Connaissance d'une nouvelle famille /pv Sarkiss

Les choses ne sont clairement pas comme Dinht ce l'était imaginer lorsqu'il a accepté de devenir le padawan de Revan. Il ne sait même pas si dans ce cas de figure, il pouvait dire qu'il est de nouveau padawan, son maître était ni jedi, ni sith. Il est plutôt pour l'équilibre de la force qui a l'air à première vu être une bien meilleure discipline de la force qu'il puisse trouver. Au premier abord, c'était alléchant, rien d'extrémiste qu'un juste-milieu dont il ignorait la possibilité. Cependant, il ne sait absolument rien de cette discipline, il a seulement vaguement entendu parler de Revan, rien de plus, il avançait dans un flou complet qui met Dinht plutôt mal à l'aise. Il aurait du bien plus réfléchir avant de se lancer dans l'inconnue. Ce n'était pas son genre de faire ce genre de chose, mais l'espoir l'a poussé à accepté l'offre de celui qu'il appelle maintenant maître. C'est seulement lorsqu'ils se posent au QG pour la toute première qu'il réalise enfin sa précipitation. Tout va si vite, et il n'était, selon lui, pas le seul à avoir précipité les choses. Pourquoi Revan a t'il soudainement voulu le prendre comme apprentie ? Pourquoi l'avoir sauvé des pirates et lui promettre protection alors que le ramener à la famille Stien lui apportera beaucoup de crédit. Dinht a depuis longtemps perdu foi en la bonté des gens, ce qui explique toutes ces interrogations qui mouline en continue dans sa tête. 

Une fois installé, ne trouvant pas la sérénité qu'il est censé acquérir, il décide d'errer et se trouver un endroit espacer et calme pour faire ce qu'il a toujours fait en solitaire : s’entraîner au combat avec sa vibrolame rouge. Lorsqu'il était seul, le moindre répit qu'il pouvait avoir, il le passait à s’entraîner dans l'espoir de devenir plus fort et insaisissable pour cette famille qui l'a cru pour acquis lorsqu'ils l'a acheté au marché en temps qu'esclave. Malgré les années passé il a encore beaucoup de mal à oublier sa condition d'esclave, comment l'oublier d'ailleurs ? On le recherche activement pour le faire retourner dans cette situation et son œil droit est à jamais gravé pour lui rappeler cette condition qu'il a eut. Et dire que tout à commencé par le simple fait qu'il n'a pas trouvé son cristal à temps dans cette maudite caverne... Les sentiments... Les émotions... Une erreur de la nature celons lui, car ça n'apporte que des problèmes. Il en a fait les frais de trop nombreuse fois. 

Une fois le coin tranquille trouvé, il s'improvise des cibles et commence l’entraînement en dégainant son arme. Il inspire un grand coup, ignorant les douleurs qui le lancent de nouveau sur les blessures qu'il a subi lorsqu'il a affronté tous ces pirates. Il ne fallait pas qu'une simple douleur l’empêche de se battre. Il commence alors son entraînement touchant au début ses cibles suspendues sans difficulté, jusqu'à ce que son épaule le fait de nouveau souffrir, borné, il n'arrête pas pour autant, mais la douleur se lançant régulièrement lui fait cette fois tout rater au point de ne plus réussir à tenir son arme qui tombe lourdement au sol. Dinht peste à la situation, de la chaleur se dégage désagréablement sur son épaule lorsqu'il tourne son regard, il voit que c'est dû à du sang. Faible, il est si faible. La colère contre lui et cette faiblesse le prennent aux tripes. De son bras valide il saisit avec rage sa virbrolame et l'éjecte de toutes ses forces contre une cible en hurlant. Sa respiration s'accélère, il serre les dents ainsi que les poings, il fixe le sol ne parvenant pas à calmer cette colère. Un bruit derrière lui le fait brusquement se retourner il n'était plus seul.

Par habitude qu'il n'est pas encore parvenu à quitter, Dinht a automatiquement pensé à un potentiel ennemi lorsqu'il entend quelqu'un approcher. Sa colère ne baisse pas pour autant, il se maudit même encore plus d'avoir rouvert sa blessure en présence de quelqu'un. Il déteste d'avoir l'air misérable et encore moins quand c'est devant un inconnu voir même d'une personne qu'il connaît. La colère commence à faire trembler son corps, sa mâchoire se crispe un peu plus et il lui est devenu maintenant impossible de desserrer les poings. Sa respiration se bloque comme si la moindre expiration pourrait le faire exploser. Il a envie de tout éclater tout simplement, c'est comme si depuis des années il a renfermé beaucoup trop d'émotions et de sentiment négatif dont il n'arrive pas à se débarrasser. Il fixait l'inconnue, une femme qu'il a que brièvement vu. Son maître lui a vaguement parlé d'elle, Sarkiss, elle a une maîtrise de la force très grande et est une revanite de confiance selon lui. Dinht n'a pas eu l'occasion d'en juger par lui-même, il est en même temps plutôt difficile de gagner sa confiance. 

Toutefois, même méfiant, il a conscience que les premiers dire de son interlocutrice peut servir dans son état actuel. Au premier abord, elle a l'air plus bienveillante qu'autre chose et n'a donc aucune intention de lui faire du mal. Non, il ne compte pas trahir les revanites, ce groupe dont Revan en est le fondateur. Et il se voit mal attaquer un membre du groupe qui l'a recueillit et pris sous leurs ailes malgré que les chasseurs de prime ou pirate le recherchent pour une belle somme de crédit. Il ne la quitte pas du regard lorsqu'elle s'approche de lui, immobile, il écoute son conseil. Fermer les yeux et respirer pour s'apaiser. Il commence alors à s'exécuter et inspire par le nez pour expirer avec sa bouche. Son corps n'arrête pas pour autant de trembler, il tremble même de plus belle et sa respiration était même saccadée malgré ses efforts. 

Comme il le redoutait, respirer avait l'air d'extérioriser cette colère sans qu'il puisse le contrôler. C'est donc sans hésitation qu'il suit le second conseil que Sarkiss lui donne par la suite, expulser cette colère en hurlant. Il récupère sa vibrolame à l'aide de la force de son bras valide et s'acharne sur ses cibles qu'il détruit une à une sans s'arrêter de crier. Il n'y avait aucune précision dans ses gestes, tout était brouillon et seulement défouloir. De petites fissures au sol se forme sous ses pieds et sans prévenir Dinht tend la main et détruit la dernière cible en expulsant des éclairs de son bras blessé. La peur de cette nouvelle capacité le calme, il regarde la main en question d'un air interdis. La brise fraîche de l'eau qui les entoure achève de le calmer. Il n'a pas tout expulsé, mais il est dans tout les cas calmé ce qui le fait tomber à genoux ressentant de nouveau cette vive douleur à l'épaule qu'il saisit de son bras valide laissant de nouveau tomber sa vibrolame au sol près de lui. Il était essoufflé, expulsé une partie de sa colère a été bien plus éprouvant que ce qu'il s'est imaginé. La force du côté obscur est vraiment terrifiante, lui qui n'a tenté d'utiliser la force que comme les jedis ont eu le temps de lui enseigner dans son enfance. Expérimenté cette autre partie de la force lui à fait pour le moment plus peur qu'autre chose. Il n'y avait aucun contrôle, que de la haine et de la violence, il aurait pu blesser quelqu'un, mais heureuse ce n'était pas le cas, enfin, il l'espère.  

Le côté obscur de la force reste quelque chose de terrifiant. Dinht alternait son regard sur sa main qui a lancé les éclaire et la bulle d'eau qui éteint les dégâts causés par le fait qu'il se soit défoulé. Il observe ensuite d'un coin de l’œil Sarkiss, elle n'a pas fui malgré son comportement, elle avait l'air confiante. Ça avait un côté rassurant dans un sens, et il espère fortement de ne jamais l'avoir un jour comme ennemie pour être si confiante dans une situation comme celle-ci... À ce moment précis, il aimerait avoir tord d'être aussi paranoïaque. Mais comment être sûr ? Comment avoir la certitude que tout se passera bien chez les revanites ? Comment savoir qu'il a fait le bon choix pour devenir le disciple de Revan ? Il lui a toujours été de bon conseil jusqu'à présent, et a répondu présent lorsqu'il avait besoin de lui, même quand c'est lui qui a décider de partir seul. 

Le contact de la main sur son poignet le fait sursauter. Il ne s'attendait pas à un contact physique, mais il ne résiste pas et suit le mouvement pour s'asseoir sur un rocher comme elle avait l'air de lui demander. Ses mots sur la peur raisonnent dans sa tête. Il tente d'en saisir le sens, il ignorait que la peur pouvait être contrôlée. Pour lui si au temple jedi on lui disait de ne pas se faire influencer par ses émotions ça voulait dire qu'il était préférable d'ignorer ses sentiments pour rester neutre à toute épreuve que la force peu nous imposer. Alors pourquoi accepter d'avoir peur ? S'il le fait ça l'influencera sur son jugement et ses choix et il sera plus enclin à l'erreur. Alors qu'il était en pleine réflexion sur la peur, son interlocutrice enchaîne sur le côté obscur dont il en a fait l'expérience pour la toute première fois. 

Le côté obscur... Qu'est-ce que c'était réellement au final ? Est-ce qu'involontairement, il n'aurait pas déjà utilisé ce côté de cette force ? Lorsque Sarkiss annonce qu'on peut nourrir inconsciemment le côté obscur, il se crispe, se reconnaissant trop bien dans cette phrase. Il est certain d'avoir nourri le côté obscur à son insu ce qui explique ces éclairs par le simple fait qu'il s'est lâché un peu plus que la norme. Il écoute la jeune femme en se tenant l'épaule blessée, silencieux et attentif. Il bougeait légèrement la tête comme pour confirmer qu'il écoute attentivement ses explications malgré le fait que la personne qui tente de le rassurer est en vérité une non-voyante. Par le comportement de celle-ci et sa capacité de bouger et de prendre son poignet, Dinht ignore totalement le fait qu'elle puisse potentiellement voir avec la force. Il ignore qu'une telle chose est possible. 

Regardant le vide pensif, réalisant la difficulté du chemin qu'il a décidé de prendre, comme souvent, il ne disait pas un mot. Il réfléchissait aux paroles de Sarkiss qui à la patience de tout lui expliquer et d'essayer de le rassurer. Mais est-ce que de simple mot peuvent avoir la capacité d'apaiser les craintes ? Sans doute, il se détendit peu à peu quand il comprend que les jedis utilisaient aussi la force dans ce même genre, mais sous une autre forme. Mais ça confortait le fait que le problème était lui, lui et sa colère qui ne se calmerait sans doute jamais. Cependant, il préfère devenir revanite et utiliser cette colère quand c'est nécessaire, plutôt que de sombrer entièrement dedans comme les siths le font. Il a encore peur de ne pas parvenir à ce contrôler et de trouver l'équilibre. Il a peur de sombrer du côté obscur et que son seul œil valide prenne la couleur orangée du non-retour. C'est seulement quand elle l'invite à poser des questions qu'il prend la parole après un moment de réflexion. 

« Si j'ai bien compris... Il est possible de contrôler le côté obscur en contrôlant ses émotions sans les ignorer. C'est bien ça ? »

Il regarde de nouveau sa main du bras blessé qui a lancé les éclairs. 

« Mais existe-t-il des risques si nous utilisons trop le côté obscur ? Comme le fait de ne plus pouvoir revenir à la lumière ? »

C'étaient les seules questions qu'il a pour le moment. Il tente de se rassurer, de ce dire que tout va bien. Que Revan l’empêchera de sombrer totalement au côté obscur. Mais était-ce réellement possible de le maintenir à la lumière avec autant de penser sombre et de paranoïa ? Est-ce qu'il est vraiment sur la bonne voie pour devenir un revanite ? Parviendra t-il à contrôler la force comme il l'entend ? De trouver son cristal afin qu'il puisse enfin avoir son propre sabre laser ? 

Dinht se sait fragile en terme de contrôle des sentiments. Et c’est précisément pour ça qu’il se refuse de ressentir quoi que ce soit. Très certainement à tort d’ailleurs, car tout être vivant ressent automatiquement quelque chose. Et refouler autant d’émotions ne fait que le torturer davantage sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. C’est tous ces sentiments et émotions refoulé qui lui donne tant de difficulté à s’intégrer chez les Revanites et de leur faire tous confiance. Il a réussi tant bien que mal à faire une brèche lorsqu’il a rencontré Revan. Il n’a pas de certitude de la raison pour laquelle il a décidé de lui faire confiance. Il avait vaguement entendu parler de lui et le fait qu’il ne l’a pas livré à la famille Stien et qu’il lui offre la possibilité de mieux maîtriser la force y joue très certainement beaucoup. Mais qu’en est-il des autres ? Cette question le torture régulièrement, mais il se refuse d’en parler à qui que se soit. Il se contente d’être sur ses gardes et de, comme toujours, tout garder pour lui. Il verra bien de toute façon avec le temps si ses craintes sont oui ou non justifier. Malgré tout ça, il avait un pressentiment dominant envers Sarkiss. Il ressent que de la bienveillance et souhait de l’aider. Il avait même l’impression qu’elle pouvait potentiellement être une personne qui pouvait le comprendre. Pourquoi ? Il ne le sait pas, c’est un sentiment qui lui est naturellement venu lorsqu’elle a pris la parole. Est-ce que c’était la force qui lui donnait cette sensation ? Ou est-ce autre chose ? Il lui est même venu à l’esprit l’idée que ce soit elle qui contrôle ce ressenti. Malgré donc l’envie d’exorciser ses démons, il décide de ne pas tout lui dire de suite sur ses craintes de faire partie d’un groupe. Il se concentre plutôt sur ce qui se passe actuellement, utiliser la force par le côté obscur. Il concentre donc ses questions sur ce sujet et écoute attentivement son interlocutrice ignorant comme il peut sa blessure qui s’est réouverte.

La réponse ne rassure pas tellement notre apprentie. Ce qui vient de lui arriver se reproduira, et contrairement aux idées reçues, les siths contrôle leurs émotions pour mieux les utiliser. Choses dont Dinht n'en est pas vraiment capable et il le sait, aillant connu jusqu’à présent que la voie des jedis dans son enfance, il a diabolisé le côté obscur de la force. Il a encore tant de chemin à parcourir, tellement qu’il en vient à penser qu’il n’est sans doute ma digne d’être le padawan de Revan. Il se demande pour la millième fois encore ce qui l’a poussé à lui proposer de le former. Il sentait aussi que son interlocutrice sait clairement de quoi elle parle, un peu comme si elle avait pleinement vécu l’expérience qu’elle lui cite. Il entre ouvre la bouche s’apprêtant à lui demander ce qu’il a bien pu lui arriver pour avoir eu expérience du côté obscur, mais s’y abstient trouvant cette question beaucoup trop personnel et déplacé. Lui-même aurait détesté recevoir ce genre de question, de plus, c’est à peine s’ils se connaissent vraiment. Il referme donc la bouche décidant de rien n’ajouter et continue de la laisser parler.

Quand elle lui explique qu’il est possible de sortir du côté obscur malgré le fait qu’on s’y soit trop enfoncé surprend Dinht. Ce qui lui arrache un haussement de sourcils caché par son fidèle masque. Cette surprise s’en suit d’un frissonnement d’effroi quand elle lui dit que l’on s’occupera de lui s’il ne parvient un jour plus à trouver la lumière. Mais comme si elle pouvait lire dans ses pensées, très vite Sarkiss lui conseil d’avoir foi en la Force, qu’elle a un plan et qu’il fallait lui faire confiance. Ses arguments avaient du sens, après tout, il n’était qu’un enfant lorsqu’il a traversé le temps par un portail qu’il a involontairement créé. D’ailleurs, comment était-il possible qu’un simple enfant soit capable d’une telle prouesse seulement par la panique de rester enfermer dans une caverne ? L’explication du fait que se soit la force qui en a décider ainsi est une explication qui a du sens pour Dinht. Ça explique même la raison pour laquelle il a rencontré Revan et est devenu son disciple. Sans tout ce qui lui est arrivé, le voyage temporel, l’esclavagisme, la traque sur sa tête toujours d’actualité… Les pirates ne l’auraient pas pourchassé et il ne serait jamais allé sur cette planète pour les fuir le faisant rencontrer son maître. Oui… Sarkiss avait raison, la Force à un plan et qui qu’on décide de faire, elle s’adaptera pour nous montrer une voie.

Mais si la Force a un plan macabre à son sujet ? Et si pour le propre bien de celle-ci, il devait souffrir et mourir contre son gré ? Si c’est la force qui décide de tout alors pourquoi lui avoir fait vivre ce qu’il a vécu ? Pourquoi lui et d’autre sont forcé à faire tant de sacrifice sans en avoir réellement le choix ? L’idée de ne pas être maître de son destin l’angoisse soudainement, alors qu’il commençait à voir les choses de manière positive. Qu’est-ce que la force peut bien lui réserver sur ce chemin qu’il est en train d’emprunter ? Est-ce qu’il a fait quelque chose de mal pour que la force lui trace un destin aussi incertain ? Est-ce que c’est parce qu’il n’a pas assez foi en elle ? C’est ça que Sarkiss essaye de lui expliquer ? Un sentiment négatif l’envahi, est-ce que sa vie sera un cauchemar sans fin ? Il contrôle comme il peut sa peur et son angoisse avec difficulté, il se force, car il est hors de question pour lui d’expérimenter une seconde fois le côté obscur, du moins pas maintenant. Les dires sur les jedis font écho au peu d’enseignement qu’il a pu avoir dans son enfance. Rien n’a vraiment changé et il n’a pas l’air d’avoir oublié le peu d’enseignement qu’il a reçu au temple jedi. Il a juste actuellement la difficulté de mettre en œuvre.

Malgré que Sarkiss soit aveugle, Dinth prend le réflexe de lui rendre le sourire qu’elle lui donne d’une manière plutôt maladroite. Sourire… Depuis combien de temps est-ce qu’il n’a plus essayé d’en faire ? Un geste si simple qui est devenu difficile pour lui… Quelle ironie.

« Non, je n’ai pas d’autre question. »

Elle a été claire et des plus précises dans ses explications. Le seul problème était lui et lui seul. Il fallait qu’il médite sur ce que lui a dit Sarkiss et qu’il trouve enfin une paix intérieure qu’il n’a pas encore l’intention de trouver de sitôt. Craignant trop que ça lui porte préjudice lui faisant trop baisser sa garde.

« Nous pouvons essayer votre exercice si vous pensez que j’en suis capable. »

Depuis qu’il a intégré les revanites, il a l'impression que son maître ainsi que les autres sensitifs du groupe ressentent ses capacités. Il pense pour le moment qu’il est peut-être surestimé, mais son manque de confiance en lui obscurcie son jugement et ça il le sait. Il se fit donc au jugement de ses aînés, à tort ou à raison, il verra bien. Seule une formation et de la pratique pourront lui apporter un éclaircissement là-dessus. Dans tous les cas, sa question hors contexte peut être légitime, il est blessé à l’épaule et ça pourrait peut-être nuire à l’exercice. Il a vu qu’elle avait l’air de l’avoir remarqué, mais dans le doute, il demande et précise.

« Une blessure à mon épaule s’est rouverte, ça ne risque pas de porter préjudice ? »

Dinht n’a aucune idée de ce que Sarkiss a en tête. Il n’a donc logiquement aucune idée de ce à quoi il pouvait s’attendre de cet exercice. Il espère juste intérieurement que ça n’a rien à voir avec le côté obscur, il est loin de se sentir prêt à retenter l’expérience.

Pas de réponse concernant sa blessure, pour Dinht ça veut dire que celons elle ça ne nuira pas à l'exercice qui va suivre. Il attend alors sagement et écoute attentivement ce qu'elle a à lui dire. Un flot d'émotions circule en lui à mesure qu'il en apprend plus sur son interlocutrice. Jamais il ne se serait douté qu'une personne aussi calme et posé qu'elle était autrefois inquisiteur sith. Il ne comprend pas encore qu'il n'y avait pas que du mauvais dans le côté obscur, encore un peu trop accroché à la philosophie Jedi qui ironiquement le plonge sur ce côté de la force qu'il craint le plus. Il ne contrôle rien, n'est maître de rien, et accepté l'enseignement de la maîtrise de la force est la seule chose qui peut réellement le sauver celons lui. Sa rencontre avec Revan lui a fait plus que réaliser en tout cas, ces fissures qu'il a provoqué sur le sol sans aucun contrôle... Par contre, il ne s’attendait pas à autant de difficulté. Les explications de Sarkiss lui indiquent qu'il n'a pas choisi la voie la plus facile, la plus juste, mais pas la plus facile. C'est censé le rassurer dans un sens, mais présentement ça le fait surtout douter de ses choix, il a dû être sauvé par Revan déjà deux fois depuis qu'il a accepté d'abandonner la solitude. Une fois lors de leur rencontre et une seconde fois lorsqu'il a essayé de trouver son propre cristal pour la seconde fois afin qu'il puisse enfin avoir son propre sabre laser.

Lorsqu'elle décroche son sabre pour le lui montrer, un sentiment de culpabilité et d'infériorité le ronge. Comment pourrait-il être digne de recevoir un quelconque enseignement alors qu'il ne possède même pas de sabre laser ! Malgré toutes ces années passées, il n'est même pas encore capable de trouver son propre cristal ! Il jalousait intérieurement le fait qu'elle ait son sabre depuis longtemps déjà . Est-ce qu'il est digne au moins de posséder une telle arme. Il fixe le sabre se refusant de le toucher par peur d'une quelconque réaction imaginaire. Il secoue la tête se forçant à rester concentré sur la conversation, surtout quand elle annonce qu'elle a reçu par la suite une formation jedi malgré son passé plongé dans le côté obscur. Il a définitivement en face de lui une personne exceptionnelle qui possède une maîtrise plus qu'impressionnante de la force.

Malgré ça, il ne peut s'empêcher d'être en colère, en colère contre lui-même et son incapacité à rester calme. Incapable d'avoir son propre sabre, incapable de garder son sang-froid, incapable d'accepter sans craintes ses peurs. Enfermé dans un cercle vicieux qui le coince à l'obscurité qu'il craint encore malgré les dires de Sarkiss. La force a été une chose qu'il a fuie pendant un long moment, trop concentrer sur sa survie et fuite des chasseurs de primes et bien bon nombre d'autre personnes voulant toucher la prime sur sa tête. Sa maîtrise de la force à toujours été aléatoire et c'est encore le cas aujourd'hui. Sa négligence envers cette capacité lui coûte cher et l'a mis très en retard par rapport aux autres sensitifs de son âge. Il n'a aucune confiance en lui et ses capacités, c'est pour toutes ces raisons que sa mise en garde sur un potentiel échec est devenue une simple évidence pour lui : il n'y arrivera pas. Ce qui est du coup très mal parti vu son état d'esprit beaucoup trop torturé et sombre. Mais à quel point risque t-il d’échouer ?

Il ne fait pas part de toutes ces craintes n'en voyant pas l'utilité et s'exécute malgré tout quand elle lui demande de se concentrer sur la force qui les entoure. Les yeux fermés, inspirant par le nez et expirant par la bouche dans un but vain de trouver son calme, il entame cet exercice normalement facile pour lui. La force autour de nous... La force de son professeur... C'est lorsqu'il tente de ressentir la force qui coule en lui avec son lien avec la force qu'il grimace légèrement. Une vision d'horreur s'invite dans sa tête, lui sans masque aillant totalement sombré dans le côté obscur les yeux jaunis par celle-ci riant comme un dément, toute raison perdu et totalement brisé embrassant la folie sans jamais plus revenir en arrière. Il utilise inconsciemment sa colère pour enlever cette vision de son esprit et se concentre comme demandé sur la main légèrement coupée du mentor.

Sans doute à cause de ses ressentie, de cette vision et bien d'autres facteurs encore, il ne parvient pas à comprendre ce qui se passe. Il voit la force tourbillonner dans tous les sens sans comprendre le pourquoi du comment. Il n'arrive pas à voir vers où elle se dirige, ni ce qu'elle fait. Il se perd facilement entre la force qui les entoures et la main blessée de Sarkiss. Bref, l'analyse demandée à été un échec total, ce n'était pas dans ses habitudes, peut-être qu'il n'est plus en état de se lier à la force ? Ou alors est-il encore victime de ces réussites aléatoire qui lui colle à la peau depuis sa condition d'esclave. C'est donc avec une grand gêne qu'il répond à son mentor.

« Je suis... Sincèrement navré, je ne suis pas parvenue à tout bien analyser comme vous me l'avez demandé. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, mes capacités concernant la force sont disons... Tristement aléatoire pour le moment. »

À croire qu'il avait épuisé son quota de maîtrise pour aujourd'hui, malgré tout, il tente de lui faire part de ses hypothèses et décide de lui expliquer ce qu'il a vu.

« J'ai eu beaucoup de mal à me concentrer que sur votre main. J'ai été comme attiré ou divertie par la force qui nous entoure. Elle avait l'air agitée un court instant, et une parti de cette force avait l'air de venir vers votre main, mais je ne suis même pas sûr... »

Il pose son regarde sur la main guérie.

« C'est... La force qui vous a donné de l'énergie pour guérir la main ? Ce n'est qu'une supposition, car je n'ai vraiment pas bien vu de ce qui se passait réellement entre la force et vous. »

Il soupire et inspire un grand coup comme pour se rassurer ou se donner du courage pour continuer. Bien que pour cette fois, c'était mal partie et que sa persuasion d'échouer s’agrandit encore, il ne compte pas abandonner pour autant et donnera le meilleur de lui-même dans l'espoir que son impuissance dans la maîtrise de la force ne soit un jour plus qu'un mauvais souvenir. 

Légèrement paniqué, Dinht regarde la main de son interlocutrice aller sa blessure. Un léger mouvement de recul montre sa crainte, mais se laisse tout de même faire comprenant qu'elle s'apprêtait juste à tout simplement soigner sa blessure qui est rouverte. Il profite alors de cette seconde opportunité pour s'ouvrir de nouveau à la force et voir comment elle procède. Malheureusement, alors qu'il voyait nettement la force bouger autour d'eux pour ensuite venir sur sa plaie leur mouvement était beaucoup trop flou pour pouvoir comprendre quoi que se soit. Sa blessure est maintenant totalement guérie et il ne saura pas comment...

Suite à ça, la phrase de Sarkiss lui fait comme une décharge électrique sur tout son corps. Parler... Dinht n'a jamais été du genre à être bavard, les quelques mots qu'il a prononcés à leur rencontre sont déjà assez miraculeux, surtout envers quelqu'un qu'il vient à peine de rencontrer. Même lorsqu'il était entouré, il n'a jamais vraiment été du genre à discuter pour ne rien dire, encore moins du genre à se confier. Même envers les maîtres jedis de l'époque qui sentait qu'il gardait toujours tout pour lui. Il n'avait pas vraiment eu une enfance difficile, juste des questions que sans doute beaucoup d'autre se posait au temple. Qui sont ses parents ? On t-il était d'accord de son départ en étant qu'un très jeune enfant ? Pourra t-il les revoir un jour ? Les jedis sont-ils aussi bons qu'ils prétendent ? Mais ces questions-là n'ont plus aucune importance pour lui maintenant. Il n'est plus dans l'époque dans lequel il a grandi depuis bien longtemps maintenant. Et il reste concentré sur sa condition d'esclave, sa fuite et surtout son incapacité à trouver son cristal de sabre laser. Cette incapacité qui l'a poussé dans cette époque très jeune et mis dans la situation dans laquelle il est à présent. Bien heureusement, Revan lui-même a décidé de le prendre sous son aile à leur rencontre et petit à petit, il forge une confiance en lui voyant en cet homme la possibilité d'avoir enfin la capacité de contrôler la force et surtout de se sentir un peu plus en sécurité. 

Il reste donc totalement bouche bée et comprend tout de même rapidement où elle veut en venir. Il pense tellement à tous ses échecs qu'il n'en parvient même plus à lire la force correctement. Il s'empoisonne lui-même et la solution serait celons elle de parler. Mais qu'est-ce qui pourrait lui donner la réelle certitude qu'elle est digne de confiance ? Ils se connaissent à peine qu'elle a déjà l'air de vouloir l'aider le plus possible. Pourquoi ? Qu'à t-elle en tête ? Est-ce son plan depuis le début de vouloir le faire parler ? Afin que ça puisse un jour se retourner contre lui ? Malgré tout ce qui a pu se passer, il n'avait pas encore assez confiance pour se confier, qui se confirais aussi facilement de toute façon ? Surtout avec quelqu'un que nous venons à peine de rencontrer. Cependant, comme si c'était pour contredire ses pensées, son interlocutrice déciderait de se confier à lui.

Il n'eut pas le temps d'essayer de l'en dissuader qu'elle commence. Il se tue donc par respect et écoute attentivement ce qu'elle a à dire. Écouter est par contre une chose qu'il a toujours su faire, et il tente aussi intérieurement de comprendre pourquoi est-ce qu'elle fait ça ? Son récit commence, et à peine a t-elle commencer que Dinht s'en retrouve perturbé. La famille de Sarkiss et elle-même ont été esclave eu aussi ? Ce n'était clairement pas par la même civilisation, mais le résultat et les conséquences reste les mêmes à ses yeux. Il serre les points ainsi que la mâchoire, révolté intérieurement de l’existence même de l'esclavagisme et du fait qu'elle soit bien plus fréquente que ce qu'on pense dans la galaxie. Il regarde brièvement le sabre quand elle explique qu'elle appartient en vérité à son ancien maître sith qu'elle a tué. Mais alors... Elle non plus elle n'a pas trouvé son propre cristal ? Dinht a toujours cru que c'était à nous de trouver son propre cristal pour ensuite construire notre propre sabre laser... Ce serait-il trompé ?

Contre toute attente, la suite fut presque similaire à sa propre histoire. Elle a tué les Hutts et tout ce qui les entoure libérant ainsi tout leur esclave. Il a lui aussi tuer celui qui se disait être son propriétaire, mais n'a pas tuer toute la famille pour autant. Pendant longtemps, il a pensé qu'il aurait dû, mais cette histoire le fait comprendre qu'il se serait plus enfoncé encore au côté obscur sans aide de maître sith. Pour la toute première fois depuis sa fuite, il parvient à relativiser sur ce sujet. La suite le conforte plus encore sur le fait qu'il a bien fait de ne pas s'être de suite débarrassé d'eux. On ressent le vide et non la satisfaction et la paix comme il a eu tendant à le penser. Le récit de Sarkiss lui fait doucement réalisé qu'il a pendant longtemps été dans le faux... Serait-ce une manipulation de sa part ? Invente t-elle toute cette histoire pour avoir sa confiance ? À t-elle lu en lui à l'aide de la force pour tout savoir et lui permettre de lui raconter une histoire à peu près similaire ? 

Une fois son récit terminé, sa conclusion était que la confidence permet de se libérer. Il grimace à cette conclusion, il est confronté à deux dilemmes : soit il parle soit il se fait ronger par le côté obscur. Il est totalement septique par cette solution, mais il ne pouvait le savoir qu'en essayant, ne serais-ce qu'un petit peu. Il va en dire, mais pas trop non plus. Il n'est pas confiant, mais il refuse de laisser le côté obscur le ronger plus et si nécessaire, il se confira plus à son maître Revan. Il laisse un temps de silence pour faire place à la réflexion, inspire un grand coup comme pour se calmer et se donner un peu de courage. Parler un petit peu qu'un tout petit peu pour voir si ça sera libérateur ou pas. Il va commencer par ce que beaucoup de chasseurs de prime savent avec en plus les circonstances auxquelles il s'est retrouvé dans cette époque.

« J'étais au temple des jedis enfant et pas à cette époque. »

Il ne saurait plus dire quelle époque s'était, c'est encore pas mal flou pour lui. Mais le souvenir de sa défaite elle reste bien claire.

« Pour avoir nos cristaux et fabriquer nos propres sabres laser, on devait tous aller dans une sorte de grotte, j'avais dix ans à peu près... Je crois. »

Il laisse un temps de pause comme pour se laisser du temps. Parler est beaucoup plus dur que ce qu'il pensait. Surtout de cette partie lointaine de sa vie qu'il s’efforçait de dire que ça n'avait pas d'importance. À croire qu'enfin de compte ça en a une.

« C'était sur Ilum. On devait aller dans une grotte pour trouver notre cristal de sabre laser, celui qui nous correspond et qui nous appelle. Cependant, le froid formait une glace qui refermait petit à petit le seul accès de sa caverne. On était donc limité en temps et ça me terrifiait, mais je me persuadais que j'allais y arriver. »

De nouveau une petite pause. Il était dans l'incompréhension totale. Pour lui, cette partie de cette vie n'était largement pas la pire, il ne comprenait pas cette peine, cette tristesse et cette colère qu'il ressent à mesure qu'il raconte ce qu'il n'a en fait jamais raconté à personne : comment il est arrivé à cette époque.

« Je ne voulais pas rester enfermer dans cette grotte, mais malgré tout mes efforts... »

Sa gorge se serre. Il inspire un coup et expire lentement pour reprendre la parole.

« Je ne suis pas parvenue à trouver mon cristal... Et je me suis retrouvé enfermé pour minimum vingt-quatre heures. À ce moment-là, j'ai perdu mon sang-froid et j'ai paniqué. Cette perte de contrôle m'a fait ouvrir un portail que j'ai traversé sans réfléchir. C'est comme ça que je me suis retrouvé dans cette époque. »

Il se pince l'arête du nez en soupirant, doucement, mais sûrement, il commence à comprendre. Si parler d'une chose aussi anodine lui fait aussi mal, c'est parce que c'est cette première erreur qui a fait succédé tant de souffrance qui s'en est suivit. S'il avait trouvé son cristal, il n'aurait pas été enfermé, il n'aurait pas paniqué, n'aurait pas ouvert de portail pour le traverser ensuite.

« Très vite, par mon jeune âge, j'ai été pris en tant qu'esclave. Plus j'essayais de me défendre ou de m'enfuir et plus on me faisait comprendre par la violence que c'était vain. J'ai fini par être... »

Il peste et serre les dents détestant cette partie de sa vie. Ne voulant pas en dire plus il abrège alors.

« Acheter. J'ai établi un plan beaucoup trop long, tuer l'acheteur et fuit régulièrement jusqu'à ce que je rencontre Revan. »

Il ne se sentait clairement pas d'en dire plus, le fer rouge sur son œil lorsqu'il a été acheté qu'il dissimule sous son masque, les années de maltraitance, toutes ces fois où il ne se respectait pas lui-même afin de lui faire gagner sa confiance pour mieux le tuer quatre ans plus tard. Ses principes qu'il n'a pas pu respecter à plusieurs reprises pour sa propre survie pendant son esclavage, et même pendant sa fuite. Cette solitude et loi du plus fort qui est devenu son quotidien pendant huit années... Non, c'était trop tôt, il avait même la sensation d'en avoir trop dit.  

Parler n'est vraiment pas une chose facile pour Dinht. Il s'était mis en tête d'en dire peu, mais le peu qu'il a dit lui a fait quelque chose. Il ne s'y attendait pas, vraiment pas. Il a toujours pris ce passé à la légère, considéré que ce qui a été fait est fait. Qu'il n'y avait aucun moyen de revenir en arrière et que ça ne servait à rien de ressasser les erreurs passées. Mais en parler lui fait réalisé qu'il n'a pas du coup digéré cet échec qui est la cause de tout ce qui lui est arrivé jusqu'à présent. Le silence et respect de Sarkiss le met un peu plus en confiance. Elle avait mille occasions de le piéger, mais tout se passe bien après tout. Elle l'écoute et le pousse vraiment à s'améliorer lui expliquant tout, au point même de lui raconter une partie de sa vie personnelle similaire à la sienne sur certains vécus. Comme il s'y attendait, elle l'invite à continuer. Il le savait, car lui-même a été surpris de voir l'effet que ça lui a fait. N'importe qui aurait remarque sa difficulté à parler et surtout de ce que ça lui a procurer. Il ne savait cependant pas quoi répondre sur le coup, confier huit années de fuite n'était pas évidente pour deux choses, les difficultés qu'il a régulièrement rencontré et surtout la longueur et ses souvenirs devenue très imprécis depuis qu'il commence enfin à se poser un peu. C'est pour cette raison qu'il n'en dit pas plus pour le moment, un autre souvenir marquant lui échappe et il pense retrouver plus de précision s'il prend le temps de méditer. Pour ce qui est de sa condition d'esclavage... Il en a par contre un parfait souvenir, est-ce que lui en parler sera bénéfique ? Il ne sait pas... Peut-être bien, après tout lui parler de ce qu'il a cru insignifiant lui a fait réaliser certaines choses qu'il ne soupçonnait pas malgré l'évidence.

Il baisse son regard sur le sabre tandis que la jeune femme lui explique qu'il ne fallait pas avoir honte de son passé et qu'il pouvait s'il le souhaitait lui parler de sa condition d'esclavage. Tant de choses à raconter... Mais est-il vraiment prêt à en parler ? Est-ce ça n’éveillera pas de nouveau une haine en lui malgré tout ? Il pince les lèvres et serre les dents rien qu'en se remémorant son « adhésion » marquée à jamais sur son œil. Cependant les paroles concernant que son vécu fait ce qu'il est devenu et deviendra l'apaise. Rien n'était perdue, c'est vrai, il avance et il a une situation qu'il n'a jamais pu espérer. La patience... La patience porte souvent ses fruits et c'est cette même patience qui lui a permis de fuir la famille Stien en tuant celui qui se faisait appeler son propriétaire. Alors qu'il commençait enfin à se calmer, la surprise et un stress l'envahi quand elle lui propose de prendre son sabre. Maintenant, qu'il a réalisé qu'il avait un blocage sur le sabre laser et son cristal, l'idée de toucher ce genre d'arme le stress. En est-il digne ? Est-ce vraiment une arme faite pour lui ?

Il regarde le sabre sans oser y toucher pour le moment, il préfère d'abord écouter le maître en face de lui comme si ça pourrait potentiellement lui donner le courage d'oser le saisir et l'allumer. Et ça fonctionne, il se sent plus calme même si la culpabilité reste présente. Il a échoué, car pas trouvé son cristal de sabre laser, mais en plus de ça, il a échoué, car il a fini par céder à sa peur et à sa panique. Il avait décidément tout raté à cette époque. Et il n'arrive même pas à ce souvenir quel maître il a bien pu décevoir au plus haut point à cette époque. Est-ce qu'il finira par décevoir Revan aussi ? Il n'espère pas, du moins, il fera tout pour que ça n'arrive pas. Cependant, un peu comme si Sarkiss lisait dans ses pensées, elle tente de suite de le rassurer en lui disant qu'il n'est en rien fautif de cette situation. Elle explique que c'était son maître le responsable l'aillant mis à cette épreuve beaucoup trop vite. Le fait qu'il lui cachait ses craintes et donnait toujours cet air sur de lui l'a poussé à cette erreur ?

Encourager par ses paroles, Dinht se lève et fixe le sabre de Sarkiss avec de l'hésitation. Elle lui explique alors que son passé doit être une force et non une faiblesse. Que le cristal contrairement à ce qu'il a cru ne définit pas ce qu'il est. Il inspire un grand coup et saisit doucement et respectueusement le double sabre de son interlocutrice.

« Je vais essayer... »

Mais à peine, il allume l'arme qu'un flash inattendu lui saute aux yeux. Il lit involontairement le souvenir de cette arme. Le premier souvenir est d'une violence inouïe, un hutts des éclair, des victimes énormément de victime. Une douleur se fait dans sa tête tant que se souvenir était violent. De sa main de libre, il se saisit le crâne en grimaçant reculant même d'un pas. Tant d'obscurité... C'était encore pire que lui ! Un râle sort involontairement de sa bouche et se force se concentre à ne pas céder comme le propriétaire du sabre semblait être à deux doigts de sombrer complètement. Par cette concentration, un autre souvenir lui vient, une bataille, une expédition. Mais c'était trop pour Dinht, il éteint le sabre et le rend doucement à son propriétaire légèrement tremblant. Il inspire un coup se rassoit et attend de se calmer avant de prendre la parole.

« J'ai compris un blocage insoupçonné concernant le cristal et le sabre laser... Et je vous en remercie, car c'est grâce à vous. Pour ce qui est des... Souvenirs de mon esclavage... Il me faudra un peu de temps avant de réussir à en parler, même concernant mes huit années de fuite quand j'ai tué celui qui se disait être mon propriétaire. J'ai constaté un refoulement de souvenir dont je ne me souviens plus précisément. Mais ça viendra... J'ai compris les biens fait de la parole. »

Pendant un court instant, il avait envie de retirer son masque pour témoigner de sa gratitude et compréhension des paroles, mais il n'y parvient pas. C'était trop tôt, beaucoup trop tôt. Il a compris ses dires, mais n'arrive pas encore à les mettre en application.

« Je parlerais aussi à mon maître Revan... Je pense qu'il doit savoir... Ça l'aidera dans ma formation. Je n'ai pas donné cette opportunité à mon ancien maître jedi, je ne compte pas répéter cette erreur. Je tenterai de m'ouvrir un peu plus. Mais ça me demandera... Du temps. »

Il se lève et s'incline devant Sarkiss pour la remercier.

« Je sais que ça peu paraître idiot, mais j'ai toujours eu énormément de mal à donner ma confiance à qui que ce soit. Sans doute à tort. La méditation m'aidera suite à notre conversation. Merci encore.  »

Il fallait qu'il médite sur tout ça, il a la certitude que ça lui permettra d'avancer et qui sait débloquer certaines choses et avoir des réponses sur ses cauchemars qu'il a depuis qu'il peut dormir sans craindre de se faire attaquer. 

Aussitôt que Dinht s'incline afin d'exprimer sa gratitude concernant sa leçon d'aujourd'hui, les dires de Sarkiss lui font relever la tête surpris et dérouté par ses paroles. La solidarité, il n'y a plus cru depuis tellement de temps. Mais cette interaction était bien la preuve qu'il a une fois de plus tort de penser de la sorte. Une mauvaise habitude qui, il espère, s'apaisera avec le temps et l'habitude d'être formé et aidé. Il a rencontré, dans ses débuts chez les revanites l'élève de son interlocutrice, et il était toujours parti du principe qu'elle ne s'occuperait naturellement que d'elle, mais non. Elle consacre du temps pour tous, même lui qui est avouons le, un cas pas bien facile. Trop de mauvaise habitude, trop de côtés obscur et de peur... Et bien d'autres problèmes évidents qu'il a du mal à réaliser. C'est comme une famille, et Dinht a jusqu'à présent toujours eu du mal à s'y faire à l'idée, il reste parano et s'oblige à se méfier de tout le monde hormis Revan. Mais il a naturellement tort et commence doucement à comprendre. Il s'est méfié de Rosas, et de tout les autres membres revanite, mais après tout, il ne lui ait encore rien arrivé.

Alors qu'il s'apprêtait à méditer comme il l'a signalé plus tôt concernant ce qu'il vient d'apprendre, Sarkiss lui fait signe de la suivre. Aillant instauré une confiance depuis son intervention et partage d'une partie de leur vécu respectif, il ne s'y oppose pas comme il aurait tendance à le faire. Intrigué tout de même, il la suit sans rien dire et lui laisse prendre la parole. Elle annonce qu'il fallait mieux qu'il se repose, chose dont Dinht n'a pas du tout l'habitude de faire. Puis, un pincement se fait sentir quand elle lui explique qu'on ne peut pas rapidement cicatriser d'un passé compliqué. Il ne pouvait pas la contredire, car il a toujours tenté de se remettre de tout rapidement, et le résultat n'est en rien positif. Il s'en doutait déjà qu'il avait besoin de plus de temps, mais il ne se l'est jamais autorisé... Il est donc sans doute temps de le prendre à présent, mais il ne sait pas encore de quelle manière il est censé s'y prendre. Il commencera par la parole envers son maître, peut-être pourra t-il le conseillé et essaye de méditer sur ses huit années de fuite dont plusieurs de ses souvenirs sont étrangement flou, comme si son esprit veut tenter de le préserver par ce souvenir sans doute encore trop douloureux.

« Il est vrai que j'ai une forte tendance à toujours vouloir tout trop vite... Je ne sais pas comment faire autrement je me suis beaucoup trop habituer à l'urgence. »

Tout deux s'approche tranquillement d'un bâtiment quand Sarkiss l'invite à dîner avec elle. Nourrir son corps serait comme nourrir l'esprit et Dinht s'est toujours imposé un repas en solitaire et surtout bref et rapide. Il est donc surpris, pris de cours par cette proposition qu'il ne se voit pas refuser après tout ce qu'elle a fait pour lui.

« C'est un honneur... Je vous remercie pour cette générosité, même si elle est dans les normes pour vous, elle ne l'a jamais vraiment été pour moi. »

Libérer petit à petit la parole et essaye de donner plus de chance à ses interlocuteurs pour le connaître. Il est censé être en sécurité après tout, Revan a pu lui prouvé déjà deux fois sans même qu'il soit au QG des revanites. Ce lieu est donc censé être plus sécurisant encore que les fois où il s'est baladé seul en mouvement constant pour semer éternellement les chasseurs de primes. Une fois dans le réfectoire préfabriqué, ils prennent tout deux places où ils peuvent sans que l'apprentie sache quoi dire. Il a pourtant bien compris les biens fait de parler, mais il en a nullement l'habitude, il n'est toujours pas à l'aise à cette idée. Son épaule ne lui fait plus mal grâce à ses soins par la force. Il a du mal à se détacher de son enseignement, mais il tente malgré tout afin de se reposer comme conseillé. Pourquoi ne pas dire tout simplement cela ? Non... Il ne veut pas toujours tout reporter à lui et elle en a déjà fait bien assez. Il tente alors de savoir ce qui pourrait bien le détendre et le distraire... Mais son passé ne lui a pas permis d'avoir le loisir de découvrir ça. Même les méditations n'étaient pas dans un environnement calme, mais toujours dans la crainte de se faire prendre.

« J'ai rencontré votre élève une fois... Dans la salle d’entraînement. »

Pourquoi parler de ça ? Il ne sait pas, c'est la seule idée qu'il lui est venu à l'esprit. Il se garde cependant de parler de la dague de Bogan.

« Elle a l'air vraiment douée, et vous estime beaucoup avec Revan. »

Il lâche un rire nerveux trouvant ses dires absurdes et surtout sans sens qui ont aucune intention ou importance. À quoi bon ? Qu'est-ce que ça peut bien lui faire de savoir qu'il l'a rencontré, il fallait bien que ça arrive un jour. Ils sont tous de la même faction... D'une même famille. Il finira par rencontrer tout le monde qu'il le veuille ou non.

« Elle a reçu du très bon enseignement... »

Et il ne doute pas une seconde que ce ne soit pas le cas pour lui. Il tente juste maladroitement de faire la conversation. Ce qui est ironique quand on sait qu'il a été plus maladroit encore avec Rosas. 

Les regards qui se tournent vers nous lorsque nous entrons mettent Dinht très mal à l'aise. Avant de rejoindre les revanites, lorsqu'on le regarde ça voulait dire qu'on le reconnaissait par rapport à son avis de recherche. Il se doute bien intérieurement que ce ne soit probablement pas le cas ici. Mais la force de l'habitude le pousse à pensée à la possibilité que l'un d'eux pourrait trahir afin de toucher cette grosse prime sur sa tête. Après tout, elle était encore active, et chaque revanite ici viennent d'un peu partout, il n'était pas impossible que plusieurs d'entre eux soit chasseur de primes et attendes une occasion pour le capturer et le faire mystérieusement disparaître pour les livrer à la famille Stien. Devrait-il en parler ? Est-ce qu'inconsciemment, il ne mettrait pas les revanites en danger ? Il s'était déjà posé la question et s'est régulièrement isolé afin de ne pas se faire remarquer malgré qu'il soit l'élève de leur leader. C'était donc la première fois qu'il s'expose à tant de monde et leur regard sur eux le rend donc parano. S'il faut, ce n'est même pas pour lui. Mais comment le savoir ?

Il tente tout de même de se détendre et de faire la conversation. Il sait après tout que le maître en face de lui ne veut pas le vendre à cette famille. Elle a eu plusieurs occasions qu'elle n'a pas saisies une seule fois durant leur interaction. Il n'avait donc aucune raison de la craindre, il en vient même à penser qu'elle l'aidera si jamais il se fait attaquer. Il peut donc se permettre d'essayer de se détendre un peu. Il essaye maladroitement de faire la conversation. Au moins, il essaye, car auparavant, il ne lui serait jamais venue l'idée de faire la conversation. Même lorsqu'il a rencontré Rosas, c'est sa dague qu'il a sentie par la force et n'a pas pu s’empêcher de lui demander d'où il provient. Comme convenu, il n'en parlera pas, car elle compte s'en débarrasser pour éviter les convoitises. Il la laisse parler d'elle et fait un petit haussement de tête pensif alors qu'il regarde son assiette. Ça ne faisait pas très envie certes, mais il sait déjà que c'est bien meilleur que ce qu'il y parait. Et il préférera toujours ce genre de repas que ceux qu'il a eux en tant qu'esclave et fugitif.

« Je vois... »

La suite de cette conversation le prend de court, il est de nouveau honoré et un peu stressé de savoir qu'un jour, ce sera sans doute lui qui enseignera un jour. Il ne s'y est jamais vraiment projeté à vrai dire. Il a toujours été du genre à vivre le moment présent et faire simplement en sorte de s'en sortir. Il n'a pas pris le temps de penser à ses envies et objectifs dans l'avenir.

« Sans doute... Nous nous sommes bien croisées par hasard, nous finirons donc par bien nous connaître à force. »

Surtout, s'il décide d'arrêter de ce cacher et d'accepter qu'il soit dans une nouvelle famille en qui il pourrait potentiellement avoir confiance. Vient ensuite la conversation sur son maître, même à son époque à lui, il avait entendu parler de lui avant de le rencontrer de même dans cette époque actuelle. Il ne trouve donc pas les paroles de son interlocutrice.

« J'en suis conscient oui... Que se soit dans cette époque ou dans celle où je suis née, j'ai entendue parlé de lui. Et ça reste pour moi encore un très grand honneur d'être son apprentie. J'ignorais par contre qu'il avait eu autrefois un autre élève. »

Il n'allait pas en demander plus, car comme elle l'a si bien dit. Revan lui-même lui en dira plus si c'est nécessaire et contrairement à Rosas, il n'est pas du genre curieux. Il ne pose pas vraiment de question. Il vient après tout d'apprendre l'utilité de la parole et des biens fait qu'une confession peu apporter alors... De nouveau, la surprise le prend d'assaut quand elle lui demande ses passions. Il est gêné, car il ne sait clairement pas quoi répondre à cette question.

« Euh... Et bien... Pour être tout à fait honnête. Je n'ai pas trop eu l'opportunité de vaguer à d'autres occupations. Donc je ne saurais pas répondre à votre question. »

Et dire qu'il s'était fait la remarque un peu plus tôt... Ça lui donne une sensation étrange de l'exprimer à quelqu'un. Il ne se gêne pas de vite changer la conversation sur ce qu'il y a dans leur assiette.

« Tout repas cuisiné et surtout qui se mange calmement ont toujours été les meilleurs, donc celui-là en fait naturellement partie. Il en devient même unique vu que je le partage avec un maître qui m'a beaucoup aidé. »

Il va devoir s'y faire, elle l'a dit et il sait qu'elle est sincère quand elle dit qu'ici, il est naturel d'aider. Mais ses doutes le suivent, ils le suivent à cause de cette prime. Il se redemande encore si inconsciemment il ne les mets pas tous en danger en restant avec eux... Il fallait qu'il règle ce problème, doit-il en parler ? Chacun avait quand même l'air d'avoir ses secrets, comme Rosas et sa dague par exemple. Et elle compte agir pour ne pas porter préjudice au revanite. Il devrait en faire de même... C'est maintenant sont nouvel objectif, ce débarrasser de cette prime et obliger la famille Stien d'y renoncer, quitte à les tuer un par un s'il le faut. Il refuse de mettre en danger ou position difficile des personnes qui veulent seulement le former et l'aider.

Qu'aime-t-il faire ? Cette réalisation, dont son vécu lui a fait oublier ce genre de chose, est triste et désolante. Il en venait même à se demander s'il n'en a pas perdu son identité. Beaucoup de questionnement se bouscule dans son crâne, qui est-il maintenant dans le fond ? Est-ce que la famille Stien l'a détruit à ce point malgré sa fuite ? Que peut-il dire de lui à présent ? Qui est vraiment Dinht Roven ? Le jeune apprenti était totalement en accord avec ce que lui raconte Sarkiss. Et c'est cette compréhension qui lui fait réaliser la triste vérité sur la connaissance de lui-même. Il reste donc totalement silencieux tout en mangeant son plat ne voulant pas étaler plus ses états d'âme sur la question. Il se surprend même à se remémorer ce qu'il faisait le plus lorsqu'il était enfant au temple jedi. La bibliothèque lui revient automatiquement, il y passait des journées entières à lire des livres à un tel point que ses camarades lui faisait croire qu'il avait cours pour le faire sortir d'ici. Est-ce que c'est une activité qu'il apprécierait encore aujourd'hui ? Il faudra qu'il creuse là-dessus, afin d'essayer de ce connaître de nouveau. Cependant, Sarkiss finit par détourner le sujet, par chance sans doute, car ses pensées auraient sans doute fini par lui couper l'appétit.

« D'un point de vue stratégique, c'est une excellente chose. Ça nous assure une discrétion totale qui nous garantit une chance minime de nous trouver avec des espions. Il n'y a et aura que les Revanites ou ceux qui seront inviter à rejoindre notre cause. En bref, ça nous aide à tout contrôler à notre guise. »

Puis ils continuent à discuter ensemble apprenant à se connaître ce qui peu à peu met un petit peu plus Dinht en confiance dans le groupe revanite malgré l'incident avec cette Rosas. Après tout, ils se sont à peine rencontrés, mais il doute qu'il parvienne à lui donner sa confiance aussi facilement. Sa réaction lorsqu'il avait découvert sa puce dans sa vibrolame ne l'encourage pas de tout à sympathiser avec elle et encore moins à lui faire confiance. Il préfère rester méfiant, mais cette rencontre le rend malgré tout un peu plus serein sur son avenir ici au sein de ce groupe, même s'il a besoin de plus de temps pour être certain d'être en sécurité par sa nouvelle famille. Son ouverture envers Sarkiss est déjà une chose qu'il n'a pas l'habitude de faire, c'est donc sur la bonne voie.