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Besoin d'un taxi [PV Vincent - Jheda]

 :: Bordure Médiane :: Nord Médian :: Ithor
Mar 15 Aoû 2017 - 17:31
La vieille femme murmura un remerciement puis repartit, tenant sa petite-fille par la main, la foule l’avalant très rapidement. Chirrut glissa les pièces dans sa poche, assis sur un petit muret et souriant à un autre passant qui passa avec un salut respectueux. Tout le monde dans cette ville ne le prenait pas pour un simple fou, au moins, c’était plus agréable. Le son un peu lourd des pas de son meilleur ami vint bientôt faire résonner le sol et il le sentit s’asseoir à côté de lui. Dans le même temps, le culot de son arme claqua légèrement, avec un grincement lorsqu’il entreprit sans doute de la nettoyer. Il était encore tôt et la nuit avait été très court, un pressentiment travaillait Chirrut depuis quelques jours, il y avait pensé toute la nuit. Mais quoi qu’il puisse arriver, ce sera une volonté de la Force. Se redressant, il planta son bâton dans le sol, le tenant à deux mains, l’une en dessous l’autre.

– Tu entends ça ?

– Quoi ?

– Il y a une bagarre, je dirai à environ une vingtaine de mètres, vers la petite place.

C’était net, malgré le brouhaha permanent de la ville, sept personnes au moins se battaient et d’autres lançaient des invectives autour. Le combat fut néanmoins vite interrompu par l’arrivée d’une petite garnison impériale, ou plutôt une patrouille de quatre, toujours armés jusqu’au dent, comme de coutume. Ils dispersèrent la foule s’étant massée et arrêtèrent l’un ds combattants, deux même, Chirrut entendit leurs cris de protestation puis le pas des soldats s’éloigner en les tenant. Une affaire réglée très vivement. Et une autre commençant tout près d’eux, cette fois. Le moine guerrier reconnut la voix d’un des fauteurs de troubles les plus agités de cette ville, qui s’en prenait à quelqu’un d’étranger, d’après le ton qui montait. Il se leva, marchant en tendant son bâton devant lui, vers le bas, puis posa la main sur le bras de Vano lorsqu’il fut à portée.

– Laisse cet homme en paix, il ne cherche pas d’ennuis.

Son interlocuteur repoussa vivement sa main, comme s’il craignait d’être touché par une maladie contagieuse, puis s’éloigna en criant contre les étrangers qui ignoraient tout des manières de cette ville. Hum, si tant est qu’il reste beaucoup de manières, dans le coin. Chirrut sourit puis se tourna vers l’étranger, présentant un air serein et des yeux clairs qui ne voyaient rien. Baze vint le rejoindre au même moment, son soupir discret témoignant d’une certaine lassitude.

– Je m’appelle Chirrut Îmwe, se présenta-t-il poliment. Et vous-même ? Vous semblez venir de loin.
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Mar 15 Aoû 2017 - 18:17
On m'y rendra à venir su Jheda tient. Non content que ce soit l'un des trous paumés de la galaxie, l'égal de Tatooine ou de Kwevron, c'était aussi l'une des rares planètes où l'on avait tenté de me voler. Non mais où va le monde si un simple transporteur comme moi devient la cible de minables racailles incapables de prendre leur vie en main. Du coup, comme j'avais pris l'idiot la main dans le sac, ou plutôt dans la poche vide de ma veste, le voilà qui proteste et se met à me frapper avec l'aide d'amis à lui. Bien sur, étant connu pour ma passion de la bagarre, je me contentais de protéger mon corps comme je le pouvais. Finalement, une patrouille intervint et on "m'aida" à me relever, un peu brusquement peut-être.

Laisse cet homme en paix, il ne cherche pas d’ennuis.

Mon agresseur parti, préférant ignorer l'aveugle. Bien sur, il râla contre moi, incapable de reconnaître ses torts. Remarquez bien, je peux le comprendre : ce serait alors réaliser qu'il n'était rien, qu'un minable menant une non-vie. Dommage qu'il n'ait su décider comme moi de faire quelque chose.

– Je m’appelle Chirrut Îmwe. Et vous-même ? Vous semblez venir de loin.

"Vincent Santel et pour le moment, je reviens du sol."

Je regardais ma veste, couverte de sable et de poussière mêlés, maintenant. Le sergent dirigeant la patrouille nous dit de dégager, pardon de "circuler". Sur d'autres planètes, on m'aurait demandé si je voulais porter plainte, ici cela semblait la routine. Quelle misère. La prochaine fois que quelqu'un voudra que je le conduise ici, je doublerais le tarif, promis.

"Vous semblez d'ici, au contraire de moi. Sauriez vous me conduire à la cantina locale ? C'est dans ce genre de lieu que je me repose le plus et je pourrais peut-être y trouver un boulot en prime."

Faut dire qu'en général, les gens désireux de faire transporter une cargaison ou de partir y trouvaient plus facilement les pilotes comme moi. Les "compagnies" ne bossent que pour elles et en général font payer bien plus cher que moi les particuliers. Enfin, pour ma part, j'étais loin d'être pauvre. Je regardais plus attentivement l'inconnu, notant que ses habits étaient loin d'être des haillons. Aveugle mais sachant se débrouiller visiblement. Et connu aussi, vu la réaction de la crapule et du sergent. Peut-être le "sage" du coin. S'il me conduit à la cantina, je ne l'embêterais pas plus que le temps nécessaire à le remercier, en lui offrant un verre.
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Mar 15 Aoû 2017 - 18:48
– Vincent Santel et pour le moment, je reviens du sol.

S’attirer des ennuis était si facile, dans beaucoup d’endroits, et tout particulièrement dans des villes comme celles-ci, dépouillées de tout et infestées par les brigands. Dire que cet endroit avait été un tel lieu Saint, en son temps, l’avènement de l’Empire avait tout gâché. Empire, ses soldats plutôt, qui les chassa d’ailleurs de la place, comme s’ils étaient eux-mêmes des criminels. Chirrut ne fit pas le moindre commentaire, en s’éloignant un peu, sentant que la rancune n’était pas encore tarie, Vano souhaitera certainement se venger, d’une manière ou d’une autre. Il l’avait entendu partir avec ses amis, vers l’est de la ville, ça ne sentait pas particulièrement bon pour l’étranger, il n’avait pas intérêt à traîner longtemps dans cette ville. A moins bien sûr qu’il ne prouve de meilleures capacités de défense que celles perçues jusqu’à présent. D’autant plus qu’il semblait bien jeune, au ton de sa voix.

– Vous semblez d'ici, au contraire de moi. Sauriez-vous me conduire à la cantina locale ? C'est dans ce genre de lieu que je me repose le plus et je pourrais peut-être y trouver un boulot en prime.

– En effet, nous sommes d’ici. Jheda, notre mère-patrie, si bafouée aujourd’hui. Tel l’a voulu la Force.

Le moine guerrier entendit très nettement le soupir blasé de son meilleur ami avant de se remettre en route, sentant un petit courant d’air venir de s adroite, d’une ruelle donnant sur une autre rue de la ville, plus large. Il s’y engagea, grimpant avec aisance les escaliers tant il connaissait par cœur les lieux, son bâton en main. Le mauvais pressentiment revint, à quelques mètres, et il stoppa, levant sa main libre pour faire signe à Baze et Vincent de stopper. A peine dix secondes plus tard, il perçut la présence de Vano qui surgit brusquement sur la droite, réagissant au quart de tour en le frappant avec son bâton en plein dans l’estomac puis à la tête, lui arrachant un grognement de douleur. Derrière eux, Baze braqua son arme mais leur ennemi poussa un grognement et repartit en courant. Oh, très bien, s’il ne tenait pas à aller plus loin. Chirrut reprit une posture moins agressive puis continua tranquillement sa route, marchant près des deux autres.

– Il est juste un peu nerveux, n’y prêtez pas attention. Nous sommes bientôt à la cantina, vous entendez ?

Un groupe local passait ses journées à y jouer, pour gagner sa vie et se faire parfois engager par des visiteurs de passage à la recherche de distraction. Le son venait du Nord-Est, Chirrut s’y dirigeant par instinct, effleurant au passage certains murs ou des portes sur le chemin, reconnaissant les différents matériaux à leur toucher.

– Alors, vous êtes contrebandier, pour espérer trouver du boulot dans une cantina ? Baze et moi y serions plutôt à la recherche d’une personne quittant cette lune.
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Sam 26 Aoû 2017 - 16:57
– En effet, nous sommes d’ici. Jheda, notre mère-patrie, si bafouée aujourd’hui. Tel l’a voulu la Force.

L'aveugle nous conduisit à l'écart, assommant au passage mon agresseur qui tentait de nous prendre à revers. Vu qu'il mentionnait cette mythique Force, je me demandais s'il ne s'agissait pas d'un illuminé. Je ne crois pas en une puissance capable des exploits dont on dote les jedi, cet ordre disparu depuis des années.

– Il est juste un peu nerveux, n’y prêtez pas attention. Nous sommes bientôt à la cantina, vous entendez ?

"Mes oreilles vont très bien, ne vous inquiétez pas."

– Alors, vous êtes contrebandier, pour espérer trouver du boulot dans une cantina ? Baze et moi y serions plutôt à la recherche d’une personne quittant cette lune.

"Je vois que vous avez pas mal de préjugé vous aussi. Je ne suis pas un contrebandier mais un simple taxi. Je transporte principalement des personnes, moyennant finance bien sur."

On entra dans la cantina, où résonnait une musique très... moyenne. J'imagine qu'un bled aussi paumé ne peut avoir les moyens de se payer un bon groupe. Je passais une commande au bar, un verre, une bouteille d'un alcool corellien et une assiette du plat du jour. Je n'étais pas motivé pour manger mais ça me suffira le temps que je regagne mon vaisseau et que je quitte ce lieu paumé. Je mangerais mieux dans l'hyperespace. Je trouvais une table isolée, ce qui n'était jamais dur à trouver dans une bonne cantina, pour moi et le duo qui m'accompagnait, ayant payé mes consommations que je posais sur la table. Dos au mur, ayant la porte sous mes yeux, j'entamais mon assiette.

"Bon, parlons affaire : où désirez vous que je vous conduise et qui dois-je conduire exactement ?"
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Sam 26 Aoû 2017 - 18:10
– Je vois que vous avez pas mal de préjugés, vous aussi. Je ne suis pas un contrebandier mais un simple taxi. Je transporte principalement des personnes, moyennant finance bien sûr.

Le contraire aurait été des plus étonnants, rien n’était gratuit, dans cette galaxie, et lorsque cela l’était, un piège se dévoilait derrière. Chirrut sourit avec légèreté, en entrant dans la cantina, repérant son chemin entre les clients et les tables grâce aux bruits produits par les êtres vivants et les objets, guidé aussi par le plus lourd de Baze et le léger grincement produit par son arme lorsqu’il la serrait un peu trop. La méfiance émanait de lui comme une lanterne mais sa voie était très claire et aisée à suivre. La Force les guidera à jamais. Une fois assis, Chirrut posa son bâton contre la table, prêt à le reprendre d’un geste rapidement si jamais il y avait besoin, bien qu’il ne pense pas que l’autre idiot trop nerveux revienne ici. Le pilote avait commencé à manger, Chirrut l’entendait, et Baze buvait un peu. L’odeur d’alcool était forte, ici, et même désagréable. L’ancien gardien ne buvait pas, vivant une vie simple et sobre, comme le voulait son Ordre, et même si ce dernier avait été réduit à néant, les vieilles habitudes restaient.

– Bon, parlons affaire : où désirez-vous que je vous conduise et qui dois-je conduire exactement ?

Le lieu en soit n’avait pas une grande importance, tant que la lune ou la planète n’était pas en pleine guerre ou sur le point d’exploser, ou bien les deux. Ce fut Baze qui répondit qu’ils devaient tous deux se rendre sur Tanaab, une planète choisie parce qu’elle restait relativement discrète, tout en étant un bon point de départ pour diverses destinations.

– Nous sommes les gardiens des Whills. Bien qu’il n’y ait plus rien à garder aujourd’hui, depuis l’arrivée de l’Empire. Ils pillent sans vergogne, la Ville Sainte a été infestée.

Un soupir lui échappa, bien qu’il conserve un air amical. En public, comme ici, Chirrut n’affichait jamais ses véritables émotions, il devait être entouré uniquement de personnes de confiance pour cela, or, il y avait bien trop d’oreilles indiscrètes dans cette salle. Les temps ont changé, ils devaient vivre avec lui ou disparaître à leur tour. Et agir. S’ils quittaient cet endroit, ce en sera pour continuer à survivre plutôt que vivre, il leur fallait vérifier si les rumeurs sur le retour des Jedis étaient vraies et s’ils pouvaient faire quelque chose, participer à la lutte aux côtés de la Rébellion.

– Il y a beaucoup de rumeurs et peu de certitudes, reprit-il. Mais je crois en la volonté de la Force, elle nous montrera le bon chemin.Vous voyagez beaucoup, comment se porte la galaxie ? Le rapport de force en présence a, semble-t-il, subit quelques bouleversements, si on en croit les voyageurs.
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Mar 29 Aoû 2017 - 17:21
– Nous sommes les gardiens des Whills. Bien qu’il n’y ait plus rien à garder aujourd’hui, depuis l’arrivée de l’Empire. Ils pillent sans vergogne, la Ville Sainte a été infestée.

Une "ville sainte" ? Pour leur culture surement, pas pour celles des autres. Mon père me le disait souvent : ne juge pas une chose de ton point de vue uniquement, regarde celui des autres aussi. Du coup, pour moi, il n'y avait pas de lieu saint qui tienne. Après tout, cela reviendrait à dire qu'il existe un dieu quelque part, chose absurde s'il en est. Qui peut réellement être croyant alors que l'on peut voyager plus vite que la lumière, visiter de nombreux mondes, détruire des mondes, enfin des civilisations, créer la vie à partir de presque rien ?

– Il y a beaucoup de rumeurs et peu de certitudes. Mais je crois en la volonté de la Force, elle nous montrera le bon chemin.Vous voyagez beaucoup, comment se porte la galaxie ? Le rapport de force en présence a, semble-t-il, subit quelques bouleversements, si on en croit les voyageurs.

"Et bien, peut-être est-ce la volonté de votre Force que cette ville subisse un tel sort."

Dis-je en ricanant un peu. Je ne crois pas en l'existence d'une chose qui relierait tout, qui nous guiderait etc...Je suis pragmatique, je ne crois que ce que je sais possible. Hors je n'ai jamais rien vu qui incite à ce que cette Force puisse exister. Ce qui me faisait ranger cet aveugle dans la catégorie des "décalés".

"Plus sérieusement, je ne crois pas que quelque chose guide mes pas mis à part moi-même. Tout cela, c'est du baratin métaphysique où la foi est le plus important et je n'ai pas ce genre de chose, navré."

Je continuais de manger, sans parler la bouche pleine car j'ai reçu une très bonne, et chère, éducation malgré tout. Pour preuve, j'étais capable de manger un plat médiocre rapidement, sans me salir ni avoir la nausée.

"Quand à vos questions, je ne pense pas. L'Empire existe depuis ma naissance et dirige toujours la galaxie avec Palpatine à sa tête. Rien n'a changé depuis presque vingt ans maintenant."

Et puis, qui pouvait s'opposer à lui maintenant ? Les rebelles sont peu nombreux, mal organisé, mal équipé et n'auront jamais les moyens de se battre à armes égales avec la Flotte impériale. Et même, cela ne ferait que déclencher un conflit digne de la Guerre des Clones, avec les dégâts que cela implique. Des rumeurs parlent du retour des jedi mais même eux, je doute qu'ils soient de taille. Oh, n'allez pas croire que je sois un fervent partisan du pouvoir en place mais je suis réaliste : pourquoi irais-je risquer ma peau dans une cause perdue ?

"Personnellement, la seule chose qui m'importe, c'est de savoir où vous souhaitez aller. Taanab est un bon lieu si vous voulez vous cacher de l'Empire, qui ne s'en soucis guère.."


Et c'est peu de le dire, avec ces pirates qui pouvaient piller cette planète agricole sans que les "blancs" ne bougent d'un cheveux. Je réfléchissais aussi. Le lieu n'était pas si loin et ... pourquoi pas.

"Disons mille crédits, s'il n'y a que vous deux à emmener et que vous ayez peu de bagage."
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Sam 2 Sep 2017 - 12:13
– Et bien, peut-être est-ce la volonté de votre Force que cette ville subisse un tel sort.

En effet, ce jeune homme pouvait bien ricaner, tout arrivait par la volonté de la Force. Il n’avait pas la Foi, tel qu’il l’affirma ensuite en qualifiant la Force de baratin métaphysique. Chirrut se contenta d’un faible sourire, n’opposant aucune réponse à cela, car on ne pouvait forcer qui que ce soit à reconnaître la grandeur d’une entité ni l’influence incroyable qu’elle pouvait posséder. Peut-être réalisera-t-il tout cela seul plus tard, peut-être ne le pourra-t-il jamais, qui donc pourrait le savoir, hormis la Force elle-même. Par ailleurs, leur pilote potentiel ne semblait pas non plus au fait des récentes « arrivées », si étranges, ni des derniers agissements de la Rébellion. Oui, certaines choses avaient changé. Chirrut, une fois encore, resta silencieux, sans toutefois montrer une quelconque inquiétude, il avait foi et confiance, la cause n’était pas perdue, une bataille échouée ne voulait pas signifier la fin de la guerre. La Force était avec lui, il n’était qu’un avec la Force.

– Personnellement, la seule chose qui m'importe, c'est de savoir où vous souhaitez aller. Taanab est un bon lieu si vous voulez vous cacher de l'Empire, qui ne s'en soucie guère.

– Oh, nous n’avons guère besoin de nous cacher, l’Empire a dû oublier notre Ordre il y a bien longtemps.

Ou bien, s’il ne l’avait pas oublié, ne le voyait pas comme un souci potentiel et le chassait donc de ses préoccupations. On les considérait à présent comme des illuminés, adeptes d’un temps maintenant révolus, depuis que l’Ordre Jedi n’était plus. Chirrut glissa la main sur la table, effleurant un verre et le repoussant vers Baze en sentant l’odeur d’alcool. Son ami marmonna quelques chose d’incompréhensible puis un bruit d’eau tombant dans un verre se fit entendre, avant que ledit verre ne lui fut glissé dans la main. Chirrut le remercia d’un sourire, la tête tournée vers lui, puis but un peu, son autre main se refermant doucement sur son bâton. Ce contact le rassurait toujours, il n’était pas désarmé.

– Disons mille crédits, s'il n'y a que vous deux à emmener et que vous ayez peu de bagage.

Presque tout ce qu’ils avaient pu gagner ces derniers temps allait y passer, mais soit, c’était toujours moins cher que d’acquérir un vaisseau. Ils donnèrent donc leur accord, parlant de tout et de rien pendant le reste du repas. Peu avant de partir, Chirrut entendit deux stormtroopers entrer et interroger le patron du bar à propos d’un rebelle bien connu dans le coin, un des hommes de Saw, qui avait fait exploser un entrepôt de l’Empire, visiblement. Mieux valait, pour le moment, éviter de s’en mêler. Chirrut suivit son vieil ami en quittant le bar, faisant un crochet par la « maison » où ils vivaient pour récupérer leur argent et quelques affaires. Et dire au revoir à leurs compagnons et amis. Quelques autres anciens gardiens étaient là, ils partageaient tout depuis qu’ils avaient été chassés du Temple. Chirrut s’arrêta un moment, dans la ruelle, près du vieux Senan Butt, tenant son bâton d’une main et l’autre tenue entre celles ridées du vieillard. Il ne le voyait pas mais savait qu’il souriait. A plus de 80 ans, il était devenu bien fragile.

– Prenez garde à vous deux, murmura-t-il. Gardez toujours Foi en la Force.

Aujourd’hui et à jamais. Chirrut serra à son tour la main du vieux mentor puis lui dit au revoir, repartant avec Baze et le jeune pilote dans les rues de Jheda. Il était temps. Le trajet fut plus court, vers le vaisseau, qu’il ne s’y attendait, et il demanda à Baze de lui décrire ce qu’il voyait, lorsqu’ils arrivèrent à l’intérieur. Taanab n’était pas si loin que cela, ce sera un voyage rapide, de là-bas, ils poursuivront vers les « rumeurs » et les bouleversements de la galaxie. La bataille était loin d’être perdue. Restant assis lors du décollage, il se redressa ensuite, passant la main avec lenteur sur une des parois du vaisseau pour en juger la matière au toucher.

– Vous passez donc votre vie à parcourir la galaxie en convoyant différents voyageurs ? demanda-t-il à leur pilote. Il est rare de trouver des personnes sans aucun point d’attache.
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Sam 16 Sep 2017 - 16:37
Il disait n'avoir guère besoin de se cacher... mais je me disais qu'au fond, c'était surement parce qu'ils n'avaient encore rien fait pour agacer l'Empire. Et je me disais que cela ne tarderait pas : la prochaine fois, s'il y en a une, je demanderais un prix plus élevé. Je n'ai guère envie que l'Empire ne décide que je suis un opposant au régime. Profiteur, à la rigueur. Contrebandier, passeur... pourrait me correspondre aussi, même si je me qualifierais plus de passeur. Je fais peu de contrebande : on finit toujours par se mêler aux hutts ou a Soleil Noir avec ce genre d'activité et c'est aussi mortel qu'avoir l'Empire aux fesses, voir plus.

Bref, mes clients partirent, après avoir accepté mon tarif sans négocier. J'aimais cela car je ne pensais pas à tricher en gonflant mes prix. Au contraire. Je terminais mon repas, minable, laissant une pièce comme pourboire... au cas où le serveur était assez rapide pour la prendre en premier. Puis, je rejoignis l'hangar où se reposer la Défiant, mon vaisseau. Je souris en le regardant un peu avant de préparer son décollage, demandant l'autorisation à la tour de contrôle qui ne demanda pas les raisons, elles étaient surement toujours les mêmes : quitter ce bled paumé.

J'accueillis mes clients à la passerelle, comme il se doit, leur montrant une fois à l'intérieur leur cabine, une chacun même si elles sont spartiates, ainsi que la "pièce commune" qui sert de salon, salle à manger, cuisine etc.. Puis j'allais à mon siège, seul endroit où l'on peut gérer tout l'appareil. Le Défiant n'a que faire d'un co-pilote.


– Vous passez donc votre vie à parcourir la galaxie en convoyant différents voyageurs ? Il est rare de trouver des personnes sans aucun point d’attache.

"Peut-être est-ce parce que j'en ai plusieurs que l'on me croit sans attache."

Je répondis tranquillement à sa remarque, nullement agacé comme certains l'auraient été. J'ai plusieurs lieux que je considère comme "chez moi" mais ma vraie maison, c'est le Défiant. Je l'avais choisis moi-même, j'avais participé au choix des modifications le concernant, à son armement, ses défenses... Cela se ressentait quand on connaissait ses capacités, d'ailleurs. Arrivant au début de l'espace, je me dirigeais tout droit, vers le destroyer impérial qui veillait à la "sécurité" du système. Comme si quelqu'un pouvait être assez idiot pour tenter de piller un lieu sans intérêt aucun.

"A votre place, je resterais assis : le passage en hyper est assez violent."

Je lançais le calcul, d'ailleurs, afin de pouvoir sauter un fois le bâtiment militaire dépassé. Non qu'il me gêne mais c'est une certaine chose que je faisais avec prudence. Mes permis étaient en règle mais je savais que si un capitaine impérial décidait que non... Bref. Je dépassais le "Terrifiant", sisi, il s'appelle comme ça, sans soucis, et je poussais le levier, le Défiant dépassant alors la vitesse de la lumière. Je tournais mon fauteuil pour faire face à mes clients.

"Voilà, nous avons une douzaine d'heure de voyage, donc si vous avez des demandes, je suis à votre écoute."
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Sam 7 Oct 2017 - 16:53
– Peut-être est-ce parce que j'en ai plusieurs que l'on me croit sans attache.

Et ce vaisseau en faisait donc parti ? Chirrut sourit un peu, à cette réponse, confortablement assis et les deux mains serrées sur son bâton, planté dans le sol. Il sentait qu’ils s’éloignaient à mesure de Jheda, leur lieu de naissance, d’apprentissage, de guerre, de vie, il était assez étrange de tout quitter ainsi. Étrange mais très important. Assis près de lui, Baze lui signala d’un murmure le destroyer qui se dressait sur leur route, posté là en contrôle et pour superviser la démolition du Temple, sans aucun doute. Le moine perdit son sourire, en entendant cela, hochant brièvement la tête. Une énigme restait pleine et entière, à quoi bon piller les cristaux, qu’est-ce que l’Empire comptait en faire ? Cette matière première pouvait être un cœur pour les étoiles plus puissantes ou pour les armes de grande envergure, cependant, malgré toute sa puissance, l’Empire ne possédait aucune arme nécessitant l’emploi d’autant de cristaux pour son alimentation. A moins qu’ils en aient construit une toute nouvelle et que cela ne se sache pas encore. Contre quoi serait employée une telle arme ? Si les impériaux ne l’utilisaient que contre la flotte rebelle, ce serait du gâchis, on n’employait pas une ressource aussi phénoménale contre une poignée de vaisseaux. Palpatine avait sûrement un projet bien défini, en tête.

– A votre place, je resterais assis : le passage en hyper est assez violent.

Très bien, la précision n’était pas la plus utile, cependant. Baze lâcha un léger murmure rageur entre ses dents lorsqu’ils contournèrent le bâtiment Impérial, puis le passage en vitesse lumière se fit. La secousse résonna un instant dans les cloisons, Chirrut le ressentit en détachant une de ses mains de son bâton pour la poser contre la carlingue. Au revoir, Jedha. Il était assez étrange de quitter cette planète après une cinquantaine d’années passées dessus, ils avaient vécu tant de choses et tout appris. Chirrut se releva, une légère pointe mélancolique le traversant, en songeant à son mentor, qui l’avait arraché à une vie miséreuse possible pour intégrer l’ordre des gardiens.

– Voilà, nous avons une douzaine d'heures de voyage, donc si vous avez des demandes, je suis à votre écoute.

– Je n’ai qu’une question, sourit-il. Pourquoi ne pas croire en la Force ? Après tout, les Jedis n’ont disparu que depuis vingt ans à peine, c’est bien peu pour oublier leurs dons et façons de faire, à travers cette galaxie. A moins d’être considérablement touché par la propagande Impériale.
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Jeu 23 Nov 2017 - 16:44
– Je n’ai qu’une question. Pourquoi ne pas croire en la Force ? Après tout, les Jedis n’ont disparu que depuis vingt ans à peine, c’est bien peu pour oublier leurs dons et façons de faire, à travers cette galaxie. A moins d’être considérablement touché par la propagande Impériale.


"Parce que je crois en ce que je vois."

Je fis tourner mon siège pour regarder l'aveugle. Je doutais de l'avoir vexé en lui rappelant son handicap aussi ne m'excusais-je pas. Après tout, mon manque de foi en sa fameuse force n'est-il pas aussi une forme d'handicap pour lui ? Et puis, cela na aucune importance. Quand on le voit, on peut se demander s'il est réellement aveugle. Son infirmité est-elle une vraie gêne ou un atout pour lui ? Allez savoir.

"Mon père était un politicien. Une de ses leçons a été de m'apprendre qu'il ne faut jamais croire les choses sur parole. Vous me parlez de la Force mais je ne croirais en son existence que le jour où j'en aurais une preuve irréfutable. C'est comme la propagande impériale : ils peuvent détourner la vérité si facilement et aisément qu'il est compliqué de découvrir le vrai du faux. J'ajouterais que mon monde n'a jamais vu de jedi sur son sol, de mémoire de droïd."

Après un dernier coup d'oeil sur les commandes, je me levais de mon siège, proposant à mon client de venir dans le salon. Est-ce de la paranoïa de ne laisser personne dans le cockpit quand je n'y suis pas ? Je ne pense pas. Pas plus que le laisser se fermer dans mon dos, avec un petit verrouillage m'avertissant si quelqu'un tente de pénétrer dedans. Juste l'expérience : on a déjà tenté de me voler en se faisant passer pour un client.

"Cela dit, je comprends que vos convictions ne soient pas les miennes, Shirrut. C'est une question de culture, d'éducation. Si vous ou votre ami souhaitez vous reposer, j'ai des cabines à votre disposition, pareil pour la nourriture ou si vous voulez boire quelque chose."

J'ai un petit "bar", un placard où j'ai quelques bouteilles, et bien sur de quoi assurer de ne pas faire mourir de faim un groupe plus important. C'était le minimum pour tout transporteur. J'ai des concurrents qui disent que je suis cher mais je n'ai jamais entendu quelqu'un se plaindre de mes services et cela n'arrivera jamais.
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Mer 13 Déc 2017 - 21:01
– Parce que je crois en ce que je vois.

Et donc il n’avait jamais vu la grandeur de la Force ? Ou ne l’avait jamais ressentie, plutôt. Chirrut entendit le bruit de son siège et comprit qu’il s’était retourné vers eux, tournant donc lui-même la tête vers lui, par politesse, et ce même s’il n’avait rien d’autre à lui offrir qu’un regard vide. Leur pilote leur expliqua ensuite qu’il avait appris par son père, un politicien donc, qu’il valait mieux éviter de croire quoi que ce soit sur parole, attendre d’avoir une preuve irréfutable sur un sujet avant de l’admettre ou y porter foi. C’était un point de vue qui se défendait très aisément, d’autant plus si son monde, comme il le disait, n’avait jamais vu de membre de l’Ordre fouler son sol. Leur pilote les invita ensuite à le suivre dans le salon, alors qu’un bruit de verrouillage résonnait derrière eux. Voilà un homme prudent. Le Gardien se guida aux bruits des pas et à la respiration des deux hommes pour se repérer dans l’espace, se rapprochant par instinct de Baze. Ils n’étaient jamais bien loin l’un de l’autre, de toute manière, si cela arrivait, c’était qu’il y avait soit un grave problème, soit qu’ils avaient été emprisonnés et donc séparés. Chirrut considérait qu’absolument rien de mal ni de sérieux ne pouvait survenir tant qu’il avait Baze à ses côtés.

– Cela dit, je comprends que vos convictions ne soient pas les miennes, Chirrut. C'est une question de culture, d'éducation. Si vous ou votre ami souhaitez vous reposer, j'ai des cabines à votre disposition, pareil pour la nourriture ou si vous voulez boire quelque chose.

– Merci. Je comprend aussi votre point de vue, il est plus simple de croire sur preuves et souvent plus sûr.


Difficile de nier ça, même si ce n’était pas son propre mode de fonctionnement. Son maître lui avait appris à se fier à ses instincts, ses intuitions, ses perceptions, à s’écouter et écouter son environnement pour se guider et faire des choix. Une toute autre école, où la différence majeure tenait en sa Foi en la Force. Il laissa passer, cependant, on ne pouvait pas convaincre ce genre de personnes sans qu'elle n'ait leur preuves. A la place, il mangea un peu avec Baze puis discuta longuement avec lui sur leurs prochaines manœuvres et destinations, à voix basse et dans leur coin. Tous deux étaient parfaitement d'accord sur un point, il n'était plus question de rester sur le côté après ça, pas après ce qui était arrivé au Temple et la Ville Sainte. Après cela, Chirrut s'installa à terre en tailleur, pour méditer, récitant à mi-voix son mantra sans vraiment le réaliser, tant il était devenu naturel pour lui de le répéter, tel une prière. Dès qu'ils arriveront à destination, ils reprendront contact avec leurs vieux amis et contact, puis il sera temps de prendre une part plus active à ce conflit.
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