Star Wars Jedi Fallen Order :
En ayant choisit le contrat d’exclusivité avec EA après avoir dissout Lucasart, Disney a montrer qu’il n’avait alors que peu d’intérêt pour le jeu vidéo, un secteur ou il était alors en plein retrait. Toutefois, il espérait de la part du géant américain une mobilisation et des revenus substantiel avec des jeux ambitieux. Si EA démarra en jouant la sécurité avec Battlefront et des jeux mobiles, l’annonce d’un Open World ambitieux avait alors susciter l’enthousiasme, avant que les douches froides ne surviennent : la polémique autour du modèle économique honteux de Battlefront 2, avec Disney et EA se rejetant mutuellement la responsabilité, et l’annulation du projet d’Open World laissait EA sans grand accomplissement durant son ère d’exclusivité.
Toutefois, la firme US peut compter sur son pompier officiel, Respawn, qui propose alors un projet d’un jeu d’aventure, solo uniquement, un fait rare lorsque l’on sait a quel point la direction de la firme impose désormais le multijoueur partout. Lors de sa première présente, Star Wars Jedi Fallen Order n’impressionne pas vraiment : malgré le frostbyte, le jeu n’est pas très impressionnant graphiquement parlant, le héros manque clairement de charisme et l’histoire est une énième redite d’un classique de l’UE Legends avec un survivant de l’Ordre 66 en quête d’un élément pour « sauver » l’ordre Jedi.
Malgré cette entrée en matière timide, la présentation de gameplay a l’E3 suscite l’enthousiasme, et a sa sortie, Fallen Order reçoit un accueil positif. Réputé exigeant, on le compare volontiers a Dark Soul, beaucoup de joueurs semble retrouver les sensations d’un « bon » jeu Star Wars que l’on croyait définitivement perdu depuis la sortie du dernier vrai bon jeu SW, le premier Pouvoir de la Force. Toutefois, j’avais alors du mal a comprendre l’engouement autour du titre, qui me semblait trop classique dans son déroulement et avec une histoire définitivement trop cliché.
Les mois ont passé, si Fallen Order a put offrir une forme de rédemption a EA, les fractures montrer entre les deux partenaires lors du scandale Battlefront 2 n’aurons pas été réparée : Disney a créer un label pour pouvoir mettre un terme a l’exclusivité avant sa fin effective, et l’on sait aujourd’hui que ce sera Ubisoft qui sera chargé de la création de « l’open world » Star Wars. Les promo régulière sur Steam m’ont pousser toutefois a laisser une chance a Fallen Order de me surprendre. Ai-je eu raison ? Et bien… Pas vraiment…
Il était une fois, dans une galaxie lointaine, très lointaine…Jedi Fallen Order rejoint la longue lignée d’histoire de Star Wars se plaçant entre l’épisode III et l’épisode IV. L’on y suit le parcours d’un ancien Padawan, Cal, qui se dissimule sur une planète devenu un centre de démantèlement de l’Empire. Dès l’introduction, l’on retrouve l’un des rares points fort des jeux Star Wars EA : la capacité a nous faire sentir immergé dans l’univers de Star Wars, grâce a un graphisme qui, sans être exceptionnel, reste assez agréable pour qu’on y adhère sans être repoussé, et l’utilisation de marqueur visuel de la saga, vaisseau connu ou planète iconique, afin de nous mettre dans l’ambiance.
Après avoir été contraint de faire usage de la Force, notre avatar se retrouve rapidement poursuivit par l’Inquisition, et contraint de fuir la planète pour rejoindre un duo de résistant recherchant a poursuivre la piste d’un Holocron qui disposerait d’une liste de l’ensemble des enfants sensitifs de la galaxie, une donnée qui permettrait d’entretenir l’espoir de reconstruire l’Ordre Jedi. Véritable fil rouge et Mac-Guffin de l’histoire, cet holocron sert surtout a fournir une justification pour crapahuter de planète en planète afin d’accomplir des objectifs répétitifs : rechercher des informations sur les Zeffo, ancienne race alien ayant conçu l’holocron, puis fouiller leur tombeau en échappant a l’Inquisition qui reste a nos trousses.
Le principal défaut de Fallen Order est son parti pris de nous faire jouer un Padawan : il se transforme en long parcours initiatique, tel une séance d’entraînement bien trop longue d’un manga Shonen. De ce fait, le scénario ne semble être présent que pour traîner encore et toujours, avant une accélération brutale a la fin ou l’on rentre vraiment dans le vif du sujet et l’on commence a parler de choses intéressante qui, a défaut d’être originale (passage sur Ilum pour trouver un cristal de sabre-laser, ainsi que Dathomir, incontestablement la meilleure planète du jeu, mais qui arrive bien trop tard!) sont bien retranscrit. Le jeu s’attarde également sur les souvenirs de l’Ordre 66, la purge, et le fait bien, mais bien trop tard en même temps, transformant le reste du titre en rallongeur de durée de vie a la narration très pauvre.
Sans spoiler la fin, il convient toutefois de dire que si vous vouliez simplement jouer a Fallen Order afin de compléter votre connaissance de l’univers de Star Wars, vous pouvez sans problème passer votre chemin : aucune information essentielle de s’y trouve, et il paraît en l’état peu probable que les rares fils scénaristique qu’il ne referme pas lui-même de façon décevante soit exploiter un jour, hormis peut-être dans sa suite.
Jeu a l’ancienne :L’ambition de Jedi Fallen Order était toutefois ailleurs que dans son aspect narratif : il s’agissait pour EA de répondre a la demande de plus en plus insistante des joueurs d’offrir du contenu Star Wars sans s’obstiner a vouloir transformer n’importe quel expérience en jeu multijoueur (comme un certain Star Wars Squadron d’ailleurs…). Pour cela, Respawn a choisit une voie conservatrice : il a doter Fallen Order d’une structure proche des anciens jeu d’aventure. Si l’on peut certes revenir sur les planètes que l’on a visiter (a l’exception de la base des chasseurs de prime) il reste qu’on est loin, très loin d’un open world : les planètes sont des successions de couloir et de zone un poil plus ouverte, avec de nombreuses épreuves de plate-formes.
Puisque le scénario s’appuie sur une reconnexion progressive avec la Force, il vous faudra, si vous souhaiter collecter tous les secrets, revenir sur les planètes lorsque vous aurez acquis tous les pouvoirs afin de pouvoir obtenir les secrets que vous aurez laisser échapper. Une astuce qui n’est pas sans rappeler la dernière trilogie Tomb Raider, le voyage rapide en moins, ce qui rend l’entreprise bien plus pénible. De même, si Fallen Order ne reprend pas la structure des Open World au sens strict, il repris la manie Ubisoft des collectible, il faut a chaque zone tout explorer, trouver tous les coffres, les objets permettant d’activer la psychométrie (non, Cal n’est pas Kiffar) ce qui s’adressera aux explorateurs les plus acharnés.
Enfin, il convient de parler des combats : si vous espériez retrouver les sensations du Pouvoir de la Force, cette puissance grisante qui rendait le jeu amusant, je vous arrête tout de suite : Cal est le Jedi le plus incapable de l’histoire du jeu vidéo. La comparaison avec Dark Soul est assez juste : loin du modèle « platinum Games », Fallen Order repose sur le contre et l’esquive certes, mais n’offre que peu d’option offensive et privilégie la défense : comme il y a très peu de coup disponible, et que la jauge de Force se vide vite, l’on en vient rapidement a utiliser quelques petits tricks pour réduire la durée des combats, mais cela rend le jeu assez poussif, l’on ne tire aucune satisfaction d’affrontement trop lent et trop ennuyeux, particulièrement lors des boss, qui inflige des dégâts colossaux et dispose d’une jauge de PV bien trop grande. En clair, passer l’apprentissage des mécaniques de base, l’ennui et la rage prenne très vite le pas sur le fun, la faute a un système pas assez riche, l’absence de combat, et un verrouillage de cible au fraise qui perd trop souvent son lock.
Conclusion :Star Wars Jedi Fallen Order est exactement a l’image de ce que je craignais : inutilement étiré, lourd en terme de gameplay, avec un scénario trop prévisible, il m’est difficile, en dehors de l’ancrage réel dans l’univers de Star Wars et quelques personnages attachant, mais trop peu développer, de lui trouver des qualités ou de vous le conseiller. A moins d’une promotion vous permettant réellement de l’obtenir a bon prix, je ne saurais que trop vous recommander de passer votre chemin, au risque de subir une cruelle désillusion tant ce titre est éloigné de sa réputation.