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Sam 16 Fév 2019 - 15:55
La vie à Coruscant était comme s’efforcer de tisser sa propre toile au milieu d’une autre, bien plus grande, où des milliers d’araignées se disputaient un territoire déjà bien trop convoité. Plus d’une fois, Aren en avait fait les frais, il était très ardu de toujours adopter les bons réflexes et attitudes sur cette toile. Il était était arrivé d’échouer mais aussi de remporter la partie, ce qui lui valait cette place aujourd’hui. Ce jour-là, comme chaque jour, Aren se livrait à un épluchage soigné de toutes les nouvelles informations arrivées sur son bureau, comme un rituel matinal. Enfermée seule dans une pièce somme toute peu grande, elle classait, lisait, étudiait, soulevant des masses de données qu’elle recombinait ensuite entre elles pour en tirer des schémas clairs et maniables. C’était son domaine, son terrain de jeu favori, l’information était le nerf de la guerre, personne n’en avait jamais assez sous la main.

Le quartier général du BRI faisait montre, comme à son habitude, d’une agitation très feutrée. Personne ne courrait dans les couloirs ou ne criait, personne ne s’agitait ouvertement, mais la tension était pourtant là. Permanente t omniprésente, elle habitait autant les âmes des agents qu’absolument toutes les actions menées dans le bâtiment. Chaque étage ou aile abritait un département différent et celui du lieutenant, le Bureau de l’Organisation Interne, était situé à l’avant-dernier étage, juste dessous celui du grand dirigeant, offrant une vue des plus improbables sur Coruscant. Aren appartenait à la sous-section du Contre-espionnage depuis maintenant… ça devait faire… trois ans, non ? Trois ans, ça devait être ça, tout juste. Une promotion, pour elle qui avait été avant agent de terrain pour le Bureau des Opérations. Une promotion qui ne sera certainement pas la dernière.

Ces derniers temps, les affaires comme celle qu’elle devait traiter ce matin avaient une nette tendance à se multiplier. A la décharge de certains agents, il fallait bien reconnaître que le flou provoqué par les failles et certains Siths n’avaient pas plaider en leur faveur et qu’il était donc possible que certains aient été accusés assez vite. Quelques dommages collatéraux sans conséquence, après tout, il arrivait à tout le monde de se tromper. Et le Bureau n’avait pas non plus pour réputation d’éliminer les traîtres désignés d’une façon très propre. Quoi qu’ils n’étaient pas des sauvages comme les agents du BSI, qui eux menaient des purges à très vaste échelle. La dernière en date faisait encore trembler les fidèles de l’Empire, d’autant plus qu’elle n’était pas achevée. Après l’armée et la Marine, voilà que les politiciens et Moffs étaient visés à leur tour. Leurs chers collègues en blanc ne lésinaient pas sur les moyens.

Une fois son travail rituel du matin, elle rangea ces dossiers et demanda à ce qu’on fasse entrer dans le bureau un de leurs agents qui avait été convoqué un peu plus tôt. Une fois, un agent avait jugé inutile de répondre à une convocation, bien mal lui en avait pris… Ce jour-là, Coeur de Glace elle-même avait fait une démonstration de ce qui pouvait arriver à un agent ne respectant pas les règles, un « cours » très instructif pour Aren. Cela dit, tant qu’un agent n’était pas directement accusé, elle restait très polie et courtoise. C’est pour cela qu’elle se leva, à l’entrée du lieutenant Lancot, pour lui serrer la main, le saluer, et lui faire signe de s’asseoir face à son bureau. Elle lui proposa également un café, en prenant aussi un pour elle, avant de revenir s’asseoir.

– Très bien, lieutenant Lancot. Vous devez vous douter de ce qui nous a poussé à vous convoquer ce matin, n’est-ce pas ?
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Sam 16 Fév 2019 - 16:33
「 Convocation au BRI 」
Le couloir que remontait le lieutenant était froid, aseptisé par les parois de métal qui permettaient à l’ensemble de tenir et à tous de se rappeler que le bâtiment dans lequel ils se trouvaient n’avait pas vocation à être visité. Les surfaces planes et fraiches, complètement déshumanisées renvoyaient en boucle l’écho de l’impact de ses bottes sur le sol dur.

Aidan progressait à pas vif pour se diriger vers le bureau d’un autre lieutenant. Une femme appartenant à un autre service et qui avait déjà tenu entre ses mains le sort d’autres membres de leur organisation. Car si le bureau du renseignement se trouvait être paranoïaquement redouté par les opposants au régime impérial et les petits malins cherchant à profiter du système pour leur profit, sa sous-division de l’organisation interne étendait cette paranoïa aux agents même du bureau. Chargé de monitorer leurs actions et de surveiller leur loyauté, il se trouvait prompt à déceler les failles de logique dans un rapport ou à les imaginer.

Respirant doucement, contrôlant son souffle, le jeune homme s’arrêta finalement devant une porte en tout point semblable aux autres, si ce n’était la petite plaque, de métal également, qui renseignait sur l’occupante des lieux. Le lieutenant Aren Minety, aussi bien connue pour son chignon strict que sa fulgurante progression dans les rangs du Bureau. Trois petits chocs à la surface l’annoncèrent à l’intérieur avant que l’obstacle ne coulisse dans un bruit pneumatique, révélant une jeune femme en tout point charmante, si ce n’était le pouvoir qu’elle pouvait exercer sur le destin d’autrui.

L’entrevue débutait pourtant bien, s’étant levée à son arrivée, elle avait aussitôt fait le tour du bureau pour venir l’accueillir et lui serrer la main, d’égal à égal, comme leurs rangs spécifiques le signifiait. Engoncée dans son uniforme sombre, elle ne détonait pas des autres membres du personnel dans la rigueur de son maintien. Propre sur elle, polie sans être affriolante, visiblement consciente de sa valeur sans vouloir l’imposer directement par la force, elle représentait presque un grand bol d’air frais pour le lieutenant après ses expériences Sith.

– Très bien, lieutenant Lancot. Vous devez vous douter de ce qui nous a poussé à vous convoquer ce matin, n’est-ce pas ?

~ J’ose imaginer que cela doit ne doit pas être étranger à mon débriefing de la dame noire Ekath ? Mentionnera t-il, un sourire affable aux lèvres tout en plongeant son regard dans celui de son interlocutrice, attentif à ses réactions.

L’entrevue avec la sith s’était déroulée la veille, un long moment d’angoisse au cours duquel il avait craint pour sa vie, puis entrevue une possibilité pour son avenir. Le choix de recruter une sith jusque-là inconnue pour devenir un agent détaché du bureau pouvait sembler risquer, même l’anonymat de la rose sanglante qu’il avait difficile cueillit la veille pourrait au contraire peut-être servir leurs intérêts. Quoi qu’il en soit l’opportunité avait été saisi, mais il ignorait si cette décision était parvenue jusqu’aux oreilles de son interlocutrice. Le cas du capitaine Calista semblant au contraire plus correspondre à son domaine d’expertise.

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Dim 17 Fév 2019 - 11:37
– J’ose imaginer que cela doit ne doit pas être étranger à mon débriefing de la dame noire Ekath ?

– Entre autres.

Elle répondit à son sourire, le sien cependant moins aimable. Si elle pouvait se montrer très polie et avenante, voire détendu face à une personne d’un rang égal au sien ou inférieur, le ton détendu durait bien peu de temps. Chassez le naturel et il reviendra au galop, comme on le disait souvent, et elle n’avait pas été déviée du Bureau des Opérations et envoyée ici pour rien. Biberonnée avec soin par la mentalité des Renseignements Impériaux depuis le tout début de sa carrière, elle ne se séparait du fanatisme des agents du Bureau de Sécurité Impériale que par un tempérament beaucoup plus froid lorsqu’elle suivait la trace des traîtres. Tel que lui avait conseillé Dame Ysanne Isard, une des clés du succès résidait dans le fait de ne jamais lâcher une proie qu’on avait commencé à mordre, quitte à la poursuivre jusque dans les confins les plus profonds de la galaxie. Mais restons sur le ton plus apaisé pour le moment.

Une partie des efforts de son équipe, en ce moment, consistait à traquer ceux et celles se permettant d’agir sur certains plans, notamment celui des Siths, sans qu’on ne leur demande expressément de s’en mêler, mettant du même coup la fragile organisation qui commençait tout juste à se bâtir. Jouer à détruire la base d’une coopération à suivre de très près n’était pas pour plaire à beaucoup, comme le lieutenant Lancot devait déjà s’en douter. Sur ce terrain, ils devaient travailler en coopération avec le BSI, hélas, mais on devait reconnaître à ce dernier une certaine efficacité à pointer tous les troubles-fêtes possibles. Aren prit le temps de boire une petite gorgée de café, observant tranquillement son interlocuteur. Elle espérait ne pas encore perdre un agent de plus par la propre idiotie de ce dernier, ils avaient déjà mis assez de temps à regonfler leurs effectifs, après la pandémie.

– Prenons un problème à la fois, voulez-vous. Vous faites parti de ce petit noyau de personnes ayant un nombre élevé de contacts avec des Siths ou des Jedis, sans pour autant y être prédestinés en particulier, et plus important encore, hors des clous prévus. Lorsque la tâche est, malgré tout, correctement réalisée, cela ne pose pas beaucoup de soucis. Lorsqu’elle est faite n’importe comment, notre service est alors saisi.

En un sens, les mis en cause avaient de la chance, puisqu’à présent, le BRI comme le BSI prenaient a minima le temps d’interroger les prévenus. C’était récent… Jusqu’alors, et sur ordre du Grand Moff Tarkin qui n’avait pas de temps à perdre avec les petits rigolos alors que la maladie prenait à peine fin, les personnes soupçonnées étaient toutes purement et simplement exécutées, sans enquête.

– Commençons par le cas du capitaine Calista, vaisseau Effronté, appartenant à la septième flotte. Vous devez avoir quelque chose à en dire.
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Dim 17 Fév 2019 - 18:18
「 Convocation au BRI 」
– Entre autres.

Le sourire que lui offrait le lieutenant Minety en réponse au sien n’augurait que bien peu pour le reste de l’entretien. Soit elle tenait à garder ses distances, compréhensible dans un milieu où sont aussi surreprésentés que l’empire, soit elle cherchait à ne pas créer d’attaches avec quelqu’un qu’elle risquait d’envoyer en prison ou pire. De même, cette réponse aussi vague que l’on puisse faire, n’encourageait pas à la confiance.

– Prenons un problème à la fois, voulez-vous. Vous faites partis de ce petit noyau de personnes ayant un nombre élevé de contacts avec des Siths ou des Jedis, sans pour autant y être prédestinés en particulier, et plus important encore, hors des clous prévus. Lorsque la tâche est, malgré tout, correctement réalisée, cela ne pose pas beaucoup de soucis. Lorsqu’elle est faite n’importe comment, notre service est alors saisi.

Fronçant un instant les sourcils avant de reprendre de ses émotions faciales, projetant de nouveau ce sourire affable, constant, poli, mais pas obséquieux.

– Commençons par le cas du capitaine Calista, vaisseau Effronté, appartenant à la septième flotte. Vous devez avoir quelque chose à en dire.

~ Il ne sera visiblement pas seulement question de mon rapport sur la dame noire… Conscient de la position de chacun et du rapport de pouvoir qui s’instaurait lentement dans cette conversation, il avait également à l’esprit le danger que cela pouvait représenter. La manière dont le lieutenant Minety évoquait cela pouvait laisser supposer des sentiments de suspicion à son égard, chose logique et qu’il avait déjà eu à subir lors de sa brève collaboration avec la twi’lek rouge. L’irruption de la sith dans son bureau avait fait germer son lot de rumeurs et encouragé les plus arrivistes de ses subordonnés à partir en chasse d’informations pour s’offrir sa tête et son poste sur un plateau.

~ Concernant le « nombre élevé » de mes rapports avec les sith, je dois avouer être surpris. Je ne m’attendais pas à ce que trois rencontres en un et demi représentaient un record… Plaisantant à moitié, il plaçait lentement ses hameçons, soucieux de comprendre ce qui avait pu mener à cette enquête sur lui et surtout « qui ».

~ Mais vous avez raison, évoquons plutôt le cas du capitaine Calista. Si je vous ai fait parvenir ce rapport, c’est en grande partie en raison de ma surprise. SI vous avez lu mon rapport concernant ma première rencontre avec le capitaine en orbite de Naboo lors de la capture du commandant Vector de la fédération, vous devez déjà connaître mon sentiment de scepticisme à son égard. Dotée d’un seul vaisseau, face à trois croiseurs de la fédération, elle a non seulement réussi à mettre en fuite un ennemi en surnombre, mais également à capturer le commandant, vivant, alors que des droïdes se repliaient…

Le rapport de l’évènement, qui avait mené à l’exécution du commandant ennemi après un long interrogatoire, remontait à une période antérieure à la pandémie, mais au regard des bruits de couloir qui courraient sur le lieutenant Minety, Aidan ne doutait pas un instant qu’elle se soit fournie une copie.

~ En plus de cela, j’ai appris de la bouche de la principale intéressée, la dame noire Ekath. Que le capitaine Calista l’avait étrangement récupérée alors qu’elle était à bord d’une navette volée au beau milieu du vide spatial. Une fois saisi dans son rayon tracteur, elle aurait fait monter la sith à bord, puis l’aurait reçue en privé dans son bureau où elle lui aurait fourni des informations sur notre époque, l’Empire et la condition actuelle de la galaxie avant de lui affréter une navette militaire pour Coruscant et lui adjoindre une escorte.

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Dim 17 Fév 2019 - 19:14
Ils avaient perdu certes moins de temps en se contentant de se débarrasser directement des agents dès lors que le moindre soupçon se présentait, cependant, il y avait eu des bons éléments, parmi eux, c’était un gâchis certain. Certains n’avaient même pas dû comprendre de quoi on les accusait… Elle en avait passer quelques uns, dans ce bureau et à cette même place, avant qu’ils ne soient envoyés à la mort. L’un d’entre eux avait même été un bon ami, signer son ordre d’exécution ne s’était pas fait de bonté de cœur. Dans ce métier, aucune amitié ou lien familial ne comptait, si on souhaitait progresser. De nouveau silencieuse, elle attendait, écoutant les premiers mots du lieutenant assis face à elle, les mains autour de sa propre tasse de café, comme s’ils étaient de vieux amis se retrouvant depuis longtemps. Il n’avait pas touché à celle qu’elle lui avait servi. La nervosité, peut-être.

Pour le reste, il ne devait pas réaliser que trois rencontres de ce style était déjà plus qu’un très grand nombre d’agents. Mis à part les soldats ayant l’habitude de travailler avec le seigneur Vador et ceux qui, aujourd’hui, étaient incorporés au Programme, les agents n’avaient pas pour vocation à être mis en contact avec eux. Plus particulièrement encore de la manière dont lui l’avait fait. C’était bien cela qui lui avait valu une certaine attention… Ils avaient mené une enquête sur lui, datant d’avant le début de la pandémie, cette dernière avait ralenti leurs plans, mais le tout reprenait, à présent. Et comme pour en rajouter, alors que l’enquête était proche de sa clôture, l’événement d’hier avait relancé son cas. Amusant, comme coïncidence… Son dossier se mêlait à celui d’autres officiers, comme le capitaine de l’Effronté, et le tout formait une affaire complexe.

– Mais vous avez raison, évoquons plutôt le cas du capitaine Calista. Si je vous ai fait parvenir ce rapport, c’est en grande partie en raison de ma surprise. SI vous avez lu mon rapport concernant ma première rencontre avec le capitaine en orbite de Naboo lors de la capture du commandant Vector de la fédération, vous devez déjà connaître mon sentiment de scepticisme à son égard. Dotée d’un seul vaisseau, face à trois croiseurs de la fédération, elle a non seulement réussi à mettre en fuite un ennemi en surnombre, mais également à capturer le commandant, vivant, alors que des droïdes se repliaient…

Le « génie » militaire de ladite Confédération étant également à prendre en compte, le lieutenant Minety ne portait pour sa part pas une très grande admiration face à ce genre d’exploits. N’importe quel crétin, dans la même situation, aurait pu en faire de même. Cependant, d’autres éléments étaient eux plus intéressants à exploiter. Le comportement, effectivement, au-delà des actes en eux-mêmes, et plus important encore la mentalité des prévenus. Aren avait étudié le dossier, ainsi que d’autres, et un de leurs agents du service était actuellement en poste, sous couverture, sur le vaisseau incriminé. Bien qu’il n’y avait guère de doutes sur le fait que l’espérance de vie du capitaine Twi’lek avait drastiquement diminué, il restait encore quelques… questions en suspens.

– En plus de cela, j’ai appris de la bouche de la principale intéressée, la dame noire Ekath. Que le capitaine Calista l’avait étrangement récupérée alors qu’elle était à bord d’une navette volée au beau milieu du vide spatial. Une fois saisi dans son rayon tracteur, elle aurait fait monter la sith à bord, puis l’aurait reçue en privé dans son bureau où elle lui aurait fourni des informations sur notre époque, l’Empire et la condition actuelle de la galaxie avant de lui affréter une navette militaire pour Coruscant et lui adjoindre une escorte.

Il y avait deux solutions. Soit le capitaine Calista travaillait en secret contre l’Empire en agissant de la sorte, ce qui en faisait une pure traître, soit elle était si incroyablement stupide qu’elle ne comprenait même pas le danger à soutenir ainsi des Siths sortis de nulle part, ce qui en faisait une simple idiote qu’on pourrait se contenter de jeter à pourrir au fond d’une prison misérable au fin fond de la galaxie. A bien y réfléchir, Aren aimerait mieux découvrir la première solution, car au moins, cela signifiait qu’il n’existait pas d’officiers aussi simplets d’esprit dans l’Empire.

– Je vais pour le moment conserver un minimum foi et songer qu’aucune personne dans cette galaxie n’est suffisamment stupide pour aider un Sith sans savoir son passé ni ses intentions. A moins, bien sûr, d’être « charmé » et ne plus réaliser la portée de ses actes.

Elle dédia un sourire éclatant au lieutenant Lancot, suite à cette phrase, avant de le perdre presque aussitôt. Les dames noires avaient déjà prouvé leur charme, n’est-ce pas ? Un outil fascinant, elle n’en doutait pas, et qui marchait aussi bien sur les hommes que sur les femmes. Enfin… Patience, un problème à la fois, comme elle l’avait dit elle-même. Buvant une autre gorgée de café, elle prit un instant pour réfléchir, tapotant légèrement du bout des doigts contre un dossier bouclé posé sur son bureau. Les directives étaient d’éviter de gâcher les bons éléments, tout le monde pouvait être « récupérable ». Quitte à devoir les envoyer faire un petit tour dans les locaux accueillants du BSI pour un stage de rééducation.

– Cela nous fait déjà deux cas, dans la septième flotte, au comportement inquiétant ou soupçonneux. Le capitaine Calista est, cependant, plus aisément touchable que le lieutenant-colonel Vanto. On ne dira jamais à quel point avoir certains protecteurs peut aider. D’après votre « expérience » avec les dames noires Siths, que pensez-vous du cas du capitaine, plus précisément ?
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Dim 17 Fév 2019 - 20:14
「 Convocation au BRI 」
– Je vais pour le moment conserver un minimum foi et songer qu’aucune personne dans cette galaxie n’est suffisamment stupide pour aider un Sith sans savoir son passé ni ses intentions. A moins, bien sûr, d’être « charmé » et ne plus réaliser la portée de ses actes.

Le sourire qui suivit les propos du lieutenant Minety se partageait entre le charme distingué et l’éclat de danger que cela pouvait représenter pour le lieutenant. La jeune femme avait bien trop appuyé sur ce terme pour que cela soit anodin, surtout en références aux « expériences » sith du lieutenant. Dame Lunariss n’était pas connue pour son caractère ombrageux et ses manières brutales d’accession à ses souhaits, bien au contraire…

– Cela nous fait déjà deux cas, dans la septième flotte, au comportement inquiétant ou soupçonneux. Le capitaine Calista est, cependant, plus aisément touchable que le lieutenant-colonel Vanto. On ne dira jamais à quel point avoir certains protecteurs peut aider. D’après votre « expérience » avec les dames noires Siths, que pensez-vous du cas du capitaine, plus précisément ?

Et voilà qui confirmait ses soupçons, en tirant la sonnette d’alarme concernant le capitaine, c’est sa position elle-même qu’il avait placée sur le feu, alors même qu’il souhaitait présenter son projet à la direction du Bureau… Mais peut-être tout n’était-il pas perdu. Cette entrevue laissait présager la prise en compte du danger que les sensitifs font penser sur l’administration impériale et ses membres. Non seulement sur le champ de bataille, mais également au cours de conversations plus feutrées. Comment faire confiance à des individus capables de manipuler l’esprit de leurs interlocuteurs ?

~ En épluchant le dossier et les données de navigation du capitaine Calista, j’ai put découvrir que mon expérience des sith se trouvait bien pauvre par rapport à la sienne. Elle a notamment déjà réalisé une escale sur Korriban et aurait reçu le seigneur Grodjira dans ses quartiers à l’occasion du bal de Manaan. Mais j’imagine que vous avez également eu accès à ces informations.

Aidan ne pourrait pas la convaincre de son innocente ou tout du moins de son absence de trahison comme cela. Gonfler l’implication du capitaine avec les sith cependant pourrait être une manière d’écarter le billot de son cou.

~ J’ai pu découvrir lors de mes rares rapports avec les dames noires qu’elles ne semblent pas toutes utiliser les mêmes types de stratégies argumentatives. S’il est clair qu’aucune d’entre elle ne s’est encore limitée à nos moyens normaux de persuasion et de négociation basée sur la logique et la réthorique. Il est également possible que le capitaine ait pu être victime d’une forme ou d’une autre de manipulation. Ma gorge se souvient encore désagréablement de ma première rencontre avec dame Ekath, tandis que ma réputation et tous les hommes du service ont encore, eux, celui du passage de dame Lunariss dans nos locaux.

En évoquant lui-même le sujet épineux de leur rencontre, il pouvait encore entretenir l’espoir de ne pas apparaître sous domination de la sémillante twi’lek. La question des fuites du service était également importante à évoquer. Si la sith était apparue dans son bureau la première fois, c’était à la suite d’une rencontre avec l’empereur lui-même. Rencontre au cours de laquelle lui avait été confié une mission secrète. Le fait que Lunariss l’ait appris aussi vite laissait présager la corruption d’agent à un nouveau encore supérieur aux leurs.


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Dim 24 Fév 2019 - 11:00
Ce qui était agréable, et un peu amusant, dans ce métier lorsqu’on était face à un autre agent, c’était d’observer ce dernier sentir très vite la situation où il se trouvait et donc jouer avec les règles tacitement imposées. L’instinct de survie, comme la peur d’ailleurs, restait un moteur très efficace, autant que la corruption, si ce n’est plus. Aren appréciait ce genre d’échanges, même lorsqu’il s‘agissait de déterminer une nouvelle fois si la personne face à elle valait la peine d’être laissée en vie ou non, cela changeait beaucoup de tous ces types, très fatigants, qui ne savaient que provoquer sans réfléchir ou se montrer arrogants, sans parvenir à comprendre qu’ils ne faisaient qu’accélérer leur propre chute. Il était pourtant d’une évidence pure qu’agacer celui qui tenait votre vie entre ses mains n’était pas la meilleure idée qu’on puisse avoir…

Les Siths arrivés des failles provoquaient beaucoup de remous, le sujet était extrêmement sensible et contrôlé de près par les hautes instances de l’Empire. Quant aux agents mêlés de près ou de loin à ce genre d’affaires, ils étaient surveillés d’une manière presque malsaine. Le cas du capitaine Calista n’était, bien sûr, pas isolé. Toute une liste d’officiers ou simples soldats avait été créée dernièrement, tant de personnes qui allaient passer sur le grill, dont certaines n’auront pas la chance de s’en relever. Pour le moment, le lieutenant Minety était prête à accorder un soupçon du bénéfice du doute à la twi’lek et penser qu’elle n’était qu’une simple idiote. Une enquête plus approfondie, qui passera également par un interrogatoire, permettra ensuite de définir si ce n’était que cela ou s’il fallait s’en débarrasser. La simple façon de se comporter, pour un prévenu, pouvait le dédouaner ou le condamner, en très peu de temps.

D’après certains bruits ayant couru ces derniers temps, le Grand Moff Tarkin serait actuellement en train de travailler à définir une position des plus claires pour les Siths « reconnus » par l’Empereur comme alliés ou confrères de lutte, dans l’Empire, un projet de longue date qui avait été brutalement retardé, comme bien d’autres, par la tristement célèbre pandémie. Le problème était bien que d’ici là, le flou provoqué par toutes ces affaires avait créé beaucoup de problèmes, dont ceux posés par ces « Dames Noires ». Et ceux causés par des officiers qui n’avaient pas compris à temps leurs intérêts. Aren demeura un moment silencieuse, lorsque son confrère eut terminé son exposé. Il existait plusieurs niveaux de soucis, plus ou moins urgents, allons-nous dire… Prenons les choses une à une.

– Le capitaine Calista va être convoquée par nos services pour interrogatoire. Vous y prendrez part, étant donné que vous avez déjà partie intégrante de cette enquête, la convocation part aujourd’hui. Si cette femme estime ensuite qu’il n’y a pas lieu d’y répondre ou de se déplacer, préparez-vous de même à un petit voyage.

Pour être honnête, Aren aimait bien plus ces moments où la personne soupçonnée ne se présentait pas. Qu’il y avait-il de plus amusant de jouer alors avec ses nerfs et lui prouver qu’elle n’était en sécurité nulle part, y compris dans son propre bureau ou ses quartiers ? Il était bien agréable de rentrer se reposer chez soi et découvrir que des agents du bureau vous attendait tranquillement pour « discuter ». Mais ils n’étaient pas des sauvages, le capitaine aura une chance, une seule, de se présenter par elle-même. Il allait sans dire qu’un comportement suspect de sa part aurait aussi d’autres conséquences… Un capitaine suspect rend également son équipage suspect. Leurs collègues du BSI seront sûrement ravis de démontrer, une fois de plus, leur implacabilité dans une nouvelle purge.

– Des comportements suspects, de la part de certains officiers de la Septième Flotte, sont en désagréable augmentation, ces derniers temps, et pas seulement lorsqu’ils ont la « chance » de croiser des sensitifs venus de ces failles. En ce qui concerne le capitaine Calista, nous devons définir en faveur de quel camp elle agit, pour quels objectifs et déterminer son état d’esprit. Sachez que pour ce genre de cas, il devient rare de déranger la Cour Martiale pour des jugements dont l’issue est déjà connue.

Manière de dire que le BRI, tout comme le BSI, avait pour ordre de se débarrasser des petits malins en privé, sans aller en encombrer la lourde bureaucratie impériale. Le capitaine aura à répondre de ses « rapports » avec le seigneur Grodjirah, quoi que ce dernier faisait parti des « autorisés », et plus encore de ses rapports avec la dame noire Ekath.

– Vous avez également été mêlé à une très brève enquête sur le lieutenant-colonel Vanto, pour la même affaire de soutien à une personne étrangère, même s’il ne s’agissait pas d’une Sith. Pour quelles raisons aviez-vous stoppé toute enquête à ce sujet ?
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Lun 25 Fév 2019 - 18:46
「 Convocation au BRI 」
S’abstenant de réagir à ses remarques et déclarations sur les dames noires, le lieutenant Minety préféra revenir brièvement sur le capitaine Calista, visiblement adepte du saut du coq-à-l’âne, certainement dans une optique de perdre son interlocuteur sur plusieurs tableaux de réflexions et le pousser à l’erreur.

– Le capitaine Calista va être convoquée par nos services pour interrogatoire. Vous y prendrez part, étant donné que vous avez déjà partie intégrante de cette enquête, la convocation part aujourd’hui. Si cette femme estime ensuite qu’il n’y a pas lieu d’y répondre ou de se déplacer, préparez-vous de même à un petit voyage.

Voilà qui était bien sa veine… S’il avait transféré le dossier du capitaine aux affaires internes en premier lieu, c’était aussi pour pouvoir déléguer l’affaire pendant qu’il se préparerait et étofferait le dossier de son projet. Or, le voilà à présent collé à l’enquête en véritable porte-à-faux entre un capitaine de la 7e flotte et les affaires internes du bureau. De plus, il devrait peut-être se rendre lui-même sur l’effronté si jamais le capitaine ne consentait pas à faire le déplacement, une perte de temps et d’énergie au regard des évènements du jour de l’empire qui approchaient à grand pas.

– Des comportements suspects, de la part de certains officiers de la Septième Flotte, sont en désagréable augmentation, ces derniers temps, et pas seulement lorsqu’ils ont la « chance » de croiser des sensitifs venus de ces failles. En ce qui concerne le capitaine Calista, nous devons définir en faveur de quel camp elle agit, pour quels objectifs et déterminer son état d’esprit. Sachez que pour ce genre de cas, il devient rare de déranger la Cour Martiale pour des jugements dont l’issue est déjà connue.

La 7e flotte n’était pas en odeur de sainteté auprès de tous, pour certains un amiral non-humain aussi haut gradé était une insulte, pour d’autre ses liens encore flous avec l’ascendance un point faible pour l’Empire car ils n’évoquaient pas à demi-mot une traîtrise en souffrance. Pour d’autres cependant, la flotte était un exemple et un précédent pour encourager la coopération inter-espère au sein de la Marine Impériale. Quel que soit, la flotte ne laissait que peu de monde indifférent, rendant d’autant plus difficile et politique toute action à l’avantage ou à l’encontre d’un de ses membres.

Adressant un sourire complice à la jeune femme pour honorer son trait d’humour, il doutait cependant de la vitesse à laquelle réagiront les tribunaux lorsque le cas d’un subordonné de l’amiral Thrawn, que l’on murmure très proche de l’Empereur, serait mis au crible.

– Vous avez également été mêlé à une très brève enquête sur le lieutenant-colonel Vanto, pour la même affaire de soutien à une personne étrangère, même s’il ne s’agissait pas d’une Sith. Pour quelles raisons aviez-vous stoppé toute enquête à ce sujet ?

Vanto, un collaborateur encore plus proche de l’amiral. Pour un peu, le lieutenant Lancot pourrait trouver que la 7e flotte et son leader saphyréen se trouvaient un peu trop évoqués lors de leur entretien. Le cas du lieutenant-colonel avait été particulier et les services mal informés sur la situation en raison de l’action d’un seigneur sith que l’on pensait alors décédé. Même indirectement, les sensitifs du côté obscur semblaient prendre un malin plaisir à lui compliquer la tâche.

~ Brève est le mot approprié lieutenant. Nota-t-il avec un nouveau sourire. Il doutait de pouvoir seulement la séduire et considérer son cas avec bienveillance à travers des démarches purement physiques, mais la demoiselle avait les dents longues et flattait son ego pourrait être une manière d’entrer dans ses bonnes grâces.

~ J’ai à peine eu le temps de me saisir du dossier et de recevoir l’aristocra chiss arrivée en secret, avec le concours du lieutenant-colonel, sur Coruscant que des « directives » me furent envoyées pour calmer le jeu, de peur de l’escalade d’un conflit.

Tout cela n’était qu’à moitié vrai, les directives n’étaient arrivées après son entrevue avec la chiss, mais de tels documents et « conseils » ne laissaient pas de traces numériques, se trouvant donc difficiles, voir presque impossibles à dater. Aussi si le lieutenant allait vérifier en haut-lieu, elle pourrait en effet obtenir des témoignages des dits messages, mais pas la preuve qu’il s’était laissé amadoué par le charme bleuté de la chiss lors de son soirée au restaurant avant d’avoir conscience que cela allait miraculeusement dans le sens souhaité par l’empereur.

~ Au regard du service du lieutenant-colonel et de l’opportunité que pourrait représenter le fait d’accéder à une faveur d’une dignitaire étrangère, j’ai accepté que le lieutenant-colonel ne soit entendu par le Bureau qu’après son retour de l’Ascendance Chiss.

Marquant une pause afin de ménager son effet, il se saisit de la tasse que le lieutenant lui avait servi quelques instants plus tôt avant d’en boire une première gorgée, s’humidifiant de nouveau la gorge avant de continuer.

~ De même, les actes du lieutenant-colonel et de l’Ascendance prévalaient alors sur leurs mots de mon point de vue. L’interrogatoire du lieutenant-colonel n’aurait offert que peu d’informations, mais s’il était en effet le complice d’une traîtrise. Sans preuve nous n’aurions pas eu la légitimité nécessaire pour lui arracher des aveux sans causer un possible incident entre la Marine et le Bureau, tandis que le laisser partir et observer ses actions suivantes nous offraient alors un parfait point de vue sur leurs intentions véritables. Si l’Ascendance le retenait contre son gré pour lui arracher des informations, alors nous aurions eu la preuve de leur hostilité à notre égard. Si jamais il avait saisi cette occasion pour faire défection, alors c’est la loyauté de l’amiral que nous aurions pu légitimement mettre en doute. Et si d’aventure le lieutenant-colonel devait revenir de l’Ascendance, alors son débriefing serait riche d’enseignement sur l’intérieur de l’appareil politique et militaire chiss. Dans tous les cas, à cet instant le laisser partir me semblait la bonne décision.

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Mar 5 Mar 2019 - 20:35
Il y avait une chose que le lieutenant détestait plus que tout, la façon dont certains officiers, et certains civils, avaient de ne pas réfléchir avant d’agir. Et plus encore la façon dont certains d’entre eux étaient couverts par leurs relations sociales et, ou, leurs supérieurs hiérarchiques, empêchant en partie qu’on puisse régler leur cas rapidement. Dans le cas de Vanto, voilà déjà un bon moment que son cas aurait dû être réglé, même bien avant cette affaire avec l’Ascendance, et le Bureau s’était heurté, une fois de plus, à un barrage dû aux relations du jeune officier. Cela dit, ils avaient enfin une nouvelle opportunité, tout en tâchant de ne pas trop… Comment dire cela… Ne pas en arriver à des conflits plus importants qu’escompté. Les officiers de la septième flotte semblaient plus exposés que d’autres à ce genre d’ennuis et on savait, bien sûr, la raison principale à ça. Elle attendait néanmoins l’avis de son confrère sur le sujet…

– J’ai à peine eu le temps de me saisir du dossier et de recevoir l’aristocra chiss arrivée en secret, avec le concours du lieutenant-colonel, sur Coruscant que des « directives » me furent envoyées pour calmer le jeu, de peur de l’escalade d’un conflit. Au regard du service du lieutenant-colonel et de l’opportunité que pourrait représenter le fait d’accéder à une faveur d’une dignitaire étrangère, j’ai accepté que le lieutenant-colonel ne soit entendu par le Bureau qu’après son retour de l’Ascendance Chiss.

Et finalement, l’officier dont il était question avait fait partie des premières victimes de la pandémie, les rumeurs voulaient même qu’il ait la malchance de tomber sur un scientifique fou qui avait accéléré sa chute… Aren s’était renseignée sur le scientifique en question, s’apercevant néanmoins très vite que ce n’était pas qu’une simple affaire de médecin un peu timbré, avec un officier impérial arrivé au mauvais endroit au mauvais moment. Il y avait des secrets sur lesquels il ne faisait pas bon enquêter et le lieutenant Minety savait déjà très bien qu’elle avait un peu trop gratté sur cette affaire-ci… Il y avait eu bien de quoi, cette pandémie avait été tout sauf bien naturelle, par ailleurs, le joli contexte de base, posé par la propagande, ne résistait pas deux minutes à une enquête un minimum plus poussée.

Depuis, Vanto n’était pas revenu de l’Espace Sauvage. La septième Flotte y était stationnée depuis déjà un moment, l’envoyer là-bas était un moyen de l’écarter des affaires courantes et permettait à certaines personnes très précises de mener leurs jeux de pouvoir et d’influence sans bâtons dans les roues ni éléments à faire tâche dans le décor. Mais cet éloignement ne facilitait pas les enquêtes en cours du Bureau. Les choses changeaient… Peut-être Lancot ne s’en rendait-il pas encore compte, mais il y avait là une occasion à prendre, une place à se faire, ne serait-ce que pour assurer sa propre sécurité. Il connaissait les règles du jeu, et il avait commencé à les manier depuis le début de cet entretien. Tout cela n’était qu’une affaire de survie personnelle.

– De même, les actes du lieutenant-colonel et de l’Ascendance prévalaient alors sur leurs mots de mon point de vue. L’interrogatoire du lieutenant-colonel n’aurait offert que peu d’informations, mais s’il était en effet le complice d’une traîtrise. Sans preuve nous n’aurions pas eu la légitimité nécessaire pour lui arracher des aveux sans causer un possible incident entre la Marine et le Bureau, tandis que le laisser partir et observer ses actions suivantes nous offraient alors un parfait point de vue sur leurs intentions véritables. Si l’Ascendance le retenait contre son gré pour lui arracher des informations, alors nous aurions eu la preuve de leur hostilité à notre égard. Si jamais il avait saisi cette occasion pour faire défection, alors c’est la loyauté de l’amiral que nous aurions pu légitimement mettre en doute. Et si d’aventure le lieutenant-colonel devait revenir de l’Ascendance, alors son débriefing serait riche d’enseignement sur l’intérieur de l’appareil politique et militaire chiss. Dans tous les cas, à cet instant le laisser partir me semblait la bonne décision.

L’analyse était bonne. Aren hocha lentement la tête, les bras croisés, appuyée contre le dossier de son siège. Il n’était pas idiot, elle appréciait ça. Depuis le début de l’entretien, elle le « testait », appuyant ci et là pour observer ses réactions et voir, à la volée, à qui elle avait affaire. Lire un dossier sur une personne ne suffit pas, comme chacun peut s’en douter, rien ne vaut d’avoir quelqu’un face à soit si on souhaite le détailler et observer son comportement. Très bien. Passons à la suite, maintenant. Aren ne quitta pas sa posture, restant pensive une petite minute. Dans ce genre de dossier, la marge de manœuvre était extrêmement minimale, et plus important que tout, il était hors de question pour elle de décevoir, ne serait-ce qu’un chouïa, le plus grand et unique modèle de son existence, en s’y prenant mal.

– Le flou encore restant sur la place des Siths arrivés des failles, au sein de la société, de l’Empire et la Marine, a généré de très nombreux problèmes, encore aujourd’hui. Comme je vous le disais, ceux ayant déjà pris des initiatives idiotes sont sur le grill, comme le capitaine Calista ou vous-même, d’autres ont déjà été tués. Cela tant que la situation n’aura pas été clarifiée, le travail se poursuit là-dessus, ce sera bite plus clair pour chacun. Il en a été de même pour les membres de la Marine montrant des signes de sédition, comme le lieutenant-colonel Vanto.

Cette fois, elle ne fit pas l’effort de sourire. Les tentatives d’être plus agréables ou simplement sociables n’avaient plus lieu d’être. L’introduction, si on pouvait énoncer les choses ainsi, était passée, elle avait eu ce qu’elle voulait savoir, place aux actes et au concret, à présent.

– Vous connaissez très bien les règles du jeu, lieutenant Lancot. Quelle place comptez-vous revendiquer, dans ce nouvel ordre s’imposant ?
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Mar 5 Mar 2019 - 23:06
「 Convocation au BRI 」
Le lieutenant resta un instant tendu à la suite de son long monologue. Il jouait tout aussi bien sa place dans le bureau que sa tête et ce au sens littéral. Cependant, rien ne semblait vouloir lui indiquer que son interlocutrice doutait encore de sa loyauté ou de ses efforts au service de leur organisme commun. Au contraire, elle préféra une nouvelle fois changer de registre et adopter un point différent, revenant de quelques minutes dans la conversation.

– Le flou encore restant sur la place des Siths arrivés des failles, au sein de la société, de l’Empire et la Marine, a généré de très nombreux problèmes, encore aujourd’hui. Comme je vous le disais, ceux ayant déjà pris des initiatives idiotes sont sur le grill, comme le capitaine Calista ou vous-même, d’autres ont déjà été tués. Cela tant que la situation n’aura pas été clarifiée, le travail se poursuit là-dessus, ce sera bite plus clair pour chacun. Il en a été de même pour les membres de la Marine montrant des signes de sédition, comme le lieutenant-colonel Vanto.

Aidan doutait que l’on puisse considérer ses « initiatives » comme idiotes. Il n’avait au final pas eu l’occasion d’en prendre. Ses interactions avec les sith avaient toujours été forcées par le destin ou une main supérieure au sein du bureau qui s’amusait à le mettre en contact de ces dangereuses fleurs du mal, aussi intoxicantes de beauté ou de charisme que dangereuses et sournoises. L’homme trouvait ainsi injuste de qualifier ainsi ses tentatives de limitation des dégâts, mais sa position ne lui permettait pas de s’offusquer du choix de termes. Il aurait été stupide pour le coup de s’opposer aussi frontalement pour quelque chose d’aussi léger qu’un bref commentaire méprisant.

Concentré sur le discours du lieutenant, Aidan ne manquait aucun mot, conscient que chacun pouvait rapidement se nouer autour de son cou comme un nœud aussi coulant que dangereux, c’est ainsi alors que ses yeux étudiaient en détail les lèvres sobrement maquillées de son interlocutrice que le drame survint. « ce sera bite plus clair pour chacun. »…

Pardon ?!

Aidan fronça les sourcils lorsque se mot se fraya un chemin dans son esprit. Avait-il mal entendu ? Avait-il un problème au point que son esprit se mit à substituer des propos tendancieux à d’autres bien plus innocents ? S’agissait-il au contraire d’un piège de la part de son interlocutrice ? Au regard de sa concentration actuelle, il doutait véritablement d’avoir pris un mot pour un autre et devait bien accepter que le lieutenant l’avait bel et bien énoncé. Mais dans quel but ? Un accident ? Il en doutait fort venant d’un agent aussi doué et arriviste qu’elle. Minety avait la réputation d’être une maniaque du contrôle, aussi ne restait-il qu’une possibilité, elle le testait. Malgré le charme strict de son interlocutrice, l’homme était convaincu que son esprit n’était pas en jeu, dont il s’agissait d’elle. Mais son langage corporel n’allait pas dans ce sens. Si elle souhaitait observer la réaction du lieutenant aux avances féminines, elle se ferait plus ouverte ou tout du moins plus ambiguë.

Tout en elle évoquait jusqu’à présent la fermeture et le contrôle, les mains jointes, les bras sur le bureau, sa position sur le siège, tout si ce n’était ce vicieux petit mot qui était venu se glissait si profondément dans l’esprit du lieutenant. Après tout… N’avait-elle pas évoqué les dames noires sith en des termes très précis ?

– Vous connaissez très bien les règles du jeu, lieutenant Lancot. Quelle place comptez-vous revendiquer, dans ce nouvel ordre s’imposant ?

Interrompu au beau milieu de sa pensée, le lieutenant laissa tomber l’espace d’un instant le masque d’affabilité qu’il arborait depuis le début de l’entretien. Ses yeux voyageaient sur son interlocutrice, ses lèvres sur lesquelles il s’était concentré un temps, son visage, son regard, son visage, ses lèvres, elle dans son ensemble…

Un simple mot glissait adroitement en plein milieu d’une phrase l’avait décontenancé. Ce n’était pas une faiblesse pour le charme féminin qui l’avait ici desservi, mais sa paranoïa naturelle. En cherchant pourquoi elle avait énoncé ce mot si précis qui n’avait aucun rapport avec le contexte, elle lui en avait fait perdre le fil de sa pensée.

Recomposant en vitesse son masque habituel, il s’arma de toute la vivacité d’esprit qu’il pouvait réunir. La question la plus importante de leur entretien venait de tomber et il avait la douloureuse impression d’avoir été pris en embuscade.

~ L’Empire est le seul état gagnant de la galaxie. La rébellion semble au bout de ses forces. Je n’aurais aucun intérêt à changer de camp maintenant, alors que ma loyauté semble avoir depuis toujours choisi le bon.

Coller à la vérité le plus possible, voilà la source d’un bon mensonge. Du moins était-ce ce que le lieutenant se répétait en boucle dans le silence de son esprit afin de se rassurer, de tenter de reprendre le fil de sa pensée et le contrôle de ses émotions.

~ Cependant, il serait idiot de ma part de penser pouvoir « revendiquer » quelque chose. Nous avons vu ce que la rébellion et la confédération ont obtenues à « revendiquer » leur liberté. Une place au sein de l’Empire ne se revendique pas, elle s’obtient, par mérite. Qu’il soit social ou personnel. J’apprécierais que vous m’épargniez ce type de questions tendancieuses lieutenant. Si je vous ai contacté c’est pour le cas du capitaine Calista, si vous souhaitez en apprendre plus sur moi, dîtes le franchement ou invitez-moi à prendre un verre si nous en avons fini…

Dans une position affaiblie, il faisait l’erreur de se montrer arrogant, sur la défensive et en perte de stabilité, il se lançait à l’attaque pour regagner un peu de maîtrise sur la situation. Une manœuvre désastreuse lorsque l’on se trouvait sur un terrain aussi peu stable que lui…

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Mer 6 Mar 2019 - 7:43
Sur Coruscant, le seul moyen de véritablement s’en sortir au milieu de cette toile d’araignée géante, c’était encore ne compter que sur soi-même et rester à l’affût de toutes les occasions pouvant vous servir et vous ouvrir de nouvelles opportunités. Il ne fallait jamais hésiter, jamais perdre ses moyens, jamais montrer le moindre signe de faiblesse, car si c’était le cas, vos ennemis en profitaient aussitôt pour fondre sur vous tels des vautours et vous dévorer. Les carrières de certains politiciens en étaient très édifiantes et démonstratrices, si vous n’êtes pas celui capable de dévorer, alors vous n’êtes rien. Dans le cadre du Bureau, le constat était le même. Aren attendait, observant sans broncher le fil des émotions se défaire puis se renouer sur le visage de son interlocuteur. Pour le moment, elle ne voyait pas encore dans ce regard la touche d’arrivisme assez enflammée, qui puisse permettre de lui accorder un meilleur jugement.

– L’Empire est le seul état gagnant de la galaxie. La rébellion semble au bout de ses forces. Je n’aurais aucun intérêt à changer de camp maintenant, alors que ma loyauté semble avoir depuis toujours choisi le bon.

Semble, en effet… Le choix de ce mot était toujours très important. Cela dit, ce n’était pas le sujet ni le plus précieux, dans le cadre de cet entretien, nombreuses étaient les personnes à avoir embrassé une cause non pas par conviction ou par envie mais par volonté de gagner en pouvoir, richesse, influence ou que savait-elle encore. Aussi se contenta-t-elle de ranger cette entrée en matière plus loin, dans un coin de son esprit, sachant à quelle occasion celle-ci sera plus utile pour la suite des opérations. En attendant la suite, elle but tranquillement un peu de café, le terminant doucement du même coup… Avec la brève pensée que dans ce QG, boire ou manger quelque chose que l’on a pas soi-même préparé relèverait de l’imbécilité la plus pure, à moins de ne pas avoir le choix.

– Cependant, il serait idiot de ma part de penser pouvoir « revendiquer » quelque chose. Nous avons vu ce que la rébellion et la confédération ont obtenues à « revendiquer » leur liberté. Une place au sein de l’Empire ne se revendique pas, elle s’obtient, par mérite. Qu’il soit social ou personnel. J’apprécierais que vous m’épargniez ce type de questions tendancieuses lieutenant. Si je vous ai contacté c’est pour le cas du capitaine Calista, si vous souhaitez en apprendre plus sur moi, dîtes le franchement ou invitez-moi à prendre un verre si nous en avons fini…

– Cette affirmation me surprend considérablement, de la part d’une personne faisant partie depuis des années du Bureau de Sécurité Impériale et travaillant de surcroît sur Coruscant. Vous faites donc partie des rêveurs qui pensent qu’une place s’obtient au mérite ? Personne ne peut obtenir ce qu’il souhaite simplement au mérite ou en comptant sur la bonne foi de ses supérieurs. Une place se revendique, s’arrache, par tous les moyens possibles.

Mérite personnel ? Bien sûr, cela jouait dans certains cas. Mais il ne fallait guère oublier tous les autres moyens en vigueur sur Coruscant, dont on parlait même parfois ouvertement. La corruption, les menaces, le chantage, les coups dans le dos, les manœuvres menées pour faire chuter ou disparaître les personnalités gênantes, les accusations publiques, la discrimination, les relations de pouvoir et d’influence, les alliances d’intérêt. Il voulait prendre un verre avec quelqu’un ? Qu’il le fasse avec une personne pouvant influencer grandement son avenir, ce n’était que comme cela que ça fonctionnait. Aren reposa sa tasse vide plus loin, sur le côté de son bureau, assez déçue. Il ne connaissait pas si bien les règles que cela, finalement… Ou bien n’avait-il jamais sincèrement tenté de les tordre dans le bon sens.

– Le cas du capitaine sera réglé, avec d’autres règles. Et il ne sera pas réglé dès maintenant, dans ce bureau, car il nécessite une entrevue en face-à-face. Vous n’êtes pas dans ce bureau pour de simples affaires comme celle-ci.

Soyons clairs, ils pouvaient débroussailler le terrain, enquêter, régler beaucoup d’affaires ou récolter des informations, mais ni li ni elle n’avaient las la main pour régler définitivement les affaires liées aux Siths ou affiliés.

– Vous ne voyez pas encore ce qu’il peut être attendu de vous ?
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Jeu 7 Mar 2019 - 16:30
「 Convocation au BRI 」
– Cette affirmation me surprend considérablement, de la part d’une personne faisant partie depuis des années du Bureau de Sécurité Impériale et travaillant de surcroît sur Coruscant. Vous faites donc partie des rêveurs qui pensent qu’une place s’obtient au mérite ? Personne ne peut obtenir ce qu’il souhaite simplement au mérite ou en comptant sur la bonne foi de ses supérieurs. Une place se revendique, s’arrache, par tous les moyens possibles.

Aidan conserva un masque d’affabilité, se retenant de sourire plus fortement alors que son interlocutrice lui dévoilait le fond de sa pensée. Il semblerait que son oubli de lui-même et sa réponse aient suffit au lieutenant Minety pour le considérer comme n’étant pas une menace, comme un « rêveur », quelqu’un qui n’avait pas ce qu’il fallait pour concourir avec elle pour les places du sommet. Si l’homme ne voyait pas les choses de cet angle, il préférait de loin s’abstenir d’en faire part à la jeune femme.

– Le cas du capitaine sera réglé, avec d’autres règles. Et il ne sera pas réglé dès maintenant, dans ce bureau, car il nécessite une entrevue en face-à-face. Vous n’êtes pas dans ce bureau pour de simples affaires comme celle-ci. Vous ne voyez pas encore ce qu’il peut être attendu de vous ?

Ce qu’elle pouvait bien attendre de lui ? Il se doutait de ne pas avoir été convoqué pour la seule question du capitaine Calista et s’attendait à plus d’investigation concernant ses rapports avec les sith, mais la question avait été rapidement évacuée comme si elle n’avait pas d’importance. Soit son interlocutrice surestimait les capacités intellectuelles du lieutenant, soit elle n’avait pas été assez claire dans ses sous-entendus. Mais que faire dans ce cas ? Bluffer une explication dans la faible chance de tomber juste et de briller dans le regard de son interlocutrice ? Quitte à briser cette image de faible accidentellement acquise… Une image qui pourrait lui servir à l’avenir pour ne pas être considérer en traître potentiel, mais vulgaire idiot.

Au contraire, une erreur la conforterait dans son opinion de l’homme et le classifierait définitivement, mais cela en livrerait également sur le fond de la pensée du lieutenant, ce qu’il attendait du Bureau ou ce qu’il pouvait redouter, quitte à peut-être dévoiler un fait qui était encore inconnu de son interlocutrice. Aussi, la seule logique à faire pour lui était de dénier toute connaissance du sujet. Minety se trouvait plus bavarde que ce à quoi il s’attendait et peut-être moins patiente aussi, s’il parvenait à lui faire avouer la raison de sa présence ici, il maximiserait les gains d’information en minimisant les pertes.

~ J’ai bien peur que non, lieutenant. En dehors de mon message, je ne vois pas que ce qui aurait pu vous amener à me convoquer.
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Dim 31 Mar 2019 - 11:12
Hj : Sorry du retard, pas mal de taff en ce moment. x)

C’était… dommage. Sincèrement. Et même si ça ne sera pas très surprenant aux yeux de certaines personnes, qui n’avaient pas parié là-dessus, c’était au moins décevant à ses propres yeux. Il y avait ainsi sur plusieurs agents sur qui elle avait tablé, espéré même pour certains, dont ce lieutenant. Soit il ne voyait réellement pas ce qu’on attendait de lui, soit il en était conscient et refusait simplement de l’admettre pour ne pas se retrouver embarqué dans des histoires pouvant le dépasser ou entraîner sur un terrain plus glissant. Soit, c’était ainsi. Aren se laissa retomber contre le dossier de son siège en retenant un léger soupir de lassitude. Après tout, tout n’était pas encore perdu, peut-être cela viendra-t-il plus tard ? Elle pouvait continuer à observer, attendre et s’assurer de la manière dont il allait évoluer. Son propre supérieur prenait Lancot pour un simple traître en devenir, elle-même espérait que ce soit plus que cela.

– Vous aurez l’occasion de plus y réfléchir par la suite, au moins le temps de régler le cas du capitaine. Cette affaire en entraînera une plus importante.

Elle n’excluait pas de devoir enquêter de façon plus approfondie sur le cas de l’amiral, ses subordonnés directs et certains soutiens, mais c’était là un tout autre terrain que le simple cas d’un petit capitaine bien trop jeune pour avoir eu le temps de se faire autant de relations suffisantes que d’exploits à son actif. Une enquête qui ne pouvait pas encore débuter dès à présent car il manquait certains éléments, en plus du terrain qu’ils devaient préparer en amont. C’était toujours ainsi, il y avait des personnes sur qui fouiner était plus compliquée que d’autres. Voir certaines sur qui il était impossible de fouiner… Celui qui voudra obtenir des informations sur Tarkin, par exemple, ne pourra agir que sur les ordres très directs de l’Empereur et n’en rendre compte qu’à lui, aucun organe officiel de l’Empire ne pourra s’y retrouver impliqué. Un amiral, peu importe son influence, était une cible plus simple.

– Tenez-vous prêt, d’ici là. Vous ferez parti d’un petit voyage, si cela s’avère nécessaire.

Le lieutenant se leva, pour marquer la fin de cet entretien. Même si elle n’avait pas obtenu ce qu’elle espérait, même s’il n’était pas encore assez arriviste ou prêt, ce n’était pas si grave, tout le monde pouvait évoluer et donc gagner en intérêt. Elle le gardera à l’œil, d’ici là, en espérant que tout ne traîne pas trop en longueur.
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Mar 2 Avr 2019 - 22:23
「 Convocation au BRI 」
Le lieutenant n’eut pas la réponse escomptée et en cela ils étaient visiblement deux. Quittant sa position avantageuse, mains jointes et coudes sur le bureau, son interlocutrice se renfonça dans son siège en soupirant avant de reprendre.

– Vous aurez l’occasion de plus y réfléchir par la suite, au moins le temps de régler le cas du capitaine. Cette affaire en entraînera une plus importante.

Aidan fronça un sourcil, cherchant à dissimuler son irritation. Après tout ce cirque, voilà qu’elle refusait de lui répondre ? Elle revenait au cas du capitaine, comme si rien n’avait été discuté entre temps et comme si tout cela ne signifiait rien… Cette rencontre avait été hautement étrange pour le jeune lieutenant. Convoqué par son équivalent hiérarchique, il se retrouvait questionné en marge d’une enquête qu’il avait lui-même apporté pour au-final qu’on ne lui rétorque qu’il aurait « l’occasion de plus y réfléchir par la suite ? ». Etait-elle inconstante ? Ou s’agissait-il au contraire de l’incriminer par ses propres propos ?

Le bureau de son homologue semblait soudain plus étroit à l’esprit paranoïaque du jeune homme, cherchait-on à l’utiliser comme fusible dans une enquête ? En l’encourageant à prendre des initiatives par soi-même ? Au regard de leur discussion, sa position était clairement en danger, il aurait besoin d’un coup d’éclat pour se rendre intouchable pour un temps, ou changer d’allégeance… Monter dans le rang, se trouver un protecteur puissant devenait de plus en plus important au fil de sa carrière, car la machine impériale semblait prête à le broyer pour son bon fonctionnement.

– Tenez-vous prêt, d’ici là. Vous ferez partie d’un petit voyage, si cela s’avère nécessaire.

Le rapport hiérarchique entre les deux individus semblait clairement faussé, cela représentait l’ensemble du service de la jeune femme de se percevoir comme plus importants que leurs homologues ? Ou cela était-il un trait qui lui était personnel ? La question se poserait par la suite, pour l’instant il était question de sortir d’ici en un seul morceau avant de monter sa petite enquête de son côté.
~ J’imagine que si cela devait être le cas, alors l’ordre me proviendra de notre hiérarchie.

Lui offrant un sourire aussi froid que cynique, il se leva à sa suite lorsqu’elle fit le tour de son bureau pour se diriger vers la porte, l’enjoignant par ce geste à quitter son bureau.

~ Je vous salue lieutenant, je dois avouer vous avoir imaginer différente de ce que j’ai découvert dans votre bureau, mais la rumeurs ne mentait pas sur votre charme.

Quittant la pièce sur ces mots, il remonta à pas rapides le couloir de métal jusqu’à l’ascenseur, les épaules tendues, la nuque raide, mais le pas néanmoins maîtrisé, cherchant à ne pas laisser entrevoir toute l’étendue de l’irritation dans laquelle l’avait plongé cette entrevue.

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