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Sam 6 Aoû 2022 - 21:36
• Lieu de la mission : Chandrila
• Méthode : Classique
• Difficulté : Moyen
• Participant : Raine Athalia

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Mika, ce jeune pirate est assez astucieux et surtout, des plus rapides, force est de le reconnaître. Il a réussi à vous fausser compagnie en riant au moment même où vous étiez presque parvenue à lui mettre la main-dessus. Vous l’avez filer vers le Sud de la ville et il n’est plus à douter qu’il est partie se réfugier dans les quartiers les plus mal famés qui soit. Si vous le perdez pour de bon, non seulement vous pourrez dire adieu aux précieuses informations dont il dispose sur cette fichue secte se déployant dans le centre de Coruscant mais en plus, plus jamais vos supérieurs ne voudront vous confier la moindre mission intéressante.

Pour le moment, le gamin a disparu de votre champ de vision, dans ce dédale de rues, de bâtiments plus moins importants et un très grand nombre de personnes, mélange hétéroclite de brigands, de simples miséreux, d’ivrognes, de mendiants… Ici, peu de personnes aiment l’Empire et vous pouvez sentir, dès votre arrivée, que beaucoup d’entre eux se feraient un plaisir de vous abattre. Un large boulevard s’ouvre sur votre côté, rempli de bars, de maisons de jeux, de hauts bâtiments, pour la plupart en bon état, d’hôtels… Sur votre gauche, des rues plus petites s’entremêlent comme un parfait labyrinthe. Lus loin encore, des ouvertures de bouche dégoût indique qu’une activité souterraine non négligeable a lieu par ici.

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Lun 8 Aoû 2022 - 1:48
Je m'occupes des bars.

La remarque de Joyo me fait sourire et arrache même un petit rire à Charvel qui filtre à travers le comlink. Compte tenu de la situation, je comprends que Marshall garde le silence.

Comptez pas sur moi, je vois rien de là-haut. Et ça me gêne de m'exposer comme ça, ajoute-t-il feignant d'être intimidé.

Pick est bien à l'abri dans sa navette, il le sait et aime nous le rappeler. Il a d'ailleurs le droit à une charmante réponse de la part de Joyo. J'ai comme l'impression que le sérieux n'y est pas et il me suffit de voir l'attitude de notre benjamin pour comprendre que, lui, saisit bien la dangerosité de la situation. Notre statut d'impériaux joue clairement en notre défaveur et les premières incartades démarrent alors que Caleris se dirige, comme "convenu", vers les bars.

Charvel, avec elle. Bars et maisons de jeux. On est pas les bienvenus ici, alors on garde la tête froide, dans tous les cas, on ne tire pas en premier. Pick, fais nous un rapide scan des grands bâtiments, qu'on voit un peu ce à quoi on a affaire.

Je l'entends acquiescer alors que Joyo et Charvel s'enfoncent déjà dans le boulevard sous les injures de certains passants un peu plus courageux que d'autres. La situation est tendue, au moindre dérapage, c'est toute cette partie de la ville qui peut nous tomber dessus. On aurait pu éviter d'en arriver là, mais il a fallu qu'on se montre un point trop confiant. Ce jeune pirate s'est montré suffisamment malin pour s'échapper, alors au creux de nos serres, de bien se foutre de nous et de disparaître dans ce dédale hostile. Je dois reconnaître qu'il a de la ressource. Malheureusement pour lui, il possède des informations que je ne peux me permettre de laisser filer.

Pick ?

R.A.S, y a un peu de monde mais rien qui ne corresponde.

Les regards autour de Marshall et moi deviennent de plus en plus insistants et un individu se poste devant nous, ivre, du moins bien plus que les autres nous entourant et nous invective, nous crachant toute la haine qu'il a pour nous autres impériaux. Habituée à ce genre de discours, je fais mine de ne pas le voir et glisse quelques mots à mon coéquipier, le priant de garder son sang-froid.

Si j'étais toi, j'essaierai les égouts, c'est en général là que les rats se planquent, me dit Pick à travers le comlink..

Il a raison et il ne vaudrait pas mieux qu'on reste encore plus longtemps dans les rues, les passants semblent voir ça comme une provocation et ils sont plus nombreux à vouloir nous défier. Un signe à Marshall et nous nous dirigeons vers une bouche d’égout ouverte non loin de là, à l’abri des regards les moins avertis. On continue de nous sommer de quitter les lieux et certains nous raillent quand ils voient nos silhouettes disparaître dans la brume malodorante.

On entre dans les égouts, ça risque de couper.

Oubliez pas, respirez par la bouche, rétorqua Joyo avec sarcasme.

Personne ne prend la peine de lui répondre, pas même moi qui, grand sourire derrière mon masque, me retient de lui dire de la fermer. Le sérieux s’impose littéralement alors que nous voyons les souterrains s’étaler devant nous dans une pente légère. De nombreux déchets jonchent le maigre trottoir qui nous assure de rester au sec. L’eau qui s’écoule ne charrie pas moins d’odeurs que de déchets et je dois activer les filtres de mon casque pour pouvoir respirer tranquillement. L’Empire peut nous envoyer dans les pires bourbiers, il a quand même la décence de nous fournir du matériel fonctionnel. Marshall m’imite en me remerciant du conseil. Après un rapide coup d'œil, l’endroit semble désert, mais un écho distant nous parvient, sans que l’un de nous puisse le localiser précisément.

Nous avançons doucement, suivant le lent écoulement de l’eau, jusqu’à parvenir à un croisement qui divise le courant en trois nouveaux cours d’eau chargés en déchets et donc en trois nouveaux chemins. Ici, définir la provenance des échos devient plus facile et on comprend rapidement que le lieu est finalement loin d’être désert.

Claw Leader pour l’escouade Claw. A vous.

Mon appel reste sans réponse. Un deuxième essai m’apporte le même résultat et je conclus donc sans mal qu’on ne peut compter sur une aide extérieure. Les quelques mètres de béton au-dessus de nos têtes semblent aller dans mon sens. D’un geste, j’intime au jeunot de me suivre et nous prenons en direction de l’est, accompagnés par un rongeur à l’oreille grignotée posté sur un bidon d'aluminium, se servant du courant pour se rendre je ne sais où. Il est sur le qui-vive et prêt à toutes éventualités. Pendant un instant je me préoccupe plus du rongeur que du chemin qu’on emprunte, les échos me sont néanmoins beaucoup plus clairs et les bribes de conversations que je perçois ne m’apprennent qu’une seule chose: on n’utilise pas le basic ici. Mon attention se porte alors sur le fait que je ne parle aucune autre langue, laissant le rongeur et ses petits yeux noirs s’éloigner et disparaître au détour d’une nouvelle bifurcation.

Nous apparaît alors le plafond d’une vaste succursale, aussi lisse et terne que celui au-dessus de nos têtes, mais plus haut de deux bons mètres. On aperçoit les premiers signes de vie alors que la pente s’efface discrètement. Plus qu’hostiles, ces derniers semblent surpris de nous voir ici et certains paraissent même s’amuser de voir que nous ne sommes que deux. Marshall se risque à poser des questions sur le jeune pirate et bien qu’aucune de ses tentatives n’aboutisse, ce bougre se fait parfaitement comprendre par tous ceux qu’il croise.

Ravie que tu les comprennes.

Crois-moi, j’aurais aimé ne jamais les comprendre.

Le reste de la succursale se dévoile à nos yeux et on y découvre un marché qui n’a pas à pâlir face à ses voisins de la surface. Cela dit, je doute que la plupart des articles à vendre ici soient légaux. Il n’y a qu’à jeter un rapide coup d'œil pour comprendre qu’une descente de troopers pourrait rapporter gros. Le jeu en vaut-il seulement la chandelle ? Au fur et à mesure que nous nous enfonçons au travers des diverses échoppes, nous faisons fuir une grande partie des clients et remballer quelques échoppes.

S’il vous plaît, s’il vous plaît. Je ne demande que votre attention le temps d’un instant, rien de plus.

Je fais en sorte qu’un maximum de personnes m’entende, mettant ainsi fin à quelques conversations et autres transactions. M’approchant de Marshall je lui chuchote de bien regarder la foule qui commence à s’amasser à la fois intriguée et amusée.

Nous ne sommes pas ici par courtoisie, vous devez vous en douter. Aussi vais-je faire vite. Nous sommes à la recherche de ce jeune homme. Il s’avère être un dangereux criminel que l’Empire recherche activement. Croyez-moi, ne vous fiez pas à sa gueule d’ange. Ce gosse semble s’amuser à massacrer rebelles comme impériaux, homme comme femmes et je ne crois pas que tuer des enfants ne le dérange. Aussi pourriez-vous nous aider à mettre la main sur cet infâme meurtrier, afin qu’il réponde de ses crimes. Bien entendu, toutes informations nous permettant de mettre la main sur lui serait dûment récompensée. Il me semble voir également quelques visages présents dans les bases de données de l’Empire. Oublier vous avoir vu ne me dérangerait pas.

Je bluff, en partie, mais je sens que certains pourraient mordre à l'hameçon.



Dés:
Scan de Pick: oui > 1 > pas de correspondance avec la cible dans les grands bâtiments.
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Lun 15 Aoû 2022 - 20:38
La petite foule se lance des regards, dans un mélange très hétéroclite d’émotions, à en juger par leurs réactions. Beaucoup sont incrédules et vous entendez une nuée de remarques moqueuses lançant que ça serait bien la première fois que des soldats impériaux prendraient la peine de chasser un criminel notoire dans cette partie de la ville. D’autres se sont déjà écartés, surtout à la fin de votre discours. Quelques uns, bien moins nombreux, affichent un air inquiet. Il n’est pas difficile de comprendre qu’il ne s’agit pas de gros trafiquants et qu’ils se trouvent dans cette zone pour survivre avant tout. L’un d’eux finit par marmonner qu’il est possible que ce type soit passé plus tôt mais qu’il n’en a pas la certitude. Que vous devriez chercher dans le second niveau du réseau d’égouts. Un second ricane et lance qu’un gars comme ça n’aurait aucun intérêt à aller se perdre dans le dédale des égouts, que vous feriez mieux d’aller le chercher là-haut, en ville. Un troisième crache sur le côté et marmonne que si vous payez bien, il pourrait vous guider jusqu’à de sympathiques endroits où ce genre de criminels se cache facilement. La petite foule suit l’échange avec intérêt et après les interventions des trois hommes, vous regarde comme s’ils étaient au spectacle, pour juger de votre réaction.

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Mar 23 Aoû 2022 - 20:30
De nombreux regards sont échangés à la fin de ma petite entrée en scène. Dans un silence seulement troublé par le bruit de pas des quelques fuyards, les questions fusent sans qu’un seul mot soit prononcé. Viennent alors les premières réactions et je suis heureuse de ne pas comprendre le moindre mot. Et ils s’y mettent à plusieurs, se contentant de simples mots ou grognements incompréhensibles. Un Weequay se donne la peine de formuler une longue phrase dont la signification m’échappe, ce qui n’est pas le cas de l’intention, je peux sentir le venin dans ses paroles. En bref, on nous fait comprendre que notre petit numéro ne prend pas. Cependant, il semble que des individus quelques peu plus civilisés daigne tout de même montrer un peu d'intérêt une fois le florilège d’insultes passé. L’un d’eux, un humain d’un certain âge, s’approche et examine soigneusement l’holoportrait à mon poignet.
 
Cé possib’, me dit-il en basic. Méé y a peu d’chances que soit lui. Feriez mieux d’aller voir en d’sous. J’irai là pour m’planquer, cé plus grands, plus… profond.

Hormis le fait qu’il fasse l’effort de se faire comprendre, il n’y a pas de quoi se réjouir. Je m’apprête à lui demander plus de détails sur ce second niveau avant d’être coupé dans mon élan par un de ses collègues. Ce dernier avance qu’il ne voit pas ce qu’un personnage tel que je le décris irait faire dans ces parties des égouts.

Je ne sais pas, se cacher peut-être ?

Marshall n’a pas tort, quoi de mieux qu’un réseau souterrain pour échapper à une escouade impériale, surtout sur plusieurs niveaux. Malheureusement pour Mika, il est tombé sur la mauvaise escouade, il ne le sait juste pas encore. L’homme continue cependant de nous assurer que le pirate à plus de chance de se trouver à la surface. Je ne peux m’empêcher de penser que celui-ci aimerait qu’on fourre notre nez ailleurs qu’au second étage, mais le manque de temps et l’intervention d’une troisième personne me dissuadent d’approfondir sur le sujet.

Z’emmerdez pas, dit-il en crachant. C’est pas en leur donnant des miettes qu’ils se barreront, ces gars là sont gourmands, s’adresse-t-il à l’assemblée. J’peux vous dire, reportant son attention sur nous, plutôt vous guider. Z’avez parler d’paiment, ça va vous coûter gros, finit-il en frottant son pouce contre son index et son majeur.

Je n’aime pas le ton qu’il emploie, le genre qu’on utilise quand on sait qu’on a une main excellente, qu’on va plumer son adversaire mais qu’on tient tout de même à lui faire savoir. Si je le pouvais, je me prendrais la tête dans les mains, mais j’ai un casque et le devoir de ne rien laisser paraître. La partie de chasse s’annonce plus compliquée que prévue et si cette perspective me réjouit, il est loin d’en être de même pour Marshall qui émet en grognement à l’attention de la foule, toujours présente et dans l’attente d’une réponse de ma part. J’ai à ce moment, prenant conscience de la situation, l’impression de me trouver au milieu d’une émission télévisée. Pendant un instant, c’est comme si je pouvais voir cette scène à travers un écran, comme lorsque dans un rêve, notre esprit nous offre un point de vue extérieur à notre corps. L’expérience me trouble légèrement si bien qu’il me faut quelques secondes supplémentaires avant de donner une réponse à notre camarade désireux de nous soulager de nos crédits.

Je vous remercie, ce n’est pas tous les jours qu’on se montre aussi coopératif avec l’Empire. Cela dit, compte tenu de votre discours respectif, je tiens à vous rassurer quant au fait que mes hommes quadrillent la surface en ce moment même et qu’une équipe supplémentaire est actuellement en route pour nous assister dans nos recherches souterraines.

La visière de mon casque se braque alors en direction du dernier intervenant, un humain moins âgé que son voisin de gauche et présentant un visage cabossé s’accordant parfaitement avec ses guenilles sales.

Quant à vous, je n’aime pas votre ton arrogant, je préfère vous le dire, dis-je sèchement. Vous allez nous conduire à l’un de ces endroits, de préférence le plus proche, ensuite on abordera la question du paiement. S’il vous venait à l’esprit de penser que, d’une quelconque manière, vous avez l’avantage sur nous, ravisez-vous. C’est un conseil que je ne donne généralement pas.

C’est un risque que je ne prends d’ailleurs que très rarement, d’accorder ma confiance à un parfait étranger, un criminel de surcroît. A situation désespérée, mesure désespérée. J’espère quand même que tout n’est pas perdu. Je souris derrière mon casque.

Au moindre soupçon, il n’y aura aucune hésitation de notre part. J’imagine que vous me croirez si je vous dis qu’un tir peut vite partir.

J’entends plusieurs grognements désapprobateurs aller dans le sens de mes propos. Ma main trouve alors la crosse de l’arme à ma cuisse dans un signe de mise en garde, qui n’est d’ailleurs pas à sa simple attention, mais bien à celle de toute l’assemblée. Qu’il ne vienne pas à l’un d’entre eux l’idée d’en finir avec nous dans un recoin sombre de cette décharge souterraine que sont les égouts.

Héhé, fait-il en levant les mains au-dessus de sa tête, doucement. J’voyais juste là l’occas’ de m’faire quelques crédits facil’ment. Après, si ça n’convient pas à sa sainteté, s’amuse-t-il en s’inclinant brièvement, vous m’envoyez navré, hésite-t-il, peu sûr de la formule.

Son petit numéro arrache quelques rires aux personnes encore présentes, trop curieuses certainement pour simplement retourner à leurs occupations. Je ferais certainement la même chose à leur place, ça aurait pu m’amuser moi aussi, de voir deux rebelles en territoire hostile à la recherche d’un criminel. J’aurais pris un malin plaisir à les enfoncer. Seulement là, c’est bien nous qui sommes la cible de diverses attaques verbales. Bien que la plaisanterie de notre potentiel indic’ ait détendu l’atmosphère, les regards restent méfiants, n’attendant qu’un faux pas de notre part.  

Et vous aurez vos crédits. Maintenant, montrez-nous la voie, nous avons déjà perdu suffisamment de temps.

Chaque seconde nous sépare un peu plus de notre proie et savoir que ses chances de s’en sortir augmentent… Je le revois encore nous filer entre les doigts. Ca n’arrivera pas une deuxième fois. D’un mouvement du bras, je presse notre nouveau guide pour qui la suite risque d’être un peu plus mouvementée qu’une “balade” dans les égouts. Il semble comprendre que comme tout le monde, j’ai une patience et qu’elle a ses limites, se mettant lentement mais sûrement en marche. Je suis ravie qu’on se remette en route, mes jambes commençaient, doucement mais sûrement elles aussi, à me démanger.

C’est donc en direction du nord, laissant la foule retourner à ses activités, que nous guide celui qui nous apprend être Eigo Huston, un ancien sportif de haut niveau à qui de successifs mauvais choix de vie avaient coûté une vie confortable, une carrière pleine de promesse et la femme de sa vie. La vie d’un ancien joueur de slingball n’étant pas vraiment digne d’intérêt ni pour moi, ni pour Marshall, ni pour la mission qui nous incombe, je l’informe qu’au lieu de nous raconter le pourquoi du comment il en est là, il serait dans son intérêt de rapidement nous en dire plus sur ces fameux lieux.  

C’pas des endroits qu’on voit au premier coup d'œil. P’têtre même pas au deuxième. C’plus très loin z’allez voir.

En effet, à peine une centaine de mètres plus loin, Eigo s’arrête à quelques pas d’un croisement avant de se retourner vers nous.

Faut prendre à gauche, au crois’ment. Longez l’mur, y a comme un trou d’dans à un endroit, pouvez pas l’louper. Après c’est facile, ‘fin pour vous j’veux dire. Y a qu’à suivre les boules.

Vous vous foutez de moi ? Suivre des boules… Vous ne pouviez pas nous le dire directement ?

Il a dû sentir que sa récompense allait lui échapper puisque notre ancien sportif reconverti guide / arnaqueur change de discours.

Bon ok, suivez-moi.

Il nous conduit à l’endroit précédemment indiqué par ses soins et plonge sa main à l’intérieur du trou pour en ressortir une petite balle noire en caoutchouc.

Les boules, dit-il en brandissant celle qu’il tient, c’est des instructions. Les noires, c’est en face qui faut y aller. Les bleues, c’est à gauche où c’est à droite. Y a une flèche d’sus. Si la boule est verte, faut continuer et si elle est rouge, c’est qu’l’entrée est pas loin.

Sans déconner.

Et vous comptiez garder ça pour vous encore longtemps ? Bon sang… Très bien, écoutez-moi. Si vous avez d’autres informations de ce genre en stock, c’est le moment. Rien. Bien. Tenez, chose promise chose due.

Le geste m’en coûte, littéralement. Dix crédits. Mais je suis dans un bon jour, malgré le fait que nous n’ayons toujours pas remis la main sur ce rat de pirate. Je le remercie même, avant de toutefois lui rappeler que s’il s’avérait qu’il m’ait, d’une quelconque manière, piégé, il n’aurait plus jamais une nuit tranquille. Il acquiesce avant de disparaître à l’angle du mur en béton et de nous laisser un jeu de piste sur les bras. Sérieusement, qui fait encore ça ? Je fais part de mon interrogation à Marshall et nous plaisantons, remontant lentement la piste potentielle de notre pirate, une indication après l’autre. Jusqu’à tomber sur la fameuse boule rouge. Il va sans dire que de nombreux passants se sont interrogés quant à nos investigations, tant sur le plan logique que sur le caractère réel de la chose. Effectivement, croiser deux troopers dans les égouts à la recherche d’un trou ou d’un quelconque endroit pouvant cacher une petite balle en caoutchouc, peut être décontenançant, on peut être en droit de se demander ce qu’il se passe. Surtout qu’avec la quantité effarante de déchets qui jonchent le sol, notre tâche n’en est que plus ardue. On s’est mangé quelques remarques, quelques indiscrets qui ont essayé de savoir ce qu’on faisait. Heureusement pour nous, les caches ne comptent pas parmi les passages les plus fréquentés. Bon sang, je ne m’étais pas attendu à ce qu’il y ait autant de monde dans ces souterrains puants.

On est resté au même niveau tout au long de notre recherche, les indications ne nous ont pas amené à descendre ou regagner la surface, mais elles nous ont fait marcher. Longtemps. Pas après pas, ma patience à commencer à doucement s’effilocher, comme une corde sur laquelle on tirerait un peu trop fort depuis bien longtemps. Même après avoir pressé une nouvelle fois le pas, la tâche ne nous en a pas semblé moins longue. Nous sommes pourtant arrivés au bout, en atteste la petite balle en caoutchouc rouge que je maltraite dans la paume de ma main. Il ne nous reste plus qu’à trouver l’entrée.  

Essaye une nouvelle fois, je vais chercher cette foutue entrée.

L’endroit est sale, plus que ce que nous avons vu jusque là. Au-delà des déchets, bien plus vieux ici, une mousse verdâtre tapisse les murs et l’humidité qui y règne rend tout poisseux. Je remercie l’Empire pour ces gants. L’état de décomposition de certains déchets me donne des haut-le-cœur et je loue le bon sens de la personne qui a caché la balle rouge. Bordel, j’ai beau chercher je ne trouve rien.

Ça donne quelque chose ?

Non, toujours le même résultat. Et je n’ai aucun signal entrant non plus. Il revient vers moi, rangeant son matériel dans son sac à dos.On est tout seul pour le coup.

Je souffle bruyamment du nez avant de lui dire de rester là. Rebroussant chemin, revenant sur mes pas, je cherche du regard un jeune alien croisé plus tôt sur en amont. Il jouait avec de la peinture quand on est passé à côté de lui et je compte bien lui en emprunter un peu. Je ne sais pas où en sont Joyo et Charvel, mais pour l’heure, ils doivent avoir compris que toute communication est impossible et si dans l’hypothèse où Marshall et moi sommes sur la bonne piste, ils savent qu’ils devront nous rejoindre une fois leur fouille terminée.

Hé petit, l’ai-je salué, arrivant alors à son niveau. j’aurais besoin de ta peinture.

Je tâche de me montrer la plus amicale possible et malgré toute la douceur dans ma voix, le casque ruine tous mes espoirs de coopération de sa part. Je vois bien la terreur s’inscrire sur son visage innocent. Accroupie, posant délicatement les mains sur le haut de mon casque, je le retire doucement, prenant le risque d’exposer mon visage aux passants fourmillant dans cette large allée où l’eau ne coule en son centre que par un mince filet dont le clapotis est à peine perceptible. Les quelques pots de peinture à côté de lui sont soit vides soit si secs que je doute pouvoir faire quelque chose avec ça. Son seul pot utilisable est entre ses jambes et il a l’air d’y tenir. La vue de mon visage semble apaiser sa peur et je décide de brièvement me présenter à lui et finit par lui tendre mon casque, qu’il ne quitte plus des yeux.

C’est toi qui as fait ça, lui ai-je demandé, pointant du doigts les différents dessins qui ornent les murs autour de nous. Tu ne te débrouilles pas trop mal, puis ça change des… ordures. Tu peux dessiner dessus si tu veux, mes… amis l’ont déjà fait, ai-je ajouté alors qu’il manipule entre ses petites mains le casque qui m’assure protection et anonymat.

Il finit finalement par me dessiner une sorte d’oiseau sur le côté droit, dans le plus grand des silences, minutieux mais vif. Je ne sais pas de quel animal il s’agit là, ne cherche pas non plus à le savoir, mais je le trouve chouette. Puis il me tend son seau à moitié rempli de peinture bleue, un grand sourire aux lèvres me dévoilant ses petites dents jaunies. Je promets de le lui rapporter et n’attends pas sa réponse pour me mettre en route. De retour non loin du marché, plongeant allègrement le pinceau dans l’épais liquide azur, je badigeonne le mur commençant par la simple mais non moins évocatrice lettre r. Je n’ai pas le temps de faire proprement, la peinture recouvre la quasi totalité de ma main gauche, le pot se vide à vitesse grand v, si bien que je me demande même si je n’en mets pas plus par terre que sur les murs. Il me suffit pourtant de tracer une simple ligne. Le faire en courant complique relativement la tâche. Au diable le ridicule, l’Empire n’est plus à ça près.

Quand j’arrive au niveau du gamin, le pot de peinture est vide et lui n’est plus là. Je dépose le tout de même le pot de peinture, n’ayant plus le temps de courir après quelqu’un d’autre. En raclant les coins, j’arrive à dessiner une ultime flèche vers la droite. Puis filant retrouver Marshall, je laisse avec le pot de peinture l’espoir que le gamin le retrouvera, ainsi que mes collègues, quelques mètres au-dessus de nos têtes.

Je trouve l’endroit désert. Marshall n’est plus là mais je devine facilement où il est allé. En effet, une petite trappe est grande ouverte, m’invitant clairement à emprunter l’échelle qui s’enfonce dans un tunnel aussi sombre qu’humide. Je manque d’ailleurs de glisser sur l’un des barreaux, ma chute étant empêchée par un rapide réflexe que me vaut une vive douleur à l’épaule. Putain. Rien de grave, c’est du moins ce que je constate après un rapide examen en bas de l’échelle.

J’ai cru que tu ne reviendrais jamais, dit-il en me rejoignant, sortant de l’obscurité. Je ne sais pas où mène ce couloir, j’ai commencé à avancer, je suis revenu quand je t’ai entendu glisser.

Comment t’as trouvé ça ?

Un courant d’air, le vent a sifflé au niveau de la trappe. J’étais juste à côté.

Je le taquine plus que je ne le félicite. Bon travail. Ne nous reste plus qu’à découvrir ce qu’il y a au bout de ce tunnel.





Dés:
Raine ne voit-elle un indice pour l’entrée cachée > Non
Marshall > Oui
Marshall arrive t-il à contacter l’équipe > Non
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Dim 4 Sep 2022 - 11:05
Votre avancée est désormais plus solitaire… Vous ne croisez qu’une seule personne et ce n’est, cette fois, pas un clochard, mais un employé occupé à la maintenance d’un énorme caisson, d’où déborde des fils électriques. Il ne vous lance qu’une très rapide coup d’œil au moment où vous passez, déjà trop occupé à régler une lampe portative vers l’endroit où il travaille, des outils accrochés à la ceinture et un autre coincé entre les dents. Un autre employé, quelques mètres plus loin, arrive en courant vers vous, vous évite de justesse en criant « Attention ! » puis lance vers le premier qu’il est revenu avec les bons câbles.

Au bout du tunnel, une faible lumière se dessine enfin. Vous arrivez dans ce qui ressemble à un gros local de maintenance. Les quelques personnes s’y trouvant ont l’air très surprises de vous voir débarquer ici et l’une d’entre elle lâche à ses collègues que deux soldats viennent de se perdre dans le coin. Leur responsable soupire très fort et vient vers vous, tout en s’essuyant les mains sur un petit torchon. Il n’est pas autant étonné que les autres, pas plus qu’il n’est stressé par votre présence.

"Je suppose que vous êtes à la recherche du garçon qui a couru ici plus tôt ?" vous demande-t-il, légèrement blasé. "Je pensais bien voir arriver du monde à cause de ça… Il est parti dans la zone 4-Z, ce malade. On l’a bien prévenu, pourtant, qu’il risquait d’y laisser sa peau. Si vous y allez, vous aussi… Bon, vous serez prévenus, hein. Cette zone est fermée pour une excellente raison, elle est remplie à ras-bords de bestioles bizarres. Elles ont pu remonter aussi près de la surface à cause des travaux d’agrandissement, il y a quelques années."

Il vous désigne, à l’autre bout du local, un pan de mur, avec une ouverture défoncée récemment, que deux hommes sont de nouveau en train de barricader avec beaucoup de soin. L’odeur qui s’en échappe est sûrement la pire que vous ayez pu sentir au cours de votre vie.

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Ven 23 Sep 2022 - 21:22
À ma grande surprise, nous débouchons, Marshall et moi, dans un local technique. Je ne m'attendais pas à tomber dans un tel endroit. Mais que viendrait faire un pirate ici ? Et, à ce que me dit le technicien, aussi blasé que je suis surprise,il s'est enfoncé davantage dans le réseau d'égouts, dans une zone qui, selon le technicien, regorge de dangers.

Je le remercie avant de me diriger vers la zone qu'il m'a indiqué, où deux autres techniciens sont mobilisés pour reboucher une brèche dans le mur.

Messieurs.

Je n'ai pas le temps de terminer qu'ils s'écartent, abandonnant leurs outils le temps de nous laisser passer. Je peux lire dans les yeux de l'homme à ma gauche de l'amusement. Je peux comprendre, cette partie de cache-cache dans les égouts commence à prendre une tournure que je n'apprécie pas. Du moins pas autant que lui. Nous franchissons la brèche alors qu'une pointe d'appréhension me fait m'arrêter, ou serait-ce l'odeur infernale qui s'en dégage ? Quoi qu'il en soit, il nous est impossible de reculer, faire marche arrière reviendrai à déserter, mais une question le traverse l'esprit.

J'imagine que ce n'est pas la seule entrée, demandé-je en me retournant vers les deux ouvriers.

D'un simple signe de la tête, l’un d’eux m'indique que non. Je ne sais pas s'il veut poursuivre, me donner d'autres détails, mais nous mettons déjà de la distance entre lui et nous. Le faisceau lumineux de nos casques balaye l’obscurité avant que celle-ci ne se resserre sur nous. Je dégaine mon DC-17 pendant que Marshall retire la sécurité de son fusil-blaster. Si l’odeur ne me répugnait pas, j’inspirerai pour nous donner du courage. Je n’ose à peine parler, plus on s’enfonce et plus cette odeur semble avoir une consistance. Les murs transpirent, une sorte de bave visqueuse les recouvre et leur donne un aspect luisant. Et rapidement les premiers bruits nous parviennent étouffés, mais présageant du pire. J’espère ne pas avoir à regretter d’être descendue ici en effectif réduit.

Une seule idée me réjouit: malgré perte de temps, on semble se rapprocher de notre cible mais, étrangement pour une fois, j’ai plus peur que je ne suis impatiente de lui mettre la main dessus.
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Jeu 20 Oct 2022 - 8:10
Votre avancée dans les égouts se fait avec prudence. Il n’y a plus grand-chose d’entretenu ou d’aéré ici. Tout juste reste-t-il un vieux réseaux de lampes à moitié détruit, dont les fils ont visiblement été mordus par quelque chose. Après une longue marche, vous entendez les échos de nombreux grognements et hurlements bestiaux. Au détour d’un couloir étroit, en vous penchant légèrement, vous pouvez apercevoir au bout d’une vaste salle devant sans doute servir à recevoir le surplus d’eaux usées, une troupe entière d’énormes canidés.

"Des leucrotta," vous informe votre collègue dans un murmure très bas.

Les bêtes s’acharnent à dépecer ce qui ressemble, de loin, à un malheureux sdf. Elles ne vous ont pas encore remarqué et votre collègue sait qu’il ne faut surtout pas faire le moindre bruit. Non seulement elles sont bien plus nombreuses que vous mais leurs mâchoires sont si puissantes que deux ou trois morsures de leur part suffirait à vous tuer.

Cependant, vous pouvez tout à coup apercevoir, dans un autre couloir menant à cette salle, la silhouette d’un homme s’approchant lui aussi et visiblement sans prendre autant de précaution que vous. Votre cible, de toute évidence. Qui va finir soit par se faire tuer en attirant l’attention sur lui de cette manière, soit se faire tuer et vous avec s’il fait bien trop de bruit. Vous devez agir très vite.

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Image du leucrotta

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Sam 18 Mar 2023 - 12:21
Des leucrottas, me dit-il un brin de surprise dans la voix et sans les légères modulations du casque, je pourrais certainement y déceler un peu de peur.

Ces molosses ne ressemblent vraiment à rien: des sabots, une gueule carrée et une pelage surmonté d'une crinière. Ces bêtes semblent être faites pour un climat plus froid que celui de Chandrila et de ses égouts. Des leucrottas donc ? Je ne crois pas en avoir déjà vu, je pense que je m'en souviendrai mais même leur nom ne m'évoque rien. Marshall ne semble pas aussi ignorant que moi et m'indique, plaçant un index dressé devant son casque, de garder le silence. Nous adoptons une position plus furtive et nous réfugions dans les recoins d'ombres que nous offrent les nombreuses lampes détruites. Nos pas sont légers et couverts par leurs querelles et leurs bruits de mastication qui se répercutent contre les parois de la grande salle, certainement un réservoir au vu des dimensions de celle-ci. D'autres couloirs mènent au réservoir et je décide donc de prendre la direction de celui nous faisant face. Contourner les leucrottas en naviguant silencieusement entre les poches d'ombre se révèle être un jeu qui demande patience et sang-froid mais auquel je prend un malin plaisir. Cette tension palpable, cette goutte de sueur qui coule le long de mon flanc, j'ai l'impression que mon cœur est à la merci d'une paire de mains qui l'emprisonne, n'attendant qu'une erreur de notre part pour s'écraser l'une contre l'autre. L'excitation reprend le dessus et un nouveau sourire se dessine sur mes lèvres. La tâche nécessite cependant plus d'application, plus de finesse car le manque évident d'entretien ne facilite en rien les choses: de la mousse s'est allègrement étendue comme un tapis qui ne laisserait respirer le sol que par endroits et une sorte de vase visqueuse s'y mêle dans les zones d'ombres, à croire que comme nous, le mucus fuit la lumière mais en plus de ça, il nous fait perdre notre équilibre si l'on manque... et bien de finesse.

Trois mètres. C'est ce que nous avons parcouru jusque là. C'est à peu près ce qui nous sépare de la prochaine zone d'ombres et alors que je m'apprête à m'élancer des bruits de pas m'interrompent. J'ai du mal à croire à ce que je vois. Je pourrais presque rire si la tension ne venait pas de monter de dix crans d'un coup. L'Univers joue à un jeu que lui seul prend plaisir à élaborer. Venant d'un des couloirs sur notre droite, faisant fi de toute forme de discrétion, les traits de notre cible visiblement aussi détendue qu'aveugle apparaissent dans mon champs de vision. Si je reste incrédule sur le moment, il me faut rapidement agir: les leucrottas lèvent désormais leurs museaux carrés de la carcasse qu'ils s'amusaient à grignoter jusque-là et semblent maintenant intrigué par ce nouveau repas, s'offrant généreusement à eux, alors que leur crinière se dresse. Serait-ce de l'excitation ? C'est en tout cas ce que semble me confirmer leur petits sauts sur place, le bruit de leurs sabots rebondissant sur les murs.

Pour le moment nous sommes invisibles aux yeux des canidés comme ils ont l'air de l'être pour Mika. Ce n'est pas possible qu'il ne sente pas le danger aussi clairement que les leucrottas le sentent lui. J'interroge Marshall à voix basse sur la possibilité qu'une grenade fumigène traîne quelque part dans son sac dos. Je pourrais presque lire sa déception à travers le casque alors qu'il secoue la tête. Pourquoi diable ai-je juger inutile de "m'encombrer" d'une fumigène. Généralement quand la préparation nous fait défaut, ce qui arrive encore trop régulièrement, j'arrive à improviser quelque chose. Là je vois difficilement comment ça peut bien se terminer. Je décide pourtant de tenter quelque chose.

Il FAUT qu'on le chope, suis moi, glissé-je à Marshall avant de m'élancer dans la direction de notre cible.

C'est sans compter sur la viscosité du sol sur lequel je me trouve. Si mes deux premiers pas trouvent un appui inespéré, mon troisième me fait glisser sans que je perde totalement l'équilibre, seulement un bref instant de disgrâce et je suis reparti, retrouvant une adhérence plus que convenable. Marshall sur les talons, nous parcourons la vingtaine de mètres qui nous sépare de Mika sous le regard médusé des leucrottas qui ne comprennent visiblement pas d'où nous sortons. Ce court moment d'incompréhension nous offre une maigre fenêtre dans laquelle nous nous engouffrons rapidement alors que les chimères semblent reprendre leurs esprits commandées par le même instinct animal qui les avait fait s'attaquer à ce cadavre maintenant difficilement identifiable.

Je percute la cible de plein fouet sans chercher à la faire tomber pour autant. Erreur, cette légère retenue lui permet de se servir de mon propre élan pour m'envoyer valser contre le mur derrière lui. Ma tête se heurte contre le béton et je ressens un léger malaise, le casque amortie mais n'empêche pas le sol de tourner. De précieuses secondes s'écoulent alors que j'assiste au spectacle terrifiant d'une meute féroce se rapprochant telle une seule et unique gueule prête à nous déchiqueter. Je troque mon rôle de spectatrice pour celui de fuyarde alors que Marshall me dépasse maîtrisant un pirate qu'il venait de cueillir dans le dos. Il semble néanmoins comprendre que la situation exige une collaboration temporaire. Je ferme donc la marche et cours comme si toute l'armée rebelle était à mes trousses. Et ça ne semble pas suffire. Mon coeur s'apprête à briser sa prison de nerfs et d'os alors que les prédateur sont de plus en plus proches. Devant nous la mousse investit un couloir se rétrécissant à vue d'oeil et alors que défilent au dessus de nous des lumières vacillantes, une large portion d'ombre se profil au loin, prenant de plus en plus de place dans mon champ de vision. Mes doigts viennent rapidement trouver le fond de ma sacoche arrière pour en retirer une mine explosive. Dans la précipitation je manque de trébucher, de leur donner la seule occasion qu'ils attendent. Un bip sonore se fraye un chemin jusqu'à mon oreille sous le couvert d'un vacarme abrutissant. D'une maladroite extension du bras je jette la mine qui vient se plaquer contre le mur. Du coin de l'oeil j'ai le temps d'apercevoir le fin rayon rouge qui se déploie dans le semi obscurité.

L'explosion me souffle vers l'avant dans une panache de béton et de fumée. Le tapis de mousse visqueux me réceptionne avec une douceur inattendue m'épargnant d'éventuelles blessures. Je sens tout de même que de belles ecchymoses viendront ponctuer mon corps de bleu les prochains jours. Ma première attention est destinée à Marshall, je m'enquéris donc de savoir s'il va bien. Malgré une difficulté certaine à se relever, il me fait comprendre que tout va bien dans un halètement quelque peu rassurant. Dans le nuage de poussière nous entourant, je crois discerner la silhouette de Mika à quelques pas de là. Des jappements nous parviennent, plaintifs, par delà le rideau de fumée. On ferait mieux de ne pas traîner.    

           


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Lun 20 Mar 2023 - 8:48
Des craquellements et fissures sinistres commencent à se former littéralement sous vous yeux, dans ces souterrains où les explosions, quelles qu’elles soient, n’avaient pas été prévues par l’architecte, lors de la construction. Si la meute n’est désormais plus un problème, le réseau souterrain lui-même risque de s’effondrer sur vous en partie. Votre cible l’a parfaitement compris et se jette à corps perdu dans une autre traverse, avant de monter quatre à quatre une échelle rouillée pour sortir de là. Vous n’avez qu’à peine le temps de la suivre à l’extérieur, alors que les pierres s’écroulent. Une fois dehors, vous devez vous éloigner rapidement, la rue s’affaisse et des hurlements sonores éclatent à tout va. Le chaos est tel que ni vous, ni votre cible n’avez réellement le temps de faire quoi que ce soit, à part sauter et ramper le plus loin possible de la zone de l’éboulement.

La scène est terrible et déjà, des secours et renforts arrivent sur place. Des maisons et petits immeubles ont été emportés dans la secousse, il doit y avoir de très nombreux blessés… Mika est encore sur place, visiblement bouleversés. Au-dessus de vos têtes, des chasseurs de l’Empire font un large tour et d’autres arrivent encore. Attendez-vous à ce que votre acte ait de très lourdes répercussions…

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Sam 1 Avr 2023 - 17:16
Les gens courent dans tous les sens. Tout se déroule si vite autour de moi, comme si j'étais la seule à pendre le temps de contempler les glorieuses ruines de mon exploit. Mon désastre. Et pourtant, d'une certaine manière, tout se répète lentement, à la manière d'un film qui se projetterait en boucle sur ma rétine. Mais rien ne m'explique pour autant ce qu'il vient de se passer. Comment est-ce simplement possible ? Je me revois lancer la mine, maladroitement certes, mais personne n'aurait fait mieux, pas dans ces conditions. J'ai assisté à la fraction de seconde durant laquelle le laser s'est déployé, vu le mur qui, comme les leucrottas, allait en subir les conséquences directes. Rien, absolument rien ne pouvait me laisser imaginer une telle catastrophe. J'ai vraiment du mal à m'en vouloir. La culpabilité me paraît être une inconnue que je ne saurais appréhender jusqu'à ce que, sans que je ne sache vraiment pourquoi, mon casque me semble peser une tonne, paralysant, asphyxiant. A bout de souffle, en proie à une prise de conscience pétrifiante, je ne vois plus qu'une chose. Cet enfant. Celui qui a dessiné l'oiseau bleu qui orne le côté droit de mon casque. Les remords ont le goût de poussière et de sel.

D'une longue expiration je chasse tout ça, les soufflant en direction des gravas à travers les filtres de mon casque. Qu'ils s'y perdent.

D'un vif mouvement je dégaine mon arme de poing, le canon pointé en direction de la gueule poussiéreuse de Mika, le doigt sur une détente qui ne demande qu'à être déclenchée. A cette distance difficile de rater quoi que ce soit.  

T'as deux solutions: tu me dis ce que je veux savoir sur ton groupe de fanatique et je te laisse la vie sauve, soit je t'en colle une et c'est l'Empire qui s'occupera de toi.


Dans la panique ambiante je vois qu'il cherche des solutions pour fuir, mais rien ne pourra le soustraire à cette situation. Le quartier détruit autour de nous lui hurle probablement qu'il n'y a plus de barrière pour me retenir.  

Je crois que j'ai des choses à dire à l'Empire oui, dit-il un sourire narquois aux lèvres. Attendons-les alors.

Ce merdeux pense vraiment pouvoir négocier ? Rien de ce qu'il pourrait dire ne lui permettrait de s'en sortir, il finirait comme bon nombre d'ennemis de l'Empire, mort et enterré avec le seul souvenir de ses proches pour lui accorder une brève immortalité. Mais il pourrait m'entraîner dans sa chute. Je peux lui faire porter le chapeau de ce fiasco. Un mort ne peux ni mentir ni exposer la stricte vérité. Une question demeure: suis-je prête à en assumer les conséquences ? A prendre le risque de perdre ce pour quoi je me lève le matin ? Les dents serrées, ma prise sur referme sur la crosse de mon arme.

D'une simple pression Mika s'écroule au sol, du sang s'écoulant par le trou béant à l'arrière de son crâne.  

Sergent... Qu'est-ce que....

Je me retourne vers Marshall en rengainant mon arme de poing, retire mon casque et l'invite à faire de même.

IL est responsable, dis-je froidement. Maintenant disparais, va retrouver les autres. C'est un ordre, ajouté-je alors qu'il s'apprête à protester.  

Pendant qu'il s'exécute après un temps d'hésitation et disparaît de la scène de crime, je me mets en quête d'informations que Mika pourrait avoir sur lui, avec la ferme intention de trouver quelque chose de concluant, entretenant un espoir je sais vain. Mes mains parcours pourtant les plis de ses vêtements, les moindres recoins de ses habits alors que les chasseurs entament leur manœuvre descendante. Ses poches sont vides.




Dé:
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Ven 14 Avr 2023 - 8:21
Fin de mission : Sans le suspect vivant, sans informations et avec un tel désastre en ville, votre réputation personnelle prend un coup extrêmement fort et vous pourrez dire adieu pour bien longtemps à une évolution de carrière. Une enquête sera ouverte et votre groupe, ainsi que vous-même, vont devenir la cible du BSI. Attendez-vous à de graves difficultés avec vos supérieurs par la suite, ainsi qu’être écartée d’autres missions de ce genre à l’avenir, durant un long temps.

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