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Au cœur des montagnes

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Mer 20 Mar 2024 - 20:29
Sa « maison » était des plus sommaires et c’était bien la première fois qu’il y recevait des invités. Pour y accéder, il fallait prendre le chemin des ruines, puis s’arrêter à mi-chemin, pour emprunter un sentier de montagne déchiqueté, avant de s’engouffrer dans une rigole, marcher une centaines de mètres puis trouver une porte renfoncée dans la roche. Une fois passée, il fallait avancer sur quelques mètres de plus, pousser un lourd rideau et les voilà chez lui. Il s’agissait en réalité de l’une des anciennes caves de Valmea, reliée à un vaste réseau de tunnels et de galeries. Le site était construit en grande partie sous terre, les ruines visibles en plein air ne représentant qu’une petite partie des lieux, il jugeait plus simple d’habiter ici. C’était loin de tout… Le trajet à pied jusqu’au village prenait plus d’une heure et il n’était pas possible de se poser en navette à proximité. La montagne était très escarpée et peu tendre avec les imprudents, secouée de vents violents. La porte, de même couleur que la roche, se fondait si bien dans le paysage, en plus d’être elle aussi à moitié enclavée, qu’une personne ignorant totalement que quelqu’un vivait ici passerait sans rien noter de particulier.

Il se sentait bien, ici. Bien sûr, c’était très rustique et le peu d’appareils électriques étaient alimentés grâce à une batterie, rechargée grâce à la lumière de leur étoile. Personne ne l’approchait jamais. S’il n’avait pas besoin de descendre au village, car l’autonomie alimentaire complète n’était pas possible ici, il pourrait y disparaître des années sans être inquiété. Ce qu’il pouvait faire pousser dans les souterrains ne permettait d’arriver à la suffisance, pas s’il tenait à vivre sans carences et vivre vieux. Un coin de sa maison troglodyte était réservée à ses activités d’art, ce qui lui permettait de gagner un peu d’argent, régulièrement, qu’il utilisait pour acheter à manger. Pour l’énergie et l’eau, il se débrouillait. Pour les vêtements, il en fabriquait lui-même lorsqu’il en avait besoin, en achetant du tissu auprès de quelques vagues connaissances, dans la vallée. Des paysans le prenant pour un fou, d’ailleurs, mais pas agressifs envers lui. Il travaillait un peu, méditait beaucoup, passait bien du temps dans les ruines. Une vie à l’écart de tous, si loin des nouvelles agitant son peuple qu’il serait bien incapable de dire quelles étaient les Familles Régnantes à sa tête en ce moment.

Il proposa un verre de jus à son invitée puis s’assit pour l’écouter. Son mari et de leurs amis avaient pu faire beaucoup de découvertes, semble-t-il, sur les ruines et le passé trouble qui y était associé. Il ne dit que très peu de choses, pendant qu’elle le résumait, connaissant déjà cette histoire grâce à Vlir'naw'nith. Ils avaient bien travaillé, il n’aurait honnêtement pas pensé qu’ils trouvent autant de choses, aussi vite et surtout, aussi bien… Rhonn ne saurait dire si ça le rendait anxieux, en colère, dépité ou résigné. Au fond, il aurait préféré qu’ils abandonnent l’affaire et étant donné le temps écoulé, avait cru durant longtemps que ça avait été le cas. Enfin, puisque les choses étaient ce qu’elles sont… Il fut surtout crispé en entendant leur projet, aider à apaiser leur ami agacé puis, une fois fait, permettre aux personnes liées à la Grande Présence de s’entraîner à Valmea. De l’aider, elle, à apercevoir et parler à Rnwan, en plus de le toucher.

« Vous êtes… Tous très attachés à aider, » lâcha-t-il, très surpris, en oubliant même son verre tenu à la main. « Je ne pensais pas, très honnêtement, que l’armée vous autoriserait à fouiller ses archives ou que cette Famille vous autoriserait à regarder dans les siennes. Ils sont redevenus Famille Régnante, c’est ça ? Non ?  »

Ils ne l’étaient pas à nouveau ? Mmh, peut-être que Rhonn devrait, malgré tout, s’intéresser un minimum aux nouvelles de l’Ascendance, sur ces quarante dernières années. Il avait manqué beaucoup de choses.

« Votre mari a raison, le lieutenant ne s’en prendra pas à vous, puisque vous êtes une femme. Mais ça ne signifie pas pour autant qu’il acceptera de vous écouter. Ou pas sans difficultés. Faire revivre ensuite ces enseignements, ce serait… Enfin… Comment être certains que le passé ne se reproduira pas ? Quant à vous, cela pourrait vous mettre dans une situation délicate, vis à vis de votre Clan. »

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Lun 25 Mar 2024 - 10:03
Accéder à cet endroit n’avait rien de simple, mais au moins, c’était un bon exercice, pour se remettre peu à peu en forme et retrouver la ligne. Physiquement parlant. Mentalement, elle ne recommençait qu’à peine à méditer et retrouver lentement ses esprits. Entre le cocktail d’hormones explosif durant la grossesse, l’accouchement et les premiers jours et celui dû au nouveau rythme intensif de vie, se calmer était très compliqué. Son entraînement au temple l’avait préparée à affronter de nombreuses situations mais malheureusement pas à savoir jongler avec trois jeunes enfants, la fatigue physique, la tenue d’un foyer et le déluge d’émotions très, trop, vives, accompagnant ces changements. Sans même parler des conséquences de la grossesse sur son corps. Discuter d’un peu autre chose faisait du bien, cela dit, dans le même temps… Ses enfants lui manquaient déjà, pour être tout à fait honnête. Là encore, elle se disait que l’Ordre n’avait, en réalité, jamais su expliquer correctement ce qui correspondait à un réel attachement. La différence entre un lien amical et un lien affectif avec des petits que vous aviez porté et mis au monde était un gouffre abyssal. On lui avait sans cesse parler « d’attachement », au temple, de ses dangers, alors qu’au final, à l’époque, personne ne savait vraiment ce que c’était ! A part Anakin, ironie du sort.

Elle expliqua où ils en étaient, à Rhonn, assise dans un canapé ancien et légèrement renfoncé, face à lui, un verre rempli d’un jus au goût assez bizarre en mains. Il était toujours crispé, ça se ressentait aisément. Tout en lui parlant de la situation, de ce qu’ils cherchaient à accomplir à présent et ce qu’elle devait mettre en place comme apprentissage, elle observait tranquillement les yeux. Tout était… Vieillot, finalement. De visu, elle ne comptait que trois appareils électriques, en tout pour tout, en plus de quelques lumières accrochées ici et là. Peu, très peu, il vivait dans une certaine pénombre. Cela dit, lui et les siens voyaient mieux dans l’obscurité qu’elle. Même sans connaître l’occupant des lieux, tous imagineraient facilement une personne recluse, retirée du monde depuis des années. Elle conclut son récit en ajoutant qu’elle voulait apprendre à communiquer et voir Vlir'naw'nith, pas seulement le toucher, comme lors de leur bref passage dans les ruines. Enfin, c’était lui qui l’avait touchée. Si elle avait pu sentir la présence d’entités, elle n’aurait pu déterminer où elles se trouvaient et encore moins leurs véritables intentions. Mais tout s’apprenait.

« Vous êtes… Tous très attachés à aider. Je ne pensais pas, très honnêtement, que l’armée vous autoriserait à fouiller ses archives ou que cette Famille vous autoriserait à regarder dans les siennes. Ils sont redevenus Famille Régnante, c’est ça ? Non ? »

« Du tout. »

Quand il disait vivre en ermite, c’était vraiment en ermite, à ignorer jusqu’aux noms des Familles dirigeant sa propre nation. Elle avait légèrement haussé les sourcils mais ne fit pas plus de commentaires. Après tout, être détaché à ce point de la politique, c’était une sacré chance. Elle finit son verre en réussissant à cacher une légère grimace. Ce truc avait goût de champignon.

« Votre mari a raison, le lieutenant ne s’en prendra pas à vous, puisque vous êtes une femme. Mais ça ne signifie pas pour autant qu’il acceptera de vous écouter. Ou pas sans difficultés. Faire revivre ensuite ces enseignements, ce serait… Enfin… Comment être certains que le passé ne se reproduira pas ? Quant à vous, cela pourrait vous mettre dans une situation délicate, vis à vis de votre Clan. »

« Je comprends bien que ce sera difficile, ce qui n’empêche pas d’essayer. Vous avez dû vous débrouiller seul durant des années, pourquoi ne pas accepter un peu d’aide, aujourd’hui ? Les conditions sont très différentes et une guerre civile identique ne pourrait plus se produire exactement de la même manière que durant cette époque. Sans oublier que la Flotte est assez conséquente pour arrêter une guerre entre deux Clans. Néanmoins, il vaut mieux, en effet, que ces activités restent discrètes, dissimulées un maximum, sans que ça ne perturbe qui ou quoi que ce soit. »

Là-dessus, tout le monde sera d’accord. Pour vivre heureux, vivons cachés. Il appliquait déjà cela depuis des dizaines d’années, quand à elle, s’y mettre ne lui posait absolument aucun souci.

« Nous ne cherchons pas d’ennuis avec notre Clan, ni à le provoquer. D’où l’importance, une fois de plus, de rester discrets. Dissimulés. Accepterez-vous de m’enseigner vos connaissances ? »

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Lun 1 Avr 2024 - 10:25
Accepter de l’aide n’était pas si simple… Il avait été tant habitué à devoir se débrouiller seul qu’il trouvait très délicat de seulement envisager cette idée. A fortiori lorsque la personne proposant cette aide était une toute jeune maman. Si elle décédait, qui allait prendre sa place et s’occuper de ses enfants ? Bien qu’elle soit mariée, la perte de leur mère restera un crève-cœur pour des tous-petits. On ne pouvait remplacer une mère. Il l’écouta répondre à la suite de ses interrogations, comprenant bien son point de vue, bine qu’il ait du mal à totalement y adhérer. Se cacher, rester dissimulés, ce sera, dans tous les cas, une obligation. Il retint un petit soupir, le regard baissé vers son verre, vide depuis peu, puis le releva vers elle. Hésitant. Puis se dit qu’il devait, avant tout, voir cela avec Vlir'naw'nith. Il était le véritable mentor des lieux. Celui qui acceptait ou refusait ce genre de chose. S’il le voulait, Rhonn acceptera de former cette femme à le voir et lui parler.

« Venez avec moi, » lança-t-il doucement en se levant et posant le verre dans une petite bassine, avec quelques autres ustensiles sales en attente d’être lavés. « Prenez une des capelines, il fait très froid, là-bas. »

Là-bas, dans les ruines mais pas à la surface, dans les profondeurs… Elles étaient larges, s’étendant dans diverses galeries creusées dans la montagne et sa maison communiquait directement avec ces galeries. Néanmoins, le froid y régnant n’était pas naturel… Ce n’était qu’un effet des esprits invisibles, amassés là… Ils n’avaient plus de conscience, pour une forte majorité, ils n’étaient plus que des traces du passé, un semblant de raison formant une masse indistincte et glacée. Inconsciente d’eux tout comme une personne non sensible à ces choses sera inconsciente d’elle. Il fit traverser sa maison souterraine à la jeune femme, avant de pousser une porte dissimulée puis la guider dans ce vaste réseau de galeries. Navré, il fallait marcher un peu, pourvu qu’elle ne soit pas trop fatiguée. A certains endroits, le plafond était si bas qu’il fallait progresser courbé. A d’autres, mieux valait ne pas être trop gros. Ils finirent par pousser une trappe puis grimper, puis accéder à une des salles basses des ruines.

Le chemin était très compliqué et il en était vraiment navré, mais mieux valait filer par là que ressortir, reprendre celui des montagnes et passer par l’ancienne entrée officielle, la cour et les immenses remparts. Tout simplement pour être à l’abri des regards. N’importe quel vaisseau ou satellite pourrait remarquer de l’activité… Il l’aida à se faufiler, aux endroits les plus délicats, avant qu’ils ne parviennent à se hisser dans la première des antichambres. Le froid y était perçant, alors qu’une très légère vague embrumée parcourait le sol entier. Il lui fit signe de garder un silence absolu, à partir de maintenant, comme de se déplacer sans faire le moindre bruit. C’était également ici que le lieutenant avait pour habitude de « dormir » et s’il ne pouvait repérer immédiatement une arrivée – il fallait l’agiter avant pour cela – mieux valait ne pas traîner pour autant. Dès l’arrivée dans ce niveau souterrain des ruines, la priorité était de filer vers les niveaux supérieurs, rapidement, sans un seul bruit.

Les lieux étaient un véritable labyrinthe mais il les connaissait par cœur et put guider la jeune femme dans une série de couloirs, d’escaliers étroits et enfin, de coursives plus larges. Ce n’est que là qu’il se détendit quelque peu, soufflant légèrement. Pour sa part, il pouvait voir la véritable apparence de l’esprit mauvais de l’ancien soldat. Une motivation impérieuse à ne pas traîner l’admirer. Un nuage noir de haine, rapide et brutal, agité par des sortes d’éclairs luisant d’un rouge sang furieux. Fort heureusement, plus haut et à l’abri, Irnawn n’avait pas manqué de remarquer une présence et donc de venir tranquillement les rejoindre. Dès qu’il arriva, Rhonn signala sa présence, puis se tourna vers son mentor, s’asseyant sur un rebord creusé dans la roche, pour lui expliquer, le plus posément possible, la situation. Puis se tourna de nouveau vers la jeune femme, mains croisées contre ses genoux.

« Il souhaite savoir ce que vous savez, déjà, de ce type de… Disons, situations. Si vous avez déjà été formée quelque peu aux bases ? »

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Ven 5 Avr 2024 - 9:12
« Venez avec moi. Prenez une des capelines, il fait très froid, là-bas. »

Il comptait aller dans les ruines, c’est cela ? Soit. Elle s’exécuta, attrapant au passage de quoi se couvrir puis le suivit, jusqu’au fond de sa maison souterraine, jusqu’à une porte bien cachée, avant de s’engager dans les galeries. Tout communiquait, donc ? Mais jusqu’où s’étendait Valmea, sous terre… ? Sur combien de temps le tout avait été creusé ou aménagé ? A moins qu’ils n’aient profité d’un complexe naturel ? Elle finit par se dire que la seconde option, au moins, pour ces galeries-là, était la bonne… Sans l’aide de Rhonn, elle se serait retrouvée perdue en moins de quelques minutes. Sans compter que pour emprunter ces chemins, mieux valait être en bonne forme physique. Il l’aida plusieurs fois, alors qu’ils se faufilaient, grimpaient, se glissaient entre les roches ou passaient courbés dans des conduits étroits. Soit il suivait des balisages qu’elle n’avait pas pu noter, soit il connaissait la route par cœur. Après un long moment, très éprouvant, ils débouchèrent sur une galerie plus vaste, puis à une échelle, menant à une lourde trappe. Une petite salle ronde, en pierre, les attendaient, vide et silencieuse.

Tout au long de leur avancée, le froid s’était fait de plus en plus présent et arrivés ici, il lui transperçait littéralement les os. Ça n’avait rien de naturel, elle ressentait comme un… Comment le dire… Un amas de présences étouffées, indistinctes… Comme si des milliers de voix hurlaient quelque part mais trop éloignées pour qu’elle puisse les entendre avec précision. Une très légère vague de brume envahissait le niveau, glissant autour de leurs pieds, ajoutant à l’atmosphère déjà fortement oppressante du lieu. Une sensation qu’elle n’avait pas ressenti à ce point, lors de leur précédente visite. Très tendu, tout à coup, Rhonn lui fit signe d’avancer sans faire de bruit. Ils marchèrent encore une dizaine de minutes, avant que la sensation ne s’étouffe quelque peu et que son guide, lui aussi, se détende. Elle devait comprendre que leur « ami » déserteur avait pour habitude de rester aux étages inférieurs ? Entre le chemin abrupt souterrain et l’arrivée passant par l’antre d’un esprit agressif, elle se demandait vraiment s’il ne valait pas mieux tenter sa chance à l’extérieur, contre la surveillance externe du site.

Vlir'naw'nith vint à leur rencontre, selon Rhonn. Ils s’installèrent sur des blocs rocheux tombés, visiblement, d’un des murs proches et l’ermite se chargea de faire un résumé de la situation. Lorana patienta en silence, profitant de ce temps pour reprendre son souffle. Autant de sport d’un seul coup, juste après son accouchement, représentait une certaine violence, pour son corps. Ne pas montrer qu’elle avait mal partout était déjà un exploit. Aucun de ses entraînements passés, même les plus vifs, ne l’avaient jamais autant épuisée et laissée sur le carreau. Son guide finit par se retourner vers elle, après avoir déballé l’affaire.

« Il souhaite savoir ce que vous savez, déjà, de ce type de… Disons, situations. Si vous avez déjà été formée quelque peu aux bases ? »

« J’ai été formée depuis la petite enfance à la Force. Au Troisième Œil, je veux dire, » se corrigea-t-elle en se rappelant le nom donné ici. « Bien que la conception et les principes moraux que nous avions de cette entité soit très différents des vôtres, je peux me lancer dans d’autres apprentissages plus poussés s’il le faut, sans avoir à partir de zéro. En ce qui concerne les esprits en eux-mêmes, je n’y ai jamais eu affaire avant d’arriver sur Copero. C’est ce que souhaite apprendre, dans un premier temps. »

Elle n’en savait que ce qu’avait pu raconter Meetra de sa propre période. Ce qui représentait peu, maintenant qu’elle y réfléchissait. Jamais elle n’avait entendu parler d’endroits comme celui-ci, des « traces » y subsistant, de ce dont était capable un esprit autant en colère ou même d’un fantôme comme Vlir'naw'nitn, si ancien, demeurant là de sa propre volonté. Elle ne comprenait pas encore ce qui le retenait ici, pourquoi il ne se laissait pas fondre dans la Force, enfin en paix.

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Ven 19 Avr 2024 - 11:39
« J’ai été formée depuis la petite enfance à la Force. Au Troisième Œil, je veux dire. Bien que la conception et les principes moraux que nous avions de cette entité soit très différents des vôtres, je peux me lancer dans d’autres apprentissages plus poussés s’il le faut, sans avoir à partir de zéro. En ce qui concerne les esprits en eux-mêmes, je n’y ai jamais eu affaire avant d’arriver sur Copero. C’est ce que je souhaite apprendre, dans un premier temps. »

Il hocha doucement la tête, tournant le regard vers son mentor, en pleine réflexion. Le silence s’installa, dura quelques minutes… Puis Irnawn bougea légèrement la main, avant de répondre que si elle était vraiment certaine de savoir dans quoi elle s’engageait, alors il était prêt à la former. Une réponse qu’il traduisit à la jeune mère dans la foulée. Avant d’ajouter qu’il pourra l’accompagner, jusqu’ici, le temps qu’elle trouve ses propres repères dans les mines et explorer tous les chemins possibles. Surtout, qu’elle apprenne – en attendant de pouvoir l’apaiser – comment éviter le lieutenant et ne pas le réveiller. Cependant, ce sera un apprentissage long et difficile, elle devait, là encore, en être pleinement consciente ! Mais si cela lui convenait toujours… Il ne remarqua qu’à ce moment-là qu’elle semblait plus épuisée que tout à l’heure, puis réalisa que ça devait être à cause du chemin parcouru. Alors qu’elle venait d’accoucher. La gêne l’envahit et il se racla légèrement la gorge.

« Je, hum… Navré, ce chemin a dû être rude, pour vous, alors que vous venez d’accoucher. Nous n’allons pas repartir immédiatement, reposez-vous tout d’abord. »

Vlir'naw'nith proposa d’en profiter pour mener une petite méditation et s’il pouvait y participer, aider la jeune femme, la guider pour qu’elle puisse commencer à le voir, au cours de cet exercice. Un premier pas, avant de pouvoir le discerner sans avoir besoin de se plonger dans un état méditatif. Il hocha la tête, ce n’était pas une mauvaise idée et en sus, cela lui fera également un bon entraînement, pour lui-même. Il attendit qu’elle soit prête, puis ils purent s’installer tranquillement et débuter. Il ne pensait que cette première étape devrait être ardue, car elle avait déjà les bases… Et il ne fut guère déçue. La guider fut plus difficile, il tâtonna un moment avant de trouver la juste méthode et prendre son rôle en main. Irnawn semblait amusé de se dévoiler ainsi à une nouvelle personne, il en avait si peu l’habitude. Si elle parvenait à être à l’aise dans cet exercice-là, avec de l’aide puis seule, alors la suite devrait bien se dérouler.

« Le froid est normal, » la rassura-t-il de nouveau, dans un léger murmure, sans rouvrir les yeux. « Ces âmes sont perdues mais ne vous feront rien. »

On finissait par s’y habituer… Ces ruines étaient lourdes, chargées, tendues. Elles pesaient terriblement sur l’âme, pour qui n’y prenait pas assez garde, vous plongeant avec elle dans un abîme de tristesse et de regret. Ne pas y chuter était un travail permanent. Cette difficulté-là, il avait eu du mal à la surmonter, bien plus jeune, lorsqu’il avait débuté son entraînement. S’il était possible de s’y faire, la lutte n’avait rien d’évidente. Et pour sa part, étant donné qu’il vivait en ermite et n’avait rien pour contrebalancer ces émanations, ne pas être en partie happé par ce désespoir ambiant était impossible.

« Parvenez-vous à voir ces âmes ? » chuchota leur mentor, auprès d’eux dans cet univers altéré.

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Lun 22 Avr 2024 - 14:33
Il s’écoula quelques minutes, dans un silence presque parfait, avant que Vlir'naw'nith n’accepte de lui enseigner ce qu’il savait, à son grand soulagement. Quelques minutes qu’elle passé à tenter de se reposer un peu, ne pas montrer la fatigue, quoi que ce fut peu concluant, car Rhonn le nota très bien. Elle hocha simplement la tête, le remerciant d’un sourire lorsqu’il se proposa comme guide, en attendant qu’elle trouve ses propres marques. Puis son mentor proposa un premier exercice, tout en méditant, comme ils ne comptaient pas repartir immédiatement. Tant qu’ils n’allaient pas courir au milieu des ruines, pas tout de suite en tout cas, tout lui convenait. Yeux fermés, elle se détendit doucement, avant de se laisser guider par Rhonn. Son environnement prit d’autres formes et teintes, tandis qu’elle se plongeait dans la Force. Sur les conseils de l’ermite et le « suivant », elle se concentra sur ce qu’il lui présenta. Jusqu’à, doucement, percevoir Irnawn, lui souriant, assis juste face à eux.

Bien que ça soit assez impoli, même dans une pareille situation, elle ne put s’empêcher de le dévisager. Il était âgé… Plus que Rhonn, en tout cas, bien qu’elle ne saurait estimer son âge exact. Un regard pétillant, sur un visage creusé de plusieurs rides profondes et marquées, un front plissé sous le poids des âges, une allure tranquille, portant des vêtements dont elle en avait vu certains dans des livres d’Histoire, à la bibliothèque. Il représentait comme un point d’ancrage solide, une lumière au milieu de cette chambre obscure. Il faisait très froid, ici, si froid… Les ténèbres rôdaient et elle avait parfois l’impression d’entendre des plaintes jaillir. Mais était-ce réel ou le simple fruit de son imagination ? L’ermite lâcha, dans un murmure, que tout était normal, qu’il n’y avait rien à craindre de ces âmes. Pour autant, c’était… Comment le dire… Bouleversant, inquiétant, angoissant… Et aussi profondément triste. Elle se sentait mal, pour eux, sans vraiment savoir pourquoi, leurs plaintes lui donnait envie de pleurer.

« Parvenez-vous à voir ces âmes ? »

« N… Non, » reprit-elle en se raclant légèrement la gorge.

Elle retenta, sur leurs conseils, toujours sans aucun succès. Tout ce qu’elle voyait était une sorte de masse complètement informe, d’où sortaient des plaintes étouffées et entremêlées. Ce qui devait à un moment si angoissant qu’elle quitta, assez brusquement, la méditation. De retour à la réalité, ces appels ne se faisaient plus entendre mais l’ambiance restait très étouffante. Tout à coup, elle comprenait bien mieux pourquoi Rhonn était souvent aussi défaitiste et distant. A vivre en permanence à côté de cela, à y passer des heures et des heures, et ce depuis des années, comment pourrait-il en être autrement ? Il n’avait personne avec qui oublier cette atmosphère. Retrouver son souffle lui prit une bonne minute, avant qu’elle ne retourne la tête vers l’ermite.

« Comment se fait-il qu’elles restent toutes ici ? Pourquoi ne disparaissent-elles pas ? »

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Lun 29 Avr 2024 - 10:47
C’était amusant, elle avait exactement la même réaction que la sienne, la première fois qu’’il s’était initié à l’exercice. Il resta donc très calme, lorsqu’elle coupa vivement court, avec un sourire compréhensif. Et encore, il trouvait qu’elle réagissait bien, elle n’avait pas tenté de s’enfuir en courant, n’avait pas vomi, n’avait pas fondu en larmes, n’avait pas crié, rien du tout. Juste le souffle court. Son entraînement, sur ce sujet, sera donc plus rapide qu’il ne l’aurait songé. Quant au rythme… Ce sera à déterminer… Elle était une jeune mère, après tout, elle ne pouvait venir ici tous les jours. Et pas question d’emmener des bébés ici. Rhonn patienta tranquillement, le temps qu’elle se reprenne, tout comme son mentor. Leur mentor, désormais. C’était un peu étrange, de se dire qu’il avait une nouvelle consœur dans ces ruines, mais il s’y fera.

« Comment se fait-il qu’elles restent toutes ici ? Pourquoi ne disparaissent-elles pas ? »

« Ce n’est pas vraiment comme le lieutenant et ses confrères, » répondit-il doucement. « Ce ne sont pas des esprits, en tant que tels, du moins, pas avec un reste de conscience. Appelons-les plutôt des traces, des plaies ouvertes, des cicatrices que le temps ne peut effacer. Vous savez, maintenant, que ce Clan regroupait et formait les personnes sensibles de l’Ascendance, elles étaient toutes rassemblées ici. Les expérimentations menées, à l’époque, avaient déjà chargées les lieux, si on peut dire les choses ainsi. Et leur mort brutale n’a fait qu’accentuer les choses. Il faut du temps, pour apprendre à surmonter ces traces et voir au-delà. »

Peut-être que plus de vie, à nouveau, dans Valmea aiderait à apaiser ces plaies… ? Il n’en savait rien… Les ruines baignaient dans leur jus, finalement, depuis très longtemps et ce n’était pas la faible activité des quelques descendants du clan, dans les parages, qui allaient faire changer les choses. Il n’y avait plus de vie ni de chaleur. Juste de la colère et la froideur de la mort.

« Vous avez déjà dû voir les galeries et murailles entourant la cour centrale, à l’extérieure, » ajouta-t-il, pensif. « Ce sont des endroits plus éloignés du cœur des ruines et plus facilement accessibles, s’entraîner là-bas serait plus simple, à mon sens. C’est moins abrité, en revanche, il faut redoubler de discrétion et de prudence, lorsqu’on s’y trouve. »

C’était soit cela, soit apprendre « dans le dur » en restant engoncé dans les profondeurs des ruines. Avec leurs amis… Dans un premier temps, il fallait qu’elle se familiarise et se rassure, donc il pensait aux alcôves. Et surtout, là-bas, elle aurait la possibilité d’emmener ses enfants avec elle sans danger. Ils pourraient jouer dans un espace restreint, le temps qu’elle s’entraîne. Ces galeries comptaient une multitude de pièces et alcôves, servant autrefois de lieux de réunions, de salons, salles de détentes, bibliothèques, salon de thé et autres… Il leur proposa, à leur mentor et elle, de plutôt se rendre là-bas, la fois suivante, en indiquant les avantages qu’il y voyait.

« On peut y aménager une ou deux pièces plus confortablement, » poursuivit-il en réfléchissant tout en parlant. « Si votre famille vous accompagne et patiente non loin. Les galeries de la cour extérieure sont actuellement, avec la cour, les seuls endroit des ruines libres de toute influence. Elles forment une sorte de ceinture sanitaire, entourant toute l’enclave, bien que ça ne soit qu’en extérieur, bien entendu. D’ailleurs, est-ce que vos enfants sont comme vous ? »

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Lun 29 Avr 2024 - 14:39
D’accord… Elle voyait le genre. Certains sanctuaires Jedi étaient tout aussi chargés mais pas autant en négatif qu’ici, c’était… Juste différent. Enfin, il y avait-il vraiment matière à comparer, c’était dur à dire. Hors temps de guerre, par le passé, les Jedi ne se cachaient pas et étaient respectés, il n’y avait pas eu de conflit spécialement contre eux, à cause de leurs dons, plutôt des conflits aggravés par leur présence et les dons en question. C’était tout simplement incomparable, comme situation. Pensant à ça, elle se dit que c’était bien heureux, que les Chiss ne sachent presque rien de ces conflits en question, ça n’aiderait pas à arranger la réputation de la Force. Enfin bref. Rhonn parla ensuite des longues galeries extérieures, entourant tout le complexe et la cour principale. Pensant qu’il serait plus simple, pour eux, de s’y entraîner, bien que ce soit aussi plus exposé et difficile d’y rester discrets. Eh bien… Si cela évitait, dans un premier temps, de s’enfoncer dans les profondeurs, où rôdait le lieutenant et ses « amis », pourquoi pas ? Ils pourront très bien faire attention de ne pas être vus et rester discrets, le temps des exercices.

Il décrit, au passage, à quoi servaient ces galeries avant le massacre. Des lieux de rencontre et de détente, où les membres du clan se rencontraient pour discuter, jouer, partager un verre ou venir y lire tranquillement. La plupart des alcôves devaient être d’une taille plutôt restreintes, dans ce cas, assez tranquilles et loin des regards. En revanche, elle ne s’était pas imaginée amener ses enfants avec elle, lors de ses entraînements. En tout cas, pas dans les profondeurs ou à portée d’esprits agressifs ! Mais si ces lieux-là étaient vraiment plus sécurisés et sans grosse influence, comme ici-même… Edelweiss allait à la crèche, trois jours par semaine, afin qu’elle commence à se sociabiliser et se faire de premiers amis. Le reste du temps, elle restait avec son père et elle, à la maison. Leurs jumeaux, bien sûr, étaient tout le temps avec eux, en journée. Thrass avait beau être en congé paternité, d’ailleurs, il travaillait encore, à la maison… Il ne pouvait juste pas s’en empêcher, même s’il s’occupait beaucoup de ses enfants, lui aussi.

« Les galeries de la cour extérieure sont actuellement, avec la cour, les seuls endroit des ruines libres de toute influence. Elles forment une sorte de ceinture sanitaire, entourant toute l’enclave, bien que ça ne soit qu’en extérieur, bien entendu. D’ailleurs, est-ce que vos enfants sont comme vous ? »

« Sensible ? Un de mes fils l’est, son jumeau et sa grande sœur ne le sont pas. Mais il est encore tout bébé. »

Elle s’en était aperçue il y a très peu de temps, en vérité, lorsque Thanes avait fait voleter brièvement sa peluche lors d’un moment de jeu. Heureusement, son frère et sa sœur étaient nés sans ça, lui faisant espérer qu’ils aient tous les deux une vie parfaitement saine et normale, sans aucun des ennuis habituels liés à la Force. Enfin, son fils était encore loin d’être assez âgé pour pouvoir s’entraîner. A peine pour faire de petites choses sans le vouloir, sous le coup de ses émotions. De toute façon, elle ne comptait pas lui imposer un entraînement drastique comme elle l’avait connu, au temple, dès lors qu’il sera capable de marcher. Lui apprendre à se servir de la Force, oui, faire tourner toute son enfance uniquement autour de ça, certainement pas. Elle refusait qu’il se sente différent du reste de sa fratrie, ça serait terrible, à la fois pour ses liens avec eux et pour son développement affectif. Et l’envoyer au temple, vivre avec les Jedi, alors là, jamais. Aujourd’hui, elle ne comprenait absolument pas comment sa propre mère avait pu accepter de l’y abandonner… Fierté ou pas, à ses yeux, ce n’était plus une raison, c’était juste indigne. Lorana ne pouvait qu’imaginer les supplices qu’elle ferait subir à celui osant vouloir lui prendre son bébé.

« Si c’est possible ainsi, les entraînements pourront être plus réguliers. Combien de fois par semaine tout cela serait-il possible ? »

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