Une entente possible ? [Quête Event global]

• Lieu : Aenia
• Difficulté : Difficile
• Participant(s) : Julia Démétriès, PNJ Yvan Dellow
• Méthode : Classique
• Mission d’évent global débloquée

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Située au cœur du Noyau Profond, Aenia est difficile à atteindre. Les routes galactiques y sont très fréquemment perturbées depuis l’explosion récente d’une supernova, des perturbations venues s’ajouter à celles provoquées par le trou noir supermassif proche. Cette planète avait été colonisée il y a déjà de nombreux millénaires par la République, en quête de ressources. Le changement pour l’Empire s’est fait sans le moindre heurts, les habitants locaux n’y ayant vu aucun bouleversement de leurs quotidiens, mis à part quelques soupirs fatigués lors des changements de cartes d’identité.

Depuis la supernova, s’y rendre est devenu difficile, voire impossible, pour de grandes flottes d’armée. L’accès est trop perturbé. De fait, la pandémie a été un prétexte pour délaisser d’autant plus cette petite région du Noyau Dur. Le Gouverneur Local, Mand Fryce, maintient la petite planète à flot comme il le peut. Les habitants ont été rassemblés dans plusieurs petites villes mieux rapprochées les unes des autres et des aides ont été fournies à tous, pour accompagner ces déménagements. La vie s’est réorganisée, depuis la pandémie, mais la vie y est devenu difficile. Beaucoup de ressources, inexistantes sur la planète, ne sont plus disponibles depuis le quasi-arrêt des transports et convois de commerce. La garnison impériale sur place, importante malgré la taille de la planète, possède un vieux destroyer et un croiseur. Un destroyer laissé sur place alors qu’il aurait dû être mis à l’écart avec d’autres bâtiments, lors de la pandémie. Il a été jugé trop pénible de le faire déplacer.

Ces troupe et sa petite flotte sont dirigés par le capitaine Dellow. Plus âgé qu’on ne pourrait le croire, il a été placé à la tête de la garnison pour l’éloigner de Coruscant et qu’il ne fasse plus de vagues. Malgré cela, il conserve une très forte loyauté envers l’Empire.

La mission diplomatique sur Satokai s'était bien déroulée. Les Baragwins avaient accepté de signer un accord commercial, même si pour cela, il nous faut leur apporter une preuve de notre bonne fois et notre désir d'amener la paix, et non conserver un esprit de conquérant comme l'Empire. Ils nous ont parlé d'Aenia, un monde situé dans le Coeur de la Galaxie, une des rares planètes habitables dans ce coin rempli d'étoiles, et proche du super-trou noir se trouvant au centre de notre galaxie. On en sait assez sur la situation de cet endroit pour comprendre les besoins locaux, que l'empire a cessé de leur fournir alors que c'est censé être son devoir. Mais il est vrai que l'Empire ne m'a jamais fait une bonne impression sur les notions d'honneur, de respect et de devoir. Quand aux Baragwins, ils se trouvent qu'ils ont une petite population sur cette planète, ce qui explique comment ils ont su les soucis qu'il s'y trouve. Des informations données, il s'avère que leur nombre est peu élevé comparé aux humains vivants là.

Dans le cadre de la mission humanitaire vis à vis d'Aenia, le conseil de l'Alliance a accepté de fournir davantage que demandé. J'imagine que certains se sont dit que cela donnerait une bonne image pour notre propagande. Deux transport Gallofree 75 furent remplis de nourriture surtout mais aussi de médicaments et même d'un droid médical et d'une cuve à bacta, pour en faire don à la planète et à ses citoyens. Sans que je ne le demande, l'amiral Ackbar m'a confié plusieurs escadrilles. D'abord, deux escadrilles de Y-Wing dont l'une servira à renforcer le Poséidon. Ce sont de "vieux" bombardiers que l'Alliance utilise encore car elle en a un grand nombre, et qu'ils sont faciles à produire aussi. Ensuite, une unité des célèbres X-Wing de la rébellion. C'est un bon chasseur, plus lourdement armé que mes Aurek qui gardent bien sur ma préférence. Mais je comprend parfaitement que  ce chasseur soit un symbole des succès de l'Alliance et ne vais pas me plaindre à son sujet. Après tout, l'Aurek n'est plus construit depuis mille ans !

Toutefois, cela fait beaucoup d'appareils pour mes hangars, qui sont un tantinet saturé, m'ayant obligé de laisser toutes mes navettes, sauf une, à la nouvelle base secrète. Cela ne devrait pas poser de problème, vu que je ne compte pas me batte sauf pour protéger les deux transports. J'ai suspendu mon opération "Piqure de Guêpe" le temps de cet aller-retour.

Le voyage s'est bien déroulé. Nous avons réussi à passer entre les patrouilles adverses, notamment en utilisant des systèmes non habités pour les points de transition. Il y avait bien sur deux points sensibles et dangereux dans l'histoire : l'entrée dans le Coeur, en premir lieu. Cela parce qu'il existe peu de passage "sur" pour entrer dans cette zone chaotique. Heureusement, cela se déroula bien, grâce aux voyages que nous avons déjà fait, quand les jedi s'étaient cachés dans cette région de la galaxie, avant d'émigrer sur la Bordure Extérieure. Le second moment difficile fut la route vers Aenia. Les données des Baragwins ne mentent pas : le vol hyperspatial est loin d'avoir été de tout repos, et le point de saut intermédiaire aurait pu nous coûter un transport, qui n'a heureusement subit que des dégâts mineurs. Cela aurait été très embêtant, sinon, car nous n'avons pas les moyens de le secourir en cas de défaillance critique. Mais, fort de cette expérience et de donnée à jour, le voyage du retour sera bien plus facile.

Le Poséidon et les deux transports, le Famoria et le Miravl -du nom de deux mondes- sortirent donc non loin de notre destination. Nous étions à quelques minutes de vol, hors de portée de tir des vaisseaux en garnison. Il s'agissait de deux vaisseaux, un vieux destroyer datant peut-être de la Guerre des clones et un croiseur probablement plus récent. C'était assez conséquent, malgré l'ancienneté du premier, mais démontrait aussi que la protection de cette planète n'était pas la priorité de l'Empire. Au vu des effectifs dont je disposais, j'estimais avoir une chance de gagner malgré la légère supériorité adverse mais je n'étais pas là pour cela.

Plutôt que de faire sortir mes chasseurs et bombardiers, je fis un signe de tête à l'opérateur radio, qui allumant une fréquence de communication, afin que je puisse envoyer un message aux responsables impériaux.

"Ici l'Amiral Julia Démétriès, de l'Alliance Rebelle. Je m'adresse au gouverneur Mand Fryce et au capitaine Yvan Dellow. Je ne suis pas venue pour combattre mais pour vous proposer l'aide de l'Alliance, amenant avec moi des denrées médicales et alimentaires. De même, j'ai toute latitude pour discuter de la mise en place d'une livraison régulière avec votre monde. Si vous êtes intéressée, je vais ouvrir un canal de discussion holographique."

Je fis à nouveau signe pour que mes paroles soient diffusées vers leurs destinataires, me callant ensuite dans mon fauteuil, prête à entamer ces négociations mais via hologramme, cette fois-ci. Je ne compte pas du tout accepter de monter à bord d'un destroyer impérial, même vétuste et peut-être obsolète.

moyen fournis par l'Alliance - cumulatif
16-20 uniquement un transport gallofree
11-15 une escadrille de y-wing en plus
8-10 une escadrille de x-wing et un transport de plus
4-7 une seconde escadrille de y-wing
1-3 une corvette CR-90
=)> 7
Voyage jusqu'à Aenia
)> 12

Il manquait encore beaucoup de pièces, ça devenait on ne peut plus rageant. Enfin, ils devront bien faire avec… Son regard filait partout, dans le hangar du destroyer, alors que les machines de contrôle étaient installées et que des équipes, à l’extérieur et en combinaison, fixaient les radars et systèmes de surveillance supplémentaires. Voilà déjà un long moment qu’ils s’évertuaient à faire de ce vaisseau un observatoire spatial mouvant, afin de surveiller cette région galactique de très près et en particulier, la dernière supernova en date. Entre ce jeune trou noir stellaire et l’ancien trou noir supermassif, la vie était devenue très compliquée. A tel point que Yvan voudrait que toutes les dernières planètes habitées du Noyau Profond soient enfin évacuées, une bonne fois pour toute, par simple mesure de sécurité. Une idée que les peuples restants comme les dirigeants de Coruscant ne voulaient pas entendre. Les premiers car ils refusaient net de laisser tomber leurs mondes et devenir apatrides, les secondes car il faudrait déployer des forces et moyens de l’armée pour cela et que ça n’en valait pas la peine. Les deux parties ulcéraient profondément le capitaine…

"Où en est rendu Malko ?" demanda-t-il à son second, Jayce, tout en grimpant les marches à bonne vitesse.

"Pour le moment, il n’a pas pu obtenir assez de données pour tirer d’autres conclusions, les recherches se poursuivent, toutes ses équipes sont sur le coup. La troisième sonde est partie hier, mais on doit attendre pour celle qu’il voulait envoyer vers le trou Huble."

"Pourquoi ? C’est encore trop instable pour y envoyer une sonde ?"

"Il manque des composants électroniques, capitaine."

Yvan retint un juron. Évidemment ! C’est avec un très gros soupir qu’il poursuivit la marche jusqu’à la passerelle, accompagné par son adjoint. A l’intérieur, la configuration avait aussi été modifiée, pour correspondre aux nouvelles fonctionnalités du navire. S’ils pouvaient toujours l’utiliser pour combattre, en cas d’urgence absolue, il n’aura certainement pas la même efficacité qu’à son apogée d’autrefois. Ses supérieurs seraient certainement fous de rage en découvrant qu’il faisait transformer, sans aucune permission, un destroyer en laboratoire spatial. Le croiseur n’avait pas été modifié, bien sûr, mais le capitaine ne voyait pas tant de problème à le faire sur le Descendant. Sachant que ce destroyer aurait été mis au placard un temps puis démanteler pour en récupérer les pièces encore valides, de toute manière… Dès leur arrivée, on leur signala qu’ils avaient reçu, à l’instant, de nouveaux rapports. Très bien. Ils n’étaient installés que depuis deux ou trois minutes à peine que l’alarme se déclencha, signalant une arrivée impromptue. Le croiseur, surtout, fut mis aussitôt en état d’alerte, prêt à se porter au combat. Le capitaine en était à se demander qui voudrait bien pouvoir attaquer un monde comme celui-ci, dans une région pareille, lorsqu’une communication leur fut transmise.

"Ici l'Amiral Julia Démétriès, de l'Alliance Rebelle. Je m'adresse au gouverneur Mand Fryce et au capitaine Yvan Dellow. Je ne suis pas venue pour combattre mais pour vous proposer l'aide de l'Alliance, amenant avec moi des denrées médicales et alimentaires. De même, j'ai toute latitude pour discuter de la mise en place d'une livraison régulière avec votre monde. Si vous êtes intéressée, je vais ouvrir un canal de discussion holographique."

Quoi… Certains, sur la passerelle, se mirent à rire sur un ton incrédule. D’autres, plus particulièrement chez les scientifiques présents, marmonnèrent entre leurs dents qu’ils n’avaient pas de temps pour les conneries des rebelles et qu’ils devraient pourtant le savoir. Le capitaine se frotta un long instant les yeux et le visage, avant de s’avancer d’un pas las vers le poste de communication et prendre place dans un petit fauteuil. On lui fit signe que le gouverneur avait déjà été prévenu et que ce dernier attendait d’en savoir plus. Il accepta après un autre soupir ravalé cette conversation… Faisant bientôt face à une femme, plutôt jeune selon ce qu’il put en juger.

"Capitaine Dellow," commença-t-il d’un ton neutre, bien qu’une pointe de lassitude et agacement s’y lisait. "En charge de la protection d’Aenia, amirale Démétriès."

Il ne souvenait guère d’avoir vu passer ce visage dans les avis de recherche, à un moment ou un autre. Cela dit, ça n’avait rien de très étonnant. Jamais on ne l’avait envoyé à la chasse aux rebelles et depuis qu’il avait été expédié dans le Noyau Profond, l’Alliance était bien devenue le dernier de ses soucis. Tout at plus avait-il dû les croiser par accident une ou deux fois, lors d’opérations dans la Bordure Médiane. Ses propres priorités n’incluaient pas les dissidents, plus inquiet pour les mondes eux-mêmes, menacés comme l’était Aenia. Le devoir de l’Empire était de les protéger un maximum, n’en déplaise aux personnes préférant tirer dans le tas sans réfléchir…

"Si vous êtes venue pour rigoler un bon coup, avec vos hommes, nous sommes déjà ravis d’avoir pu participer à vous détendre. A présent, auriez-vous la décence d’expliquer la véritable raison de votre venue ? Si vous souhaitez simplement combattre, même ici… Et si ce n’est pas le cas, vous êtes priés, tous autant que vous êtes, de ne plus faire perdre de temps. Ce monde et les autres du Noyau Profond ont suffisamment de problèmes, pour avoir besoin d’y rajouter des combats inutiles. Et avant que vous ne veniez l’aboyer aux habitants, non, ils ne sont jamais révoltés d’avoir une garnison impériale sur leur monde et non, nous n’avons jamais eu de problèmes avec eux."

Cet argument-là, plus que tout, l’agaçait, car les mondes se fichant d’être au sein d’une république ou d’un empire étaient plus nombreux que ce que les rebelles le hurlait. Tout simplement car ils n’avaient pas plus souffert à cause d’un régime ou d’un autre.

"Il m'avait pourtant semblée avoir été claire dans mon message, capitaine. Je ne suis pas ici pour vous combattre ni pour soulever la population, vous noterez d'ailleurs que mon message a été envoyé directement à vos vaisseaux et au palais du gouverneur et nullement à la population locale. S'il en avait été autrement, je vous assure que vous auriez remarqué la différence."

Il se nota mentalement de lui évoquer, s’il en avait l’occasion, tous ces petiots rigolos tentant des approches certes atypiques mais aussi très vicieuses, car elle semblait ne jamais en avoir entendu parler. Ce qui n’était pas très étonnant, cela dit, peu les utilisaient. Quant à la « clarté », elle restait à prouver, quoi que cette femme puisse affirmer, les mots ne demeuraient que des mots, tant qu’ils n’étaient pas suivis d’actes et de preuves concrètes. Hors du champ, un de ses hommes, au poste de communication, lui indiqua un des écrans, où le gouverneur lui adressa un signe de tête poli et attentif, l’air plutôt méfiant. Fryce n’était pas du genre très loquace et dans ce genre de circonstances encore moins, il doutait beaucoup des étrangers, d’où qu’ils viennent. Cependant, le capitaine aurait apprécié que le gouverneur fasse l’effort, pour une fois, de prendre part à la conversation. Il s’agissait de son monde, des terres qu’il devait gérer, là où Yvan ne devait que les protéger. Le détachement du gouverneur dans ce genre de situations avait toujours agacé le soldat. Enfin bref… Puisqu’il n’était visiblement pas disposé à parler… Yvan ne réagit pas, se contentant de rester pour le moment concentré sur leurs interlocutrices surprises. La dernière fois que des rebelles étaient venus se perdre dans ce secteur, c’était après un simple accident…

"Nous, l'Alliance, avons été avertis que vous manquiez d'approvisionnement et accepté de vous livrer de la nourriture et des médicaments. Nous sommes là pour des raisons humanitaires, et non pour vous convaincre de rejeter l'Empire ou de rejoindre les Forces Impériales Dissidentes. En fait, on pourrait même organiser le transfert des marchandises ici, en espace profond, pour que vous fassiez croire que c'est l'empereur Palpatine qui a envoyé tout cela. Ce que j'aimerais, c'est négocier la façon dont nous vous donnerons ces ressources, capitaine, afin que cela se fasse sans violence, et si vous avez besoin qu'on vous en fasse parvenir d'autres, derrière."

"Veuillez patienter un instant…"

Il fit suspendre la communication, sans la couper définitivement, interrompant simplement le son et les images. Puis se retourna vers l’écran où était affiché le gouverneur. Sur la passerelle, le malaise était palpable. Une partie surveillait les moindres mouvements des rebelles, au cas où ils se décidaient tout à coup à attaquer, une autre restait fermement concentrée sur d’autres types de menaces, celles-ci issues de phénomènes naturels, d’autres attendaient qu’il donne ses ordres. A voir les visages des uns et des autres, la joie et le soulagement n’étaient guère au rendez-vous, plutôt une très forte incrédulité et de la méfiance. Cette réaction aurait été certainement identique si des forces de l’Empire étaient arrivées sans prévenir, pour apporter la moindre aide humanitaire.

"Ce n’est pas moi qui ait contacté l’Alliance," dit aussitôt le gouverneur d’un ton sec. "Ni aucun de mes administrés, je puis vous l’assurer."

"J’ignore si vous réalisez vraiment la situation," répondit Yvan d’un ton grave. "Que cette planète se trouve si proche de Coruscant et que malgré les difficultés de déplacement, si le gouvernement central découvre que de l’aide a été demandée à l’Alliance Rebelle, les efforts seront déployés immédiatement pour raser cet endroit."

"Tous mes concitoyens savent cela ! Personne n’attend d’aide, que ça soit de la part de l’Empire ou des Rebelles. Personne ne veut attirer plus d’ennuis que nous n‘en avons déjà."

"L’Empire possède toujours les moyens de réduire cette planète au même état que Manaan, en cas de trahison, même sans l’Étoile Noire. "

Le gouverneur blêmit et ne dit rien, durant quelques instants. Yvan lui laissa juste quelques secondes, avant de le secouer. Son interlocuteur avait l’air complètement dépassé, ne voulant toujours pas se joindre à la communication. Le capitaine leva les yeux au ciel, puis prit à son tour un instant de réflexion. Si d’un côté, toute aide sera sincèrement utile et bonne à prendre, d’un autre côté, il ne pouvait avoir confiance sans preuve. Il reprit finalement l’appel avec les rebelles, tendu mais bien décidé à éclaircir cette histoire.

"Je vous propose d’en discuter face à face, seul à seule, sur un terrain neutre. Je comprendrai que se rendre sur le vaisseau de l’un ou l’autre poserait souci. Mais cette planète possède une petite lune, habitable quoi qu’elle ne soit plus colonisée depuis quelques décennies. Si vous acceptez, je vous adresse les coordonnées."

A côté, quoi que loin de la caméra, son second ne put s’empêcher de lâcher une grimace sourde de désapprobation. Bien sûr que c’était idiot, dangereux et qu’une aussi simple discussion telle que celle-ci pouvait déjà être taxé comme un acte de traîtrise… Si elle était dévoilée. L’amirale rebelle accepta sa proposition, cela dit, tant que tous deux se rendaient en chasseur au point de rendez-vous. Le véhicule lui importait extrêmement peu… Une fois ses derniers ordres donnés, il se rendit au point de rendez-vous fixé. La lune possédait un climat froid, légèrement venteux, un paysage plutôt… Désolé. Quelques vieux bâtiments étaient restés et c’est là qu’il avait placé les coordonnées, afin que ça soit repérable. Saluer son interlocutrice de nouveau fut un vieux réflexe.

"Le gouverneur Fryce n’a pas souhaité se joindre à la conversation," enchaîna-t-il après ce salut, sans cacher l’agacement provoqué par cette attitude. "Peu importe qui vous a avertis, comme vous le dites, je voudrai avant tout être certain que vous ayez une bonne conscience de la situation. Les actuels troubles entre les rebelles, l’Empire ou je ne sais qui, ne sont pas, très loin de là, la menace principale de ce secteur. Néanmoins, personne n’a envie de les attirer. Personne ne pourra croire qu’une aide vient réellement de l’Empire et dès que cela sera découvert, cette planète sera terminée. Que l’Empire ait ou non son Étoile Noire ne l’a jamais empêché de réduire des planètes entières à rien. Vos soudaines envies humanitaires peuvent apporter la fin de ce monde plus rapidement que prévu, sans rien d’autre. Si au moins vous arriviez avec une solution miracle pouvant convaincre tous ces gens de partir… De plus, pourquoi feriez-vous, tout à coup, cet acte ? Qu’attendez-vous en retour ?"

"Veuillez patienter un instant…"

Je hochais la tête, en me calant tranquillement dans mon siège.

"Vous pensez qu'il va accepter, amiral ?"

"Aucune idée, Alturo. Cela risque de dépendre de son fanatisme comme de sa peur de ses supérieurs mais aussi du gouverneur. Les deux risquent leur tête si l'empereur apprend qu'ils ont accepté notre aide. Ce qui m'ennuie, c'est qu'il semble nerveux alors qu'il a, sur le papier, une supériorité évidente."

"Peut-être que leur destroyer a subis des dommages ?"

"Même vieux, on ne laisserait pas un bâtiment endommagé sans le réparer, et on remarquerait cela, quand même. Non, il doit y avoir autre chose, peut-être des pirates ou l'arrivée d'une patrouille. Que tout le monde reste en alerte principale, par précaution."

L'un comme l'autre semblait peu probable mais comme je n'arrivais pas à comprendre la nervosité impériale, alors qu'on démontrait clairement des intentions pacifiques... Restons prêts à l'éventualité qu'un combat s'engage, du coup. C'était une prudence saine.

La communication reprit un instant plus tard, Dellow reprenant la parole derrière.

"Je vous propose d’en discuter face à face, seul à seule, sur un terrain neutre. Je comprendrai que se rendre sur le vaisseau de l’un ou l’autre poserait souci. Mais cette planète possède une petite lune, habitable quoi qu’elle ne soit plus colonisée depuis quelques décennies. Si vous acceptez, je vous adresse les coordonnées."

Je jetais un oeil sur la carte, la seule lune habitée de la planète se trouvant assez loin de nous. Accepter, c'était courir un risque pour moi, évident car je n'aurais aucun secours si c'était un guet-apens . Mais je tenais à accomplir cette mission, pas uniquement par soucis envers une population souffrante mais aussi car j'avais donné ma parole, et aussi stupide soit-il, je tenais à respecter mes engagements.

"Très bien, capitaine. Mais je vous demanderais de vous y rendre bord d'un chasseur."

C'était ma façon de le tester, de voir s'il était près à le faire. Les capitaines de vaisseau sont rarement de bons pilotes, et la plupart ne savent même pas piloter correctement d'ailleurs. Enfin, piloter un petit appareil ne devrait pas lui poser de problème, au pire il peut faire installer un circuit esclave et se faire piloter à distance. Mais c'était pour moi l'assurance qu'il s'y rendrait seul. Comme il accepta, j'ordonnais que l'on prépare mon Aurek. Il était semblable aux autres, sauf qu'il disposait d'un mini émetteur holographique, me permettant de garder un oeil sur l'évolution d'un champs de bataille, quand j'avais un instant pour ça.

Quand je posais mon appareil, je soupirais un peu car la température n'était pas très chaude. Non que cela soit aussi froid que l'espace mais tout de même ! Je sortis de mon appareil, enfilant une veste chaude par-dessus mon uniforme, ma rapière et l'étui de mon pistolet battant sur mes hanches. Bah oui, on a dit seul : pas sans arme. Seul un idiot suicidaire le ferait sans arme !

Je rejoignis mon interlocuteur dans un des bâtiments, juste à côté de l'endroit où l'on s'était posés et dans lequel on sera un tantinet à l'abri du vent. C'était déjà appréciable. Je lui rendis son salut, avec respect car on restait collègue, malgré nos uniformes et engagements différents.

"Le gouverneur Fryce n’a pas souhaité se joindre à la conversation." Tant mieux, pensais-je sans l'exprimer à haute voix. "Peu importe qui vous a avertis, comme vous le dites, je voudrai avant tout être certain que vous ayez une bonne conscience de la situation. Les actuels troubles entre les rebelles, l’Empire ou je ne sais qui, ne sont pas, très loin de là, la menace principale de ce secteur. Néanmoins, personne n’a envie de les attirer. Personne ne pourra croire qu’une aide vient réellement de l’Empire et dès que cela sera découvert, cette planète sera terminée. Que l’Empire ait ou non son Étoile Noire ne l’a jamais empêché de réduire des planètes entières à rien. Vos soudaines envies humanitaires peuvent apporter la fin de ce monde plus rapidement que prévu, sans rien d’autre. Si au moins vous arriviez avec une solution miracle pouvant convaincre tous ces gens de partir… De plus, pourquoi feriez-vous, tout à coup, cet acte ? Qu’attendez-vous en retour ?"

"Nous n'attendons rien de vous, capitaine. Je ne suis pas là pour vous faire miroiter une aide en retour d'un changement d'allégeance, que ce soit pour rejoindre l'Alliance ou les FID de Thrawn. Cela serait du chantage et j'ai horreur de ce genre de pratique. Pour le reste, je vous l'ai dis, il y a des manières pour vous d'accepter cette aide sans faire savoir d'où elle vient. Et même, sans reconnaître l'avoir reçu."

Je lui souris, avec un brin d'amusement. L'idée ne venait pas de moi mais de mon second, Alturo, qui aurait pu devenir une vraie crapule, un escroc de première, s'il ne s'était pas engagé. J'expliquais donc à Dellow le plan. D'abord, je lui faisais noter que mon escadre est sortie d'hyper loin de la planète, que seuls les senseurs de ses vaisseaux peuvent donc nous voir, et il est facile d'effacer ce genre de donnée. Ensuite, on peut amener les transports à se poser de l'autre côté de la planète, discrètement, et on déchargerait leur contenue dans un lieu non fréquenté mais facile d'accès pour des navettes. Là, il ne resterait plus qu'à s'arranger pour la distribuer clandestinement, soit en déplaçant le tout à des endroits où les citoyens pourront récupérer leur part, soit en la distribuant en sous-main. Et pour les autorités, il s'agirait soit de fermer les yeux, soit de signaler un trafic de nourriture, chose jugée bien moins répréhensible qu'un accord avec de "vils terroristes rebelles".

"Sinon, vous avez l'option de dire avoir combattu et vaincus un groupe de pirates et distribués ce que vous avez trouvé dans les cales des vaisseaux. Vous voyez, vous avez de bonnes options, il suffit juste de réfléchir en dehors de s limites du règlement."

Je souriais toujours gentiment, sans préciser que, s'il refusait, m'ordonnait de partir, je laisserais la marchandise. Il me serait facile de tout laisser dans l'espace, après tout. Et même, sinon, de m'éloigner à la bordure du système et de revenir en mode furtif par la face opposée de la planète. Il y a d'autre moyen pour moi d'amener ce ravitaillement à ses destinataires, même si j'aimerais éviter d'avoir à le faire dans le dos des responsables locaux, car cela irait à l'encontre de mes engagements.

"Nous n'attendons rien de vous, capitaine. Je ne suis pas là pour vous faire miroiter une aide en retour d'un changement d'allégeance, que ce soit pour rejoindre l'Alliance ou les FID de Thrawn. Cela serait du chantage et j'ai horreur de ce genre de pratique. Pour le reste, je vous l'ai dis, il y a des manières pour vous d'accepter cette aide sans faire savoir d'où elle vient. Et même, sans reconnaître l'avoir reçu."

Cela n’expliquait en rien pourquoi ils venaient ici, pourquoi en ce moment, pourquoi il leur prendrait soudainement l’envie d’apporter une aide à cette planète. Si les habitants en avaient voulu, ils en auraient fait la demande il y a longtemps, déjà… Et la très grande fierté d’une majorité des habitants les empêchaient d’en quémander, quoi qu’il en soit. Malgré tout, il l‘écouta sans l’interrompre, les bras croisés, se tenant prêt à réagir au cas où elle décidait de faire un coup dans le dos. Les moyens d’éviter que l’Empire ne découvre trop tôt ce qui se tramait pouvaient être utiles durant un temps… Mais ce n’était pas tant la nourriture, le problème… La population n’était pas affamée… Certes, certains produits ne pouvaient être faits localement, cependant, ils n’en étaient pas rendus au point que la faim règne. Mais pouvait-il en parler ? Pouvait-il se permettre d’exposer une faiblesse marquée, sur un territoire actuellement sous le contrôle impérial ? Ses supérieurs auraient sa tête et celles de l’ensemble de son équipage, pour ça, voire se vengeraient sur une partie de la population. Si Tarkin était toujours en vie, il n’aurait guère perdu une seconde à vitrifier le monde pour ça. Parler des véritables besoins serait le meilleur pour ce monde… Mais une trahison envers l’Empire…

"Sinon, vous avez l'option de dire avoir combattu et vaincus un groupe de pirates et distribués ce que vous avez trouvé dans les cales des vaisseaux. Vous voyez, vous avez de bonnes options, il suffit juste de réfléchir en dehors des limites du règlement."

Une forte douleur lui irradiait l’estomac, à présent, tant il était tendu et tiraillé entre deux volontés contraires. Il devait protéger ce monde, mais accepter cette aide, ce serait jeter aux ordures sa loyauté. Ses deux impératifs ne pouvaient aller l’un avec l’autre et il eut l’impression d’être déchiré en deux. C’est pourquoi, durant quelques instant, il resta incapable de parler. Cette situation n’aurait jamais dû survenir… Il refusait de toute son âme d’avoir à prendre des décisions aussi graves au nom de tous alors qu’il n’était pas en position d’autorité pour se le permettre. Ses rôles étaient de défendre ces territoires et s’assurer que l’ordre y règne… Il avait déjà pris des libertés supplémentaires, pour mener à bien cette mission, mais rien de cet ordre-là. Se glisser définitivement dans la peau de traîtres aurait des conséquences dramatiques, à terme, pour lui comme pour ses hommes. Pour leurs familles. Mais il y avait Aenia. Il porta un moment le regard vers la planète, puis de nouveau sur l’amirale. Se porter « en-dehors du règlement » était un fait consommé depuis longtemps. Cependant, il y avait des limites.

"Aenia n’est pas affamée, ni tellement menacée par des pirates. Nous pouvons nous occuper aisément de ceux pouvant se perdre ici."

Drôle de sentiment, en glissant soi-même sa tête sous le futur billot… Mais l’Empire ne les aidera pas… Il doutait très fortement que l’Alliance puisse agir en quoi que ce soit, de son côté, mais au moins pouvait-il tenter. Qui d’autre, sinon… ? Les FID ? Ils étaient loin, selon les rapports.

"Une seconde supernova s’est formée et les planètes de ce secteur sont plus menacées encore chaque jour. Ce qu’il manque réellement, ce sont des appareils de surveillance et de protection. Une autre planète proche a déjà subi des bombardements de météorites si intenses qu’une majeure partie de sa croûte a été pulvérisée dans l’espace. Nous avons pu en détruire quelques unes, de taille moyenne, d’autres vont arriver. Nous ne parvenons pas à convaincre les habitants d’Aenia de partir et mes supérieurs ont, disons, des priorités différentes. Je suis prêt à engager ma responsabilité, pour les évacuer de force, en ayant de l’aide pour le transport, car le destroyer sert avant tout de bouclier, contre les troubles actuels. Pouvez-vous participer à ce type d’aide ?"

Une question posée pour le principe, sans espoir derrière. Yvan pensait pouvoir mettre au moins à l’abri une partie de la population, mais le temps de les emmener sur un autre monde plus sûr et revenir chercher la suite, avec le seul croiseur, il savait que la planète pouvait subir soit de lourds dégâts, soit être la prochaine sur la liste des victimes.

"Aenia n’est pas affamée, ni tellement menacée par des pirates. Nous pouvons nous occuper aisément de ceux pouvant se perdre ici.

Une seconde supernova s’est formée et les planètes de ce secteur sont plus menacées encore chaque jour. Ce qu’il manque réellement, ce sont des appareils de surveillance et de protection. Une autre planète proche a déjà subi des bombardements de météorites si intenses qu’une majeure partie de sa croûte a été pulvérisée dans l’espace. Nous avons pu en détruire quelques unes, de taille moyenne, d’autres vont arriver. Nous ne parvenons pas à convaincre les habitants d’Aenia de partir et mes supérieurs ont, disons, des priorités différentes. Je suis prêt à engager ma responsabilité, pour les évacuer de force, en ayant de l’aide pour le transport, car le destroyer sert avant tout de bouclier, contre les troubles actuels. Pouvez-vous participer à ce type d’aide ?"

Bien, j'adore quand on m'explique à l'avance clairement le soucis de l'endroit où je vais me rendre pour apporter mon aide. Franchement, le Patriarche aurait pu nous expliquer la situation avant, quand même, plutôt que de nous laisser croire qu'il s'agit d'un soucis d'approvisonnement. Franchement, si j'avais su qu'il s'agissait d'un cas comme cela, je serais venue avec une flotte de transporteur, ou le destroyer de Fird ou de Liafès. Certes, on va pouvoir aider à évacuer, avec les deux transports, mais ça restera très long à mettre en oeuvre, surtout que j'ignore la taille de la population d'Aenia.

"Et bien... mes transports ont un transpondeur civil," ce qui était vrai, en plus e celui les identifiant comme rebelle. Cela permettait de voyager en territoire impérial et de tromper des patrouilles au besoin. "Vous pourriez donc les "réquisitionner", en nous les rendant ainsi que tout leur équipage, pour participer à l'évacuation de votre planète. D'ailleurs, il serait bon d'avoir une estimation de votre population, pour qu'on définisse un roulement, et que je vois si je peux demander plus de vaisseau à mes supérieurs."

C'était une possibilité, bien sur, car il y a des cellules rebelles un peu partout, et même dans le proche système de l'Impératrice Téta, où les jedi s'étaient cachés pendant un temps. Il y avait surement moins de récupérer rapidement quelques transports légers et peut-être un troisième Galofree ? En tout cas, cela ne coûtait rien à demander au conseil rebelle, surtout qu'ils tiennent à cet accord avec les Baragwins.

"Hélas, le Poséidon ne pourra participer à cela. Il a une forme trop unique et identifiable pour que le BSI ne puisse le rater. Mais," ajoutais-je aussitôt, avant qu'il ne puisse être déçu de la non-participation d'un croiseur lourd à une telle manoeuvre, surtout que j'aurais pu emmener plus de monde que les deux galofree réunis, "à la place, je peux m'occuper de ces astéroïdes pour vous. Cela libèrera votre destroyer qui pourra alors s'occuper de l'évacuation."

e lui expliquais que mon vaisseau amiral disposait d'un générateur de gravité, outil très utile pour faire dévier une meute de cailloux interstellaire, ce qui les enverrait ailleurs, genre vers l'étoile du système si on s'y prend bien. Cela n'évitera pas toutes les catastrophes à venir, bien sur, mais cela restera plus efficace qu'un déluge de turbolaser, qui détruiraient certes pas mal d'astéroïde mais mettraient leur destroyer et leur croiseur en danger, car cela nécessite de s'approcher, afin de pouvoir cibler les astéroïdes de classe Destructeur, qui sont généralement protéger car entouré d'autres. Le Poséïdon devra prendre aussi des risques mais moindre : on pourra rester à la périphérie du "nuage", et nos turboalser suffiront alors à nous protéger, normalement, du plus gros de ce qui pourrait nous menacer. L'aurte avantage était que je pouvais faire cela loin de la planète, donc sans être vu.

"Donc, pour résumer : on a vos deux vaisseaux, plus mes deux transports "réquisitionnés" pour évacuer, pendant que le Poséïdon vous couvrira."

C'était le plan de bataille que je lui proposais. A lui maintenant de voir s'il l'acceptait ou non.

"Et bien... mes transports ont un transpondeur civil. Vous pourriez donc les "réquisitionner", en nous les rendant ainsi que tout leur équipage, pour participer à l'évacuation de votre planète. D'ailleurs, il serait bon d'avoir une estimation de votre population, pour qu'on définisse un roulement, et que je vois si je peux demander plus de vaisseau à mes supérieurs."

"La planète compte 1.6 milliards d’habitants."

Fierté personnelle, il était parvenu à ne pas laisser entendre, dans sa voix ou dans sa posture, sa surprise gigantesque et à ne pas bafouiller non plus. Il s’était plutôt attendu à ce que l’amirale rebelle se contente de répondre qu’ils ne pouvaient rien faire pour ça et qu’il fallait se faire une raison, que c’était le choix des locaux de ne pas désirer partir et qu’il serait impensable de leur forcer la main, que ça serait cruel et injuste. Car ça l’était, bien sûr… Forcer toute une population à partir, de gré ou de force… Les obliger à tout quitter et se reconstruire une vie ailleurs, à partir de presque rien, c’était horrible et il en avait bien conscience. Il savait que beaucoup préféraient mourir chez eux. Qui était-il, au fond, pour décider à leur place ? Cette décision ne lui appartenait pas et il savait très bien pour quoi il allait passer, après avoir fait cela. Il en assumera les conséquences, s’il devait y avoir un jugement contre lui pour cet acte, que ça soit sous l’Empire ou sous… un autre gouvernement. En attendant, s’il devait bel et bien avoir une chance, alors la saisir était le seul choix possible.

La rebelle poursuivit sur sa lancée, sur le cas de cette opération. Il hésita, sur le moment, à lui dire quelle était la réelle fonction du destroyer… Ce n’était pas lui qui se chargeait des astéroïdes, actuellement. Avec les modifications apportées, Yvan ignorait encore le nombre de civils qu’ils pourraient emmener un une fois, sachant qu’il fallait bien sûr compter la place pour que tous puissent dormir, manger et se rendre aux sanitaires, le temps du voyage. Ce comptage et préparatifs avait été fait pour leur croiseur, uniquement. Un vaisseau armée était plus sûr, pour le transport, quoi que plus petit et devant nécessité un nombre très élevé d’allers-retours. D’ici là, ils comptaient utiliser les navettes du destroyer pour tirer sur les astéroïdes. Une hésitation qui le tenaille le temps qu’elle parle de son plan, en ce qui concernait son propre vaisseau. Accepter l’aide de rebelles n’allait pas plaire du tout… La plupart de ses hommes ne seront pas contre le fait, tant que cela servait à ce plan précis, mais Yvan savait que ça ne sera pas le cas d’une majorité. Pour ne pas mettre tout le plan en péril, il devra d’abord envoyer ailleurs ceux de son équipage n’étaient pas d’accords… Pour éviter une mutinerie.

Ils avaient dix milles hommes en tout, moins que d’ordinaire à cause de la « pénurie » de soldats, depuis la pandémie. Ce n’était pas assez, en temps normal, pour faire tourner un destroyer de cette classe à pleines capacités, il en faudrait trois fois plus, mais ça n’avait pas d’importance dans ce contexte. Le croiseur non plein n’avait pas son équipage à plein… Restait qu’il doutait qu’une alliance aussi contre-nature soit perçue d’un bon œil.

"Donc, pour résumer : on a vos deux vaisseaux, plus mes deux transports "réquisitionnés" pour évacuer, pendant que le Poséïdon vous couvrira."

"J’ai des contacts, avec une planète de l’Espace Sauvage, où la population pourra être accueillie et aidée, pour repeupler les lieux après la pandémie. Je sais, c’est loin et moins évident. Mais c’est aussi plus sûr. Ils seront trop loin et cachés pour que l’Empire mette les moyens et l’énergie pour se venger sur eux, un jour."

Il savait que certains hauts officiers en étaient capables, quand bien même cette population n’avait jamais eu de soucis particuliers avec l’Empire. Quant aux contacts en question, le capitaine ne comptait pas s’étendre sur le sujet… Il s’agissait d’anciens collègues, des déserteurs, qui s’étaient enfuis vers ces régions et s’y cachaient depuis lors. Ils n’étaient pas des rebelles, ayant juste abandonné l’armée après les révélations sur la pandémie, sans prendre part pour autant aux combats contre l’Empire. Yvan releva un instant les yeux vers le ciel, dans la direction du destroyer et du croiseur, avant de le reporter vers l’amirale.

"Ce destroyer n’est plus un vaisseau de combat, bien qu’il puisse servir en cas d’extrême urgence. J’en ai fait une vaste station spatiale et orbitale, pour la surveillance de cette région galactique. Sa capacité d’embarquement des civils sera plus limitée qu’elle n’aurait dû l’être, enfin… Je voudrai démarrer l’opération au plus vite, néanmoins, je dois d’abord faire évacuer plus loin et tenir à l’écart assez longtemps ceux de l’équipage qui verront cela comme une simple traitrise. Le Noyau est trop proche pour prendre ce risque. D’ici là, il vous faudra vous maintenir à l’écart."

"J’ai des contacts, avec une planète de l’Espace Sauvage, où la population pourra être accueillie et aidée, pour repeupler les lieux après la pandémie. Je sais, c’est loin et moins évident. Mais c’est aussi plus sûr. Ils seront trop loin et cachés pour que l’Empire mette les moyens et l’énergie pour se venger sur eux, un jour."

Plus d'un milliard et demi de personnes à évacuer ? Cela allait être un enfer d'organisation, pour choisir l'ordre de passage, éviter le chaos, la corruption -inévitable car certains seront prêts à payer pour passer dans les premiers et cela pouvant engendrer des violences aussi... Il faudra aussi abandonner énormément car pour déplacer autant de monde rapidement nécessitera de prendre un maximum de personnes à chaque fois, et donc que ces gens voyage le plus léger possible. Mais même avec quatre vaisseaux, il faudra.. des milliers de voyage pratiquement. J'allais donc devoir demander davantage de vaisseau à mes supérieurs -et au moins un ou deux gros vaisseaux car sinon cela se révélera impossible à faire sans que l'empire ne finisse par le remarquer et jeter un oeil dessus.

Peut-être que le Conseil pourrait en discuter avec la Coalition du Cygne ? C'est sur que si eux participent, ave Cygni qui dispose de bon contact parmi les contrebandiers, dont la participation pourrait se révéler nécessaire aussi, on pourrait organiser davantage de roulement. En l'état actuel des choses, sachant qu'un voyage aller et retour entre ici et l'espace sauvage prendra nécessairement deux semaines, cela prendrait trop de temps, des décennies, peut-être même plusieurs vies humaines, et le conseil n'acceptera jamais que le Poséidon soit coincé dans ce système aussi longtemps.

"Ce destroyer n’est plus un vaisseau de combat, bien qu’il puisse servir en cas d’extrême urgence. J’en ai fait une vaste station spatiale et orbitale, pour la surveillance de cette région galactique. Sa capacité d’embarquement des civils sera plus limitée qu’elle n’aurait dû l’être, enfin… Je voudrai démarrer l’opération au plus vite, néanmoins, je dois d’abord faire évacuer plus loin et tenir à l’écart assez longtemps ceux de l’équipage qui verront cela comme une simple traitrise. Le Noyau est trop proche pour prendre ce risque. D’ici là, il vous faudra vous maintenir à l’écart."

Je secouais la tête, soupirant.

"Je comprend et le Poséidon restera à l'écart et s'occupera des menaces météoritiques. Mais je crains que votre destroyer soit trop important pour l'évacuation, vu que c'est lui qui peut emporter le plus d'individus. Je vais devoir repérer chaque astéroïde avec l'aide de mes radars et de mes chasseurs, que je déploierais dans ce but."

Ce ne sera pas parfait et je devrais les faire tourner, en plus. Mais cela fera quatre appareils pouvant agrandir la zone de surveillance.

"Je ne vous le cacherais pas, vous avez surement fait les comptes vous-même et mieux que moi : on manque de vaisseaux pour évacuer tout le monde. Je vais envoyer un message à mes supérieurs pour avoir davantage de transports, et même voir si on peut solliciter la Coalition du Cygne, qui se trouve dans l'Espace Sauvage et acceptera surement de vous aider. Je ne peux rien garantir mais je ferais de mon mieux pour faire bouger tout ce monde."

En attendant, on devra débuter avec ce qu'on a : un croiseur léger, deux gallofree, les trois vaisseaux pouvant chacun prendre une centaine de personnes, et un destroyer qui doit pouvoir en prendre plusieurs milliers. En fait, le croiseur devra surtout servir d'escorte plus qu'autre chose, si jamais ils tombent sur des pirates ou un capitaine impérial un peu trop compétent, vu que le destroyer n'était plus opérationnel pour le combat -ce qui explique d'ailleurs la nervosité de Dellow par mon arrivée.

En fai,t le mieux, ce serait que les mon calamarien envoient plusieurs de leurs vaisseaux de plaisance, dont l'un fut modifié pour devenir le Home One, nouveau vaisseau amiral d'Ackbar. Et si Liafès pouvait venir, ce serait un plus aussi, vu qu'il serait facile de faire passer son destroyer pour un de l'empire.

"Si vous me le permettez, capitaine, je vais rejoindre mon vaisseau immédiatement pour avoir plus d'information le plus vite possible et pour que le Poséidon prenne sa position de défense."

cacher la surprise de julia devant l'ampleur de la tâche (à savoir évacuer autant de monde avec si peu de moyens)
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Votre séparation se fait sur une note amère et vous pouvez sentir, amirale, un nœud interminé dans l’estomac, un mauvais pressentiment.

Le capitaine retrouve les siens et durant un long temps, vous n’avez plus aucune nouvelle, que ça soit depuis la planète elle-même ou simplement du vaisseau. Plus rien ne semble bouger et pour beaucoup, plus le temps passe et plus ce silence devient anormal. Toute communication est rompue, bien évidemment. Après de longues heures d’un calme trop parfait, vous finissez par avoir des échos de ce qui se déroule sur la planète, une bataille rangée semble y avoir éclaté. Mais celle-ci ne s’étant pas répandue dans la ville, impossible de vraiment savoir ce qui se passe. Néanmoins, vous pouvez vite comprendre qu’une large partie des hommes de ces vaisseaux et de cette base ont mal apprécié les nouveaux ordres de leur capitaine et encore moins le plan prévu pour évacuer la planète.

Vos propres communications sont temporairement brouillées, durant un long moment, laissant entendre que le destroyer a dû s’arranger pour qu’aucun message ne puisse être envoyé depuis cette région de l’espace et ne pas appeler du renfort. En extérieur, rien ne se distingue, seul le croiseur bouge légèrement, avant de nouveau s’arrêter. De nouvelles longues heures s’écoulent, puis, enfin, vous apercevez au rad quelques navettes effectuer des allées et retour entre le destroyer et la planète. Plus rien ensuite, durant bien longtemps. Vous ‘aurez des nouvelles que bien plus tard, apprenant qu’une mutinerie s’est effectivement déclenchée, portée par ceux et celles refusant de désobéir à l’Empire, en faisant évacuer les civils loin d’ici. La bataille a été extrêmement violente et plus de 3 000 morts au total sont à déplorer.

Le capitaine a lui-même été blessé dans l’affrontement mais pas assez gravement pour devoir être hospitalisé d’urgence. Il reprend alors contact lui-même avec nous et vous annonce, dans le plus grand des calmes, qu’ils commenceront l’opération d’évacuation des civils dès qu’ils auront réglé « quelques problèmes techniques à bord ».

Bon, visiblement, Dellow ne désirait pas qu'une fuite puisse avoir lieu, vu qu'il a déclenché un brouillage total, chose plutôt rare, découvris-je en revenant sur le Poséidon. Mais je pouvais le comprendre, vu les craintes qu'il avait exprimé. De toute façon, je n'avais, de mon côté, pas eu l'intention d'envoyer ma demande auprès du conseil directement depuis mon vaisseau amiral. Je l'enregistrais rapidement dans mon hangar, avant de dépêcher une navette. Celle-ci se rendra dans le système Imperatrice Théta : il y a tellement de passage là-bas que le message se fondra dans la masse et sera difficile à repérer. Puis la navette reviendra, sans avoir approché un seul monde, donc avec peu de risque de se faire repérer. Ce serait une mission de plusieurs jours, et sans réponse immédiate de l'Alliance, sauf peut-être de la cellule locale. Après tout, le message sera diffusé sur la longueur d'urgence de l'Alliance, en plus d'être envoyé sur la fréquence réservé au Conseil.

Pendant ce temps, je fis déplacer ma flotille. Tout en veillant à rester sur les senseurs du destroyer, je me décalais vers ma future position de défense, tout en réunissant mes officiers, et les capitaines des deux transports. Il était essentiel que chacun sache quelle était la situation actuelle et le rôle que chacun devrait avoir, maintenant. Il s'agissait aussi d'organiser le transfert des marchandises présentes dans les deux Galofree sur mon croiseur lourd, qui pourrait tout en prendre, et de les préparer au transport des civils, donc à y rajouter des strapontins mais aussi des couchettes. Ils avaient ce qu'ils fallaient pour le reste. Voyager dedans ne sera pas un grand luxe mais les conditions seraient humaines au moins.

Quand Dellow reprit contact, avec un bras en écharpe, je compris bien sur que les "problèmes techniques" étaient plutôt humains.

"Il n'y a pas de soucis. Nous sommes en train de terminer de nous préparer aussi de notre côté, capitaine. Faites-nous juste savoir quand je pourrais vous envoyer les transports."

Une fois les salutations d'usage, en version abrégées vu sa situation, je me tournais vers mon second, lui demandant de jeter un oeil sur les communications de la planète. Pas les officielles, qui sont cryptées, mais les chaines de radio, les discussions privés etc... Il hocha la tête et chargea la section "information" de la passerelle de cela. De mon côté, je finissais d'approuver le plan de surveillance "anti astéoide" de mes chefs d'escadrilles et j'ordonnais qu'on débute cela immédiatement. Après tout, j'ai vingt-quatre chasseurs pour servir d'éclaireurs dans ce but. Réparti en trois groupes de huit, ils vont chacun supervisé une petite zone devant moi, ce qui formera un bel écran, couplé aux radars du Poséidon.

Quand aux y-wing, ces deux escadrilles agiront en soutien avec les turbolasers et le générateur de gravité pour neutraliser les "packs" dangereux. Bref, on allait avoir pas mal à faire !

demande de renfort )> 6
obtenir davantage d'information en surveillant les communications civiles locales )> 1

"Et pour les prisonniers ?" souffla Jayce, d’une voix rendue rauque par la douleur qu’il tentait de contenir.

"Ils vont être déposés sur Ashky et nous ferons en sorte qu’ils se fassent récupérés, une fois les civils évacués. Restez là, vous avez besoin de plus de soins."

Il quitta l’infirmerie, le visage encore tendu mais tant qu’il tenait debout, ça suffira. La première urgence était de s’occuper des blessés mais aussi de maintenir la situation parfaitement sous contrôle. A terre, le gouverneur avait également été blessé, bien que légèrement. Bon gré, mal gré, il avait fini par abandonner ses grognements de refus, face à la détermination évidente des soldats face à lui. Du moins, en apparence… Yvan mis en place une surveillance du politicien ainsi que ses conseillers et autres proches, afin de ne prendre aucun risque. Il était bien possible que plus tard, des personnes évacuées fassent tout pour revenir ici. Hélas, ça ne sera alors plus de son ressort, il ne pouvait aider encore plus des gens refusant à ce point. Tous les soldats encore loyaux et debout s’activèrent avec force, s’occupant des blessés, devant se résoudre à abandonner les morts aux grands froids de l’espace et aux trous noirs proches. Une cérémonie sera faite, plus tard, en leur honneur. D’ici là, ils n’avaient tout simplement pas le luxe de traîner.

Sur la planète, la préparation de l’évacuation se prépara à grands pas. Yvan ne comptait pas perdre trop de temps et le plus logique pour lui était d’abord de rassembler le maximum de personnes vulnérables possibles, avec bien sûr des personnes bien-portantes pour s’occuper d’elle durant le voyage et à l’arrivée, pour cette première « fournée » de transport. Soit une moitié comprenant des gens malades ou blessés, de tous jeunes enfants et leurs mères, avec une seconde moitié comprenant des hommes solides et fiables, capables de veilleur sur les premiers. Une étape qui se passa, à peu près, dans le calme… Disons, plus ou moins. Ça ne tourna pas à l’émeute, en revanche, il y eut beaucoup d’agitation. Il fallait du temps, pour faire grimper cette première vague de civils à l’intérieur des transports et les rassurer sur leur sort, plus que tout. Durant tout ce temps, Yvan tint bon. Porté par l’adrénaline et la nervosité, il parvenait à ne pas trop penser aux conséquences éventuelles. Trop occupé, quoi qu’il en soit, à gérer la situation.

Ce qui lui posait le plus question était la suite des opérations… Il serait mieux qu’il soit là, à l’arrivée, pour prendre contact avec ses alliés, dans l’Espace Sauvage. Dans le même temps, il ne serait pas tranquille en abandonnant la planète, même temporairement, tant que tout le monde n’était pas évacué. Comment faire… ? Laisser les rebelles se charger de cette partie, sur la planète d’arrivée, risquerait d’être une catastrophe. Ces hommes n’avaient aucune confiance en l’Alliance Rebelle, ils les avaient bien trop combattu par le passé et refuseront net de les recevoir, voyant tout ça comme un piège, même si Yvan leur faisait parvenir un message. Même s’ils avaient perdu Foi en l’Empereur, il suffirait qu’il soit évincé et remplacé par une personne plus ordinaire, pour que ces anciens soldats retrouvent la voie de l’Empire. Ils n’étaient pas question, pour eux, de s’allier aux rebelles de l’Alliance. Ils pouvaient s’allier à des groupes plus indépendants, voire des pirates, curieusement… Mais pas au groupe de Mothma, elle les rebutait trop. Pour eux, elle n’était qu’une politicienne arriviste et glaciale…

Il finit par se résigner, alors que les transports se remplissaient, à se charger en personne de cette partie-là du plan. Jayce, une fois soigné, prendra sa relève ici-même. Il devra néanmoins discuter avec l’amirale rebelle, avant le départ si elle comptait demeurer ici, pour l’avertir des petites difficultés sociales au bout du trajet. Et mieux s’y préparer.

[i]Même si ce n'était pas évident, mon équipe parvint à trouver pas mal d'information sur ce qui survenait à la surface d'Aenia. S'il y avait eu quelques affrontements, il semblerait que le commandant Dellow avait la situation en main. En fait, il semblerait que le gouverneur avait aussi été blessé et ne pouvait guère l'aider à tout gérer. En clair, cet officier impérial avait tout sur ses épaules. Ce n'était pas un sort enviable et je ne pouvais que le soutenir moralement, et sans le lui dire car il n'apprécierait pas de savoir que nous les avons espionné, même s'il aurait surement fait la même chose à ma place.

Quand il nous fit signe, j'envoyais les transports sur la planète, après avoir veillé à ce que le personnel ne porte pas d'uniforme rebelle mais une tenue plus civile. Heureusement, il était facile de leur confectionner le nécessaire, car dans tout navire de la taille du Poséidon il y a de quoi entretenir et confectionner des uniformes. Obtenir une douzaine de vêtements non-militaire ne fut qu'une formalité.

De mon côté, les patrouilles étaient en place, chacun avait connaissance de son rôle dans notre mission d'intercepteur d'astéroïde. Les quarts sur le Poséïdon avait aussi été mis en place, afin qu'on soit tous en pleine forme quand il le faudra. Pour le moment, en tout cas, rien n'a été repéré en approche mais le risque reste toujours là.

Quand Dellow me contacta, alors que j'étais en train de savourer un petit repas -enfin savourer, on est loin d'un restaurant trois étoiles- je m'assurais de le rassurer sur le fait que je ne bougerais pas et que je ferais de mon mieux pour ne pas me faire remarquer par les habitants de la planète. Bref, que je respecterais l'accord que j'avais passé.

y a-t-il une première menace en approche ?

réussite : non
echec : oui

Seconde partie de mission achevée

Si l’on excepte la mutinerie et les nombreux morts engendrés, la mission s‘est bien déroulée. Du moins, pour le moment. L’évacuation ne s’est pas faite dans le calme, tant beaucoup rechignent à quitter leur monde. De nombreux allers et retours seront nécessaires, avant d’en finir dans cœur du Noyau Profond. Le capitaine Dellow part avec cette première tournée, devant s’assurer de la bonne réception, dans l’Espace Sauvage. Quant à vous, amirale Démétriès, vous devez assurer votre engagement sur place, avant de pouvoir poursuivre d’autres missions, une fois les renforts arrivés.