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Avarie de navette [Pv Eli]

 :: Espace Sauvage :: Hémisphère Nord :: Espace Nord ES
Mar 22 Jan 2019 - 16:18
C’était bien le type de missions qu’on ne pouvait pas imaginer y participer un jour. Tayla aura voulu avoir au moins une référence, pour se rassurer, se dire que tout allait bien se passer, et non pas partir à l’aveuglette. Debout devant sa couchette, elle se coiffait puis rattachait les cheveux en un chignon serré, quelques affaires personnes encore étales sur la couverture, en attendant d’être rangées. Une fois fait, elle enfila sa veste d’uniforme, termina de ranger, puis passa en bandoulière dans son dos le fusil de sniper qu’elle emmenait toujours en mission, avant de sortir. En chemin, elle en profita pour souffler un peu, trouvant toujours aussi incroyable que cette affaire ait pu lui tomber dessus comme ça. Faire partie d’une équipe de diplomatie en partance vers des mondes pour la plupart profondément anti-Empire, rien que ça… Et si jamais elle faisait tout rater ? Comme si on confiait ce travail à des personnes sans expérience dans le domaine, il fallait être taré.

L’amiral ne lui donnait pas l’impression d’être taré, cela dit, mais justement, ce n’était qu’une impression, elle ne le connaissait pas du tout,s i ça se trouve, il était vraiment cinglé. Et tout le monde trouvait déjà ça « normal » ! Vraiment… Elle entra dans le hangar sur les nerfs, croisant au passage quelques uns des membres des autres équipes qui étaient aussi sur le départ, marchant assez vite jusqu’à la navette, puis saluant le lieutenant-colonel, arrivé avant elle. Lui aussi ne semblait pas trop s’inquiéter de ce plan, soit il le cachait très bien, soit il trouvait parfaitement logique d’être envoyé sur ce genre de mission, en plus accompagné d’une personne qui n’y connaissait rien. Elle rentra dans la navette pour aller déposer ses affaires et le fusil, avant de le rejoindre pour les derniers préparatifs. Carburant, provisions, état du vaisseau, matériel… Il faudra du temps avant d’atteindre la première planète où ils devaient se rendre, les routes spatiales étaient tortueuses, dans ces régions.

Les navettes quittèrent le hangar une à une, partant chacune dans une direction différente. Installée dans le siège du copilote, Tayla lança un dernier regard, presque de regret, au vaisseau, avant qu’ils ne s’éloignent puis entrent en hyperespace à leur tour. Silencieuse, elle lançait parfois des regards en biais au lieutenant-colonel, aux commandes de la navette, hésitant à lui demander ce qu’il pensait, sincèrement, de tout ça. S’il ne trouvait pas que l’amiral était fou, s’ils avaient vraiment des chances de réussir les objectifs qu’ils s’étaient fixés, s’il pensait que ça allait bien se dérouler, une fois sur le terrain, ou pas du tout. Tout le début du trajet, elle ne parla que pour le strict minimum, passant le reste du temps plongée dans ses réflexions. Il s’était déjà écoulé quelques heures ainsi, sans qu’il ne se passe grand-chose, quand la navette fut soudain brusquement secouée, comme s’ils avaient heurté quelque chose. Un voyant d’alerte se mit à clignoter furieusement puis ils quittèrent brutalement l’hyperespace, au milieu de nulle part.

"Qu’est-ce qui se passe, ça ne répond plus du tout."

Filant de son siège, elle passa dans la partie arrière de la navette, puis poussa un bref juron en voyant que l’hyperdrive avait tout bonnement décidé de rendre l’âme. Et ce, bien sûr alors qu’ils étaient au milieu de nulle part et qu’il faudra des heures, voire des jours, avant de soit recevoir de l’aide, soit faire repartir le moteur eux-mêmes ! Elle n’y connaissait rien, en mécanique.

"Vous sauriez réparer ça, lieutenant-colonel ?"

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Lancers de dés
Cinq jours
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Mar 22 Jan 2019 - 17:48
Eh bien, l’ambiance dans cette navette était superbe, on se croirait en partance pour une exécution. Sérieusement, il lui avait fait quelque chose de mal, dit un truc qu’il ne fallait pas ? C’est à peine si elle avait lâché cinq mots, depuis leur départ. A moins qu’elle ne veuille tellement pas être ici que le simple fait d’ouvrir la bouche la rendrait malade. Enfin bref, pour le moment, il n’y pouvait rien… Ils venaient de passer en hyperespace et l’ambiance était encore très tendue. Plusieurs fois, il chercha quoi dire, un début de conversation, sans se lancer encore car il ne la connaissait pas assez pour savoir à quoi elle s’intéressait et donc quel sujet prendre pour meubler le temps. Laissant tomber pour le moment, il songea plutôt à leurs premières approches, répétant mentalement certains arguments.

Il avait dû se passer quelques heures, une demie-journée de voyage peut-être, lorsqu’ils furent brutalement éjectés de l’hyperespace et que la navette partit à la dérive. Eli se cogna brusquement contre le bord du tableau lors du choc avant de se redresser, tirant la manette, qui ne répondait plus du tout. Qu’est-ce que c’était que ce bordel ?! Suivant le sergent, ils virent vite que l’hyperdrive était mort. Génial… Les techniciens n’avaient pas vérifié ça, avant de les envoyer avec ? Il marmonna qu’il n’était pas un spécialiste de ça, à la question du sergent, prenant le sac avec les outils dans un des placards de la réserve, puis s’approchant de l’appareil. Il connaissait les bases, ça oui, mais de là à savoir réparer ce truc, il y avait un monde. A genoux par terre, il commença par démonter le devant de l’appareil pour voir ce qu’il pouvait faire.

– Décidément, on peut compter sur l’équipe de maintenance, sur le Chimaera. J’espère au moins qu’ils ont mieux vérifié les autres navettes, on va se retrouver malins, si tout le monde tombe en panne à peine partis.

Une pluie d’étincelles lui fit interrompre un instant sa recherche du problème, ça semblait mal parti. Il essaya de faire ce qu’il pouvait, puis laissa tomber, ça ne servait à rien. Très bien… Se relevant, il retourna au cockpit pour d’abord vérifier où ils en étaient et voir quels mondes étaient à proximité. Dans tous les secteurs, on trouvait de petites entreprises qui secouraient les navettes et vaisseaux à problèmes, comme le leur, il suffisait d’en trouver une proche et de les contacter, pour demander un dépannage ou bien être tirés jusqu’à une base à terre le temps des réparations. Après un peu de recherches, il finit par en repérer une qu’il connaissait déjà de nom et établit le contact. Ils allaient rester coincés là quelques jours tout de même, le temps qu’ils arrivent, mais au moins, ils n’auront pas de contacter le Chimaera. Ça commençait bien. Il coupa la communication une fois leurs coordonnées transmises, puis tourna la tête vers le sergent.

– Ils vont arriver d’ici quatre ou cinq jours. Avec un peu de chance, ils pourront réparer ça sur place et on repartira aussitôt.

S’il avait été plus du genre à gueuler, les équipes de maintenance en auraient entendu parler aussitôt. Mais là, de suite, pas le courage ni l’envie. Ce n’était pas non plus un drame. D’ici là,ils n’avaient rien de particulier à faire, ils n’avaient rien à faire tout court, d’ailleurs.

– Désolé de vous le vous demander aussi franchement, mais je vous ai fait quelque chose de mal ? Vous semblez sur les nerfs, depuis ce matin. Si c’est à cause de cette mission… Ecoutez, c’est une habitude de Th… De l’amiral d’envoyer des personnes comme sur le terrain, s’il estime qu’elles en sont capables. On s’y fait, à force.


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Eli'van'to
Mar 22 Jan 2019 - 21:17
"Décidément, on peut compter sur l’équipe de maintenance, sur le Chimaera. J’espère au moins qu’ils ont mieux vérifié les autres navettes, on va se retrouver malins, si tout le monde tombe en panne à peine partis."

C’était grave, ils étaient vraiment complètement bloqués ? Elle pouvait aider à faire quelque chose pour la réparation ? Tayla eut sa réponse quand son supérieur hiérarchique se releva, puis se chargea de trouver puis contacter une entreprise locale pour venir à leur secours. Suivant plus doucement, elle resta à l’observer de loin pendant ce temps, se sentant assez impuissante, avant de s’approcher doucement. Voilà qui commençait si bien, se retrouver piégés, isolés au milieu de nulle part, éloignés de tout. Pourtant, elle ne paniquait pas, ils n’étaient pas en danger immédiat, elle n’aimait simplement pas ne rien pouvoir faire de concret pour se sortir de là. Bon, au moins, ils avaient obtenu une réponse assez rapide, de la part d’une des entreprises du secteur, c’était déjà ça de gagné. Elle s’approcha encore quand elle vit qu’il en terminait, voulant surtout savoir combien de temps ils allaient rester bloqués là.

"Ils vont arriver d’ici quatre ou cinq jours. Avec un peu de chance, ils pourront réparer ça sur place et on repartira aussitôt."

Quatre à cinq jours ? Tayla retint une brève exclamation, hochant la tête avec un léger soupir. Très bien, cinq jours d’attente où ils n’avaient rien à faire de particulier, soit presque deux semaines de voyage ou au lieu d’une seule, prévue initialement, pour atteindre leur but. Parfait, ça commençait très bien. C’était l’équipe chargée des entretiens des navettes qui n’avait pas fait son travail avant leur départ ! Là-dessus, le lieutenant-colonel avait raison, comment voulez-vous compter dessus ? Ils avaient l’air malins, maintenant.

"Désolé de vous le vous demander aussi franchement, mais je vous ai fait quelque chose de mal ? Vous semblez sur les nerfs, depuis ce matin. Si c’est à cause de cette mission… Écoutez, c’est une habitude de Th… De l’amiral d’envoyer des personnes comme sur le terrain, s’il estime qu’elles en sont capables. On s’y fait, à force."

"Je ne… Non, vous ne m’avez rien fait du tout, je ne voulais pas vous donner cette impression."

Son teint avait viré au cramoisi, comme si on la remplissait peu à peu d’eau bouillante. Pour un peu, elle s’en serait donné des gifles, elle savait pourtant mieux que personne qu’il ne fallait jamais laisser quelqu’un voir ça ! Le temps de se redonner contenance, elle se détourna un instant pour aller se rasseoir dans le fauteuil du copilote, rattrapée par l’envie brûlante de lâcher qu’elle croyait l’amiral cinglé. Dire ça à son bras droit serait aussi idiot que de lui dire à lui, en face.

"Cette mission me porte un peu sur les nerfs, c’est vrai, mais ce n’est rien, ça va vite passer. Je sais ce que j’ai à faire. Tout le monde semble trouver normal que je participe à ça alors que…"

La suite mourut sur ses lèvres, tandis qu’elle faisait un léger signe blasé des mains. Elle n’était que sergent. On l’envoyait là-dedans quand même. Et ça lui portait sur les nerfs, bien sûr, même si le lieutenant-colonel lui inspirait moins de méfiance que la plupart des soldats. Peut-être parce qu’il venait lui aussi de secteurs reculés et n’avait donc pas les mêmes préjugés que beaucoup d’autres, ça jouait un rôle, dans tout ça. Ou peut-être parce qu’il n’avait pas du tout le même comportement que la quasi-totalité des officiers supérieurs qu’elle avait croisé dans sa vie.

"Pourquoi dites-vous que c’est une habitude, il a fait ça à d’autres ?"
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Mer 23 Jan 2019 - 21:24
Bon, il n’avait rien dit de mal, c’était déjà ça. Et donc quel était le problème exact ? Elle ne voulait pas être ici, il le comprenait très bien, mais il y avait-il quelque chose de plus ? Une crainte par rapport à cette mission ? Parce que si c’était le cas, autant en parler tout de suite, d’autant plus qu’ils avaient tout le temps qu’ils voulaient devant eux. Et encore du temps après les réparations pour atteindre le but de ce premier trajet. Si ses soucis étaient uniquement liés à son manque d’envie de se trouver ici, et pas au projet en lui-même, là, par contre, ce sera un peu plus délicat. Il était bien placé pour savoir qu’il était difficile d’accepter la situation lorsque ça vous tombait dessus comme ça, sans crier gare. Ça pouvait prendre des mois, des années, avant de s’y faire. Et non, cette mission ne prendra pas des années, mais Eli était convaincu que le sergent ne pourra pas rentrer dans l’ombre après ça.

– Cette mission me porte un peu sur les nerfs, c’est vrai, mais ce n’est rien, ça va vite passer. Je sais ce que j’ai à faire. Tout le monde semble trouver normal que je participe à ça alors que…

Vite passer, il ne savait pas, ça dépendait des ressentis personnels de chacun. Pour le reste, il comprenait. Un très faible sourire lui vint, l’espace d’un instant, pas moqueur, juste compatissant. Donc oui, c’était vraiment lié à ça plus qu’à la mission.

– Pourquoi dites-vous que c’est une habitude, il a fait ça à d’autres ?

– Oui, à quelques uns. Lorsque nous étions en études sur Coruscant, il s’était débrouillé pour qu’un idiot qui l’avait attaqué soit transféré à l’académie de Skystrike, car il avait vu en lui des capacités pour être pilote de chasse. S’il considère que quelqu’un « gâche » son potentiel en suivant une voie, et qu’il peut s’en mêler, il le fait, si ça peut améliorer l’efficacité globale du groupe.

C’était comme ça, pas la peine de chercher plus loin. Il avait certes mis longtemps à ouvrir les yeux là-dessus et à l’accepter, mais aujourd’hui, c’est bon, il l’avait enfin compris. Pour le sergent, c’était ça aussi, il avait vu qu’elle avait certaines compétences et comptait les utiliser dans ses plans, que la principale concernée ne comprenne pas pourquoi on s’intéressait d’un coup à elle n’était qu’un minuscule détail de l’affaire. Il pourrait lui dire aussi qu’elle ne pourra sans doute pas rentrer dans l’ombre après ça, mais bon, pas la peine d’en rajouter encore une couche. Il lui sourit faiblement, avant de se mettre à contrôler l’état global du vaisseau s’assurer surtout que rien d’autre que le moteur n’avait lâché. Ils avaient dû percuter quelque chose durant le vol en vitesse-lumière, une météorite peut-être, car plusieurs petits signaux d’alerte avaient été déclenchés.

Ça ne semblait pas très grave, pour la plupart, mais ils devaient tenir jusqu’à l’arrivée du vaisseau de l’entreprise. Pas de danger immédiat, donc pas la peine de faire venir un destroyer jusqu’ici, mais de quoi bien s’occuper. Il s’attela aux « petites réparations » possibles de réaliser, avec l’aide du sergent, voulant surtout que le système de communication, lui, ne les lâche pas. Vu la redoutable efficacité avec laquelle les techniciens avaient inspecté cette navette avant leur départ, il ne portait plus aucune foi en aucun des contrôles certifiés justes. Un juron lui échappa, pendant qu’il effectuait ses propres contrôles, l’agacement premier reprenait le dessus. Ça, ils allaient en attendre parler, dès qu’il les aura en face de lui.

– Bon, ça aurait pu être pire, soupira-t-il. C’est toujours mieux que de devoir participer à un massacre, quelque part dans la galaxie, ce ne sont que quelques jours à attendre. De votre côté, que faites-vous pour vous occuper, quand vous avez du temps libre ?

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Sam 26 Jan 2019 - 22:39
"Oui, à quelques uns. Lorsque nous étions en études sur Coruscant, il s’était débrouillé pour qu’un idiot qui l’avait attaqué soit transféré à l’académie de Skystrike, car il avait vu en lui des capacités pour être pilote de chasse. S’il considère que quelqu’un « gâche » son potentiel en suivant une voie, et qu’il peut s’en mêler, il le fait, si ça peut améliorer l’efficacité globale du groupe."

Mais… Lorsque quelqu’un vous attaquait, le but n’était pas ensuite de punir cette personne afin de s’assurer qu’elle ne recommence plus ? En quoi s’arranger pour que votre attaquant soit muté dans une autre formation était-il un gage de sûreté pour vous, par la suite ? Elle répondit au sourire qu’il lui adressa avec un temps de retard, avant de le suivre pour participer aux vérifications sur l’état général du vaisseau. Très sincèrement, elle ne comprenait pas… Si quelqu’un s’en prenait à elle, par exemple, son premier réflexe ne serait certainement pas de se dire « Tiens, celui-là pourrait faire un bon pilote » ! Laisser agir impunément, c’était prendre le risque qu’il recommence, qu’il… Enfin, qu’il s’en prenne de nouveau à d’autres. Pourquoi ne rien faire, dans ce cas, quel intérêt, se laisser marcher dessus et attendre le prochain coup ?

Autre point qu’elle avait soulevé, le « nous étions en études sur Coruscant »…. Là aussi il y avait deux choses bizarres. Non, trois… L’académie de Coruscant, c’était la Royale Impériale, soit l’académie des élites, pour tous les gosses de bonne famille, qui y étaient envoyés pour devenir des hauts officiers bien fanatiques. Si engoncée dans les idéaux du régime qu’il était parfaitement impossible qu’un humain venu de l’Espace Sauvage et pire encore un Alien aient pu s’y retrouver à étudier. Second point, il était encore plus impossible que le plus grand des hasard, ils s’y retrouvent tous les deux au même moment. Et encore moins compréhensible, pour finir, ça voudrait dire que le lieutenant-colonel était aux côtés de l’amiral depuis qu’il avait achevé sa formation de cadet ? Ça ne pouvait pas arriver, il était impossible que deux personnes passent toute leur carrière côte à côte, à moins que des éléments extérieurs ne forcent pour que les deux soient affectés aux mêmes endroits !

En fait, ce qui la troublait le plus, c’était de savoir par quel miracle un « péquenaud » de l’Espace Sauvage et un Alien avaient bien pu se croiser au même moment dans l’académie les plus élitiste de la galaxie toute entière, où on n’entrait pas sans avoir des relations haut placées. Si on comptait en plus la xénophobie très prononcée de cet endroit, c’était au-delà du miracle, pour que ça puisse arriver, il aura presque fallu que ce soit l’Empereur en personne qui les pose là. Un petit rire nerveux faillit lui échapper, en imaginant la scène. On arrête un peu de penser à n’importe quoi, allez. A genoux au milieu des outils, aidant comme elle pouvait, elle soupira un peu en tapotant l’hyperdrive complètement fichu. Pour le moment, il ne pouvait rien faire. Et son collègue d’infortune devait l’avoir compris aussi, en s’extirpant des fils électriques et des câbles.

"Bon, ça aurait pu être pire, soupira-t-il. C’est toujours mieux que de devoir participer à un massacre, quelque part dans la galaxie, ce ne sont que quelques jours à attendre. De votre côté, que faites-vous pour vous occuper, quand vous avez du temps libre ?"

"Je m’entraîne souvent à tirer, sur de longues distances, dès que possible. Sinon, le soir, je dessine beaucoup. Des personnes que j’ai connu, des situations que j’ai pu vivre, c’est un bon exutoire et ça détend."

Tout en parlant, elle s’était réinstallée un peu mieux que ça, en tailleur, en repoussant les quelques outils autour d’eux à traîner sur le sol. Ce qu’il y avait de bien, avec le lieutenant-colonel, c’est qu’elle n’avait pour une fois pas honte de son accent, en discutant, puisqu’ils avaient le même. Quoi qu’il était un peu plus fort chez elle. Le Basic n’était pas sa langue natale, difficile d’effacer autant son accent qu’il aurait fallu pour se faire bien voir. Si elle avait osé, elle lui aurait demandé à ce qu’ils ne parlent qu’en Sy Bisti, mais ça ne faisait pas. Ce n’était pas la langue de l’Empire, même ce genre de petits détails pouvait vous faire passer comme un dangereux rebelle, aux yeux des plus fanatiques.

"Désolée, je reviens là-dessus, ça… m’étonne beaucoup. Comment avez-vous pu vous retrouver comme cadet sur Coruscant ? Sans vouloir vous vexer, ça paraît complètement improbable. Même pour l’amiral. Vous vous êtes connus là-bas ?"
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Dim 27 Jan 2019 - 11:40
– Je m’entraîne souvent à tirer, sur de longues distances, dès que possible. Sinon, le soir, je dessine beaucoup. Des personnes que j’ai connu, des situations que j’ai pu vivre, c’est un bon exutoire et ça détend.

Elle passait comme ça du fusil de sniper au carnet de dessins, sans transition ? Il n’aurait pas pu imaginer ça d’elle, juste en la regardant. S’installant un peu mieux à son tour, il s’appuya le dos contre l’hyperdrive agonisant, ramenant les jambes contre lui. Il s’estimait déjà heureux, ils auraient pu se retrouver bloqué dans un endroit hostile ou entourés de rebelles agressifs, ici, il leur suffisait d’attendre tranquillement l’arrivée des réparateurs. Avec ça, ça allait aussi leur laisser du temps pour faire connaissance, s’ils devaient travailler ensemble durant des mois, c’était essentiel. Enfin, ils avaient déjà passé une petite semaine à travailler ensemble, mais sans avoir de vraies occasions de discuter, c’était centré sur le travail et la préparation de leur trajet. Il faudra peut-être prévenir le capitaine quand même… Il se posera forcément des questions, s’ils n’arrivaient pas au moment prévu.

– Désolée, je reviens là-dessus, ça… m’étonne beaucoup. Comment avez-vous pu vous retrouver comme cadet sur Coruscant ? Sans vouloir vous vexer, ça paraît complètement improbable. Même pour l’amiral. Vous vous êtes connus là-bas ?

Il n’allait pas se vexer pour ça, il était déjà parfaitement conscient que c’était impossible et improbable, ça n’avait pu arriver que parce que certains s’en étaient amusés. Eli haussa donc légèrement les épaules en répondant tout d’abord que oui, c’était improbable, il le savait bien. Il y avait décidément beaucoup de choses improbables qui arrivaient, avec Thrawn.

– J’étais cadet dans l’Espace Sauvage, à Myomar, et on accompagnait un équipage pour une mission de terrain, une sorte de stage pratique. On est tombés dessus… Il nous est tombés dessus, alors que son camp venait d’être découvert, le commandant Parks m’avait fait descendre à terre car j’étais le seul à parler le Sy Bisti et quelques dialectes locaux. Je vous passe les détails, mais après un peu de remous, il est reparti avec nous, le commandant voulait lui faire rencontrer l’Empereur sur Coruscant, et j’ai été assigné comme traducteur auprès de lui.

Un traducteur dont il avait eu besoin… Combien de temps, en réalité, deux ou trois jours ? Ouais, ça devait être à peu près ça. Il raconta, dans les grandes lignes, au sergent leur rencontre avec l’Empereur. Il ne souvenait pas d’avoir été ensuite aussi stressé, au cours de sa vie, qu’à ce moment-là, plus encore qu’il n’avait alors rien compris à ce qui lui arrivait. C’était de ces moments où vous vous retrouviez embarqué dans une affaire qui vous dépassait complètement et où vous deviez pourtant suivre, même sans comprendre ce qui vous arrivait. Quant à l’académie en elle-même, il n’avait plus envie d’y repenser. Ça avait été un simple calvaire du début à la fin, autant à cause des cadets que pour réussir à faire capter à Thrawn les moments où les autres étaient vraiment en train de se payer sa tête. Mais bref.

– Il y a très peu de personnes dans la Marine Impériale, comme nous, qui viennent de l’Espace Sauvage. Encore moins depuis la pandémie. Pour une fois, ces origines vont vraiment nous servir, pour cette mission. Quels contacts avez-vous garder, avec votre famille ou des amis ?

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Eli'van'to
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Lun 28 Jan 2019 - 20:15
Myomar, c’était une des académies les plus reculées de tout l’Empire, et une des plus petites, celle où les quelques jeunes venus des planètes neutres ou en relation distante, souvent pour le commerce, avec l’Empire se retrouvaient pour se former. Elle y avait elle-même été et ne se souvenait pas de l’avoir croisé, ils avaient pourtant sensiblement le même âge. Oh, quoi que, elle avait dû y entrer plus tard que lui, déjà jeune adulte. Il n’y avait même pas une centaine d’étudiants, tout le monde se connaissait, et l’esprit restait moins dur que dans la plupart des autres académies, comme tous les étudiants étaient issus du même milieu. Myomar avait subit la pandémie de plein fouet, pas un seul survivant, que ce soit du côté des élèves ou de leurs professeurs… Même aujourd’hui, l’académie ne se relevait qu’à peine et n’attirait plus aucun élève.

Elle imaginait donc bien le stress que ça avait dû être… En pleine mission dans un des coins les plus reculés de tous, tomber ensuite sur un Alien inconnu, puis conduit face à l’Empereur en personne, rien que ça. La rencontre qu’il raconta lui fit assez froid dans le dos, comprenant parfaitement bien que on unique pensée avait dû être « Comment j’ai pu me retrouver dans cette galère ? ». Puis, passer de l’académie de Myomar à la Royale Impériale, sachant qu’il venait d’une des régions les plus méprisées de la galaxie et que l’amiral, lui, cumulait à la fois les « tords » de venir des Régions Inconnues et celui de ne pas être humain. Il était peut-être fou mais elle avait une certaine compassion tout de même, en imaginant ça. Ils avaient dû en baver, tous les deux.

Par contre, elle ne comprenait toujours pas comment ils avaient pu passer leur carrière toujours affectés aux mêmes endroits, ça n’avait pas de sens. En plus de ça, les non-humains, les officiers non-humains plus encore, étaient méprisés et rejetés comme jamais. Le Haut Commandement avait forcément dû vouloir mettre des bâtons dans les roues à l’amiral, tout comme certains politiques. A leur place, elle aurait essayé de le couper de tous ses soutiens, en commençant par son assistant. Il devait avoir quelqu’un capable de le « protéger » ou le couvrir, d’assez haut placé… L’Empereur lui-même ? Peu probable. Une personne assez haut placée, capable d’interférer dans les affaires de la Marine à sa guise, capable même de contrecarrer les tentatives du haut Commandement de freiner la carrière de l’amiral… Elle ne voyait pas qui aurait ce pouvoir-là.

"Il y a très peu de personnes dans la Marine Impériale, comme nous, qui viennent de l’Espace Sauvage. Encore moins depuis la pandémie. Pour une fois, ces origines vont vraiment nous servir, pour cette mission. Quels contacts avez-vous gardé, avec votre famille ou des amis ?"

"Avec mes parents, c’est une relation à distance, ils n’ont pas aimé que je rentre dans la Marine Impériale, même s’ils essayent de ne pas trop me le montrer. Ils sont commerçants, une vie très tranquille, l’armée, ce n’était du tout ce qu’ils avaient imaginée pour moi. J’aurai dû reprendre le magasin à leur suite, travailler en paix, pas porter les armes."

Un sourire un peu nerveux vint flotter sur son visage. C’était complètement idiot mais elle avait presque peur de revoir ses parents ou le reste de sa famille. Quant à ses amis, c’était un peu la même chose, ils n’avaient pas du tout approuvé et elle avait perdu le contact avec la majorité d’entre eux. Et puis, il y avait Maxime… Sa gorge ne se serrait plus comme autrefois lorsqu’elle pensait à lui mais elle avait toujours cette impression de vide, qu’il avait laissé en mourant. Le vide, un sentiment de froid, dans la poitrine, qu’elle n’avait jamais réussi à dissiper malgré ses efforts. Elle avait peur qu’on lui reparle de lui et qu’elle craque. Personne n’était au courant, dans son dossier, il était juste indiqué qu’elle avait été cantonnée à des tâches de secrétariat dans une petite base quelques mois, suite à une « dépression sévère ». A la limite de la psychiatrie.

"C’est une petite communauté où tout le monde se connaît, et la planète a beaucoup d’échanges commerciaux avec les voisines. Il est notoire qu’ils soutiennent les Rebelles, mais je sais que le chef ne nous tirera pas dessus en nous voyant. Par contre, il y aura des… groupuscules plus actifs."

Le genre de planètes où lorsqu’on pouvait rencontrer discrètement les leaders d’une communauté, avant de faire entrer peu à peu la population générale dans le débat, il ne fallait pas hésiter. Pour leur part, ce sera difficile de ne pas être repérés aussitôt, en revanche, tout le monde là-bas savait qu’elle faisait parti de l’Empire. Elle se leva souplement puis alla chercher dans son sac son carnet de dessins. Les premières pages étaient remplies de croquis représentant son île natal, les villages autour du lac, le magasin, un peu de tout, ça donnera déjà une idée au lieutenant-colonel avant leur arrivée. Elle revint ensuite s’asseoir à côté de Vanto et lui tendit le carnet. Il devait bien connaître ce genre de petites planètes tranquilles, avec des paysages variés, des saisons tranquilles qui se répétaient sans cesse. Tout en regardant aussi, elle ajouta que le Sy Bisti était la langue natale de tout le monde, là-bas.

"Si le chef de la communauté ne m’a pas oubliée, ça aidera à ouvrir le dialogue."
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Invité
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Invité
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Mer 6 Fév 2019 - 19:25
Indications

Alors que le vaisseau stagne dans le vide de l'espace, le système de régulation du chauffage et de l'air se coince à son tour. Il commence à faire de plus en plus chaud, jusqu'au moment où la température se bloque à trente-cinq degrés dans la navette, malgré tous les efforts pour réparer.
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La Force
Maître du Jeu
La Force
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La Force
Sam 9 Fév 2019 - 11:25
– Avec mes parents, c’est une relation à distance, ils n’ont pas aimé que je rentre dans la Marine Impériale, même s’ils essayent de ne pas trop me le montrer. Ils sont commerçants, une vie très tranquille, l’armée, ce n’était du tout ce qu’ils avaient imaginée pour moi. J’aurai dû reprendre le magasin à leur suite, travailler en paix, pas porter les armes.

Ah ça, on pouvait difficilement imaginer une carrière encore plus à l’opposée que celle-ci. Il se demandait ce qui l’avait décidée à faire ça, pourquoi un attrait pour la Marine Impériale alors qu’elle n’y était pas du tout destinée et que personne n’aurait pu la y pousser. Pour lui, encore, ses parents avaient cru ça bon, qu’il pourrait mieux progresser, avoir une meilleure carrière. Mais elle, qu’est-ce qui avait pu l’attirer ? C’était assez étrange, souvent, il voyait comme une ombre passer dans son regard, des mimiques rapides et discrètes, mais bien visibles, si on y prêtait attention. Il devait y avoir quelque chose, dans son passé, qu’elle refoulait ou repoussait, un sentiment qu’il était capable de comprendre, et il ne lui demandera pas quoi aussi brusquement. Il faudrait faire preuve d’un sacré manque de tact, pour ça. Si elle n’en parlait pas d’elle-même, c’était qu’elle n’en avait pas envie ou n’était pas prête.

Pour en revenir à leur première destination, il se doutait bien que tout le monde ne se tiendra pas tranquille bien gentiment à leur arrivée, bien au contraire. Le sergent se releva tout à coup puis fila, farfouillant un peu sous les couchettes durant un instant. Qu’est-ce qui se passe ? Il pencha un peu la tête pour la suivre du regard, jusqu’à ce qu’elle revienne s’asseoir, cette fois à côté de lui, avec un gros carnet. Ses dessins ? Pourquoi le lui montrer, il ne… Oh. Il comprit en tournant doucement les premières pages, d’abord impressionné par le talent sûr de sa collègue dans cet art. Si le Sy Bisti était leur langue maternelle, ça voulait dire que la planète était encore plus isolée que Lysatra, ce qui n’était pas peu dire. Mais ces dessins donnaient vraiment envie de voir ces endroits, ça semblait… Très calme, très paisible.

– Si le chef de la communauté ne m’a pas oubliée, ça aidera à ouvrir le dialogue.

– Peut-être… Dans tous les cas, on devra s’attendre à avoir des problèmes.

Par contre, quoi qu’il arrive, c’était bien avec ce genre de personnes qu’ils devront débuter leurs discussions. Il discuta des approches possibles avec elle tout en continuant de regarder les dessins un à un pour mieux se faire une idée. A un moment, un nouveau claquement sec dans la salle des machines le fit sursauter, mais comme rien de plus ne se passa, il reporta son attention sur le carnet, tout en discutant de la configuration des lieux avec le sergent et des habitants qui y vivaient. Le village où elle était née et avait vécu était donc sur une petite île, au milieu d’un très grand lac. Il y avait d’autres villages sur les rives dudit lacs et une ville plus importante plus loin, c’était ça ? Il finit par enlever ses gants, détail habituel de l’uniforme, comme il avait un peu plus chaud. Puis remonter les manches de la tunique, quelques minutes plus tard.

Est-ce que ça venait juste de lui où il faisait de plus en plus chaud, dans cette navette ? Avant de se relever, il redonna le carnet au sergent puis alla vérifier le système général, n’ayant pas besoin de chercher longtemps avant de découvrir le problème. Ce qui réglait le chauffage dans la navette s’était bloqué, la température montait. C’était quoi, cette navette pourrie qu’on leur avait refilée ?! Il s’acharna avec le sergent à essayer de réparer ça, mais tout fini par se bloquer à trente-cinq degrés. Eli avait fini par se débarrasser de sa tunique, restant avec un haut plus léger aux manches courtes, pour ne pas étouffer. A cet instant précis, il aurait prêt à reléguer l’équipe technique du Chimaera sur la pire base paumée de toute la galaxie. Ça commençait tellement bien.

Il se résigna à contacter le destroyer, cette fois-ci, ils n’allaient pas rester des jours à attendre comme ça l’équipe de l’entreprise, si tout commençait à tomber en panne, ça devenait dangereux. Au moins, le système de communication daignait toujours fonctionner correctement. Le capitaine qu’il eut au bout l’informa cependant qu’ils ne pourront pas arriver aussi vite qu’escompté, ils étaient tombé sur un « petit problème » à régler. Un groupe de pirates local qui avait cru que ce serait une bonne idée de s’en prendre à un destroyer en patrouille isolé… Eli coupa la communication puis lança un regard vers le sergent, la gorge un peu plus sèche en la voyant sans la tunique, en petit débardeur. Très… heu, bref, on se reprend.

– Eux non plus ne pourront pas être là avant un bon moment. Ça va aller ? Vous avez l'air un peu...

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Les dés

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Sam 9 Fév 2019 - 22:28
La jeune femme reposa vite fait son carnet sur le côté pour aller aider le lieutenant-colonel pour le nouveau problème qui venait de se présenter. A un tel rythme, ils allaient finir en morceaux dans l’espace après une explosion du moteur ! C’était un, complot, ou quoi, l’équipe technique avait tout fait pour les faire tuer, à peine partis ? C’était quoi, cette fois, le… Ah, le système de régulation du chauffage. Qui en cessait de monter. Tayla sentit une légère panique monter, elle aussi, dans son coeur, elle en arrivait vraiment à croire que quelqu’un avait sciemment voulu les mettre dans les problèmes, ça faisait un peu trop, pour une navette censée avoir été révisée ! Il y avait un traître, parmi les techniciens ? La température montait, de plus en plus, ils avaient dépassé les trente degrés, et dans un espace aussi confiné, s’en était insupportable.

Le lieutenant-colonel s’était débarrassé de ses gants et sa tunique, restant en tee-shirt, avant d’aller reprendre la radio pour contacter le destroyer devant les suivre, cette fois-ci. Elle hésita un instant, puis décida de l’imiter. Enlever ses gants, défaire la ceinture puis la tunique, puis l’enlever, ainsi que le pull léger qu’elle portait habituellement dessous. Il lui restait ensuite un débardeur noir léger, beaucoup mieux adapté à cette température. S’il y a bien une chose dont elle avait horreur, c’était la trop grande chaleur… ça la rendait un peu malade, mal à l’aise, et elle en savait pas comment se mettre. Enfin, si elle avait été seule, elle aurait aussi enlevé bottes, pantalon et débardeur, rester en culotte et soutien-gorge dans un coin ne l’aurait pas dérangée plus que ça. C’était un peu mieux, mais pas terrible… Si seulement elle pouvait jeter son uniforme dans un coin, elle serait mieux pieds nus, avec une jupe.

"Eux non plus ne pourront pas être là avant un bon moment. Ça va aller ? Vous avez l’air un peu…"

"J’ai du mal lorsqu’il fait trop chaud."

Ce n’était pas très grave, il fallait juste attendre, encore et encore. Elle se frotta un peu la nuque avec un soupir, les yeux fermés, tiraillée par l’envie de simplement se mettre en jupe et laisser là l’uniforme, tant qu’il fera aussi étouffant. Bon, tant pis pour le protocole, elle retira au moins bottes et chaussettes, avant de les poser dans un coin, près du carnet. Et tant pis s’il lui faisait une remarque là-dessus, c’était ça ou se sentir vraiment mal, la chaleur lui montrait trop à la tête. Toujours assise par terre, elle étira un peu les jambes, les yeux clos, en inspirant par le nez. Il tenait bien lui, ça ne le dérangeait pas ? Et est-ce que ça le dérangerait si elle se mettait en civil, le temps que la température baisse un peu ? Ils en étaient à trente-cinq degrés !

Elle lui posa quand même la question, avec une certaine prudence au cas où il était un des officiers coincés très à cheval sur les règles, puis alla se changer. Pieds nus, en débardeur et jupe courte, déjà, elle se sentait beaucoup mieux. Ainsi, on pourrait difficilement croire qu’elle était militaire, on la croirait plutôt toute jeune femme entrant à peine dans la vie sur une planète agricole quelconque et commençant à travailler depuis peu.

"Désolée, je ne supporte pas du tout la chaleur comme ça, surtout si ça vient aussi brutalement. Ceux qui arrivent à tenir en armure à une température beaucoup plus élevée ont tout mon respect. Bon, donc même l’équipage du destroyer n’arrivera pas avant des heures ? Que peut-on faire ? Ainsi, nous sommes une cible facile, pour des rebelles ou des pirates."
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Ven 15 Fév 2019 - 8:25
Elle ne se sentait pas bien à cause de la chaleur ? A part se mettre de l’eau sur les bras ou e visage, ou se découvrir, ils n’y pouvaient pas grand-chose, pour l’instant, ils étaient coincés. Il se releva pour aller chercher quelques gourdes d’eau dans les placard et lui en donna une, pendant qu’elle se mettait pieds nus, sans trop savoir quoi lui dire, toutes les positions risquaient de lui paraître inconfortables. Lorsqu’elle lui demanda si ça ne le gênait pas qu’elle se mette en civil, il haussa un peu les épaules en répondant qu’il ne voyait en quoi ce serait gênant. Ils étaient stoppés en milieu de mission, de toute façon. Il profita de ce laps de temps pour se changer lui aussi, adopter un pantalon plus léger et rester pieds nus. Tout comme elle, lorsqu’elle revint, maintenant en débardeur et jupes. Il détoura vite fait le regard pour ne pas lui laisser croire qu’il la regardait un peu trop ouvertement, se concentrant plutôt sur tout le reste.

– Désolée, je ne supporte pas du tout la chaleur comme ça, surtout si ça vient aussi brutalement. Ceux qui arrivent à tenir en armure à une température beaucoup plus élevée ont tout mon respect. Bon, donc même l’équipage du destroyer n’arrivera pas avant des heures ? Que peut-on faire ? Ainsi, nous sommes une cible facile, pour des rebelles ou des pirates.

– Il n’y pas de pirates qui ont été détectés dans le coin. Ils sont plus du genre à attaquer des convois pour les dépouiller, pas une navette perdue dans l’espace qui ne leur apportera rien de bon. Les rebelles, c’est encore un autre problème.

Son ton s’était fait un plus pensif, pendant qu’il regardait les radars puis les étoiles à l’extérieur. Ils auraient pu se croire complètement seuls et isolés, dans l’univers, croire qu’il n’y avait de guerres ou de problèmes nulle part, que c’était la fin de tout. Dans le même temps, c’était très réconfortant. Les étoiles semblaient plus froides et lointaines ici, elles étaient aussi plus familières, il avait passé des heures entières à les observer quand il était enfant. Assis dans le fauteuil de pilotage, il se détendit un peu, en constatant que tout restait très calme. Malgré la température infernale, ils n’étaient pas en danger immédiat et l’équipage ne tardera pas à arriver, dès qu’il en aura terminé avec le reste. Ils repartiront avec une autre navette et ce ne sera plus qu’un petit incident de parcours.

– Où travailliez-vous, avant d’être affectée sur le Chimaera ?

Ce point-là l’intriguait pas mal, tant il la trouvait tendue et, face à des officiers supérieurs, aussi méfiante qu’un chat sauvage, à croire qu’elle s’attendait à tout moment à être accusée sans raisons ou agressée. Face à Thrawn, outre le fait qu’elle semblait le trouver complètement cinglé, réaction légitime au passage, elle donnait surtout le sentiment d’être assise sur une bombe en permanence.

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Ven 22 Fév 2019 - 13:17
"Il n’y pas de pirates qui ont été détectés dans le coin. Ils sont plus du genre à attaquer des convois pour les dépouiller, pas une navette perdue dans l’espace qui ne leur apportera rien de bon. Les rebelles, c’est encore un autre problème."

Certains n’auraient pas des masses de scrupules à les prendre pour cible, ne serait-ce que pour s’amuser, et peu importe qu’ils soient complètement à l’arrêt ou ne pouvant pas réellement se défendre. Tout comme pas mal d’impériaux feraient de même sur une navette rebelle isolée et dans la même situation qu’eux. Des tarés ne respectant pas la vie ou les règles d’honneur d’un combat, il y en avait partout dans la galaxie, peu importe qu’ils appartiennent à un camp ou un autre. Elle s’approcha du piste de pilotage et s’appuya au siège du copilote, derrière, perdue dans ses pensées. Des massacres gratuits, malgré son jeune âge, elle en avait déjà vu pas mal, par la force des choses. C’était comme ça, quand on avait la « chance » de débuter sur certains vaisseaux ou sous les ordres d’officiers très… endoctrinés, allons-nous dire. Au moins, ça vous apprenait vite à jouer avec les règles…

Mais c’était aussi pour ça que cette nouvelle affectation la perturbait, ses repères habituels ne pouvaient lui servir, c’était troublant. Ayant toujours servi d’outil ou de fusible, faisant partie de cette masse silencieuse de petites mains qu’on utilisait avant de les faire dégager pour un autre endroit, elle était troublée qu’on lui confie soudainement un autre type de travail, plus encore que son entourage immédiat ait l’air de trouver ça normal. Lançant un regard en biais au lieutenant-colonel, elle trouva même un peu étrange l’expression détendue qu’il affichait, en observant les étoiles. Elle y reporta le regard à son tour, lèvres pincées. Oui, définitivement, c’était bizarre. Tout ce qu’elle avait rencontré jusqu’ici étaient soit des soldats restant toujours dans l’ombre sans parler, soit des personnes tendues ou méfiantes, soit des officier arrogants ou arrivistes.

"Où travailliez-vous, avant d’être affectée sur le Chimaera ?"

La question soudain la tira de ses pensées et elle s’obligea à se décrisper un peu. Jusqu’ici, et mis à part les soucis causés par la navette, il ne lui avait rien dit ou fait de mal, donc pas la peine de rester aussi tendue. D’autant plus que comparé aux autres, pour un officier à ce rang, il était jusqu’ici resté simple et gentil. C’était assez rare pour le souligner.

"J’ai connu plusieurs vaisseaux, ma dernière affectation était sur un des destroyers d’escorte de l’Etoile Noire. Globalement, c’était toujours sous les ordres d’officiers du style du Grand Amiral Pitta Danetta ou très proches de la Doctrine Tarkin. C’est pour ça que… Enfin, ne le prenez pas mal, vous avez un comportement très différent, qui perturbe un peu lorsque nous ne sommes pas habitués. Mais c’est appréciable. Je me sens un peu plus en sécurité."

Il ne restait qu’à voir ce que l’avenir donnera, Tayla espérait rentrer de nouveau dans les ombres après cette mission. Tournant un peu le siège, elle se rassit elle aussi à sa place initiale, puis s’obligea à décontracter ses muscles, ne pas se comporter comme si on allait lui tomber dessus d’un instant à l’autre, comme elle en avait eu l’habitude. C’était en plus… plus particulier. Même si c’était sans doute ridicule, ne plus porter l’uniforme était un élément assez important en soi pour sortir du cadre imposé et ne plus être autant oppressé. Dans son esprit, l’uniforme impériale était fermement reliés à « danger proche, prudence, ne rien dire à haute voix ». Pour survivre ou ne pas avoir d’ennuis, il ne faut rien voir ni entendre. Elle tira un peu sur l’attache pour détacher ses longs cheveux blonds, détendre ainsi la nuque et la rigueur de tenue qu’il fallait sans cesse s’imposer.

"Finalement, c’est votre famille qui vous a poussé à servir l’Empire ? Ou bien autre chose ? C’est plutôt rare qu’on encourage les jeunes à aller dans les académies impériales, dans ces régions."
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Mer 6 Mar 2019 - 18:45
– J’ai connu plusieurs vaisseaux, ma dernière affectation était sur un des destroyers d’escorte de l’Etoile Noire. Globalement, c’était toujours sous les ordres d’officiers du style du Grand Amiral Pitta Danetta ou très proches de la Doctrine Tarkin. C’est pour ça que… Enfin, ne le prenez pas mal, vous avez un comportement très différent, qui perturbe un peu lorsque nous ne sommes pas habitués. Mais c’est appréciable. Je me sens un peu plus en sécurité.

– Merci.

Il était assez amusé, c’était bien la première fois qu’on lui sortait qu’il avait quelque chose de rassurant. D’habitude, les gens étaient plus du style à ne pas faire attention à lui ou à ne pas pousser une conversation trop loin, en-dehors du cadre du travail. Le sergent ne le savait peut-être pas, mais elle comptait maintenant sur la liste très restreinte des cinq ou six personnes à lui parler tranquillement plus de dix minutes d’affilée sans essayer de couper court et sans que la conversation en question soit nécessairement reliée du début à la fin au travail ou à un projet en cours. Après, il comprenait facilement que lorsqu’on avait travaillé sous les ordre d’un type comme Danetta, aussi raciste que misogyne, se retrouver sur le Chimaera avait largement de quoi vous perturber. A son avis, ce type était un peu trop porté à contrôler si à fond les origines bien humaines de chacun qu’il devait avoir quelque chose à cacher, lui-même.

– Finalement, c’est votre famille qui vous a poussé à servir l’Empire ? Ou bien autre chose ? C’est plutôt rare qu’on encourage les jeunes à aller dans les académies impériales, dans ces régions.

– Ce sont mes parents, oui. Je n’avais rien de particulier contre, l’Empire n’avait pas une mauvaise réputation, il en laissait la majorité indifférente. Les étudiants de l’académie étaient à peu près tous du même secteur et mêmes milieux.

C’est vrai que les familles ne pensaient pas souvent à la voie impériale comme carrière possible et Eli savait très bien que ses parents n’avaient pas, eux non plus, du tout imaginé cette carrière-ci pour leur fils unique. Mais c’était différent… Depuis ce qui était arrivé sur Lysatra, ses parents avaient enfin arrêté de se méfier de Thrawn à tout bout de champ et s’étaient détendus. Ce après des années à penser que le Chiss ne fera que lui apporter des ennuis ou autres, au cours de sa vie. Ils avaient eu à moitié raison, cela dit. Il sourit au sergent, tout en évitant de trop la fixer. En civile, elle avait un air plus… Enfin, moins… C’était stupide à penser mais elle avait plus l’air d’une femme, en réalité. Elle semblait plus à l’aise, somme toute, plus elle-même.

Il lui parla un peu de l’académie de Myomar, pour qu’elle se fasse une idée, sans rentrer dans les détails. C’était le genre d’école tout à fait classique, comme il y en avait des dizaines à travers toute la galaxie, rien de particulier à signaler, somme toute. Au bout d’un moment, il finit lui aussi par craquer et alla se rhabiller en civil, restant pieds nus comme le sergent pour être un peu plus à l’aise. La température était franchement infernale… Ils reçurent un peu plus tard une communication du vaisseau, ils seront là d’ici six heures, maintenant. Six heures encore dans cette fournaise, formidable. Eli alla leur chercher des bouteilles d’eau, les plus fraîches possibles, puis revint s’asseoir, toujours en s’obligeant à ne pas trop la reluquer.

– On devra remettre nos uniformes juste avant qu’ils n’arrivent, ça fera plus sérieux. Tu… Pardon, vous vous sentez un peu mieux, maintenant ?

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Mer 13 Mar 2019 - 19:59
Bien souvent, Tayla s’était demandée pourquoi l’Empire s’était quand même efforcé d’implanter bases et académies dans ces régions de la galaxie alors qu’il avait déjà du mal à garantir véritablement la paix dans les autres. Elle doutait même que la plupart des officiers supérieurs connaissent l’existence des académies comme Myomar. Pendant qu’il en parlait, elle s’amusait aussi à imaginer quelles têtes pouvaient avoir les parents du lieutenant-colonel, la façon dont ils vivaient, maintenant, depuis que Lysatra avait dû être abandonnée. Au bout d’un moment, lui aussi reparti aller s’habiller en civil, et elle en profita pour continua un peu dessiner sur son carnet, terminant d’évacuer le stress de la situation. C’est vrai, ils étaient seuls, pas d’autres ennuis en vue excepté la chaleur infernale, et son officier supérieur était tout sauf rigide et cruel.

Il s’était écoulé un assez long moment dans le calme, à discuter et boire un peu pour ne pas mourir de chaud, quand ils reçurent un nouveau contact de la part du destroyer. Tayla releva un peu la tête pour écouter la communication, pinçant un peu les lèvres en entendant qu’ils en avaient encore pour six bonnes heures. Six heures de plus dans cette fournaise… Elle remercia le lieutenant-colonel lorsqu’il retourna leur chercher de l’eau, croisant les jambes et s’asseyant en tailleur dans le siège copilote, dans une position tout sauf formelle ou militaire. Seul avantage de la situation, personne ne saura, sans doute, jamais cet écart de conduite ou de tenue. Dans leur petite bulle, coupés du monde extérieur, être soi-même devenait un luxe bien trop rare, lorsqu’on travaillait pour cette armée.

"On devra remettre nos uniformes juste avant qu’ils n’arrivent, ça fera plus sérieux. Tu… Pardon, vous vous sentez un peu mieux, maintenant ?"

Tayla buta un instant sur le « tu » employé, puis hocha la tête en répondant oui avec un sérieux temps de retard. Oui, oui, oui, très bien, vraiment très bien. Les joues légèrement plus rouges, d’un seul coup, elle reporta le regard sur son carnet, d’un seul coup très concentrée sur ce qu’elle faisait. C’était normal, ça aussi, pour un officier supérieur, d’être à l’aise aussi vite en présence d’une personne qu’il ne connaissait que depuis une semaine et demie et qui avait un niveau hiérarchique nettement inférieur au sien ? Ou bien est-ce qu’il se fichait totalement de leurs niveaux hiérarchiques respectifs… ? Cette hypothèse-là était tellement bizarre, aux yeux de la jeune femme, qu’elle mit un moment à l’intégrer et penser que ça puisse être ça. Réellement. Mais en fait, c’était ça… Maintenant qu’elle y pensait bien… Mais non, comment on pouvait arriver à ce poste sans être arriviste ou carriériste, dans cette armée ?

Les heures suivantes se passèrent dans un calme, ponctué d’une certaine gêne, pour elle. Finalement, ce n’était pas que l’attitude de l’amiral, sur le Chimaera, ou celle d capitaine Pellaeon. Le lieutenant-colonel avait lui aussi un talent des plus incroyables pour ne pas se comporter comme on l’attendrait, selon son rang, et donc la déstabiliser en permanence. Il la perturbait, mais vraiment, à discuter avec elle comme s’ils étaient sur un parfait pied d’égalité, à ne pas se soucier de la façon dont elle se tenait ou parlait, sans même faire mine un seul instant de vouloir la rabaisser parce qu’elle était une femme. Bien évidemment, elle ne s’en plaignait pas du tout, mais c’était très… très… Bizarre. Lorsqu’il fut temps de remettre son uniforme, elle en profita aussitôt pour se rebâtir une façade plus ordinaire, plus coutumière.

Enfin… C’était comme ça. Une fois cette petite phase terminée, ils reprirent leur trajet, cette fois dans une navette parfaitement fonctionnelle. A présent, direction Evros, sa planète natale. Les étoiles, ici, lui étaient encore très familières, malgré le temps écoulé depuis son départ de ces régions, et même le passage en hyperespace ne suffit pas à les lui effacer du regard. Elle appréhendait assez ce retour, que ce soit auprès de la communauté ou en revoyant sa famille. Même si elle comptait sur le soutien de cette dernière, pilier éternel de la communauté, pour contribuer à faire passer le message qu’ils apportaient. Mais ils allaient s’en doute s’en tirer… Elle devait garder confiance…
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