Chasse aux pirates

• Planète : Felucia
• Participants : Elena Vala
• Difficulté : Facile
• Méthode : Classique

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L’objectif a été repéré. La base des pirates est dissimulée au cœur de la jungle épaisse et bigarrée de Felucia, non loin de deux villages agricoles, de plantations diverses et d’un long fleuve zigzaguant entre ces cultures, avant d’à nouveau disparaître dans la jungle. Étrangement, la base est protégée par un bouclier solide, un bouclier que n’auraient pourtant pas dû posséder de simples pirates… Avec leurs diverses protections et la jungle épaisse, il vous est difficile de décerner leurs activités actuelles ou même s’ils sont alertés de votre présence. En revanche, vous détectez très bien celles des villages voisins. Aucun ne semble avoir remarqué quoi que ce soit d’étrange, le travail agricole des locaux se poursuit tranquillement. La proximité aussi directe des civils en fera des dommages collatéraux obligatoires en cas d’un bombardement orbital.

Outre ces présences civiles, vous pouvez détecter depuis l’espace une zone plus foncée, grâce aux caméras infrarouges, au cœur de la jungle. Sans pouvoir être certains de ce dont il s’agit.

Félucia... un monde à la végétation importante. Celle-ci est un brin bizarre car il n'y a nul arbre ici mais des champignons, parfois énorme d'après le dossier de l'ordinateur de bord. Question population, elle semble quasiment non-humaine, ce qui réduit son intérêt à mes yeux. Il y a peu à dire d'autre à son sujet, sinon qu'il y a des soucis depuis le début de l'empire ici. Que des pirates aient choisi de s'installer sur cette planète n'en est que plus ironique. Par contre, vu la puissance de leur bouclier, j'imagine que la garnison locale est soit corrompue soit totalement incapable soit trop trouillarde pour sortir s'en occuper. J'avais donc choisi de ne pas les contacter. J'avais, par contre, envoyé un message à l'amirauté du secteur mais décidé d'essayer de m'occuper de ces pirates moi-même, car ils risquent de fuir avant l'arrivée de renfort. L'inconvénient reste que les effectifs dont je dispose sont limités. à peine deux douzaines de soldats... cela dit, cela peut suffire si on la joue finement.

J'avais fais débarquer mes hommes et moi-même avec la navette du Xerxès puis mon croiseur léger avait fait semblant de partir, revenant plus discrètement en profitant d'une lune pour ne pas être repéré par les senseurs pirates, si tant est qu'il s'agisse bien de pirates et pas de rebelles, d'ailleurs. Enfin, pirates, rebelles, c'était un peu pareil : des racailles en partie non-humains. Dans les deux cas, mon plan restait simple : faire peur à ces gens pour les pousser à fuir... droit sur mon croiseur qui les attend. J'aurais pu faire un simple bombardement depuis l'espace, parce que les victimes collatérales seront surtout des non-humains, mais rien ne dit que cela aurait marché, sans parlé du risque de détruire une végétation qui reste la principale source d'exportation de ce monde impériale.

Il ne restait qu'à nous mettre en marche vers leur base. cela fut un calvaire et on se perdit.. au lieu d'une journée, ce que le lieutenant commandant mes troupes avait estimé, cela nous pris une semaine ! En fait, j'ai bien failli abandonner mais le fait qu'aucun renfort ne soit arrivé durant cette période m'a un peu inquiété. Et puis, on a eut des pertes ! Heureusement, elles ne furent pas si lourdes que cela : six hommes ont disparu, dont mon lieutenant. Heureusement, on avait un vétéran parmi nous qui avait jadis fait campagne ici et qui nous permis de trouver de quoi nous nourrir sur le trajet.

J'osais espérer que les pirates nous croient soit partis réellement soit morts car une semaine alors que notre point de départ n'était qu'à vingt kilomètres de leur base... sincèrement... ce n'est pas glorieux ! Enfin, cela nous sera peut-être pardonné si mon plan marche ? On verra bien.

On n'était guère présentable, en approchant, de nuit, de ce campement. J'avais perdu ma casquette, mon uniforme était un peu déchiré, et guère propre. Les autres avaient leurs armures mais leur blancheur avait pas mal disparu. Je ricanais un peu en pensant que l'on ressemblait plus à des pirates qu'à des soldats de l'empire ! Mais bref, je fis signe au sergent Olstrim de placer les hommes tout en sortant mon casque audio pour pouvoir communiquer avec mes hommes. Comme ceux ayant encore leur paire de jumelles, je sortis la mienne pour inspecter notre cible.

Marche dans la "jungle" de Félucia )> 20
Repérer des sentinelles/moyens de détection des abord du camps pirates. )> 12
Survie dans la végétation )> 8

Le bouclier recouvrant la base est d’un modèle assez ancien, selon vos estimations. Suffisant pour résister aux attaques de moyenne ampleur, il ne le serait sans doute pas pour résister à un bombardement orbital dans les règles de l’art. Vous pouvez apercevoir des pirates allez et venir, malgré la nuit tomber, tous très occupés. La plupart d’entre eux sont occupés à charger dans des navettes des caissons étanches, dont vous e pouvez encore deviner le contenu. D’autres réparent des armes lourdes, disposées de manière à contrer les attaques terrestres. Ils sont nombreux, plus nombreux que votre équipe. Nombreux mais peu attentifs à ce qui se passe à l’extérieur du bouclier.

Les émetteurs d’énergie, pour ce bouclier, sont disposés en ligne régulière tout autour du complexe. Certains sont atteignables, à la faveur de la nuit. En observant le camp, vous pouvez apercevoir des petits spedeers chargés. Visiblement, les pirates vont faire leurs courses auprès des villages fermiers locaux et ramènent des stocks de nourriture en bonne quantité. Des quantités curieusement très élevés, même pour la quantité de pirates que vous voyez. Se pourrait-il qu’autre chose se cache à l’intérieur du complexe ? Deux pirates déchargent ces stocks des speeders, des caisses ou de gros sacs volumineux, pour les emmener à l’intérieur sur des chariots. L’un des deux, plus vieux et plus fatigué, est aussi plus lent.

Décidément, ces gens sont trop bien organisés à mon goût pour être de vulgaires pirates. Et puis, pourquoi stockent-ils autant de nourritures ? On dirait qu'ils se préparent pour résister à un siège d'un an ! C'est bien trop, et pas dans les habitudes des pirates, nom d'un gizka ! Non, il va falloir enquêter plus en avant sur eux. Mais pour l'heure, il faut convenir d'une stratégie. Je reculais avec mes hommes, en laissant juste trois pour surveiller les pirates, qui semblent laxistes sur leur surveillance. Il est probable qu'ils se fient à leurs contacts pour les prévenir de toute ingérence impériale dans leurs affaires.

Nous sommes donc dix-neuf, moi comprise, ce qui est à la fois peu mais beaucoup pour ce que j'ai en tête. Il est dommage que nous n'ayons pas d'arme lourde car cela va réduire nos options. Toutefois, chaque soldat porte un peu d'explosif dans sa ceinture, tout comme un petit grappin, une corde, des grenades et autres rations de survie, qui ont été toutes consommées d'ailleurs. Je profite de la distance et des champignons géants pour communiquer, brièvement, mes instructions au Xerxès : ils devront envoyer quatre chasseurs et les placer en attente à quelques kilomètres de notre position, en vol stationnaire. Ils devront agir une fois le bouclier neutralisé : avec leur vitesse, ils devraient arriver à esquiver les défenses et causer quelques dégâts, et les pirates risquent de paniquer et de chercher à s'enfuir, moment où ils tomberont droit sur le Xerxès et nos huit autres chasseurs, qui pourront alors capturer, ou détruire leurs navettes. D'ailleurs, ils n'ont que des navettes à leur disposition ? Etrange pour un groupe aussi nombreux. Peut-être que leur vaisseau lourd est ailleurs ?

Je détache mon groupe en cinq : quatre vont aller poser des explosifs sur mes émetteurs du vieux bouclier, un modèle datant de la guerre des clones semble-t-il. Si on arrive à en faire sauter plusieurs, cela devrait suffire pour affaiblir le réseau et le dissiper. Pendant ce temps, moi avec deux soldats, dont le sergent Olstrim, on va aller voir ce qui se cache dans ce bâtiment où les pirates stockent cette nourriture, et d'où ils sortent ces caissons étanches. On va profiter de la nuit, après avoir rajouter un peu de boue sur les rares zones encore blanches des armures, et m'être un brin barbouillé le visage aussi.

Les groupes se séparent et l'on prend position, attendant que mes hommes soient disposés aux quatre coins du camps pour nous en approcher, simultanément. Sauf qu'on n'a pas fait cinq mètres que deux des groupes signalent avoir été repérés et qu'ils ouvrent le feu ! Et cela ne semble pas mieux de mon côté ou celui d'un troisième : alertés par les cris, des pirates nous repèrent aussi, visiblement. Heureusement, le dernier groupe semble, lui, être passé inaperçu.

Bon, tant pis pour le plan A, improvisons un plan B ! J'ordonne aux groupes de faire diversion et aux quatre ninjatrooper, comme je les surnomme en pensée, de faire sauter les émetteurs de leur côté, cela suffira peut-être ?

Quand à moi, Olstrim et Muller, on neutralise vite fait les quelques pirates de notre côté et on se dirige vers leur entrepôt, qui sera un meilleur abri que la flore locale, sans parler de ce qu'on peut découvrir à l'intérieur.

Le groupe d'Elena a-t-il un lance-missile )> non
Jet de discrétion :
mon groupe 17
les 4 autres 15 - 18 (20 nat) - 18 (20 nat) - 8
(bonus de nuit et de camouflage: +2)
Tir d'Elena (et de son groupe) contre les pirates : 5

La discrétion n’aura guère duré bien longtemps… Le chaos est arrivé très brutalement et avec lui, des premiers et violents échanges de tirs contre les intrus repérés. L’alarme est donnée et résonne dans tout le camp. Ce début de mini-guerre vous permet au moins d’atteindre l’intérieur de l’entrepôt. A peine êtes vous entré que vous tombez sur le vieux pirate de tout à l’heure, toujours occupé à pousser, dans ce large couloir d’entrée, un vieux chariot. Il vous fixe d’un air complètement hébété, comme si vous n’existiez pas. D’ailleurs, il ne ressemble pas vraiment aux autres et n’est pas armé. L’un de vos hommes agite la main devant le visage du vieillard mais il ne réagit absolument pas et poursuit son travail avec lenteur.

Si la bataille à l’extérieur fait rage, l’intérieur, lui, est aussi calme qu’une tombe. Le vieux pirate ne vous prête toujours aucune attention. Il semble bien qu’il a été drogué. Au-delà des marchandises entreposées dans ce couloir, prêtes à être déplacées, vous apercevez pas mal de portes et une sorte de monte-charge, servant aussi d’ascenseur. En écoutant attentivement, vous pouvez percevoir des appels, venant d’un bas. Vous apercevez également une salle assez vaste, où le vieux pirate rentre, où sont encore stockés de larges caissons. Ceux-là vides.

Bon, en voyant que le vieil homme semble plus être un esclave qu'autre chose, je me dis que ça doit bien être un repère de pirates. Ces terroristes rebellent sont capables de commettre beaucoup de crimes pour renverser le gouvernement légitime impérial mais ils reste bien connu qu'ils ne pratiquent pas l'esclavage. Je dis au soldat de l'installer dans un coin de la salle, et de jeter un oeil dedans au passage pour voir si elle contient des caissons pleins ou autre chose.

Pendant ce temps, j'approche du monte charge avec le sergent Olstim pour écouter les appels, mais cela reste un peu trop inintelligible. Incapable de savoir s'il s'agit de pirates ou de prisonniers, je préfère éviter de leur lancer une grenade, ce que j'aurais fais sans hésiter si cela avait été des crapules. Toutefois, pour le cas où cela en serait, je tirais sur le panneau de commande du monte-charge, ce qui devrait normalement provoquer un court-circuit et le rendre hors service pour le moment. On s'occupera de ce qui se trouve en bas plus tard, une fois cette installation sous notre contrôle.

Des cris dans mon casque audio me firent grimacer. Le groupe 2 était en très fâcheuse posture, avec un seul homme encore valide. Heureusement, le groupe 3 avait réussi à prendre une bonne position défensive et tenait les pirates à distance. J'hésitais à envoyer le dernier groupe, mes ninjatroopers, au risque d'annuler l'explosion quand ils m'annoncèrent avoir placé les charges. Retenant un cri de satisfaction mêlée de joie, j'ordonnais l'explosion des charges, et la destruction des émetteurs, et les chargeais de prendre à revers les pirates combattant le groupe 2. Puis je contactais les chasseurs en attente, à quelques kilomètres: il était temps pour eux quatre d'entrer en action.

J'espère encore que cela incitera les pirates à fuir, enfin à tenter de fuir car le Xerxès les attend toujours. Depuis une semaine. Il faudra que je veille à ce que mon équipage obtienne un congé ! Il y a de jolis mondes où l'on pourrait se reposer tranquillement.

En attendant que le soldat qui nous accompagne finisse d'explorer la salle où sont entreposés les caissons, avec prudence et l'arme au poing, le sergent et moi commençâmes à pousser les portes du couloir, pour voir ce qui se trouve ici.


Est-ce que les appels venant d'en bas ont l'air de propos de pirates ?
)> échec : non
Est-ce que le groupe des "ninjatroopers" parvient à faire sauter les émetteurs du champs de force situés de leur côté ?
)> réussite
Efficacité des autres groupes à résister ? (un je chacun)
)> 18 - 8

Le vieil homme ne se débat pas lorsque votre soldat l’entraîne dans un coin de la salle, hagard. Il s’occupe néanmoins vite dès que votre homme lui glisse des petits cartons entre les mains, pour lui donner l’illusion de travailler, sans plus se trouver dans votre passage.

A l’extérieur, suite aux explosions des émetteurs puis à la charge des chasseurs, une certaine agitation frénétique s’empare du camp et les pirates décident dans la panique de s’enfuir. Du moins, ils essayent, la bataille fait rage mais ne dure que peu de temps. Si ces hommes sont bien armés et nombreux, ils ne sont visiblement pas du tout habitués à affronter une armée régulière, dans un combat de chasseurs contre chasseurs. Ceux restant vont ensuite se cogner contre le vaisseau en orbite, les attendant, une bataille, tournant très vite court, à la victoire des impériaux.

De votre côté, vous trouvez, dans les autres pièces à partir du couloir, des stocks de nourriture – encore – mais aussi des stocks d’armes et de munitions. Un peu plus loin, des fournitures du quotidien, des petits meubles, des couvertures, des ustensiles divers… Le tout semble appartenir à diverses civilisations et peuples très différents, selon les formes de ces objets. Enfin, dans la dernière salle, vous trouvez deux nouveaux caissons. Ceux-là ne sont pas encore entièrement recouverts. Par une lucarne, vous voyez qu’ils contiennent chacun une personne endormie. Ou plongée dans le coma. Deux hommes, des humains, visiblement jeunes.

Forcer le système d’ouverture ne vous demande pas de gros efforts, la technologie semble rudimentaire. Une fois les caissons ouverts, le système réveille lentement les deux hommes. Mais s’ils ouvrent les yeux, ils semblent eux aussi ne pas vous voir. Tout comme le vieil homme de tout à l’heure, ils ne réagissent à aucune sollicitation. Un vieil homme, d’ailleurs, qui arrive en trottinant derrière vous puis vient tapoter l’épaule de votre sergent.

"Enfant ?"

Il répète sa question en boucle, puis lui tire le bras avec insistance en montrant l’escalier ouvert, un peu plus loin.

Mon visage se fit dur quand le soldat nous appris que les caissons servaient à transporter des personnes, visiblement pour les revendre comme esclaves. Je ne suis pas la plus impitoyable des officiers de l'Empire mais je ne montrerais guère de pitié envers les prisonniers que nous allions faire, ni dans le rapport que j'enverrais au BSI, qui devrait mener une enquête sur l'aide très probable d'officiers de ce monde auprès des pirates. Je maintiens estimer que, vu les moyens déployer par ces crapules et leur manque d'expérience en matière de combat, ils n'ont pas pu se maintenir sur Félucia sans une certaine complicité locale !

En entendant le bruit caractéristique du moteur ionique d'un chasseur Tie, je me dirigeais vers une fenêtre du couloir, avec prudence car il y a toujours des combats. Effectivement, quatre chasseurs de l'empire s'amusent à faire du mitraillage, et à détruire les quelques chasseurs pirates qui tentent de s'opposer à eux. Fidèles à leur célèbre notion du courage, les pirates décidèrent de fuir dans leurs navettes, décollant en laissant même certains des leurs derière eux.

"Vala au Xerxès : ils arrivent, fermez le filet. Ils ont des otages à bord : tâchez de les capturer plutôt que de les détruire."

J'aimerais éviter d'avoir à tuer des individus kidnappés mais si cela devait arriver, je n'en voudrais pas à mes hommes mais bien à ces brutes, ces forbans sans coeur. Je rejoignis Olstim et le soldat, après un dernier ordre aux stormtroopers qui lancent un assaut sur la base pour capturer les derniers esclavagistes, celui de ne laisser en vie que ceux qui se rendent.

"Enfant ?" disait un hommes âgés au sergent, qui ne semblait savoir quoi faire vu sa posture. Je souris un peu, amusée de voir un vétéran dans une telle situation.

"Montrez nous, monsieur, on vous suit."

Je le lui répétais, pour être sure qu'il comprenne, car il devait avoir été un brin drogué lui aussi. Je laissais le soldat ici, pour garder les lieux et nos arrières, pour suivre le vieil homme dans l'escalier, mon blaster toujours à la main, suivi par Olstim. Oui, il vaut mieux rester méfiante tant que la base n'est pas sous mon contrôle total : les pirates sont des individus capable de tout pour atteindre leurs fins.

Le vieil homme n’a pas l’air de comprendre ce que vous lui répétez. Par contre, il prend la main de Olstim et le tire avec lui en montrant l’escalier. Il vous emmène ainsi à petits pas, légèrement chancelant, tout en continuant de répéter le mot. Au bas des escaliers, des appels et cris étouffés, derrière deux portes. Elles s’ouvrent sur simple commande du vieil homme. A l’intérieur, vous découvrez une prison… Une bonne vingtaine de personnes, d’un peu toutes les races, sont enfermés ici, dont plus de la moitié sont des enfants. Le vieil homme hébété tapote sur le module de commande, pour les portes, puis revient vers Olstim pour lui montrer le boîtier en question, comme s’il était aveugle.

"Enfant," répète-t-il en désignant la cellule.

Il vous montre en continu les enfants, le boîtier, la prison, vous pointe le doigt dessus puis recommence. Dans la grande cage, tout le monde s’est reculé tout d’un bloc loin des portes, par peur. Seul un des enfants est resté proche et vous fixe. Il ne doit pas avoir plus de cinq ou six ans.

"Vous êtes des pirates ?"

Décidément, j'ignore ce qu'ils mettent dans leur drogue mais ça n'empêche pas le machisme de rester un truc bien ancré chez cet homme, visiblement incapable de reconnaître un officier en uniforme, certes un brin endommagé par notre "randonnée", d'un soldat en armure. Je soupirais un peu en les suivant dans les sous-sols, même si je me doutais qu'Olstim serait passé devant de toute façon. C'est  un vétéran, il n'aurait jamais permis à un officier qu'il respecte de passer devant lui dans un lieu étroit menant vers un potentiel danger.

En bas, je constatais la présence de deux grandes cellules, ce qui me rendit contente de ne pas avoir laissé tomber des grenades dans le puit du monte-charge. Pour le coup, cela aurait tué tout ce petit monde. J'avais repéré le système d'ouverture de la porte en même temps que papy nous le montrait et je laissais le sergent surveiller l'escalier, vu qu'il n'y a pas d'autre issus dans cet endroit, assez vaste malgré les deux cellules. L'endroit devait surement servir d'entrepôt avant que ces sales esclavagistes n'entassent leur "marchandise" ici.

"Vous êtes des pirates ?"

Je souris au garçon, ouvrant les deux portes de leur cellule, mon blaster dans la main gauche. Je m'agenouillais devant lui, n'aimant pas beaucoup qu'on réduise un enfant en esclavage, même un enfant alien comme lui. Il y a des choses, tout simplement, qui ne se font pas !

"Non, je suis capitaine de la flotte impériale. On est là pour vous sauver, petit."

Je posais ma main sur son épaule, d'une façon rassurante, avant de me relever pour m'adresser à ces deux dizaines de victimes.

"La base est sous contrôle impérial. Vous pouvez monter à l'étage mais veuillez rester dans le bâtiment s'il vous plaît. On va prendre vos noms, profession et planète d'origine, afin de pouvoir vous rapatrier chez vous. Je vous demande juste un peu de patience, le temps qu'on en finisse avec vos ravisseurs." Je me tournais vers le vieux, qui n'avait surement rien compris, et qui a peut-être de la famille dans le tas d'ailleurs, et Olstim. "Sergent, occupez vous de leur sécurité, s'il vous plaît. Et excellent travail."

Je fis un petit sourire général avant de remonter à l'étage et d'aller à la porte du bâtiment pour voir comment cela se passe dehors. Au sol, les combats sont finis, mes hommes s'occuper des blessés et de tenir en joue les prisonniers. Le caporal Minato me signifia que quelques-uns avaient préféré fuir dans la jungle mais que la majorité de ceux abandonné dans la fuite avaient choisi de se rendre. L'un dans l'autre, je ne sais pas quel sort est préférable. J'ordonnais qu'on enferme les pirates dans leurs propres  geôles, en attendant, et de transformer une des salles en infirmerie provisoire pour nos blessés. Ils seront surement mieux traité une fois à bord du croiseur mais il fallait les mettre dans un endroit abrité où ils pourront se détendre d'ici à ce qu'on puisse les transférer. Pour nos morts, on s'en occupera plus tard. J'organiserais une petite cérémonie en leur hommage et on éjectera leur cercueils dans l'espace.

Enfin, je contactais le Xerxès, pour avoir un compte-rendu de la situation dans l'espace.

L’ordre revient peu à peu, les soldats s’activent à suivre les ordres, les prisonniers fraîchement libérés restent blottis les uns contre les autres et le calme revient dans l’orbite et le ciel de la planète. Toute cette agitation n’est passée inaperçue. L’un de vos hommes vient vous signaler que, alertés par les explosions et tirs des chasseurs, des locaux, d’un village un peu éloigné, se sont approchés en speeder pour tenter de voir ce qui se passait. Mais ils restent à l’écart pour le moment. Visiblement, ils savent que des affaires douteuses se passent dans cette jungle et n’ont pas l’air de vouloir y entrer désarmés.

Le vieillard vous ayant conduit en bas, après avoir reçu un antipoison et un médicament contrecarrant les effets de la drogue, parvient à retrouver vos esprits. Vous comprenez qu’il travaille comme fonctionnaire dans la haute administration gérant la planète Taris. Et que cette planète semble souffrir d’un trafic étrange, ces derniers mois.


Récompense de mission : Votre action sur Felucia aura permis de redorer quelque peu le blason de l’Empire, sur sa lutte officielle contre l’esclavagisme au sein de son territoire. Les personnes libérées, pour une bonne partie, venues de la Bordure Extérieure, aideront à renforcer cette image dans la propagande impériale.