Kylo Ren contemplait l'espace qui se distordait sous l'effet du voyage supraluminique. Ces derniers temps, il s'était habitué à tout voir sous la teinte de la visière de son masque, mais observer les étoiles compressées à l'œil nu était… relaxant.
C'était un rare instant de sérénité depuis qu'il était arrivé sur Cantonica. C'était un rare instant de sérénité depuis qu'il était né, en vérité. Seul, dans le cockpit de cette navette Sentinelle “réquisitionnée”, son casque posé sur le siège du copilote, il appréciait ce moment de solitude à sa juste valeur.
Il se sentait presque en paix.
Ici.
Seul dans l'espace.
Coupé de tout.
Coupé de tous.
La perturbation constante qu'il ressentait s'était atténuée, mais il ignorait s'il y avait une raison derrière ou si c'était simplement parce qu'il s'y faisait peu à peu. Jusqu'à présent, il avait beaucoup couru sans regarder en arrière, à droite, à gauche, brandissant son sabre laser pour mener des stormtroopers et ses chevaliers, pour plaire à Snoke et déplaire à Hux.
Puis il avait beaucoup couru sans regarder en arrière, à droite, à gauche, à la recherche d'un moyen de rejoindre rapidement les régions inconnues sans attirer l'attention. Entre ce Zabrak à demi-taré et cette fille du prétendu Roi Sith, Kylo Ren avait eu tout son soul de rencontres bizarres.
La porte du cockpit s'ouvrit.
Presque tout son soul…
— Je le confirme, nous sommes bientôt à court de carburant, Suprême Leader. C'est fâcheux.
Kylo Ren croisa les bras en même temps qu'il poussait un soupir.
Le droïde de sécurité KX qui venait d'entrer dans le cockpit prit place dans le siège du copilote, déposant le masque sur les genoux du chevalier de Ren. Ensuite, il calcula des vecteurs et programma la sortie de l'hyperespace.
En “réquisitionnant” la navette Sentinelle au nom du Premier Ordre, Ren avait fait la rencontre heureuse de ce droïde de sécurité, qu'il avait “reconditionné” pour qu'il serve son Premier Ordre.
Sachant qu'il était seul dans son Premier Ordre, c'était là un nom judicieusement choisi.
Il avait décidé de le rebaptiser HUX, et l'avait customisé pour qu'il se comporte un peu comme son ancien faire-valoir, allant jusqu'à remplacer les symboles de l'Empire sur ses épaules par la marque du Premier Ordre.
La navette sortit de l'hyperespace et commença à dériver à la suite de sa poussée initiale, ses ailerons découpant silencieusement le vide intersidéral. Kylo Ren s'enfonça dans son fauteuil.
Hormis la présence de HUX, il se sentait encore plus isolé du reste de l'univers. C'était la première fois qu'il agissait de son propre chef. Il avait toujours eu l'impression que, quoi qu'il fasse, un élastique attaché dans son dos le ramenait sans cesse à son point de départ.
Aujourd'hui il était peut-être perdu dans l'espace, mais il l'était de son propre chef. Et presque sereinement.
— Où sommes-nous, HUX ? — Dans l'espace. — Cela, j'aurais pu le deviner moi-même. Où, précisément ? — Quelque part entre Savareen et Crait, je dirais.
Crait…
Ren préférait ne pas se souvenir de Crait.
— Lance un appel de détresse. — Quel dommage. Je me faisais une joie de dériver ici jusqu'à la fin de mes jours. Enfin, de vos jours, Suprême Leader. Vos batteries s'épuiseront sûrement avant les miennes. Cela fera de moi le Suprême Leader jusqu'à épuisement de mes propres batteries. — Est-ce que tous les modèles de ton genre sont aussi narquois ? — Je crois qu'un programmeur s'amuse beaucoup, dans l'usine de production. Je lance un message de détresse. J'espère que les secours n'arriveront pas à temps pour vous sauver. — Espère plutôt que ce ne soit pas l'Empire qui nous trouve à bord de cette navette Sentinelle, autrement ton règne aux rênes du Premier Ordre aura été encore plus bref que le mien.
HUX émit un grondement mécanique qui devait s'apparenter à un soupir.
— Et si on jouait à un jeu ? Que diriez-vous que j'aille chercher un objet pointu et que je vous le plante dans le dos ? — Millicent.
HUX se désactiva aussitôt et pencha sur le côté comme un ivrogne au sortir d'un open-bar. Ren lui avait installé cette commande vocale de désactivation au cas où le droïde se serait montré réticent à l'idée de se faire éteindre manuellement.
Kylo Ren émit un grondement organique qui devait s'apparenter à un soupir, redéposa son masque sur les jambes de HUX, et se passa la main dans ses cheveux noirs ondulés.
Attendre dans le noir de l'espace.
C'était plus fascinant que cela en avait l'air.
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Mer 3 Juil 2019 - 0:47
Thrawn
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Le commandant Faro, second du capitaine Pellaeon à bord du destroyer stellaire Imperial II appelé Chimaera, écoutait l'officier en charge des communications. Celui-ci venait de capter un signal de détresse, alors que le vaisseau était en train de contourner une étoile pour le prochain saut hyperspatial qui les amènerait non loin d'Ansion, avant de "bifurquer" pour rejoindre Odessen. Ils venaient de Nirauan, ce monde perdu et non habité où le grand amiral faisait construire une base et où ils venaient, d'ailleurs, de récupérer l'amiral chiss.
"D'après le code identifiant du signal, il s'agit d'un appareil impérial."
Elle hocha la tête, alors que l'officier de navigation pris la parole à son tour. Ce serait inhabituel à bord d'un autre bâtiment de l'empire mais sur le Chimaera, l'équipage agissait ainsi et, pour faro, cela lui semblait bien plus efficace de faire preuve d'initiative que d'attendre les ordres pour faire quelque chose.
"D'après les coordonnées transmises, ils seraient à l'autre bout de la galaxie. Toutefois, j'ai pu remonter le signal et ils sont à une heure de saut d'ici."
La question était maintenant de savoir quoi faire. Le grand amiral n'avait pas semblé particulièrement pressé et, de plus, il s'agissait probablement d'impériaux en détresse. Inutile, donc, de réveiller le capitaine ou le commandant de la septième flotte pour cela. Elle se tourna vers l'officier de navigation.
"Navigateur, calculez nous un cap pour les rejoindre."
Alors que le vaisseau pivotait pour rejoindre le nouveau point de saut, Faro se demandait comment un vaisseau impérial pouvait se tromper autant sur ses coordonnées. A moins de posséder un navordinateur défaillant ou en panne, cela ne devait pas être possible. Elle retourna à son poste, espérant avoir la réponse bientôt.
~~~Une heure plus tard~~~
Le Chimaera sorti de l'hyperespace aux coordonnées approximatives données par l'officier Hammerly. Toutefois, l'appareil n'était pas là. Faro ordonna donc qu'on le recherche avec les senseurs.
"Je l'ai, commandant. Navette de classe Sentinelle, coordonnée..."
L'officier débita les chiffres permettant d'identifier la position du vaisseau, ayant trouvé rapidement l'appareil, grâce au signal de détresse émis par ce dernier.
"Classe Sentinelle ? Intéressant, n'est ce pas, commandant."
Faro ne sursauta pas même si la voix lui causa une certaine surprise. Heureusement que cela faisait un moment qu'elle servait sur ce bâtiment et qu'elle commençait à s'habituder aux apparitions surprises du grand amiral. D'ailleurs, elle ne s'attendait absolument pas à le trouver ici, alors que le vaisseau était sur son quart "nocturne" et qu'il n'y avait aucune raison qu'il vienne sur la passerelle.
"Il semblerait que la navette soit en détresse, amiral."
"Bien, allons voir de quoi il s'agit."
"Oui amiral. Timonier, cap d'interception. Préparer un rayon tracteur au cas où. Mettez nous en contact avec eux."
Tout en donnant ses ordres, Faro suivi le grand amiral près de la baie d'observation. Un ysalamiri se trouvait là, sur son support vital. Elle s'y était faite à cette lubie du grand amiral de mettre ces animaux un peu partout à bord du Chimaera. Il paraissait que c'était grâce à eux si les sensitifs qui étaient venus à bord du destroyer n'avait jamais rien tenté. Elle ignorait si c'était vrai mais, en tout cas, elle ne voyait rien de mal à leur présence. Après tout, ces animaux ne causaient aucun mal et donnaient même un peu de vie, curieusement, dans les coursives ou dans les salles communes. En fait, l'équipage ne faisait même plus attention à eux, maintenant.
"Dites moi, commandant, que viendrait faire cette navette par ici ?"
Avant de répondre, elle prit le temps de réfléchir, se doutant que ce devait être une de ses leçons dont le chiss était friand. Elle savait que les navettes sentinelles étaient des unités d'assaut, pouvant emporter jusqu'à trois escouades de stormtroopers. Encore rare, elles étaient réservées aux unités d'élite mais elle n'avait pas connaissance que la septième flotte en avait reçu, ce qui était logique car sinon le Chimaera en aurait une dans ses effectifs, ce qui n'était pas le cas. S'agissait-il d'une mission secrète ? Mais en ce cas, pourquoi user d'un signal de détresse standard ? A moins que… ce n'était pas un secteur impérial ici. Peut-être ce vaisseau espérait-il l'aide de quelqu'un d'autre ?
"Peut-être s'agit-il d'un appareil volé ? Des contrebandiers ou des pirates ? Lieutenant Hammerly, combien de présence à bord ?"
Cela était difficile à estimer, vu la taille de la flotte, comment identifier correctement un appareil perdu juste par son transpondeur.
"D'après les senseurs, il n'y a qu'une seule forme de vie à bord, comandant."
"Envoyez une escouade au hangar 3."
"Contact établi."
Faro se tourna vers le grand amiral mais celui-ci lui fit un petit signe la main, l'invitant à prendre contact avec l'occupant de la navette. Il n'avait pas réagit quand elle avait ordonné l'envoi de stormtroopers au hangar où serait amené l'appareil, surement car il attendait d'elle un tel ordre.
"Ici le commandant Faro, du Chimaera. Navette en détresse, veuillez vous identifier et indiquer la raison de votre présence."
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Thrawn
Mer 3 Juil 2019 - 17:09
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Les flammes de la chimère
Kylo Ren & Thrawn
La fascination fut de courte durée. Ou peut-être de longue durée. Peut-être avait-elle duré trois minutes, ou trois heures, mais elle fut au bout du compte interrompue par les secours que Ren redoutait tant : un vaisseau de l'Empire.
Et pas n'importe quel vaisseau.
C'était un destroyer de classe Imperial II. Ou I ? Ren n'aurait su le dire, les seuls croiseurs impériaux qu'il avait pu voir se terraient dans les archives impériales récupérées par la République et le Premier Ordre. Il n'en avait vu que des plans et des schémas, des archives holo parfois, mais c'était bien la première fois qu'il en apercevait un de près.
Ceci étant, il était impressionné de constater à quel point le fleuron de la marine impériale était ridiculement petit par rapport à celui du Premier Ordre.
Un Resurgent devait mesurer presque deux fois la taille d'un Imperial et, de prime abord, était bien mieux équipé pour repousser un escadron de chasseurs. Jusqu'à présent, aucun vaisseau de la flotte du Premier Ordre n'avait sombré face à la Résistance, hormis à deux occasions : l'assaut-suicide des bombardiers de D'Qar, qui n'avait détruit qu'un cuirassé Mandator IV ; et l'assaut-suicide du Raddus poussé à vitesse luminique.
Bon, en effet, ce dernier cas avait plus ou moins, peut-être, à vérifier, détruit la moitié de la flotte du Premier Ordre ainsi que le Supremacy.
Personne dans cette temporalité ne pouvait le savoir, donc dans les faits, cela n'était jamais arrivé. Ce n'était encore jamais arrivé, plutôt.
Mais il était bon de noter que ces deux occurrences avaient coûté très cher à la Résistance.
Le destroyer glissait silencieusement dans le vide spatial.
Il n'y avait aucun moyen de survivre face à ce mastodonte de guerre, un seul tir de turbo-laser vaporiserait instantanément la Sentinelle. Quoique, il lui faudrait le temps de se placer correctement, et à moins d'être horriblement près, une décharge ne toucherait la navette que sur un coup de chance.
Ou un coup de maître.
Au moins les Resurgent possédaient des roquettes à tête chercheuse.
Une voix grésilla sur le canal de communication général.
— Ici le commandant Faro, du Chimaera. Navette en détresse, veuillez vous identifier et indiquer la raison de votre présence.
Le Chimaera ?
Ren se leva et s'appuya sur le tableau de bord pour regarder par la vitre du cockpit de la navette le croiseur qui se rapprochait décidément bien trop vite.
Il pouvait nettement distinguer le dessin stylisé d'un monstre tentaculaire sur la coque.
Le Chimaera.
Le vaisseau amiral de la Septième Flotte.
Le vaisseau personnel du Grand Amiral Thrawn, aux dernières nouvelles retenu en otage par une bande de baleines de l'espace gazovores. On ne choisissait ni le début de son existence, ni sa fin, après tout… Toutefois sa connaissance des régions inconnues avait permis au Premier Ordre d'exister. On ne choisissait vraiment pas le début de son existence.
Le commandant Faro devait être son second. Kylo Ren ne se souvenait que d'une note de bas de page la concernant. Il n'était même pas sûr d'y avoir vu figurer son prénom. Commandant était peut-être son prénom.
Commandant Faro.
Pourquoi pas. Après tout, il était plus crédible d'appeler Hux Général qu'Armitage.
Kylo Ren enfila son masque, afin de donner un ton plus neutre à sa voix, puis répondit enfin à l'appel. Il était étonné que le Chimaera n'ait pas encore fait décoller les chasseurs, normalement cela aurait été une procédure standard pour s'assurer d'éliminer un vaisseau à la dérive sans perdre de temps.
— Commandant Faro, salutations. La raison de notre présence se trouve dans votre question : nous sommes en détresse. De toute évidence nous n'avions pas décidé de profiter du vide intersidéral comme destination touristique, mais je vous remercie d'avoir envisagé cette possibilité. La marine impériale peut être fière de compter dans ses rangs des officiers supérieurs de votre qualité.
Il narguait ouvertement le commandant Faro car il était persuadé que, non loin d'elle, l'amiral devait écouter. Si la chaîne de commandement de l'Empire était similaire à celle du Premier Ordre (et par similaire, Ren entendait plus procédurière et archaïque), Faro n'aurait jamais dévié le vaisseau amiral de la légendaire Septième Flotte sans justification valable.
Un vulgaire pirate ou contrebandier aurait supplié, négocié, menti ou transmis d'anciens codes impériaux hors d'usage mais qui, pour une raison ou une autre, auraient quand même été validés. Ren se savait massivement désavantagé. La navette avait beau être solidement armée, elle ne pourrait pas rivaliser avec la puissance de feu d'un CROISEUR ni avec la maniabilité d'un chasseur. Et puis il était tout seul.
HUX se débrouillerait pour envoyer la navette par le fond s'il le pouvait.
Ren ne pouvait donc que compter sur ses talents de pilote, mais sans carburant, il n'irait vraiment, vraiment, vraiment… vraiment pas loin.
Du.
Tout.
Ne restait par conséquent qu'une seule possibilité : éveiller la curiosité, en disséminant des informations qu'un simple voyageur n'aurait pu connaître seul. Et se montrer impertinent au passage.
Était-ce sa faute, à lui, si le commandant Faro posait des questions idiotes alors que la réponse se trouvait presque LITTÉRALEMENT SOUS SES YEUX ?
— Mais je vous remercie, Chimaera, d'avoir dévié de l'itinéraire de la Septième Flotte sûrement imposé pour venir à la rescousse d'une navette en détresse. Votre aide est plus que bienvenue.
Le Chimaera ne pourrait pas raisonnablement repartir sans obtenir des réponses, de toute façon. Comment justifier une désobéissance au protocole vis-à-vis du Haut Commandement, sinon ? "Nous sommes allés répondre à un appel de détresse, c'était un zigoto mal peigné, alors nous sommes revenus sur notre itinéraire, bredouilles, nous avons gaspillé du temps ET du carburant pour rien, mais, eh, c'était sympathique."
Non.
Si le Thrawn de cette temporalité était similaire à celui de la temporalité de Ren, il ne devait pas être très populaire avec le Haut Commandement, justement. Il serait forcé de venir se justifier sur Coruscant et perdrait du temps, encore plus s'il ne ramenait rien pour expliquer son détour.
— Sarcasme lié à la panique mis à part, je suis tout à fait prêt à vous remettre ma cargaison, au nom de l'Empire. La navette, bien entendu, mais aussi les munitions, les armes, les armures, un droïde de sécurité KX particulièrement condescendant, et plus précieux encore. Ce n'est pas une œuvre d'art, certes, mais je pense que cela pourrait vous intéresser d'un point de vue… historique au pire, financier au mieux.
Un cristal de sabre laser était peut-être appâtant.
Sinon… le principe de la boîte mystère devait bien fonctionner dans cette temporalité, non ?
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Lun 8 Juil 2019 - 0:01
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— Commandant Faro, salutations. La raison de notre présence se trouve dans votre question : nous sommes en détresse. De toute évidence nous n'avions pas décidé de profiter du vide intersidéral comme destination touristique, mais je vous remercie d'avoir envisagé cette possibilité. La marine impériale peut être fière de compter dans ses rangs des officiers supérieurs de votre qualité.
Faro se crispa un peu devant les propos visiblement peu sincère du pilote de la navette. Toutefois, elle s'abstint de réagir aussitôt, laissant à cette personne, plutôt un homme vu le timbre de la voix, continuer de parler.
— Mais je vous remercie, Chimaera, d'avoir dévié de l'itinéraire de la Septième Flotte sûrement imposé pour venir à la rescousse d'une navette en détresse. Votre aide est plus que bienvenue.
Sarcasme lié à la panique mis à part, je suis tout à fait prêt à vous remettre ma cargaison, au nom de l'Empire. La navette, bien entendu, mais aussi les munitions, les armes, les armures, un droïde de sécurité KX particulièrement condescendant, et plus précieux encore. Ce n'est pas une œuvre d'art, certes, mais je pense que cela pourrait vous intéresser d'un point de vue… historique au pire, financier au mieux.
Faro se tourna vers le grand amiral, se demandant à quel moment exact il avait compris que le pilote n'était pas un impérial. Le doute avait été mis quand elle avait appris le nombre de personne à bord de la Sentinelle mais la façon dont s'exprimait cet individu prouvait clairement que ce n'était pas un sujet impérial. Le chiss ne réagissait pas, elle était incapable de savoir ce qu'il pensait, comme d'habitude et semblait continuer à la laisser faire.
"Rayon tracteur, attrapez moi cet appareil et amenez le dans le hangar 3 !"
Dit-elle en se tournant vers l'officier en charge de l'armement. capturer un vaisseau immobile n'était pas compliqué, quelque soit sa taille. Le destroyer n'était pas trop proche de la cible mais à portée des rayons tracteurs. Elle fit ensuite signe pour qu'on lui permette de parler à nouveau à leur interlocuteur.
"Navette en détresse, au vu des propos que vous tenez alors que vous vous trouvez à bord d'une navette impériale, nous allons vous amener à notre bord. De plus, vu que vous refusez de vous identifier et proposez de nous vendre du matériel impérial, vous allez être appréhendé et interrogé. Je vous déconseille fortement de résister."
Elle coupa la communication, le grand amiral prenant ensuite la parole.
"Veillez aussi à ce que le droid soit escorté en salle de maintenance, afin que l'on fasse un contrôle de sa programmation, et qu'il reste sous surveillance."
Elle allait demander pourquoi mais se rappela les propos de l'inconnu : "un droïde de sécurité KX particulièrement condescendant". Les droids KX ne sont pas du genre à éprouver ce genre de chose, sauf si on les modifie. De plus, un KX n'aurait pas laissé une navette au contrôle d'un non-impérial sans réagir. Elle hocha la tête et donna les ordres en conséquences. Après quelques minutes, on lui signala que la navette appontait.
"Et si nous allions voir cela, commandant ?"
"Bien monsieur. Lieutenant Hammerly, à vous la passerelle."
Elle suivit le grand amiral, un rien curieuse de découvrir qui pouvait oser voler une navette de l'empire et se proposer ensuite de donner son contenu pour un peu de carburant. De même, elle se demandait ce que son supérieur avait pu retirer sur son interlocuteur lors de leur bref échange.
Après une légère marche, elle arriva près de la porte du hangar, ayant salué le sous lieutenant Xoxlin qui se trouvait là, d'un signe de tête. celle-ci ne semblait guère contente, comme toujours quand on brisait sa routine. Suivant toujours l'uniforme blanc, elle entra dans la grande "pièce", apercevant les deux escouades de soldats. L'une se préparait à entrer dans la navette alors que l'autre se tenait en position de couverture, au cas où l'intru tenterait une sortie en force, et au cas où il ne serait finalement pas seul. Il restait à voir ce qui allait descendre de la rampe, maintenant.
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Thrawn
Lun 8 Juil 2019 - 11:48
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Les flammes de la chimère
Kylo Ren & Thrawn
— Navette en détresse, au vu des propos que vous tenez alors que vous vous trouvez à bord d’une navette impériale, nous allons vous amener à votre bord.
Bingo.
— De plus, vu que vous refusez de vous identifier et proposez de nous vendre du matériel impérial, vous allez être appréhendé et interrogé. Je vous déconseille fortement de résister.
Faro ferma le canal du Chimaera. Kylo Ren s’enfonça dans le fauteuil du copilote et croisa les bras. C’était un échange satisfaisant. Commandant Faro ne semblait pas tout à fait suivre le protocole, mais le plus important était que Ren arrive à bon port. Elle avait une la sale manie de déformer ce qu’il disait. Il n’avait pas proposé de vendre le matériel de la navette, il avait proposé de le remettre.
Commandant Faro devrait être démise de ses fonctions pour avoir à ce point mal interprété ses propos. C’était inacceptable de la part d’un officier supérieur. Ce niveau de compétence ne devrait pas être encouragé par le Haut Commandement impérial, c’était pour cette raison précise que l’Empire s’était effondré.
Entre autres choses.
Le fait que l’Empereur ait, supposément, laissé les Rebelles s’enfuir avec les véritables plans de l’Étoile de la Mort avait peut-être également joué un rôle dans la chute de l’Empire.
Ren sentit la navette bouger et la carlingue grincer. Le Chimaera avait dû activer son rayon tracteur. Bien. Cela lui laissait un petit moment de répit. Il se leva, fit pivoter le siège dans lequel reposait le corps inerte de HUX, pencha le droïde en avant et ouvrit le compartiment à l’arrière de sa tête, récupérant ainsi son noyau neural et sa matrice de personnalité stockés sur une barrette, qu’il rangea dans son gant.
La navette tressauta, et Ren faillit perdre l’équilibre. Ce fut alors qu’il remarqua que, plus il s’approcha du croiseur, plus il se sentait… détaché ? Déconnecté ?
C’était… c’était une sensation très étrange. Était-ce cela qu’avait ressenti HUX au moment de se faire déconnecter ?
Il avait l’impression qu’on lui versait de l’eau glacée sur la tête et que le froid l’empêchait de voir, de sentir, d’entendre, de goûter ou de toucher. Le vide le noyait.
Quelle était encore cette nouveauté ? Au moins il était débarrassé des voix et des murmures incessants qui le tourm… La Force.
La Force, il ne la sentait plus. Ren observa ses mains gantées, impuissant, comme si elles pouvaient lui apporter quelque réponse évidente. Puis il leva la tête, et contempla le plafond terne de la navette. C’était la première fois qu’il vivait une telle sensation. Jusqu’à présent, la Force l’avait toujours accompagné, donc d’une façon ou d’une autre, il ne s’était jamais réellement senti… seul. Si seul. Dans les légendes, on racontait que des animaux étaient capables de neutraliser la Force, mais Ren n’y avait jamais cru.
Tous ses maîtres successifs lui avaient asséné et martelé que la Force coulait en toute et chaque chose de cet univers. La terre, la roche, la chair, les êtres vivants, intelligents ou non… Alors la pensée que des créatures puissent vivre hors de ce champ des possibles lui était, pour ainsi, aussi étrangère que saugrenue.
Le vaisseau grinça et gronda et vrombit et se secoua, faisant à nouveau perdre l’équipe à Kylo Ren. Ce dernier se ressaisit et jeta un œil par la vitre teintée du cockpit. Un sympathique comité d’accueil l’attendait dans le ventre du destroyer. Armures blanches presque familières, officiers en tenue brun-vert ou noires, casquettes vissées sur la tête.
Cela avait un air de déjà-vu pour lui.
Kylo Ren quitta le poste de pilotage et traversa la navette Sentinelle, puis il pressa le bouton mural qui déclencha l’ouverture de la rampe de débarquement. Alors que les gaz de décompression crachotaient et embrumaient la rampe, Ren amorça sa descente, et une fois qu’il eût posé le pied sur le sol du hangar, il remarqua les carabines pointées sur lui.
Il pencha sa tête casquée sur le côté, interloqué, avant de croiser les mains dans le dos.
— Messieurs.
Il avisa une femme en tenue d’officier, sûrement Commandant Faro.
— Madame.
Il se courba légèrement.
— Je vous remercie de m’accueillir dans votre somptueux…
Il jeta des regards alentour pour observer rapidement l’austérité classique impériale d’un croiseur militaire.
— … bâtiment. Comme je vous l’ai dit par intercom, toute la cargaison de la navette est à vous. De toute façon elle vous appartenait déjà. Aurais-je l’audace de vous demander une tasse de thé ? Je suis friand des infusions de fleurons de Cassius.
Il avisa l’escouade de stormtroopers.
— Mais un gobelet de caf fera l’affaire.
Il avisa l’autre escouade de stormtroopers.
— … ou un peu d’eau protéinée versée directement dans le creux de mes mains. Qui suis-je pour imposer mes goûts de prince ?
Techniquement il était prince. Sauf si le mariage de sa mère avec un roturier l’avait déchue de toute prétention au trône. Encore une fois son prolétaire de père avait le dernier mot…
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Mar 9 Juil 2019 - 17:21
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Un chose était sure, pour le commandant Faro, c'était que l'homme qui venait de descendre la rampe ne manquait pas d'assurance. Elle ne connaissait personne à qui l'on venait d'annoncer qu'il allait être arrêté capable de se tenir comme ça devant deux escouades de stormtroopers, les mains dans le dos non en signe de soumission mais presque dans une signification inverse. Peut-être était-ce la présence de ce sabre laser à sa ceinture qui le rendait si sur de lui ? Était-ce un jedi ou un sith ? Elle l'ignorait mais était, pour une fois, bien contente de la présence des ysalamiris à bord du Chimaera.
D'ailleurs, elle se demandait si cette personne ne cherchait pas à imiter le seigneur Vador, avec sa tenue noir et son casque ? Si c'était le cas, elle le trouvait quand même moins imposant que l'original, même si elle n'avait heureusement jamais rencontré celui-ci.
— Messieurs. Madame,
débuta-t-il en s'inclinant légèrement devant elle. Elle tourna légèrement la tête sur le côté, notant que le grand amiral n'était plus sur sa droite. Que diable faisait-il encore ? Était-ce encore un de ces petits jeux intellectuels ou un de ses tests bizarre ?
— Je vous remercie de m’accueillir dans votre somptueux… … bâtiment. Comme je vous l’ai dit par intercom, toute la cargaison de la navette est à vous. De toute façon elle vous appartenait déjà. Aurais-je l’audace de vous demander une tasse de thé ? Je suis friand des infusions de fleurons de Cassius ... Mais un gobelet de caf fera l’affaire ... ou un peu d’eau protéinée versée directement dans le creux de mes mains. Qui suis-je pour imposer mes goûts de prince ?
Les soldats, pendant ce temps, agirent sans attendre d'ordre, comme c'est un peu l'habitude à bord du Chimaera. Trois soldats vinrent se placer derrière l'inconnu, le canon de leurs blaster E-11 pointé vers son dos. Le reste de l'unité resta sur place, en retrait, pendant que l'autre formation entra dans la navette Sentinelle, allant s'assurer qu'il n'y a nulle menace à son bord et pour neutraliser le droïd au cas où.
"Identifiez vous et expliquez nous comment vous avez volé cet appareil !"
"Voyons commandant, un peu de calme. Notre invité 'est surement pas encore habitué à notre temporalité."
Elle remarqua alors son supérieur, qui approchait, un peu en retrait du casqué, sur sa gauche. Il se trouvait à cinq mètres du prisonnier, près d'un soldat. Sa main droite était dans son dos et il bougeait un peu la gauche. Faro se recula d'un pas, sans plus faire d'effort pour rejoindre le grand amiral dans son uniforme blanc. Il avait du profiter de ce petit moment pour étudier le sensitif.
"Vous voulez dire que notre prisonnier vient du passé, monsieur ?"
"Voyons, commandant, il est évident qu'il vient du futur. Veuillez regagner la passerelle et informer le capitaine Pellaeon que nous allons devoir effectuer un changement de cap."
Il ne précisa pas plus mais cela sembla assez évident pour elle ce qu'il voulait dire par là. Après tout, il n'y avait qu'un seul endroit où emmener leur "invité". Elle hocha la tête et se tourna pour se diriger vers la sortie et donner les ordres en conséquence. Elle pu entendre le chiss reprendre la parole. Pendant ce temps, tous les soldats présents avaient changé le réglage de leurs armes pour le mode paralysant, suivant en cela les directives impériales qui demandaient qu'on capture vivant les sensitifs. A aucun moment elle n'envisagea de se demander comment il savait de quel "temps" il pouvait venir. S'il disait cela, c'est qu'il en était sur et que les preuves devaient être évidentes… bien qu'elle ne vit pas lesquelles.
"Et maintenant, pourriez vous vous présenter… et remettre votre arme."
Se retournant un peu en ouvrant la porte du hangar, Faro pu voir un soldat s'avancer et tendre la main gauche, attendant visiblement que le sabrelaser y soit déposé.
DC : Julia Démétriès / Sagara Soyoku / Meetra Surik / Amelia Nelt / Darth Nekaryss / Tal Raven / Elena Vala / Ajunta Pall
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Mar 9 Juil 2019 - 19:04
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Les flammes de la chimère
Kylo Ren & Thrawn
Trois stormtroopers se glissèrent dans le dos de Kylo. Une unité entière monta à bord de la navette en panne, par précaution sûrement, par bêtise en réalité.
Ren se contenta de rouler une épaule pour soulager une douleur nerveuse qui s’insinuait à la jonction entre sa nuque et son omoplate, d’écarter légèrement les jambes à la façon d’un officier imp… faroesque, d’aucuns diraient, et de joindre les mains dans son dos, comme il était coutume de faire quand l’on représentait une faction fasciste dans la galaxie.
— Identifiez-vous et expliquez-nous comment vous avez volé cet appareil. — Longue histoire, capitaine. — Voyons commandant, un peu de calme. Notre invité n’est sûrement pas encore habitué à notre temporalité.
Et ta mère, elle l’est ? se retint de répondre Ren.
Son rôle de contrebandier lui montait un peu trop à la tête, peut-être. Il comprenait d’où provenait l’impertinence routinière de son défunt père.
L’homme au ton nonchalant parut sur la gauche de Kylo. Il se déplaçait sur la gauche, ce qui le fit rapidement entrer dans le champ de vision du chevalier sans que ce dernier ait à se déboîter la nuque pour le regarder. Quelle attention pleine de délicatesse. Hux se serait contenté de rester dans son dos juste pour l’ennuyer.
— Vous voulez dire que notre prisonnier vient du passé, monsieur ?
MONSIEUR PORG !
Oui.
Le rôle le contaminait.
— Voyons, commandant, il est évident qu’il vient du futur.
Oui c’était évident.
Si évident.
Tellement évident. Élémentaire, ma chère Faro. Tout se voyait sur… la façon dont la poussière voletait sur sa tenue noire, dont son déhanché indiquait une mode à venir, son accent qui n’existait pas encore, le design de son sabre laser qui n’était clairement pas du tout inspiré d’une arme vieille de plusieurs millénaires, son masque qui n’évoquait absolument pas les seigneurs noirs d’antan…
Quoi d’autre ?
Était-ce dans ses paroles que le vice se trouvait ? Il avait osé réclamer un peu de thé de fleuron de Cassius, c’était à tous les coups une boisson qui n’existait pas encore. Qui, au nom de la galaxie, qui aurait bien pu avoir l’idée révolutionnaire de tremper une poignée d’herbe dans de l’eau chaude ? Clairement un esprit visionnaire du prochain millénaire.
— Veuillez regagner la passerelle et informer le capitaine Pellaeon que nous allons devoir effectuer un changement de cap.
Quelle misogynie. Sûrement un défaut qui ne serait éradiqué que dans le futur. Au moment où la capitaine franchissait la porte du hangar, Ren aperçut un droïde-souris se faufiler. Excellent. Les voies de la Force étaient impénétrables, presque littéralement à cause de cette étrange bulle qui, il le sentait, confinait ses capacités au plus profond de lui-même, mais Kylo devait constater qu'elle œuvrait toujours.
— Et maintenant, pourriez-vous vous présenter… et remettre votre arme.
Confus. Était-ce une question ou une injonction ? Il s’avérait que dans le futur les deux étaient bien distinctes l’une de l’autre.
Un stormtrooper tendit une main gantée. Kylo l’observa un petit moment, puis lui tapa en plein dans la paume.
— C’est de cette façon qu’on se dit bonjour dans le futur. Puis-je vous ouvrir à d’autres particularités de ma culture du futur ? Il est de bon ton que ce soit à l’hôte de se présenter le premier par chez moi, l’ami. Est-ce parce que je suis en noir que vous vous permettez de vous adresser à moi de la sorte ? Quels sont ces vils préjugés ? De là d’où je viens, on a des mouvements sociaux qui dénoncent les cis mâles hétéros blan… bleus de votre genre. Sous prétexte que vous êtes bleu de peau, devrais-je vous associer à un Pantorien, Monsieur ? Vous confondez très clairement expression de soi et identité de soi. Je suis peut-être vêtu de noir mais cela ne fait pas de moi quelqu’un à prendre à la rigolade, oh que non.
Ren se prit le menton, ou plutôt le bout de son casque, entre le pouce et l’index.
— Je suis étonné que vous ayez deviné mes origines si facilement. Suis-je lisible à ce point ? Suis-je transparent ? Suis-je bien un être de chair de sang au lieu d’un livre ouvert ?
Il relâcha son menton comme si, soudain, l’illumination le traversait.
— Est-ce bien le cas ? Sommes-nous bien des êtres vivants ? Au fond, quel impact nos vies auront dans l’univers ? Ne sommes-nous que des grains de sable au fond d’un abysse sous-marin ? Sommes-nous des pantins dont les ficelles sont tirées par des créateurs invisibles ? Sommes-nous de simples personnages joués sur un holoforum par une bande de dieux narcissiques qui, très clairement, devraient se trouver un travail au lieu de traîner sur l’holonet ?
Cela expliquerait en réalité beaucoup de choses sur la façon dont le Pantorien en blanc avait deviné qu’il provenait du futur, et sur la façon dont lui-même provenait dudit futur. C’était une conclusion digne d’un bon mois et demi de réflexion, au moins.
— Bref. Non, je ne pourrais pas me présenter, ni remettre mon arme, comme vous le dites si bien, ami pantorien. L’accord passé avec le commandant Faro était que je vous remettais le vaisseau en échange de ma montée à bord. Ceci étant fait, merci bien, mais si vous voulez davantage, il faudra me donner davantage. Nous vivons dans un système implacablement capitaliste, je le crains. Je m’adresserai uniquement au plus haut-gradé de ce vaisseau. Le… capitaine Pallona ? Je suis désolé si j’écorche son nom, je ne l’ai entendu qu’une fois. Vous savez, nous, dans le futur, nous dépendons beaucoup trop de la technologie pour survivre. Mais qu’est-ce que c’est que cela ?!
Kylo écarta brusquement le stormtrooper de son chemin, et se mit à quatre pattes… devant un droïde-souris.
— Et coucou, toi ! Et coucou toi ! Mais tu es adorable !
Il se mit à genou et prit le droïde à deux mains pour l’observer sous toutes ses coutures, ou soudures plutôt. Le droïde laissa échapper des couinements terrifiés. Ren ne ne lâcha pas.
— Fascinant. Fascinant. Véritablement fascinant. On dirait un tooka, mais en moins irritable. Dans le futur nous n’avons plus de telle merveille de technologie. Tout est si… lisse, cela manque cruellement d’angles.
Il caressa le tôle du droïde-souris.
— J’imagine que je ne peux pas le garder.
Il leva son visage masqué en direction du Pantorien.
— … J’essaie de vous faire les yeux doux. Cela ne doit pas bien se voir, avec le masque, je me trompe ? Enfin…
Il poussa un soupir attristé et redéposa le droïde au sol, qui s’en fut en piaillant.
— Au revoir, petit bonhomme. Notre histoire ne devait pas avoir lieu. Je le sais, je viens du futur.
Il se releva et plaça les mains dans son dos.
— Ai-je mentionné que je proviens du futur ? Cela signifie que l’argent que je transporte sur moi a actuellement plus de valeur maintenant. Je suis devenu un contrebandier riche en un instant, si les autres me voyaient… Bien. Je suis prêt à négocier. Lieutenant Pantorien, qui que vous soyez, je suis disposé à vous suivre pour que vous me meniez à votre supérieur. Mais mon « arme », comme vous la nommez si grossièrement, reste avec moi. Que craignez-vous ? Je me ferais fusiller en un instant si j’avais la moindre intention agressive, n’est-ce pas ? Je fais confiance à l’extrême compétence de vos soldats pour s’en charger… autrement cela veut dire que je me fais du souci pour rien et que vous êtes un officier lamentable, mais nous savons tous deux que ce n’est pas le cas.
Il fit un pas en avant et se courba un peu.
— Je vous agace déjà, ou dois-je encore faire l’idiot longtemps ? Vous n’avez pas idée à quel point le rôle que je joue me brûle de l’intérieur…
[HRP : DÉSOLÉ ! Je suis DÉSOLÉ ! J'ai mis beaucoup, beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP trop de temps (et je le dis avec BEAUCOUP trop de capitales) pour répondre ! Il m'a fallu un bon moment pour trouver un moyen de piéger Thrawn, mais maintenant que c'est fait, je peux reprendre une activité normale.]
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Lun 26 Aoû 2019 - 21:21
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Le grand amiral n'allait pas expliquer d'où venait son hypothèse que leur invité vienne du futur. Ce n'est pas comme s'il y avait des indices le laissant penser, comme le fait qu'il ait pu pirater un droid de sécurité impérial, doté de protections avancées censées empêcher cela, ou le fait qu'il sache que le modèle qu'il pilotait était typique des forces militaires de l'empire. Il y avait d'autres points, comme son casque qui avait un côté Vadorien, ainsi qu'il était le seul autre sith à la connaissance de Thrawn à porter un tel ustensile. Quand à la forme du sabrelaser, il était manifeste que son style était inhabituel mais il ne disait rien aux yeux du chiss, mis à part qu'il devait être doté d'une "garde laser" vu la façon dont il a été conçu. Toutefois, ce n'était qu'une hypothèse et l'émettre pouvait permettre de transformer cela en certitude, en analysant la façon dont la personne réagissait. Un zeste de crispation suffisait, parfois, à déterminer la vérité du mensonge.
Il écouta et étudia l'inconnu pendant qu'il faisait ses délires, sans s'indigner ou s'énerver un seul instant. Il n'était pas blasé car il n'en avait pas du tout l'habitude mais le grand amiral n'était plus un gamin chiss qui pouvait se laisser aller à ce genre de sentiment. En effet, les chiss apprenaient à ne pas se laisser guider par leurs émotions et Thrawn était loin d'être mauvais en la matière.
Ce n'était pas le cas des soldats, qui avaient failli tirer sur l'intru quand il bouscula l'un des leurs pour saisir le droid mse-6. Un geste de leur chef les arrêta mais il était évident, malgré leur masque, qu'ils n'avaient aucune envie de se montrer patient envers ce "fou arrogant et méprisant" qu'était ce soit-disant contrebandier.
— Ai-je mentionné que je proviens du futur ? Cela signifie que l’argent que je transporte sur moi a actuellement plus de valeur maintenant. Je suis devenu un contrebandier riche en un instant, si les autres me voyaient… Bien. Je suis prêt à négocier. Lieutenant Pantorien, qui que vous soyez, je suis disposé à vous suivre pour que vous me meniez à votre supérieur. Mais mon « arme », comme vous la nommez si grossièrement, reste avec moi. Que craignez-vous ? Je me ferais fusiller en un instant si j’avais la moindre intention agressive, n’est-ce pas ? Je fais confiance à l’extrême compétence de vos soldats pour s’en charger… autrement cela veut dire que je me fais du souci pour rien et que vous êtes un officier lamentable, mais nous savons tous deux que ce n’est pas le cas.
Je vous agace déjà, ou dois-je encore faire l’idiot longtemps ? Vous n’avez pas idée à quel point le rôle que je joue me brûle de l’intérieur…
"Tout d'abord, le commandant Faro n'a pas accepté votre proposition, si vous aviez écouté ce qu'elle disait, vous l'auriez compris. Toutefois, puisque votre désir est de voir mon supérieur, je vais l'exaucer, même si cela va être un peu long. D'ailleurs, c'est le sens de l'ordre que j'ai donné au commandant.
Ensuite, l'une des raisons pour laquelle je voulais votre arme, c'était pour m'assurer que vous n'êtes pas un jedi. Comme ce n'est pas le cas, et donc que vous n'êtes pas une menace, je vais vous accorder le droit de la conserver mais je vous recommande de ne pas l'utiliser. Vous risqueriez grandement de constater que je peux me montrer créatif pour faire comprendre ma désapprobation.
Et, non, vous ne m'agacez pas. Vous être libre de continuer à jouer l'idiot si vous voulez mais je dois dire que ce style ne vous convient pas. Votre tenue ne convient pas au rôle de bouffon."
Mais alors absolument pas. Il restait à comprendre pourquoi cet homme tenait à porter un masque, même si l'une des raisons, qu'il avait lui-même exprimé, était de cacher ce qu'il ressentait. C'était un peu une cause perdu face à un chiss mais il n'y avait pas de raison de le lui dire. Le chiss se tourna vers un soldat, un sous officier, pour lui dire de faire préparer une suite, selon le modèle "sensible". Il s'agira donc d'une suite, chambre-salon-salle de bain, pour leur invité mystère avec garde dans le couloir mais aussi dans les pièces l'entourant, et pas que latéralement, au-dessus et en-dessous aussi, disposant de plusieurs gardes et mesures de sécurité et de surveillance. De même, les conduites seront surveillées, par des mse-6 et des caméras, par excès de précaution diriez vous mais on n'en prend jamais assez avec les sensitifs. De plus, Bridger aime à les utiliser pour s'enfuir. Et, bien sur, les ordinateurs de la pièce seront coupés du réseau du vaisseau. Inutile qu'il tente de le pirater pour obtenir des informations ou des moyens de s'évader avec.
"Pour agrémenter votre séjour, je peux demander que l'on installe une copie de l'histoire récente afin de vous familiariser avec les événements survenus depuis l'apparition des failles. Nous ne sommes pas un hôtel mais si vous avez des demandes, je peux accepter de les étudier."
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