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les Reines du Shopping [PV Darth Lunariss & Takara Hilts]
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LES REINES DU SHOPPING
Darth Lunariss & Takara Hilts






Lunariss avait posé ses bagages à l'Académie de Coruscant. Cette dernière était enfin en action et elle avait bien l'intention d'observer l'air de rien un peu tout ça. Et puis le palais impérial était bien trop rempli de politicien et de suspicieux vis çà vis des siths. De plus, c'était l'occasion de mettre Takara en contact avec d'autres siths, de la voir évoluer au milieu de ce microcosme et d'évaluer ses aptitudes. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de croiser le Grand Amiral Declann en charge de l'endroit mais elle prendrait pour sûr rendez-vous, après tout il était mal-poli de ne pas se rencontrer entre sith et surtout, elle voulait savoir quel homme Sidious avait bien pu placer ici. Etait-il un vrai sith ou une marionnette de plus de l'empereur. Elle aurait bien le temps d'évaluer tout cela puisqu'elle avait prévu de rester un peu sur Coruscant, les festivités du Jour de l'Empire approchaient et peut-être d'autres choses. Mais pour l'heure, elle entrait dans la chambre attenante à la sienne, plus petite et moins luxueuse, qui avait été attribué à Takara.

- Takara. Parfait, j'espérais bien te trouver là. Il faut qu'on parle.

Lunariss s’avança et tira la chaise du bureau afin de s'asseoir sur ledit bureau et poser délicatement ses pieds sur la chaise.

- Tu ne peux pas rester comme ça, dit-elle d'un mouvement gracieux de la main englobant l'humaine. C'est un bal, il est hors de question que tu m'accompagnes dans cet accoutrement. Tout d'abord, ce n'est pas élégant et en plus ce n'est absolument pas à la mode.

La sith se fichait éperdument que ses choix de tenue fasse jaser, bien au contraire, ses courbes mises en valeur attiraient convoitise ou jalousie, but recherché. Mais il était totalement inadmissible pour elle de se faire accompagner par un épouvantail.

- J'ai donc décidé de t'emmener t'acheter une tenue convenable. Bien maintenant que cela est posé, allons-y.

Elle attrapa le bras de la jeune femme et l'entraîna à l'extérieur du temple où les attendait un taxi qu'elle avait réservé. Ce dernier était bien plus spacieux que le modèle de Nar Shaddaa et démarra aussitôt les deux demoiselles montées.

- Bien je ne connais pas tes goûts alors nous allons dans un secteur commercant et on verra.
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Dim 10 Mar 2019 - 16:07
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Coruscant était vraiment impressionnante, et presque terrifiante pour quelqu’un qui, comme moi, venait d’un monde encore grandement dominé par la nature. Notre arrivée s’était faite plus discrète qu’elle ne l’aurait cru, vu le côté quelque peu extravagant de la personne qui m’avais transporté jusqu’au cœur du pouvoir impérial. Au lieu de cela, nous avions directement mis les pieds dans ce que la twi’lek m’avait décrit comme étant l’Académie de Coruscant. Un endroit où l’on formait des siths, donc. Comme ce lieu dont elle m’avait parlé sur Korriban, mais cette fois-ci sur le monde capital de l’Empire. J’avais d’ailleurs immédiatement ressenti la noirceur qui entourait le lieu, une présence qui m’avait manqué depuis mon transfert dans cette temporalité. J’avais pris l’habitude de cette présence, et ne pas la ressentir jusqu’alors avait été quelque peu déstabilisant. En ces lieux on m’avait assigné une chambre guère spacieuse et bien moins luxueuse que celle de la twi’lek rouge, de quoi attiser une certaine jalousie. Une chambre attenant à la mienne d’ailleurs, comme si elle ressentait le besoin de me surveiller. C’était insultant, mais je le comprenais. J’aurais fait la même chose à sa place.

Ma chambre était peut-être sommaire, mais ce n’était pas plus mal. Je n’avais rien de personnel à y rajouter. Il y avait au moins un accès à l’holonet et je m’étais battu pour qu’il ne me soit pas trop restreint. Sans doute la twi’lek aurait-elle souhaité profiter de ces quelques jours avant le bal pour jauger mes capacités, mais j’avais préféré les occuper à développer mes connaissances sur l’Empire. Si je devais aller à ce bal, il était hors de question que ce soit à l’improviste. J’avais passé trois jours pratiquement enfermée à me nourrir de ces connaissances lorsque la porte de ma chambre coulissa pour laisser entrer la twi’lek rouge qui capta aussitôt mon attention. Je me redressais, tiquant au tutoiement.

« On ne vous a jamais appris à frapper avant d’entrer ? »

Je mettais un point d’orgue à la vouvoyer malgré son insistance, désireuse de marquer une distance que la twi’lek cherchait à effacer en permanence. Je décroisais les bras tandis qu’elle prenait ses aises, et je la fixais de mes yeux mordorés alors qu’elle venait critiquer ma tenue. Comment ça, pas élégant ? Ce n’était pas forcément le but recherché ! Quand à parler de mode… je retenais un rire sarcastique, mais je ne pus empêcher un commentaire quelque peu mesquin :

« J’allais justement dire la même chose de vous… »

Elle avait néanmoins raison. Nos deux tenues n’étaient clairement pas faite pour un bal, quoique la mienne restait fonctionnelle sur mon monde lors des grandes cérémonies. Mais nous n’étions pas sur mon monde, et malgré les goûts… extravagants de la twi’lek, c’était elle qui de nous deux savaient ce qui ferait l’affaire pour les festivités. Et de toute manière, elle n’allait pas me laisser le choix. M’ayant prit par le bras pour me sortir de ma tanière, j’avais néanmoins réussi à me soustraire de sa prise pour la suivre sur le chemin qui nous menait vers une aire d’attente pour speeders. C’était un taxi beaucoup plus spacieux que celui de Nar Shadda et je pris soin à ne pas me faire avoir une seconde fois. Une fois à bord le véhicule s’élança et je me tournais légèrement dans la direction de la rouge.

« Mon style ne semble pas vraiment être le vôtre. Chez moi, nous avions l’habitude des robes et des tuniques longues, mais est-ce le cas ici ? Quel est le standing exigé pour le bal ? »

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Dim 10 Mar 2019 - 19:15
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Le taxi s'envola et rejoignit les longues files de véhicules volants dans les cieux de Coruscant, ajoutant un nouveau danseur à ce ballet incessant. Lunariss avait sourit en voyant Takara s'installer de manière à ce qu'aucunes jonctions entre elle puissent être faites facilement. Les yeux mi-clos, elle s'intéressa à la capitale-monde. Elle répondit après un silence à la jeune femme :

- Qu'est-ce que le style ? Pour moi c'est propre à chacun. Et comme vous le verrez, vous aurez l'occasion de vous confectionner votre propre style. Il y-a des tenues particulièrement... étonnantes.

La sith était repassée au vouvoiement suivant Takara, toujours pas prête à plus de familiarité même après trois jours de réclusion.

- Je suis certaine que vous trouverez robe de velours à votre corps et escarpins de vair à vos pieds.

Lunariss laissa le silence s'installer tout e observant l'extérieur. Même si elle était déjà venue sur Coruscant et qu'elle avait commencé à fréquenter les mondes technologiques avant Takara, elle n'était pas tout à fait acclimaté. Tout en cachant sa gène derrière une façade souriante et détendue, elle avait hâte que le speeder se pose, préférant la terre ferme.

Cela finit par arriver assez vite. Elles allaient dans les boutiques de luxe pas dans les bas-fond de Coruscant. Le speeder se posa sur une grande esplanade. Des immeubles design et branchés aux formes épurées offraient de grande devantures opaques surmonté de logos brillants aux regards des consommateurs. Lunariss sauta à bas du speeder et fut satisfaite d'attirer les regards. Convoitise, concupiscence, jalousie et racisme lui étaient un cocktail anaphrodisiaque. Telle une reine en terrain conquis, elle s'avança de son pas chaloupé au milieu des visages choqués et/ou envieux. Elle fit signe à Takara  et décida de commencer par la première boutique. l'esplanade était vaste et il fallait bien commencer quelque part. Et puis c'était tellement drôle de se balader au milieu de tous ces snobinards hypocrites. S'ils savaient ce qu'elle pouvait leur faire, ils auraient pris bien plus soin de cacher leurs sentiments.

Lunariss poussa la porte de la première boutique. Une vendeuse s'avança puis s'arréta net en la voyant. Son visage et toute son attitude en état de choc devant une twi'lek à moitié nue dans sa luxueuse boutique.

- Fermez la bouche, vous bavez Mademoiselle, c'est fort inconvenant, se moqua-t'elle avec un grand sourire sexy et agréable.

La twil'k rouge sang et tatouée s'avança.

- Nous cherchons une tenue pour le bal de l'Empire. Si vous n'êtes pas en mesure de bouger, nous pouvons toujours aller chez vos voisins de palier.

L'appel de l'argent, de la représentation et le sentiment de ne pas avoir qu'une alien dans sa boutique frappa la vendeuse qui balbutia des paroles et poussa Lunariss et Takara dans un cabinet privé.

- Occupez-vous d'abord de mon amie ici présente, je veux ce qu'il y-a de mieux et de plus beau pour elle.
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Mer 3 Avr 2019 - 23:48
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Le véhicule s’était envolé sur mes paroles, venant rejoindre une file d’appareils qui volaient à vive allure au milieu des buildings dans ce qui semblait être un chaos ambiant. Je gardais mon regard dans l’intérieur de l’habitacle, là où les choses bougeaient le moins de façon erratiques et insensées pour ne pas sentir mon ventre se nouer. Les vols de la sorte étaient encore tout nouveau pour moi et voir cette fourmilière grouiller dans tout les sens autour de moi me mettait mal à l’aise. C’était quelque chose qui m’était encore difficile à cacher, mon corps réagissant de lui-même, par instinct, face à ce qu’il considérait comme anormal, comme ce fut le cas lorsque nous avions quitté Nar Shaddaa et que j’avais pu apercevoir les étoiles pour la première fois. Le spectacle s’était révélé magnifique comme aujourd’hui, mais aussi incroyablement bâtard pour mon corps et particulièrement mes sens. Je cachais donc au mieux cette gêne avec un sourire de façade que je retrouvais tel un miroir scotché sur les lèvres de la twi’lek. Mon regard se fit malicieux alors qu’il se rivait sur elle, amusée que j’étais de voir cette femme décomplexée se sentir mal dans sa peau, même si c’était que le temps d’un voyage aérien plutôt rapide.

J’accueillis le retour de cette dernière au vouvoiement dans nos discussions avec satisfaction. C’était un maigre succès mais il permettait de conserver une certaine distance entre-nous même si celle-ci n’était que verbale. Ses propos en revanche ne faisaient que renforcer mon impression d’avoir en face de moi un être chaotique et qui n’avait strictement rien à faire des codes de conduites et des us et coutumes des personnes qui l’entourait. Une personne qui n’en faisait qu’à sa tête, qui faisait ce qui lui plait quitte à insulter autrui et qui se complaisant dans leur malaise. En tant que Sith, je comprenais cet attrait mais j’avais aussi grandi en m’imprégnant de la culture que mon père avait dictée à notre peuple. Une culture où les siths étaient disciplinés entre eux et suivait un code de conduite strict permettant d’assurer notre survie au milieu des keshiris, bien plus nombreux que nous humains et évitant ainsi notre anéantissement à leur profit.

« Je n’en doute pas non plus. Cependant, il est important dans ce genre d’évènements de respecter certains… codes si l’ont ne souhait pas donnée une opinion négative de soi. Vous vous en moquez peut-être, mais je ne tiens pas à attirer forcément tous les regards sur moi. J’apprécie la discrétion. »

J’avais commencé sur un ton presque nonchalant, pour finir petit à petit sur celui de la confidence. Je ne voulais pas donner l’impression de la réprimander mais tout de même la mettre en garde sur le fait, si elle ne l’avait pas compris, que je n’étais pas son identique, et que ce n’était pas parce qu’elle m’avait guidée jusqu’au cœur de l’Empire dès mon arrivée dans cette temporalité que j’étais son apprentie ou quoi que ce soit du genre, bien que je n’eusse pas fermé la porte à certaines de ses idées.

Notre voyage se termina rapidement, le taxi ayant amorcé sa descente pour finalement s’arrêter sur une grande esplanade déjà noire de monde. Je me demandais d’ailleurs, en sortant du véhicule, comment une planète pouvait à ce point être transformée pour accueillir une telle population. J’accueillais l’air frais avec un certain soulagement, mon regard glissant sur les immenses buildings qui nous entouraient et dont certains disparaissaient dans les nuages. Je me demandais, là encore, comment il avait été possible de construire de pareilles structures sans qu’elles ne s’effondrent. Tout Coruscant me semblaient être une erreur de la nature, la réalisation de toute les choses que mon peuple n’avait même pas su imaginer. Je sentais les regards se tourner vers nous, ou plus exactement vers elle, et j’avais juste à laisser quelques filaments fins et agiles de Force s’étendre autour de moi pour sentir toute la jalousie, tout le sentiment de dédain et même de haine que la foule portait envers la twi’lek. Les regards étaient équivoques, et je me voyais me mettre deux pas en retrait derrière la rouge comme pour marquer mon éloignement avec elle.

Pourtant je la suivais, la laissant s’attirer tous les regards et me contentant d’être son ombre, celle que l’on oubliera malgré mon teint de nacre et ma chevelure de feu parce qu’au final j’étais une humaine et pas elle. Qu’elle y prenne du plaisir si ça l’amuse ! Au final, ce qu’elle ressentait ne me regardait pas. Ce qu’elle pouvait penser ne m’atteignait pas. Je me contentais d’observer, puis de pousser la porte de la boutique qu’elle avait choisi, toujours à sa suite, avisant presque aussitôt les étagères de tissus et les mannequins couverts de robes tantôt sobres, tantôt ridicules. Mon regard s’échoua finalement sur la vendeuse, une humaine de petite taille qui parvenait à ma hauteur que grâce aux escarpins qu’elle avait aux pieds et dont la chevelure brune tombait en une longue natte sur une de ses épaules.

Elle était seule dans sa boutique et l’entrée fracassante de la twi’lek l’avait surprise, elle aussi. Quoi de plus normal après tout, puisque ma guide était quasiment nue comme à son habitude, ce qui pour être parfaitement honnête, me dérangeait tout autant… Pourtant, l’appât du gain sembla rapidement effacer sa gêne initiale, puisque l’évocation du « Bal de l’Empire » sembla la sortir de sa torpeur, et c’est ainsi qu’elle nous demande de la suivre dans un petit cabinet privé. Elle avait compris que Lunariss n’était pas n’importe qui, et que nous allions probablement pouvoir mettre en valeur sa collection… Au final, les marchands étaient tous pareils, peu importait l’époque, ou même le lieu. Dommage pour elle que je n’avais pas l’intention de lui laisser le moindre souvenir de cette rencontre, car je comptais bien profiter de notre isolement loin de l’académie pour évoquer certains sujets avec la Dame Noire.

Une fois à l’intérieur, la twi’lek demande de s’occuper de moi d’abord et je vis la vendeuse prendre enfin conscience de ma présence, me dévisageant et m’observant de la tête aux pieds. Elle était déjà en train de voir ce qui pourrait m’aller, en fonction de ma taille et de mes tours, avant d’afficher une légère moue. Elle ne fit aucune réflexion, mais je comprenais bien que, comme la twi’lek, elle ne trouvait pas ma tenue forcément à son goût. Qu’à cela ne tienne, je n’avais que faire de ses à priori.

« J’apprécierais une tenue qui soit en vogue dans la Cour Impériale, et non quelques chose de trop… original.. »

Elle acquiesça, et me demanda ensuite quelques détails supplémentaires et finit par disparaître derrière la porte par où elle nous avait fait entrer, nous demandant poliment d’attendre son retour dans le cabinet. J’en profitais donc pour me tourner vers la twi’lek.

« J’ai réfléchi à ce que vous m’aviez dit avant d’arriver ici. J’ai passé ces derniers jours à étudier tout ce qu’il m’était possible de connaître sur l’Empire, et qui n’était pas interdit… » Je plissais le nez, signe que je n’aimais pas lorsque l’on me fixait des interdits, des limites. « Je dois admettre que vous aviez raison. Je ne peux pas dire à l’Empire qui j’étais, mais peut-être que je peux tout de même me servir de mes connaissances comme une base pour l’identité que je pourrais être… »

Je m’apprêtais à reprendre la parole lorsque la vendeuse refit irruption, le bruit de ses talons sur le sol trahissant son approche, un bras couvert d’une pile de tissu et les mains encombré de plusieurs paires d’escarpins que j’avisais avec une certaine appréhension, car cela faisait longtemps que je n’avais pas eu à en chausser…

Elle posa les dit chaussures dans un coin, avant d’accrocher les robes sur une tringle, n’en gardant qu’une seule, d’un pourpre éclatant et couvert de dorures dans ses mains, pour me la présenter, bien qu’il fût difficile d’en voir tous les aspects sans l’avoir sur soi. J’opinais donc du chef, puisque je n’avais pas vraiment le choix de toute manière et je prenais la robe, ainsi qu’une paire d’escarpins qu’elle me conseillait, noir vernis, pour disparaître derrière ce qui était un rideau pour me changer, naturellement. Et alors que je défaisais les pièces de cuir de ce qui me servait de protection, je reprenais ma discussion avec la twi’lek comme si la vendeuse n’était pas là.

« Vu mon âge, je me disais que je pouvais aisément passer pour une étudiante. Et vu mes connaissances héritées de mon père, je pourrais probablement faire bon effet si l’on m’interroge sur l’histoire et les coutumes de certaines civilisations disparues… »

Je marquais une pause, alors que je retirais les dernières frusques qui me gêneraient pour enfiler la robe proposée, me rendant alors compte ô combien elle était décorée de dorures mais aussi d’ornements qui risquait de nuire à mon désir de discrétion…

« Vous voyez où je veux en venir ? »

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Mer 10 Avr 2019 - 11:52
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Lunariss s'était installé comme une reine sur l'un des sofas examinant Takara et le cirque de la vendeuse. Cette fille était décidément bien trop garçon manqué et elle ne sortirait pas d'ici sans quelque chose qui la rendrait féminine et sexy. Lunariss avait bien l'intention d'avoir un joyaux taillé à son bras et pas un épouvantail dépenaillé en guenilles du passé. Contrairement à ce que pensait la jeune femme, la sith avait parfaitement conscience de l'étiquette et des convenances. Elle s'en affranchissait parce que c'était dans sa nature tout d'abord mais aussi parce qu'elle avait le pouvoir et que le simple fait d'être une alien était en soi un problème dans cet empire xénophobe. Plutôt que de simplement choquer, elle marquait les esprits. Une marque rouge et luisante. Une marque de volupté et de sensualité. Ces imbéciles ne voyaient alors plus la twi'lek à écraser mais une femme à envier, jalouser ou mettre dans leurs lits. Ils la pensaient faible ou idiote ou inférieur souvent les trois en même temps. Lunariss utilisait tous ses atouts et n'avait aucune honte à cela.

La voix de Takara s'éleva quand la vendeuse fut partie. Lunariss acquiesça à ses dires. Oui révéler ses origines ne ferait que tourner un regard d'intérêt sur elle et sur son monde.

La vendeuse revint bien vite, les bras chargé de tenues et d'escarpins. Takara disparue derrière le rideau tout en poursuivant le fil de ses pensées.

- Et bien oui ce peut être une excellente idée. Une étudiante en histoire. Une bonne couverture. Il faudra bien entendu fabriqué quelque chose de plus consistant au cas où on vous demanderez où vous avez étudié, quels mondes vous avez vu...

Lunariss frôla l'esprit de la vendeuse. Bien elle n'était pas de forte volonté. Cela ne serait donc pas un soucis de la contrôler et d'effacer sa mémoire par la suite. Elle en profita pour lui ordonner mentalement d'aller faire du thé et de ramener des petits gâteaux.

- Bien entendu si vous souhaitez vous faire passer pour une civile, il vous faudra aussi réfléchir à votre famille. Que faisaient vos parents, sont-ils en vie ? Avec votre accent il faudra vous trouvez une planète des Régions Inconnues ou de l'Espace Sauvage. Ce serait jouer de malchance si nous tombions sur un militaire ou un administrateur venu à la Capitale pour réussir.

Elle secoua la main élégamment pour éloigner le mauvais œil.

- Tout se passera bien j'en suis certaine.
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Sam 15 Juin 2019 - 2:29
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La vendeuse ne m’inquiétait pas outre mesure. J’avais sondé son esprit rapidement avant de me confier et avait détecté un terrain propice à une suggestion voire une restructuration mentale. La twi’lek n’avait pas cherché à me dissuader, ce qui voulait soit dire qu’elle avait obtenu les mêmes conclusions, soit qu’elle n’en avait pas grand-chose à faire. Ce n’était pas très important puisqu’au final la vendeuse ne se souviendrait de rien, ou aura très envie de se souvenir mais ni parviendra pas. J’opinais du chef aux propos de ma comparse sith derrière le rideau alors que je tentais, sans miroir, d’observer ce que donnait cette robe sur mon corps.

« Je suis du même avis, il nous faudra quelque chose de solide. »

Je saisissais les escarpins et les chaussais, m’appuyant un instant contre le mur pour retrouver mon équilibre après tant de temps passé sans en avoir aux pieds.

« Je n’avais pas pensé à ce genre de détails, mais c’est une évidence en effet. Je ne connais pas encore très bien cette galaxie pour mener un travail de fond de cette envergure sans risquer de créer des incohérences. »

Je sortais finalement de la petite cabine d’essayage parée de cette longue robe d’un pourpre éclatant qui mettait en valeur ma chevelure de feu, et dont les dorures donnaient une opulence et un sentiment de richesse que je n’appréciais pas vraiment. Sans doute la twi’lek le remarqua-t-elle quand je lui jetais un regard en biais, avant que j’eu décidé de focaliser mon attention sur le grand miroir qui me reflétait. La vendeuse fit irruption à ce moment-là, petits gâteaux et thé en main et je faisais une moue gênée après avoir pris quelques poses, pour finalement lâcher à l’intention de la gérante :

« Non… c’est vraiment trop extravagant, ça ne va pas…  Il me faudrait quelque chose de plus… sobre, de moins tape-à-l’œil. »

Elle sembla s’agiter, quelque peu brusquée d’entendre pareil refus. Sans doute avait-elle l’habitude d’être écoutée par une clientèle moins exigeante et désireuse d’époustoufler le gratin au point de dépenser sans regarder. Ce n’était pas mon cas, et elle allait devoir s’y faire. Le visage rouge, la vendeuse se précipita donc pour poser les petits gâteaux et le thé et se dirigea vers la pile qu’elle avait déposé plus tôt. Pendant ce temps, je reprenais tout en m’observant dans le miroir :

« Nous sommes peut-être des individus forts et puissants, j’ai cru comprendre que nous étions très peu nombreux, et donc en risque de disparaître. J’aurais donc probablement besoin de votre aide pour constituer une couverture solide en attendant de voir si l’armée se décide à mieux nous considérer. »

La vendeuse finit par sortir une robe moins longue, noire, qui semblait déjà plus prometteuse que la précédente. Je jetais un coup d’œil à la twi’lek tout en me saisissant de la robe, la présentant devant moi pour avoir un aperçu de ce que ça donnerait. Elle semblait simple bien que plutôt serrée au niveau de la taille pour que le tissu vienne épouser le corps de celle qui la portait. Je faisais donc un nouveau tour dans la cabine d’essayage sans perdre le fil de la discussion.

« La logique de ma présence au bal serait donc que vous m’ayez invité. En revanche je n’ai encore trouvé quelles raisons nous permettraient de rendre tout cela cohérent… Des parents morts risque de soulever des interrogations, mais des parents fictifs encore en vie pourraient en lever bien plus… »

Le temps de retirer la première robe et de la faire passer par-dessus le rideau et voilà que je venais me vêtir de la seconde, plutôt rapidement tout en comptant bien me reposer sur les compétences de la vendeuse pour arranger la robe et régler les derniers détails avec professionnalisme une fois sortit de la cabine une seconde fois. Et je devais admettre que si cette dernière ne possédait pas un esprit très vivace, elle connaissait très bien son travail. Je restais immobile le temps qu’elle ait finit de faire les derniers ajustements, acceptant même d’enfiler les deux longs gants qu’elle me proposa et qui donnait une élégance supplémentaire sans en rajouter davantage.

Après quelques poses, et constatant le regard éventuellement envieux de la twi’lek, je lui demandais :

« Vous en pensez-quoi ? Entre celle-ci et la précédente ? »

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Lun 1 Juil 2019 - 16:50
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