Une rencontre inattendue - Pv Maneva

Cela faisait maintenant plusieurs mois que Zack vagabondais, il essayait d'entrée en contact avec l'armée rebelle, mais il n'avait aucune connaissance pour l'aidé. Donc il voyageait de planète en planète dans l'espoir d'en rencontrer un, de ce qu'il avait compris les Jedi étaient maintenant traqués et tuer par l'empire et les Sith. C'est d'ailleurs pour cette raison que son sabre laser ne pendait plus à sa ceinture mais se trouvait dans son uniforme, personne ne le verrais à moins de le toucher directement, mais ça c'était loin d'être possible.

Aujourd'hui il se rendait sur Tatooine, la planète où il est née, il ne s'en souvient pas, mais lui était ici parce que cette planète était réputée pour ses endroits mal fréquentés. S'il espérait trouver une information aussi sensible que ça, il fallait fouiller ici. Les rues étaient bondés, dans des petits bidonvilles, sur chaque côté de la rue se trouvaient des vendeurs, ils vendaient tout et n'importe quoi. Zack avait sur lui une longue cape qui couvrait tout son corps, ainsi qu'une capuche.

Son visage n'était sûrement pas connu par l'empire, mais il devait rester prudent malgré tout. Maintenant qu'il était seul, livré à lui-même, ce n'était pas le bon moment pour se faire remarquer. Avant de continuer ses recherches Zack décidait d'aller boire, la température ici était élevée et sèche. Mais avant de pouvoir entrée dans un bar, il remarquait quelque chose, du moins quelqu'un.

Ne voulant pas se faire remarquer, il restait à bonne distance et observait, c'était une enfant, visiblement seule. Qu'est-ce qu'une enfant ferait seule sur une telle planète ? Ce n'était clairement pas l'endroit idéal pour elle, l'ancien Jedi décidait d'aller vers elle, il faisait en sorte de ne pas paraître trop brutal pour ne pas lui faire peur.

Bonjour jeune enfant. N'ai pas peur de moi, je ne te veux aucun mal.

Il ne pouvait pas l'ignorer, donc il allait lui parler, voir si elle avait besoin d'aide ou de quoi que ce soit d'autre.

La fillette continuait son périple.
Son sac à dos n'était pas un sac sans fond ou une corne d'abondance, la nourriture à l'intérieur était utile car elle était séchée et pouvait être consommée bien plus tard. Elle devait donc faire attention... surtout qu'elle ne faisait pas forcément de folie de la nourriture protéinée.
La demoiselle à la peau noire devait donc se trouver de la nourriture. Du moins pour cette journée.

Elle avait déjà attiré l'attention des adultes qui avaient tenté de l'attraper juste parce qu'elle se baladait seule.
Il était difficile de savoir en qui elle devait se fier parmi tous ces inconnus et aucun visage ne semblait éveiller de souvenirs en elle. Une forme de vie passa vite près d'elle mais s'arrêta brièvement pour la regarder. Un vertébré dont elle pouvait estimer que c'était un rongeur à cause de ses incisives, mais elle était incapable de dire de quelle espèce animale il s'agissait... peut-être n'était-elle pas native de cette planète.
Mais dans ce cas, comme y était-elle arrivée?!!! Quelqu'un avait bien dû l'amener ici! Pourquoi cette personne l'aurait-elle laissée seule? Pourquoi n'était-elle pas revenue la chercher?

L'enfant s'accroupit lentement pour ne pas inquiéter l'animal.

- Je cherche de la nourriture. Pourrais-tu m'aider?

Le rongeur ne bougea, ses narines frémissants un peu après la question.
Sans prévenir, elle partit et Maneva la regarda s'éloigner. Cependant l'animal s'arrêta et se retourna pour la regarder. L'animal patientait alors la petite sensitive se mit en route pour le suivre.

Après quelques détours, le rongeur s'arrêta devant une poubelle métallique et se mit à la gratter.
Les prunelles noires de la demoiselle hésita un instant, mais elle n'était pas en situation de jouer les fines bouches si elle souhaitait garder un semblant de liberté. Elle souleva le couvercle et l'animal sauta pour s'accrocher au rebord et tenter d'attraper ce qu'il pouvait.
Maneva préféra fouiller un peu et trouva un reste de sandwich encore potable. Elle l'attrapa et le divisa en deux pour donner la moitié à celui qui l'avait aider dans sa quête.

Sans que rien n'y prédispose, l'enfant inspira profondément et se retourna pour regarder l'adulte qui pourtant arriver sans faire trop de bruit.
Son intuition ne semblait pas lui faire défaut. Elle mit un pied en arrière pour s'assurer un appui pour un retrait rapide si elle devait en avoir besoin. Croc! Elle mordit dans son morceau de sandwich.

- Je n'ai pas vraiment peur, je suis juste méfiante envers les inconnus, lui répondit-elle simplement. Le mal est souvent une question de point de vue comment savoir si l'on a le même? voulut-elle savoir.

Les adultes avaient souvent des phrases pré-tirées qu'ils sortaient en pensant qu'elles suffisaient à apaiser les enfants... comme des parents qui tenteraient de calmer les pleurs d'un enfant terrifié par les ténèbres par des câlins en disant que tout irait bien alors qu'il était plus simple et plus rapide d'allumer la lumière.

Le chevalier ne s'attendait sûrement pas à cette réaction de la part de l'enfant, une réaction bien trop mature pour une fille aussi jeune. Dans tout les cas il comptait l'aidée qu'elle soit plus maline que prévue ne changeait rien au plan. De son attitude il remarquait qu'elle était sur ses gardes, prête à s'enfuir à la moindre intention menaçante. Elle tenait dans la main un sandwich, coupé en deux, était-ce son repas de la journée ? Zack n'en savait rien mais il ne comptait pas la laissée manger si peu.

Et bien, il est vrai. Je dois avouer que tu es très mature pour l'âge que tu sembles avoir.

Mais est-ce que te proposer de te payer à manger est considérer comme te faire du mal ?

Le jedi souriait, il n'avait vraiment aucunement l'intention de lui nuire,le problème c'est qu'il fallait qu'elle se décide vite. Il ne pouvait pas rester comme ça en pleine rue, vulnérable, la jeune fille semblait vivre dans la rue, vagabonder, c'était assez courant sur ce genre de planète. Tatooine était tristement célèbre pour son marcher d'esclaves, les tribus qui vivaient hors de la ville était particulièrement sauvages et violente.

Ce n'était clairement pas l'endroit idéal pour une enfant, au mieux elle vis toute sa vie cachée loin des gens dans la misère, au pire elle se fait capturée et utilisée comme esclave. Il devait trouver une ruse pour la sortir d'ici, même si elle semblait bien trop maline pour se laisser bernée si facilement. Pour l'instant il jouerait franc jeu avec elle, il voulait juste lui payer de quoi manger, lui aussi commençait à avoir faim.

Bon tu viens ? Comme je te l'ai dit, je n'ai pas l'intention de t'emmenée, de te tuée ou encore de te capturée. J'ai juste très faim et visiblement ça ne te ferais pas de mal un bon repas.

Je te propose un truc, on discute et je répondrais à toutes tes questions. Comme ça tu pourras te faire une idée ?

Evidemment je serais le plus franc possible. Qu'en dis-tu ?

Le chevalier tendait alors la main vers l'enfant, il s'était mis presque à genoux par-terre. Il souriait toujours et attendait sa réponse. Si elle vivait seule dans la rue, pas étonnant qu'elle ne fasse pas confiance aux étrangers. C'est sûrement aussi ce qui expliquerait sa maturité précoce. Dans tout les cas il avait faim.

L'adulte la trouvait très... mature?
En soit, ce n'était pas surprenant. Après tout, elle avait 6ans!
La remarque permit à un sourire de s'esquisser un peu sur son visage, mais elle devait encore rester sur ses gardes. L'adulte était très grand par rapport à elle et semblait bien plus fort qu'elle. Vu la taille de ses jambes, il pourrait faire un pas quand il lui faudrait en faire deux. Il semblait en forme et il pourrait la rattraper assez vite.
Son seul atout était le fait qu'elle était très jeune et, du coup, se fatiguait moins vite qu'un adulte. Une histoire d'hormone ou autre substance... un truc comme ça. Elle était incapable de se rappeler exactement, mais il lui semblait qu'elle avait déjà dû assimiler à un moment ou à un autre cette donnée.

- Je ne sais pas... mais c'est gentil de le proposer, dut-elle reconnaître.

Visiblement elle semblait vraiment réfléchir sur le fait que ce soit mal ou non.
C'était gentil et c'était bien. Ce point était évident!
Mais toute action avait un revers de médaille que n'importe qui pouvait emprunter si il le décidait. Où était le mal? Il pourrait l'amener? L'enfermer? L'empoisonner?

Elle croqua à nouveau dans son repas improvisé tandis que les doigts de sa main libre s'agitaient un peu au fur et à mesure de ses réflexions.
C'était stupide! Les gens prenaient des décisions tous les jours, il suffisait de dire blanc ou noir. Pourquoi se compliquait-elle ainsi l'existence sur une simple question? Parce que sa vie pouvait en dépendre? Pourquoi s'en préoccuper autant? Après tout, personne ne semblait la chercher ou la réclamer.

Maneva regarda autour d'elle et put se rendre compte que l'animal n'était plus là.
Il était visiblement parti avec sa part du butin. Un animal avait l'avantage de moins réfléchir et de réagir un peu plus à l'instinct. Trop réfléchir ne la desservait-elle pas?
Elle avala le dernier morceau de sandwich et épousseta les miettes qui étaient tombées sur son col roulé bleu.

La couleur de peau de l'inconnu était trop claire pour qu'il soit de sa famille et il ne semblait pas la connaître. Il avait l'air un peu stressé.
Tout comme elle! Peut-être devait-elle faire le premier pas puisqu'il avait jugé qu'elle était mature.
Elle s'avança un peu vers lui puisqu'il avait fait l'effort de tenter de se mettre à sa hauteur. Mais s'arrêta lorsqu'il annonça toutes les mauvaises choses qu'il ne comptait pas faire.

- Je pense qu'il ne faut pas dire ça quand on veut tenter de rassurer quelqu'un, lui apprit la demoiselle noire, mais elle accepta de se prêter à ce jeu de présentations étranges. Je veux bien vous suivre, pour manger quelque chose, poser des questions, je ne mentirai pas, ne tenterai pas de vous planter une dague, ni de hurler pour attirer l'attention si vous restez sage ou de vous mordre pour faire de vous mon nouveau repas.

C'était une plaisanterie? Difficile à dire car l'enfant semblait conserver un certain sérieux.
En y réfléchissant bien, elle avait simplement tenter de s'adapter au discours de l'adulte qui avait annoncé ce qui voulait et ne voulait pas faire.

La fillette fit les derniers pas pour se retrouver à un mètre de son interlocuteur.

- Je m'appelle Maneva... je crois.

Zack attendait tranquillement l'avis de la jeune fille, il ne voulait pas la brusquée ni lui faire peur. Même s'il ne pouvait pas rester comme ça indéfiniment, son visage à découvert était dangereux, même une dizaine de minutes suffirait pour qu'il se fasse remarquer par un espion de l'empire ou quelqu'un dans ce genre là. Soudains la jeune fille reprenait la parole, Zack écoutait ce qu'elle lui disait, d'ailleurs en entendant le discours de la gamine il eu un petit ricanement, pas moqueur du tout mais sympas.

Tu as raison. Je vois, je te remercie donc de ne pas tenter quoi que ce sois contre moi. Et de ne pas me manger, de toute façon je n'ai pas spécialement bon goût alors.

Le Jedi se relevait quand elle acceptait, il l'attendait quelques secondes puis marchait en direction d'un restaurant assez discret, le genre d'endroit où personne ne viendrait le déranger. Avant de partir l'enfant c'était présentée, Maneva de son prénom. Elle croyait ? La gamine serait donc amnésique ? Intéressant. Dans tout les cas son ventre lui rappellait rapidement qu'il avait toujours faim.

Sur le chemin il faisait attention, avant de donner son prénom à l'enfant. Si quelqu'un travaillant pour l'empire l'entendait ce serais le début des problèmes et ils ne seraient pas petits. Une fois à l'abris des oreilles baladeuses, il se retournait face à la petite, juste avant de rentrée dans le restaurant. Il souriait à nouveau, puis se courbait légèrement pour se présenté, comme devant quelqu'un d'important.

Je m'appelle Zack. Enchanté, Maneva.

Puis il entrait prenait place à une table proche de la sortie en cas de problèmes. Puis commandais de la nourriture, peu importe ce que le serveur rammènerais, tant qu'ils avaient de quoi bien manger c'était le plus important. Les voilà maintenant assis, a attendre que le repas sois servis. Zack en profitait pour enlever sa cape et la posée à côté de lui.

Bon sinon j'ai une question pour toi. Si tu me le permets ?

Qu'est-ce qu'une enfant de ton âge fait toute seule sur cette planète ?

Pas spécialement bon?
Comment pouvait-il en être si sûr? Les gens se dévorent rarement eux-même... ce qui sous-entendait que quelqu'un l'avait déjà goûté et lui avait appris qu'il avait mauvais goût. Ce ne devait pas être sur un endroit visible sinon elle aurait remarqué qu'il lui manquait un bout de chair. Quelque part sous ses vêtements apparemment.

Elle le suivit jusqu'à un "restaurant" de son choix.
Un choix étrange... et dangereux si elle en croyait son intuition. Devait-elle vraiment y rentrer? Il était clair que c'était un mauvais choix et, en même temps, elle avait faim.
Comme l'adulte se courba pour la laisser entrer comme si elle était quelqu'un d'important, elle endormit ses craintes pour laisser son ventre dicter sa conduite. Les choix les plus judicieux n'étaient jamais fait lorsqu'on endormait sa conscience... mais cela on ne s'en rendait compte que lorsque les problèmes venaient à vous.
Au moins, il lui révéla son prénom.

La fillette s'installa sur une chaise un peu grande pour elle, mais avec un peu d'effort elle put s'y asseoir.
Inutile de lire le menu, elle serait sûrement incapable de reconnaître les plats par leur nom si ils n'étaient pas originaires de sa planète... et si c'était des plats issus de différents endroits, elle pourrait croire qu'elle est chez elle alors qu'il n'en est rien. Et puis, quel était son plat préféré?
Zack ne semblait pas avoir de préférence culinaire puisqu'il laissa le choix au cuisinier de leur repas.

La demoiselle regardait le serveur partir lorsque Zack retira sa cape alors elle reporta son attention sur lui.
Toujours pas de morceau de peau manquant visible.
Contre toute attente, il lui posa une question.

- Ce n'était pas moi qui devait poser les questions?

La demoiselle noire semblait perplexe et semblait tenter de se rappeler si il avait demander à lui poser des questions ou si il lui avait dit qu'elle pourrait lui poser des questions.
Pourtant, dans ses souvenirs, il lui semblait bien que c'était elle qui devait en poser. En même temps, elle ne se rappelait pas d'elle-même de son nom, pourquoi se rappellerait-elle d'une chose aussi futile que qui devait poser des questions???

- Je ne sais pas...
Je me doute bien que je ne suis pas arrivée seule là où je me suis réveillée, mais il n'y avait personne. J'ai attendu longtemps car je devais manquer à quelqu'un et quelqu'un serait venu me chercher. Mais personne n'est venu.
Après quelques heures, je me suis déplacée en marquant mon chemin jusqu'à cette ville. Mais je crois que personne ne me connait.

Ses yeux noirs se posèrent sur l'adulte avec intensité.

- Vous avez dit que nous n'aviez pas bon goût... ça veut dire qu'on a déjà mangé un bout de votre personne. C'est où?

Apparemment, elle semblait très curieuse de ce point.

Le chevalier était assis face à la petite fille, il observait ses gestes, son visage sa façon de se tenir. Plus ça allait plus il avait l'impression qu'elle n'était pas sdf depuis très longtemps. De toute façon il attendait sa réponse, au début elle semblait intriguée, parce qu'en effet Zack à dit que ce serait elle qui pose les questions et non l'inverse. Ce qu'elle disait l'intriguait, mais son attention se portait sur un détail, la petite fille disait avoir marquée son chemin depuis là où elle c'était réveillée.

Je vois. Tu as marqué ton chemin ? Si tu es d'accord après je peux t'accompagner là où tu t'es réveillée. Peut-être que je pourrais t'aider à comprendre ton passé ? Si tu es partante jeune demoiselle.

Zack lui avait coupé la parole il s'excusait en hochant doucement la tête, puis il la laissait continuer. Puis la discussion prenait une toute autre direction, Zack ne s'attendait pas à une telle question. Lui ne faisait que plaisanter, mais la petite avait pris au pied de la lettre ce qu'il lui avait dit plus tôt. Un léger rire lui échappait, non pas pour se moquer mais dans cette situation il ne savait pas vraiment comment réagir. Il espérait qu'il ne l'avait pas vexée.

Pour te répondre, non personne n'a essayer de manger une partie de mon corps. C'était pour plaisanter, rien de sérieux. Sinon tu as d'autres questions ?

Je suis prêt à répondre à tout. Promis je ne ferais plus de blague que tu ne comprendras pas.

Alors qu'il finissait sa phrase le serveur leur apportaient le premier plat. Il ne savait pas vraiment ce que c'était mais ça avait une bonne odeur et ça semblait plutôt appêtissant. De toute façon il avait trop faim pour se poser plus de questions, il prenait donc ses couverts puis commençait à manger son assiette.

Bon appétit mademoiselle.

Obi-Wan resta un moment seul, après le départ du colonel, ne bougeant pas durant tout le reste de la nuit. Il lui avait donné bien de quoi réfléchir… Debout, près de la fenêtre, il observa la silhouette s’éloigner, puis disparaître au détour d’une dune. Quelques minutes plus tard, un vaisseau s’éleva en douceur et disparu à son tour, vers le ciel étoilé, et la silhouette à peine discernable au loin d’un croiseur impérial. Lequel ne resta guère longtemps non plus. Cette rencontre lui avait laissé un sentiment très étrange, comme si une nouvelle brisure de l’espace-temps s‘était produite, les ramenant cette fois-ci à un temps très proche et pourtant très différent. Yularen s’adonnait à un jeu particulièrement dangereux, d’autant plus avec la place qu’il tenait dans ce gouvernement et les responsabilités allant avec. Bien sûr, il était le genre d’hommes à ne pas s’arrêter aux préjugés et à toujours prendre la voie qui apportera le plus à son combat, mais ici, le terrain était terriblement glissant et vicieux, plus que tout ce qu’ils pouvaient imaginer. La réputation l’entourant lui sera d’une aide précieuse.

Le maître Jedi passa le reste de la nuit à méditer sur leur conversation, se reposant du même coup, remettant de l’ordre dans ses pensées et le fil de ses émotions. Il y avait bien des choses qu’il savait déjà, ou qu’il avait pu deviner, et d’autres apprises, qui éclairaient la situation sur un jour totalement nouveau. L’Empereur avait poussé le vice et la manipulation extrêmement loin et ce depuis très longtemps. La Confédération du Commerce avait été manipulée de bout en bout, bien sûr, mais Obi-Wan ne s’était pas douté que cela avait été poussé aussi loin, il ne savait pas alors les racines de l’Histoire, l’ayant prise juste après en cours de route. Ils avaient démoli un de ses plans sans même le savoir et ce n’était même pas la seule fois où ils le seront. Avec le recul, le Jedi percevait mieux le nombre de fois où lui et Anakin s’étaient heurtés, sans en avoir conscience, à une des tactiques fourbes de Palpatine et ne pas voir pour autant qu’il était déjà leur véritable ennemi. Ce qui n’empêchait pas qu’il n’aimerait guère assister au retour, par ces failles, de certains d’entre eux.

Cela dit, les choses évoluaient favorablement. Doucement, mais dans le bon sens. Il lui restait une dernière information à vérifier, avant de quitter cette planète et de se soucier du reste. L’équipe envoyée dans les Régions Inconnues ne sera pas de retour avant un bon moment encore, le voyage était si long, et ce n’était pas plus mal. Obi-Wan voudrait d’abord mesurer la température auprès des Rebelles, s’assurer, avec Lorana, si elle avait pu ou non apaiser la situation, ne serait-ce qu’un peu. Là-dessus, il avait confiance, elle était diplomate, ne criait pas pour rien, et son état actuel allait aussi en dissuader quelques uns de se montrer trop vifs à son égard. Merci ces bons vieux réflexes très humains, qui marchaient sur tous, à l’exception des plus rustres et antipathiques, évidemment. En sortant de chez lui, il ramena la capuche sur sa tête pour couvrir en partie son visage, laissant un pan du manteau marron cacher également le sabre qu’il portait à sa ceinture, puis il se mit en route, sur ces chemins déjà familiers. Les deux soleils se levaient, la chaleur infernale avec eux. Peu savaient que cette planète avait déjà été le berceau de tant d’agitation…

La ville en elle-même n’avait pas changé d’un iota. Et même si elle était toujours aussi mal fréquentée, elle était paradoxalement bien plus rassurante et sécurisée que d’autres, plus propres, car tant de personnes venaient se cacher ici que personne n’essayait d’attirer l’attention des quelques patrouilles impériales locales, rares mais bien présentes. Sauf de rares chasseurs de prime, mais ces derniers avaient souvent sur leur listes des cibles proposées par d’autres organisations, plus généreuses dans leurs primes que l’Empire, voire des cibles plus personnelles, des vendetta. Obi-Wan savait déjà où aller et ne perdit donc guère de temps. Les « informateurs » locaux mangeaient à tous les râteliers, il fallait bien les payer, poser ses questions, et repartir aussi sec, rien de plus, rien de moins. Une fois sa mission faite, il ne se décida qu’à un seul arrêt, pour acheter un peu de vivres pour le trajet retour. Pendant que le serveur emballait sa commande, Obi-Wan balayait machinalement la salle et les clients du regard. Il finit par stopper sur un drôle de duo, plus loin, avec un curieux sentiment au creux du ventre. Se pourrait-il…

– Eh, m’sieur ? C’est prêt.

– Merci.

Il se retourna pour le payer, puis récupéra le petit paquet, avant de se reprendre sa route. Marchant plus lentement, il finit par faire un léger demi-tour et s’approcher de la table ou l’homme et l’enfant étaient attablés. Une fillette toute jeune, sans doute trop jeune pour être l’apprentie de cet homme, même s’il faisait naturellement ce qu’il voulait, à moins qu’il ne l’ait adoptée.

– Zack ?

Obi-Wan était quasiment certain qu’il s’agissait bien de lui et en eut la confirmation lorsqu’il put le détailler de plus près. Il repoussa légèrement sa capuche pour lui laisser voir son propre visage, peu inquiet d’être reconnu, car ici, la dernière image qu’il avait laissé était celle du vieille ermite.

– Je te croyais mort, avoua-t-il avec un faible sourire. Bonjour, demoiselle. Vous n’êtes pas le type de clients habituels que l’on croise dans ce genre d’endroits.

Maneva regarda le plat qu’on lui proposait avec un peu de perplexité.
Elle observait les couleurs et l’apparence générale, après avoir goûté, elle pouvait en apprécier le goût et étudier la texture de ce qu’elle avait en bouche. Pourtant tout ceci ne lui rappelait rien. Soit ce n’était pas un plat qui l’avait marqué car trop commun, soit elle n’y avait jamais goûté. En tout cas, il n’y eut aucun effet de madeleine de Proust qui s’éveilla en elle.
En soit, c’était meilleur que le morceau de sandwich qu’elle avait pris dans une poubelle en suivant un animal local. En fait, la première bouchée avait réveillé sa faim et en même temps elle ne pouvait se permettre de se jeter sur cette nourriture telle une gloutonne… elle ne savait pas quand elle aurait droit à nouveau à un tel repas.

J’ai beaucoup marché pour arriver ici, lui répondit-elle. J’étais dans la forêt… quelque chose comme ça. J’ai marqué les arbres tant qu’il y en avait. Quand il n’y a plus eu, j’ai continué tout droit. Si je veux être retrouvée, je ne devais pas changer de direction.

L’enfant prenait soin de bien savourer chacune des bouchées de son repas.
L’intensité noire de ses prunelles continuaient de fixer l’adulte qui préférait lui assurer que personne n’avait manger une partie de sa personne. Dommage ! Ca faisait une histoire intéressante et en même temps tant mieux pour lui… la petite elle-même ne savait pas comment elle réagirait au fait que quelqu’un veuille la manger petit bout par petit bout.

Un nouvel inconnu s’approcha de leur table et Maneva rapprocha un peu plus son assiette d’elle.
En tout cas, il semblait plutôt intéressé par Zack puisqu’il le connaissait. Mais ses propos étaient intéressants.
- Je ne suis pas le genre de cliente de cette endroit ? releva-t-elle. Vous savez de quel genre d’endroit, je peux venir ? J’ai une couleur de peau moins commune que les personnes que j’ai rencontré actuellement. Je m’appelle Maneva.

A cette annonce, son regard plongea profondément dans celui de l’inconnu pour voir si ce nom évoquait quelque chose en lui.

Alors qu'il discutait avec la jeune fille depuis quelques secondes quelque chose intriguait Zack, il sentait une perturbation dans la force. Rien d'hostile, c'était ce qui l'intriguait le plus de ce qu'il sentait ce n'était pas un utilisateur du côté obscur. Cette source de force s'approchait d'eux, plus ça allait plus le chevalier surveillait l'entrée. Alors qu'il la sentait comme si elle se trouvait directement face à lui, un individu entrait. Ce dernier portait une capuche sur la tête, ainsi qu'une longue cape, comme le faisait les Jedi.

Ses yeux suivaient l'individus, puis il les baissaient vers sa nouvelle camarade. Il écoutait ce qu'elle lui disait, tout en restant sur ses gardes. N'importe qui pouvait prétendre être un Jedi de nos jours, aucun d'entres eux ne s'en serrait venter, donc il se méfiait. Alors qu'il mangeait la jeune fille lui expliquait qu'elle avait beaucoup marché pour arriver ici, en partant d'une forêt. Zack ne voyait pas où se trouvait cette fameuse forêt, c'était rare sur Tatooine les forêts, donc ça ne devrait pas être trop compliqué à trouver.

Bien ce que je te propose si tu es d'accord, c'est qu'on termine de manger et je t'y accompagne à cette forêt ? J'ai tout mon temps on finira bien par la trouvée et avec un peu de chance ont trouvera également des indices sur ton identité, qu'en penses-tu ?

A peine sa phrase terminée l'homme à la capuche s'approchait d'eux, au moment où Zack mettait sa main sur son sabre une voix familière parvenait à ses oreilles. Puis l'homme l'appelait par son prénom, en dégageant légèrement sa capuche Zack reconnaissait l'homme face à lui. Il lâchait donc son sabre pour sourire à l'homme face à lui.

Maître Kenobi ! Je suis content de vous revoir. Venez vous asseoir, je vous en pris, cela fait si longtemps

Il n'en croyait pas ses yeux devant lui se trouvait Obi-Wan Kenobi, le célèbre maître Jedi, Zack l'avait déjà rencontré par le passé avec son maître. La dernière fois qu'ils c'étaient vu Usul était encore en vie... Puis le chevalier se décalait laissant une place au maître jedi. Puis il reprenait la parole.

Si vous saviez. J'ai bien faillit. Et vous que faites-vous ici ?

– Je ne suis pas le genre de cliente de cet endroit ? Vous savez de quel genre d’endroit, je peux venir ? J’ai une couleur de peau moins commune que les personnes que j’ai rencontré actuellement. Je m’appelle Maneva.

– Ravi de te rencontrer, Maneva.

Il lui adressa un sourire sincère, sans relever l’autre remarque. Non, il n’avait jamais vu cette petite, et ne pouvait malheureusement pas deviner d’où elle venait juste en la regardant, si d’aventure elle était perdue. La couleur de peau n’était pas un indice utile, pour la race humaine, ils étaient si nombreux… Des personnes à la peau noire, il en avait déjà vu sur beaucoup de planètes différentes, ce n’était pas ça qui déterminait qui pouvait vivre où. Peut-être avait-elle été victime de la guerre et le choc le lui avait-il fait oublier ? Étant donné son âge, ça restait probable. A moins qu’elle ne vienne de ces failles, auquel cas, il devenait douteux de pouvoir retrouver ses origines ou sa famille si elle-même avait tout oublié. C’était là la difficulté, avec les Humains, leur espèce était tant répandue qu’on ne pouvait même pas dire, comme avec bien d’autres races, voilà, c’est sur cette planète qu’il faut commencer à chercher. Par bonheur, elle n’était pas mal tombée. A cet âge, si on pouvait se faufiler partout facilement, elle n’aurait en revanche pas pu se défendre longtemps face à de sales types.

Zack l’avait également reconnu, l’invitant à s’asseoir. Obi-Wan perçut l’étonnement, dans sa voix, ce qui l’amusa un peu. L’Empire s’était tant acharné à le faire rechercher et à distribuer d’innombrables avis de recherches, il serait bien vexé qu’il en reste encore qui aient loupé ces informations. Enfin, ici, ce n’était encore pas si étonnant, on ne pouvait pas dire que les locaux raffolaient de l’Empire, plus encore depuis quelques semaines, alors que le « ménage » mené par Tarkin faisait actuellement rage dans la Bordure Extérieure. Tatooine n’avait peut-être pas encore été approchée mais ce n’était qu’une question de temps. Ils ne subiront peut-être pas les mêmes foudres que d’autres planètes, cependant, un manque de coopération de la part du cartel des Hutts en place reviendrait à attirer l’Étoile Noire dans les parages. Jabba le savait et il n’était pas assez idiot pour tenter sa chance, il tentera plus de négocier et mener ses « affaires ». Après tout, il possédait des ressources pouvant intéresser l’Empire.

– Si vous saviez. J'ai bien faillit. Et vous que faites-vous ici ?

– La même chose depuis toujours, jeune homme, et ne parle pas trop fort, nous ne sommes pas dans un endroit sécurisé. J’avais des affaires à mener ici et je vais repartir. Je ne m’attendais juste pas à tomber sur deux personnes comme vous. Tu peux m’appeler Obi-Wan, si tu veux, Maneva.

Elle avait l’air un peu affamée… Autant la laisser manger tranquillement, on était plus réceptif une fois l’appétit comblé. Pour sa part, même assit, il se tenait légèrement en retrait. Pas qu’il se méfiait de Zack mais il tenait à pouvoir réagir assez vite en cas d’intrusion des forces impériales ou si un chasseur de primes comptait chercher des crosses.

– Vous semblez perdu, l’un comme l’autre. Que recherchez-vous ? Je peux peut-être vous y aider. Je ne sais néanmoins pas d’où tu peux venir, petite, désolé.

La fillette mangeait tranquillement pendant que les adultes discutaient.
Elle faisait un peu grande dame à prendre son temps à manger et savourer son repas alors qu’elle était dans une gargote. Mais elle préférait prendre le temps de prendre pleinement conscience de ce qu’elle mangeait et d’en apprécier chaque bouchée. Mieux valait faire comme si le prochain était encore dans un avenir incertain.

Zack avait failli ?
Failli à quoi ? Visiblement ça devait être un point sensible car il n’en précisa pas plus. Peut-être en avait-il honte ?
Ou pas… le nouvel arrivant semblait dire que ce n’était pas le meilleur endroit pour en discuter. Apparemment, ce devait être quelque chose de secret qui ne méritait pas le risque de se faire entendre par des oreilles indiscrètes.

Ils n’étaient pas dans un endroit sécurisé ?
Maneva regarda à droite et à gauche. A n’en pas douter, il s’était rendu à la même évidence qu’elle lorsqu’elle avait choisi de suivre Zack jusqu’ici. Si l’appel du ventre ne l’avait pas emporté sur la raison, elle n’aurait jamais suivi un inconnu jusqu’ici.

- Obi One ? essaya-t-elle de répéter.

C’était un vrai prénom ou un surnom.
Le premier de quelque chose ? One… one… wan…

- Obi-wan…

Phonétiquement c’était assez proche. Peut-être ne remarquerait-il pas sa méprise.

Malgré sa couleur de peau, Obi-wan ne semblait pas savoir d’où elle venait.
Sa couleur de peau était peut-être plus anodine qu’elle ne le pensait. Il lui était difficile de juger puisqu’elle n’avait pas eu le loisir de tout visiter ici.

- Si Zack est perdu, il serait plus simple de commencer par lui. Je me doute qu’il doit savoir un peu mieux que moi ce qu’il recherche.
Pour ma part, je n’ai que mon sac comme piste. Mon nom vient de l’étiquette se trouvant à l’intérieur car j’ai supposé qu’il m’appartenait… mais il pourrait tout aussi bien être le sac d’une autre personne et ce serait un hasard qu’il se soit trouvé à côté de moi lorsque je me suis éveillée.

L’enfant noire prit un instant pour réfléchir.

- Je dois être quelqu’un qui est habituée à vivre entourée d’animaux… ils ont tendance à venir à moi et à m’aider. Je viens peut-être d’un zoo ou quelque chose comme ça ? réalisa-t-elle.

Zack n'en revenait pas, une personne comme lui ici, croisé à cet instant. Le hasard faisait bien les choses mine de rien. A côté du maître Zack observait la salle, pendant leur discussion il surveillait les alentours. Comme l'a souligné Maître Kenobi ce lieu n'est pas sûr, l'empire n'y a pas encore d'emprise totale, mais ça ne saurais tardé. Les clones tournaient toujours, ce sentiment d'impuissance agaçait le chevalier, lui qui voulait tant aidé les gens. Maintenant il devait les regardé souffrir sous les coups de l'empire sans pouvoir faire quoi que ce sois.

Pour discuter avec son interlocuteur il se mettait alors à chuchoter, rendant ses paroles à peine audibles à plus d'un mètre de distance.

Pour ne rien vous cachez je cherche à rejoindre la résistance. L'ordre Jedi est sans doute dissous, ou caché. Puis j'ai trouvé cette gamine, j'ignore qui elle est mais quelque chose cloche dans la force depuis notre rencontre. L'avez-vous sentis ?

Le jedi ne savais pas comment expliquer ça, mais une chose est sûr quelque chose le gênait dans la force. Il le ressentait au plus profond de lui, est-ce que ça venais de la gamine ? Ou alors d'un intrus présent dans cette pièce ? Il n'en savait rien, mais il restait sur ses gardes. Ces derniers temps de ce qu'il avait pût comprendre, l'empire intensifiait sa présence du cette planète. Quand on appartenait à l'ordre Jedi il ne faisait pas bon de s'y promener.

Puis la jeune fille prenait la parole, indiquant qu'elle préférais suivre le chemin de Zack bien plus simple comme objectif. Elle n'avais pas tort mais Zack lui avait promis de l'aidée à retrouvée la mémoire. Donc il allait tenir parole quand il entend parlé de ce sac il finissait son assiette puis reprenait la parole toujours doucement.

Et tu as trouvée quelque chose d'autre dans ce sac appart l'étiquette avec ton nom ? Tu n'aurais pas une peluche, une carte je ne sais pas moi ? C'est pet-être une piste à explorée. Dans tout les cas j'ai dit que je t'aiderais à retrouvé tes souvenirs donc tu peux compter sur moi.

Un petit rire lui échappait quand elle parlait venir d'un zoo. Loin de lui l'idée de se moqué mais ça l'amusait un peu.

Je suis presque sûr que tu ne proviens pas d'un zoo. Mais tu causes bien pour une enfant qui viendrait de la rue. Ne t'inquiète pas on va trouvé.

Visiblement Zack avait un secret à partager avec leur invité.
Il avait baissé la voix pour lui glisser quelques mots. En soi, c'était un peu grossier alors qu'il y avait une personne de plus à table. Mais cela ne dérangeait pas trop l'enfant car elle n'avait pas l'impression que c'était pour lui nuire. Elle n'en perçut que quelques mots diffus... visiblement "gamine" et "quelque chose qui cloche".
Le fait qu'elle soit une enfant solitaire perdue était assez étrange en soi. Elle comprenait pourquoi ils pouvaient trouver cette histoire un peu bizarre.

Peut-être devait-elle les laisser se concerter entre eux?
La demoiselle ne se sentait pas la plus à l'aise pour découvrir qui elle était... sûrement parce qu'elle était trop jeune pour être expérimentée dans ce domaine. Mais les adultes devaient certainement mieux savoir qu'elle comment gérer ce genre de cas.
Zack voulut alors savoir si elle avait d'autres possessions.

- J'avais cette dague sur moi,  dit-elle en montrant brièvement l'objet.

Puis elle se pencha pour attraper son sac et le poser sur ses genoux.

- Il y avait une gourde d'eau, mais j'ai fini de la boire... et il ne me reste plus vraiment de ration de nourriture à l'intérieur.

Maneva défit le lacet du sac à dos et farfouilla pour en sortir une peluche.

- Il avait cette peluche mais elle n'a pas de nom écrit dessus ou d'étiquette. Je sais pas trop ce que c'est...

La peluche était assez grossière et semblait avoir connu des jours meilleurs, comme si elle était un peu vieille et avait suivi les tribulations d'un enfant durant des années.
Elle représentait une sorte de félin brun avec pleins de dents dans un rictus où se mélangeait la malice et le malsain. Une crête semblait courir sur son dos. Plusieurs yeux noirs semblaient être positionnés sur sa tête.

- … mais ça a l'air de ressembler un peu à un Nexu, je crois...

L'enfant eut une mine interrogative lorsque Zack exprima qu'il était presque sûr qu'elle ne provenait pas d'un zoo.
Peut-être avait-elle mal formuler la chose car elle en vint à se demander si dans un esprit taquin il n'en était pas venu à interpréter ses propos comme si elle était une créature en cage qu'on avait mis pour distraire le regard des curieux.

- Je ne suis pas stressée, lui assura-t-elle calmement. Mes souvenirs, si j'en ai, finiront bien par revenir à un moment ou à un autre. Je me pose juste la question de ma survie dans un monde dans lequel je suis trop jeune pour parvenir à subvenir à la plupart de mes besoins.

En soi, c'était peut-être ça le plus triste.
C'était qu'elle se rendait bien compte qu'elle était dépendante des autres pour bien des choses car on ne confierait pas de travail à une enfant de 6 ans et qu'elle n'aurait jamais les moyens de se payer un logement ou de quoi manger si elle n'avait pas le moindre sou.