Deux mondes, un seul homme

Il faisait sombre dans l’endroit où je me trouvais, exiguë, je ne savais pas vraiment où j'étais. Avais-je été enlevé ? Peu probable, sur la planète, dans le palais pour que l'on y arrive ceci aurait demandé des moyens colossaux et surtout une sacré puissance de feu au vue des défenses érigées sous l'ordre de mon père.

Ce qui m'inquiétait le plus était la non présence de Thexan, je pensais rapidement à une énième épreuve de notre père. Mes souvenirs étaient vagues et il m'était impossible de me rappeler ce qu'il s'était passé avant ce moment-là. Mes plus proches souvenirs datent de la veille au soir. L'idée d'être seul sans mon frère et coincé de la sorte me fit peu à peu penser que mon père me mettait moi seul à l'épreuve, cette idée fit gronder une profonde colère en moi.

Pourquoi fallait-il que ce soit moi qui soit remis en question ? Sous cette colère, j'entendis autour de moi quelque choses craquer, vraisemblablement du bois. Je me mis alors à tâtonner peu à peu devant moi, découvrant que ce qui était devant moi était aussi du bois.

J'avais beau pousser, rien à faire, j'étais bloqué, le bois ployait légèrement mais ne cédait pas. J'avais l'air d'être dans une caisse visiblement. C'est ce qui me semblait le plus vraisemblable.

Il me vint rapidement l'envie de sortir, c'était fortement inconfortable et j'avais des choses derrière moi que je ne pouvais identifier, hormis que c'étaient des sortes de tubes, certains moues, certains plus dures avec des formes différentes. Je ferma les yeux et laissa exploser ma frustration envers mon père, ce qui me retint alors vola en mille morceaux et je tomba face contre terre sans vraiment savoir où j'étais.

Alors que l'obscurité m'envahissait, je posa ma main au niveau de ma ceinture, où je trouva mon sabre. Je chercha alors à taton le bouton pour l'actionner et activa mon arme, la lame jaune apparut donc, m'éclairant faiblement, me faisant peu à peu découvrir une chambre.

Je m’avance alors peu à peu dans la pièce, sans aucun bruit, regardant tout autour de moi, essayant de distinguer quoi que ce soit qui me serait utile, cependant la lumière de mon sabre ne m’aidait pas beaucoup.

Lunariss et Kallig regardaient les apprentis en méditation.

* Tu as déniché une petite perle mon apprentie *

La twi'lek ne prit pas la peine de répondre. Elle avait en effet bénéficié d'un sacré coup de chance en achetant Ann'Aola. La jeune fille était puissante dans la force et disposait des conditions naturelles de charme de son espèce. En somme l'apprentie parfaite pour la sith. La jolie twi'lek entrait en méditation en dansant. Lunariss ne pouvait s'empêcher de trouver cela très beau et gracieux. Les mâles eux était en tailleur tandis qu'Ann'Aola tournoyait autour d'eux, ses pas semblant ne pas toucher terre.

* Je veille, vas-y. *

Ainsi son maître le ressentait aussi, ce picotement électrique annonçant quelque chose. Elle hocha la tête et ferma les yeux. L'air se réchauffa instantanément tandis qu’elle ondulait telle une risée à la surface d'un lac. Elle se projeta vers ses élèves, caressante, presque maternante mais avec ce soupçon de dédain et de supériorité qui rappelait le maître et qu'une rose à des épines. Elle évalua la profondeur de leur transe, se permit des intrusions dans leurs pensées. Lunariss profitait de ces moments pour épier ses apprentis. Rien de tel que le relâchement et l'abandon pour découvrir des petits secrets. Elle sourit en voyant certaines pensées nourries par les jeunes mâles. Quand à la twi'lek, sa fleur était en train de murir et s'approprier la Force pour ne faire qu'une.

La sith se retira et décida de tester leur concentration. Les yeux toujours fermés, car il s'agissait aussi d'un exercice pour elle. Elle repensa au yeux de glace du lieutenant-colonel. Cet humain éveillait en elle des sensations inédites. Elle imagina ensuite ceux brûlant de Nox. Elle entra de plein pied dans son fantasme entourait de ces deux hommes si différents. L'air se mit à crépiter. Elle inspira sa passion et tendit la main. Alimentés par les deux hommes et leurs caresses imaginaires, les éclairs jaillirent, frappant autour des apprentis. Ann'Aola poursuivit sa danse, évitant et esquivant de tournoiement légers et de pirouettes gracieuses chacun des éclairs sur sa trajectoire. L'ancien fut décontenancé et ne put se raccrocher à la Force, déconcentré, il sortit de sa transe. Le petit humain eut un frisson mais il s'accrocha à la confiance de sa nouvelle maîtresse-mère. Les deux ados tinrent bons l'humain irradiait la confiance en lui et ses pensées exprimait clairement qu'il voulait épater sa maîtresse. Le nautolan tint bon mais la peur empesta l'air un moment.

C'est alors que la Force subit un écho. Lunariss fronça les sourcils et ferma son poings, engrangeant la foudre. Elle s'extirpa de son fantasme et des pensées de ses élèves. Cette fois, tous l'avaient ressentis et s'étaient tirés de leurs transes.

- Apprentie ! Suis-moi.

Elle échangea un regard avec son maître qui inclina la tête. Il allait reprendre avec les mâles tandis qu'elle allait voir ce qu'il se passait. De ce qu'elle en savait, Marr ne trainait pas dans le coin en ce moment et la secousse dans la Force avait été aussi brève que proche, ce qui n'était pas pour lui plaire. Avec son apprentie sur les talons, Lunariss tordit la Force pour se faire guider jusqu'au lieu de l'écho. Cette dernière la guida jusqu'à ... sa chambre.

- Reste sur tes gardes.

La sith dégaina son sabre et la douce lueur rouge illumina les mur en duracier. Elle poussa la porte et pénétra dans son sanctuaire, la lueur du couleur lui donnant la visbilité. Elle n'eut pas besoin de beaucoup de temps pour repérer l'origine du problème : un jeune homme tenant un sabre jaune à la main.

- Tu cherches quelque chose ?

La voix de Lunariss vibre à la fois de séduction et de colère. Le jaune, un jedi s'est immiscé dans sa chambre. Quand ? Comment ? Pourquoi ? Les émotions de la sith glissent autour d'ele comme une source d'eau chaude, bouillante. L'air de la pièce se réchauffe à grande vitesse. Ses yeux dorés brillent dans la pénombre. Elle déshabille le jeune homme du regard, évalue ses forces et ses faiblesse, glisse sur sa musculature d'un regard appréciateur.

- J'attends. Qui es-tu et que fais-tu dans ma chambre ?



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jets de concentration des apprentis :

1- Ann'aola : 2
2- l'ancien : 14
3- humain enfant : 8
4- humain ado : 6
5- nautolan ado : 11

Le jeune homme se fige comme un lothcat pris dans les feu d'un speeder puis son visage exprime une forme d'autorité et d'assurance. Il détaille la sith dont la peau rougeoie intensément sous la lumière de son sabre.

- Je suis le Prince Arcann. Donnez moi votre nom et les raisons de mon enlèvement ?

Lunariss se lécha la lèvre supérieur. Ses yeux jaunes brillants dans la lumière tamisée des sabres. Elle fit quelques pas devant elle, Ann'Aola sur ses talons.

- Prince Arcann, railla-t'elle le jeune homme qui irradiait le côté obscur.

Elle tendit rapidement la main vers lui et ferma la Force violemment sur lui. Paralysé dans cette main géante inattendue, il lâcha son sabre qui s’éteignit en fumant légèrement.

- Vous osez me donner des ordres. Dans mon sanctuaire, susurra-t'elle en marchant vers l'intrus. Je suis Darth Lunariss et maîtresse de céans. Vous n'êtes le Prince de rien du tout ici.

Arcann était le fils du Dragon de Zakel, l’Empereur Valkorion, Prince de Zakel, et cette fille de joie pensait vraiment qu'il allait se laisser faire ? Ses iris virèrent à l'orange quand il s’accrocha à la Force et commença à desserrer l'étau. Un rire de gorge le déconcentra.

- Le Prince essaie de se libérer. Mais mon petit, tu es chez moi.

Elle serra son poing pour empêcher le jeune homme de s'échapper. Ils luttèrent. Le regard de Arcann était assassin et celui de Lunariss concentré. La sith n'utilisait pas ce pouvoir de Force très souvent. Les deux jouaient à armes égales quand soudain la Force poussa un cri et un vortex s'ouvrit derrière le jeune homme. Lunariss protégea ses yeux tandis qu'Ann'Aola entendait la plainte de la Force et se bouchait les oreilles. La faille avala arcann et se referma dans un grand éclair violet. la sith posa son regard sur un tapis qui venait d'être brulé et à sa chambre qui avait l'air d'avoir subit une tornade. Un rictus de colère passa vivement sur visage ainsi qu'une vague de colère fouettant à travers la Force.

- Mon apprentie, ceci est un des phénomènes paranormaux de la Force. Elle recrache ici des gens d'un autre temps et les reprend à sa guise. Nous n'avons pas d'information sur le pourquoi du comment.

Ann'Aola acquiesça.

- Allons chasser.

La Dame et son apprentie quittèrent les lieux et se plongèrent dans la dangereuse jungle de Dromund Kaas.




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Arcann
Attaque : Non