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[Uyter] À la poursuite du voleur de vaisseaux

 :: Bordure Médiane :: Centre Médian :: Kashyyyk
Jeu 3 Jan - 18:20
» Bien sûr, Mr. Boargän, je vais retrouver ce vaisseau et la personne vous l'ayant dérobé. Mon prix est le même que d'habitude : transport et gîte à votre charge et munitions adéquates à la besogne.

C'était de cette manière que l'affaire fut conclue. Maëv Ortos, son nom n'était répertorié nul part ailleurs que dans des listes de contrats où elle avait officié. Habituellement, la jeune femme se présentait comme “Maëv”, Ortos n'étant que le nom de famille d'un éducateur du OC Lander. N'ayant pas la volonté de s'inventer un pseudonyme, elle a simplement choisi ce nom qui lui revenait en tête.

C'est ainsi que “Maëv Ortos” fut engagée pour courser un fuyard ayant volé un vaisseau léger d'un commerçant de la zone, Mr. Boargän. La chance était en sa faveur : ledit vaisseau était en réparation pour quelques avaries mineures, son voyage serait donc ralenti et la mercenaire pourrait combler son retard sur sa cible. Bien sûr, la mercenaire n'avait pas de vaisseau et c'est à bord d'un bâtiment plus rapide et privé qu'elle fut conduite jusqu'à la planète cible, aux frais de son employeur. Pendant le trajet, Maëv s'assura que son équipement soit bon, elle régla donc impeccablement son blaster et s'appliqua à se maquiller de ses plus beaux atours guerriers, pour ne pas dire sith.

Une fois Uyter en vue, le vaisseau amorça l'atterrissage : la cible finissait de se poser en zone rurale, la traqueuse n'avait que quelques minutes de retard. Une fois sur terre, les pilotes s'occupèrent de conditionner leur vaisseau pour repatir vers les hangars du naturel propriétaire et leur mercenaire détala dans les champs à la poursuite de son contrat.

Ayant ce qu'il faut pour le suivre, l'ancienne cobaye décida qu'il fallait absolument intercepter l'individu avant qu'il ne rentre dans une zone urbaine, là où il serait trop simple de disparaître. C'est donc sans grâce ni discrétion qu'elle suivit le voleur. Sûrement que la personne encapuchonnée - car c'était le cas - était vigilante et que l'arrivée de Maëv ne passerait pas inaperçue. Afin de ne laisser planer plus aucune doute sur ses intentions, un tir de blaster partit à quelques mètres de sa cible, accompagné d'un hurlement déchirant le calme de ses plaines.

» Suffit ! Mon employeur a quelques questions à vous poser.

Dans sa tenue adaptée au combat léger, la traqueuse se sentait en pleine possession de ses moyens. Elle s'approchait lentement de son adversaire à l'apparence lugubre, blaster en main et bien pointé en direction du voleur de vaisseau.

» Mr. Boargän n'est pas vraiment ravi que vous lui ayez chapardé sok vaisseau, mais il est prêt à passer l'éponge monnayant quelques économies.

Plus Maëv s'approchait de la personne et moins elle se sentait à l'aise, comme si les choses n'allaient pas tourner comme l'aimerait. Elle avait déjà ressenti cette oppressante sensation lorsqu'elle avait fui l'OC Lander et que ce-dernier fut démantelé. Sa main de crispe sur la poignée de son arme.
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Ven 4 Jan - 11:28
S’emparer du petit vaisseau avait été somme toute assez simple comme bien souvent, la sécurité n’ayant apparemment guère évolué dans ce domaine en près de quatre mille ans. Je n’avais pas choisi cet appareil en particulier pour sa beauté, son élégance ou mêmes ses fonctionnalités, n’ayant pas la même conception de la beauté, et de l’art visuel en général. Non, j’avais jeté mon dévolu sur cet appareil parce qu’il avait été le plus simple d’accès, laissé seul presque sans surveillance dans ce qui m’avait semblé être une résidence plutôt isolée sur une planète pourtant densément peuplée.

Oh, il y avait bien eu une sécurité physique incarnée par plusieurs hommes de mains, mais face à certaines de mes aptitudes, ils ne s’aperçurent pas de ma présence lorsque, drapée dans la Force j’étais passé à côté d’eux sans bruits.

Une fois que je m’étais glissée dans le vaisseau, il m’avait été très simple de décoller, de quitter l’orbite de ce monde et de sauter en hyperespace avant que le propriétaire n’ait eu le temps de donner l’alerte. Il était un peu lent, mais ça ferait l’affaire. J’étais alors dans ce qui était autrefois l’Espace Hutt. La présence impériale y était faible et la sécurité toute relative. Cependant, là où j’allais la sécurité allait probablement être plus renforcée, et j’aurais sans doute à me montrer beaucoup plus méfiante et discrète si je ne voulais pas attirer l’attention.

Hélas pour moi, j’ignorais alors que le vaisseau que j’avais emprunté était alors en réparation, et je le découvris bien à mes dépends lorsque, en approchant d’Uyter, les défaillances commencèrent à se succéder, m’obligeant à faire un arrêt et, probablement, à abandonner ce moyen de transport pour un autre.

Sortant d’hyperespace, j’amorçais l’atterrissage un peu en aveugle, ne connaissant rien de ce monde. Après avoir survolé quelques champs, je décidais de me poser à proximité de ce qui me semblait être une aire urbaine, mais pas trop près pour éviter d’attirer trop l’attention. Etant miraluka, il était déjà difficile de ne pas se faire remarquer, les gens s’interrogeant sur la manière dont je parvenais à me déplacer sans rien voir, et surtout sans aide.

Je débarquais de l’appareil donc les moteurs étaient encore chauds et je ne perdais pas de temps. Toujours vêtue de ma tenue traditionnelle que je ne troquerais pour rien dans la galaxie, il était facile de suivre ma progression dans les champs verdoyants. D’ailleurs, il ne me fallut pas longtemps pour me rendre compte que j’étais suivie par un individu qui, il fallait se l’avouer, ne faisait pas grand-chose pour essayer se dissimuler.

Je tournais la tête dans sa direction en réalisant que cette personne était plus proche que je ne le pensais. D’ordinaire, dans ce genre de situation, je me contentais de me dissimuler dans la Force pour échapper à mes poursuivants qui, généralement, n’y comprenais rien. Je m’appétais d’ailleurs à le faire au détour de la première grange en bois qui se présentait à moi mais c’est alors que le tir fusa devant moi. Un tir de semonce qui confirmait mes suspicions.

Je m’arrêtais, l’adrénaline se diffusant dans mon corps, et je me retournais pour faire face. Ma main droite glissait le long de ma robe, la gauche se tenant prête à se saisir d’une arme qui ne laisserait pas la moindre chance à un pauvre blaster. Mon visage en grande partie masqué par le voile ne laissait entrevoir que le bas de mon visage pâle et mes lèvres épaisses. Il me serait, à contrario, difficile de décrire la personne qui se dressait en face de moi dans des termes physionomiques. Pour moi, elle n’était qu’une aura de plus, vivante, mais qui rayonnait plus que la majorité des habitants de cette galaxie. C’était très diffus, mais présent. Peut-être l’ignorait-elle, elle-même ?

Je l’écoutais, silencieuse alors qu’elle s’approchait avec son arme tendue. Peu importait la distance, son arme serait d’aucune utilité contre moi. La frustration grimpait, et finalement lorsqu’elle finissait, je reprenais avec un ton froid, presque glacial, alors que la Force se contorsionnait lentement autour de moi. Autour d’elle.

« Vous croyez vraiment que les affaires de votre employeur m’intéresse ? Ou que je me promène avec une caisse remplie de crédits pour faire face à ce genre de situations ? »

Je faisais un pas dans sa direction, comme pour signifier qu’elle ne m’impressionnait pas. Si je n’avais pas senti sa connexion même très ténue dans la Force, il était fort probable qu’elle serait déjà sans vie, allongée au milieu de ces champs. Mais là, je me méfiais. Et j’étais interloquée.
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Ven 4 Jan - 20:23
Une mission se devait d'être accomplie de A à Z, mais Maëv savait reconnaître lorsque la situation ne lui était pas favorable. La personne n'avait pas bronché devant la menace qui lui venait de dos et avait fait volte-face sans la moindre hésitation. Cette personne était aguerrie au combat et prête à lutter, la traqueuse n'était pas dans une position favorable pour jouer au bluff : il ne fonctionnerait pas.

Mais que faire devant l'imminence du danger ? Fuir était hors de question, il était impératif de garder la face, néanmoins, Maëv cessa d'avancer, espérant garder un périmètre de sécurité. La chasseuse n'avait aucun don de prescience, mais elle savait de fier à son instinct.

L'instinct d'une mercenaire éduquée comme elle n'avait que peu de faille et lorsqu'elle sentit une force étrangère se faufiler contre elle, elle comprit. Tout était devenu clair, son instinct était affûté grâce à sa faible maîtrise de la Force et c'était précisément elle qui venait de l'entourer : sa cible était une adepte de la Force et Maëv était prise dans les mailles du filet. Plutôt que de réagir agressivement, elle préféra une attitude plus calme, moins hostile, glissant même son blaster dans son étui. Afin de se donner une meilleure posture, sa propre maîtrise de la Force embraya, pas à sa pleine puissance afin de laisser un zeste de doute dans la tête de son opposante. Ses étoffes virevoltaient.

» Je vois qu'il est difficile d'avoir une discussion… constructive.

Néanmoins, Maëv a bien compris qu'elle est entièrement à la merci de son opposante du jour. Si elle est capable de l'analyser, elle verra immédiatement le bluff mis en place par son adversaire. Autant tenter… une autre alternative.

» Mais je comprend bien que vous affrontez n'apportera rien de bon alors… ne pouvons-nous pas consentir en une solution tierce ?

Si la chance était du côté de la cobaye, elle parviendrait peut-être à un consensus. Mais il fallait qu'elle grille ses atouts à toute vitesse : bien des manipulateurs de la Force en abusaient …

» Mon patron a déjà retrouvé son vaisseau, ce qui était de loin son intérêt principal. Si j'ai une explication à lui fournir, sûrement serons-nous trouver une issue pacifique à tout cela, ne pensez-vous pas ?

L'ancienne pensionnaire de l'OC Lander était là, sans bouger. Un calme étrange semblait émaner de sa personne alors que toutes ses actions semblaient prouver qu'elle était bien consciente de la situation.
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Sam 12 Jan - 15:34
La Force se répercuta en un faible écho, cette femme tatouée me répondant en canalisant le flux autour d’elle. Je voyais son aura s’assombrir légèrement en conséquence, sans pour autant atteindre un niveau que j’aurais estimé menaçant. Elle ne me faisait pas peur, et ce malgré l’énergie qu’elle déployait à essayer de le paraître. Il ne faisait aucun doute que face à la grande majorité de non-adepte son apparence suffisait à inspirer la crainte et le danger mais ça n’avait aucun effet sur moi.

C’était là l’avantage d’être aveugle et de voir mon environnement par l’intermédiaire de la Force. Je restais stoïque, campée dans mes bottes au milieu du champ. Je faisais face sans faillir, convaincue de ma supériorité et déterminée à poursuivre mon voyage. Pour autant, je restais intriguée par son intervention. Si elle avait une affinité avec la Force, alors elle avait probablement dû pré-sentir le danger. De fait, soit elle cachait la puissance de son lien, soit sa maîtrise était trop diffuse pour en être capable.

Je l’écoutais donc, curieuse sans vraiment en donner l’impression. J’étais tendue, à l’affût, prête à dégainer et à avaler la distance nous séparant en une fraction de secondes. C’était toujours intéressant d’entendre ce que l’autre avait à dire pour se rattraper après s’être rendu compte de son erreur, de voir sa détermination première fondre alors qu’elle tente de trouver une issue à la situation dans laquelle elle s’était fourrée toute seule.

Ce qui m’impressionnait néanmoins était son calme apparent, comme si finalement, ce qui risquait d’advenir d’elle dans les prochaines minutes lui importait peu. J’avais déjà eu cette sensation à de nombreuses reprises au service de mon Maître, lorsque même la mort ne m’effrayait plus et qu’au contraire, je l’attendais avec impatience pour échapper à une vie de servitude et de douleurs.

J’étais de plus en plus curieuse à présent, mais je n’avais pas assez de temps à lui accorder. Je devais bouger, et m’éloigner au plus vite de ce vaisseau et en trouver un autre. Je fis un pas en avant, main droite sur la garde de mon, prête à dégainer, et je répondais menaçante, froidement :

« La discussion ne m’intéresse pas. Vous me faites simplement perdre mon temps… »

J’élevais ma main gauche dans sa direction, entrouverte, alors que la Force se contorsionnait autour de mon bras, soulevant très légèrement ses pieds du sol alors que ma poigne s’entourait autour de son cou.

« Je vais être très claire. Je n’ai que faire de ce vaisseau et de votre patron. Il est insignifiant, et ne peut rien contre moi. A chaque seconde, vous donnez plus de temps à l’Empire pour repérer mon atterrissage illégal et nous trouver. »

Je fis un pas, puis un second dans sa direction pour avaler un peu de distance, mon accoutrement de toile et de tissus volant au gré de la brise du vent, mon sabre désormais dans ma dextre, toujours éteint.

«  Je pense que vous savez ce qui nous attend s’ils nous trouvent. Je n’ai pas besoin de vous faire un dessin. Je vous laisse donc le choix : êtes-vous vraiment loyale à votre patron, auquel cas vous ne quitterez pas ce champ de sitôt, ou souhaitez-vous rattraper votre erreur et quitter cette planète vivante ? »

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[Uyter] À la poursuite du voleur de vaisseaux Visas-sign
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Jeu 17 Jan - 18:02

Les choses n'allaient pas dans le sens de Maëv, elle s'en rendait bien compte. Il ne lui faudrait qu'un peu de malchance pour que son aventure s'arrête là (et de manière assez ... futile). Si cela devait être le cas, alors tel était son destin, elle ne pourrait de toute façon rien décider d'elle-même tant l'écart de force était évidente. Néanmoins, c'était la loi la plus universelle de la galaxie : les faibles écrasent ou mangent les faibles.

Pourtant, mourir n'était pas là l'objectif de la cobaye et pour cela, il lui faudrait survivre quitte à s'accepter, momentanément, comme une faible muée en un parasite capable de se greffer à cette force galactique que semblait être son opposante. Une sith autrement plus accomplie que Maëv ne l'était.

Néanmoins, Maëv avait un début d'idée, car la sith ne faisait que repousser l'inévitable avec sa façon de faire : peu à peu, la voleuse de vaisseau serait identifiée comme une manipulatrice de la Force et l'étau se resserrèrent inévitablement. Car au détour d'un contrôle impérial pour vol, c'est surtout une sith en cavale qui finirait par intéresser les agents impériaux.

Cette domination écrasante se fait entièrement ressentir par la pression que la sith exerce sur la gorge de Maëv qui étouffe, mais à aucun moment elle ne semble paniquer : la terreur ne se lit jamais dans son regard qui pourtant s'éteindrait si ... aisément. Pourtant, celle que la traqueuse poursuivait jusqu'alors ne semble pas vouloir lui infliger le coup de grâce, ce qui rassure l'ancien cobaye qui parvient à se faire à l'idée que la femme est plus rationnelle que prévu.

Bien sûr, la dominée ne cherche pas à couper son interlocutrice que ce soit par des gargouillis ou des mots lorsque la pression est moins forte. Une fois cette étreinte achevée, elle la suit dans ce champ, revenant à sa hauteur, légèrement en retrait, l'écoutant simplement : elle avait cessé de manifester la force qu'elle maîtrisait, préférant annihiler tout aura qui pourrait être mal interprété par la fugitive. De plus, la pression qui avait été exercée jusque là avait sapé une partie du contrôle qu'elle avait. Sûrement que le manque d'air altérait ses fonctions cognitives.

» Le temps est une valeur fluctuante, Adepte de la Force.

Dit-elle simplement, cherchant à obtenir l'attention de sa "partenaire de fortune" avant de reprendre.

» Sauf votre respect, vous menez une course contre la montre qui, en l'état, est perdue d'avance. Mais avec un peu de chance, votre nouvelle acolyte pourrait vous tirer de la mouise si vous daignez lui accorder un rien d'importance.

Si Maëv avait bien compris du monde en-dehors de son vaisseau éducatif, c'est qu'on n'obtenait rien sans concession, rien sans accaparer assez l'attention pour valoir, au moins l'espace d'un temps, quelque chose, devenir digne d’exister.

Il n'avait pas fallu longtemps à la mercenaire pour oublier son ancien patron et comprendre que des intérêts supérieurs la portaient vers cette inconnue totalement dangereuse. Mais le danger, l'inconnu, tout cela ne suscitait aucune crainte en la femme lobotomisée par des années d'études et d'expérience. La peur n'appartenait pas à son monde, tout n'était que pragmatisme et logique.

» Prenez le temps de souffler, de devenir une personne qui peut se fondre dans le décor. L'Empire n'a que peu d'emprise ici, s'ils nous mettent la main dessus, je peux vous faire un croquis rapide de ce qu'il se passera : l'escadron auxiliaire qui viendra à notre rencontre se fera massacrer, nous laissant davantage de temps pour fuir des renforts qui, eux, nous poseraient problème. L'ennuie, c'est que tous vos déplacements sont rocambolesques.

Après tout voler et abandonner des vaisseaux ci et là finissaient par dresser lentement un profil de ladite voleuse. D'ailleurs, Maëv était une personne pouvait fidèlement la retranscrire et elle aurait pu le faire si elle avait suivi la sinistre silhouette qu'elle avait aperçue, de prime abord, dans le champ avant qu'elle ne fonce sans la moindre subtilité.

» À notre départ, vous ne serez qu'une mercenaire quelconque embarquant avec moi pour une nouvelle mission et nous irons nous effacer quelques temps ailleurs avant  de réfléchir à la situation.

Oui, sans la moindre gêne, Maëv abordait les choses comme s'il était une évidence que les deux femmes formaient à présent un duo. Et pourtant, la tension qui les liait était presque palpable. Mais l'ancienne pensionnaire du OC Lander savait absorber avec une facilité déconcertante bien de nouveaux concepts.
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Lun 28 Jan - 23:15
J’aurais pu écraser sa gorge et briser sa nuque d’un mouvement de doigt et ainsi continuer ma route sans avoir à m’inquiéter d’être suivie par une étrangère dont je ne connaissais rien. J’aurais pu, mais je n’en fis rien. La maitrise et l’ignorance physique dont faisait preuve cette femme suffisait à m’intriguer. D’ordinaire, le soudain manque d’air et l’oppression invisible autour de la gorge suffisait pour susciter une peur-panique chez la plupart des individus or celle-ci lui semblait étrangement indifférente. Je ne pouvais pas lire son visage, mais je ne distinguais aucune terreur, aucune peur dans la Force. Je ne possédais pas moi-même cette maitrise et ce malgré le temps passé au service de Nihilus à subir la torture quotidienne. Je n’oublierais jamais la douleur, et je continuerais de vivre avec. Je ne la connaissais que trop bien, elle faisait partie intégrante de ma vie désormais. J’avais l’impression de me voir à sa place, à subir en silence, mais avec une indifférence totale que je n’avais pas su développer car je savais à l’époque que Nihilus ne me tuerait jamais de la sorte. Ce n’était alors que de la torture, une humiliation pour me rappeler mon rang, ma place. C’était l’idée qui me traversait l’esprit en cet instant, le besoin de faire passer un message, de me faire respecter alors que cette pensée précise me semblait erronée.

Je ne comptais pas l’achever, et ma main libéra cette gorge faible, mon bras retombant le long de mon corps tandis que je rangeais mon sabre. J’avais tôt fait de pivoter et de reprendre ma route en direction de la cité la plus proche. Cette traqueuse n’était définitivement pas une menace, mais seulement une insouciante qui ne méritait pas mon attention. Ma poigne était un coup de semonce qui, je l’espérais, aurait dû suffire à la dissuader de me suivre. Il en fut bien évidemment tout autre et je le su bien assez tôt tant il était simple pour moi de me renseigner sur mon environnement tant que la Force m’entourait. Je l’entendais aussi courir derrière moi pour me rattraper, avant une distance qu’elle ferait probablement mieux de garder si elle ne voulait pas risquer de perdre sa tête car, depuis l’atterrissage, je ne cessais de ruminer et de noyauter une colère et une frustration qui, si elle s’y prenait mal, risquait de se retourner contre elle. Sans doute l’avait-elle partiellement compris puisqu’elle avait cessé de manifester sa maitrise de la Force, mais c’était insuffisant. Nettement insuffisant.

Attirer mon attention ne fut pas très compliqué tant les paroles qu’elle prononça ensuite entrainèrent une réaction amère et un profond dégoût pour cette chose qui osait m’interpeller une fois de plus alors que je venais de lui épargner une mort soudaine et solitaire. Elle ? Mon acolyte ? Qui était-elle pour oser commenter mes actions ? J’avais passé trop de temps dans l’ombre à attendre que les choses se déroulent sous mon nez et je n’avais pas peur de l’Empire. Ce n’était pas ses exécutants qui allaient me faire courber l’échine et me dicter ma manière d’agir. Pas tant que j’aurais mon mot à dire !

La colère me gagna une fois de plus et je faisais halte, marquant mon arrêt d’un pied ferme. Je pivotais alors d’un quart pour faire opposition et tournait la tête de sorte à ce que mon visage se fixe sur le sien. Je pointais un doigt accusateur dans sa direction alors que la Force commençait à s’agiter de nouveau autour de moi. Mes lèvres se firent plus menaçantes, tout comme les paroles qui s’en échappèrent :

« Vous ? Mon acolyte ? Me tirer de la mouise, alors que vous n’êtes pas capable de l’éviter vous-même ? Qu’aurais-je donc à gagner d’une acolyte qui n’est pas capable d’assurer sa propre survie ! »

Elle venait de me tirer dessus, j’étais passé à deux doigts de lui ôter la vie une bonne fois pour toute et voilà qu’elle revenait à la charge, toujours sans la moindre once de subtilité ? Mon esprit était peut-être instable, mais ma réaction à cet instant me semblait uniquement découler du bon sens. Si j’avais pu accepter d’entendre ses premiers arguments, le reste n’avait fais qu’attiser un peu plus cette colère et ce dégoût que je ressentais à son égard. Elle n’avait peut-être pas peur, et c’était là son erreur ! D’un geste vif armé de la Force, je me saisissais de sa gorge pour la deuxième fois en quelques minutes et je l’attirais vers le sol, la contraignant à tomber à genoux au milieu du champ.

« Parce que vous croyez que je n’ai pas assez soufflé ? Vous ne savez rien de moi et vous vous permettez de me juger ? Que savez-vous vraiment de mes habitudes ? Nous ne nous sommes jamais rencontrés, et je doute que vous me suiviez depuis des semaines, ou même des mois. L’Empire ne me fait pas peur, et je ne plierais pas le genou devant lui pour son bon plaisir. Apprenez donc d’abord à tenir votre langue ou vous pourriez facilement en payer le prix. »

Et cela valait pour tout le monde. Sa manière de m’aborder n’était clairement pas la bonne et je venais, je l’espère, de le lui avoir clairement fait comprendre. D’un geste aussi sec, je la délivrais de ma prise à distance, lui laissant le droit de respirer. Je ne voulais pas la tuer, ça n’aurait pas d’intérêt. De part ses réaction cette femmes me paraissait bien trop étrange pour lui offrir ce sort.

Je semblais me calmer bien plus vite que j’avais perdu mes moyens, preuve d’une instabilité qui persistait. Je la regardais, comme si je réalisais ce que je venais de faire, mais sans pour autant m’en excuser.

« Puisque vous ne cessez de le rabâcher, quelle est donc votre solution pour quitter cette planète ? Et je vous conseille grandement de bien choisir vos paroles, cette fois-ci. »

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