, toujours sur Tatooine, dans le désert. Devant vous, Obi-Wan sort d’une navette, en tenant un petit paquet de langes dans ses bras, avec une infinie précaution. Il s’arrête lorsqu’il vous voit. Le paquet s’agite doucement et vous voyez une main minuscule en jaillir. Votre ancien maître vous regarde fixement.

Deux choix s’offrent à vous :

– Refuser cette vision et tenter de vous enfuir de là, de ne pas affronter tout cela. Vous pouvez repartir en arrière, courir, tout faire pour quitter cette planète et cet endroit.
– Rester et prendre le bébé contre vous. Peu importe ce qui est réel ou non, finalement, quitte à plus vous enfoncer dans ce délire.

Avec indications MJ, comme toujours, « merci »
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C’était un enfer… Il ne pouvait même pas bouger et ce qu’il voyait lui glaçait le sang dans les veines… Il ne savait pas qui était cette femme, qui était le type à qui appartenait ces mains dérangeantes, ce que ça pouvait bien signifier et pourquoi. Mais il était terriblement mal à l’ase et frustré de ne pouvoir absolument rien faire. Absolument rien de tout ça n’avait de sens ! Qu’est-ce que c’était ?! Une expérience sur la Force ? Mais de qui ? Pour faire quoi ?! Qui était cette femme et que devait-elle subir ?! Au moment même où il put enfin bouger, il bondit en avant mais la scène s’effaça avec brutalité. Il eut la brusque sensation de chuter dans un gouffre et sentit son estomac se soulever. Juste avant de s’écraser brutalement dans le sable et en avaler quelques particules. Il cracha ça avec mauvaise humeur et se releva aussitôt, ébloui par le soleil soudain. C’est là qu’il tomba sur une autre toute scène, qui le laissa, une fois de plus, assez hébété.

Son maître, lui, le regardait, contrairement à tous les autres jusqu’ici. Fixement. Sans rien dire, sans bouger. Anakin le fixa à son tour, l’espace d’un instant, puis baissa la tête sur le bébé, enveloppé dans une couverture blanche, dans ses bras. Ce n’est qu’à ce moment qu’il réalisa enfin une parfaite évidence… Luke avait grandi sur Tatooine, ça, il le savait depuis longtemps. Mais c’était obi-Wan qui l’avait emmené ici… Une évidence tellement énorme qu’il se sentit idiot de ne pas l’avoir réalisé bien avant. S’il avait aussi su que son ancien maître avait vécu son exil sur cette planète, il n’avait pas fait le lien plus tôt… Ils restaient là, sans rien dire, sans bouger, sans faire quoi que ce soit. Anakin ignorait comment quitter ce songe étrange, s’il le pouvait, il n’avait strictement aucune idée de ce qui arrivait et pourquoi. Tout ce dont il était sûr, c’est qu’il n’avait pas envie de combattre ou s’enfuir.

Quelle importance, finalement, que ça ne soit pas réel ?

Il s’approcha d’un pas, s’attendant à ce que son ancien maître l’attaque ou dise quelque chose, mais rien ne se produisit. Il le laissa même prendre doucement le bébé dans ses bras sans dire un seul mot. Anakin ne chercha pas à comprendre et s’assit sur un rocher à côté, en serrant son bébé contre lui. Le petit le regardait, en agitant légèrement sa toute petite main. Il ne regardait même plus Obi-Wan ou ne s’inquiétait qu’il ne l’attaque. Beaucoup trop occupé à admirer son bébé et profiter de cet instant précieux. Mais alors qu’il voulait aussi l’embrasser, son enfant disparut, se changeant brusquement en un flot de sable qui lui tomba sur les genoux puis le sol. Surpris, il se leva d’un bond, se tourna vers Obi-Wan. Toujours immobile, toujours le visage de marbre et les bras croisés. Puis ce fut la voix de Palpatine, qu’il entendit dans son dos, lui susurrer que dans sa colère, il avait lui-même tué son fils…

Anakin battit brusquement l’air derrière lui, comme s’il y avait un fantôme, avant de reculer en titubant. Maintenant, en revanche, il voulait partir, cette vision lui faisait horreur et il voulait à tout prix sortir de là !

Votre ancien maître vous enlace tout à coup par derrière, alors que vous reculiez, puis vous murmure que tout ira bien. Sa voix paraît d’abord réconfortante, puis lorsqu’il le répète, elle change. De plus en plus. Il y a du mouvement derrière vous et vous êtes tout à coup enlacé par des bras longs et fins, vous serrant comme un étau brutal. Vous pouvez tourner seulement la tête, pour voir que vous êtes dans les bras d’un immense Muun aux yeux jaunes de malice, avec un grand sourire gingival. Un Muun qui vous ne pouvez que trop bien reconnaître et qui vous fixe en souriant plus encore.

"Fascinant…

Il vous serre encore plus, jusqu’à vous en étouffer. Le ciel s’est assombri, de plus en plus, avec de très longues traînées rouge sang. L’air est lourd, vous suffoquer et vous sentez contre votre joue les doigts secs du Muun glisser. Jusqu’à sentir une entaille, faite avec un instrument froid.

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Deux choix s’offrent à vous :

– Combattre, immédiatement, pour vous débarrasser du Muun.
– Vous laisser faire, tout ceci n’est qu’un rêve, vous le savez, ce n’est qu’un rêve…

Il recula vivement, buta contre une pierre du talon, sentit tout à coup la présence de son maître derrière lui, qui l’enlaça par derrière. Très surpris, Anakin n’osa guère bouger, alors qu’Obi-Wan lui murmurait que tout ira bien… Il se détendit un petit peu, puis plus franchement, tête baissée et yeux fermés. Ce n’était qu’un rêve… Un simple rêve… Obi-Wan répéta plusieurs fois que tout ira bien, comme il l’avait déjà fait par le passé, durant les moments les plus difficiles à surmonter. Au point qu’Anakin se sentait presque, de nouveau, comme un enfant qu’on cherche à rassurer. Mais la voix changea… Peu à peu… Il voulut se redresser puis eut un bref hoquet en voyant les bras se transformer en deux bras très fins et durs comme de la pierre, serrant à l’en étouffer. Son sang se glaça littéralement dans ses veines lorsqu’il découvrit, à la place de son maître, le Muun fou l’enserrer par derrière. Une vision qui aurait fait hurler n’importe qui. Même Vitiate ne lui donnait pas autant horreur !

"Fascinant…

Anakin tenta d’abord de se débattre, mais il serrait bien trop fort. Même le ciel s’était de nouveau assombrit, comme pour accompagner le côté terriblement malsain du Muun. En se remplissant de traînées longues et rouge sang. Il se débattit encore plus fort, commençant à suffoquer, puis se raidit en sentant une petite lame dure et froide glisser contre sa joue, jusqu’à en couper la peau. La haine et le dégoût lui firent faire un violent sursaut, jusqu’à enfin pouvoir quitter cette étreinte mortelle. Mais avec tant de difficulté qu’il chuta presque aussitôt sur les pierres et le sable et se blesser un peu au passage. Un juron sonore lui échappa et il se retourna aussi vite que possible, face au Muun, qui avait en main son sabre rouge allumé et un scalpel dans l’autre. De tous les Sith et tous les adversaires qu’Anakin avait pu croiser dans son existence entière, seul celui-ci lui faisait autant horreur.

C’est en cherchant son arme qu’il se rendit compte qu’il n’avait rien. Que la Force ne lui répondait toujours pas. Après un bref mouvement de colère, mêlée de panique, il s’empara alors juste d’un bâton qui traînait non loin et se prépara. Bâton que le Muun trancha en trois avec son sabre dans un mouvement dédaigneux. Complètement désarmé, il esquiva par pu réflexe le coup de sabre suivant, déjà agacé par le rire de taré du Muun, puis dû se contenter d’esquiver, tenter de s’éloigner, même s’il ne voulait pas vraiment fuir.

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Obscurité : Décider de combattre. Plus dé : 17 combat pour moi, 5 pour Plagou.

Plagueis s’amuse avec vous durant tout un moment, ne cherchant même pas à vous tuer, juste à vous blesser. Le tout sans cesser de rire, un rire qui vous transperce l’esprit et vous agresse de toute part, aussi sûrement que le ferait une arme. Mais au moment où il allait frapper pour de bon et vous achever, cette vision disparaît aussi soudainement qu’elle est apparue. Vous vous retrouvez de nouveau dans votre lit d’hôpital, sur Nirauan… Pas un bruit, pas un mouvement, autour de vous. Vous pouvez même vous levez, les fils de perfusion s’effacent seuls. La lumière est étrange, mâtinée de gris et de ton verdâtres.

Deux choix s’offrent à vous :

– Sortir de votre chambre, dans cet hôpital fantomatique. Jetez un dé de combat et attendez les instructions.
– Tenter d’en appeler à la Force pour mettre fin à ce cauchemar. Jetez un dé de combat et attendez les instructions.

Combattre un Sith déchaîné et armé à mains nues, sans la Force, sans aide… Impossible. Il ne parvenait même pas à fuir, le taré jouait littéralement avec lui avec un rire de démon, lui transperçant les tympans. Il s’amusait à le blesser, riait encore plus fort, alors que le jeune homme tentait vainement de se protéger. Les mains contre la tête, il ferma les yeux, s’attendant à ce que le fou l’achève d’un grand coup. Puis brusquement, le sol se déroba de nouveau sous ses pieds et il se sentit lourdement chuter. Pour s’écraser dans… Un lit… ? Un… Quoi ?! Il se redressa assis dessus, le cœur battant à très vive allure, puis reconnut – difficilement – sa chambre de Nirauan. Dans un silence parfait, elle était éclairée d’une pâle lueur blanche, avec des reflets verdâtres. Il leva le bras et vit les perfusions disparaître en un léger souffle… Qu’est-ce que… Il était vraiment mort, alors ? C’est ça que ça signifiait ?

Il se leva, doucement, puis poussa la porte de la chambre. C’était irréel, autant de calme… En avançant, il vit tout de même du monde… Mais sous la forme de silhouettes éthérées, fantomatiques, qui ne lui prêtaient aucune attention. Il tendit la main vers l’une d’elles, un médecin qu’il connaissait, le traversant littéralement en voulant le toucher. L’homme parlait avec un infirmier, avec une voix lointaine, résonnant en écho. Anakin était maintenant persuadé d’être bel et bien mort. Ça devait être lui, en réalité, le fantôme, errant un temps là où il avait péri avant de rejoindre pour de bon la Force. Il se promena dans l’aile médicale tout un moment, cherchant inconsciemment ce qu’ils avaient bien pu faire de son corps. A force de tourner en rond, il parvint dans un passage qu’il ne connaissait pas. Poussé par la curiosité, il s’y engagea. Au bout de deux mètres à peine, il fut tout à coup « traversé » par quelqu’un. Obi-Wan. Portant Padmé évanouie dans ses bras et courant.

Un bref instant, il resta planté sur place, complètement éberlué, puis il bondit à son tour en courant derrière eux. Jusqu’à se précipiter dans une sorte de salle d’opération, où il vit sa femme allongée sur une table d’examens, inerte. Il s’approcha d’elle, pendant qu’Obi-Wan tentait de lui parler et la garder consciente. Il voulut lui parler à son tour mais n’arrivait même pas à la toucher ou juste lui faire noter sa présence. Finalement, peut-être n’était-il pas encore mort mais toujours dans ce songe. Cette fois, il s’obligea à reculer et tenter d’en appeler à la Force pour se sortir de là. Avec un succès très limité… La scène devint plus éthérée encore mais elle était toujours là, il n’y échappait pas. Il entendait Padmé crier et pleurer, avant de s’arrêter. Il entendait son souffle lourd. Puis il vit Obi-Wan serrer leur bébé dans ses bras, immobile, alors que Padmé ne bougeait déjà plus.

Il se détourna de cette scène, quitta la salle, retourna dans les couloirs de nouveau très silencieux de l’aile médicale de Nirauan. Épuisé mentalement comme jamais. Il poussa une autre porte, au hasard, marcha juste un peu avant de se rendre compte qu’il était maintenant arrivé au cœur du Temple Jedi. La porte par laquelle il était arrivé avait déjà disparu. La lassitude céda peu à à peu la place l’agacement et il se mit à marcher à très grands pas. Ce n’était qu’un rêve, non ? Alors par la Force… Il fonça littéralement jusqu’à la salle du Conseil, ne prit aucune attention à si on notait sa présence ou pas, regardant juste tout le monde avant de hurler à pleins poumons « Je suis marié, j’ai des enfants et j’emmerde tous ceux qui n’ont jamais eu confiance dès le départ ! ». Puis il regarda tous les maîtres présents. Aucune réaction. Mais vraiment aucune. Ni colère, ni stupeur, ni outrage, rien du tout, ils étaient juste là, assis, à le regarder.

"Bon," souffla-t-il en les dévisageant tous l’un après l’autre. "Bien, bien… Donc, je m’en vais. Je vais aller vivre sur Naboo avec ma femme. Et nos enfants."

Toujours aucune réaction. Anakin leva les yeux au ciel, à la fois blasé et énervé, puis quitta brusquement cette salle en claquant la porte derrière lui.

Le sol se dérobe sous vos pieds lorsque vous quittez la salle du Conseil, passablement énervé, vous envoyant une fois de plus dans une très longue chute. Lorsque vous pouvez enfin ouvrir les yeux, votre corps est lourd, douloureux et pas mal d’agitation se passe autour de vous. Un docteur, penché au-dessus de vous, vous appelle en boucle. En vous voyant enfin éveillé, il vous explique alors que vous avez été victime d’une infection, suite à l’injection de deux médicaments entrés en conflit. Vous avez échappé à un état plus grave mais le docteur s’inquiète de vous voir si mal en point. Il vous faudra beaucoup de repos.


Récompense de fin mission : Vos visions demeurent parfaitement claires dans votre esprit et vous avez le sentiment profond que certaines scènes ne sont pas une simple hallucination. La conviction que certaines d’entre elles sont issues de la Force et qu’il ne s’agit pas de simples cauchemars. Pour en avoir la certitude, vous devrez enquêter.