L'heure de négocier

• Lieu : Satotai
• Difficulté : Difficile
• Participant : Julia Démétriès
• méthode : Classique

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Satotai fait partie du Système des Cinq Points, dans la Bordure Extérieure. Un monde assez tranquille, dans un système où se trouve quatre autres planètes habitable, une étoile ainsi qu’une vaste station spatiale, ayant d’ailleurs donné son nom au système tout entier. Bien que ce soit un système où il n’est pas rare de voir passer des convois impériaux ou encore deux ou trois batailles très mineures, les cinq planètes vivant tout à fait paisiblement. Aucune d’entre elle n’a d’allégeance ou de rancœur envers quelque faction que ce soit. Tous sont libres d’aller et de venir, tant que cela ne dérange pas le système, encore moins son commerce ou sa station gigantesque.

Des discussions préalables ont eu lieu sur Satotai, mais son gouvernement central ne signera aucune alliance, peu importe la nature, tant qu’il n’y verra pas un intérêt réciproque fort entre les deux parties. Une partie des habitants étaient des Céréens, émigrés sur cette planète peu de temps après la chute de la République, grâce à un accord commercial. Ils forment une petite communauté, assez active dans la vie sociale et politique de la planète, tout en conservant des liens forts avec leur monde d’origine.

Cette planète, encore neutre, ne serait pas contre avoir des alliés, mais encore faut-il que les alliés aient eux aussi quelque chose de solide à offrir en échange. Parez-vous de vos plus beaux arguments, car les négociations ne seront pas des plus évidentes. Le restant de la population, en majorité, est composé de Baragwins. Un peuple très à cheval sur les manières.

Spoiler:

C'était parfait, absolument parfait, une mission totalement parfaite ! On me chargeait d'aller négocier une alliance avec un peuple, qui se revendique sans allégeance aucune, bien que l'empire fasse transiter certains de ses transports par là signe qu'eux estiment que ce système leur appartient, et le tout, sans que j'ai la moindre information sur ceux vivant là, mis à part "ils sont à cheval sur les manières." Au moins, j'espère que le Conseil sait ce qu'il fait en me choisissant.

"Votre navette est prête, amiral."

Je soupirais et me tournais vers Alturo, qui souriait et semblait amusé par la situation. Normal, ce n'est pas lui qui va aller en bas pour négocier. A la place, mon second et ami va plutôt aller tâter le terrain auprès de la population locale, voir quel est leur point de vue sur la guerre entre l'Empire et l'Alliance mais aussi ce qu'ils pensent de leur gouvernement. Comme il est assez doué pour se faire des relations, je pense qu'il s'en sortira sans trop de mal. Dommage qu'il ne soit pas assez gradé pour aller participer à ces négociations. Je bouclais ma tenue, y ajoutant juste ma rapière à ma ceinture, sous la courte veste de ma tenue de cérémonie. Bien que diplomate, je reste une militaire mais, si les coutumes locales le précisent, je me déferais de cette arme, qui est moins agressive qu'un pistolet, je trouve, pourtant.

Je me dirigeais vers la navette, l'utilisant plutôt que mon chasseur pour cette fois. Encore une fois, il s'agit de montrer qu'on est là pour aider et non pour conquérir, et c'était peut-être la raison du choix de ma personne et du Poséidon, qui reste un vieux croiseur lourd, bien moins menaçant que le destroyer de Liafès ou le Home One d'Ackbar, niveau puissance de feu.

Ma navette sorti du hangar, suivie d'une escorte de deux Aurek. Cela m'a semblé légitime vu mon rang d'avoir une petite escorte. A terre, j'aurais un droid protocolaire, un vieux modèle certes mais dont le  programme a été mis à jour récemment, et qui pourrait se montrer utile s'il reconnaît les idiomes locaux. Ce qui me fait regretter qu'il n'y ait que si peu de donnée sur ce système. Malgré nos recherches, moi, celles de mes hommes et de l'Alliance, on n'a rien toruvé qui soit utilisable. Et il y aura Javier qui me servira d'escorte. Il n'est pas si grand que cela, à peine un mètre quatre-vingt six, mais il est costaud et n'a pas été choisi pour diriger mes fusiliers pour rien.

Le petit vaisseau se posa sur l'astroport local et je descendis la rampe, rejointe par Aslimaned, un céréen si je ne me trompe pas. Il s'avère est plutôt partisan d'une accord avec l'Alliance et me servira de guide et de conseiller. C'est d'ailleurs grâce à lui que cette rencontre a pu avoir lieu. Je m'avançais, avec donc DR7-A4, Javier et Aslimaned, vers le comité d'accueil du gouvernement, inclinant poliment mon buste pour les saluer.

"Je suis l'amiral Julia Démétriès et je vous remercie de me faire l'honneur de pouvoir vous rencontrer et discuter avec vous."

Jet pour la recherche sur les coutumes du système de Satotal
)> 19
Est-ce que l'alliance a un contact local qui puisse servir de conseiller à Julia ?
)> Réussite

Le Patriarche Arak des Baragwins s’avance vers vous et vous salue tout aussi officiellement. Il est un colosse de quasiment deux mètres de haut, au corps large et imposant. Malgré tout, sa voix tonne peu, presque douce, en comparaison à d’autres que vous avez pu entendre vous saluer. Cette phase de salutations dure tout un moment, avant que vous ne soyez convié à l’intérieur du bâtiment.


Cependant, avant de pénétrer dans la salle préparée pour votre rencontre, il vous est demandé à vous et votre accompagnateur de bien vouloir déposer toute arme à l’extérieur. Aucune n’est admise dans une salle de négociations.

La pièce est un étrange mélange entre salle de réception et salle de briefing purement militaire. Ce peuple, très pragmatique, allie ce qui peut lui servir sans réellement se soucier de l’esthétique ou de simplement séparer les pièces fonction par fonction. Une fois tous installés, le Patriarche Arak vous explique que cette rencontre a été acceptée car une part de leur peuple s’est révélée curieuse vis à vis des Forces Rebelles de la galaxie, depuis la destruction de l’Étoile Noire, elle souhaite savoir ce que vous êtes, pourquoi vous combattez et le cas échéant, si cela vaut la peine ou non de mener des affaires avec vous.

"Chacun est bienvenue tant qu’aucune guerre majeure n’est apportée sur les mondes de notre système. Nous n’acceptons nullement les guerriers fous, les idéalistes, les idéologues. Qui êtes-vous et que recherchez-vous ?"

L’assemblée semble un peu surprise que vous commenciez par rappeler l’existence de la république, comme si elle avait bien pu être oubliée, mais personne ne le soulève. Le Patriarche arak écoute votre courte réponse puis échange quelques regards avec ses conseillers. L’un d’eux se racle à la gorge, avant de commencer d’une voix très grave et rocailleuse.

"La guerre. Nous ne voulons pas la guerre. Les vaisseaux rebelles ou impériaux sont libres chez nous."

"Nous ne vendons ni armes, ni vaisseaux, ni munitions," ajouta encore un autre.

"L’Empire est mauvais mais ne frappe pas partout," poursuivit le Patriarche. "Tout commerce peut être noué. Sans guerre. Quelles garanties votre Alliance offre pour qu’aucune guerre n’arrive sur nos mondes ? Savez-vous agir comme des citoyens ou savez-vous seulement apporter la guerre ?"

Le silence retomba, tous fixant leur invitée en attendant sa réponse.

"La guerre. Nous ne voulons pas la guerre. Les vaisseaux rebelles ou impériaux sont libres chez nous," s'exprima un de mes interlocuteurs.

"Nous ne vendons ni armes, ni vaisseaux, ni munitions," ajouta encore un autre.

"L’Empire est mauvais mais ne frappe pas partout," poursuivit le Patriarche. ]"Tout commerce peut être noué. Sans guerre. Quelles garanties votre Alliance offre pour qu’aucune guerre n’arrive sur nos mondes ? Savez-vous agir comme des citoyens ou savez-vous seulement apporter la guerre ?"

Je souris un peu mais pour un peuple pacifique, ils savent bombarder leurs invités de paroles, dites donc. Espérons pour ceux voulant les attaquer qu'ils ne soient pas aussi doué au combat car cela peut -être un vrai carnage. Hélas, l'expérience montre que les peuples aussi pacifiques le sont rarement.

"Nous avons d'autres besoins que de l'équipement militaire : de la nourriture, des médicaments, des vêtements et des objets du quotidien aussi. "

Cela faisait bien sur parti de l'intendance de base de toute force militaire digne de ce nom. Quel général censé irait envoyer ses hommes se battre le ventre vide et en chaussette ? Lequel irait sur une planète froide sans tenue chaude ? Comment soigner les gens sans médicament ? Non, une armée se doit de penser au bien-être de ses hommes autant, sinon plus qu'aux armes qu'ils utilisent.

"Quand à nos engagements de paix, je peux vous proposer ceci : seuls nos vaisseaux de transports seront autorisés à venir dans votre système. Nous vous en confierons entièrement la sécurité. Aucun vaisseau militaire, du simple chasseur au destroyer, ne rentrera dans ce système solaire, sauf sur votre demande."

Bien sur, je ne parlais pas de maintenant. J'étais venue avec le Poséidon mais c'est mon vaisseau amiral, et il est logique que je vienne avec lui. Quand à mon offre, elle serait facile à tenir. Il suffisait que le convoi, s'il est escorté, sorte à l'extérieure du système et que l'éventuelle escorte s'y arrête, pendant que les vaisseaux de transporte sautent pour faire le reste du chemin. Ainsi, nous tenons notre promesse tout en gardant une certaine protection pour nos hommes sur les trajets.

Le Patriarche Arak, comme à chaque fois, vous écoute sans vous interrompre. Il est le seul à ne pas aussitôt griffonner des notes. Ses congénères noircissent des pages et des pages, bien plus longuement que tout ce que vous avez bien pu dire. Vous avez gagné un premier point lorsqu’il a été fait mention qu’aucun vaisseau militaire ne sera autorisé à franchir les limites du système, chacun ayant hoché la tête avec approbation.

"Tout vaisseau est libre chez nous mais nous ne voulons pas la guerre," renchérit-il. "L’escorte contre les pirates est bonne, d’autres escortes ne seront pas. Vos vaisseaux ne doivent pas chercher le conflit avec les vaisseaux impériaux traversant notre système. Pas de guerre. Nous avons un statut quo. L’Empire ne nous est pas agressifs. Le conflit, vous n’avez pas à le rechercher ici. Nous sommes neutres, tous les peuples sont libres de nouer du commerce."

Tous hochent la tête à l’unisson. Il est évident que des impériaux ont déjà eu avoir le même type de discussions bien avant vous, en ces lieux.

"Quels besoins prioritaires avez-vous ? Que cherchez-vous ? Du troc, un échange classique ? Nous ne vendons pas d’armes ni de guerre. Pour combien de personnes cherchez-vous des fournitures ?"

"Tout vaisseau est libre chez nous mais nous ne voulons pas la guerre," renchérit la patriarche Arak.. "L’escorte contre les pirates est bonne, d’autres escortes ne seront pas. Vos vaisseaux ne doivent pas chercher le conflit avec les vaisseaux impériaux traversant notre système. Pas de guerre. Nous avons un statut quo. L’Empire ne nous est pas agressifs. Le conflit, vous n’avez pas à le rechercher ici. Nous sommes neutres, tous les peuples sont libres de nouer du commerce."

Décidément, ils aiment à répéter les choses, les gens de ce peuple. Enfin, ils ont l'air d'apprécier ma proposition de ne pas laisser l'escorte franchir, sans leur accord, les frontières de leur système. Cela peut bien sur poser des soucis, si des pirates s'en rendent compte et décident de profiter de cet état de fait, ou l'empire tout simplement. Après tout, les impériaux n'ont pas le même besoin que nous du soutient de ce peuple.

"Quels besoins prioritaires avez-vous ? Que cherchez-vous ? Du troc, un échange classique ? Nous ne vendons pas d’armes ni de guerre. Pour combien de personnes cherchez-vous des fournitures ?"

"J'ai ici un datapad concernant nos requêtes commerciales," dis-je en sortant l'objet en question et en le posant sur la table, le poussant vers le patriarche. "Nous souhaiterions un échange plus traditionnel, n'ayant que peu à offrir pour un troc. Quand à nos besoins, comme vous pouvez le lire, ils sont divers. Cela va du matériel médical, alimentaire, textile mais couvre aussi des outils et du matériel de construction Rien qui ne servira d'arme ou à but militaire.

Les outils et le matériel de construction doivent servir à aider certains mondes qui ont souffert de destruction lors d'affrontement, dont l'Alliance n'était pas toujours parti prenante. Nous souhaitons juste aider ces gens à rebâtir leurs maisons et entreprises."

Enfin, c'était ce que l'on m'avait dit. Et il est exact que, depuis la victoire à Apatros, la Bordure extérieure s'est enflammée et qu'il y a de nombreuses révoltes, avec souvent une répression impériale violente. Hélas, nos moyens militaires ne nous ont pas permis d'intervenir partout, surtout que ces mouvements spontanées ne sont que rarement de notre fait, que ce soit une demande du Conseil de l'Alliance ou d'une décision de la cellule locale. Mais là où l'empire a du reculer, comme sur Lothal, il faut reconstruire et c'est une occasion pour nous de voir davantage de planète nous rejoindre.

Le Patriarche récupère votre appareil et se permet de faire afficher les requêtes commerciales sur un des grands écrans de la salle. Puis un véritable débat s’engage, entre politiciens, conseillers, membres de l’armée et armada présente dans cette salle, pour ces négociations. Le début de tractations afin de déterminer ce qui est réalisable, ce qui ne l’est pas, ce qui doit être discuté et sera complété plus tard, etc. Des serviteurs passent parfois dans la salle, vous offrant du café ou du thé, ainsi que de quoi manger. Vraiment manger et non simplement grignoter, signe que cette partie-là risque d’être particulièrement longue.

On vous pose parfois des questions, à la volée au cours de la conversation, ainsi qu’à votre collègue. Les négociations s’étirent, chaque point de détail scrupuleusement étudié. Les serviteurs vont et viennent avec de quoi se rafraîchir et prennent la peine, si vous le désirez à un moment, de vous indiquer où se trouvent les sanitaires. Vous pouvez vous y éclipser quelques minutes sans que cela ne gêne la discussion en cours. Au bout de quatre heures complètes, le Patriarche et les siens se mettent finalement d’accord sur la quantité de matériel médical pouvant être exportée, puis vous inscrive le prix proposé. Vous devrez faire valider tout cela auprès de l’Alliance. Puis le Patriarche se tourne vers vous.

"Apporterez-vous aussi une aide humanitaire aux mondes voulant rester sous la loi impériale ?"

Votre réponse semble satisfaire l’Assemblée, bien que la prudence vis à vis de vous reste visible. Il y a bien entendu une lourde différence entre les paroles et les actes. C’est ce qu’ajoute le Patriarche, d’une voix à la fois grave et claire, en voux fixant droit dans les yeux.

"Nous accepterons une alliance commerciale si vous acceptez et réussissez à remplir une condition. Que l’Alliance Rebelle prouve être capable de s’allier et aider des impériaux, sur un monde en souffrance, sans que ça tourne au conflit. Afin que nous sachions si, à l’avenir, vous serez capable déviter toute guerre dans nos systèmes en croisant des impériaux. Parole est dite."

Cette première rencontre se conclue sur cette proposition, visant à rassurer définitivement le système à qui vous avez affaire. Il est primordial, avant tout contrat de commerce, de s’assurer que les rebelles s’aventurant dans le système soient aptes à arranger les rencontres accidentelles avec des membres de l’Empire de façon parfaitement pacifique et polie, afin de ne pas mettre en danger l’un des mondes du système. Le Patriarche connaît quelques mondes, sous domination impériale, ayant des difficultés et où une aide supplémentaire serait nécessaire. A la condition que vous parveniez à vous entendre avec les garnisons impériales présentes sur place.

Fin de mission : Vous êtes parvenu à ouvrir une porte. Désormais, vous devez faire vos preuves et vous montrer digne de confiance, avant la signature d’un accord. La suite des affaires vous attend sur Aenia.