Discussion entre vétérans [PV Kallus]

Cette Coalition le rendait très curieux, il était plutôt content d’avoir pu organiser et mener cette expédition, ça lui donnait une belle occasion d’aller se rendre compte, sur place, de ce qu’il en était. Pour ce qu’en disait l’Alliance, c’était un « simple rassemblement de mondes ne voulant se mêler de rien et laissant les autres gérer les problèmes, alors qu’ils étaient tout autant concernés ». ça le rendait plutôt perplexe, car on connaissait la réputation du chef de cette Coalition et ses actes passés, Kallus se demandait s’il s’était réellement rangé. C’était, d’ailleurs, très étrange de se retrouver ici, alors que le surnom de ce type était déjà passé dans de multiples rapports du BSI et qu’il avait été une épine pénible, dans le pied de l’Empire, avant même la création de l’Alliance Rebelle. Bref, pour l’heure, ils atterrissaient tout juste et un petit comité d’accueil les attendaient sur le bord de la piste. Une femme s’avança vers lui, alors que d’autres se lançaient déjà pour aider à décharger. Il la salua à son tour en lui serrant la main, en se disant qu’il n’avait pas encore vu ce visage, sur le moindre avis de recherche, pour le moment. Ce qui ne signifiait pas pour autant qu’elle était une inconnue aux yeux de l’Empire. C’est qu’il existait plusieurs centaines d’avis de recherches, il ne pouvait tous les connaître. Et encore, il devait très largement sous-estimer leur nombre.

Elle les conduisit dans une sorte de maison communale, aménagée pour recevoir les invités, puis se présenta plus formellement, tout en poursuivant son accueil. Ils avaient fait les choses bien, dans ce coin. L’Alliance ne se préoccupait pas de ça, de son côté. Enfin, si, il existait des quartiers réservés aux invités de marque et dignitaires, en revanche, rien de spécial n’était prévu pour les pilotes, agents ou soldats venus d’autres factions et de bref passage. Le petit personnel pouvait se débrouiller et dormir das leurs vaisseaux et navettes, c’était ça qui dominait. Il ôta sa veste et la posa avec les autres, gardant par habitude son arme à la ceinture, sans songer que ça pourrait déranger quelqu’un. Une arme qu’il avait sans cesse sur lui et qui était devenue comme un membre supplémentaire.

"Alors, qu'amenez-vous et que pouvons-nous faire pour vous ?"

"Pas mal de droïdes," sourit-il en tirant une chaise pour s’asseoir. "Pour le soin, l’agriculture, le transport et la construction. Vous avez une liste plus détaillée."

Il lui tendit les feuillets, en papier, à l’ancienne, pour qu’elle jette un regard à la liste complète et le nombre. L’Alliance en recyclait beaucoup, pour ses propres besoins, pour faire du troc ou parfois, pour les vendre. Ces droïdes-à avaient été négociés en échange de livraisons de carburants et de quelques matériaux, s’il avait bien compris. Les détails commerciaux n’étaient pas à sa disposition, il devait simplement s’assurer que la Coalition les reçoive en bon état et en heure, rien de plus, rien de moins. Ni eux ni l’Alliance n’étaient des œuvres de charité, tout se payait, d’une manière ou d’une autre.

"En-dehors de cela, j’avoue avoir eu envie, plus particulièrement, de découvrir cette Coalition par moi-même. Nightswan a été un de ces noms revenant sans cesse dans les rapports du BSI, lorsque j’y travaillais. Le voir s’occuper d’une nouvelle nation est très surprenant."

"Pas mal de droïdes. Pour le soin, l’agriculture, le transport et la construction. Vous avez une liste plus détaillée."

Hum, cela sera utile en effet, surtout des droids médicaux. Il faudra regarder cette liste et définir où sera affectés chacun. Et voir aussi si certains pourraient servir de traducteur, aussi. Après tout, il s'agit parfois d'introduire un simple programme de plus dans la machine même si tous les modèles ne sont pas forcément aptes à ce genre d'amélioration.

"En-dehors de cela, j’avoue avoir eu envie, plus particulièrement, de découvrir cette Coalition par moi-même. Nightswan a été un de ces noms revenant sans cesse dans les rapports du BSI, lorsque j’y travaillais. Le voir s’occuper d’une nouvelle nation est très surprenant."

Je me retins de lui demander ce s'il pensait que la désertion de Yularen était plus ou moins surprenant mais je me retins, ignorant l'opinion de ce Kallus à son sujet.

"Nevil Cygni a l'âme d'un chef, vous savez." Oui, c'est vrai même s'il refuse de le reconnaître. "S'il avait rejoint l'Alliance Rebelle, il ferait aujourd'hui parti de ses leaders. Donc il n'y a rien de surprenant à ce qu'il devienne le premier président de la Coalition."

En vrai, le seul dans toute la coalition a avoir été surpris du résultat de l'élection fut Nevil. Il n'y a eu aucune contestation du score, qui a été énorme, ni de son adversaire. Ce dernier, d'ailleurs, avait bien précisé en privé qu'il ne s'était présenté que par soucis de démocratie et pour que l'Empire n'insinue pas que c'était une élection truquée et donc sans valeur.

"Manylla n'est pas le meilleur monde pour découvrir la Coalition, par contre. Elle est peu habitée maintenant, à cause de la crise. Si vous nous l'aviez dit, on aurait organisé cette réception ailleurs. Mais je peux toujours répondre à vos questions."

Je pouvais bien faire l'employé touristique un peu, vu que je n'ai rien à faire pour le moment. Et puis, ainsi, je pourrais aussi l'orienter s'il envisage de rester un peu plus dans la région pour visiter quelques mondes de notre jeune nation. Et aussi lui donner un ou deux codes de reconnaissance, aussi. On dépend encore fortement des FID pour notre défense, même si on commence à avoir quelques vaisseaux majeurs, un croiseur léger et un vieux destroyer qui sert juste pour le transport civil. Et même si Thrawn a fait changer la couleur de ses navires, pour un bleu marine ou lieu du gris de l'Empire, beaucoup sont capables de se tromper et de tirer dessus. Hors les troupes de Thrawn restent un brin chatouilleuse quand on fait ça, même s'ils sont généralement plus diplomate avec la Coalition qu'un officiel de l'Empire.

"Nevil Cygni a l'âme d'un chef, vous savez. S'il avait rejoint l'Alliance Rebelle, il ferait aujourd'hui parti de ses leaders. Donc il n'y a rien de surprenant à ce qu'il devienne le premier président de la Coalition. Manylla n'est pas le meilleur monde pour découvrir la Coalition, par contre. Elle est peu habitée maintenant, à cause de la crise. Si vous nous l'aviez dit, on aurait organisé cette réception ailleurs. Mais je peux toujours répondre à vos questions."

Il ne put s’empêcher de sourire, pensant que ça aurait été bien mal vu, s’il avait parlé avant, avec certains de ses chefs, de ce qu’il pensait vraiment de la Coalition, de son côté, sans même parler de son envie de la découvrir. Déjà qu’il fallait du temps, à l’Alliance, pour être moins méfiante avec un monde ou un groupe pourtant clairement en leur faveur, c’était encore plus dur avec ce rassemblement-là. Il ignorait complètement si tous ces gens savaient la manière dont on parlait d’eux… Des échanges commerciaux ou militaires, c’était bien joli, mais ça ne suffisait pas pour adoucir les mœurs.

"C’est une envie très personnelle, d’en savoir plus, pas au nom de l’Alliance," se sentit-il obligé de préciser, bien que ça devait être évident. "Ce n’est pas que votre chef ait créé un rassemblement ici que je trouve bizarre, c’est surtout qu’il ne l’ai pas fait avant, Qu’il n’ait pas participé à la création de l’Alliance, tout court. Honnêtement, il était parmi les premiers, sur la liste noire, dont on savait qu’ils risquaient de lancer un truc pareil, il y a des années. Enfin bref, je suppose qu’il doit avoir ses raisons."

Il haussa légèrement les épaules, car bien qu’intrigué par cette question, ce n’était pas ça qui allait l’empêcher de dormir pour autant ! Les gens changeaient, leurs aspirations évoluaient avec eux, tout le monde avait des doutes et objectifs cachés. A l’époque, même s’il avait souvent vu passer ce nom, il ne s’en était absolument pas préoccupé plus que cela, pour la simple et bonne raison qu’il avait eu ses propres rebelles insaisissables à se charger, dans une autre partie de la galaxie. Avoir fini par les rejoindre était le comble de l’ironie. Tout comme ça devait l’être, d’ailleurs, pour le vieux Yularen, avec Nightswan.

"Si j’ai bien compris, vous voulez devenir, à terme, un secteur complètement indépendant, qui s’auto-gère et se défend seul, c’est ça ? Comment est venue l’idée, du coup, pourquoi ces mondes veulent-ils rester éloignés de tous, au lieu de se mettre en lien avec un système plus large ? Ça restera comme ça jusqu’à la fin de la guerre ou même après ? Les gens d’ici se méfiaient aussi de la République ?"

"C’est une envie très personnelle, d’en savoir plus, pas au nom de l’Alliance. Ce n’est pas que votre chef ait créé un rassemblement ici que je trouve bizarre, c’est surtout qu’il ne l’ai pas fait avant, Qu’il n’ait pas participé à la création de l’Alliance, tout court. Honnêtement, il était parmi les premiers, sur la liste noire, dont on savait qu’ils risquaient de lancer un truc pareil, il y a des années. Enfin bref, je suppose qu’il doit avoir ses raisons."

D'après ce que j'avais pu apprendre, Nevil avait tenté de créer son propre groupe et de mener un groupe indépendantiste, sur Batonn. Cela avait mal tourné, très mal, et il avait failli y passer d'ailleurs. c'était aussi ce qui avait valu sa promotion au grade de grand amiral, à Thrawn. Alors qu'au final, d'après ce qui nous était parvenu, la responsable de ce désastre avait été la gouverneure Arihnda Pryce, aujourd'hui morte. Bref, la Coalition n'était pas un simple coup d'essai même si c'était plus vaste que ce que le patron avait du imaginer au départ.

"Si j’ai bien compris, vous voulez devenir, à terme, un secteur complètement indépendant, qui s’auto-gère et se défend seul, c’est ça ? Comment est venue l’idée, du coup, pourquoi ces mondes veulent-ils rester éloignés de tous, au lieu de se mettre en lien avec un système plus large ? Ça restera comme ça jusqu’à la fin de la guerre ou même après ? Les gens d’ici se méfiaient aussi de la République ?"

"D'abord, vous devez comprendre que le contexte a beaucoup joué dans la réussite de la création de la Coalition. La désertion du grand amiral Thrawn et d'une partie de la Septième Flotte ainsi que leur soutien, l'aide de l'Alliance et de certains jedi, comme le commandant Bridger, ainsi que l'affaiblissement de l'Empire à cause de la Pandémie ont été déterminant."

En vrai, cela aurait été impossible sans tout ce soutien. C'est pour cela que Bridger était considéré comme un héros local, car il avait été grièvement blessé lors d'une des batailles d'émancipations. J'étais contente qu'il ait pu être soigné et m'abstiens de mentionner lui avoir donné des cours de pilotage, ainsi qu'un programme d'entrainement pour qu'il se perfectionne, ignorant s'il en avait parlé ou non au sein de l'Alliance.

"Et pour le reste, oui, la Coalition a pour objectif final d'être complètement auto-suffisante sur tous les domaines. Même si ce n'est pas encore le cas, nous travaillons activement dans ce but. Quand à la raison, elle est à peu près la même que pour les mondes de la Bordure Extérieure : les mondes "riches et puissants" n'ont jamais fait qu'exploiter les mondes locaux. Vous avez surement vu cela, d'ailleurs, au sein de la Flotte, ce mépris envers les natifs de l'espace sauvage."

J'ignore s'il faisait parti de ceux agissant ainsi, traitant de haut ceux originaires de l'espace sauvage, de la bordure extérieur et les rares non-humains s'engageant dans l'Empire. C'était souvent juste par suivismes, par imitation des autres sans réfléchir. J'imagine, en tout cas, que ce n'était plus son cas maintenant qu'il avait quitté les rangs des forces Palpatiennes.

"Et la pandémie fut, en prime, un coup de poing qui réveilla la région. Découvrir que les mondes ont servi de lieux d'expériences et de déploiement d'une arme biologique... Croyez-moi, commandant, il y a un fort ressentiment contre les mondes du noyau et l'Empire, ici."

Il y avait des doutes vis à vis de la république que veut créer l'Alliance mais comme c'est plus lointain, c'est moins visibles, moins en surface. C'est un truc du genre "on verra quand on y sera". Assez typique des lieux habitués à vivre au jour le jour, en vrai.

"Mais on a encore fort à faire, vu qu'on ne dispose pas encore d'un vrai chantier spatial."

On a juste commencé à réfléchir sur des plans. Le soucis reste à définir où l'installer, trouver de quoi assurer sa sécurité etc... Même si ça se passe bien avec les FID, ça serait quand même mieux quand on aura nos propres croiseurs, léger et lourd. Il faudra aussi, d'ailleurs, qu'on réfléchisse à leur sujet, mais ce n'est pas encore dans les agendas. On a trop à faire, quoi !

"D'abord, vous devez comprendre que le contexte a beaucoup joué dans la réussite de la création de la Coalition. La désertion du grand amiral Thrawn et d'une partie de la Septième Flotte ainsi que leur soutien, l'aide de l'Alliance et de certains jedi, comme le commandant Bridger, ainsi que l'affaiblissement de l'Empire à cause de la Pandémie ont été déterminants."

"Bridger ne rate jamais une occasion de taquiner l’Empire," rit-il légèrement.

Le reste le choquait déjà beaucoup plus et il avait toujours du mal à réaliser que c’était réel. Il n’arrivait pas non plus à imaginer où et comment vivaient tous ces déserteurs, la façon dont ils s’organisaient, l’ambiance locale et tous ces trucs ! Tout ce qui s’était passé, ces dernières années, c’était complètement affolant et impensable. Ils avaient face à eux des ennemis et des forces qui les dépassait complètement et… Le combat contre l’Empire, c’était une chose, mais comment combattre des sortes de sorciers aux pouvoirs aussi immenses ? Ils n’étaient que des hommes. De simples soldats. Même s’il avait observé ces pouvoirs-là à plusieurs reprises, ça ne le rassurait jamais pour autant. Il suffisait de voir ce que pouvait déjà faire un petit gars comme Bridger avec des dons simples pour beaucoup s’inquiéter de ce que pouvait faire un maître en la matière.

Là, on parlait tout de même de type capables d’influencer des secteurs galactiques tout entier et carrément bouleverser le climat des planètes… Et ce après cette Pandémie. Jamais il n’aurait pu imaginer qu’un seul être puisse posséder une telle puissance de frappe !

"Et pour le reste, oui, la Coalition a pour objectif final d'être complètement auto-suffisante sur tous les domaines. Même si ce n'est pas encore le cas, nous travaillons activement dans ce but. Quand à la raison, elle est à peu près la même que pour les mondes de la Bordure Extérieure : les mondes "riches et puissants" n'ont jamais fait qu'exploiter les mondes locaux. Vous avez sûrement vu cela, d'ailleurs, au sein de la Flotte, ce mépris envers les natifs de l'espace sauvage."

Ouais. Il grimaça, en hochant la tête. Même s’il avait changé, il n’était pas fier de cette période de sa vie pour autant. Il avait commis des saloperies, participé à des génocides… Pas à aussi grande échelle que le Sith fou mais bien assez pour être considéré comme un meurtrier de masse, parmi d’autres. Il ne comprenait toujours pas comment le peuple de Zeb avait bien pu lui pardonner, lorsqu’il avait rencontré les survivants.

"Et la pandémie fut, en prime, un coup de poing qui réveilla la région. Découvrir que les mondes ont servi de lieux d'expériences et de déploiement d'une arme biologique... Croyez-moi, commandant, il y a un fort ressentiment contre les mondes du noyau et l'Empire, ici. Mais on a encore fort à faire, vu qu'on ne dispose pas encore d'un vrai chantier spatial."

"Je ne l’ai compris que récemment, la xénophobie normalisée, envers ces régions, l’Espace Sauvage et la Bordure Extérieure d’une manière générale, même du temps de la République. Et la cassure que ça a provoqué, il y a déjà longtemps. Même dans l’Alliance, aujourd’hui, ce mépris subsiste, c’est difficile de changer les mentalités. Dans mon cas, c’est à force de chasser et côtoyer les certains rebelles que j’ai fini par changer… Mais il faut dire aussi que les méthodes que Tarkin nous a dévoilé en direct m’ont beaucoup aidé aussi."

Il n’avait jamais pardonné les morts inutiles du commandant Aresko et du sergent-major Grint. Ils avaient mérité une sanction, pour leurs lacunes, mais certainement pas d’être exécutés aussi froidement, sans procès, sans aucune chance, sur la simple décision d’un homme, pour « servir d’exemple ». Ils n’avaient fait que leur travail et s’ils avaient commis des erreurs, jamais ils n’avaient été tenté d’abandonner ou de se montrer déloyaux. Un acte qui avait laissé la porte ouverte aux doutes, une ouverture certes infime mais indispensable pour que, plus tard, sa loyauté envers l’Empire se brise pour de bon.

"Bâtir un chantier spatial, j’imagine que ça va être… Compliqué. Mais vos mondes doivent déjà posséder des complexes d’usine pour ça, vous avez déjà des mines et ce genre de choses, après tout. Utiliser toutes ces usines ne suffirait pas, pour vos besoins ? Plutôt qu’un chantier en bonne et due forme ? Enfin, pas pour les plus gros vaisseaux… Peut-être que l’Alliance accepterait que vous utilisez un des siens ? Si vous avez assez de contreparties ?"

Il savait bien qu’on ne pouvait construire de trop gros vaisseaux à partir d’une usine à terre et que ces mondes ne possédaient aucun chantier, d’où les autres possibilités dont on pouvait discuter. Même s’il imaginait déjà la montagne d’obstacles aussi bien politiques que militaires qui allaient se dresser devant eux. Il n’avait jamais dit que ça serait facile non plus. Méfiante, cette jeune femme, il avait l’impression qu’elle se sentait insultée ou offensée, sur la réserve, alors qu’il n’avait pas voulu dire qu’ils manquaient d’ambition sur ce sujet. A moins que ça soit, tout simplement, un reflet de la bonne vieille méfiance restant encore et toujours entre leurs factions et la difficulté à concevoir ce type d’aides ? Ça, par contre, c’était largement possible.

Avec ça, cette discussion n’engageait à rien, tant que leurs chefs respectifs n’en avaient pas discuté entre eux, après tout, ils pouvaient tous faire autant de suggestions que possible, ça ne signifiait rien en l’état. Que pouvaient-ils se promettre entre eux, en contrepartie, il n’en savait rien non plus. Tout était compliqué, de toute façon, de la logistique aux combats, en passant par les approvisionnements, les alliances et ce qui s’ensuit… C’était ça, la guerre. Bref, il se nota dans un coin de la tête que les prochaines fois, il devra tourner les suggestions d’une autre façon, pour ne pas que ses interlocuteurs locaux aient le sentiment qu’on les prenne en pitié, alors que ce n’était pas le cas. Ou qu’ils se vexent, pour une raison ou une autre. Toujours sympathique, la diplomatie, heureusement que ce n’était pas son métier.

"J’ignore si nos amiraux seraient d’accord pour de telles suggestions, néanmoins, il devrait y avoir moins de difficulté à s’échanger des méthodes ou autres techniques, en cas de besoin, pour des missions spécifiques. Pour compléter nos échanges actuels de marchandises. J’espère, pour ma part, que ce type d’affaires ne s’arrêtera pas, si la guerre se termine enfin, sur une chute de l’Empire. L’indépendance d’une faction n’empêche pas le commerce. Peut-être qu’à force, cela aidera à détendre les relations avec les autres régions galactiques ou les gouvernements d’assez grosse ampleur."

Un vœu bien pieu… Même naïf, il en était bien conscient. Il faudrait des décennies de commerce sans trop de heurts et avec respect, pour faire évoluer les mentalités, s’assurer qu’au moins deux ou trois générations d’affilée n’ait connu que ça, que le souvenir des tensions s’efface… Autant dire que c’était quasiment impossible. Ou pas avant très longtemps, après une longue période où ils essuieront les plâtres.

"De toute manière, c’est loin d’être le seul bloc d’indépendance, c’est un fait s’imposant de plus en plus aux plus réfractaires à cette idée, au sein de la Rébellion. La Bordure Extérieure n’avait jamais été très proche de la République, encore moins de l’Empire, je ne vois pas comment cela pourrait changer. Sans même parler des mondes sous contrôle direct ou sous influence des cartels et mafias. Des Hutts, aussi. Entre ça et les différents systèmes, dispersés dans toutes les régions, répugnant à revoir un système trop centralisé, on n’a que peu de chance de revoir quelque chose d’aussi géant. Pas sûr que ça empêche plus les guerres, mais bon, aucun système n’y parvient, de toute façon. Si le vôtre reste indépendant, vous allez partir sur un principe de neutralité ? Du genre, commercer à la fois avec un Empire, une République et une Confédération, si ça on en arrivait comme ça ?"

C’était une question se posant beaucoup, dans les rangs rebelles, dès lors que cette coalition arrivait comme sujet de conversation. Ça le rendait curieux, lui aussi, il tentait d’imaginer un avenir où autant de gouvernements différents pourraient cohabiter. Plus ou moins pacifiquement.

"Entre nous, je doute que les Hutts repartent sur une nouvelle nation. Ils ont vu les avantages à appartenir à quelque chose de plus grand, ne serait-ce que les économies qu'ils font au niveau des douanes, ou de financer une force de défense. Je pense que vous pourriez aisément les convaincre de rejoindre votre république."

"Oh, ça, je ne ferai pas partie des négociateurs," sourit-il en attrapant sa gourde.

Surtout pas avec les Hutts, il ne partageait pas assez leur esprit « commerçant » ! Mais là encore, c’était le boulot des dirigeants, ce genre de trucs. Kallus s’amusait simplement à imaginer ce que ça pourrait donner, de telles cohabitations et rassemblements. Il n’avait aucune idée de si c’était réalisable ou pas, s’il y aura une paix relative, une guerre sans fin, autre chose… Au fond, il aimerait découvrir une galaxie où plusieurs de ces gouvernements gouverneraient et cohabiteraient en paix ! Car ainsi, chacun pourrait aller vers ce qui lui convient le mieux ! Il était utopiste, au fond ! Un soupir mêlé d’un rire nerveux le secoua, tandis qu’il buvait de longues gorgées d’eau. La question que lança Amélia, ensuite, le plongea dans une certaine perplexité. Il entendait un peu de tout et son contraire, dans l’Alliance, alors… Surtout lorsqu’on laissait traîner ses oreilles où il ne faudrait pas vraiment.

"Peut-être. Personne n’est trop d’accord sur la méthode à employer, il y a beaucoup de groupes, c’est un gigantesque rassemblement, même au sein du Conseil, les opinions divergent. Je suppose que ça va dépendre de comment la situation globale va évoluer ? Coruscant est un symbole mais ce n’est pas non plus le centre essentiel de tout ce qui bouge. Si jamais ça tourne comme ça, par contre, je vois mal comment les mondes les plus peuplés arriveraient à se rassurer. Enfin, qu’est-ce que j’en sais, de toute façon, je suis un soldat, pas un politicien."

Encore heureux, d’ailleurs, il avait horreur de la politique ! Enfin, de la politique-magouille-traîtresse, pour être précis, pas de celle à échelle locale ou qui se préoccupait avant tout de l’essentiel. Tout en répondant, il proposa à Amélia un bonbon de Thustra, si le cœur lui en disait. C’était très bon, au miel, avec une légère touche d’épices. Mika lui en avait donné un paquet, durant le trajet, lui aussi en était un grand fan.

"Rien à voir, vous qui bossez plus régulièrement que nous, avec les FID, ça donne quoi, concrètement ? C’est que j’aurai bientôt une mission dans le secteur et… Bon, je me méfie un peu, en vrai. La dernière fois que j’ai croisé Thrawn, ça s’est mal passé. Yularen aussi n’a pas dû garder un excellent souvenir. Non pas que j’ai des risques de leur tomber dessus, mais on ne sait jamais. Vous avez déjà eu des ennuis, sur des missions communes, avec eux ?"

"On n'a aucun problème avec les FID. Ils participent à la défense de la Coalition et sont d'une grande aide pour la lutte contre les pirates. En fait, à ma surprise, tous les capitaines qui nous sont affectés se montrent même très diplomates."

"Oh ?"

Des capitaines issus de la Flotte Impériale, déserteurs depuis plus ou moins longtemps, diplomates avec des personnes venant de régions qu’ils avaient tous appris à mépriser ?! Mais c’était un miracle ! Qu’est-ce qui avait bien pu se passer, alors, on leur avait tous lobotomisé le cerveau au moment de leur désertion ? Ou bien ils étaient menacés ? Kallus avait beau fouiller dans sa mémoire, il ne se souvenait pas d’avoir croisé ou juste rencontré un seul officier, même à un petit grade, qui serait capable de se montrer courtois, immédiatement et sans condition, face aux leaders des mondes de la Coalition. Encore moins avec Nightswan, fiché depuis des années comme un dangereux terroristes, dans ces régions de bouseux, comme pas mal disaient. Un miracle, sincèrement ! Ou bien les FID s’étaient amusés à sélectionner uniquement les plus modérés du tas, pour ceux ayant des interactions avec ces mondes.

"Je m'excuse si je me montre indiscrète mais avez-vous eu un soucis personnel avec le grand amiral Thrawn et le colonel Yularen ?"

"S’être battus, c’est personnel, si c’était dans le cadre du travail ?" rit-il légèrement. "Non, en fait, je ne sais pas trop si on peut dire ça. Mais vous savez comment est Yularen, loyal à fond et très anti-corruption, etc. Je sais comment il réagit, face à ceux qui trahissent et même s’il est parti aussi, je ne pense pas qu’il soit ravi de me recroiser un jour. Avec l’amiral, même topo. On s’était affrontés mais je n’ai pas fait long feu. Enfin bref, même vu les conditions actuelles, ça reste assez, hum, piquant. Sans compter que les désertions dans le BSI sont rares, bien plus que dans n’importe quel autre corps de l’armée, à cause de l’endoctrinement. Pour tout vous dire, ce n’était arrivé que deux fois auparavant, dans les acrchives que j’avais consultées."

Si l’une avait malheureusement été retrouvée et tuée, très peu de temps après sa désertion, l’autre n’avait jamais été retrouvée. Disparue, corps et âme, on ne sait où dans cette vaste galaxie. Il avait cherché, lors de son arrivée dans l’alliance, si elle s’y trouvait mais rien.

"Enfin bon, on verra bien, il y a peu de chance de les croiser, de toute façon."

Il avait légèrement haussé les épaules, en ajoutant cela. Après tout, bien qu’il doive se rendre dans le secteur, il n’avait pas de raison d’aller dans le quartier général des FID, rien à y livrer, rien à y récupérer, personne à y rencontrer pour son travail. Ça simplifiait déjà les choses, bien qu’il ne puisse s’empêcher d’être assez méfiant.

"Sur un autre sujet, avant qu’on ne doive repartir, nous avons aussi pour charge de voir avec vous quelles cultures vous avez mis en place et comment vous les potégez. Pour les planètes avec peu de ressources, comme Lothal, nous cherchons de nouveaux moyens de les rendre plus autonomes. Sachant que beaucoup de circuits plus traditionnels d’approvisionnement ont été coupés ou saturés, avec la crise. Détournés, pour certains. Vous accepteriez d’en discuter ?"

Ils en profitaient car peu, dans l’Alliance, avaient jugé bon d’envoyer une délégation « uniquement » pour ça. C’était pourtant bien loin d’être négligeable ! Résultat, ils devaient gratter la moindre occasion pour ce faire. C’était aussi pour ça, d’ailleurs, qu’il allait entreprendre le voyage suivant. Un des jeunes cuisiniers de la base allait venir avec eux, en plus, il avait plus de connaissances sur les plantes et racines comestibles, ainsi que sur les plantations possibles.

"S’être battus, c’est personnel, si c’était dans le cadre du travail ?" Dit-il en riant légèrement. "Non, en fait, je ne sais pas trop si on peut dire ça. Mais vous savez comment est Yularen, loyal à fond et très anti-corruption, etc. Je sais comment il réagit, face à ceux qui trahissent et même s’il est parti aussi, je ne pense pas qu’il soit ravi de me recroiser un jour. Avec l’amiral, même topo. On s’était affrontés mais je n’ai pas fait long feu. Enfin bref, même vu les conditions actuelles, ça reste assez, hum, piquant. Sans compter que les désertions dans le BSI sont rares, bien plus que dans n’importe quel autre corps de l’armée, à cause de l’endoctrinement. Pour tout vous dire, ce n’était arrivé que deux fois auparavant, dans les archives que j’avais consultées."

Donc, en fait, si soucis personnel il y a, cela viendrait donc plus de ce Yularen et de Thrawn et c'était sa crainte. Il avait peur de la façon dont ces deux-là vont réagir vis-à-vis de lui. Maintenant, je ne connaissais ni l'un ni l'autre -ou alors seulement de réputation- assez bien pour juger de leurs réactions. Enfin, vu la façon dont le grand amiral a agit avec le Patron quand il nous a capturé puis relâché, car il voulait juste parler à Nevil, me fait penser que ni moi ni Alexandr ne pouvont prévoir sa façon de réagir.

"Enfin bon, on verra bien, il y a peu de chance de les croiser, de toute façon."

"Méfiez-vous. C'est souvent quand on dit ce genre de chose que cela se produit,"

dis-je en riant légèrement. J'étais moitié taquine mais aussi moitié sérieuse. Avec la Force, il faut toujours s'attendre à tout. Elle a un sens de l'humour très spécial. Après tout, moi aussi, en arrivant, j'ai dis que je ne croiserais jamais mon arrière-grande-tante en venant dans cette partie de la galaxie et en aidant Nevil hors elle est déjà venue deux fois aider la Coalition. Heureusement, même si on s'est croisées ces deux fois, on n'a jamais eu à discuter ou bien j'ai pu éviter qu'elle me remarque.

"Sur un autre sujet, avant qu’on ne doive repartir, nous avons aussi pour charge de voir avec vous quelles cultures vous avez mis en place et comment vous les protégez. Pour les planètes avec peu de ressources, comme Lothal, nous cherchons de nouveaux moyens de les rendre plus autonomes. Sachant que beaucoup de circuits plus traditionnels d’approvisionnement ont été coupés ou saturés, avec la crise. Détournés, pour certains. Vous accepteriez d’en discuter ?"

"Oui, ce n'est pas si compliqué. D'abord, on a la méthode classique : protéger par des toiles puis faire de petites serres avec des enclos en tissu peu opaque, afin que les cultures soient éclairées le jour. Cela ne protège qu'un temps mais souvent, cela nous a laissé le temps de travailler en dur et de construire un dôme autour du champs ou de l'enclos. Comme on n'a pas l'industrie pour, on a souvent du les faire en briques, que nous avons construite sur place d'ailleurs. Avec des piliers pour la rendre plus solide à cause des vents violents ou de certaines tempêtes. Ce n'est pas l'idéal mais on n'avait pas de quoi faire des dômes en plastacier pour chaque ferme. Et, bien sur, on a regroupé les fermes, d'ailleurs, pour abandonner celles trop éloignés ou dont les cultures ont été détruites, comme pour celle où nous sommes."

Cela n'avait pas été facile à faire entendre aux agriculteurs et éleveurs, d'ailleurs, et je ne les comprenais que trop bien. Les Nelt ont leur propre propriété sur Kwevron, dans la bordure extérieure, et je ne pouvais que me demander comment cela se passait pour mes ancêtres. Mais je ne pouvais aller voir, car on avait besoin de moi ici d'une part et aussi car c'était trop dangereux. J'ai réussi à ne pas trop me faire repérer jusqu'à présent et seuls Nevil et Luke savent que je viens du futur. Et aucun ne connaît mon nom de famille. Et je préfère que ça reste ainsi, parce que je ne veux pas d'une cible sur ma tête et encore moins sur tous les autres Nelt.

"Et pour le reste, on distribue la nourriture équitablement, quitte à devoir rationner par moment."

Je ne sais pas si c'est heureux à dire donc je me tus sans dire que le fait que l'Espace Sauvage ait subit autant de perte lors de la Pandémie a été très utile, car cela fait moins de personnes à nourrir alors que notre production agricole est moindre aussi. Sans cela, on aurait certainement eu des révoltes, vu moins de charités, et découverts des endroits où des gens meurent de faim. On s'en sortira avec des pertes, oui, mais bien moins que si la pandémie n'avait jamais eu lieu.

Il tira un petit notepad de sa poche, pour écrire et résumer rapidement ce qu’elle expliqua. La première des solutions était littéralement la plus classique et la plus rapide à faire, dans des régions où la situation restait – plus ou moins… – sous contrôle. C’était aussi une solution temporaire, pour l’urgence, comme elle le lança juste après. Il hocha doucement la tête, pensant bien que ces planètes avaient moins de moyens que d’autres et donc, que les solutions apportées étaient plus « rustiques », si on pouvait dire ça. Kallus se représentait très mal le nombre de personnes vivant dans la Coalition, surtout depuis la pandémie, ils n’avaient eu pas de problème par rapport à ça ? Du style, trop de bouches à nourrir et des rationnements à faire ? Il hésita à poser la question, par crainte de blesser, mais finalement, elle y répondit sans qu’il n’ait besoin de demander.

"C’est un des points qui crispe le plus, dans la Bordure Extérieure," grimaça-t-il avec un long soupir. "Les ravages ont été si graves que malgré les efforts communs, des dizaines de famines se sont déclarées, sur de multiples mondes. Sans compter que bien évidemment, certains cartels en ont profité pour mettre la main basse sur quelques productions et ont fait gonfler d’autant plus les prix. Sans même parler des attaques de pirates qui se sont multipliés. Dans un certain sens, c’est plutôt heureux que l’Empire se soit concentré sur d’autres secteurs galactiques que la Bordure Extérieure, ça a permis à l’Alliance de gagner de l’air et se concentrer, elle, sur les pirates et la mafia. Comme on ne sait pas si la situation va durer, on tente de piocher des idées partout où c’est possible, pour la sécurité alimentaire des mondes. Et aussi parce qu’on se dit que si c’est réglé un jour, comme problème avec la Force, rien ne prouve que les régions aussi gravement touchées pourront se remettre aussi facilement que les autres."

Chacun demandait, à toutes les occasions, durant toutes les misions possibles, notaient les idées, les astuces, tout ce qui était possible. Même si, bien souvent, ce qui était rapporté avait déjà été mis en place, on ne sait jamais ! Il grignota un peu le stylet entre les dents, sans trouver d’idées miraculeuses pour se sortir d’une situation pareille.

"Vous accepteriez de nous montrer tout ça, sur place ? Pas immédiatement, si vous n’avez pas vraiment le temps ! On ne doit repartir que dans quelques jours, le temps que notre ingénieur en chef ne rencontrent les responsables concernés, pour ce qu’on vient de livrer, la mise en route et les prochains échanges possibles."

Il fit un bref signe de la main vers le gars en question, qui avait déjà ressorti son ordinateur et remplissait à toute vitesse on ne savait quoi comme fiches, l’air concentré. Alexsandr était bien plus détendu, à présent qu’ils étaient tous posés sans encombre.

"C’est un des points qui crispe le plus, dans la Bordure Extérieure. Les ravages ont été si graves que malgré les efforts communs, des dizaines de famines se sont déclarées, sur de multiples mondes. Sans compter que bien évidemment, certains cartels en ont profité pour mettre la main basse sur quelques productions et ont fait gonfler d’autant plus les prix. Sans même parler des attaques de pirates qui se sont multipliés. Dans un certain sens, c’est plutôt heureux que l’Empire se soit concentré sur d’autres secteurs galactiques que la Bordure Extérieure, ça a permis à l’Alliance de gagner de l’air et se concentrer, elle, sur les pirates et la mafia. Comme on ne sait pas si la situation va durer, on tente de piocher des idées partout où c’est possible, pour la sécurité alimentaire des mondes. Et aussi parce qu’on se dit que si c’est réglé un jour, comme problème avec la Force, rien ne prouve que les régions aussi gravement touchées pourront se remettre aussi facilement que les autres."

Enfin, cela n'avait pas été si simple que cela, vu qu'en partant, l'Empire avait tenté de récupérer tout ce qu'il pouvait de ces mondes qu'il abandonnait. Laisser les planètes à la merci des pirates, trafiquants et autres mafieux parce qu'ayant besoin d'eux pour se nourrir n'avait pas été dur pour l'Empire. Quand aux mondes capables de se suffire à eux-même, comme Taris ou Yaga Minor, il les avait gardé en son sein. Choix logique car ils auraient été des menaces pour lui, surtout en rejoignant l'Alliance.

"Vous accepteriez de nous montrer tout ça, sur place ? Pas immédiatement, si vous n’avez pas vraiment le temps ! On ne doit repartir que dans quelques jours, le temps que notre ingénieur en chef ne rencontrent les responsables concernés, pour ce qu’on vient de livrer, la mise en route et les prochains échanges possibles."

"C'est possible, oui. Je pourrais faire venir une navette d'ici une heure, je pense. Cela demandera juste du temps, comme l'installation se trouve de l'autre côté du continent, mettons une heure de vol avec ma navette. On préfère organiser nos rendez-vous avec loin des yeux d'espions potentiels," expliquais-je. "On a déjà le soutien visible de Thrawn, alors si on rajoutait le vôtre, Palpatine risquerait de cesser de nous laisser tranquille."

Je pris le temps de contacter la base, pour leur signaler que j'aurais besoin de mon appareil personnel. Enfin, "personnel", cette navette n'est pas à moi. C'est juste un appareil que j'utilise, en attendant d'avoir la mienne propre. Le seul vaisseau que je possède réellement, c'est mon Predator, et il est monoplace. Sans compter que je n'autoriserais personne à bord, sauf cas d'urgence. Je revins ensuite vers le chef rebelle.

"Voilà, le taxi sera là dans une heure. Y a-t-il quelque chose d'autre que je puisse faire pour vous, en attendant ?"

"C'est possible, oui. Je pourrais faire venir une navette d'ici une heure, je pense. Cela demandera juste du temps, comme l'installation se trouve de l'autre côté du continent, mettons une heure de vol avec ma navette. On préfère organiser nos rendez-vous avec vous loin des yeux d'espions potentiels. On a déjà le soutien visible de Thrawn, alors si on rajoutait le vôtre, Palpatine risquerait de cesser de nous laisser tranquille."

"Oui, je comprends ça."

Il la laissa s’occuper des arrangements et durant ce temps, vérifia s’il avait reçu de nouvelles communications, de la part de confrères ou de l’état-major. Ça arrivait souvent, alors qu’ils étaient déjà au beau milieu d’une mission, souvent pour les envoyer directement vers un autre monde, remplir une nouvelle tâche et il ne savait quoi encore. Pour le moment, cela dit, rien à signaler, mis à part le voyage souvent déjà prévu dans son planning. Tiens, ça lui faisait penser que même au sein de l’Empire, il n’avait pas été si occupé. Enfin, quoi que ça dépendait des périodes. Kanan, ce gamin d’Ezra et toute la bande avaient su beaucoup l’occuper, sur la fin de sa carrière impériale. Il grimaça un peu, en se frottant le visage, en pensant à ça. A quel moment ça avait mal tourné, au juste ? Il y avait des jours où il n’en revenait toujours pas.

"Voilà, le taxi sera là dans une heure. Y a-t-il quelque chose d'autre que je puisse faire pour vous, en attendant ?"

"Ce n’est déjà pas mal, merci. Une heure, ça me laisse le temps d’aller voir où en sont nos affaires et préparer la suite des opérations."

Il la retrouvera tout à l’heure, si cela lui convenait. En attendant, il retourna auprès de ses confrères, afin de voir si tout s’était bien passé, pour le déchargement et la livraison effectuée, puis se replongea dans son travail préparatoire, pour la mission suivante. Tout le temps gagné maintenant servira plus tard, comme toujours. Il en finit juste à temps, pour retrouver la pilote puis l’accompagner sur le terrain, datapad en mains, prêt à s’occuper de la suite.