Tu le savais… Ce que tu avais ressenti sur Onderon n’avait rien de normal. Cela m’avait quelque peu perturbée, mais je n’avais encore rien laissé passer. Cette perturbation… Cette présence… Tu savais qui c’était et ce lien que tu as retrouvé. Non, tu ne dois pas le garder. Tu as fait ta route alors pourquoi un fantôme du passé viendrait te chercher des ennuis ? Sauf que ce fantôme n’a rien d’anodin. Depuis que tu as quitté Onderon, tu n’es plus sereine et cela hante tes nuits. Ce lien que tu pensais disparu… Ne te laissera donc jamais en paix ? Tu ne sais pas ce qui se passe dans ta tête, mais tu ne peux pas rester ainsi. Quelque chose te perturbe et il ne faut pas que cela se sache. Tes nuits sont courtes et durant l’une d’entre elle que tu décides de quitter l’une des forteresses qui se trouvent sous ta direction et tutelle.

Tu n’aimes ça, mais tu dois y aller quand même. Tu sais maintenant que ce lien est revenu et tu ne préfères pas l’étendre à tout. Cependant, ton bras droit a ressenti ton départ et il te demande où tu vas.  Tu caches ton doute depuis que tu as quitté ta chambre et tu lui expliques que tu dois t’occuper d’une affaire personnelle. Tu sais qu’il veut plus de détails, mais tu ne peux pas lui en donner. D’un simple regard, il sait que tu ne plaisantes pas et que tu es armée pour aller au combat. Il ne sait pas encore le combat que tu mènes, mais il doit faire avec les informations que tu lui donnes. Tu lui demandes de te faire confiance, comme d’habitude et il sait que si tu agis de la sorte, c’est qu’il y a une bonne raison. Il te demande d’être prudente et tu lui réponds que tu le seras. Comme d’habitude. Tu ne prends jamais ce genre de décision sans savoir où cela va t’emmener. Malheureusement, c’est un peu le cas, mais tu ne dois pas lui montrer ou lui dire. Personne ne doit le savoir. Tu lui confies les rennes en ton absence, tu sais qu’il est capable de gérer ça en ton absence. Quant à Shira… Elle ne doit savoir où tu vas, jamais. Tu lui expliques que sa proximité avec l’Empereur peut être un danger pour toi comme pour les autres. Au sein de l’Inquisition, elle n’est rien et n’a pas d’ordre à donner à qui que ce soit. Après un long silence qui vaut tous les mots du monde, il te laisse partir tandis que tu prends la direction de la plate-forme où se trouve ton vaisseau. Tu dois partir seule et tu es soulagée qu’il n’exige pas de te suivre comme il doit normalement le faire. Il est ton bras droit mais aussi ton ombre, ton gardien et protecteur. Cela a toujours été ainsi…

Rejoignant ton vaisseau, tu fermes les yeux un moment avant de lâcher un mot à l’égard de ton ombre, ton ami, ton frère d’armes et ton équipier depuis de très bonnes années.  « J’espère que tu me pardonneras, mon ami… ». Tu l’as dit à voix basse et tu prends quelques secondes pour te reprendre. Puis, tu te mets aux commandes de ton appareil que tu démarres sans attendre. Tu ne dois pas rester ici. Tu dois savoir. Te laissant guider par ce lien qui t’unit à ton ancien Maître, tu devais te rendre quelque part, seule, sans que personne ne puisse te retracer. Tu fais des sauts hyperspatiales afin de dissimuler tes traces. Personne ne doit savoir ce que tu fais et ce que tu prévois de faire. Pourtant, tu dois le faire. Tu prends alors route pour Anaxes, ta planète natale. C’est là que tu ressens la présence de ton ancien maître. Ce lien si puissant s’est réveillé et il te permet de le localiser. Et c’est à double tranchant, car il sait que tu arrives. Il doit se douter de la raison de ta présence. Après avoir donné tes codes, tu es autorisée à te poser sur Anaxes mais ce n’est certainement pas du côté de la capitale que tu vas te poser. Oh que non. Tu vas dans le Canyon qui est un trésor galactique préservé par les tiens. Tu n’y vas pas pour détruire ce trésor. Oh que non, tu n’es pas du genre à le faire même si une colère sans nom te traverse l’esprit. Tu avais ton sabre avec toi et tu étais prête. Une fois que tu as trouvé un endroit où te poser, tu traverses les lieux à pied. Tu sentais sa présence non loin de toi, tu savais qu’il était dans le coin et tu penses qu’il ne cherche pas à se cacher de toi. Le pourrait-il malgré ce lien qui est revenu ? Tu l’ignores, mais tu ne prévois pas de le laisser t’échapper. Pas après tout ça. Plus tu avances et plus, la colère t’envahis.

« Maître Windu, je sais que vous êtes là… ». Tu avais arrêté ton chemin avant de le chercher du regard. Tu ne t’attendais pas à voir ce que tu pouvais voir dans ton environnement proche. Tu y voyais une croix mais qui n’attire pas plus ton attention. « Montrez-vous ! ». Tu n’avais pourtant pas de voix agressive ou même hautaine et encore moins autoritaire. Non, tu avais une voix plutôt douce et tu avais ce besoin de comprendre ce qui s’est passé. Même si tu ressens de la colère, tu devais savoir. Et puis, pourquoi ce lien ne se réveille-t-il que maintenant ? Tu as longtemps crû à sa mort, on t’avait pourtant dit qu’il était mort et pourtant, il est là, non loin de toi. Tu avais besoin de toutes ses réponses, tu devais savoir, tu devais comprendre. Ce lien ne doit pas rester, il doit être fermer à jamais car c’est ta vie qui est péril et tu ne peux pas le permettre. Si le maître de l’Empire le réalise alors c’est la fin assurée et tu risques de finir enfermée sans possibilité de continuer tes plans, tes idées, pour l’ordre secret. Tu ne peux pas le permettre.

Depuis toutes ses années, tu l’as crû mort. L’empereur te l’avait certifié lui-même ainsi que Vador, ce traître qui lui sert bras droit. Tu n’es pas jalouse de la boite de conserve toute noire, mais tu n’aimes pas l’influence qu’il a sur ton département. Service qu’il évite depuis de très nombreuses années, cela dit. Et puis, tu ne l’as jamais porté dans ton cœur même à l’époque où il était Anakin Skywalker, chevalier Jedi. Mais au fond de toi, tu es en colère. Colère contre toi-même, colère contre tes alliés de t’avoir menti. Mais tu devais savoir et c’est pour cette raison que tu es venue seule. Personne ne savait parmi les tiens qu’il était encore en vie. Tu devais vérifier certaines choses envers lui, tu n’as pas peur d’un fantôme car oui, pour toi, Mace est un fantôme du passé. S’il est mort, est-il revenu par une faille ? Des tas de question te chamboule la tête et pourrait te rendre complètement folle. Au vu de ton poste, tu devais te conserver, te protéger et éviter qu’on apprenne ce long moment de faiblesse. Tous les anciens jedi connaisse l’existence de ce lien autrefois si puissant que tu as crû mourir lorsque tu as senti la destruction de ce dernier. Tu n’as jamais été une élève facile à gérer pour ton maître Jedi, mais tu t’es accroché et tu as essayé d’être une padawan sur qui on pouvait compter.  Pendant presque dix ans, il a été ton guide, ton instructeur ainsi que ton professeur particulier. Jusqu’à la purge Jedi… Cette purge dont tu as été écarté parce qu’il avait su te mettre à l’écart. Parce qu’il avait ressenti le danger de ce qui allait arriver. Parce qu’il tenait à ce que tu survives. Probablement.

Tu regardes autour de toi alors que ton ancien maître n’est pas encore devant toi. Tu le sens non loin de toi, mais tu avais besoin de savoir où tu te trouves. Des flashs te reviennent et tu te souviens de ce lieu. C’est ici que tu as vécu trois ans avec ta mère et ton beau-père, officier de la Marine Impériale. Mais cette demeure n’est que l’ombre d’elle-même. Elle a été abandonnée lorsque ton beau-père t’a accusée d’avoir tué la seule personne qui t’aimait réellement dans cette famille. Cette même famille qui mériterait que tu les tues tous sans exception après leur acte odieux. Mais tu n’es pas cet assassin sans scrupule capable de tuer sous la colère, sous la rage. On t’a appris à te contrôler et c’est bien pour ça que tu es devenue la Grande Inquisitrice. Personne ne t’a aidé pour en arriver là sauf une et cette personne est ton supérieur, ton unique supérieur. Même Vador n’a pas d’autorité sur toi et il n’en aura peut-être jamais. Puis, tu poses les yeux sur la sépulture qui s’y trouve. Qui l’avait fait ? Elle n’était pourtant pas là dans tes souvenirs… La voix de ton maître Jedi te fait sortir de ta réflexion et tu tournes la tête vers lui. Il sort alors de ce mur qui le protégeait dans cette ruine menaçant de tomber. Tu te tournes entièrement vers lui et même si tu portes ton sabre d’inquisitrice, tu ne l’as pas dégainé. Grâce à ce lien qui vous uni, tu savais que c’était lui. Pourtant, il ne ressemble pas à ce maître que tu avais connu plus jeune et qui t’avait formé. Mais tu ne le juges pas, tu sais que tout le monde prend de l’âge. Mais c’est alors que tu arques un sourcil. S’il paraît aussi vieux, est-ce que cela veut dire qu’il a survécu ou qu’il n’est purement et simplement pas mort comme on te l’avait si souvent répété ?

Le doute s’empare de toi et tu n’aimes pas du tout être dans cette faiblesse. C’est le doute qui m’a entraîné vers le côté obscur, entraîné à devenir ce que je suis aujourd’hui mais aussi à croire en lui, en ses paroles. Notamment le fait de revenir me chercher. Sauf qu’il ne m’a jamais retrouvé jusqu’à aujourd’hui. Mais tu n’as plus rien qu’un padawan, plus rien d’une adolescente. Tu étais adulte et tu sers l’Empereur. Lui qui t’a montré la voie indirectement et il sait que ta loyauté lui est acquise depuis bien longtemps. Ton passage sur Byss n’y est pas par hasard, mais tu as survécu à tout ça, tu continues à te battre pour toi et pour tes compétences hors pair que même sa majesté a reconnu. Tu montres un sourire en coin lui qu’il dit que c’est impossible.

« Je crains, maître, que nous faisons le même constat. ». Malgré la colère qui s’accentue en toi, tu restes calme et ta voix est tout aussi calme. Un rare contrôle pour un utilisateur de la force obscur dont tu es imprégné depuis de nombreuses années. Depuis presque vingt années, tu te nourris de ce pouvoir qui t’apporte puissance et influence. S’il observe tes yeux, il peut remarquer que l’anneau rouge sang entoure tes pupilles ayant pris une couleur orangée, signe de l’usage du côté obscur. Tu sais que tu t’en es servie, tu sais que tes pupilles ont changé tout comme toi-même, tu as changé, mais tu as accepté cette différence depuis bien longtemps. Au sein de l’Inquisition, tu mets des lentilles foncées pour cacher l’ensemble, mais tu ne prévois pas de tromper ton maître Jedi, cette personne qui te connaissait mieux que personne mais qui a disparu de ta vie sans laisser de trace jusqu’à aujourd’hui. Tu fermes les yeux quelques secondes afin de calmer la tempête qui se contient en toi. Tu ne veux pas la déchaîner de suite, tu ne dois pas. Tu te demandes si c’est vraiment lui mais le lien que tu as avec lui te prouve qu’il n’y a aucun doute sur l’identité de la personne. Mais pourquoi ce lien ne se réveille que maintenant ? Pourquoi après toutes ses années ? Avait-elle quelque chose à nous montrer ? A nous prouver ? Bien que les voies de la Force sont souvent dites comme impénétrables, tu aimerais comprendre ce qui se passe. Aussi bien dans ta tête que dans ton esprit. Ton maître reprend la parole et tu l’écoutes.

Ta mort ? Tes proches avaient annoncé ta mort ? Qu’est-ce que c’est que ces histoires ? Tu n’avais jamais dit à tes proches que tu étais morte alors pourquoi ? Tu regardes autour de toi et tu remarques que les yeux de ton maître étaient posés sur la pierre tombale. Prenant une inspiration, tu t’en approches et tu finis par lire ton nom dessus. Un frisson te parcourt l’échine. Qu’est-ce que cela voulait dire ?  Tu restes un moment, immobile devant cette dernière et cela ne t’aide pas à te contenir. Tu es en quelque sorte surprise, mais tu savais que pour te permettre de continuer ta route sur le chemin que tu avais emprunté, ton identité devait disparaître. Tu ne devais plus vivre dans le cœur des gens. Était-ce ça la punition pour avoir sombré et servir l’Empereur ? Un doute s’empare de toi alors que tu sens qu’il ne te ment pas. Pourquoi te mentirait-il ? T’a-t-il seulement menti ? Tu fermes les yeux alors que tu ressens ta colère grandir encore et encore. Tu devais te calmer, tu devais savoir et pour ça, tu as besoin de ton calme. Tu prends plusieurs inspirations pour essayer de ne pas laisser ta colère se manifester maintenant. Tu devais la contenir, elle te servira si tu dois lever les armes contre lui. Puis, tu ouvres les yeux qui n’ont pas changé de couleur que tu poses sur ton ancien maître. Vos regards se croisent et tu restes plutôt calme. En apparence du moins. Mais ton ancien maître pouvait sentir ta colère, profondément enfouie.

« Cela ne dépend que de vous ! ». Tu étais clair. Si c’était une traque, tu ne serais pas seule car à ton rang, tu as toujours des purgetroopers avec toi mais là, tu es seule. Tu veux avoir des réponses. Tu n’es pas ce genre de personne à te jouer des autres et tu joues toujours franc-jeu. Il le sait mieux que personne et il y a des choses qui n’ont pas changé depuis l’époque où tu n’étais qu’une padawan encore fragile mais dont le lien avec la Force avait interrogé de nombreux maîtres du Conseil lors de ton arrivée au sein de l’Ordre. Pourtant, tu as cru jusqu’au bout qu’il reviendrait. Il est vrai qu’on est venue te chercher mais ce n’était pas la personne que tu avais espérée. Et voilà, ce que tu es devenue… « Que s’est-il passé, Maître ? Pourquoi ce lien refait-il surface maintenant ? ». Des questions, tu en avais des tas. Voir ta propre identité inscrit cette tombe te fait mal, mais tu aurais dû t’y attendre. Tu n’avais pas une voix agressive et tu essayes même de rester le plus calme possible. Tu ignores si les réponses vont te plaire, mais tu dois affronter la vérité en face. Tu voulais savoir alors tu ne peux plus faire marche arrière.

C’est lui qui t’a appris à être directe lorsque cela est nécessaire. A vrai dire, tu lui dois presque tout ce que tu sais. Il a été ton guide, ton maître durant toutes ses années et il s’est toujours montré strict, droit et discipliné avec toi. Tu n’as pas oublié toutes ses séances d’entraînement. Tu ne pourrais pas. Pourtant, tu l’as longtemps considéré comme un traître et qu’il t’a lâchement abandonné. Mais la vérité semble être tout autre. Tu réalises petit à petit qu’on t'a menti et cette colère qui semble maîtriser semble se diriger vers quelqu’un d’autre. Mais pourquoi as-tu crû que ton maître t’avait abandonné ? Tu te sens comme une idiote devant celui qui t’a en partie élevé. Tu te sens comme une enfant, enfant que tu n’es plus depuis très longtemps. Seulement, tu ne sais pas comment réagir devant lui. Tu es tiraillée entre ton devoir de tuer les Jedi et celui de laisser ton maître en vie. Après tout, il n’y est pour rien. Tu hésites mais pourquoi ? Le simple fait de sa présence, de la présence de cette pierre tombale pourtant ton  nom et ton prénom… Tout semble te prouver que l’on t’a menti durant toutes ses années. Tu l’écoutes comme tu devais le faire à l’époque. Tu te tenais tranquille, tu devais l’écouter, tu te l’étais promis. Tu avais besoin de ces explications, tu avais besoin de savoir ce qui s’était passé durant toutes ses années. Tu avais vécu un calvaire, mais tu avais survécu jusqu’à aujourd’hui.

Et il s’agissait du miracle. Véritable miracle. On aurait voulu te tuer, mais tu n’as jamais défailli. Tu en veux aux jedi de t’avoir endoctrinée, mais finalement, il est possible que tu te sois fourvoyée. Pourtant, rien de l’aura de ton maître ne semble te faire croire qu’il te ment ou qu’il t'a menti. Tu es habituée à sentir ceux qui te mentent mais là, rien ne le montre et rien ne signale comme faussé. Ton maître t’a donc dit la vérité. Tu es déstabilisée même si tu essayes de garder ta prestance. Tu as voulu aller vérifier par toi-même. Tu voulais comprendre ce qui s’était passé et pourquoi ton lien avec lui s’est réveillé après autant de temps de séparation. Tu avais besoin de comprendre et maintenant que Mace t’avait dit sa vérité, tu sembles hésiter. On t’a toujours dit qu’on t’avait abandonné et pourtant, ton maître te dit le contraire. Bien que tu tentes de le cacher, tu es réellement déstabilisée et tu tentes de reprendre cette aura de confiance que tu as toujours eu depuis que tu as survécu. Ce passage t’avait changé et probablement à vie. Tu devais te concentrer pour essayer de ne pas le montrer. Pourtant, tout se trouve sous tes yeux. « J’ai ressenti le bris de ce qui nous unissait et depuis toutes ses années, j’ai crû que vous étiez mort, que vous m’aviez abandonné… ». Tu as surtout crû ce qu’on t’avait dit. À force de l’entendre en tout cas. Tu avais cette voix qui était hésitante et il est bien le seul à la voir comme ça et à l’avoir vu comme ça par le passé. Il m’avait bien formé pour ne jamais montrer mes sentiments, mais il était ton maître et il est seul à qui tu autorises ça. Même encore aujourd’hui. Pourtant, ce ‘est plus le cas depuis que tu as tourné le dos aux Jedi, depuis que tu es devenue Inquisitrice et que tu as traqué les tiens d’autrefois. Pourtant, il te parle d’Anakin devenu Vador et tu serres les poings. Tu ne pouvais pas le sentir à l’époque alors maintenant ce n’est pas mieux.  

Aujourd’hui encore, il fait à peu près tout ce qu’il veut et il est toujours cet enfant capricieux. Tu ne l’as jamais apprécié avant et c’est pire maintenant. Il faut dire qu’il fout la merde dans ton propre service et cela ne te plaît vraiment pas. Cependant, tu dois compiler avec ça depuis que tu es à la tête de l’Inquisition. Tu as été nommé par l’Empereur et tu ne tiens pas à perdre la face. Pas face à cette boite de conserve toute noire. Pas question. Tu tiens à garder la main mise sur tout ce que tu as fait depuis que tu as ton statut d’Inquisitrice. Tu redresses ta tête et tu observes ton maître. Tu ne montres aucun signe d’agression face à lui. Le pourrais-tu vraiment ? À ton tour de révéler la vérité. Tu as besoin de t’asseoir et tu le fais à côté de la tombe étant consciente qu’il s’agit de la tienne. Tu prends une grande inspiration avant de prendre la parole. Lui aussi avait le droit de savoir ce qui s’est passé. « Je suis restée deux ans sur Anaxes avant que l’Inquisition ne me trouve. Ma mère a été tuée durant leur intervention. ». Tu tournes la tête vers ta propre pierre tombale et tu soupires. Tu te rappelles de ça et en même temps, tu ne peux pas oublier. Et puis, tu étais dans une période de confessions. « On m’a menti durant tout ce temps… ».

Tu avais l’impression d’être cet enfant trompé et il faut dire que tu avais seize ans. Il était encore facile de te tromper. Et puis à force de te répéter les mêmes choses, tu as fini par y croire.  Tu te sens faible, fragile. Tu ignores si tu dois frapper ton maître et tu doutes de tout maintenant. Ta formation était-elle vraiment préméditée par l’Empereur ? Ou était-ce ton don qui l’intéressait ? Tu ne sais plus trop ce que tu dois faire et ton maître pouvait le sentir. Tu fermes les yeux, car tu as besoin de remettre de l’ordre dans les idées. Tu ne peux pas nier ce que tu as sous les yeux. De plus, ta perception de la Force t’indique bien que rien n’est mensonge, même pas ce que tu vois.