Le Triumvirat

• Lieu de mission : Yahrinvis
• Difficulté : Difficile
• Participants : Anakin Skywalker, Darth Sion, Diplomate Pnj
• Méthode : Classique
• Type : Mission d’event débloquée

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Yahrinvis est le monde natal et principal du Domaine Yahr. Situé en plein cœur du Chaos, à une bonne semaine de voyage des frontières de l’Ascendance Chiss, ce peuple sort à peine d’une très longue guerre, d’une dizaine de militaires, avec les deux secteurs voisins. Un arrêt soudain et surprenant, une paix signée sans heurts, d’un côté comme de l’autre. Le tout avant que le Domaine ne décide d’une alliance, d’abord économique puis militaire, avec les empires voisins. Ses plus vieux ennemis.

Le Domaine Yahr s’étend sur un vaste secteur et a sous sa coupe huit planètes, protégée par une flotte et désormais, également par la nouvelle flotte du Triumvirat, depuis son alliance. Ces mondes fourmillent de populations, aussi bien locales que d’étrangères, attirées par les possibilités de commerce et de développement. Les Yahr fonctionnent en ruche et obéissent à un Conseil élu. Ils reliés les uns aux autres par un ensemble incluant signes sonores distinctifs, phéromones et appels à distance à coup d’ondes sonores, que les autres espèces ne peuvent percevoir.

Yahrinvis est une place très forte, en termes autant économiques qu’industrielles. Beaucoup de peuples s’y croisent, au milieu des locaux, la vie y est très animée.

Les Yahr :

Cette planète ressemblait énormément à d’autres mondes industrialisés du Noyau, avec ses usines à pertes de vue, ses chantiers, une agitation folle dans toutes les rues et de multiples croisements de beaucoup d’espèces différentes, toutes inconnues ou presque, à ses yeux. Ils devaient avant tout découvrir ce qu’il en était, de ce nouveau rassemblement. Comment cela se déroulait sur place, observer comment se passaient les relations, le commerce… Et essayer d’en apprendre plus. Selon l’amiral et pas mal d’autres Chiss de Nirauan, d’ailleurs, une telle alliance entre ces trois nations-là était improbable… Ça devait cacher une manipulation de masse et il restait encore à comprendre dans quel but. Au moins, ils n’avaient eu aucun problème pour se rendre dans le coin, s’y poser et commencer à s’y balader ! Au milieu d’un tel mélange des genres, personne n’était choqué par leur apparence. Le Chaos avait du bon, pour ça.

Ils n’avaient pas pu obtenir beaucoup d’information sur Yahrinvis avant d’arriver ici. Et pour cause, la guerre avec ses voisins durait depuis si longtemps que très peu de voyageurs ou commerçants avaient eu le loisir de s’y poser ou de faire affaire. Résultat, l’ouverture récente aux échanges ne permettait qu’à peine de découvrir le Domaine. Depuis leur arrivée, Sion tiquait beaucoup sur l’appellation Triumvirat, donnée à cette alliance toute fraîche de trois empires. Ça devait lui rappeler des souvenirs. Ils discutaient le plus tranquillement du monde en Basic, entre eux et avec le diplomate les accompagnant. Ça aussi, c’était très bien, dans le Chaos, que cette langue soit si peu connue ! Elle ne faisait pas non plus partie des langues commerciales, ça les arrangeait bien, pour parler entre eux.

Cette atmosphère grouillante lui plaisait, l’agitation, la fureur des sentiments, la vigueur de la Force, malgré les troubles violents qu’elle subissait toujours à cause du parasite… Même la présence infime et lointaine, gorgée de côté obscur, était agréable. Ils ne pouvaient néanmoins pas la traquer. Mais ça donnait un air… vivifiant au tout. Pour la première fois depuis très longtemps, Anakin se sentait vivant. Porté par le flot brutal de tout ce qu’il ressentait. Il y avait de la vie, ici, la Force claquait et résonnait, plus sauvage que jamais. Ils arrivèrent finalement devant un très gros bâtiment aux formes complexes, nommé l’Hôtel des Ventes. Un vaste complexe où marchands, voyageurs, locaux et guildes s’affairaient, pour mener différentes affaires. Rien de tel pour débuter leurs recherches et recueillir, ici et là, un maximum d’informations.

"Mieux vaut éviter de se séparer, pour le moment," lança leur diplomate, en mettant le pied sur la première marche.

Anakin referma la bouche, sous son masque, en lui lançant un regard surpris. Comment avait-il deviné ce qu’il s’apprêtait à dire… ? Il lança un bref regard vers Sion puis haussa un peu les épaules. Boarf… S’il fallait être subtil, en plus…

Mmph, elle ne les accompagnait pas, ça le dégoûtait un peu… Sion aurait bien aimé profiter de cette occasion pour découvrir ce qu’elle valait au combat et comment elle se comportait, hors du cadre de la base. Dommage, dommage. Ils ne pouvaient pas l’attendre, qu’elle vienne les rejoindre ? Non ? Grmbl… Si on ne pouvait même pas rendre les affaires un minimum intéressantes ! Il grignota machinalement un de ses doigts, alors que la navette descendait en douceur vers un des spatioports, au milieu d’un trafic chargé. Occupé à chercher comment mieux l’aborder, au retour. Le rat n’avait pas eu l’air de lui plaire. Ni son approche initiale, alors qu’il avait pourtant essayé d’être délicat. Peut-être qu’elle préférait les rats cuisinés, au lieu de les manger vivants. Il pourrait lui en offrir un en ragoût, en guise d’excuses, comme il l’avait vexée la première fois.

Une fois le vaisseau posé et eux dehors, il revint au moment présent. Et surtout, à l’appellation donnée à cette charmante petite alliance de trois empires en plein cœur de ce « Chaos »… Une simple appellation parvenant à lui porter considérablement sur les nerfs – ou ce qu’il en restait – qu’il ne se priva pas de faire part à ses deux coéquipiers du jour. C’était forcément suspect, louche, dangereux, sauvage !! Et si la vieilles sorcière n’était pas loin d’ici, c’était elle qu’il aurait immédiatement soupçonnée, pour avoir appelé cette alliance Triumvirat ! Malheureusement, et ça lui arrachait littéralement la bouche de devoir l’admettre, ce n’était ni son genre ni ses capacités premières, ce type de plan. Ce qui n’empêcha pas Sion de l’insulter copieusement tout au long de leur marche et déballer à Vader, enfin, Anakin, à quel point elle était mauvaise, sadique, cruelle, hautaine et malsaine.

Il se calma un peu, alors qu’ils approchaient de ce que les locaux appelaient l’Hôtel des Ventes, en repensant plutôt à elle. Une femme forte, sans être sadique ou mauvaise… Penser à elle lui plaisait. Mais elle n’était pas là… Il grommela un peu, avançant vers l’hôtel, juste au moment où le diplomate balança qu’ils ne devaient pas se séparer. Pourquoi, il avait peur, tout seul ?! Il rendit son regard à Anakin puis leva les yeux au ciel. Qu’est-ce que ça pouvait bien changer, on se le demande ! Dès leur entrée, un vaste hall, couvert de panneaux d’indications, sur les secteurs représentés, le type de commerces… Ils avaient besoin de ceux ayant à la fois l’habitude de se déplacer dans ces systèmes et ayant déjà commercé avec chacun des trois empires, pour commencer à soutirer des informations.

"On pourrait juste secouer ces types jusqu’à ce qu’ils crachent les informations qu’on veut," maugréa-t-il sur un ton exaspéré, alors que le diplomate les entraînait vers le secteur nord de l’hôtel, au premier étage.

"Nous ne sommes pas présents pour déclencher le moindre conflit, même léger."

"Alors on perd du temps ?!"

"La diplomatie exige plus de temps et de patience que foncer dans le tas."

Il se frappa la tête du plat de la main, complètement halluciné par une mentalité aussi grotesque ! Alors qu’il suffirait d’en chopper quelques uns et les éviscérer lentement, jusqu’à ce qu’ils avouent tout ! Remballer son amertume fut extrêmement difficile, son sabre le démangeait de plus en plus. Cette considérable perte de temps, de « discuter » avec les gens…

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Jet pour mj : 10

L’étage grouille lui aussi de monde et malgré les apparences, tout est très organisé. La salle, immense, est divisée en plusieurs blocs, chacun rattaché à un domaine commercial. Telle une foire permanente, où les entreprises emploient des commerciaux à temps plein, pour profiter du flux et l’argent allant avec. Il ne vous faut guère de temps avant de cibler les Guildes ayant le plus d’opportunités de voyages, de rencontres et d’échanges commerciaux entre les peuples du Chaos. Contrairement au reste de la galaxie, rare sont les entreprises ou corporations commerciales n’étant pas chapeautés par des Guildes, y compris les plus grosses d’entre elles. Ce système protège leurs intérêts, facilite les échanges et relations avec les clients, mais il est aussi un moyen efficace de les surveiller étroitement et conserver une assise forte, lors des négociations.

Un représentant de la Guilde Minière vous reçoit, visiblement déjà ravi de ce début de journée et il est vous est facile de le croire, étant donné la foule. Cependant, alors que vous débutez votre échange, il ne dit que bien peu de choses, sur leur alliance étroite avec le Triumvirat, expliquant simplement que la Guilde, ainsi que les entreprises sous sa coupe, trouvent plaisant de pouvoir étendre leurs affaires avec ces trois peuples sans avoir plus besoin de se préoccuper de leurs guerres. Il n’ajoute rien de plus sur le sujet, voulant plutôt savoir ce que vous, de votre côté, désirez et ce qu’il peut donc vous vendre. A vous de jouer finement.

Sion avait parfaitement raison, ils perdaient du temps alors qu’ils pourraient progresser plus rapidement et simplement que cela ! Pourquoi autant de personnes restaient-elles aussi persuadées que cette méthode « douce » était bien meilleure, on se le demande ! C’est exactement comme ceux, durant la Guerre des Clones, qui recommandaient ou ordonnaient « d’attendre » avant d’attaquer l’ennemi ! Une fois son adversaire devant soi, il fallait l’attaquer, point, au risque de le perdre de vue ou pire encore, lui donner une chance de s’enfuir ! Attendre, pfft ! Il n’avait aucune patience pour les sièges, ni aucune patience en combat, tout court, d’ailleurs, puisque ça en servait strictement à rien ! Pourquoi pas attendre aussi que votre ennemi se remette du choc, aussi, pendant qu’on y était ? Exactement comme lorsqu’on repérait un piège, au lieu d’attendre bêtement, il fallait foncer dedans.

Arrivés à l’étage, ils repèrent puis allèrent voir un des types pouvant leur être utile. Peut-être. S‘il avait bien compris, tout fonctionnait grâce à une sorte de système bizarre de Guildes, pour tous les secteurs commerciaux et même les voyages. Peu importe. Le type face à eux lui était d’une espèce complètement inconnue. Reptilienne, qui s’exprimait en Sy Bisti, pour faciliter la communication, comme il le disait. Une langue qu’il ne maîtrisait que depuis peu, il avait dû s’y mettre lors de son arrivée chez les FID, vu que personne n’utilisait le Basic, comme langue commerciale. Guilde Minière, hein, ce genre d’engeances était toujours difficile à aborder, sans compter qu’ils n’avaient de cesse de vouloir trafiquer… Anakin n’espérait pas une seule seconde que les affaires soient différentes, dans cette partie de la galaxie. Les grosses corporations minières étaient peuplées de rats.

Ce qui agaçait encore plus Anakin, c’était de l’entendre juste baver que c’était utile, comme nouvelle alliance, pour les affaires et rien de plus. Qu’une guerre aussi longue soit arrêtée aussi brusquement, ça ne le gênait pas plus que ça, il ne trouvait pas ça bizarre ?! Même les plus fanatiques officiers de la Flotte Impériale se poseraient des questions ! Et ici, dans cette espèce de foire géante bourrée à craquer de commerciaux, il n’y en avait pas un qui se demandait si ce n’était pas louche ? Si le retour de bâtons n’allait pas leur exploser à la figure ? S’ils n’allaient pas littéralement tout perdre du jour au lendemain, une fois qu’un certain fou serait venu leur sucer leur vie, comme il l’avait déjà fait ?! Même si Anakin ne l’avait observé qu’à une petite échelle, il imaginait très bien ce que ça donnera, sur une planète entière !

"Vous êtes vraiment un parfait imbécile, si vous ne vous posez pas plus de questions que ça !" grogna-t-il en ignorant royalement le regard affligé de Vanasy. "Vous allez tout perdre, le jour où cette alliance éclatera et que vous vous rendrez compte à quel point votre Guilde s’est faite berner ! Vous croyez sincèrement qu’une guerre qui dure depuis aussi longtemps peut stopper aussi facilement ?!"

Le commercial conserva son sourire poli, malgré tout, répondant d’un ton badin qu’il n’était pas ici pour discuter de politique mais pour discuter affaires. Que s’interroger sur les affaires diplomatiques et sociales du Triumvirat ne l’intéressait pas le moins du monde. C’est qu’on allait bien avancer, si les autres commerciaux présents dans l’Hôtel des Ventes étaient aussi abrutis que lui par l’argent.

"Ce que voulait dire mon collègue," intervint leur diplomate avec un air patient, "est simplement la crainte que nos affaires cessent brutalement du jour au lendemain, suite à un retournement de situation politique soudain. Ce qui est malheureusement une crainte partagée par de nombreuses corporations, étant donné l’étrangeté de la situation."

Oui, oui, s’il voulait, on pouvait le dire comme ça. Il haussa les épaules, avec un vague geste de la main. Il n’en restait pas moins que ce type était un crétin.

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Première tentative, 19

C’est qu’il y en avait, du monde, ici ! Il n’aimait pas trop ça mais soit… Donc, des Guildes, des commerçants, des commerciaux et plein d’autres trucs, c’était vraiment là qu’ils allaient réussir à avoir des informations ? Ils tournèrent quelques minutes, avant de s’arrêter à un des stands puis s’asseoir face au gars. Une sorte de gros reptile. Qui parlait une langue bizarre, la même que plein baragouinaient dans la base, de temps en temps, à la place du Basic. Vanasy se chargeait parfois de la traduction, mais pour le moment, rien de très intéressant ne sortait de là-dedans. Les bras croisés, renfoncé dans cette chaise inconfortable, il ruminait en silence, brûlant d’envie de juste sortir son sabre et forcer ce type à parler, au lieu de leur raconter ses idioties commerciales. Ça serait tellement plus simple ! On lui coupait d’abord un doigt, puis un second s’il refusait toujours, puis…

Skywalker avait bien raison, tiens, ce type était un pur imbécile et il ne comprenait rien à rien ! Mais surtout, surtout, il s’obstinait, en refusant de voir le problème alors qu’on le lui mettait sous le nez ! Sion ravala un soupir et se redressa lentement. On allait pas y passer l’année non plus et il ne comptait pas attendre durant des heures que ce type et tous ses collègues se décident enfin à sortir quelque chose d’utile ! Le découper serait si t… Mmh, c’est vrai, une fois mort, il ne pourra plus leur dire grand-chose et ça serait dérangeant de laisser des morceaux un peu partout, alors qu’ils étaient censés rester subtils. Hin hin, subtils, il allait en voir, ce reptile, de la subtilité, s’il continuait de leur raconter de la me… N’y tenant plus, Sion s’avança brusquement, s’empara violemment du type par les pans de la veste et le ramena tout aussi brutalement face à lui, en le faisant passer par-dessus la table.

"Écoute-moi bien, sale fils de Chutta !" rugit-il, en lui crachant dessus à moins de cinq centimètres de son visage, serrant maintenant une main autour de son cou. "Je t’offre dix secondes pour nous dire tout ce que tu sais, avant que je ne t’arrache ta misérable tête de tes épaules !"

Il percuta une seconde plus tard que le reptilien ne comprenait toujours pas le Basic, mais peu importe. Le regard assassin, l’agression physique et la main serrée autour de son cou devaient être suffisamment explicites ! Et il se mit à parler, en s’étranglant, d’ailleurs, très vite, alors que leur diplomate avait bondit et tentait de lui faire lâcher prise. Sion attendit d’être sûr, avant tout, que ce commercial allait parler, avant de le jeter par terre sans une once d’état d’âme. Allez, bon sang, ils n’avaient pas que ça à faire non plus !

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Obtenir des infos, 1

Votre diplomatie légendaire a bien aidé votre interlocuteur, terrorisé à la fois par votre agression soudaine et votre charmante apparence, à vous déballer à toute vitesse ce qu’il sait de la situation. Il vous lâche ainsi les noms des trois nouveaux dirigeants du Triumvirat, que chacun était autrefois le conseiller ou un proche de l’ancien dirigeant, que tous trois – bien qu’ils n’étaient pas de farouches opposants à cette guerre millénaire – désiraient tout de même un rapprochement pour le bien des affaires. Il bafouille ensuite que même si personne ne comprend comment chacun s’y est pris pour renverser son chef puis prendre sa place, avant de se rencontrer pour sceller cette alliance, qu’il n’y a eu aucune guerre pour cela, dans aucune des trois nations. Les trois coups d’état se sont déroulés en douceur, sans même meurtres, mis à part ceux des chefs battus.

C’est à ce moment-là que des gardes de sécurité arrivent, puis… hésitent. Face, encore une fois, à vos apparences, peu communes, c’est le moins qu’on puisse dire. Vous ne fondez pas très bien dans le décor local. Le commercial se précipite derrière eux, pour se protéger. Vanasy a beau tenter de régler la situation, il est décidé de vous jeter dehors, hors de l’Hôtel des ventes, avec interdiction complète d’y remettre les pieds. Si ces hommes hésitent à se battre contre vous, ils ne veulent plus pour autant que vous restiez à déranger les représentants des Guildes.

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Réaction/Courage des gardes, 19. Décision, 14.

Ils étaient d’accord sur les méthodes à employer et ça fonctionnait très bien ! Anakin sortit son questis pour tranquillement noter tout ce que bafouilla très vite le commercial, s’écartant légèrement pour que son collègue puisse le secouer à son aise. Des noms, ceux des nouveaux dirigeants et des anciens, la méthode employée, similaire pour les trois en plus, pour renverser le pouvoir, puis leur alliance. Tout ça n’avait aucun sens… Trois coups d’état, en même temps, avec la même méthode ! Le tout, sans aucune victime collatérale ! Il rangea l’appareil alors que la sécurité de l’hôtel des ventes arrivait en courant, puis stoppait net dans le stand. Tout ça pour les renvoyer dehors, sans même tenter de combattre ou les arrêter. C’était parfait, tout cela, ils avaient déjà des éléments intéressants, même si la situation était encore plus étrange que prévu.

"C’est parfait, tout cela," glissa-t-il tranquillement, une fois à l’extérieur, avec les deux autres.

"Parfait ?!" s’étrangla Avanys, le souffle court. "Ça aurait pu tourner à la catastrophe ! Déclencher un conflit !"

"Pour un pauvre type légèrement secoué, qui s’en est sorti sans la moindre blessure ?"

Il laissa leur collègue diplomate s’époumoner, tout en disant merci à Sion d’avoir fait ça car lui aussi commençait à profondément s’agacer et s’impatienter. La diplomatie, dans ce genre de cas, ça allait bien deux minutes ! Une fois leur confrère un peu calmé, après s’être légèrement écarté de la foule, il leur lança qu’il allait se rendre, cette fois seul, dans le marché voisin, histoire de glaner également quelques informations. Quoi, seul, il voulait encore sa stupide méthode douce ? Mais qu’il aille donc ! Aux abords du marché en question, alors que leur collègue s’éloignait, Anakin lança un coup d’œil, globalement, sur ce qui était vendu ici. C’était… Rustique. Et ça lui rappelait d’autres scènes similaires aperçues dans toute la Bordure Extérieure, lors de ses voyages. Et même sur Tatooine. Il semblait il y avoir de tout, depuis la nourriture jusqu’à la vente de camelote, de vêtements, de pièces de moteur…

"Je n’avais plus autant d’espèces différentes se mélanger, depuis mes passages sur des mondes perdus de la Bordure Extérieure," dit-il en observant ce mélange hétéroclite. "Je ne pensais même pas qu’il pouvait exister autant de peuples différents, dans les Régions Inconnues."

Il avait toujours considéré cette zone comme un grand espace vide, froid, perdu… Avec, à la rigueur, trois ou quatre peuples dispersés ici et là, sans plus. A la place, il se retrouvait face à un melting-pot gargantuesque, varié et dangereux, se déplaçant dans des secteurs déchirés par les courses de météorites, les supernovas et les masses galactiques géantes attirant d’autres systèmes vers elles. Un foutoir immense, sans langue commune, si on exceptait les langues commerciales, aucun gouvernement central pour tenter d’harmoniser le tout. Il y en avait-il seulement eu un, à un moment de leur Histoire… ? Le reste de la galaxie avait toujours connue une République géante ou un Empire. Ici, rien. C’était déroutant. Il trouvait toujours bizarre de parler avec des personnes qui n’avaient jamais connu aucun des deux régimes principaux du reste de la galaxie. Jamais entendu parler de la Guerre des Clones. Et qui s’en foutaient.

"Vous comptez rester, alors ? Dans les FID ? C’est enfin sûr, pour vous ?"

Ces crétins les avaient foutu dehors mais ce qui comptait, c’était d’avoir récupéré des informations ! Il devait bien le voir, maintenant, leur cher collègue, que ça fonctionnait, comme méthode ! Non ? Non, il se mettait à geindre et râler, avant de les planter sur place pour partir seul dans le marché, pour « plus de sérieux » dans la recherche. Peuh ! Il haussa les épaules, puis la tête à la remarque du général. C’est vrai, ça, mais bon, vu ce qu’on trouvait ailleurs, des fois… Ce n’était pas plus bizarre que le reste ! Au moins, de retour dans la rue, ils n’attiraient plus autant de regards, sauf ceux passant à proximité. Il grogna à moitié sur un qui commençait à le fixer, d’ailleurs, pour le faire déguerpir. S’il osait traîner alors que Sion l… Ah, c’est bon, il s’enfuyait.

"Vous comptez rester, alors ? Dans les FID ? C’est enfin sûr, pour vous ?"

"Où est-ce que j’irai, sinon ?" marmonna-t-il en lui jetant un bref regard en biais. "Je n’ai pas d’amis à retrouver. Mon ancien maître, je veux la voir découpée en cubes. Les Jedi, j’ai déjà donné ! Ici, boarf… Pourquoi pas. Au point où j’en suis."

Il n’avait nulle part où aller, de toute façon ! Ni de but à son existence. Et puis, il y avait elle… Il l’aimait bien, en fait, elle lui avait aussitôt tenu tête, n’était pas une idiote et elle avait un mignon minois, quand elle se mettait en colère. Pas de chance que ça soit réciproque, par contre. Après un bref instant de silence, il demanda à Skywalker plus de détails, sur qui elle était. Comment elle était arrivée chez les FID, depuis combien de temps et pourquoi. Ce qu’elle avait fait, depuis son arrivée. Contre qui elle s’était déjà battue ! Oui, c’était important ! Car les gens ne racontaient jamais bien leurs propres combats, il valait mieux demander à d’autres. Puis ce qu’expliqua le général lui plaisait bien. Même si ça signifiait que cette femme aurait pu avoir le malheur de virer Jedi, si elle avait été repérée !

Le charme, c’était comme la diplomatie, il n’avait aucune idée de comment ça pouvait bien fonctionner…. De toute façon, vu son apparence… Il repoussait les gens au lieu de les attirer. Son caractère n’allait pas non plus, il n’arrivait pas à bien s’entendre avec les gens et encore moins les apprécier ou se faire apprécier. Il n’aimait pas grand-chose. Son combat l’avait tant dévoré qu’il n’arrivait plus à se sortir la tête de cette matrice. Après, briser la glace, comment on faisait ? Mais genre, pour de bon, quand on le voulait vraiment ? Il lui avait déjà dit son nom. Son vrai nom. Elle était la première. Et la seule.

"Qu’est-ce qu’on peut offrir, à une femme, pour lui faire plaisir ?"

"Où est-ce que j’irai, sinon ? Je n’ai pas d’amis à retrouver. Mon ancien maître, je veux la voir découpée en cubes. Les Jedi, j’ai déjà donné ! Ici, boarf… Pourquoi pas. Au point où j’en suis."

C’était déjà une bonne raison. Anakin pensait la même chose, ce n’était pas lui qui allait lui faire la morale. Par contre, la question suivante, il ne l’avait pas vu venir ! Le lieutenant Kravhenn, eh bien… Elle l’intéressait ? Bon, après tout, pourquoi pas. Il lui raconta ce qu’il savait d’elle et de son parcours, ce qu’il avait observé lui-même ou ce qui avait été conté dans les rapports. La manière dont elle avait échappé à cette horreur de la Force dans les ravins, en fonçant avec un chasseur, toute seule, avait beaucoup impressionné ses instructeurs ! Puis ils avaient été outrés lorsqu’elle avait décidé de rentrer dedans, à pieds, encore seule, dans une autre mission… Aussi tarée et suicidaire que Fel, cette femme. Ce qui était, chez lui, un compliment. Il parla aussi à Sion de la mission qu’elle avait menée, avec lui, quand il avait été découvert qu’elle était devenue sensitive. A foncer dans un nuage de sorcellerie Sith, aussi.

Anakin se demandait quand même, en regardant Sion, pourquoi il avait envie d’essayer. Ça faisait simplement mal, ce genre de chose et on le regrettait toute sa vie ! Il allait juste se blesser encore un peu plus… Et pire encore s’il devait avoir des enfants. S’il le pouvait encore. Avoir une famille, c’est trop dangereux, trop… Trop. Trop ! S’il l’avait su avant, l’aurait-il fait ? Il n’en savait rien… Padmé représentait tout à ses yeux, mais la douleur était-elle qu’il ignorait s’il aurait osé franchir le pas, en sachant toutes les conséquences. Il lui avait fallu plus de vingt ans avant de commencer, seulement, à se réjouir d’avoir eu deux enfants.

"Qu’est-ce qu’on peut offrir, à une femme, pour lui faire plaisir ?"

"Un bijou que vous avez conçu pour elle," commença-t-il tout en observant vaguement les étalages autour. "Ou choisi avec soin pour elle, au moins. Un vêtement, une œuvre d’art, un… Je ne sais pas. Quelque chose de personnel, qui lui correspond. C’est une pilote, sensitive, une… Mmh, je ne sais pas, pour elle. Tentez toujours un bijou, ça fait plaisir à beaucoup de femmes. Quelque chose avec un petit renard, par exemple."

Il pouvait déjà voir ça ici, dans ce marché, s’il trouvait quelque chose qui pourrait lui plaire. Alors qu’ils commençaient juste à s’y aventurer, Anakin ressentit une drôle de sensation, comme une distorsion de la Force. Le même sensation que celle précédent les failles mais en bien moins puissant. Même si faible qu’il crut, l’espace d’un instant, avoir halluciné. Laissant Sion observer les étals, il s’écarta de la masse, concentré, les yeux à demi-clos, ouvert à la Force. Ce ne fut, tout d’abord, qu’un bien vague sentiment de danger, comme si quelque chose était sur le point de frapper… Puis une odeur… Terrible… Une odeur qu’il reconnut aussitôt… Sursautant, il saisit son arme, prêt à frapper, mais l’odeur, comme la sensation oppressante, disparurent lentement… Comme si le danger avait simplement glissé sa main dans l’embrasure de la porte, avant de se rétracter.

Ces sensations le quittèrent entièrement, assez vite, ne laissant qu’un très mauvais pressentiment, le ressenti d’un danger imminent, mais pas si immédiat non plus. Il ne devait plus rester beaucoup de temps. Tournant les talons, il rejoignit Sion, attendant qu’il en ait terminé avec ses petits préparatifs, pour lui partager ce qu’il venait de vivre. Et surtout, la certitude absolue que Plagueis allait bientôt revenir dans le monde des vivants, par une faille, on ne sait où encore. Que ce n’était plus qu’une question de jours, désormais, il en était persuadé. Mais où… Voilà où se trouvait la grande inconnue. La Force vomira bientôt un monstre infect par les failles, il en tremblait encore, malgré toute la haine éprouvée pour ce Sith et le désir violent de le combattre.

"C’est une affaire de jours, désormais," répéta-t-il à voix basse, seuls dans leur coin, les bras croisés. "Il va revenir. Il faut avertir tout le monde. La base, les rebelles, les jedi, les sith, même l’Empire, tout le monde. Le traquer et le sceller."

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Dés, 8

"Un bijou que vous avez conçu pour elle. Ou choisi avec soin pour elle, au moins. Un vêtement, une œuvre d’art, un… Je ne sais pas. Quelque chose de personnel, qui lui correspond. C’est une pilote, sensitive, une… Mmh, je ne sais pas, pour elle. Tentez toujours un bijou, ça fait plaisir à beaucoup de femmes. Quelque chose avec un petit renard, par exemple."

Ah ? Il retourna la tête sur le marché, les mains dans les poches et une grimace aux lèvres, ne sachant pas du tout quoi choisir. Après une ou deux minutes de marche dans l’allée à regarder tout ce qui se passait, il trouva un truc qui pourrait vendre, à peu près, ce qu’il cherchait. Avec un vendeur d’une espèce complètement inconnue qui écarquilla à mort les yeux en voyant sa tête et recula en glapissant, dans un coin. Sion l’ignora, juste occupé à regarder ce qu’il proposait. Alors, un bijou qui pourrait plaire à une femme… Heu… Il n’y avait absolument rien avec des renards, même stylisés. En même temps, ça l’aurait étonné, dans un marché pareil. Il finit enfin par désigner un pendentif, qui pourrait sans doute faire l’affaire. Bleu, assez petit pour ne pas gêner son porteur, en forme de goutte d’eau.

Le vendeur lui mit ça dans un simple sachet, visiblement pressé. Être payé puis attendre qu’il dégage au plus vite. Sion glissa le sachet dans une poche intérieure, avant de rejoindre Vader. Pour l’entendre lancer que le fou, leur Sith fou qui empoisonnait la Force, était sur le point de revenir. Comment il le savait, lui ? Il avait eu une vision ? Et revenir où, surtout ? Non, il ne le savait pas ? Dommage… Sion grommela un truc indéfinissable, entre ses dents. Il n’avait jamais croisé ce Sith-là, évidemment, mais après tout ce qu’on lui avait balancé sur son compte, ça ne donnait pas envie de le faire. Et dire qu’il avait cru toucher le fond, en côtoyant la sorcière, que personne ne pouvait être pire. C’est fou à quel point on pouvait se tromper ! Même cette vieille folle était super agréable, en comparaison.

"C’est une affaire de jours, désormais. Il va revenir. Il faut avertir tout le monde. La base, les rebelles, les jedi, les sith, même l’Empire, tout le monde. Le traquer et le sceller."

"Le sceller ?" marmonna-t-il. "Et comment ? Même en admettant qu’on trouve un mode d’emploi, par miracle, pour fabriquer un holocron, ça ne servira rien sans posséder en plus des capacités en sorcellerie Sith. Surtout pour emprisonner un type qui est précisément un sorcier. Ce n’est pas votre ancien maître qui risque de nous aider à le faire. Encore moins l’autre taré millénaire. Il faudrait plutôt l’enterrer dans un caisson puis le jeter dans un trou noir. Le fourrer au cœur d’une planète, c’est inutile. Même en mettant une grosse plaque ne pas ouvrir, ça ne fera qu’inciter à le libérer."

Les personnes capables de fabriquer un holocron correctement étaient rares, c’était bien ça le problème. Alors à moins de chopper une prison assez solide, en attendant, Sion ne voyait pas comme garder un tel type en sûreté sans qu’il ne puisse plus causer le moindre problème. Il soupira encore plus fort, en se frottant l’œil encore actif lui restant.

"Si vous avez sentir son retour, c’est que vous êtes toujours lié à lui. Vous n’avez pas moyen de tenter de savoir où il va revenir ?"

"Le sceller ? Et comment ? Même en admettant qu’on trouve un mode d’emploi, par miracle, pour fabriquer un holocron, ça ne servira rien sans posséder en plus des capacités en sorcellerie Sith. Surtout pour emprisonner un type qui est précisément un sorcier. Ce n’est pas votre ancien maître qui risque de nous aider à le faire. Encore moins l’autre taré millénaire. Il faudrait plutôt l’enterrer dans un caisson puis le jeter dans un trou noir. Le fourrer au cœur d’une planète, c’est inutile. Même en mettant une grosse plaque ne pas ouvrir, ça ne fera qu’inciter à le libérer."

"Je le sais très bien !" grogna-t-il avec exaspération.

Même s’ils pouvaient l’enfermer avec des ysalamiris, ça ne réglerait le problème qu’un temps ! Car supposons qu’ils parviennent à le garder enfermé, jusqu’à ce qu’il meure de vieillesse, comment s’assurer qu’il ne retourne pas aussitôt empoisonner la Force à la seconde même de sa nouvelle mort ?! Et si on le plongeait dans la carbonite et qu’on l’enfermait dans le noyau d’une planète quelconque, rien n’assurait que personne n’aura l’idée de le libérer un jour ! Le jeter dans un trou noir, après l’avoir scellé dans un Holocron, ça faisait partie des solutions les plus sûres… Tout le reste, c’était temporaire ! Bien, peut-être, à l’instant présent, mais rien ne sera fiable dans l’avenir… Il soupira encore, laissant retomber la main sur le côté, à la fois énervé et morose. Même dans le noyau d’une planète… Elles bougeaient, remuaient, grondaient… Rien ne pouvait leur certifier qu’un caisson scellé ne finira par de nouveau à la surface, avec le temps.

"Si vous avez sentir son retour, c’est que vous êtes toujours lié à lui. Vous n’avez pas moyen de tenter de savoir où il va revenir ?"

"Vous pensez que c’est si simple ?!"

Il retint l’insulte suivant derrière puis recula, s’appuyant contre le muret de cette impasse, en essayant de se calmer… Les yeux clos, il tenta de retrouver cette sensation… Tout d’abord, il ne se passa pas grand-chose, tant qu’il n’osa pas avancer plus loin et tenter de se saisir de ce lien insupportable, visqueux et immonde… En remonter le fil… L’odeur envahit de nouveau et il eut un brutal haut-le-cœur, voyant valser dans sa conscience la silhouette tordue, comme un démon, du Muun fou. Il était là, à portée, se précisant de plus en plus… Puis la brume s’éclaircit, laissant entrevoir un paysage, plus ou moins familier, sous les éclats des étoiles et d’une lune très brillant. Sous les pieds du Sith, l’herbe et les fleurs pourrissaient sur place… Il laissa s’estomper la vision, sachant, sans vraiment comprendre comment ni pourquoi, dans quel secteur allait revenir le Sith. Une intuition soufflée par la Force.

"La Bordure Intérieure," murmura-t-il, en rouvrant les yeux, une main contre la bouche posée par réflexe, comme pour s’empêcher de vomir. "C’est là-bas. J’ignore sur quel monde. Venez."

Première des choses, récupérer leur diplomate, partie se promener chercher des infirmations sur le Triumvirat. Ils finirent par lui remettre la main dessus une quinzaine de minutes plus tard, pour le tirer dans un coin. Anakin lui annonça alors, dans le plus grand des calmes, la nouvelle du retour du Sith. Ce qui ne plut pas des masses à l’homme, qui commença par brièvement paniquer et se reprendre presque aussitôt, en s’écriant qu’il fallait prévenir tout le monde. Bien sûr, c’était prévu ! Ils devaient retourner au vaisseau, pour prévenir la base, pour commencer. Puis faire parvenir le message à la Coalition, qui se chargera elle-même d’en faire part aux impériaux. Puis aux Rebelles.

"Vous en avez plus, sur cet endroit, sinon ?" demanda-t-il à leur collègue, alors qu’ils se remettaient en route vers la navette.

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