Corellia, terre des ennuis et de l'alcool [Chewie, Visas, Han]

La cantina Omega était le rendez-vous phare des contrebandiers Corelliens, l’un des bars les plus anciens et les plus fréquentés de la vieille ville, dans un quartier sordide et très animé. Beaucoup trop animé, aux yeux de certains. Han ne voyait vraiment pas pourquoi, ce n’était pas parce qu’il y avait des rixes toutes les cinq minutes et quelques meurtres ci et là que c’était forcément un mauvais endroit où vive ! Personnellement, il avait passé une partie de sa petite enfance dans ce quartier et il n’en était pas devenu pour autant un adulte moins sain ou équilibré ! Enfin, en principe, car pour cet instant précis, Han n’était plus certain d’être très équilibré. Ce n’était pas le coup d’avoir fini un temps en prison, ça il avait l’habitude depuis longtemps, c’était la dernière dispute en date avec Leia qui lui était restée en travers de la gorge. Les femmes, franchement…

Voilà déjà un moment qu’il était reparti de son côté, croisant encore parfois les Rebelles, mais se tenant éloigné de madame Organa et de son humeur charmante. Il savait pas ce qu’il lui prenait et attendait qu’elle se calme avant de la revoir. Les femmes ! Comment voulaient-elles qu’on les comprenne, aussi, si elles leur piquaient des crises comme ça ?! Il termina sa bière d’une seule gorgée, marmonnant à Chewie qu’il ne comprenait décidément rien aux femmes. Bah, bref, ce n’était sans doute qu’une phase, elle avait été stressée ou il ne savait quoi, ça se passera mieux après ! En attendant, il voulait voir un peu ce qu’était devenue sa chère Corellia, depuis le temps qu’ils en étaient partis, et aussi voir si de vieux amis n’étaient pas dans le coin. C’était le temps de reprendre leurs affaires ! Y avait toujours de quoi emmerder l’Empire, dans le coin.

Au-dehors, il n’avait même pas marché quatre mètres avec Chewie qu’il tomba nez à nez sur une troupe impériale composée de cinq stormtroopers et d’un sergent avec son joli uniforme gris impérial, occupée à contrôler une fille bizarre qui avait les yeux cachés par un voile, et visiblement prêts à l’embarquer. Et bah voilà ! Que demander de plus ? Il échangea un large sourire avec Chewie puis sortit son blaster et tira dans la jambe de l’un des stormtroopers.

"Bienvenue sur Corellia !" s’exclama-t-il avec un sourire au sergent. "C’est très vilain, d’embêter les demoiselles."

Venir dans un monde aussi proche du cœur de l’Empire, à la frontière sud-est de la région connue comme le Noyau ou le poumon économique et industriel de la galaxie était un pari risqué. Corellia, pourtant, avait toujours été un monde de défiance dont les habitants étaient résolus à vivre leur vie comme bon leur semble et non sous la coupe d’une hégémonie, fut-elle républicaine ou impériale. En près de quatre mille ans, la planète aux contrebandiers n’avait pas beaucoup changé. Cela faisait de ce monde un endroit parfait où se cacher, où passer inaperçu, à l’instar de Coruscant ou de tout autre monde du Noyau suffisamment peuplé pour réduire les chances d’être repérée. Cela offrait aussi plus de chances pour semer et échapper aux autorités car la population était par nature encline à vous aider, passivement ou activement. C’était souvent devant votre porte, sous le paillasson, que se cachait ceux qui vous fuyait.

Pourtant les récents événements avait vu un renforcement de la présence impériale, tant sur terre que dans l’espace et il était devenu de plus en plus difficile pour moi d’échapper aux contrôles. Le fait d’être Miraluka était clairement une faiblesse autant qu’une force. Sous le régime impérial, mon étroite connexion à la Force était suffisante pour me faire enfermer, voir m’exécuter, et mes caractéristiques physiques me rendait facilement identifiable si l’on prenait le temps de me regarder de plus près. C’est pourquoi j’avais joué la personne aveugle depuis mon arrivée sur Corellia, chose assez naturelle et qui avait plutôt bien fonctionné. Tout était alors dans la discrétion, d’errer d’un but à un autre sans attirer l’attention et la multiculturalité de la population de Coronet City rendait les choses beaucoup plus aisées jusqu’à présent.

Hélas, elles se compliquèrent soudainement tandis que je parcourais l’une des nombreuses rues de Coronet City. Le marché battait son plein et la ville grouillait de vie. Je me faufilais dans la foule conséquente, marchant droit devant moi au rythme des petites bousculades et des excuses polies, quelque chose qui ne me ressemblait pas mais nécessaire pour donner le change. Ne pouvant discerner physiquement à qui j’avais à faire, me concentrant uniquement sur les auras pour éviter les individus les plus « hostiles », je ne me rendis compte de mon manque de discernement que bien trop tard, lorsque mon épaule frappa peu vigoureusement le plastoïd blanc, le geste rapidement suivit d’’abord d’un grognement de la part du soldat puis d’une interpellation verbale de la part de son supérieur. Je m’étais arrêtée, imitant la parfaite citoyenne alors qu’autour de nous la foule s’était écartée par instinct pour laisser la place à la patrouille impériale. Je les sentais plus intrigués qu’autre chose par ma prestance et mon accoutrement, ce qui était plutôt logique pour être tout à fait honnête.

La patrouille m’avait encerclée, probablement pour me couper toute retraite avant que l’un d’entre eux, probablement le plus gradé, ne me demande de lui présenter ma puce d’identité, que je n’avais évidemment pas puisque je ne venais pas de cette temporalité et que je n’avais pas pensé à m’en faire fabriquer une contrefaçon sur le marché noir. Une erreur de débutante là encore, ou simple ignorance ? Je déglutissais péniblement, avant de prendre un air perdu. Je leur expliquais qu’on me les avait volés, qu’étant aveugle je représentais une cible de choix pour les pickpockets et autres voyous. J’avais besoin de donner le change, de gagner du temps pour pouvoir réfléchir à un plan. Presque personne ne connaissait ma véritable nature et elle devait rester cacher le plus longtemps possible. Faire usage de mon arme, cachée sous mes robes, n’était pas judicieux. La Force, par la persuasion, ne l’était pas non plus avec cette foule tendue amassée tout autour de nous.

Le sergent était tendu lui aussi, et bien évidemment ne sembla pas me croire un seul instant. Ce n’était pas bien grave, car même s’il me forçait à les suivre je savais que je pourrais toujours leur fausser compagnie lorsque nous serions plus isolés et alors ne laisser aucun témoin de cette rencontre malheureuse. La Force, hélas, en avait décidé autrement. Concentrée sur les impériaux et aveuglée par la présence grouillante de la vie autour de moi, je me fis surprendre toute autant que la troupe par le tir soudain qui fusa dans leur dos et qui s’écrasa dans la jambe d’un des soldats, lequel s’écroula au sol sur l’instant. Les autres se retournèrent, interpellé par un homme dont l’aura bouillonné d’une envie d’en découdre, et d’un désir sincère de m’aider… et de rendre justice, peut-être ?

A ma gauche, le sergent hurla et pointa à ses hommes la direction du duo, l’atmosphère se fit plus angoissante, plus entraînante, et ma réaction fut muée non par la peur ou un désir de fuir la zone, mais par une dose puissante d’adrénaline et une envie soudaine de m’impliquer. Si bien que les deux soldats à ma droite n’eurent pas le temps de lever leurs armes pour prendre pas à la fusillade qui venait d’éclater que j’étais déjà sur eux, frappant le premier d’un ferme tranchant de main dans la nuque juste entre le haut de son armure et le bas du casque et le second d’un puissant coup de pied dans le bas du dos, juste de quoi le pousser en avant pour prendre le tir d’un de ses collègues qui m’était normalement destiné. Il s’écroula sur le sol, tandis que je me penchais de côté pour éviter un autre tir, fonçant sur le quatrième soldat en armure blanche encore en parfaite santé, détournant son blaster sur le côté d’un revers de main appuyé de la Force et frappant fort de mon poing au niveau de sa gorge, le faisant chuter en arrière en gargouillant. Lorsque je me redressais, l’échange de tir venait de prendre fin. La foule s’était dispersée pour la majorité, ne laissant que peu de monde dans la rue. J’avisais les corps, guettant leur vie disparaître dans la Force avant de planter mon visage à défaut de mon regard dans celui qui avait tiré le premier.

« Vous êtes fier de vous, j’imagine ? » lâchais-je à son intention avec une pointe de rancœur.

J’avisais ensuite son comparse, nettement plus grand et large que moi -l’humain était déjà bien grand. Bien que je ne pusse le voir physiquement, étant donné le gabarit de son aura dans la Force, il ne pouvait s’agir que d’un wookie ou d’une de ces espèces puissantes et sauvages.

« J’avais la situation sous contrôle, vous savez… A présent, ça va vite dégénérer. »

Je secouais la tête, avant de frotter mes mains gantées l’une contre l’autre avant de pointer vaguement du doigt les témoins. Entre eux et les systèmes de surveillance, il ne faisait aucun doute que nous allions bientôt avoir d’autres soldats en armure blanche sur le dos… Ou peut-être pire encore.

PNJ Chewbacca


Le wookie subissait la mauvaise humeur de Han. Il comprenait que le fait d'avoir des maux avec Leia n'était pas drôle. Elle avait un sacrée caractère et c'était pour ça qu'il l'aimait bien cette petite humaine. Elle avait un côté très wookiesque et puis elle menait Han par le bout du nez, quoiqu'il en dise et ce n'était que la seconde femme que Chewbacca avait vu pouvoir avoir une telle emprise sur lui. Il pensait néanmoins que la Princesse était nettement moins toxique pour son ami même si ces derniers temps, elle était bizarre.

Alors qu'ils quittait une énième cantina pour essayer de trouver des renseignements et du travail, ils furent témoin d'un banal contrôle de troopers. Et bien sûr Han lui sourit et décida de leur rentrer dedans. Le Wookie poussa un grognement pour lui signaler que c'était bête mais c'était trop tard. Chewie sorti son arbalète laser, son joujou favori qu'il ne prêtait qu'à Han et encore vraiment s'il le fallait. Ils échangèrent quelques tirs mais la fille que han voulait "sauver" des Troopers ne semblait pas avoir besoin d'aide. Il admira sa technique parfaite et suspendit ses tirs puisque ça ne servait à rien et autant éviter les dommages collatéraux.

- Tu es content, maintenant ils vont savoir qu'on est là, grogna-t'il à l'intention de Han.

Bon d'accord, un contrebandier se baladant avec un wookie sur Correlia c'était déjà un indice mais si en plus ce charmant couple s'amusait à tirer sur des troopers en pleine rue sous le feu des holocams, on pouvait dire adieu au peu de discrétion qu'ils leur restaient. La fille en tout cas s'approcha d'eux et leur démontra son mécontentement. Chewie prit un air contrit, genre : je suis une peluche géante, j'ai rien fait de mal.

- Il faut qu'on parte de là avant que leurs collègues arrivent, dit-il en wookie en ajoutant qu'il s’appelait Chewbacca mais qu'il fallait se bouger maintenant.

Fuir dans une ville comme Coronet c'était un vrai jeu d'enfant, surtout que Han avait vécu plus de quinze ans ici. Pourtant, la ville avait drastiquement changé. depuis que la Confédération avait chuté et que l'Empire avait réussi à une fois encore faire passer les jedis pour les coupables de tous les maux de cette planète, l'ambiance était pesante. Et surtout c'était pas en tuant des troopers qu'ils allaient se dégoter un job qui leur permettrait de partir. Au moins, avait-il récupérer une comparse sachant se défendre.

Dans une ruelle sombre, le wookie souleva une plaque grâce à la force propre à son espèce et grogna en faisant un signe de tête d'y entrer. Ça menait sur des tunnels remplis de câbles et de tuyaux. Sous-terre, ils auraient moins de chance de tomber sur des soldats mais il y-avait d'autres dangers, raison pour laquelle il ne rangea pas son arbalète.

Un peu d’action, rien de tel pour vous chasser tous les soucis de la tête ! Les civils s’évaporèrent autour d’eux tel un immense ban de poissons alors que la fille comme se débarrassaient des soldats. La demoiselle se débrouillait très bien, pour une aveugle ! Elle n’avait peut-être pas besoin d’aide, au final. Et peu importe, tant que ça leur permettait de faire comprendre une fois de plus aux impériaux qu’ils n’étaient pas les bienvenus sur cette planète, c’était tout ce qui comptait ! Hélas, l’action ne dura que très peu de temps, laissant des corps en armure blanche par terre et des cris d’alerte au loin. Han haussa vaguement les épaules au grognement de Chewie, pas gêné pour un sou. Et bien quoi ! De toute façon, les impériaux allaient forcément savoir leur présence ici, plus tard que prévu ou non, qu’est-ce que ça changeait ? Même la fille n’avait pas l’air contente, sans que ça touche Han. Ouais, il était fier, et il sera toujours fier de ce genre d’actions tant que sa planète natale ne sera pas libre.

"J’avais la situation sous contrôle, vous savez… A présent, ça va vite dégénérer."

"Pensez-vous."

C’est pour l’Empire que ça allait dégénérer, surtout, la miss. Ils n’étaient pas chez eux, ils n’étaient pas en territoire conquis, quoi qu’ils en disent ! Han était chez lui, ici, il savait où se rendre pour être en sécurité et savait vers qui se tourner pour obtenir de l’aide, en cas de besoin. Mais elle avait raison sur un point, pas la peine de traîner trop longtemps dans une rue remplie de cadavres d’impériaux, ça donnait mauvais genre. Ils profitèrent de la disparition de la foule dans le secteur pour filer, pour courir, s’enfonçant dans les ruelles des bas-fonds. Un terrain de jeu foisonnant, pour les contrebandiers et les criminels poursuivis par l’Empire, l’endroit parfait pour disparaître. Han ne se souciait pas d’être repéré par des holo-caméras en quittant certaines rues plus fréquentées,ce système n’était pas étendu à tous les bas-fonds, et de toute façon, il n’était plus à ça près.

Chewie décida bientôt de les faire plutôt passer par les tunnels, soulevant une énorme plaque d’égout avant de les faire passer dessous. Bonne idée, boule de poils ! Han se glissa dans le tunnel sombre et retomba un peu durement deux mètres plus bas, dans un sous-sol miteux avec une eau crasseuse stagnant au fond. On y voyait rien, là-dedans. Dès que Chewie descendit lui aussi et referma derrière eux, il alluma une petit lampe, qui n’éclairait pas grand-chose mais permettait au moins de ne pas se prendre les pieds dans les câbles. Allez, pas la peine de traîner. Il connaissait une cache, plus loin mais qu’on pouvait atteindre en empruntant les sous-sols, et qui servaient habituellement, depuis quelques mois, aux quelques agités de cette ville qui devaient fuir les patrouilles. Il indiqua à ses deux compagnons de le suivre, s’engageant vers l’Est dans un tunnel malodorant et très étroit.

"C’était peut-être idiot, miss, mais je ne supporte pas de voir ces types sur Corellia. Je m’appelle Han Solo, au fait, et voilà Chewbacca."

Ça se saurait, de toute façon, s’il ne faisait que des trucs intelligents, dans sa vie. S’il avait été plus intelligent, il ne se serait pas tombé amoureux d’une femme pareille. Enfin bref. Il poursuivit la progression en cognant parfois dans quelques débris et déchets, une main serrée sur son blaster et l’autre repoussant les câbles lorsqu’il le fallait.

"Et vous, vous venez d’où ? Qu’est-ce que vous faisiez dans cette ville ?"

Je levais le visage vers la boule de poils sans comprendre. Vu l’intonation et la manière de s’exprimer, c’était bel et bien un wookiee, mais malgré l’énergie qu’il irradiait c’était des deux celui qui semblait le plus sensé. L’autre, l’humain semblait persévéré et cela avait tendance à m’agacer quelque peu. Il n’était pas question d’animosité à son égard mais j’étais clairement contrit et le rictus sur mes lèvres, seule expression faciale visible, en disait assez.  Maintenant j’allais encore devoir disparaître, et probablement quitter cette planète qui était pourtant réputée pour pouvoir cacher tout et n’importe quoi à l’abri des regards de l’autorité. D’ailleurs il était préférable de ne pas s’attarder plus longtemps sur la scène de crime, car déjà la population ressortait pour constater le résultat de la petite escarmouche. Bientôt l’Empire serait de nouveau maître des lieux et malgré toute l’hostilité que pouvait leur porter la population locale, il y aurait toujours un vendu prêt à dénoncer les coupables pour quelques crédits de plus…

Mon petit mètre soixante-deux et moi les fixèrent tour à tour en commençant par l’immense wookie. J’ignorais encore qui ils étaient réellement, mais il était évident, vu la réponse de l’humain, qu’ils étaient du coin, ce qui n’était pas mon cas. Il était donc prudent de penser qu’ils savaient où aller se cacher le temps que la tension redescende, ce qui n’était clairement pas encore mon cas. De plus, ils étaient pour l’instant les seuls à qui je pouvais éventuellement faire confiance. Les suivre semblait donc la solution la plus raisonnable. Je le fis donc au pas de course pour ne pas les perdre alors que nous prenions tout simplement la fuite. J’aurais très bien pu rester et faire face à l’équipe qui allait enquêter, mais cela n’aurait fait que retarder l’inévitable. Non, cette fois-ci la fuite était la meilleure option qu’il me restait. Tout ce que je craignais c’était les holocams qui pouvaient probablement nous tracer sans avoir besoin de déployer un seul soldat à nos trousses pour ensuite nous cueillir chez nous, enfin… chez eux, pour le coup.

Je n’accordais d’ordinaire pas ma confiance. Meetra en avait fait les frais lors de notre première rencontre mais cette fois c’était différent. J’avais compris que parfois je ne pouvais pas tout accomplir seule. En vérité, je le savais déjà mais je n’avais jamais voulu l’admettre. Et pour le coup, j’avais trouvé un guide malgré-moi. Deux, même. Après notre course folle qui nous avait mené des quartiers populaires aux moins conseillés nous fîmes une halte brève, le temps pour la boule de poil de faire sauter une bouche d’égout. Je faisais la moue, alors que je venais fixer le sol pour y voir au travers sans la moindre difficulté. Il n’y avait aucun danger. Il me suffisait d’étendre légèrement ma perception en tissant une légère toile dans la Force pour m’en convaincre.

L’humain plongea en premier et vu la main poilue qui se posa dans mon dos je compris vite que je devais l’imiter. Je descendais donc en deuxième sans mettre les pieds dans le filet d’eau crasseuse et stagnante. Je fronçais le nez face à l’odeur répugnante qui se dégageait de ce sous-sol miteux et je fis quelques pas en avant. Le wookie me suivit de près et referma le tunnel derrière-nous, le plongeant dans une obscurité qui ne me fit aucune différence. Je voyais parfaitement aussi bien de jour comme de nuit. C’était là un avantage non négligeable mais je ne dis rien, laissant l’humain allumer sa lampe-torche. Ils ne savaient donc pas ce que j’étais, et je notais cette information importante alors que nous nous mettions en marche dans le couloir étroit. C’est là que l’humain prit la parole, et je répondis aussitôt, quitte à lui couper la parole.

« Idiot, c’est le mot, oui. »

Attendez, il avait dit Han Solo ? Et Chewbacca ? Je me figeais un instant, sentant le wookie me cogner. Je tournais la tête dans sa direction sans rien dire, le temps de me masser l’épaule. Cette information changeait la donne. Et pas qu’un peu…

« Attendez… Le Han Solo ? Et le Chewbacca ? » Je marquais une pause, le temps de pester, non contre eux mais envers moi-même. « Blast… Vous avez une prime sur votre tête, vous savez ? Ce n’est plus de l’idiotie de se promener l’air de rien dans Coronet, c’est de l’inconscience ! »

Oh bon sang… Être « sauvée » d’un contrôle impérial par deux individus plutôt bien recherché… Pourquoi la Force me revenait dans la tronche comme ça ? Sur l’instant, l’idée de leur sauter dessus, de les désarmer et de les vendre à l’Empire pour sauver ma tête m’avait parcouru l’esprit avec insistance, mais elle était tout aussi idiote que celle de se promener aux yeux de tous en ayant une pancarte « capturez-moi » dans le dos… J’avais agressé la troupe tout autant qu’eux et en me voyant les Impériaux se poseraient des questions. Ce n’était décidément pas une bonne option. Je soupirais fortement pour évacuer ma frustration avant de les « regarder » tous les deux. Avec ma petite taille j’étais obligée de bien relever la tête pour ce faire.

« Je ne les supporte pas non plus mais ce n’est pas une raison pour agir sans réfléchir… Vous vous rendez-compte que vous venez de me mettre dans la même merde que vous ?! » lâchais-je avec un peu de rancune, avant de faire signe à Solo de poursuivre son chemin.

Il était inutile de s’étriper ici pour une action qu’il me fallait accepter mais intérieurement je bouillonnais. Je soufflais à nouveau. Me calmer était important. Faire le vide, ne pas me laisser entraîner par cette voix intérieure qui me murmurait de faire quelque chose. Je préférais me focaliser sur la question de Solo. Décidément, il ne savait pas ce que j’étais -qui j’étais, ce n’était pas étonnant. J’aimais la discrétion et ne venais pas de cette époque. Devais-je le lui dire ?

« Je me prénomme Visas. Je viens d’un monde qui a depuis été oublié, sans importance si ce n’est pour l’Empire. Mon peuple n’est pas très apprécié, je cherchais à me faire oublier à mon tour. Me fondre dans la masse… »

Non, définitivement pas. Pas encore. Je ne savais rien d’eux si ce n’est qu’ils avaient une prime sur leur tête grâce à quelques questions bien posées aux bonnes personnes lorsque j’étais encore dans la Bordure.  

« Et vous ? Que faites-vous ici, au cœur de l’Empire, avec une prime pareille sur vos têtes ? Qu’avez-vous fait exactement pour que l’Empire vous cherche à ce point ? »

PNJ Chewbacca


Une fois tout le monde descendu, Chewie vérifia que personne ne les avait suivit puis referma la bouche d’égout. Han prit la tête de la troupe et le wookie, devant se baisser pour avancer, la queue, encadrant la femme. Cette dernière émettait des ondes de mécontentement puis elle s’arrêta sans prévenir. Il lui rentra dedans. En même temps c'était pas de sa faute. Chewbacca leva les yeux au plafond mais apprécia l'étonnement dans sa voix. Être célèbre avait ses avantages même si son contrebandier avait quand même des idées saugrenues et dangereuses qui donnait beaucoup de piquant à leur vie.

Ils finirent pas arriver jusqu'à l'une des planques du corellien. Chewbacca ferma la porte et poussa une grosse caisse devant pendant qu'ils échangeait des amabilités. Il prit des boissons et rations dans une autre caisse qu'il posa ainsi que son tout nouveau HoloJeu Dejarik. L'ancien avait disparu dans le démantèlement du Faucon par les Impériaux et il y pensait encore avec un pincement au cœur. Mais il avait pu s'en procurer un tout nouveau, avec les dernières extensions électroniques et les tous derniers monstres.

- Elle a raison tu sais. J'ai pas envie de finir encore en prison Han. les couchettes sont trop petites et je peux pas garder un œil sur toi...

Et s'il y-avait bien une chose que Chewie n'aimait pas, c'était de ne pas pouvoir être là si Han était dans le pétrin. Il avait une dette de vie auprès de son ami et il était hors de question qu'il perde son honneur en ne protégeant pas efficacement le contrebandier entêté. Mais bon Han était un gentil. Il se donnait des grands airs de cynique, de personne pas sérieuse et irréfléchie mais au fond il avait un coeur d'or. C'était aussi pour ça qu'ils étaient toujours soit dans le pétrin soit sans le sous... Et en plus aujourd'hui il n'avait plus leur Faucon.

- Tu sais que Lando te tueras d'avoir perdu le Faucon aux mains de l'Empire... ?

Oui ça n'avait rien à voir avec la conversation et alors? Le wookie avait quand même le droit d'être nostalgique et surtout de s'inquiéter de qui s'ajoutait à la liste de ceux qui voudrait la mort de Han. Et puis la fille ne semblait pas comprendre le wookie donc elle ne s'offusquerait pas qu'il parle d'autre chose. Il alluma son HoloJeu et les monstre apparurent. Une magnifique Limace K'lor' rose, un Faucheux de Kintan blanc et un horrible Grimtaash cyan. le wookie poussa un grognement de satisfaction et activa l'équipe d'en face.

- Un monde oublié. Demande lui si c'est pas une de ces jedis venus d'ailleurs... Ou de ces siths parce que j'aimerais savoir si je dois , tu sais...

Pour le reste, il se doutait que Han lui répondrait point par point en appuyant bien sur tous les hauts faits de Han Solo et surtout du Raid sur Kessel. Chewbacca fit alors mine de s'intéresser à nouveau jeu mais écoutait et surveillait l'aveugle.

Ouais, c’était idiot, compris, il le retiendra pour la prochaine fois ! Enfin, il essaiera de le retenir pour la prochaine fois ! Bon, honnêtement, il ne retiendra rien du tout et fera sans aucun doute plein d’autres actions toutes plus idiotes les unes que les autres, c’était comme ça, ma bonne dame, que vouliez-vous y faire ? Il haussa donc les épaules, sautant par-dessus un tas de déchets malodorants, alors que la fille s’arrêtait net derrière en se cognant contre Chewie. Et bien quoi, elle voulait peut-être de l’aide, pour marcher ? Quoi que, ouais, elle était aveugle, donc ce n’était pas sympa, comme endroit, pour elle. Il se tourna vers elle alors qu’elle répétait leurs noms dans une moue presque choquée. Et oui, ils avaient des primes sur leurs têtes, se balader ici était inconscient, et alors ?! Corellia était sa planète et il n’était pas question qu’il s’en laisse chasser, ça jamais, même pour tout l’or de la galaxie ! Ne serait-ce que par pure fierté ! C’était l’Empire l’intrus, ici, certainement pas eux. Tant qu’il sera en vie, jamais il ne se laissera chasser d’ici, et encore moins intimider, ça non !

Surtout que les impériaux l’avaient mauvaise, en ce moment. Il avait entendu l’Histoire, avec Chewie, plus tôt ce matin. Fel était lui aussi revenu, avec un gamin Jedi, ce qui avait énervé les contrebandiers très anti-Jedi du coin. Mais non seulement il leur avait échappé à tous mais il avait aussi su esquiver une bonne cinquantaine de chasseurs TIE avec un vieux cargo qui aurait pu appartenir à leurs arrières grands-parents. Tout cela sous le nez du destroyer placé pour « maîtriser la situation sur place ». Si beaucoup pestaient encore contre Fel, d’autres saluaient l’exploit, accentuant le sentiment anti-Empire du coin et en galvanisant pas mal. D’où les contrôles plus fréquents et les problèmes que cette femme aurait pu s’attirer, avec ou sans eux ! Tout ce qu’elle pouvait leur reprocher, à la rigueur, c’était d’avoir accéléré le mouvement. Alors on se calme et on respire, ma petite ! De la merde elle allait très vite en brasser beaucoup plus que ça, maintenant qu’elle avait commencé à plonger les mains dedans. Et Han se foutait complètement qu’on lui en veuille ou qu’on le déteste, des ennemis, il en avait déjà plein, tout comme des gens rancuniers, sur sa liste. Un de plus ou de moins, ça n’avait rien de grave.

Il se contenta juste de brièvement marmonner entre ses dents à la remarque de Chewie, en cours de route. Le Wookie était sans nul doute le seul être vivant de la galaxie toute entière qui arrivait un tant soit peu à faire éclore une légère étincelle de culpabilité. Et puis, « veiller sur lui », merci, il pouvait très bien s’en sortir seul. Enfin, selon les situations. Il se retint très fort de le lancer à sa boule de poils géante préférée, continuant de marcher et hochant vaguement la tête lorsque le Wookie parla en cours de route du Faucon. Ouais, ça faisait partie de ses priorités, depuis leur sortie mouvementée de prison. Il ignorait qu’elle était la situation, sur la planète, depuis la dernière fois, mais il devra se renseigner. Il ne de se détendit qu’une fois à l’abri dans une petite planque. Bien, on allait pouvoir reprendre tout ça calmement ! Aussi calmement qu’il en était capable, en tout cas. Pas la peine de se monter la tête, la miss, elle aurait eu des emmerdes, de toute façon. Un peu plus ou un peu moins, quelle importance ?

"Je me prénomme Visas. Je viens d’un monde qui a depuis été oublié, sans importance si ce n’est pour l’Empire. Mon peuple n’est pas très apprécié, je cherchais à me faire oublier à mon tour. Me fondre dans la masse… Et vous ? Que faites-vous ici, au cœur de l’Empire, avec une prime pareille sur vos têtes ? Qu’avez-vous fait exactement pour que l’Empire vous cherche à ce point ?"

"Un monde oublié. Demande-lui si c'est pas une de ces jedis venus d'ailleurs... Ou de ces siths parce que j'aimerais savoir si je dois, tu sais..."

Ouais. Han commença par prendre quelques bières Corelliennes laissées dans un petit frigo, en laissant une à Chewie, une à l’aveugle, puis en déboucha une pour lui, avant de se laisser tomber dans un vieux fauteuil éliminé.

"L’Empire ne pourra jamais nous interdire d’aller quelque part, Corellia est notre terre, pas la leur ! Tu ne sais pas pourquoi ils nous en veulent ? Tu parles à l’équipage qui a accompli le raide de Kessel en moins de douze parsecs et qui a déjà échappé de multiples fois à l4empire, à travers toute la galaxie ! Peut-être qu’ils m’en veulent encore aussi pour deux trois histoires d’insubordination, rébellion et désertion, y a des années, mais bon, allez savoir. Ah, ils doivent aussi être agacés pour quelques actes de rébellion, ces derniers mois. Comme c’est noté, sur les avis de recherche ? Ah ouais ! Actes de piraterie, contrebande, aide à la fuite de prisonniers, rébellion, révoltes, etc. Soutien actif aux Jedis, tout ça parce que mon futur beau-frère est dedans."

Il éclata de rire, même si cette dernière pensée avait un goût un peu amer. Entre Leia et lui, ce n’était pas la fête, très loin de là, mais il ne désespérait pas !

"Et toi, ton monde oublié, ce ne serait pas parce que tu viens d’être crachée par une de ces failles bizarres ? Tu cherches à rejoindre quel genre de copains ?"

Les odeurs étaient épouvantables. J’essayais de ne pas renifler et de respirer uniquement par la bouche pour en réduire la portée mais même ces quelques précautions étaient insuffisantes. Je ne laissais pas mes bottes tremper trop longtemps dans le filet d’eau croupie et nauséabonde qui coulait au fond des canalisations d’évacuation que nous parcourions. Plus nous nous avancions et plus je regrettais de les avoir suivis. Cette histoire puait les ennuis et j’en avais déjà fait assez. Solo avait beau me dire de me calmer et de respirer, il devait tout de même admettre que si, c’était de sa faute si je me retrouvais à remuer la merde des égouts avec mes pieds. Ces stormtroopers, j’aurais aisément pu les envoyer balader à l’aide d’une petite persuasion mentale s’il n’avait pas eu l’idée de tirer dans le tas. Je n’aurais pas réagi de la sorte et tout ce serait très bien terminé. Il était préférable pour lui et sa grande peluche qu’il cesse de me rappeler pourquoi j’étais là car ça risquait de me dépasser et de lui revenir en pleine figure.

Je me demandais même si ce n’était pas là ce qu’il cherchait, d’ailleurs. Bref, il était préférable que je reste silencieuse, que je ne réplique pas et les laisse discuter entre eux. Je n’avais pas la moindre idée de ce que pouvait dire le wookie, c’est pourquoi dans ce cas-là je me concentrais plutôt sur ce que lui répondait Solo pour tenter de deviner ce que la géante boule de poil avait derrière la tête. Je pouvais également leur esprit et leur aura pour m’assurer que, malgré les apparences, ils ne préparaient rien contre moi. Cela aurait été étonnant de toute manière mais il se montrait tout de même trop chaleureux à mon goût.

Une fois installée je prenais la bouteille qu’il me tendait bien que je me gardasse d’y goûter. Depuis quand c’était là ? Que pouvait-il avoir mit dedans qui pourrait être qualifié d’exotique ? Je sais, je n’étais pas la plus conviviale des invités, plutôt du genre barbante à vrai dire mais ça m’allait très bien. D’ordinaire j’étais une solitaire. Assise dans mon coin, je laissais mon visage aller de droite à gauche, du wookie vers l’humain, qui commençait tout juste son récit.

« Pour l’instant j’ai surtout l’impression que rien ne vous appartient plus vraiment, ici. » lâchais-je, quitte à l’interrompre une seconde.

Ça allait probablement le mettre en rogne, ou au mieux l’agacer mais c’était la réalité. Il allait falloir qu’il ravale sa fierté et son arrogance de corellien s’il voulait ne pas finir une nouvelle fois en prison. C’était connu même à mon époque que les humains de ce système étaient de naturels sangs chauds qui avaient besoin de se défouler en permanence et Han Solo en était le parfait exemple. Je pouvais le voir dans son aura. Du côté du wookie, c’était plus compliqué mais je retrouvais un peu les mêmes sentiments mais en plus réservé. En revanche, il était bien plus méfiant.

« Douze parsecs ? Ce doit être impressionnant, j’imagine... »

Je faisais mine d’être intéressée en lui offrant un très léger sourire mais je n’avais honnêtement aucune idée de ce dont il me parlait. Était-ce une réelle performance ? Je n’étais pas pilote de métier et je n’avais jamais eu de réel attrait pour les vaisseaux spatiaux, ce qui avait probablement à voir avec le fait que toute l’artistique et le design de ces appareils ne m’étaient pas visible. En tant que Miraluka, j’avais plus d’attrait pour le spirituel que le matériel.

Un soupir quitta mes lèvres lorsqu’il ne remit pas une seule seconde en question les accusations que lui portait l’Empire. Cela voulait dire que j’étais effectivement dans une situation compliquée mais qui me ramenait une fois encore vers les Jedi et la Rébellion. Était-ce là ma destinée que de rejoindre ce camp ? De m’allier aux jedis malgré le mépris que j’avais encore pour eux ? De m’impliquer dans le chaos sans être certaine de pouvoir y mettre un terme ? Pas encore, surement pas. Pas avant que je n’aie plus d’options.

Je ne riais déjà pas avec eux et je ne m’améliorais pas lorsqu’il me posa ses questions. Si j’avais eu des yeux il aurait pu voir toute ma surprise d’être découverte aussi facilement mais j’avais cet avantage d’avoir mon visage en grande partie masqué et dépourvu des expressions les plus facilement reconnaissables. J’essayais au mieux de paraître impassible mais je n’avais pas l’impression d’être totalement convaincante lorsque je répondais très simplement que :

« Je ne sais pas de quoi vous parlez. »

Mon visage glissa une fois de plus de gauche à droite dans une mimique parfaitement conditionnée pour paraître plus « humaine » car je n’avais pas besoin d’effectuer le moindre mouvement pour les observer. Je devais rajouter quelque chose pour rompre le silence et enchaîner. Ils étaient intéressés par mes origines et avaient vu ce que j’avais fait malgré le fait que j’étais physiquement aveugle. Peut-être qu’une explication les aiderait à comprendre que je n’étais pas dans le camp d’en face et calmerait le wookie.

Je déglutissais.

« Bon. Je suis une Miraluka et je ne suis pas vraiment aveugle. Enfin physiquement je ne vois rien car je n’ai pas d’yeux mais pourtant je vous vois parfaitement, à ma manière. »

Je m’arrêtais. Avaient-ils compris ce que je voulais dire ? Que j’avais une connexion innée avec la Force et que c’était dû à mes origines ?

« L’Empire a dispersé mon peuple car nous avons une connexion innée avec la Force. C’est pour cela que je cherche à me fondre dans la masse en me faisant passer pour une simple aveugle.

Vous devez comprendre cela si vous connaissez les Jedi, j’imagine ? »

PNJ Chewbacca


Chewbacca buvait tranquillement sa bière corellienne en jouant pendant que son ami jouait les poseurs. Ah ça qu'est ce qu'il en était fier de ses exploits. Mais bon Chewie avait l'habitude de l'entendre radoter et s'en accommodait bien. après tout, une grande partie des exploits de Han était aussi les siens, enfin ceux après la désertion du corellien. La fille fit mine de comprendre et le wookie rit. Elle n'y comprenait que dalle mais jouait le jeu pour pas vexer Han.

- Hé mais elle esquive la question...

Chewbacca écoutait même s'il en avait pas l'air. Puis il ajouta :

- Dispersé ? Lors de la Purge des Jedis, les miralukas sont morts par milliers. J'en ai connu tu sais, avant que l'Empire ne naisse. Elle ne te dit pas tout. Par contre c'est vrai, ils voient à travers la Force, un don vraiment précieux pour les jedis qui était dans l'Ordre.

Le wookie posa un regard étrange sur la femme. Il n'arrivait pas à savoir s'il devait lui faire confiance ou pas. En tant que créature d'instinct, ça le perturbait.

- Mais elle t'as pas dit si elle est jedi et elle a pas dit si elle venait des failles.

C'est alors qu'un énorme bang retentit dans la pièce. La porte trembla. Plusieurs coups retentirent avant qu'elle ne commence à craquer ce qui laissa le temps à Chewie, Han et Visas le temps de se préparer à accueillir leurs agresseurs. Le wookie dégaina son arbalète tout en se positionnant derrière une grosse pile de caisse masquant son corps massif. Bien lui en prit car le bruit caractéristique des pistolets lasers des troopers claquèrent. Les caisses encaissèrent les dommages pour le wookie qui ne subit que quelques poils brulés ce qui le mit en rogne. C'était du travail de garder un beau pelage !

Chewbacca commença alors à tirer à son tour mais il était bien trop énervé et ne fit que faire des impacts de brulé sur les mur et le contour de la porte. D'ailleurs il vit rouge quand trois molosses, deux corellien et un sibien, se jetèrent sur Han sautant par dessus les obstacles et le reversant au sol. ils plantèrent leurs crocs acérés dans le contrebandier lui assenant de sévères blessures.

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Dés :
Connaissance des miralukas 1
Assaut l'Empire : destruction de la porte 15, tirs des troopers 16, attaque des Molosses corelliens et sibiens 2 (cible Han)
Riposte Chewbacca 16

Miraluka, absolument jamais entendu parler, au contraire de Chewie, visiblement, qui lui sut lui dire qu’ils avaient été exterminés avant même que l’Empire ne naisse. Puis de lui confirmer que c’était vrai, que ce peuple pouvait voir au travers de la Force. Non mais comme il le savait ? Han lui lança un regard de côté, cachant sa surprise mais n’en pensant pas moins ! Ils ne discutaient pas souvent des autres peuples, disparus ou non, entre eux, sauf lorsqu’ils se cognaient dessus et qu’il fallait trouver une combine pour les baratiner ou les doubler, mais bon, Chewie ne lui avait jamais dit qu’il s’intéressait aux peuples disparus. Enfin bref, du coup, ça confirmait qu’elle venait d’une faille, c’est ça, ou bien la disparition de ce peuple n’était pas complète ? Il y en avait peut-être qui s’étaient retrouvés dans l’Ordre, mais des Siths aussi, si ça se trouve. Maintenant, si elle évitait l’Empire… Boarf, là, pour le coup, il n’était pas encore sûr. Avec ça, il n’était pas interrogateur, lui ! Reposant sa bière dans un coin, il inspira un petit coup, cherchant une façon plus directe, puis fut brusquement interrompu par un énorme coup soudain contre la porte.

Han poussa un juron sonore, ils avaient été rapides à les retrouver, ceux-là ! Sautant sur ses pieds, main sur son blaster, il se prépara à recevoir les assaillants, très vexé, car même ici, on ne pouvait plus être tranquilles. Ils auraient dû filer dans les bas-fonds, tiens, là-bas, on ne les aurait pas retrouvé ! Les Corelliens avaient des cachettes, Chewie et lui étaient connus, en plus, ils auraient eu de l’aide facilement. Pas comme s’ils avaient déclenché des manifs monstres du temps de Bonteri plus quelques autres petits trucs plus ou moins légaux. Les impériaux n’étaient toujours pas capables de défoncer une pauvre vieille porte en une seule fois mais finirent par y arriver, les nourrissant aussitôt sous un feu nourri mais visant mal. Han plongea sous son abri de fortune pour s’abriter des tirs, avant de répliquer, pris par surprise lorsque ce fut pas des troopers qui se jetèrent dans la mêlée mais trois saloperies poilues et lui tombèrent dessus. Son cœur fit un brusque bond et il lâcha un bref cri, à la première morsure, tendant instinctivement son bras contre son visage pour se protéger.

De sa main libre, il tâtonna au sol pour trouver son arme, lâchée sous le coup, serrant la main sur la crosse en la trouvant, puis tirant. Le premier tir vint se loger dans une caisse, le second dans un des chiens qui couina mais sans le lâcher. Han serra les dents puis réitéra l’opération, plusieurs fois, jusqu’à abattre les trois sales bêtes pour de bon et leur faire lâcher prise. Au sol, derrière un petit tas de caisse, il ne voyait plus vraiment ce qui fichaient les stormtroopers ou même Chewie et la miss aveugle. L’adrénaline l’empêchait, pour le moment, de trop sentir al douleur mais il savait que ça n’allait pas durer. En général, pour un humain, perdre trop de sang n’était pas le meilleur moyen de rester en vie. Il put attraper un vieux chiffon et le serrer avec les dents sur une blessure au bras plus importante que les autres, se servant de ses mains pour essayer d’empêcher le sang de couler des autres.

Se débarrasser des chiens : 7 ; État des blessures : 14 ; Se « soigner » : 9

Entendre parler de mon peuple et de ce qui lui est arrivé était déstabilisant. J’étais au courant de ce qui s’était passé quelques années plus tôt avec l’avènement de l’Empire mais c’était douloureux de constater que l’histoire se répétait. Mon peuple exterminé, les autres exilés, et même si je ne savais pas de quoi parlait le wookie je me doutais, au regard que je me jetais Solo, que ça avait un rapport avec moi, ou avec ça. Chewbacca était méfiant à mon égard et à présent je pouvais sentir une petite tension chez l’humain ce qui me tira un long soupir d’exaspération. Oui je venais des failles mais je n’étais ni Jedi ni Sith désormais. Et franchement, qu’est-ce que ça changerait pour eux de le savoir ? Vu qu’ils étaient des rebelles avérées, il n’était pas judicieux de leur dire que j’avais participer à la tentative d’extermination de l’Ordre Jedi dans mon époque.

Etant d’un naturel borné qui plus est, je ne leur offris qu’un silence en signe de réponse à leurs interrogations car une fois encore j’estimais qu’ils n’étaient pas concernés par ces histoires. Du moins, c’était avant que l’Empire ne nous retrouve et ne tente de tous nous abattre dans la souricière qu’était la planque du duo de contrebandiers. Solo et Chewbacca réagirent immédiatement et pour le coup nous étions sur la même longueur d’onde. Je me relevais et me retournais pour constater ce à quoi nous avions à faire. Les dons inhérents à mon espèce me permettaient de voir à travers les murs et j’analysais rapidement la menace.

Je me baissais derrière une caisse et fronçait le nez. La tension grimpait d’un cran, l’adrénaline se libérait, je sentais la Force se contracter autour de moi. J’étais agacée. Contrariée d’être traquée. Énervée de ne pas contrôler la situation. D’instinct ma main glissa entre les pans de ma longue robe pour venir s’envelopper autour de la garde mon arme alors que les impériaux peinaient à enfoncer la porte.

Ils finirent néanmoins par y parvenir et je vis les trois bêtes poilues s’engouffrer dans la pièce pour se jeter sur le corellien, lequel chuta à la renverse derrière une caisse en beuglant. De l’autre côté le wookie tirait tout azimut alors que les stormtroopers s’engageaient finalement dans la brèche et ripostait.

« Je me charge d’eux, occupe-toi de ton ami. » lâchais-je fortement à Chewbacca d’un ton glacial alors qu’un aura froide et angoissante se répandait dans la pièce.

Désormais débordante de colère et de haine contre ces agresseurs, je sautais par-dessus la caisse en déployant la lame rouge sang de mon sabre-laser. J’interceptais et renvoyais le tir d’un soldat sur un de ses camarades, lequel chuta en arrière et s’étala raide mort contre la cloison. Dans un spectacle sombre et rougeoyant ma lame virevolta pour dévier plusieurs tirs supplémentaires et d’autres armures blanches vinrent joncher le sol miteux de la planque du contrebandier. A présent au contact je découpais les armes des soldats restants d’un mouvement ample du poignet avant de rabattre ma lame sur eux, tranchant l’armure de plastoïd envoyant les derniers soldats rejoindre leurs comparses qui se tortillaient au sol.

Les bruits de sabre et de blaster laissèrent en quelques dizaines de secondes place à un silence rompu uniquement par les gargouillis des impériaux encore en vie. Je venais de neutraliser une escouade entière en un rien de temps. Le visage fermé et les lèvres pincées, j’évacuais toute ma colère et ma rage sur eux en enroulant la Force autour de leurs nuques pour la briser dans un craquement d’os et ainsi m’assurer qu’il n’y avait aucun témoin impérial de ce qui venait de se passer ici.

Je n’avais pas réfléchi et avait simplement agi, les massacrant sans la moindre once de pitié alors qu’ils n’avaient pas conscience qu’ils s’engageaient dans une mort certaine. S’ils avaient deviné ou su ce que j’étais, ils seraient venus plus nombreux et probablement mieux préparé. Nul doute cependant qu’ils le seraient désormais. Encore excitée par l’adrénaline et le coup de jus offert par la Force, je me tournais vers le duo de contrebandiers, mon sabre toujours actif en main.

Ma voix se fit moins froide alors que j’énonçais un constat derrière mon voile :

« Il va falloir partir, d’autres vont venir. Il est probable qu’il y ait déjà d’autres patrouilles dans les couloirs. Etes-vous en état de marcher ? »

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Les jets.
Dé de riposte : 1
Dé Obscurité/Lumière : Obscurité

PNJ Chewbacca


Le wookie assista impuissant à l'attaque sur Han. Il poussa un hurlement terrifiant s’apprêtant à lui venir en aide quand les tirs de blaster finirent par mettre hors jeu les molosses. Chewie se propulsa devant le contrebandier pour faire barage aux tirs des troopers. Ce fut totalement inutile. Il entendit les craquements simultanés des nuques de l'ennemi et une aura terrifiante émanait de la miraluka.

- Une sith.

Chewbacca attrapa délicatement Han dans ses bras. Le correlien était sérieusement mal en point. Il y-vait une éternité qu'il ne l'avait pas vu si mal en point.

- Me lâche pas, grogna-t'il.

Le wookie se tourna vers la fille terrifiante. Peu de chose l'effrayez mais elle, elle était terrifiante. Vraiment. Elle venait de dégommer une escouade entière de stormtroopers. Chewie garda han dans ses bras et récupéra tout de même don nouveau Dejarick puis il guida leur groupe dans les tunnels. Il fallait amener Han rapidement à un doc. Malheureusement le wookie avait beau se creuser les méninges, il n'arrivait pas à se souvenir d'une cellule rebelle disposant d'un doc suffisamment efficace pour s'occuper de son ami. Il n'arrivait pas non plus à se souvenir d'un quelconque contact dans les malfrats de Corellia qui aurait pu les aider. Ca craignait grave...


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Dés :
Connait-il un doc rebelle pour recoudre Han : NON
Si oui connait-il un chemin sécurisé : NON
Connait-il un doc dans les malfrats de corellia : NON
Si oui connait-il un chemin sécurisé pour le rejoindre : OUI

Le sang, c’est chaud, avec un goût et ne odeur de fer qui vous monte à la tête et vous tourne l’esprit. Peut-être était-il tout simplement déjà en train de divaguer un peu, l’odeur lui emplissait les narines et il avait à peine conscience qu’il s’agissait de son propre sang. Il n’avait même pas peur, pourtant, ayant déjà frôlé la mort quelques fois et trop enfoncé dans l’esprit « Tout ira bien » pour réaliser que c’était grave. Rien n’était jamais grave, même s’il se sentait vraiment mal. Aussi, à la question était-il en état de marcher, il commença par marmonner que oui, bien sûr, pas la peine de demander ! Il bougea légèrement les jambes, avec le sentiment de les avoir en coton. Ou alors, c’était le sol qui était devenu tout mou ! Non ? D’un seul coup, à sa très grande surprise, il quitta ledit sol, mettant quelques secondes avant de réaliser que c’était Chewie qui venait de le soulever. Mais ça allait ! Juste… Deux petites minutes… Deux petites minutes par terre, de repos, et ça ira mieux. Chewie avait pas le droit de s’inquiéter, parce que… Parce que…

"Me lâche pas."

"Je peux marcher…" réussit-il à articuler.

Allez, boule de poils, il pouvait le reposer ! Ils repartirent dans les tunnels et Han vit vaguement au passage plein de soldats en armure blanche au sol. Ils avaient dégueulassé un de leurs repaires et défoncé la porte, on ne pouvait vraiment pas être tranquilles. Il ne savait pas où… Ils avaient des contacts, des amis, des alliés de circonstance, mais n’en connaissait pas un qui soit expert dans le milieu médical. Ceux qu’il connaissait étaient plutôt expert en armement, en contrebande, en pilotage, en guérilla, en production et vente d’alcool, en jeux et en courses, en vol, en pillages, en piraterie, en drogues… Il connaissait des soldats, des assassins, des parieurs fous, des commerçants plus ou moins honnêtes, mais pas de médecin. C’était con… Les yeux fermés, pâle comme la mort, il se laissa aller un instant, dans les bras de son ami, glissant lentement vers l’inconscience. Puis se réveilla dans un brusque « sursaut », comme si sa conscience lui avait collé un gros coup de pied au cul en hurlant « Tu veux crever ici ?! ». Rouvrant les yeux, il retint de justesse un petit râle, pour ne pas angoisser Chewie un peu plus.

Il ne voulait pas mourir, pas ici, pas question, pas aussi bêtement. Il avait encore trop à faire, trop à vivre ! Et ce serait donner beaucoup trop de satisfaction à certains ! Pas question de se rendre pour autant, hein, plutôt se vider de son sang ici même ! Puis, désolé Chewie, il était en train de lui saigner dessus, c’était pas propre… Han put lever doucement la main pour la poser contre les poils, où il y avait du sang, une moue aux lèvres. C’était nul de saigner sur les autres. Surtout son meilleur ami. Il marmonna une brève phrase parfaitement incohérente, en laissant retomber sa main.

"Maspa…" souffla-t-il faiblement. "Bas-fonds…"

Il y avait un centre médial clandestin, là-bas… Il soignait les contrebandiers en fuite, en urgence, et parfois des rebelles, sur Corellia. Même si « soigner » était un très grand mot et qu’on courrait plus le risque d’avoir un choc sceptique que de véritables soins, c’était tout ce qu’ils pouvaient espérer.

Je ne pouvais voir physiquement l’état de la blessure ni la pâleur du visage de Solo mais je n’avais pas besoin de cela pour comprendre que la situation était grave. La Force m’offrait bien plus de détails que mes yeux auraient pu le faire si jamais j’en avais eu. Sa blessure était une déchirure dans les filaments locaux du flux et je pouvais aisément distinguer son aura s’affaiblir de minute en minute. Aussi l’humain avait beau affirmer qu’il allait bien et qu’il pouvait marcher, il en était tout autre en réalité. Mes sens ainsi déployés et à l’affût du moindre accroc, mon visage voilé glissa vers le wookie et son aura angoissé sans comprendre que j’en étais en grande partie la cause. Du moins pas dans l’immédiat et sabre en main je continuais de distiller cette impression de froideur et de mort dans la pièce.

Le wookie semblait néanmoins d’accord avec mon point de vue. Non seulement nous devions bouger, mais l’humain n’était clairement pas en état de le faire de lui-même. Sans plus d’idée sur l’état de la blessure mais certaine de sa gravité, je ne fis rien pour aller à l’encontre de Chewbacca et je le laissais prendre son ami dans les bras avant de nous guider dehors, précisant tout de même comment nous allions procéder si les choses devaient à nouveau se compliquer :

« Passez devant. Au moindre problème, vous vous décalez et vous me laissez m’en occuper. Je vous préviendrais à l’avance si cela doit se produire. »

Je pouvais voir sans problème à travers la matière, et donc les à travers les murs. Je pouvais ressentir les auras des gens à distance. Je pourrais donc prévenir le wookie si nous foncions vers un cul de sac ou vers plus de problèmes Mais à peine étions-nous partis que Solo fut prit d’un nouveau sursaut de conscience qui nous fîmes nous arrêter un court instant. Curieuse je m’approchais et je me saisissais de ses bribes de mots. Le lieu dont l’humain venait de parler me disait vaguement quelque chose et il ne me fallut guère de temps pour donner une première direction une ois que j’eus déterminé notre position de manière approximative.

« Par là. Mais je vous préviens, ça va nous prendre du temps… »

Sur ces paroles, nous avions repris notre route. Dans ma main, mon sabre rougeoyant continuait de bourdonner, m’inspirant confiance alors que je finissais de calmer la colère et la haine qui s’était réveillée en moi à l’arrivée des stormtroopers. Désormais détenteur d’un but, le wookie avançait vite, traduction physique de son inquiétude pour l’état de santé de son ami. Je pouvais comprendre cela. La Force me signalait que ça allait de plus en plus mal pour Solo et nous n’étions à peu près qu’à mi-chemin de notre destination. Je sentais son aura se dissiper petit à petit.

Nous devions faire quelque chose et vite… C’est à ce moment que je sentis un soubresaut dans la orce, une alerte que je visualisais aussitôt et j’ordonnais au wookie de s’arrêter.

« Stop. Il y a des gens devant, leur aura ne me semble pas hostile. La orce est peut-être de notre côté… »

Inutile de se cacher, désormais. Chewbacca et Han avaient assisté à ma petite démonstration de tout à l’heure, ils savaient ce que j’étais, ou plutôt, ce que je semblais être. Ces gens en revanche l’ignoraient. Je rétractais la lame de mon sabre, cachant ce dernier en dessous de ma longue tunique avant de faire signe à Chewie de me suivre. Le groupe que j’avais vu ne se trouvait pas très loin et à la limite de la zone des souterrains. Ils n’étaient pas très nombreux, quatre tout au plus et affichèrent leur surprise en nous voyant débarquer d’un des couloirs. Les impériaux n’étaient passés par là pour venir, il était donc improbable qu’ils aient été au courant pour Han, Chewie et moi-même. J’y allais donc au bluff.

« Vite, mon ami a été attaqué par des bêtes dans les souterrains. Je crois qu’il est dans un état grave. Vous savez où nous pouvons trouver quelqu’un pour le soigner ? »

J’essayais de jouer la comédie au mieux en espérant qu’ils pourraient nous indiquer un lieu plus proche pour soigner Han, tant pour l’humain que pour le quatuor car s’ils n’étaient pas en mesure de nous aider de cette manière… alors ils nous seraient précieux pour une méthode de soin alternative… Fort heureusement, et c’était assez inattendu, un des hommes sortit des rangs pour se précipiter vers Solo en arguant que s’il n’était pas médecin, il avait tout de même une certaine expérience. Mon petit coup de pression mental avait peut-être aidé… Les autres restèrent en retrait, sans doute effrayés de voir les blessures ou inquiet de constater que j’étais parfaitement à l’aise malgré mon voile. Et que eux aussi, étaient la cible de mes facultés.

Je les gardais à l’œil, façon de parler évidemment, alors que l’infirmier se dépêchait d’arracher des vêtements et demander à Chewbacca de faire un garrot au plus haut du bras de Solo pendant qu’il se démenait pour mettre en place un bandage compressif de fortune pour stopper le saignement. C’était la première étape.

Au final, nous avions finis part trouver quelqu’un mais cela ne voulait pas dire que Solo était sortit d’affaire. Il avait perdu du sang et notre trio était toujours recherché par les impériaux. S’ils avaient lancé un avis de recherche, alors il était possible que ces quatre personnes l’aient aperçu. Et dans tous les cas, vu le carnage que j’avais provoqué, nul doute que je devrais quitter très vite cette ville, voir cette planète…

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Résultats des dés :
Connaître l’emplacement du lieu vaguement cité par Han : 11
Durée et distance pour s’y rendre : 16
Présence d’individus sur le chemin : Oui
Présence d’un doc/médecin/infirmier parmi eux : Oui

PNJ Chewbacca


Han s’affaiblissait. Nul besoin d'être médecin pour s'en rendre compte. Sa peau palissait et il sombrait peut à peu dans l'inconscience. Chewie lui parlait de tout, de rien et de comment Leia allait se foutre de lui si il se remettait pas bien vite. Il aurait probablement quelques nouvelles cicatrices ... Ils courraient maintenant à travers les boyaux souterrains quand soudain ils émergèrent à la lumière aveuglante du jour. Chewbacca grogna sur le contrebandier pour l'empêcher de s'endormir. Interdiction de faire un coma ! La miraluka s'approcha d'un groupe et revint accompagné d'un type. Le wookie grogna, protégeant Han. Lorsqu'il expliqua être infirmier, il accepta de poser son ami et de l'aider à faire les premiers soins. Chewie n'y connaissait pas grand chose mais il fit de son mieux. Il avait un peu peur de faire des dommages à Han à cause de force supérieure à la moyenne. L'infirmier sourit à l'attroupement :

- Venez chez moi, on peut pas le laisser comme ça au milieu de la rue.

Chewie complètement absorbé par la mort imminente de son ami ne réfléchit pas et accepta d'un grognement. Ils gagnèrent un bâtiment abîmé par les récents évènements et gagnèrent le deuxième étage. Le wookie avait fait signe à la sith qu'il la voulait avec lui. Il n'était pas totalement dépourvu d'instinct de survie mais Han passait avant tout. Ils avaient été accompagné par la jeune fille du groupe, les deux auters disant qu'ils ne voulaient pas être mêlé à tout ça. Elle les guida jusqu'à l'une des deux chambres dans le petit appartement de trois pièces. Chewbacca déposa Han tandis que l'infirmier revint avec ses outils.

- Qu'est ce qui lui a fait ça ? On dirait qu'il s'est fait déchiqueter par des bêtes sauvages.

Chewbacca grogna pour intimider l'infirmier et lui rappeler sa tâche. Le wookie n'y connaissant pas grand chose en médecine, il ne préta pas attention à la lenteur des geste de l'homme. La fille proposa au wookie qui ne quittait pas le chevet du contrebandier et à l'aveugle un verre d'eau. Elle avait reconnut les contrebandiers mais été sympathisante de la cause. Le reste du groupe l'était aussi mais Han représentait 22 000 crédits et Chewbacca 17 000. Elle n'était pas sûre que l'appât du gain ne les guiderait pas. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était être sympa avec eux et peut-être pourraient-ils l'emmener dans la rébellion ? Ou mieux dans leur équipage ! Voyager aux côté du pilote qui avait effectuer le raid sur Kessel en 12 parsec ! Le pied total ! Elle ne savait pas qui était la femme mais c'était pas grave. Si elle était avec eux, c'était qu'elle était une rebelle et donc une alliée.

Pendant ce temps, les deux autres membres du groupe avait rejoint le poste de sécurité impérial le plus proche. Ils avaient échangé un bref regard avec leur pote et ils avaient décidé ça en clin d'oeil. Tant pis pour les discours sympathisant, il y-avait un paquet de crédits en jeu et ils vivaient tellement mal... Ils avaient raconté leur histoire et s'étaient rapidement retrouvé devant l'officier supérieur. Sans rien comprendre, ils se retrouvèrent au milieu d'une opération tactique de grande envergure. Les corps de la précédentes escouade avaient été retrouvés suite à la rupture de communication. L'officier mobilisa un peloton entier dans un temps record et prépara le plan de bataille. Cette fois, ils ne s'enfuiraient pas !


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Dés :
Les gens reconnaissent-ils Han : oui
Les gens reconnaissent-ils Chewie : oui
Réaction de l'infirmier : dark
Réaction de PNJ 2 : dark
Réaction de PNJ 3 : dark
Réaction de PNJ 4 : light
Rapidité d'intervention des troopers : 4
Jet d'acting de l'infirmier : 9
Déploiement de troupe Pair = 1 peloton - Impair = 2 pelotons : pair

Quelques poils de Chewie lui chatouillaient un peu le côté du visage, une sensation presque bizarre, au milieu du reste. Il sentait bien plus les soubresauts, son ami devait courir, sans doute… Han avait voulut bouger, pour se tirer de l’espèce de fatigue intense prenant ses membres, mais il n’y parvint pas. Bras, jambes, corps, tout était comme emprisonné dans un épais coton, bouger devenait trop difficile. Il ne gardait pas non plus les yeux ouverts, c’était devenu compliqué. Dormir… Oui, dormir, ce serait bien… Il n’aurait jamais cru que l’envie de dormir surmonterait la douleur ressentie, dans une situation pareille, et pourtant, c’était ça, il avait vraiment envie de dormir. Une envie très douce, qui l’envahissait, une envie beaucoup plus agréable que tout ce qu’il ressentait, en comparaison. Si plus personne n’avait besoin de lui, il pouvait se laisser aller un peu… Les sons et les odeurs s’estompaient, autour de lui, comme pour mieux le préparer à un long sommeil. C’était bien, ça, on ne le dérangeait plus, il était bien, maintenant…

Un fort grognement, presque sauvage, le tira brusquement de la douce sensation d’endormissement et un bref gémissement lui échappa. Chewie ! Pourquoi ne voulait-il pas le laisser dormir un peu… Un autre grognement s’ensuivit, Han ne comprenait plus très bien ce qui se passait. Il était fatigué. On le reposa par terre, puis la douleur de ses blessures se raviva brutalement quand quelqu’un commença à les toucher, accompagné par une autre douleur, un truc qu’on lui serrait au bras. Brrmmmh… La brusque accélération de son rythme cardiaque avait contribué à le réveiller et chasser l’envie de s’endormir, simplement, et il poussa un nouveau gémissement. On ne pouvait pas juste somnoler en paix ?! Bon sang… On le souleva à nouveau, et il comprit enfin se trouver à l’air libre, un vent léger vint remuer des mèches rebelles sur son visage. Han put rouvrir un peu les yeux, au moment où ils entraient dans ce qui semblait être un appartement. Il pouvait sentir son cœur ralentir à nouveau, après avoir pris ce qui s’apparentait à un coup de jus très bref. De nouveau, suite à la douleur, l’engourdissement revenait.

Il cligna des paupières pour essayer de mieux voir qui était le type qui s’agitait maintenant au-dessus de lui, sans succès. Inconnu au bataillon. Une nouvelle odeur, cette fois d’antiseptique, lui monta au nez, ce qui n’aidait pas à chasser l’engourdissement. Au moins pouvait-il quand même voir Chewie à proximité, une vision qui le rassurait. Pas d’inquiétude, hein, boule de poils ! Ils avaient connu pire que ça ! Enfin… Bah, si, il avait déjà été blessé gravement. Mais là, c’était pas si grave, hein ? Un peu mal, une petite envie de sieste, et voilà tout. Juste au moment où il allait l’affirmer, il entendit du bruit, plus loin, puis quelqu’un poussa un cri. Par réflexe, Han voulut chercher son arme, mais sa main ne lui obéissait plus. Ça commençait à sentir mauvais.

"Enfuis-toi," murmura-t-il pour Chewie.

J’étais resté silencieuse, préférant me concentrer sur ma personne plutôt que sur celle de Solo, déjà bien entourée. Qu’est-ce que je faisais encore là à les aider tous les deux ? Il ne faisait aucun doute que j’aurais dû partir bien plus tôt, pourtant j’étais encore là. Pourquoi ? Je n’avais pas de réponse, si ce n’est que je suivais mon instinct. Pourtant, mon instinct devrait m’hurler de me tirer et de les dénoncer pour éviter que cette histoire ne me retombe dessus. Mais depuis que j’avais rencontré l’Exilée sur Dxun, rien n’avait été comme avant.

Je secouais la tête lorsque l’infirmier nous proposa de se réfugier dans son appartement car j’avais un mauvais pressentiment. Celui-là même qui vient vous titiller de plus en plus au fil du temps jusqu’à ce que la situation ne vous explose en pleine figure. Mais l’infirmier et la jeune femme qui nous accompagnaient n’en était l’origine. Il restait les deux autres qui avaient décidé de ne pas se mêler à cette histoire lorsqu’ils avaient compris qu’ils avaient à faire aux deux célèbres contrebandiers rebelles. Ils me paraissaient suspects mais d’un autre côté leur décision restait la plus… sage. Je n’avais donc pas eu d’objection.

L’appartement était petit et ils installèrent Solo dans une des chambres. Chewbacca insista pour que je reste avec eux, pour je ne sais quelles raisons. La femme revînt rapidement avec de l’eau avec que l’infirmier, sous la menace du wookie, faisait de son mieux pour aider l’humain. Elle se montrait amicale, avec le désir de nous détendre, mais je ne pouvais ignorer ce nœud au ventre qui se faisait plus intense. J’ignorais donc le verre d’eau que j’avais distraitement posé à côté de nous, me concentrant plutôt sur notre environnement.

C’est à cet instant que je les « vis », grimpant les escaliers et bloquant le turboascenseur de l’immeuble. D’un bond j’étais debout, observant de droite à gauche, énonçant à tout le monde la catastrophe à venir :

« On nous a dénoncé, ils sont là… On ne peut pas rester ici plus longtemps. »

Mais c’était déjà trop tard… La porte de l’appartement venait déjà de voler à travers le couloir dans un bruit sourd, projetant sur son chemin un épais panache de poussière et de débris. Puis les cris.

« Viens avec moi. Tout de suite. »

L’ordre, adressé au wookie, n’était pas destiné à être contesté. Mon sabre était déjà en main, activé. La lame bourdonnante avait pétrifié de peur la femme qui nous avait accueillis. La Force coulait en moi alors que j’analysais la tempête que j’allais devoir affronter. Les soldats étaient nombreux, et je choisissais la voie de la ruse. Mais distraite, ma tentative de disparaître pour semer le désordre dans leur rang se soldat par un échec et il ne fallut guère plus de temps pour que les premiers blasters ne se lèvent dans ma direction.

Cette fois-ci ma réaction fut instinctive, brutale et muée par le côté obscur. Mon esprit dans leur esprit, j’écrasais avec une aisance inattendue les barrières mentales des troupes de choc, projetant en eux toute mes craintes, toute ma haine, toute ma colère dans un cri psychique de désespoir. Le résultat fut… surprenant. Si les premiers soldats se contorsionnèrent de douleur devant moi, m’offrant le champ libre pour les abattre d’un mouvement de lames, les autres commencèrent à entre-tuer, épris d’une folie que je n’avais pas soupçonné.

Mue par la mort et la haine, je me jetais dans la mêlée sans hésiter, profitant de mon arme adaptée pour balayer les soldats encore debout qui se dressait sur notre passage, le wookie probablement sur mes talons, peut-être lui-même entraîné par une rage attisée par mon action ? Il ne nous fallut pas longtemps pour atteindre la porte d’entrée de l’appartement, ne laissant derrière-nous que des armures blanches inanimées. Mon attaque mentale avait fonctionné à la perfection et les soldats n’étaient plus très nombreux. Sur le palier, ceux encore en vie se tournèrent vers nous et furent les tout premiers à réussir à riposter sans se douter que la Force me permettait de les anticiper.

Tirs à la tête, puis à l’épaule, suivis de deux au torse. Mon sabre suivit le mouvement sans problème, déviant les décharges vers les murs et protégeant au mieux le wookie. D’autres tirs, dirigés vers les jambes, puis deux vers la tête. Là encore, je n’avais pas de problèmes à les dévier mais je ne pouvais pas m’avancer sans m’exposer. Leur tir de barrage était trop nourri et je ne tenais pas à les tuer. Pas tous, en tout cas.

« Tâchons d’en garder un ou deux en vie, cette fois-ci… Je dévie, et tu les neutralises… » lâchais-je à Chewbacca sans même tourner la tête dans sa direction.

Les lèvres pincées, je pensais déjà à la suite. A la nécessité de soigner son ami et de quitter au plus vite cet appartement, cette ville et peut-être même cette planète. Or, je ne connaissais qu’une seule méthode pour soigner aussi vite quelqu’un, et elle nécessitait un cobaye bien vivant…

« Prêt ? »

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Résultat des dés :
Voile de Force : Echec
Contrôle des Esprits : Réussite
Résistance des soldats au contrôle des esprits : 20, échec critique
Jet d’attaque : 5
Jet de riposte de l’adversaire : 6, tempéré par l’échec critique

Indications MJ :

L'état de Han n'est pas très brillant et se détériore, mais il parvient malgré tout à rester conscient. Cette fois, Chewie put isoler un des soldats et l'assomma net, pour le garder dans un coin, plutôt que de le tuer. Après ce nouveau massacre, le calme revint, temporairement, mais il faut faire vite.

Lien des dés

Le sabre-laser virevolta, la lame rougeoyante fendant l’air pour attraper une décharge de blaster et la retourner vers l’envoyeur, lequel perdit l’équilibre et toma en arrière entrainant un autre soldat de choc avec lui dans sa chute. La voie livre, la montagne de poils fit une sortie pout attraper le stormtrooper encore debout par les épaules, l’agiter dans les airs tel une poupée de chiffons et le jeter vigoureusement contre les portes fermées du turbolift. Sonné, il s’écroula sans conscience sur le sol alors que je m’extirpais à mon tour de l’embrasure de la porte pour venir sécuriser la cage d’escaliers. Il n’y avait plus d’ennemis en état de combattre. Je ne constatais plus que mort et souffrance parmi les corps inanimés couverts de leur armure immaculée. Je me pinçais la lèvre inférieur tandis que je le gavais de ce sentiment de puissance. Je venais de terrasser tout un peloton sans réelle difficulté et je n’avais plus aucun doute de ma capacité à pouvoir me charger d’un éventuel second. Drapé dans ces émotions froides et obscures, je laissais malgré-moi s’échapper une inquiétante et frissonnante aura malfaisante. Lentement, je me tournais vers le wookie qui agitait comme une marionnette le corps du soldat vivant mais inanimé. C’était parfait.

« Bon travail. Emmène-le à l’intérieur si tu veux que je sauve ton ami »

Ma voix s’était faite étonnamment plus douce, cherchant à le rassurer après le massacre auquel il venait à nouveau d’assister. Il s’exécuta néanmoins et je le suivais à l’intérieur alors que je me battais pour refouler les pensées condescendantes que me murmurait le Côté Obscur de la Force. Je demandais à la jeune humaine de monter la garde dans le couloir alors que je m’enfermais avec le wookie et son ami que je sentais aux portes de la mort. Je verrouillais la porte derrière nous, prête à maintenir celle-ci close si nécessaire. Mue par mon instinct, agitant avec détermination, j’attrapais l’armure du soldat pour tirer le soldat jusqu’au bord du lit, le laissant reposer assis contre le rebord. Alors seulement je prenais le temps de me tourner vers Chewbacca.

« Tu n’es pas obligé de rester. Je vais m’assurer qu’il vive. »

Cette fois-ci plus stricte, je recherchais l’intimité dans ce processus qui demandait une très grande concentration de ma part. Je ne reçu cependant qu’un flot de protestation incompréhensible et une gestuelle agressive dont le sens général était évident. Il resterait là, à mon grand regret. Je fronçaid le nez sous mon voile tout en poussant un long soupir puis je venais m’agenouiller à côté du soldat impérial contre le rebord du lit. J’apposais une main gantée sur la poitrine de Solo, la seconde contre l’armure immaculée du soldat de choc assommé. Rapidement, la Force se courba autour de moi alors que je venais briser sa volonté pour la lier a la mienne. La pièce se refroidissais alors que je la canalisais. Lentement, je me pinçais les lèvres, me préparant à servir de passerelle entre les deux corps. J’eus un léger mouvement de tension et l’impérial se raidit en conséquence alors que je venais prudemment siphonner son énergie vitale pour la rediriger vers le corps du contrebandier.

Rapidement, la prudence laissa sa place pour une action plus agressive. La chaleur de la pièce chuta à nouveau et le soldat se mit à hurler de douleur. Sur le lit, je sentais le corps de Solo se raidir alors que je soufflais en lui l’essence d’une renaissance, son corps devant produire à une vitesse ahurissante et avec l’aide du Côté Obscur les éléments nécessaire à sa survie. Derrière-moi, je sentis Chewbacca s’inquiéter et s’approcher. Il était probablement en train de bouillir d’une profonde inquiétude au milieu de la pièce gelée. Je ne cherchais pas à savoir ce qu’il pensait. A vrai dire je n’avais alors que faire de son opinion. Il pouvait détester ce qui se passait sous ses yeux, je restais la seule à pouvoir sauver son ami. La réaction de Solo m’importait tout aussi peu.

Le wookie avança soudainement et je finis par soulever légèrement ma main de la poitrine du contrebandier, la Force se libérant en écho de l’emprise que j’avais sur elle. Soudainement distraite et déconcentrée, alertée par le mouvement de Chewbacca, je sentis mon esprit se vriller, ma tête s’alourdir alors que je me penchais en avant, retrouvant un appui de ma main gantée sur le rebord du lit pour ne pas m’étaler sur le corps d’un Han Solo qui n’était désormais plus aux portes de la mort mais devait à tout prix éviter de se servir de son bras pendant encore une longue période.

Je me sentais exténuée après un tel rituel. Mes jambes tremblaient légèrement et je venais me reposer contre le lit, soupirant longuement alors que Solo devait déjà probablement ressentir les effets bienfaisants d’une énergie retrouvée, probablement prophétique et salutaire après la douleur qu’il avait sans doute enduré au cours du processus. Le stormtrooper qui avait servit à cette expérience ne représentait pour sa part plus la moindre menace, son armure ne servant plus de coquille pour un corps bien vide.

Je portais donc mon autre main gantée à mon visage, comme pour chasser ce mal de tête soudain.

«  Il nous faut quitter cet endroit… cette ville et nous réfugier dans les campagnes environnantes. Ou même envisager de quitter cette planète le temps que la tension retombe. Après ce qu’ils ont pu voir de mes capacités, ils ne vont pas nous lâcher… »

Je marquais alors une courte pause, avant de reprendre sur un ton un peu moins strict, plus dramatique, pour évoquer mon état actuel :

« Ce que je viens de faire m’a épuisé. Je ne pourrais pas nous protéger une  nouvelle fois de la sorte une seconde fois sans un repos suffisant… Je ne pourrais pas les arrêter une fois de plus. »


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Résultat des jets :

Efficacité du transfert : 5
Épuisement : 14

Chewie, bon sang, va-t-en… S’il restait, il allait être capturé avec lui ! Alors à quoi bon… ? Han voulut encore bouger, se relever, lui redire de s’en aller. Il put remuer le petit doigt, à peine les lèvres gercées. Ce qu’il avait soif, bon dieu, il donnerait n’importe quoi pour boire, peu importe quoi, et aussi pour avoir plus chaud. Son corps était de plus en plus glacé et ses membres ne lui obéissaient plus. Très froid… Les yeux clos, il finit par se mordre brusquement l’intérieur des joues pour se réveiller, se secouer un peu. Allez, on se secoue ! Il n’allait pas mourir ici, pas question. Il avait encore beaucoup trop à faire. Le bruit, déjà étouffé, avait cette fois carrément disparu. Comme si ses oreilles étaient soudainement bouchées. Bizarrement, la douleur aussi s’était évaporée. Il se sentait bien, même très bien. Juste le froid qui dérangeait. Le contrebandier entendit vaguement l’écho d’une voix de femme, tout près, qu’il ne réussit pas à reconnaître. Leia ? Leia ! Leia, il était là, elle ira mieux, c’était promis, il ne la lâchera pas.

Un très vif éclat de douleur se répandit soudainement dans tout son corps et le secoua avec la brutalité d’une décharge électrique. Son cœur repartit à très vive allure, et s’il avait encore eu du souffle, il aurait hurlé. Incapable de comprendre ce qui se passait, le Corellien sentit comme un truc bizarre s’envelopper autour de son corps, pénétrer à l’intérieur de lui, une impression aussi douloureuse que sauvage, qui le tétanisa. Au bout de quelques instants, il parvint à rouvrir les yeux, mais ça ne l’aida pas à comprendre ce qui se passait. L’aveugle était penchée au-dessus de lui, une main contre son torse, Chewie était juste derrière à s’agiter et à grogner, et il était toujours étranglé par le sentiment d’être entre les mains d’une force surnaturelle. Que, quoi, que… ! La sensation finit par stopper aussi brusquement qu’elle était venue, le laissant dans un état de nerf comme il n’en avait jamais connu. Bien plus réveillé qu’il y a quelques minutes à peine, le cœur battant encore à vive allure. Qu’est-ce qui s’était passé… ?

"Il nous faut quitter cet endroit… cette ville et nous réfugier dans les campagnes environnantes. Ou même envisager de quitter cette planète le temps que la tension retombe. Après ce qu’ils ont pu voir de mes capacités, ils ne vont pas nous lâcher…"

Hein ? Quoi ? Terriblement confus, Han la fixa un instant, sans comprendre pour quoi elle semblait d’un coup prête à tomber dans les vapes. Et comprenant encore moins comment lui pouvait toujours être en vie, ce qu’ils lui avaient fait. Il, elle… hein ? Il leva un regard perdu sur Chewie, mais sa boule de poils favorite était encore trop occupée à calmer son propre état de nerfs, visiblement. Eh, Chewie… Tout va bien, tout va bien. Cette fois, Solo réussit à se redresser, en s’appuyant sur son bras valide, car celui qui avait été mordu en premier ne voulait toujours pas lui obéir. Son cerveau refusait toujours de croire qu’il n’était pas mort et qu’en plus, il avait reçu une sorte de nouvelle énergie. Ce n’était pas possible ! Aucune médecine miraculeuse ne permettait ça ! Pas vrai ?

"Ce que je viens de faire m’a épuisé. Je ne pourrais pas nous protéger une nouvelle fois de la sorte une seconde fois sans un repos suffisant… Je ne pourrais pas les arrêter une fois de plus."

"Mais, mais… tu… Tu as fait quoi ?"

Il bafouillait encore, mais n’eut pas le temps de creuser, de toute façon. Chewie s’était approché à grands pas et l’aida à se relever, le soutenant alors que Han vacillait dangereusement. Le Wookie souleva aussi Visas sans aucune peine, et ils partirent de la pièce tant bien que mal. Si Han ne comprenait toujours rien, il vit en revanche très bien tous les corps par terre, dans la chambre, dans le couloir, comprenant vite l’urgence de se barrer d’ici. Son ami avait pris les choses en main, taillant la route, les aidant quand il le fallait, pour quitter l’immeuble au plus vite. Ce fut aussi lui qui se chargea de leur frayer un chemin, au-dehors, puis « d’emprunter » un petit cargo à un livreur, près d’un entrepôt. Lui encore qui s’installa au poste de pilotage et les fit décoller. Han s’effondra à moitié dans le siège d’à côté, reprenant peu à peu ses esprits. Chewbacca lui lança de s’accrocher, à la fille aussi, puis fonça, avant que les impériaux ne se décident à bloquer complètement la planète.

Han attendit le passage en hyperespace pour se permettre de souffler. Il se tourna vers Visas, ouvrant la bouche pour parler, puis se ravisant, repensant à ce qui s’était passé. Elle avait fait un truc… mais ça ne ressemblait en rien aux quelques trucs dont Luke lui avait déjà parlé et décrit, par le passé, pour soigner les gens.

"Qu’est-ce que tu m’as fait, exactement ? Et pourquoi ?"

Ce que j’ai fait. Ce que je lui ai fait. Tout cela est vraiment sans importance, et je ne suis pas certaine qu’il puisse comprendre. Je ne le regarde même pas alors qu’il s’agite enfin sur le lit juste devant moi. Je respire rapidement, projetant mon souffle froid sur sa peau avant de me décaler pour le laisser se redresser, les bras encore tremblant sous le choc de mon réveil brutal de mon profond état de méditation. Je venais me frotter le front d’une main gantée, par-dessus mon voile. Malgré ma vision de Force encore brouillée par ce changement soudain d’environnement, je parvenais tout de même à discerner clairement l’anxiété du wookie qui commençait seulement à décanter maintenant qu’il pouvait constater de ses propres yeux que son ami allait beaucoup mieux et pouvait tenir seul sur ses pieds là où moi-même je peinais désormais à trouver mon équilibre. L’Humain comprenait-il qu’ils n’avaient pas e temps de discuter de tout ça maintenant, qu’ils devaient partir s’ils ne voulaient pas avoir toute la garnison de Coronet à la porte de cet appartement ?

« C’est… sans importance. »

Le wookie semblait avoir plus de jugeotte. A défaut de pouvoir clairement le comprendre, lui avait très bien saisi ce que j’avais dit. Il ne perdit pas de temps à argumenter ni même à discuter pour plutôt se saisir de son ami qui n’avait pas prit le temps de retrouver son équilibre. Puis il s’approcha de moi, et je fus frappé d’une soudaine hausse d’adrénaline lorsqu’il m’attrapa par le col de ma longue sur-robe en cuir pour me soulever et m’aider à marcher jusqu’au palier. Là, j’avais suffisamment retrouvé mon esprit pour marcher de mon propre chef tout en utilisant la grande taille du wookie pour me supporter. Mon étourdissement se dissipait petit à petit et mon environnement se faisait moins flou. Je pouvais aisément discerner les auras des individus les plus proches, mais je ne fus pas d’une réelle utilité avant que le wookie ne nous ait fit parcourir plusieurs pâtés de maison. C

Ce fut seulement alors que je pus les guider au mieux en me contentant seulement d’indiquer au wookie les chemins à éviter grâce à ma capacité de vision, détectant les stormtroopers à plusieurs ruelles de là. Pour le reste je restais passive, restant entre Chewbacca et son collègue Solo, luttant contre mon épuisement pour ne pas chuter ou trébucher. Finalement, nous ne croisâmes pas autant d’impériaux sur notre chemin que je ne l’avais d’abord pensé, au point que j’en venais à me demander s’ils ne préparaient pas un coup plus foireux maintenant qu’ils savaient à qui ils avaient à faire, à savoir une sensitive et deux contrebandiers affiliés à la Rébellion. Le wookie parvînt ainsi à nous trouver un vaisseau dans le spatioport, très probablement volé ou sur le point de l’être vu comme certains techniciens nous avait jeté un regard étonné.

Encore un peu étourdie et clairement éreintée, je prenais place dans un des fauteuils passagers alors que le duo s’installait aux commandes, même s’il était clair que c’était Chewbacca qui était à la manœuvre et non son ami humain. Une fois les moteurs allumés je me délaissais d’eux pour tenter une trance régénérative dans la Force, à un degré bien moindre que ce dont sont capables les Jedis, histoire de refocaliser mes sens et de chasser ce sentiment d’engourdissement de mes muscles. Je laissais ainsi la Force me transcender alors que le vaisseau s’élevait et faisait son chemin dans le trafic aérien puis spatial. Je pouvais ressentir notre déplacement dans l’espace et la torsion soudaine de cette dernière alors que le wookie nous lançait en vitesse-lumière.

Ce n’est qu’une fois lancé loin de Corellia que je sentis de nouveau l’attention de Solo se tourner vers moi. Je sortis doucement de ma trance tout en le sentant quelque peu hésitant. Sans doute réfléchissait-il mais il était facile de déduire la question qu’il allait me poser… Je lâchai un long soupir lorsqu’il le fit avant de redresser la tête pour laisser mon visage le fixer. Était-ce vraiment si important que ça à ses yeux de savoir comment je l’avais éloigné d’un destin funeste ? Ne pouvait-il pas seulement se contenter d’accepter le résultat ? Soit. Je levais doucement une main gantée de cuir, n’hésitant pas à la poser tendrement, sur son torse, avec délicatesse, un doigt après l’autre.

« N’ayez crainte… Vous voulez vraiment une explication ? Soit… » Je soulevais mon autre main, dans les airs cette fois-ci, avant de laisser aller mon regard d’abord vers celle-ci, puis vers ma main posée délicatement sur son torse. « Pour faire simple, j’ai pris la vie de quelqu’un de ce côté, pour vous l’injecter et soigner vos blessures en utilisant mon propre corps comme passerelle entre vous. »

Je restais ainsi, demandant alors : « Cela satisfait-il à votre curiosité, Han Solo ? »

HJ : Désolé de ce retard monstrueux ! Une vieille amie est revenue me saluer et ces moments fatiguent toujours beaucoup.

Alors ? Maintenant qu’ils étaient loin des impériaux, ils pouvaient s’interroger un peu ! Elle pouvait soupirer autant qu’elle voulait, il ne lâchera pas comme ça, elle devait lui donner une réponse ! Il baissa le regard vers la main qu’elle posa contre son torse, puis sur elle, puis sur Chewie, puis de nouveau sur elle. Oui, il voulait vraiment une explication, il attendait… Ce n’était pas qu’il avait peur, c’est qu’il refusait de ne pas comprendre ! Il n’avait encore jamais vu un tel truc à l’œuvre ! Et pourtant, les étoiles savaient à quel point il avait le don de se retrouver embarqué malgré lui dans des histoires impossibles, voir absolument tout et n’importe quoi, se retrouver face à des affaires de folie pure ! Il commençait à mieux rassembler ses esprits, maintenant, même si son bras lui faisait un mal de chien. C’était le cas de le dire.

"Pour faire simple, j’ai pris la vie de quelqu’un de ce côté, pour vous l’injecter et soigner vos blessures en utilisant mon propre corps comme passerelle entre vous. Cela satisfait-il à votre curiosité, Han Solo ?"

"C’est pas un pouvoir de Jedi, ça… Mais si vous étiez vraiment une Sith, vous vous seriez contentée de me laisser crever, non ?"

Okay, il n’y connaissait presque rien, mais il savait au moins que ce type de « médecine » n’était pas exactement ce qu’acceptait de pratiquer l’Ordre. Luke lui avait assez répété qu’il fallait respecter la vie avant tout ! Et tout le blabla des Jedis. Il écarta doucement la main qu’elle avait posé contre lui, soupirant à son tour. Donc elle était quoi, au final, une sensitive avec un mélange entre le bien et le mal, ou à peu près, enfin, ça existait, des gens qui faisaient moitié lumière et moitié obscurité, avec leurs trucs de Force, là ? Il lança un bref regard vers les longues traînées blanches de l’hyperespace, puis referma les yeux, un bref instant. Ouais, finalement, il ne pouvait pas réfléchir à tout ça, il n’y connaissait rien…

Toujours les yeux fermés, Han repensait aux quelques exemples qu’il avait côtoyé. Y avait, d’un côté, l’armure noire qui respirait très mal, et leur clique sauvage de Siths, ainsi que sa belle Leia, endoctrinée pour le moment, souffrante, qu’il devait absolument retrouver vivante, entière et l’aider à être plus saine d’esprit. Et de l’autre côté, il y avait Luke et les types de l’Ordre, certains moins impliqués quand même, à fond sur le respect de la vie et le refus de certaines actions trop violentes ou brutales. Fallait qu’il rajoute des personnes comme cette fille entre ces deux côtés ? S’il devait en plus ajouter ça à l’équation, ça devenait impossible de s’y retrouver ! La Force, la Force… Elle était belle, la Force, avec toutes ces foutues failles !

"Et donc ? Envie de devenir un rebelle ? Une Jedi ? Rester comme ça à aller à droite et à gauche sans jamais vous fixer nulle part ? C’est quoi, le plan ?"

Un pouvoir de Jedi. Je poussais un léger soupir, à la fois de fatigue et d’exaspération. Pourquoi fallait-il que tout le monde face une comparaison avec les jedis, même après que ceux-ci aient pratiquement disparus de la galaxie et leur histoire devenue un mythe ? Mais il avait bien raison, et par sa réaction il montrait qu’il en savait un minimum sur ce concept de la Force. La lumière et l’Obscurité. Les Jedi et les Sith. Il y avait tant de choses, cependant, qu’il devait probablement ignorer. Sinon il aurait immédiatement su que j’avais un lien privilégié avec la Force. L’aspect de la Force que j’avais convoqué et plié à ma volonté n’était effectivement pas comparable avec les capacités des Jedi, ou même du Luka Sene. C’était un appel direct du Côté Obscur, qui avait tendance à vous ronger lentement tandis que vous ôtiez la vie de quelqu’un soit pour régénérer la vôtre, soit celle d’un autre. Une méthode que les jedis n’approuveraient évidemment pas même si la cible se serait avéré être un groupe de serpents ou même un simple mammifère… Il fallait protéger la nature, qu’ils disaient. Soit. C’était leur dogme, j’avais le miens, qui consistait à me donner les moyens d’accomplir mes objectifs.

Il avait écarté ma main suite à mon explication et je la ramenais sur mes genoux, aux côtés de la seconde, m’enfonçant un peu plus profondément dans mon siège, appréciant de pouvoir laisser reposer mon dos contre quelque chose d’à peu-près confortable. Pouvoir enfin me reposer, après ce qui venait de se passer, était agréable. Ceux qui pensaient qu’un sensitif ne connaissait pas la fatigue se trompaient. La Force nous aide effectivement à surmonter cet état sur des périodes bien plus importantes que la normale mais au final nous restons des êtres de chair et de sang. Et avec l’effort que j’avais généré pour le maintenir en vie, avec l’interruption brutale causée par son camarade wookie, j’étais exténuée. Même sans pouvoir le voir réellement, je me doutais qu’il était en pleine réflexion. Peut-être sur le sujet, peut-être sur moi. Sur ce que j’étais à ses yeux, peut-être ? Ce sujet, à vrai dire, m’importais peu. Cela ne m’affecterait pas, que sois dans ma façon d’agir, ou même de penser. Car c’était justement mes actions qui nous avait permit de nous en sortir. D’abord en neutralisant les soldats dans les égouts, puis dans l’immeuble, et ensuite en soignant Solo. Je ne serais pas celle à blâmer...

Mais finalement ce fut un tout autre type de questionnement auquel je fus confrontée. Une interrogation que je me posais encore, à cet instant précis : et maintenant ? Qu’allais-je pouvoir bien faire maintenant que le duo de contrebandier avait ruiné ma tranquillité en venant « m’aider » dans cette ruelle ? Qu’allais-je pouvoir faire à présent que cet Empire Galactique savait ce que j’étais et avait des témoins pouvant raconter ce qui s’était produit sur Corellia ? Je n’allais pas tarder à avoir ma propre mise à prix et nul doute que l’Empire sera prêt à payer une grosse somme pour me récupérer. Alors oui, quel était mon plan, désormais ? Un rire froid et bref s’échappa de mes lèvres en réponse.

« Le plan ? Vous deux l’avez ruiné en tirant sur cette patrouille, Solo.  A présent, mon visage va être placardé devant toutes les garnisons impériales des Mondes du Noyau, si ce n’est au-delà ! »

Léger mouvement de tête, comme pour mettre un peu plus en évidence mon agacement encore profond à ce sujet.

« Alors à présent que me reste-t-il ? Les jedis ? Ah ! » soufflais-je à son intention, me penchant en avant. « Les jedis ont ruiné m’a vie, d’où je viens. Et je le leur ai fait payer...  Même si j’étais prête à leur pardonner, ils ne voudraient pas de quelqu’un comme moi parmi eux. »

Nouveau soupir. Nouveau mouvement de tête. Cela m’agace, mais en même temps me rassure. Je n’ai jamais été douée pour me trouver moi-même un but. J’ai tellement été conditionnée à suivre les ordres de mon Maitre que je trouve cela préférable. Je ne devrais pas. Si je les avais protégés tous les deux, s’était uniquement parce que cela me donnait un but, et m’offrait une porte de sortie à un moment où je n’en voyais plus d’autres.

« De fait, il ne me reste plus beaucoup d’autres options, Han Solo. A condition que ce soit seulement possible. »

Han pencha légèrement la tête sur le côté, à moitié souriant, moitié sérieux, la joue contre le haut du dossier de son siège. Elle savait pourtant déjà que l’Empire ne foutait la paix à personne et qu’en tant que sensitive, mieux valait qu’elle montre maintenant qu’elle savait se défendre, nan ? Du coin de l’œil, il surveilla les attitudes et réactions de Chewie, toujours un peu inquiet à l’idée que son meilleur ami ne  finisse par décider de jeter la fille dans le vide de l’espace, convaincu qu’elle était vraiment une Sith et que c’était donc pour le mieux. Pour le moment, Chewie ne disait pas grand-chose et ne montrait rien non plus, mais allez savoir si c’était parce qu’il était concentré sur le pilotage, parce qu’il s’interrogeait sur qui les poursuivait, qu’il se demandait où aller exactement ou parce qu’il se préparait à sauter sur la fille pour l’assommer, au cas où. Ou un mélange de tout ça ? De son côté, Han n’était pas en mesure de pouvoir assommer qui que ce soit, son bras lui faisait encore trop mal pour imaginer seulement bouger vivement ou courir, par contre, il savait où ils devaient se rendre. Eh, au moins, les Rebelles allaient être contents, c’était toujours bien, d’emmerder les impériaux sur les Mondes du Noyau ! Fallait bien leur montrer qu’ils n’étaient pas plus en sécurité là-bas qu’ailleurs, même s’il y avait forcément plus de troupes à traîner et surveiller.

"Alors à présent que me reste-t-il ? Les jedis ? Ah ! Les jedis ont ruiné m’a vie, d’où je viens. Et je le leur ai fait payer... Même si j’étais prête à leur pardonner, ils ne voudraient pas de quelqu’un comme moi parmi eux. De fait, il ne me reste plus beaucoup d’autres options, Han Solo. A condition que ce soit seulement possible."

"Je comprendrai jamais cette façon stupide de raisonner. Y a des Jedis qui t’ont pourri la vie, et donc tu en veux à absolument tous, même ceux qui ne t’ont jamais vue, qui ne savent même pas qui tu es et qui de toute façon ne pourront jamais ressembler à ceux que t’as croisé ? Et eux, ils doivent t’en vouloir pour ce que t’as pu faire dans le passé, même si c’est fini depuis des lustres et qu’ils n’ont en sans doute absolument rien à foutre ?"

Il avait levé une main avec un air moitié incrédule, moitié moqueur. Ce genre de « logique » était juste stupide ! Comme si lui allait se mettre à haïr tous les impériaux qu’il croisait sous prétexte qu’il avait eu des mots par le passé avec certains d’entre eux ! Être en guerre contre une faction ne voulait pas dire pour autant qu’il fallait haïr ou détester absolument tous ceux qui en faisaient partie.

"Si tu veux continuer à détester plein de gens, faudra que tu te trouves de nouvelles raisons pour le faire. En attendant, tu peux rejoindre la rébellion. Ça te donnera un but, en plus d’échapper plus facilement à l’Empire et aux Siths."