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Mer 27 Déc 2017 - 22:03
Le sérieux dans l'Empire n'est plus ce qu'il était, dans certains endroits, mais ça restait amusant à voir. Soontir s'était contenté d'hocher la tête sans ajouter un mot, lorsque de ses hommes, piqué au vif, lui avait alors demandé l'autorisation d'utiliser son TIE pour relever le défi lancé. Ces vaisseaux n'étaient pas des jouets,s oit, mais lorsqu'il s'agissait de rabattre son clapet trop souvent ouvert à Keyes, un politicien véreux et en même temps prouver à quel point ces hommes étaient solides et bien entraînés, pourquoi hésiter ? Et le général n'était pas là pour les rappeler à l'ordre, ils pouvaient se permettre ce petit écart. Très vite, la tension monta et une certaine fébrilité s'installa, le politicien avait ramener aussi sec son meilleur pilote, dans "la navette de course la plus rapide jamais construite dans ces usines !", ce à quoi Soontir n'avait rien répondu non plus, laissant Lorcan, son pilote, grimper à son tour dans son TIE. Dans une course de ce genre, ce n'était pas tant la vitesse qui comptait mais aussi l'habilité et la capacité à prendre des risques. Beaucoup s'étaient pris au Jeu, venant assister à la course comme à un spectacle prévu depuis déjà longue date.

Il aurait pu participer lui-même à cette course mais pourquoi en priver Lorcan alors qu'il avait été le premier visé par ces insultes déplacées ? Ce crétin de politique avait lourdement insisté sur le fait que ces hommes ne seraient, soit-disant, pas capable de piloter les futurs modèles de chasseurs et de TIE, et aussi incapable de faire preuve de finesse ou d'audace dans une course, qu'ils n'étaient bons qu'à "tirer sur des vaisseaux moisis appartenant à la rébellion". Déjà, pour dire ça, il fallait bien n'avoir jamais vu un X-Wing en pleine action de toute sa vie et encore moins avec un bon pilote aux commandes, ces petites navettes rapides étaient meilleures, techniquement parlant, que les TIE actuels. Ensuite, c'était aussi une façon pour Soontir de prouver une fois de plus qu'il avait bien formé ses hommes. Assit tranquillement à côté de Keyes, jambes et bras croisés, dans les gradins de l'espace de course, il échangea un regard confiant avec le reste de son escadron, regardant ensuite le départ de la course. Normalement, ils auraient dû se remettre en route, dès la fin de leur mission sur Anaxes, mais on allait pas refuser ce petit plaisir à un si fervent admirateur de l'Empire, non ?

Le seul risque réel serait que le TIE soit abîmé dans l'affaire, un détail difficile à expliquer ensuite auprès du général, mais soit, le sergent était confiant et avait confiance en son pilote. La course débuta sous les acclamations et la ferveur gagna très vite tous ceux qui étaient venus s'amuser, pour une fois qu'il y avait une distraction organisée ainsi au beau milieu d'une journée. La navette et le TIE firent un premier tour à une allure de dingue, sur le terrain qui n'avait rien à envier à la Boonta Eve de Tatooine, le tout retranscrit sur des panneaux géants lorsque les concurrents s'éloignaient trop pour qu'on puisse les voir. Keyes marmonna que son pilote se débrouillait pas mal, pour l'instant du moins, arrachant un sourire à Soontir. Pas mal, pas mal, il avait tout fait pour que ces hommes deviennent les meilleurs et ils le prouveront. Il jeta un œil au petit public, principalement des habitants du coin, puis en vit un juste à côté qui n'avait pas la même allure que les locaux.

– Fan de courses, vous aussi ? sourit-il. On aurait pu organiser une course plus importante.

Il avait ajouté cela en voyant d'autres personnes s'installer encore dans les gradins, attirés par l'agitation inhabituelle. Cela promettait d'être une bonne journée.
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Lun 1 Jan 2018 - 19:59
Halala, pourquoi ai-je accepté la proposition de Keyes ? Venir assister à une course entre un chasseur et une navette... Tout cela parce que ce politicien insiste pour me montrer les performances du dernier jouet qu'il a payé, une fortune bien sur, et qu'il aimerait que je pilote... Pourquoi tient-il autant à m'engager comme conseiller-pilote au fond ? Il n'était déjà pas un grand ami de mon père et devait savoir que je ne me mêlais pas de politique. Hélas, j'en connaissais un peu les raisons : j'avais les compétences politiciennes de mon paternel, bien que je n'en use que rarement, et j'étais l'un des meilleurs pilotes de la galaxie. Remarquez, peut-être voulait-il simplement que je conduise son "bolide" dans des courses rémunératrices, et illégales il me semble bien. Je n'en avais pas faite beaucoup et uniquement sur Myrkr, en cachette d'un père absolument contre, mais n'en avait perdu aucune.

Je m'installais dans la tribune, comme tout le monde, bien moins motivés que les autres par une telle confrontation. En fait, je n'en voyais pas l'intérêt. Un tel duel n'a pas d'intérêt entre appareils de catégories différentes. Je croisais les bras, dans ma grande veste noire, les cheveux dans le dos, le manque de vent les laissant en paix. Un Tie contre un speeder de course. Le départ était bon et aux vues des manœuvres des deux appareils, cette version interceptor du célèbre chasseur impérial, et du speeder, les pilotes étaient bons aussi. Quoi que je m'estimais meilleur encore. En tout modestie bien sur.


– Fan de courses, vous aussi ?. On aurait pu organiser une course plus importante.

"Je suis surtout fan des appareils. Cela dit, je suis d'accord même si mon défiant est trop grand pour une telle course."

Petit argument, bien sur, car la course aurait été faite en fonction. Cela dit, cela ne m'intéressait pas de faire concourir mon transport dans une course où il pourrait s'abimer. Si je devais participer, ce serait avec un appareil prêté, gratuitement bien sur. Pas question que je paye pour m'amuser. Je me tournais à demi vers l'inconnu, trouvant que discuter est plus intéressant.

"Cela dit, je pense que pour que cela soit juste, il faudrait concourir aussi dans l'espace... Dommage que l'appareil du moff n'en soit pas capable : on ne peut savoir s'il vaut réellement un chasseur."

Surtout qu'il y avait une belle ceinture d'astéroïde autour d'une des géantes gazeuses du système. En délimitant une zone, on pouvait faire un joli parcours. Enfin... Seul m'intéressait le repas promis par Keyes, enfin la réception qu'il donnait ce soir. Dans mon métier, c'était toujours intéressant d'avoir quelques contacts ici et là après tout.
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Sam 27 Jan 2018 - 22:17
– Je suis surtout fan des appareils. Cela dit, je suis d'accord même si mon défiant est trop grand pour une telle course.

Ils auraient pu pousser le vice jusqu’au bout et organiser un trajet dans l’espace, Soontir aurait bien accepté, avec joie, s’ils avaient eu plus de temps et si personne dans le coin n’aurait pu jouer les rabats-joie en la ramenant sur le fait que les TIE n’étaient pas là pour participer à des petites courses mais participer à la guerre. Ah là là, quel dommage, si seulement la majorité des officiers se décoinçaient un peu et apprenaient à lâcher prise, à s’amuser, tout irait sûrement beaucoup mieux, que ce soit dans l’ambiance avec les hommes qu’ils dirigeaient ou même entre eux. Il était peut-être un peu influencé, cela dit, il avait du mal à avoir autant de respect qu’il le devrait pour pas mal d’officiers. Bien trop d’abrutis imbus d’eux-mêmes et refusant d’assumer leurs erreurs, bien trop d’hommes qui jetaient la vie de leurs subordonnés dans les orties sans une once de considération, le pilote en était écœuré. Il avait beau respecter l’Empire et la stabilité qu’il pouvait apporter, la plupart des méthodes étaient à vomir, tout simplement. Si seulement ça pouvait être changé… Las, l’Empereur n’avait pas l’air prêt à adopter des méthodes plus douces.

– Cela dit, je pense que pour que cela soit juste, il faudrait concourir aussi dans l'espace... Dommage que l'appareil du moff n'en soit pas capable : on ne peut savoir s'il vaut réellement un chasseur.

– Même s’il l’était, certains idiots pourraient baver qu’il n’est pas du rôle d’un escadron Impérial de se lancer là-dedans. En temps normal, je n’en aurai cure, mais j‘ai déjà trois enquêtes pour faute professionnelle sur le dos, en ce moment.

Étant donné que deux de ces fautes avaient aussi permis de réduire en poussière un contingent rebelle et que la troisième leur avait offert des données précieuses pour l’Empire, il se demandait s’il risquait plus grave qu’un énième avertissement, cette fois-ci. Ou peut-être une autre sanction, il n’en savait rien. Bah, après tout, peu importe ! Que pourrait-il lui arriver de pire ? Être encore dégradé et passer un séjour dans les cellules Impériales ? Ou être exécuté ? S’il en arrivait là, il comptait bien s’enfuir en sentant le danger arriver, il n’était pas encore assez idiot pour rester à attendre une exécution, par loyauté pour l’Empire. Il sourit en voyant les deux pilotes passer en rase-mottes et manquer de se rentrer dedans, devinant sans le voir le large sourire que devait afficher Lorcan en ce moment. Il adorait les manœuvres serrées et que d’autres qualifieraient de suicidaire.

– Vous êtes pilote de course à temps plein ou juste occasionnel ? Je ne pense pas vous avoir déjà croisé dans les grandes courses, par contre, votre tête m’est vaguement familière. Vous n’êtes pas politicien, j’espère, ces gens-là sont profondément ennuyeux.
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Mer 31 Jan 2018 - 16:35
– Même s’il l’était, certains idiots pourraient baver qu’il n’est pas du rôle d’un escadron Impérial de se lancer là-dedans. En temps normal, je n’en aurai cure, mais j‘ai déjà trois enquêtes pour faute professionnelle sur le dos, en ce moment.

Je n'étais pas tout à fait d'accord. Une chose à ne pas oublier, merci l'éducation politicienne de mon père, c'était qu'il fallait un côté "publicitaire" à un gouvernement et à une armée, afin que le citoyen de base puisse s'identifier. Un tel événement, s'il avait été ouvert au public, aurait été typique d'une telle propagande. En fait, le mieux aurait été de mêler des pilotes reconnus, qui n'aurait fait quasiment que cela et très peu de vrais missions de combat, à des courses de speeder ou spatiale plutôt que se contenter de films comme ceux du jeune Face Loran. Hélas, la propagande impériale manquait d'idées originales et empathiques. Peut-être parce que plus personne ne pensait à ce genre de détail, vu qu'au lieu d'être nommé par les citoyens, les responsables sont choisis par leurs supérieurs ?

– Vous êtes pilote de course à temps plein ou juste occasionnel ? Je ne pense pas vous avoir déjà croisé dans les grandes courses, par contre, votre tête m’est vaguement familière. Vous n’êtes pas politicien, j’espère, ces gens-là sont profondément ennuyeux.

Je lâchais un petit rire. Moi, pilote de course ? Remarquez, j'y avais songé mais... il y a trop de ce genre d'événement pour que l'on puisse en vivre de manière indépendante. Toutefois, si on relançait quelques courses, avec une jolie prime pour le vainqueur, je m'y lancerais peut-être..

"Non, je ne suis que le pilote du Défiant, un vaisseau-taxi spatial. Quand à ma tête, on dit souvent qu'elle ressemble à celle de mon père, Ivrin Santel, qui fut sénateur."

Pauvre père, d'ailleurs. Il doit être bien triste de me voir ainsi, presque quatre ans après sa mort, à voyager ici et là alors qu'il n'avait jamais voulu pour moi qu'une seule chose : que je suive ses traces. Oh, j'aurais préféré qu'il soit en vie, malgré que l'on ne s'entende pas lui et moi. Surtout que sa mort fut violente, le pauvre : une crise cardiaque en pleine séance du sénat. Un événement assez rare qui avait fait la une.

"D'ailleurs, je me présente : Vincent Santel, pilote freelance."
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Ven 2 Fév 2018 - 14:57
S'il appréciait le spectacle, discuter était intéressant aussi et Soontir tenait à prendre un peu de détente, après cette matinée quelque peu tendue, surtout si son voisin du jour semblait lui aussi d'humeur à la discussion. S'il y avait bien un truc qui avait le don de le fatiguer, au sein de l'Empire, c'était bien cette discipline serrée et permanente, impossible d'y couper ne serait-ce qu'une petite second, donc autant profiter de chaque instant, comme il le faisait ici. Il avait donc affaire au fils du sénateur Santel, un nom qui lui évoquait quelques vieux souvenirs, sans que ce soit poussé très loin, néanmoins. Lui et la politique... Il avait horreur des grands tournoiements des politiciens et plus encore de s'y retrouver mêlé, comme si la vie n'était déjà pas assez compliquée comme ça ! Quel besoin d'en rajouter ? Cela dit, c'était un peu bizarre de voir un fils de sénateur chauffeur spatial,d'habitude, ce genre de gamins suivaient les traces de leurs parents ou bien accédaient à des fonctions prestigieuses. Il avait dû vouloir couper le cordon.

– D'ailleurs, je me présente : Vincent Santel, pilote freelance.

– Soontir Fel, sergent instructeur, répondit-il en lui serrant la main.

Il s'interrompit avec les vivats soudains autour de lui, des hommes de son escadron et de la foule ensuite, accompagné d'un grognement de mépris et de dédain venu du sénateur Keyes. Lorcan avait brusquement doublé son adversaire en passant près des tribunes, en lui abîmant une aile au passage, évitant de justesse de s'écraser contre un haut mur proche. Un de ses hommes, assis derrière, se pencha et lui tapota l'épaule en lançant d'un ton ravi que ça devrait suffire à faire ravaler leur morgue à certains. Ah, si ça seulement, oui, mais Soontir doutait que ça suffise. Il jeta un rapide regard en biais au sénateur qui grinçait des dents, penché en avant pour ne pas perdre une miette de la course.

– Être pilote pour son propre compte, ça doit être le rêve, reprit-il en croisant les bras, enfoncé dans son siège. Personne qui ne puisse vous demander des comptes ou vous emmerder. Ne le prenez pas mal, mais c'est curieux qu'un fils de sénateur puisse faire ça. Tous ceux que j'ai rencontré ont suivi les traces de leurs parents.

Garçons comme filles, sur toutes les planètes possibles, c'était presque comme une loi informelle qui y était appliquée partout sans que quiconque ait besoin de la justifier.

– Comment vous êtes-vous lancé là-dedans ?

___

Dés pour la course
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Mar 27 Fév 2018 - 18:12
– Soontir Fel, sergent instructeur.

Je lui serrais la main fermement mais sans forer, normalement en somme, pas comme d'autres qui transforment cette manière de se saluer en concours de force.

– Être pilote pour son propre compte, ça doit être le rêve. Personne qui ne puisse vous demander des comptes ou vous emmerder. Ne le prenez pas mal, mais c'est curieux qu'un fils de sénateur puisse faire ça. Tous ceux que j'ai rencontré ont suivi les traces de leurs parents. Comment vous êtes-vous lancé là-dedans ?

"Tout simplement : la politique ne m'a jamais intéressé et l'héritage de mon père m'a permis d'acheter mon Defiant."

Et j'ai suivis des cours en douce, lu des manuels en cachette. Mais inutile de rentrer dans les détails, ni de préciser que je ne transporte pas toujours des gens honnêtes. Ce genre de détail n'a pas à être avoués, surtout avec un pilote impérial.

"Mais je vais devoir vous avouer que vous idéaliser mon métier. Croyez bien qu'il y a des emmerdeurs aussi chez nous. Ils se font appeler "agent des douanes" ou "officier de sécurité" et porte souvent un uniforme qui doit vous être familier."

Et ne parlons pas des fonctionnaires et de ceux qui s'amusent à changer les règles d'accostage, les taxes, ou le gars qui décide que votre tête lui revient pas. Les pires ce sont les pirates. Bon, mon vaisseau n'allait pas les intéresser mais sait-on jamais ? Si un jour je transportais une personne qu'ils veulent kidnapper ? Bien qu'alors, je leur souhaiterais bien du courage pour m'attraper.

"Le seul avantage d'être freelance, c'est de pouvoir, en général, choisir ses clients."
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Lun 5 Mar 2018 - 10:11
Il ne devrait peut-être pas poser des questions aussi directes, mais bon, si ça gênait les gens, il suffisait qu’ils n’y répondent pas. Soontir n’était pas habitué à prendre des gants, de toute manière, la diplomatie et lui, ça faisait deux. C’était bien ça d’ailleurs qu’on lui avait reproché plus d’une fois, l’incapacité à fermer sa grande gueule au moment où il le faudrait. Dans une galaxie aux apparence spoliées et corrompue, l’inaptitude à comprendre quels étaient les bons moments pour la fermer pouvait être un véritable handicap, autant pour sa vie sociale que pour sa carrière dans l’armée. Il hocha la tête lorsque Santel répondit qu’il ne s’intéressait juste pas à la politique et que son héritage lui avait permis d’acheter son propre vaisseau. De toutes les carrières qu’il était possible d’embrasser, la voie des pilotes était, bien sûr, celle qu’il considérait comme la plus libératrice. A ses yeux, il n’y avait rien de plus satisfaisant que de filer à travers les étoiles et lorsqu’on le pouvait, pousser son appareil au maximum de ses capacités, en retirer une surdose d’adrénaline, sans cesse jouer avec la ligne rouge.

– Mais je vais devoir vous avouer que vous idéalisez mon métier. Croyez bien qu'il y a des emmerdeurs aussi chez nous. Ils se font appeler "agent des douanes" ou "officier de sécurité" et porte souvent un uniforme qui doit vous être familier.

– Je vois le genre.

Il n’avait pu s’empêcher de sourire, plus franchement, songeant tout de même qu’il aurait préféré se coltiner les fameux emmerdeurs du domaine privé plutôt que certains emmerdeurs Impériaux, qui eux avaient le pouvoir de vous jeter à jamais dans les confins de la galaxie ou bien de vous faire exécuter, si la lubie leur en prenait. Il suffisait bien souvent d’une petite touche de manipulation politique bien dosée pour se débarrasser de n’importe qui. Plus vous aviez des amis hauts placés, mieux c’était, et si ce n’était pas votre cas et qu’on vous tombait dessus, il ne restait, au fond du trou, qu’à déployer toutes les ressources personnelles pour remonter.

– Le seul avantage d'être freelance, c'est de pouvoir, en général, choisir ses clients.

– Tout en prenant le risque, j’imagine, que les clients en question n’aient pas eux-même des ennuis avec d’autres emmerdeurs, portant un uniforme qui doit vous être tout aussi familier, et qui pourraient vous entraîner avec eux dans les ennuis. J’espère au moins que vous les faites payer plus cher, ceux-là.

Soontir ajoutait autre chose lorsque le son de sa voix fut recouvert par les vivats, cris, hurlements même, et acclamations qui avaient fusé d’un coup de tous les côtés, la moitié du public s’était levé en applaudissant, sauf le sénateur qui grognait à la façon d’un ours. La course était terminée, et une fois de plus, le pilote fut impressionné par la fièvre de la population locale pour ce genre de compétition. Et sans doute autant, pour la plupart, pour la réception qui était donnée ce soir-là. Soontir adressa un sourire grinçant au sénateur affreusement vexé, lorsqu’il se retourna, marmonnant on ne savait quoi dans sa barbe. Plaît-il ? Le pilote se leva à son tour, serrant brièvement la main du sénateur qui avait l’air d’avoir avalé un citron entier, les joues très rouges de colère et le regard brillant. Il partit presque aussitôt en lançant qu’il y avait la réception donnée, ensuite, et qu’ils seraient les « bienvenus », le mot craché avec hargne. Se rendre à cette fameuse réception serait tentant, juste pour l’énerver un peu plus.

– Je n’ai aucun sens politique, mais on dirait bien que c’est aussi le cas de certains sénateurs. Si un jour, par miracle, la Marine se décoince un peu et accepte d’organiser quelques petites courses du genre, on pourra compter sur vous pour participer ? Sinon, je doute qu’on se recroise un jour, sauf si vous vous amusez à rejoindre les rangs Rebelles.
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Mer 14 Mar 2018 - 13:42
– Tout en prenant le risque, j’imagine, que les clients en question n’aient pas eux-même des ennuis avec d’autres emmerdeurs, portant un uniforme qui doit vous être tout aussi familier, et qui pourraient vous entraîner avec eux dans les ennuis. J’espère au moins que vous les faites payer plus cher, ceux-là.

Tout à fait, mais inutile de préciser qu'après tout, une bonne partie de ma cliente faisait justement parti de ce genre d'individus. C'était même la partie la plus rentable, vu que je pouvais légitimement demander un supplément. Après tout, une personne honnête n'avait pas forcément besoin d'un pilote indépendant. Il existait des transports réguliers, des voyages organisés... Des bus, en somme. Mais j'en avais tout de même. Je dirais qu'un tiers de mes clients étaient cent pour cent honnête. Un bon taux, non ?

– Je n’ai aucun sens politique, mais on dirait bien que c’est aussi le cas de certains sénateurs. Si un jour, par miracle, la Marine se décoince un peu et accepte d’organiser quelques petites courses du genre, on pourra compter sur vous pour participer ? Sinon, je doute qu’on se recroise un jour, sauf si vous vous amusez à rejoindre les rangs Rebelles.

"Hélas, c'est ce qui arrive quand la politique ne se renouvelle pas : les gens que l'on élit oublie ce pourquoi ils se présentent. C'est un peu la raison pour laquelle je n'en fais pas, d'ailleurs. C'est devenu un sport trop sanglant."

Et surtout, un sport en voix de disparition avec un empire aussi autocratique. Bientôt, les gens n'auront plus de représentant que celui choisit par le pouvoir central. Des individus dont le seul but sera de monter plus haut dans la hiérarchie, sans ce soucier un seul instant de ceux qui dépendent d'eux.

"Et je pense pareil pour la rébellion. Ils sont le contraire : gentils, plein de bonne volonté mais sans la possibilité de changer les choses. Les rejoindre serait même encore plus inutile."

Même la nouvelle confédération ne valait pas mieux, en fait. Si je devais, un jour, rejoindre une faction, dans l'état actuel des choses, ce ne serait pas de mon gré. Aucun camps ne me semblait meilleur qu'un autre, aucun ne m'attirait spécialement. J'étais un simple pilote et je n'avais pas besoin d'autre chose. Un truc que mon père n'avait jamais compris : quand on est son propre chef, on est libre.

"Quand à une course... et bien, si elle est officielle, que la récompense est intéressante, qui sait. Je pourrais investir pour construire mon propre appareil. Cela dit, si un jour vous souhaitez voir l'intérieur du Défiant, que ce soit pour le plaisir ou par besoin d'un chauffeur, voici ma carte."

Je lui en tendis une, de mes cartes de visite. On y trouvait mes coordonnées, enfin la fréquence pour me contacter ainsi que ma messagerie sur l'holonet. J'avais parlé sur un ton amusé, un peu comme pour plaisanter mais je voyais bien que c'était un pilote anti-système. Le genre à râler s'il trouvait une chose qui ne lui plaisait pas. Le genre à se retrouver jeter de la flotte guindée de l'empire et à rejoindre les rebelles. Aller savoir, il pourrait avoir besoin de mes services un jour, ce gars.
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