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Lun 15 Mai 2023 - 9:26
« Vous ne pouvez pas faire ça, » déclara Gilric sur un ton très tranquille, posant la tasse de caf’ vide sur le coin du bureau.

« Je suis le gouverneur, je sais ce que j’ai à faire ! »

Ne pas s’agacer… Le gouverneur Avantyl possédait un vif tempérament et s’emportait pour un oui ou pour un bon. Qu’il jette sa tablette dans un coin sur un mouvement d’humeur n’avait absolument rien d’exceptionnel. Bien qu’habitué depuis plusieurs années, dorénavant, Gilric n’en trouvait pas cela moins lassant.

« Rien ne prouve la sincérité de cet homme, » reprit le consultant politique. « Ni même qu’il possède les moyens à la hauteur de ses ambitions. Pour avoir étudié son cas, j’y vois plus un arriviste n’ayant qu’une bien vague idée des mesures nécessaires à ses projets, ne possédant ni l’envergure politique, ni la force d’un meneur. Sa fierté le mènera à sa parte, ce n’est guère plus qu’une question de temps. Par ailleurs, il serait dangereux de choisir, dès à présent, un tel chemin, alors que vous ignorez tout de la stabilité réelle au cœur du pouvoir. Pour la plupart, les Grands Amiraux, s’ils savent manœuvrer pour obtenir une place, ne sont pas les mieux placés pour autant pour diriger de telles structures. Ils vont en entraîner d’autres et vous deviendrez un simple pion, à vous obstiner. »

Gilric se pencha souplement sur le côté, avec un petit soupir blasé, pour esquiver un autre objet lancé, par fureur, par le gouverneur. Ce dernier lui cria de sortir d’ici, qu’il en savait assez pour prendre ses propres décisions et qu’il n’avait besoin de personne. Soit, ils en reparleront plus tard, lorsqu’il se sera calmé. Le consultant se lava, le salua le plus naturellement du monde, comme si rien ne s’était passé, puis quitta le bureau, pour rejoindre le sien. Une fois seul, il se permit de quitter son air neutre pour un soupir morne. Il ne s’était jamais vraiment préoccupé des trafics des uns et des autres, bien conscient qu’il ne pouvait se charger de toute la corruption et encore moins de faire cesser toutes ces tâches. Mais plus cela allait, plus ces trafics prenaient de l’ampleur. Les agents locaux du BSI n’étaient que des larves corrompues, sans force, sans poigne, inutile de compter sur elles. Et les dossiers « accidentellement » remontés jusqu’à Coruscant avaient été étouffés par ces mêmes agents. Gilric pouvait, certes péniblement, s’accommoder de toutes ces frasques, mais il ne fallait pas que ça aille trop loin…

C’était justement avec le BRI qu’il avait de nouveau rendez-vous, un de leurs représentants haut placés, venu de coruscant, d’ici peu de temps. Gilric n’osait croire que les informations remontées aient enfin déclenché quelque chose… Tout au plus pensait-il qu’un nouvel agent voyait en Taris la possibilité de piocher lui aussi dans la soupe et profiter de la situation. Que ça soit dans le BRI, le BSI et l’Empire en générale, la corruption ne cessait de gagner du terrain, depuis quelques mois… La disparition du colonel Yularen avait porté un coup bien puissant. Il termina de préparer l’entretien, avant que son visiteur ne soit annoncé. Ou plutôt, une visiteuse. Découvrir une femme à ce niveau de fonction dans une institution réputée pour son machisme notoire avait de quoi surprendre. Il la salua tout à fait formellement, avant de l’inviter à s’installer dans son bureau et lui proposer une tasse de caf’. Il conservait, dans un coin reclus du bureau, de quoi en préparer, pour ses visiteurs. Du moins, ceux de passage, pas ceux avec qui il devait sortir.

« Major ? » demanda-t-il d’un ton sérieux et formel, pour confirmation, en jetant un regard sur la plaque de grade de son uniforme. Il posa les tasses sur le bureau, puis reprit place dans son fauteuil. « Ravi de vous rencontrer. »

Des militaires, il en avait vu défiler de tous les grades, dans ce bureau, depuis sa prise de poste sur Taris. Il était chargé du lien entre eux et le pouvoir local, triant également qui devait ou non rencontrer le gouverneur. Seuls certains très hauts gradés ou visiteurs particuliers se passaient de passer par ici. D’autant plus ces derniers temps… La situation était grave, comme dans toute la bordure Extérieure. Et ce n’était pas seulement à cause de l’air empoisonné ou des famines et épidémies locales.

« En quoi puis-je vous être utile ? »

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Mar 16 Mai 2023 - 18:41
En se regardant une dernière fois dans la glace de la salle de bain des appartements qu’elle occupait pour l’occasion, Shira se ressassa une dernière fois les informations qu’elle avait pu collecter sur l’entourage du gouverneur. L’important rendez-vous qu’elle avait aujourd’hui était avec l’un d’entre eux, l’un de ses consultants qui le connaissait sans doute le mieux, et qui avait indirectement dicté son choix vestimentaire dont le haut pendait encore ouvert sur ses épaules, et le maquillage discret qu’elle finissait d’appliquer sur ses lèvres. Elle jeta un bref regard sur l’horloge numérique posée sur le côté, puis s’attela à refermer la veste noire de son uniforme cintré, en y retirant doucement tous les plis inappropriés. Un uniforme parfaitement soigné et plissé, martial, était bien plus agréable à son œil qu’une tenue civile qui ne saurait sied à l’entrevue qui l’attendait. Aurait-elle été avec le gouverneur en personne qu’elle aurait sans doute adopté une autre approche. Celle-ci lui semblait plus adaptée au personnage qu’elle avait passé au crible ces derniers jours. Même si elle avait commencé ses recherches bien plus tôt.

A partir des quelques informations fournies par son maitre, il avait été simple d’abord de mettre un nom sur le capitaine responsable de la découverte du trafic dans lequel œuvrait le gouverneur Avantyl, une affaire qui avait par ailleurs soigneusement été étouffée. Avec ces détails en tête, il avait été d’autant plus simple de déterrer d’autres dossiers habilement enfouis, et liés aux affres que lui avait brièvement décris l’Empereur au moment de leur entrevue. La vérité était que cet homme n’était guère discret, mais semblait être parvenu à s’entourer d’individus acquis à sa cause, précautionneux et plutôt bien placés pour parvenir à passer sous silence ce genre d’activités. Cela pouvait également passé par une corruption généreuse des agents de renseignement présents dans la région, une chose qu’elle supposait fortement, et qu’il serait facile de trouver, en creusant un peu plus le pédigrée de chacun des agents présents sur la liste que lui avait fourni son maitre. C’était en effectuant ces recherches par ailleurs, qu’elle avait remarqué que certains messages, rapports ou même avertissements étaient parvenus à filer au travers du filet qui semblait tendus autour du secteur tarisien, pour finir étouffés bien plus haut au sein du BSI.

L’auteur de ces informations avait tout de même pris soin de conserver son anonymat, une décision salutaire vu le caractère du merdier dans lequel il se trouvait. Elle ignorait elle-même l’identité de cette personne, ils étaient peut-être même plusieurs, mais le recoupement des différentes informations, et le fichage de l’entourage du gouverneur lui avait permis de réduire sa liste à une poignée d’individus. Une liste dans laquelle le nom de son interlocuteur du jour se trouvait. Cela constituait une bonne surprise en soi, mais elle n’obtiendrait probablement aussi facilement confirmation.

Le voyage entre la tour du gouverneur et ses appartements avait été bref, et son chauffeur n’avait pas perdu de temps dans le trafic. En sortant du véhicule, elle parcourut le chemin restant en consultant son bloc de données pour se ressasser ce qu’elle savait sur le consultant Zuntel. Cet homme lui paraissait être l’auteur le plus probable de ces « fuites » étouffées par le BSI, mais aussi l’atout le plus intéressant dans l’entourage du gouverneur. Il avait un lien étroit avec l’armée, et possédait un portefeuille de contacts impressionnants. Si quelqu’un devait être tourné à son avantage, c’était peut-être bien lui.

Etant bien entendu arrivée en avance, elle attendit patiemment dans l’antichambre. Et, l’heure du rendez-vous venue, retira sa coiffe de sa chevelure rousse parfaitement nouée pour suivre la secrétaire jusqu’au bureau du consultant, qu’elle salua formellement et respectueusement après avoir retiré sa paire de gants. Son regard glissa subtilement sur l’individu, définitivement bien plus élégant en chair et en os que sur les enregistrements, dont la tenue impeccable ne faisait que renforcer le sérieux, et la loyauté qu’il dégageait, vis-à-vis de l’Empire. Cela avait de quoi surprendre agréablement, car des personnes aussi soignées et enclines à montrer leur dévouement, à ce niveau de responsabilités, étaient bien rares habituellement.

« Major ? »

« Monsieur Zuntel. » répondit-elle tout aussi sérieusement et formellement avant d’accepter la tasse de caf’ proposée. « Le plaisir est pour moi. Merci de prendre le temps de me recevoir. »

Shira tira souplement sur le fauteuil situé devant elle, et laissa son regard glisser sur le bureau de son hôte par la même occasion, y remarquant le brassard impérial soigneusement plié dans un coin, près à être saisi lorsque l’occasion s’en présentait et qui lui rappelait assez bien ses années passées au sein des jeunesses du COMPNOR. Intéressant. Elle finit par s’installer confortablement face à lui, après avoir tiré sur les pans de son uniforme pour ne pas le froisser, puis porter son regard sur le consultant lui-même, et profiter un peu, elle devait l’admettre, de son élégance.

« En quoi puis-je vous être utile ? »

Shira esquissa un très fin sourire à cette question, et le fait qu’il aille droite au but sans plus se perdre en fioritures. Elle ne doutait pas qu’il devait lui aussi avoir fait ses devoirs, peut-être même en utilisant des mêmes vices que le gouverneur pour obtenir des informations à son sujet. Elle avait préparé le terrain à cet effet, et partait du principe qu’il devait savoir qu’elle avait vécu sur Coruscant, qu’elle avait fait sa jeunesse au sein du COMPNOR, ses études à l’Institut de Pilotage de Coruscant où elle était sortie avec les honneurs, qu’elle était passé sur Carida avant de rejoindre le BRI. En obtenant les bonnes informations, il devait peut-être même savoir qu’elle travaillait au sein de la section des opérations, et qu’elle avait participé à résoudre l’incident d’Ondéron en évitant que Tarkin ne la pulvérise.

La rousse jeta un bref regard derrière elle, pour s’assurer que la porte du bureau était bien fermée, comme pour souligner qu’elle s’apprêtait à disserter sur des sujets plus ou moins confidentiels. Elle n’était pas stupide pour autant, le bureau était peut-être, et sans doute même, truffé d’enregistreurs placés soit par monsieur Zuntel lui-même, soit par le gouverneur lui-même pour surveiller ses associés.

« Il s’agit simplement d’une visite de courtoisie, rien de plus. Une de plus dans ma tournée des secteurs frontaliers de la Bordure Médiane. Vous n’êtes pas sans savoir que les activités séditieuses et les actes de piraterie de la part de groupuscules organisés comme la rébellion se sont accentuées dans ces régions depuis que l’Empereur a décidé de la sanctuariser et de rapatrier la majeure partie de nos forces déployées dans la Bordure Extérieure. Ça, et ce qu’il se passe un peu partout dans la galaxie. »

Elle étira un peu son sourire, croisa une jambe par-dessus l’autre avant de venir doucement souffler sur la tasse de caf’ encore fumante. Shira reporta aussi son regard émeraude, perçant, à l’affût, sur le consultant.

« Nous avons reçus quelques signaux étranges au cours des derniers mois mais je n’ai aucun doute que de telles activités troublantes dans votre secteur auraient été remontées par les bureaux du gouverneur, des personnes aussi loyales que vous, ainsi que par les antennes locales du BSI. » Elle porta tranquillement la tasse de caf' à ses lèvres, pour boire une petite gorgée du liquide sombre. « Mais étant donné que ces activités tombent également dans le domaine militaire, nos services sont également concernés. J’imagine qu’en dehors de la piraterie en hausse dans le Couloir du Braxant, le gouverneur Avantyl n’a rien à nous signaler ? »

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Nous pouvons le faire de manière simple ou à la dure.
Mais cela ne changera rien.
Parce que, tôt ou tard, vous allez me dire ce que je veux savoir.
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Mar 16 Mai 2023 - 19:31
Les militaires entamant une entrevue par « une simple visite de courtoisie » signifiait le plus souvent que leur courtoise n’aura d’égale que l’épaisseur des ennuis prête à s’écraser, telle une masse informe, sur quiconque aura le malheur de redresser la tête. D’autant plus de la part d’une personne appartenant à l’un de ces deux Bureaux. Ne restait alors plus qu’à comprendre envers qui la « courtoisie » du BRI allait s’appliquer, cette fois. Et pourquoi devait-il y être impliqué. Il ne connaissait que trop bien les méthodes deux deux agences pour savoir que cela allait se terminer dans le sang, voire même qu’un grand et nouveau ménage allait être mené très prochainement. Bien qu’il ait été frustré et exaspéré que tous les avertissements, enquêtes et rapports lancés vers coruscant n’aient abouti à rien, il n’aimait pas pour autant l’idée d’une purge générale.Tout cela n’apportait qu’ennuis et lassitude, tout en sapant le travail de confiance et de loyauté. Gilric n’avait jamais été adepte de la méthode feu Tarkin. Estimant qu’un pouvoir basé sur la seule peur était faillible. Alors qu’un peuple fermement convaincu que vous étiez là pour sa protection, plutôt que sous la contrainte d’une arme, vous restait loyal. Une loyauté devenant, à son immense regret, un véritable luxe. Les simples visites de courtoisie, si elles étaient efficaces pour se débarrasser des traîtres, n’aidaient souvent en rien sur un plan plus global.

« Une de plus dans ma tournée des secteurs frontaliers de la Bordure Médiane. Vous n’êtes pas sans savoir que les activités séditieuses et les actes de piraterie de la part de groupuscules organisés comme la rébellion se sont accentuées dans ces régions depuis que l’Empereur a décidé de la sanctuariser et de rapatrier la majeure partie de nos forces déployées dans la Bordure Extérieure. Ça, et ce qu’il se passe un peu partout dans la galaxie. »

« Qui saurait l’ignorer, major. »

Les rebelles, admettons-le, se seraient révélés pour lui un meilleur souci à gérer. Certes agaçants et avec la fâcheuse habitude de foncer dans des plans tous plus fous les uns que les autres, ils avaient le mérite d’afficher clairement leur guerre. Alors qu’il était difficile de lutter contre la corruption et les verrues bien internes de l’Empire. Infiniment plus difficile… Taris était un véritable panier de crabes. Il ne pouvait lui rendre le petit sourire qu’elle affichait, conservant un visage parfaitement formel. Il s’écoulait toujours un bref instant de répit, avant que ces agents ne démontrent toute l’étendue de leur courtoisie. Il attendait ce moment. Les menaces, plus ou moins voilées. Les mises en gardes. Les violences immédiates, pour les moins patients d’entre eux. Les attaques verbales et physiques, de la part d’agents souvent incapables d’admettre qu’il existait de la corruption et de la faiblesse même au sein de leurs propres rangs. La gorgée chaude de son café s’écoula dans sa gorge, noire et amère, à l’image de son humeur. Qu’il regrettait les rebelles, oui… Des ennemis bien plus francs, bien plus directs, si repérables.

« Nous avons reçus quelques signaux étranges au cours des derniers mois mais je n’ai aucun doute que de telles activités troublantes dans votre secteur auraient été remontées par les bureaux du gouverneur, des personnes aussi loyales que vous, ainsi que par les antennes locales du BSI. Mais étant donné que ces activités tombent également dans le domaine militaire, nos services sont également concernés. J’imagine qu’en dehors de la piraterie en hausse dans le Couloir du Braxant, le gouverneur Avantyl n’a rien à nous signaler ? »

« Je ne saurai vous délivrer les contenus des rapports écrits par le gouverneur ou ses  intentions prochaines, cela n’entre pas dans mes prérogatives, » indiqua-t-il tranquillement, en la fixant dans les yeux. « Étant un consultant et non un décideur, il ne m’appartient pas de juger ce que le gouverneur doit inscrire. Mes conseils ne sont jamais que des conseils. »

Il ignorait quel serait le poste de pouvoir le plus adéquat à atteindre, afin que ses conseils parviennent, de gré ou de force, dans les oreilles des personnes les plus aptes à les prendre en mains. Un poste sans doute si haut qu’il n’avait que bien peu de chance de l’atteindre de son vivant.

« Vous devez savoir que la plupart des officiers ont quelques difficultés à admettre, dans leurs rapport, les problèmes rencontrés, qu’ils soient récurrents ou non. Certains par fierté personnelle, d’autres par crainte que cela ne nuise à leur avancement professionnel ou politique, en ce qui concerne les plus ambitieux. Néanmoins, les troubles existent. Pirates, rebelles, contrebande, trafics, vols, attaques spatiales, manœuvres politiques, corruption, la liste est infinie. Taris est éloignée du Noyau et de fait, il y certainement plus simple, pour des brigands de toute sorte, d’en tirer profit. Cela étant, j’ai pu constater, d’après les derniers retours officiels, que la situation de cette planète n’a rien de si compliquée ou alarmante. Sans doute suis-je trop pessimiste. A moins, bien entendu, que votre présence sur notre monde aujourd’hui signifie un changement d’opinion. Oserai-je me répéter en vous demandant ce que vous désirez réellement ? »

Il avait un faible espoir, certes… Un bien faible espoir que le BRI se soit décidé à prendre en main les affaires vainement remontées jusqu’à Coruscant. Et ce, sans mettre la planète à feu et à sang.

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Mar 16 Mai 2023 - 20:32
« Je ne saurai vous délivrer les contenus des rapports écrits par le gouverneur ou ses  intentions prochaines, cela n’entre pas dans mes prérogatives. Étant un consultant et non un décideur, il ne m’appartient pas de juger ce que le gouverneur doit inscrire. Mes conseils ne sont jamais que des conseils. »

Shira redouble son sourire, en savourant le goût du café dans sa bouche. Ce genre de platitude ne la surprenait pas vraiment, et elle n’y croyait pas du tout. Il était au service du gouverneur Avantyl depuis plus de sept ans maintenant. S’il n’était qu’un consultant de plus, ce dernier ne l’aurait pas gardé aussi longtemps. Il avait de l’influence, et des relations qui le rendait important. Son rôle était de conseiller, donc nécessairement de juger les décisions devant être inscrites. Qu’il soit écouté, ça, était une tout autre chose. La rouquine espérait profondément de ne pas s’être trompé sur son compte, et que ce n’était pas le cas. Il serait dommage de devoir jeter un homme aussi agréable à l’œil dans un caniveau.  Dans les faits, il entendait, et écoutait ce que le gouverneur pensait ou souhaitait faire, de façon légale ou non. A moins d’avoir atteint les profondeurs les plus sombres du déni, il ne pourrait pas la convaincre qu’il était au courant de rien. Pas alors qu’elle le soupçonnait plus que d’autres d’être à l’origine des informations passées « par accident » à Coruscant.

« Vous devez savoir que la plupart des officiers ont quelques difficultés à admettre, dans leurs rapport, les problèmes rencontrés, qu’ils soient récurrents ou non. Certains par fierté personnelle, d’autres par crainte que cela ne nuise à leur avancement professionnel ou politique, en ce qui concerne les plus ambitieux. Néanmoins, les troubles existent. Pirates, rebelles, contrebande, trafics, vols, attaques spatiales, manœuvres politiques, corruption, la liste est infinie. »

C’était un fait, elle n’allait pas le nier, et opina doucement du chef en l’écoutant déverser la responsabilité sur les autres, sans doute à raison. Elle l’avait suffisamment vu au cours de sa pourtant assez courte carrière, relativement parlant. Cependant, tout cela pouvait tout autant s’appliquer à l’ensemble de l’administration et de la gouvernance. Les gouverneurs corrompus pullulaient dans la Bordure Extérieure. Beaucoup exploitaient leurs populations plutôt que de les protéger, et faisaient ensuite appel à l’armée impériale parce son peuple s’était soudainement et étrangement soulevé. Il était si facile de fermer les yeux sur ses propres erreurs, ses propres méfaits pour pointer du doigts ceux des autres. Il ne devait pas ignorer, sans doute, que si le gouverneur devait être puni pour ses actes, l’ensemble de ses collaborateurs en payeraient le prix. Qu’il soit coupable ou pas, le BSI ne ferait pas de grande différence. Il était plus facile de sanctionner que de juger, cela prenait moins de temps et offrait l’assurance de n’avoir laissé personne échapper aux mailles du filet. Elle retint un soupir, en entendant le reste, et se contenta d’une nouvelle gorgée de son café, avant de finalement poser la tasse sur le bureau, devant elle.

Faisait-il allusion au fait que ses alertes lancées anonymement vers Coruscant n’avaient provoqué aucun remous ? Pouvait-il ne pas être aussi impliqué qu’elle ne le pensait dans les méfaits de son employeur pour ne pas comprendre qu’il était impliqué dans une machination qui dépassait de loin la seule Taris ? Ou bien le gouverneur serait-il suffisamment intelligent pour ne pas s’appuyer totalement sur lui pour certaines choses ? Elle le pensait loyal, peut-être intègre, même. Elle ne le soupçonnerait pas d’être à l’origine de ces messages si ce n’était pas le cas. Peut-être devait-elle simplement changer d’approche, le concernant ?

«  Oserai-je me répéter en vous demandant ce que vous désirez réellement ? »

« Je vous l’ai déjà dit. Le BSI ne prend peut-être pas très au sérieux les avertissements qui lui proviennent de la Bordure Extérieure mais soyez certains que d’autres ont un tout autre avis sur ce sujet. » répondit-elle simplement, sérieusement, tout en pianotant doucement sur son bloc de données.

Elle ne pouvait pas ouvertement dire ce qu’elle soupçonnait, ou pourquoi elle était réellement ici, dans son bureau, alors que ce dernier était peut-être truffé de micros. Elle poussa simplement le bloc de données dans sa direction, ouvert sur les messages d’alertes que le BSI avait tout bonnement étouffé, sur Coruscant, prête à relever sa réaction au moment où il poserait son regard dessus.

« Il me semble que vous êtes au service du gouverneur Avantyl depuis un peu plus de sept ans, maintenant ? Je pense que vous ne devriez pas dénigrer vos compétences, ou même l’influence que vous pouvez avoir sur le gouverneur, Monsieur Zuntel. Je ne pense pas que vous seriez resté aussi longtemps à votre poste si vos conseils n’étaient rien de plus que des conseils. Vous affirmez n’être rien de plus qu’un consultant ; souhaiteriez-vous devenir un décideur ? »

Elle baissa volontairement ses yeux émeraudes vers le bloc de données, avec une certaine insistance, avant de reporter son regard sur le consultant. C’était à lui de décider s’il voulait en savoir plus, et peut-être aspirer à changer les choses, ou s’il préférait détourner le regard sur ce qu’elle était convaincue qu’il savait déjà, et prendre le risque de subir le même sort que son employeur. Il devait bien comprendre qu'elle ne pouvait pas le lui dire ouvertement, comme ça, dans son bureau. Shira préférait qu’il choisisse de ne pas fermer définitivement la porte à ce qu’elle avait à offrir. L’aura qu’il dégageait lui plaisait beaucoup.

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Dim 21 Mai 2023 - 19:48
Telle était la véritable question, qui prenait finalement de tels avertissements au sérieux et de quelle manière ces personnes comptaient-elles régler le problème. Il existait de multiples manières de procéder. Certaines étaient tout bonnement une façon d’aggraver les choses, d’autres étaient plus subtiles mais nécessitaient plus de moyens. Il baissa rapidement le regard sur le datapad qu’elle présenta sur le bureau, avant de relever un regard toujours aussi neutre sur elle. Il patientait, parfaitement conscient des risques comme des enjeux. Evoluer si longuement dans le milieu politique vous rôdait aux pires coups de stress et de pression, pouvant vous rendre, au passage… Non pas apathique, mais traînant une lourde résignation. Il ne s’inquiétait plus pour l’avenir, prenant chaque problème tel qu’il se présentait et s’écharnant à le résoudre au mieux. D’aucunes qualifieraient son attitude de flegmatique, sans doute à raison. Mieux valait, pour survivre à de nombreux pièges, ne pas se laisser troubler au premier souci venu, d’autant plus lorsque des soucis d’une telle nature se présentaient.

« Il me semble que vous êtes au service du gouverneur Avantyl depuis un peu plus de sept ans, maintenant ? Je pense que vous ne devriez pas dénigrer vos compétences, ou même l’influence que vous pouvez avoir sur le gouverneur, Monsieur Zuntel. Je ne pense pas que vous seriez resté aussi longtemps à votre poste si vos conseils n’étaient rien de plus que des conseils. Vous affirmez n’être rien de plus qu’un consultant ; souhaiteriez-vous devenir un décideur ? »

« Mes désirs personnels n’ont pas lieu d’être, » répondit-il poliment.

Il avait, tout en répondant, écrit un bref message sur un papier de son bloc-notes, afin de lui proposer d’en discuter dans un lieu plus adapté. Bien qu’il n’ait pas découvert de dispositif caché dans son bureau, il était possible qu’il en soit dissimulé. Avant de quitter la pièce, il présenta ses excuses au major, ayant tout d’abord à se préparer. Debout devant un petit miroir, dans un coin du bureau, derrière la porte, il prit avant tout soin de positionner son brassard impérial, avec délicatesse et rigueur, puis réajusta sa tenue, ainsi que son apparence physique en général. Il n’était pas question de sortir sans cela. Ce serait une aberration, jamais ce brassard ne le quittait, lors de ses divers déplacements, étant bien trop fier de la mission portée et de tout ce qu’elle représentait. Une fois assuré d’offrir une image impeccable, il ouvrit la porte du bureau au major et la laissa sortir la première. Les règles d’élégance exigeaient de tenir la porte à une dame, fusse-t-elle membre d’un corps d’armée. Tout comme il était d’usage de se tenir, en marchant à ses côtés, sans la coller ou la frôler, ce serait bien trop grossier.

« Connaissez-vous le Salon des Vagues ? C’est un lieu reconnu, sur Taris, où chacun se retrouve pour échanger, déguster un thé ou autre collation. Les prix y sont certes élevés mais la discrétion de l’établissement n’est plus à démontrer. De plus, le bruit ambiant des conversations et l’espacement des tablées est fortement apprécié par bon nombre de clients. »

Ce sera certainement un lieu auquel l’institution employant la major pourra truffer également de micros. Il en découlerait bon nombre d’informations… Intéressantes. Pour s’y rendre, il lui laissa le choix entre emprunter sa navette personnelle ou bien celle du major. Pour sa part, ça ne le dérangeait guère, mais il savait que les soldats pouvaient se montrer très tatillons. Le trajet fut court, jusqu’à l’élégante bâtisse, faite presque entièrement de verre et de bois, abritant le Salon. A l’entrée, une réceptionniste les accueillit avec un sourire poli par l’habitude, puis les escorta au travers des grandes salles. Beaucoup de personnes s’y pressaient, à pareille heure, certaines devant s’apprêtaient à demeurer ici pour déjeuner. Ils furent installés à l’une des petites tables rondes faites pour les petits comités, cerclée de fauteuils larges et moelleux.

« Souhaitez-vous découvrir notre nouvelle carte ? »

Il laissa tout d’abord la major demander ce qui lui donnait envie, si elle souhaitait boire quelque chose, puis commanda, pour lui-même, un thé à la meringue de Brytany, une espèce locale, connue pour son goût sucré. Le service fut rapide, comme toujours. Il patienta, le temps que serveurs et droïdes s’éloignent. Le thé fut infusé, durant ce temps, il put le verser doucement dans la grande tasse.

« Il ne s’agit pas de dénigrer des compétences, » reprit-il comme si rien n’avait interrompu leur conversation. « Il s’agit de s’adapter aux circonstances. Les événements de ces dernières années n’ont cessé de bouleverser l’ordre naturel des choses et nombreux sont ceux à affirmer que l’Empire s’est fragilisé. Faire taire les voix dissonantes n’est plus aussi simple qu’il a pu l’être auparavant, à moins, bien sûr, de recourir à de vastes méthodes plus musclées. Le gouverneur a gagné en confiance et n’est plus aussi prompt à la prudence, pas plus qu’au respect qu’il devrait montrer, envers les institutions. C’est hélas un trait de caractère récurrent, chez les personnes songeant à grignoter de plus en plus de pouvoir et d’influence. Demeurer en place dans ces conditions n'est rien de plus qu’un grand jeu d’équilibriste. La corruption généralisée peut-elle être réglée d’une autre manière que dans un immense bain de sang ? Nombreuses sont les têtes… Bien placées, à ne pas prendre suffisamment au sérieux cette gangrène. »

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Dim 21 Mai 2023 - 21:49
« Mes désirs personnels n’ont pas lieu d’être. »

Shira opina doucement du chef, en se forçant à ne plus sourire, feintant une forme de lassitude, voire de résignation. Son regard affichait une tout autre détermination après l’avoir vu songer à ce qu’il allait bien pouvoir répondre aux atouts qu’elle avait avancé en silence sur son bureau dans le but de tester son allégeance. Elle ressentait une certaine excitation dans ce moment d’incertitude et d’hésitation, alors que le consultant du gouverneur venait tirer un morceau de papier pour y annoter quelque chose. Une part chez elle avait envie de sonder directement son esprit pour voir de quoi il en retournait, mais il s’agissait depuis quelques temps d’une méthode un peu trop hasardeuse. Revenir aux antiques, à ce qu’elle avait apprit dans son adolescence avait quelque chose de définitivement savoureux. Un sourire refit brièvement son apparition sur son visage lorsqu’elle récupéra le fameux message, avant qu’elle n’accepte l’invitation d’un mouvement appuyé du menton. Elle prit même soin de balancer une platitude sans grand intérêt pour marquer la fin de leur entrevue, puis se leva, récupéra son bloc de données et vînt repositionner le fauteuil à sa place devant le bureau dont elle s’écarta pour mieux pouvoir l’observer, les mains souplement croisées dans le dos, l’élégante stature du consultant.

Ce dernier la surprenait de minute en minutes. D’abord en suggérant ce qu’elle avait prévu de lui proposer, à savoir poursuivre leur discussion en privé et dans un lieu où personne ne penserait à les écouter. Puis en prenant soin de parfaire son apparence et renforcer son apparente rigueur. Elle n’était pas du genre à l’admettre quand un homme lui plaisait, mais l’allure de celui-ci en particulier ne la laissait pas indifférente. Il était rare ces temps-ci de voir un homme afficher de manière aussi flagrante sa fierté et son dévouement à l’Empire de son maitre et elle était pratiquement certaine qu’elle aurait retrouvé ces mêmes pensées si elle avait pu scruter son esprit. Sa galanterie, aussi surprenante qu’inattendue, était déconcertante dans une institution connue pour son machisme flagrant. Après s’être glissée dans l’embrasure de la porte maintenue ouverte, le consultant lui suggéra un établissement dont elle n’avait jamais entendu parler auparavant, à la fois par manque de temps et parce que le lieu n’était pas remonté au sommet de sa liste des endroits à surveiller. Elle nota de changer cela en acceptant son invitation, puis lui suggéra qu’il serait sans doute plus judicieux qu’ils empruntent sa navette personnelle plutôt que la sienne en expliquant à demi-mot qu’elle ne pouvait pas entièrement faire confiance à son chauffeur.

Une foutaise, le dossier du caporal étant plus immaculé que le parquet des chambres du Palais Impérial. C’était là au mieux un moyen d’identifier la navette personne du consultant pour pouvoir y déposer un micro plus tard, en guise de garantie supplémentaire. Tout comme elle prendrait soin d’évaluer la faisabilité de truffer ce Salon des Vagues d’enregistreurs s’il s’avérait aussi réservé qu’il ne le laissait entendre. Elle avait à sa disposition des outils bien plus puissants et surtout bien plus discrets, le genre qui ferait baver la directrice Ysard elle-même si elle venait à l’apprendre. Une fois à bord et en route, Shira utilisa l’une des vitres de la navette pour contempler son reflet et corriger les irréductibles plis de son sombre uniforme, puis s’assurer que son subtil maquillage restait inchangé. Elle n’aurait pas eu le temps de faire plus, car ils arrivaient déjà devant une élégante bâtisse faite de matériaux qui tranchaient vivement avec le traditionnel durabéton et duracier qui caractérisait généralement des cités de l’envergure de Taris. L’intérieur était tout aussi raffiné, avec une ambiance rétro qui lui rappelait certains cafés huppés de Chandrila. Elle s’installa confortablement dans l’un des fauteuils moelleux sans déperdre de son autorité et de son assurance, face au consultant.

« Souhaitez-vous découvrir notre nouvelle carte ? »

« Un caf’ Kessurian. Merci. » finit-elle par choisir après avoir balayé la carte en diagonale. Il s’agissait d’un caf’ un peu moins amer, plus sucré, avec une subtile pointe de caramel lorsqu’il était bien préparé.

Elle attendit que les serveurs et les droïdes finissent leurs allers-retours en observant les alentours, distraitement, et sans jamais réellement perdre de vue monsieur Zuntel, dont il allait définitivement déterminer la loyauté avant de le transformer en un atout qui lui semblait exceptionnellement prometteur. Ce dernier, d’ailleurs, ne tarda pas à reprendre leur conversation de tout à l’heure, comme s’ils ne l’avaient jamais interrompue.

« Il s’agit de s’adapter aux circonstances. Les événements de ces dernières années n’ont cessé de bouleverser l’ordre naturel des choses et nombreux sont ceux à affirmer que l’Empire s’est fragilisé. Faire taire les voix dissonantes n’est plus aussi simple qu’il a pu l’être auparavant, à moins, bien sûr, de recourir à de vastes méthodes plus musclées. Le gouverneur a gagné en confiance et n’est plus aussi prompt à la prudence, pas plus qu’au respect qu’il devrait montrer, envers les institutions. C’est hélas un trait de caractère récurrent, chez les personnes songeant à grignoter de plus en plus de pouvoir et d’influence. Demeurer en place dans ces conditions n'est rien de plus qu’un grand jeu d’équilibriste. La corruption généralisée peut-elle être réglée d’une autre manière que dans un immense bain de sang ? Nombreuses sont les têtes… Bien placées, à ne pas prendre suffisamment au sérieux cette gangrène. »

« Que ces messages, les vôtres j’imagine, n’aient jamais atteints Coruscant est pour le moins inquiétant. Le fait est, qu'ils ne sont qu’une petite partie des informations que j’ai pu récolter mettant en exergue la corruption latente qui réside dans ce secteur de la galaxie, ainsi que dans certaines sphères de la capitale. Hélas, étant donné la gravité de la situation, voyez-vous une autre solution pour régler un problème aussi profondément enraciné ? » commença-t-elle par répondre pour le jauger sur ce sujet qu'elle imaginait délicat. Pour lui, plus que pour elle.

Elle leva ensuite sa tasse de caf’ devant elle, avant d’en boire une fine gorgée, en savourant aussitôt l’arrière-goût caramélisé qui allait avec. Il était parfait.

« Si vous vous êtes un minimum renseigné sur mes antécédents avant notre rendez-vous, vous devez sans doute savoir que mes méthodes ne s’alignent pas nécessairement sur celles du défunt Grand Moff Tarkin. Et grâce aux actions du gouverneur, nous avons face à nous une opportunité qui ne se représentera peut-être jamais. Hélas, je crains qu’elle puisse nous échapper et devenir hors de contrôle sans votre aide, monsieur Zuntel. Voyez-vous, vous me semblez être quelqu’un de loyal, et de dévoué. Vous n’hésitez d’ailleurs pas à l’afficher en public, ce que, à titre personnel, j’apprécie tout particulièrement. »

Elle avait prononcé ces derniers mots sur un ton un peu moins formel, avec un sourire sincère aux lèvres, tout en pointant son brassard d’un mouvement du menton même si son compliment ne s’arrêtait pas simplement à cela. C’était bien la personne dans son ensemble, l’image globale qu’il affichait. Oui, il pouvait être l’atout idéal, central de son plan.

« La question, maintenant, me concernant, est de savoir jusqu’où vous êtes prêt à aller dans votre travail, et au-delà, pour m'aider à remettre de l’ordre dans tout cela ? »

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Lun 22 Mai 2023 - 17:33
En effet, c’était inquiétant, voilà au moins une autre personne a le reconnaître. Et si elle en avait découvert encore davantage, de tout aussi inquiétant… Il dut retenir un léger soupir, tout en la couvant d’un nouveau regard et soufflant avec légèreté sur sa tasse de thé, avant d’en boire une gorgée. Était-il réellement possible de découvrir plus encore ? Il ne put répondre, ne voyant pas encore de solution plus rapide que celle la plus imposée, bien qu’elle le répugne. Il fallait y réfléchir. Il était vrai qu’elle ne faisait guère partie des farouches adeptes de méthodes musclées, néanmoins, il doutait très fortement qu’une seule personne ait le pouvoir de décider quelles méthodes employer, hormis l4empereur en personne, dans le cas de cette planète. A moins, bien entendu, qu’elle ne soit mandatée par le souverain lui-même, afin de gérer cette affaire. Tout était possible, dans un tel contexte et ce depuis… Tous ces troubles étranges… Il apprenait à ne plus s’étonner de rien. La défection de figures impériales si importante avait déjà été un très rude coup. Trop rude, hélas, pour les esprits fragilisés ou ceux y voyant la parfaite occasion de se lancer dans des affaires douteuses, sur le dos de l’Empire. Donc peut-être était-elle mandatée, peut-être que non, dans tous les cas, il se prenait à espérer que l’impunité navrante dont bénéficiaient trop de personnes en ces lieux et dans le Noyau cesse.

« Et grâce aux actions du gouverneur, nous avons face à nous une opportunité qui ne se représentera peut-être jamais. Hélas, je crains qu’elle puisse nous échapper et devenir hors de contrôle sans votre aide, monsieur Zuntel. Voyez-vous, vous me semblez être quelqu’un de loyal, et de dévoué. Vous n’hésitez d’ailleurs pas à l’afficher en public, ce que, à titre personnel, j’apprécie tout particulièrement. La question, maintenant, me concernant, est de savoir jusqu’où vous êtes prêt à aller dans votre travail, et au-delà, pour m'aider à remettre de l’ordre dans tout cela ? »

« Il va sans dire que ce genre de questions ne se pose pas, lorsqu’il s’agit d’assurer l’ordre, » glissa-t-il d’une voix plus dure, légèrement vexé que l’on puisse remettre cela en cause. « Mon travail consiste à aider et guider les personnes placées à des postes de pouvoir, afin qu’elles prennent les décisions les plus justes, le tout pour garantir à la fois l’ordre, la sécurité, la progression économique et sociale, entre autres choses. Lorsque ces personnes ne sont plus aptes à remplir leur rôle, pour le bien de tous, elles doivent être écartées. Si vous possédez les moyens de le faire, sans faire de cette planète un nouveau vivier à rebelles, il est évident que je vous y aiderai. »

Les instances gouvernantes pouvaient s’amuser à lui reprocher bon nombre de choses, mais certainement pas sa loyauté. Bien sûr qu’il s’en vexait ! Il avait débuté sa carrière dans les rangs de l’Empire et souhaitait qu’un régime fort demeure en place. Un régime ne laissant plus éclater d’aussi terribles conflits que l’avait été la Guerre des Clones. La République avait laissé naître beaucoup de conflits mineurs, avant celui-ci, par ailleurs… Elle avait laissé des combats dégénérer sur de nombreuses planètes, considérées comme sacrifiables. Elle n’avait jamais déployé une aussi grande flotte que l’Empire ne l’avait fait. Il resta sans cesse des personnes trop ignares pour admettre les progrès réalisés, soit, ce n’était là qu’un ennui agaçant mais mineur, ils ne pouvaient faire chuter un seul régime. Tout au plus feront-ils, s’avouant vaincus, comme de vagues autres groupuscules, en s’éloignant loin des zones fréquentables et s’établissant, cachés, terrés, sur des planètes sans noms. Ils y seront oubliés. L’Empire était suffisamment généreux, en les laissant croupir là-bas.

« Ceci posé, sachant que des personnes bien placées sont impliquées, avez-vous les moyens à la hauteur de vos ambitions ? »

La question n’était pas agressive, mais plutôt… Une inquiétude à ce sujet, qu’il peinait à cacher franchement, remontait à la surface. Car cette femme n’était tout simplement pas le colonel Yularen. Elle n’avait pas la même prestance, la même influence… On ne chuchotait pas son nom avec respect comme les soldats comme civils le faisaient pour lui…

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Lun 22 Mai 2023 - 21:23
Bien, bien ! Shira lui offrit un sourire compréhensif, jubilant intérieurement devant autant de facilité. Ah les, les hommes… Il suffit souvent de titiller leur fierté pour qu’ils viennent d’eux-mêmes vous manger dans la main. C’était sans doute un peu exagéré, mais la rouquine s’en contentait plutôt bien. Elle prit même le luxe de boire une nouvelle gorgée, et de savourer longuement l’arrière-goût caramélisé de sa boisson, toujours aussi agréable à son palais. Son regard balayait toujours la salle, doucement, discrètement. Les serveurs restaient à distance, guettant les coups d’œil pour s’approcher des clients demandeurs. Ils veillaient, aussi, à assurer le plus longtemps possible une sorte de bulle de discrétion entre les clients, en les plaçant suffisamment loin des autres. Nul doute, cependant, qu’à une heure plus tardive cela deviendrait tout bonnement impossible. D’ici là, ils auraient sans doute déjà quitté cette table.

« Mon travail consiste à aider et guider les personnes placées à des postes de pouvoir, afin qu’elles prennent les décisions les plus justes, le tout pour garantir à la fois l’ordre, la sécurité, la progression économique et sociale, entre autres choses. Lorsque ces personnes ne sont plus aptes à remplir leur rôle, pour le bien de tous, elles doivent être écartées. Si vous possédez les moyens de le faire, sans faire de cette planète un nouveau vivier à rebelles, il est évident que je vous y aiderai. »

Elle accueillit ses paroles avec un hochement de tête, et une satisfaction pleinement affichée. Voilà une position qu’elle partageait pleinement, n’ayant que peu d’appétence pour ce genre de cafards pour qui, à ses yeux, la corde semblait être la seule option viable. Beaucoup ne comprenait pas que ce genre de personnes ne méritaient qu’un destin funeste pour avoir déroger à l’ordre établi, et profité d’un système destiné à renforcer la sécurité et la prospérité du plus grand nombre. Cela valait pour les impériaux corrompus, les traitres mais aussi les rebelles. Tous n’étaient que des parasites qui venaient infester et déstabiliser une civilisation qui n’aspirait qu’à corriger les défauts et les erreurs de l’Ancienne République. Et comme d’habitude, la plupart d’entre eux se réfugiaient et se multipliaient dans les régions lointaines de la galaxie, pervertis par des idéaux aliens sans le moindre sens. Il était juste pitoyable qu’ils ne se contentent pas de leur bout de territoire perdus et oubliés et veuillent à tout prix venir pervertir les pensées d’un peuple nettement supérieur…

Sur ce point, Shira n’avait pas plus envie de voir surgir un mouvement rebelle à la place de ces détritus qui ne méritaient même plus d’être considérés comme des impériaux, et ne voyait pas d’autre solution que d’exécuter la volonté de son maitre pour rappeler à la population que l’Empire veille toujours sur eux, et n’est pas aussi faible que les rebelles et autres séditieux veuillent le faire croire. Il lui avait malgré tout laissé une immense marge de manœuvre, de quoi lui amener ce qu’il voulait sur un plateau d’argent, tout en lui laissant, elle en avait l’impression, la possibilité de focaliser le courroux de l’Empire sur les seuls responsables et leur clique. En les rassemblant tous au même endroit, les dommages collatéraux pourraient être limités.

« Ceci posé, sachant que des personnes bien placées sont impliquées, avez-vous les moyens à la hauteur de vos ambitions ? »

« Pensez-vous que j’aurais pris le risque de venir voir personnellement, si ce n’était pas le cas ? » rétorqua-t-elle un peu plus fermement, quelque peu vexée qu’il ait osé lui poser la question.

Elle le jaugea ensuite un instant, le regard sévère, avant de reposer sa tasse sur la table, dans sa coupelle. Au fond, en mettant sa fierté comme elle avait pu l’apprendre à la dure pendant son adolescence, elle comprenait aussi qu’il puisse se poser ce genre de questions. Se serait-elle retrouvée dans sa situation, pris en embuscade par une agente qui se disait du BRI, elle se serait sans doute montrée tout autant vigilante, pour ne pas dire complètement paranoïaque. Il allait falloir le rassurer, ce bel homme.

« Je pense savoir ce que vous vous demandez. Cette femme est venue vous voir, seule, visiblement sans soutiens. Elle semble même se méfier de son propre chauffeur. Dans ces conditions, comment pourrait-elle avoir les moyens de ses ambitions ? Premièrement, parce que mes services agissent bien différemment du BSI. Nous n’avons pas besoin de la lumière des projecteurs pour nous sublimer, et préférons agir dans l’ombre. Que l’on entende par parler de moi, et de mes actions, est ce qu’il y a de plus gratifiant. C’est la preuve que le travail est bien fait. Il n’y a que quelques bureaucrates et amiraux qui aiment se pavaner, mais cela fait partie de leurs prérogatives, hélas. Ce n’est pas mon cas. »

Rester discrète, s’installer un instant et disparaître ensuite. Voilà pour quoi elle avait été entrainée depuis son plus jeune âge. Marquer les esprits à un instant T, à un endroit précis, puis faire tomber le masque et prendre une nouvelle identité, dans l’indifférence générale. Les relations publiques faisaient aussi parti de son pedigree, d’une certaine façon, mais ça n’avait jamais été la priorité. Les coups d’éclats, voilà ce qui la caractérisait le mieux.

« Je pense que le gouverneur de Taris est la pièce maitresse, celle qui nous permettra de faire tomber toutes les têtes responsables de cette décadence. » reprit-elle, avant de se pencher légèrement en avant pour se saisir à nouveau de sa tasse à l’aide de ses doigts, en profitant pour lancer sur un ton un peu moins formel : « Saviez-vous qu’il est en contact avec des éléments séditieux, et qu’une partie des agents qu’il a corrompu le sont également ? »

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Dim 28 Mai 2023 - 12:10
« Pensez-vous que j’aurais pris le risque de venir voir personnellement, si ce n’était pas le cas ? »

Il hocha la tête pour confirmer, tout en buvant une nouvelle gorgée de ce délicieux tête. Bien entendu, avoir du culot, pour parler familièrement, était un trait de caractère très répandu chez les personnes percluses d’ambition, de fierté et de soif de pouvoirs. Elles n’hésitaient jamais. La question demeurait, à ses yeux, parfaitement légitime. Et elle devait le comprendre, avec ce qu’elle commença à ajouter. Quoi que pas exactement. Il se moquait bien qu’elle soit une femme, en ayant déjà rencontré un très grand nombre ayant les crocs tout aussi acérés que les hommes et capables de mettre en place des plans tout aussi vicieux que leurs confrères masculins. Le sexe n’était plus une faiblesse dès lors qu’on touchait à certaines sphères de pouvoir et d’influence, seules les femmes sans ambitions ou sans relations pouvaient souffrir de sexisme. Les autres savaient quelles voies emprunter, quelles relations se faire, quelles personnes piéger pour voleur leur place et étaient capables de monter de vastes plans afin de satisfaire leurs désirs. Les hommes comme les femmes n’étaient faibles que parce qu’ils ne savaient pas mordre suffisamment fort, après tout.

Elle tournait autour du pot, sur ce qu’elle affirma tout d’abord de ses services et d’elle-même. Sous-entendant de vagues réponses, sans réponse dure. Typique du BRI. Il ne s’était évidemment pas attendu à mieux ou plus, ces agents avaient la culture du secret gravé dans le sang. Néanmoins, il en devenait plus épuisant, systématiquement, de discuter avec eux ou savoir s’il était possible de collaborer durablement. La meilleure solution, dans ce cas précis, serait de se résigner et accepter de croire, sans éléments probants, qu’elle disposait bel et bien des moyens nécessaires pour régler de tels cas. L’espoir. Curieuse ironie, d’en arriver à compter sur le même mantra que bon nombre de rebelles.

« Je pense que le gouverneur de Taris est la pièce maîtresse, celle qui nous permettra de faire tomber toutes les têtes responsables de cette décadence. Saviez-vous qu’il est en contact avec des éléments séditieux, et qu’une partie des agents qu’il a corrompu le sont également ? »

« Je suppose que même le plus pitoyable des tenanciers de bar, dans la ville basse, le sait, ou du moins, s’en doute, » répliqua-t-il avec un sourire particulièrement amer. « Aviez-vous entendu parler de cette histoire de trafic d’esclaves avorté ? Un groupe de pirates avait sévi sur Taris de longs mois, sans être jamais inquiétés, ce qui a bien sûr soulevé de nombreuses questions sur l’efficacité de la garnison impériale et des dirigeants. Tout cela a éclaté en scandale lorsque le ministre Harkwood lui-même a été enlevé. L’affaire a été réglée par le capitaine Vala, ce trafic-ci a été démantelé. Depuis lors, sachant que les divers problèmes que connaissent la planète sont ardus à dissimuler entièrement au grand public, tous pensent que les élites de la planète sont corrompues. Le gouverneur est issu d’une famille minable de la Bordure Extérieure. Tout est bon pour forger son influence et obtenir plus de pouvoirs. Sa prudence s’évanouit peu à peu. »

Il marqua une légère pause, le temps de terminer son thé et reposer doucement la tasse. Cette affaire traînait depuis bien trop longtemps. L’espoir, l’espoir… Il ignorait s’il pouvait se le permettre. Peut-être était-ce là son ultime chance, peut-être n’était qu’un essai avorté d’avance, un de plus. Il regarda la rouquine droit dans les yeux, priant pour que ça ne soit pas la seconde option. Qu’elle soit plus que simplement loyale et charmante, qu’elle puisse faire réellement du bon travail.

« Cette stratégie d’influence fonctionne, malheureusement. Se contenter de l’arrêter ne casserait pas son réseau, ni les personnes prêtes immédiatement à reprendre la relève. Encore moins à faire un exemple, seul, il ne vaut pas grand-chose et cela n’arrêtera pas les trafics. Les habitants continueront de perdre foi et penseront toujours que l’Empire faiblit. Je considère cela comme une menace sérieuse. Si vous comptez l’approcher, étant donné que vous n’êtes pas une figure de noblesse reconnue ou un grand ponte de l’armée, il ne vous écoutera pas non plus. De quoi avez-vous besoin ? »

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Lun 29 Mai 2023 - 21:10
L’espionne couina intérieurement à la remarque amère et pleine de sous-entendus de son interlocuteur. Il devait exagérer. Si le gouverneur était à ce point imprudent, il était simplement impossible que personne n’ait absolument rien vu, à moins qu’ils ne soient tous de mèche, ce qui représenterait un complot d’une ampleur que même l’Empereur n’avait su imaginer. Absolument impossible, donc. Son paternel d’adoption ne pouvait se tromper, encore moins à un tel degré. Le trafic qu’il évoquait ne lui était pas inconnu non plus, tout comme l’identité de la personne qui l’avait mis en lumière. Shira avait été surprise de voir le nom de la capitaine apparaître dans les rapports, mais cela ne faisait que confirmer la décision qu’elle avait prise de lui fournir le matériel et le personnel qui lui manquait à la suite de son sauvetage. Cette femme était loyale, sur ce point il n’y avait pour le moment aucun doute à avoir. Quant à ce qui concernait le niveau de corruption des élites de la planète, elle ne pouvait que se baser sur les faits, à savoir leur inaction, pour les juger. Le fait qu’aucun d’entre eux n’ait semblé vouloir lever le petit doigt pour s’opposer au mouvement ne pouvait signifier que deux choses : soit l’Empire avait définitivement muselé les velléités de ces gens, soit ils étaient simplement tous déjà dans les poches du gouverneur. Toute situation considérée, la deuxième hypothèse semblait, hélas, la plus probable.

Cela pouvait jouer à son avantage, cependant, car il serait plus simple de tous les rassembler au même endroit le jour venu s’ils obéissaient à Avantyl au doigt et à l’œil. Ce qui n’était certainement pas le cas du reste de ses associés et autres collaborateurs. Ce serait eux les plus difficiles à rameuter dans le filet dans lequel l’Empereur souhaitait les enfermer. Une véritable gageure qu’il était nécessaire de surmonter, s’ils ne voulaient pas que la situation leur échappe définitivement. Si certains venaient à leur échapper, nul doute qu’ils se terreraient un temps avant de recommencer. Ils pouvaient aussi décider que l’herbe était finalement plus verte chez cette raclure de Thrawn, ou chez ces salopards de rebelles. Un dénouement parfaitement inacceptable. Heureusement, le manque de prudence du gouverneur jouait en leur faveur, et Shira comptait bien l’exploiter jusqu’à la moelle.

« Cette stratégie d’influence fonctionne, malheureusement. Se contenter de l’arrêter ne casserait pas son réseau, ni les personnes prêtes immédiatement à reprendre la relève. Encore moins à faire un exemple, seul, il ne vaut pas grand-chose et cela n’arrêtera pas les trafics. Les habitants continueront de perdre foi et penseront toujours que l’Empire faiblit. Je considère cela comme une menace sérieuse. Si vous comptez l’approcher, étant donné que vous n’êtes pas une figure de noblesse reconnue ou un grand ponte de l’armée, il ne vous écoutera pas non plus. De quoi avez-vous besoin ? »

« De votre coopération dans cette affaire pour découvrir l’étendue de ce complot, et inciter le gouverneur à continuer dans la voie qu’il a choisi, pour commencer. Comme vous l’avez souligné, je ne peux l’approcher directement, sinon je m’en serais chargé moi-même. Vous, en revanche, le faites au quotidien. Peut-être qu’avec des éléments tangibles pouvant l’intéresser, il serait plus enclin à vous écouter. Et à ce moment, m’introduire, éventuellement, si cela en vaut le coup. »

Shira prit une dernière gorgée et reposa doucement sa tasse vide, puis s’essuya la commissure des lèvres pour marquer une petite pause. Elle n’était pas certaine qu’il puisse réellement être l’atout le plus puissant à sa disposition, mais ses prédispositions le rendait essentiel le déroulé du plan de l’Empereur. Elle ne comptait pas s’arrêtait qu’à lui, et avait déjà deux trois cibles en tête qui pourrait directement ou indirectement lui fournir des informations en parallèle. Mais lui seul, pour le moment, était en mesure de pouvoir, à terme, réellement influencer voire manipuler Avantyl pour le livrer au courroux de son maitre. Cette dernière partie la concernait elle et uniquement elle.

« Nous avons dans un premier temps besoin de savoir ce que nous affrontons exactement. J’ai besoin de connaître les noms des personnes impliquées avec Avantyl, et quelle est la position du gouverneur dans toute cette affaire. Est-il réellement un meneur, ou est-il manipulé à son insu ? Dans quelle mesure les forces armées sont impliquées dans ses trafics, et dans sa volonté de sédition ?  Dans quelle mesure sont-elles prêtes à s’impliquer en cas de coup de force de sa part ? Est-ce que ses associés le soutiendrait vraiment, dans un tel cas ? Nous devons d’abord obtenir ces réponses avant de pouvoir vraiment réfléchir à la meilleure manière de les piéger tout. De les amener, dans la mesure du possible, à tous se rassembler en un seul endroit pour pouvoir rétablir l’ordre d’un coup d’un seul sur cette planète, et au-delà. »

Avec pour date butoir le Jour de l’Empire, comme l’avait exigé son paternel, son maitre. Pour Avantyl, il n’y avait rien de plus facile. Sa soif de pouvoir et d’influence suffiraient à elles seules à l’aveugler suffisamment pour qu’il fasse ses annonces en ce jour si important aux yeux de l’Empire. Un dernier pied de nez magistral qui répandrait son nom en un instant à travers toute la galaxie. Faire en sorte qu’il impose cette volonté aux autres membres de sa cabale serait plus délicat.

« Etant donné qu’il ne semble pas vous écouter pour le moment, peut-être qu’un changement de discours de votre part concernant ses idées pourrait l’influencer. Et s’il venait à s’enquérir sur la raison de votre soudain changement d’attitude, peut-être est-ce là que je pourrais vous aider, ou que vous pourriez faire le choix de m’introduire, à votre convenance. »

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Ven 2 Juin 2023 - 9:11
Encourager et inciter le gouverneur… Une approche si différente ne pouvait être envisagée à la légère, sous peine de faire échouer l’ensemble de l’affaire. Cependant, il ne souleva pas, sur le moment, se doutant qu’elle n’en avait pas terminé. Il serait grossier de l’interrompre. D’un coup d’œil sur le côté, il nota qu’un des serveurs hésitait à s’approcher, pour les resservir, et il lui fit signe que non, d’un rapide geste de main. La théière, encore demi-pleine, attendait au centre de la table, ils n’avaient guère besoin d’assistance pour la soulever et il n’apprécierait pas qu’une telle conversation soit interrompue. La jeune femme avait enchaîné sur ses besoins, les problématiques à traiter, ainsi que l’étendu des problèmes dont elle comptait se charger. Ainsi que sa volonté finale. Un vaste programme, pour de si jeunes épaules, bien qu’elle ne devait évidemment pas agir entièrement seule. Gilric commençait à songer que tout ceci devait être un test, pour elle… Une opération de cette ampleur posée sur les épaules d’une personne si jeune ne pouvait être qu’un moyen de jauger sa valeur et déterminer sa fiabilité. Une technique couramment employée, dans cet Empire.

« Étant donné qu’il ne semble pas vous écouter pour le moment, peut-être qu’un changement de discours de votre part concernant ses idées pourrait l’influencer. Et s’il venait à s’enquérir sur la raison de votre soudain changement d’attitude, peut-être est-ce là que je pourrais vous aider, ou que vous pourriez faire le choix de m’introduire, à votre convenance. »

Gilric ne répondit pas immédiatement, pensif. Un changement trop brusque d’attitude ne ferait que pousser le gouverneur à la méfiance, ce serait contre-productif. Car il avait déjà tenté de le faire changer d’avis par divers moyens tout à fait… classiques. L’échec de ces moyens l’avait poussé à ne plus l’écouter autant qu’autrefois et tout le problème résidait ici… Il ne croira pas qu’il puisse évoluer si favorablement en aussi peu de temps… Cependant, il existait d’autres solutions, certes plus retorses, mais plus efficaces. Et cela lui permettrait de faire d’une pierre deux coups. Toute cette affaire pouvait également lui servir, après tout. Afin de régler des ennuis traînant depuis bien trop longtemps.

« Invoquer les raisons classiques de changement brusque d’opinion ne fonctionnera pas, » indiqua-t-il finalement avec un léger geste dédaigneux de main. « Je songe à une autre solution. J’ai un jeune frère, voyez-vous, vivant encore sur Coruscant. Il est d’un naturel naïf et possède l’art et la manière de se jeter dans des soucis improbables. Cette attitude cause de nombreux soucis à notre famille et faire en sorte qu’il soit écarté serait une bénédiction pour tous. Il peut servir, dans notre affaire, car je pourrai plus aisément faire croire à un changement radical si la motivation est de préserver un membre de la famille, impliqué dans tout cela. Mon frère peut aisément être mêlé à tout cela et ainsi servir de prétexte. S’il tombe, par la suite, avec les corrompus, cela sera une bonne épine du pied retirée. De plus, une fois qu’il sera mêlé à cette affaire, il ne sera pas difficile de lui faire cracher les informations qu’il pourra entendre. Notre nom suffira à lui seul à ouvrir des portes intéressantes. »

Seule leur mère serait attristée, car un enfant stupide demeurait malgré tout un enfant. Hélas pour elle… Mais pour lui, préserver leur nom et leur rang valait plus que conserver un poids mort parmi eux. Le gouverneur savait à quel point la famille importait à ses yeux, il ne sera donc nullement choqué de voir un changement d’une telle mesure, si son frère venait à s’y mêler.

« Vous introduire avec lui pourrait être une bonne façon, » ajouta-t-il tout en reprenant la théière pour leur resservir du thé. « Comme amie, associée ou qu’importe. Il se manipule aisément. Afin d’approcher le gouverneur une première fois, vous pourrez accompagner mon frère lors d’une des réceptions de gala, elles sont nombreuses. Qu’en dites-vous ? »

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Sam 10 Juin 2023 - 9:53
« Invoquer les raisons classiques de changement brusque d’opinion ne fonctionnera pas. »

Bien qu'elle ait espérée le contraire, cela ne la surprenait pas vraiment. Elle ne s'attendait pas à ce qu'Avantyl soit suffisamment imbu de lui-même et mégalomane pour ne pas voir un changement si soudain parmi ses subalternes. Il allait falloir envisager d'autres méthodes et cela risquait de prendre un peu plus de temps. Du temps qu'elle avait prévu de mettre à profit pour infiltrer les services du gouverneur en utilisant contre lui de la corruption latente qu’il avait installé sur Taris et sa sphère d’influence. Faire autrement allait décaler tout cela, mais elle confiante de pouvoir, plus tard, rattraper le temps perdu. Elle avait à sa disposition des équipes qui travaillaient pour elle à leur insu, sous le couvert d’une toute autre mission d’une envergure plus respectable. Peut-être qu’elle pourrait déléguer certaines de ces tâches à l’un de ces agents… Mh, non. Elle n’était pas certaine qu’ils soient capables de faire le travail avec la même minutie qu’elle. Sur ce coup là, elle ne pourrait compter que sur elle-même, plus ou moins quelques petites assistance indirecte par-ci, par là.

« Je songe à une autre solution. J’ai un jeune frère, voyez-vous, vivant encore sur Coruscant. Il est d’un naturel naïf et possède l’art et la manière de se jeter dans des soucis improbables. Cette attitude cause de nombreux soucis à notre famille et faire en sorte qu’il soit écarté serait une bénédiction pour tous. Il peut servir, dans notre affaire, car je pourrai plus aisément faire croire à un changement radical si la motivation est de préserver un membre de la famille, impliqué dans tout cela. Mon frère peut aisément être mêlé à tout cela et ainsi servir de prétexte. S’il tombe, par la suite, avec les corrompus, cela sera une bonne épine du pied retirée. De plus, une fois qu’il sera mêlé à cette affaire, il ne sera pas difficile de lui faire cracher les informations qu’il pourra entendre. Notre nom suffira à lui seul à ouvrir des portes intéressantes. »

Celle-là, en revanche, Shira ne l’avait pas vu venir et ce n’est que par un habile pincement des gencives accompagnée d’un mouvement de main pour délier le nœud de sa chevelure rousse qu’elle parvînt à masquer sa profonde surprise. Elle ramena ses longues mèches par-dessus ses épaules en se demandant s’il était bien sérieux, et conscient de ce qu'il lui proposait de faire. Elle s’était bien évidemment renseignée un minimum sur la famille Zuntel et le cadet avait effectivement attiré son attention de part son attitude frivole mais elle avait manqué de relever cette tension qui régnait entres les différents membres de cette fratrie. Shira passa un instant à observer le consultant au travers de ses prunelles émeraudes, en silence, pensive. Elle n’avait pas développé cette approche, l’ayant jugé bien trop lente, mais c’était avant de savoir que Gilric marcherait pleinement dans la combine et n’hésiterait pas à condamner à mort son propre sang. Oui, s’il était vraiment aussi stupide et niais que son frère le laissait sous-entendre, c’était quelque chose qui pouvait se tenter. Approcher le gouverneur lors d’un gala, avec un levier de pression sur un Gilric Zuntel jouant le frangin pris à la gorge par les frasques de son propre frère pourrait effectivement faciliter les choses.

« Vous parlez bien de votre frère poursuivant actuellement un cursus diplomatique sur Corusant ? » finit-elle par répondre l’air plus détendue, une main toujours dans ses cheveux, attendant sa confirmation.« Avez-vous vraiment bien réfléchi aux conséquences ? »

Ce n’était là qu’une précaution de principe, pour elle Gilric avait parfaitement conscience qu’il envoyait son frangin à une mort certaine. Tout comme il n’allait certainement pas s’insurger de constater qu’elle s’était un minimum renseignée sur son compte, c’était là le minimum syndical pour un agent du renseignement. Concernant le moyen de piéger le frangin en question, plusieurs chemins s’offraient déjà à son esprit et il lui faudrait déterminer quel serait le meilleur. L’un d’entre eux semblait suffisamment simple à mettre en place mais allait nécessiter de se fabriquer une nouvelle légende de toute pièces. Ce ne serait pas bien dur, mais il faudrait que ce soit crédible. Elle avait déjà une idée en tête.

« Cette idée me semble réalisable, mais je vais avoir besoin que vous m’en disiez plus à propos de votre frère. Il sera plus simple de le piéger si je connais ses faiblesses. Vous me faciliteriez ainsi le travail. Ensuite, trouver le trafic parfait pour l’impliquer là-dedans. Sans doute quelque chose en rapport avec l’armement, vu les intentions de votre employeur actuel et les affaires dans lequel il baigne déjà. Ce sera également plus simple pour moi par la suite, si cela me permet d’avoir accès aux installations de l’armée et de la marine par ce biais. »

Elle penchait plutôt pour une association avec le cadet, lui souillant son nom en s’impliquant dans un trafic à priori très juteux et elle en tant que jeune officier en dernière année d’école sur Coruscant désireuse de s’enrichir et de gagner rapidement du galon en facilitant les accès aux stocks des armées et de la marine dans le Noyau, fermant les yeux sur les inventaires. Oui, quelque chose de la sorte, qui après quelques passes, attirerait forcément les yeux et les oreilles des complices d’Avantyl, y voyant là un moyen facile et fiable d’alimenter leurs affaires. Quelques coups d’éclats, savamment orchestrés, pourraient ensuite accélérer les choses. Shira prit le temps de lui expliquer calmement l’idée générale, en profitant du thé qu’il lui avait agréablement servit. Différent de son caf’ préféré mais tout aussi savoureux au palais.

« Je prendrais nécessairement une autre identité, pour des raisons que vous comprenez certainement. » poursuivit-elle un sourire aux lèvres, pour donner l’impression aux autres clients et aux serveurs que leur discussion était parfaitement anodine, décontractée. Et peut-être aussi parce que la personnalité Gilric Zuntel lui plaisait de plus en plus. « Qu’en pensez-vous ?

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Nous pouvons le faire de manière simple ou à la dure.
Mais cela ne changera rien.
Parce que, tôt ou tard, vous allez me dire ce que je veux savoir.
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Mer 14 Juin 2023 - 9:09
« Vous parlez bien de votre frère poursuivant actuellement un cursus diplomatique sur Coruscant ? Avez-vous vraiment bien réfléchi aux conséquences ? »

« Plus j’y songe et plus ces conséquences éveillent en moi un fort attrait. »

Premièrement, cela lui évitera de payer des mercenaires incapables ou incompétents, pouvant bâcler le travail, voire le faire échouer. Deuxièmement, cela lavera l’honneur de la famille, en répudiant un élément indésirable sans une once d’émotion. Troisièmement, il sera plus aisé à Mère de faire son deuil si l’Empire était derrière l’acte de décès, grâce à la loyauté qu’elle éprouvait. Quatrièmement, leur famille obtiendra cette nouvelle liberté sans même avoir besoin de se fatiguer ou se salir elle-même les mains. Gilric avait déjà longuement réfléchit aux possibilités de faire disparaître ce cadet encombrant et voyait là l’occasion parfaite, en plus de régler un autre problème, si important. Pourquoi se contenter d’évincer une seule personne corrompue lorsque le piège pouvait se refermer sur tout un groupe en une seule prise ? Il glissa une once de sucre dans le thé, avant de touiller avec délicatesse. La jeune femme valida cette idée, tout en glissant une petite liste de détails supplémentaires dont elle aura besoin, ainsi que la manœuvre d’approche qu’elle comptait utiliser. A sa guise, sur ce sujet. L’art et la manière du BRI et du BSI, sur de telles choses, ne le concernaient guère. Le plan exposé pouvait convenir, selon lui, bien qu’il ne dispose évidemment pas de tous les éléments pour en juger. Par ailleurs, mieux valait ne pas tout savoir.

« Je prendrais nécessairement une autre identité, pour des raisons que vous comprenez certainement. Qu’en pensez-vous ? »

« Vous seule pouvez décider de la meilleure approche, » répondit-il avec un bref sourire, rare sur son visage habituellement sérieux. « Mon adorable cadet est un jeune étudiant assez prompt à filer dans les affaires les plus aventureuses, celles où il pourra se créer des relations intéressantes avant tout. L’argent l’attire moins que cela, car il se souhaite avant tout se tailler une réputation, se faire un nom, comme on le dit. Il sait s’y prendre, on peut le dire. Néanmoins, sa naïveté fait qu’il est plus souvent manipulé par d’autres que manipulateur. En l’attirant sur Taris, cela empêchera notre père de faire jouer ses propres relations pour le rapatrier, sachant qu’il pensera que je m’en charge. »

Mère en sera malade. Père attristé mais se fera bien vite une raison. Le restant de la fratrie s’en réjouira secrètement. Quant à lui, vivre avec ce secret ne lui pesait guère sur la conscience et ne le sera pas plus une fois toute cette opération achevée, une bonne fois pour toutes.

« Il y en a surtout un dont vous devez prendre garde, tout particulièrement, sur Taris. Il s’agit du colonel Zanta. Sa loyauté mal placée le pousse à faire plus confiance en le Moff Pandion plutôt qu’à l’Empire lui-même. Je soupçonne ces deux hommes de chercher à renforcer leur pouvoir sur des secteurs actuellement délaissés, faute aux derniers événements. Le colonel Zanta ferme les yeux sur la corruption généralisée et récemment, il n’a pas non plus engagé de poursuite contre des groupes de pirates locaux, venus se servir sur la planète. Tout cela alimente la colère des civils contre l’armée et sabre l’image rigoureuse que l’Empire doit envoyer. Le gouverneur Azantyl et le Moff Pandion commencent lentement à échanger. Les remarques de prudence n’ont pas été prises au sérieux. »

A vrai dire, il ignorait ce que le Moff cherchait à faire, exactement. Mais il craignait que la santé dégradée de leur Empereur n’en amène certains à rêver de leur propre Empire…

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Mer 14 Juin 2023 - 21:08
« Plus j’y songe et plus ces conséquences éveillent en moi un fort attrait. »

Il était fort plaisant de pouvoir partager ce thé avec une personne qui partageait votre état d’esprits et vos idéaux, qui n’avaient pas de pitié pour les faibles, y compris au sein de sa propre famille, du moment que ça servait les intérêts de l’Empire. Il n’y avait, de toute façon, rien de plus important à ses yeux que ceux de son maitre. Le reste n’étaient rien de plus que des distractions d’envergures différentes, mais qui dans un cas comme celui-là, permettait de faire des rencontres à la fois agréables et pertinentes. Si seulement les territoires reculés de l’Empire étaient dirigés par des personnes ayant ne serait-ce qu’une once de la mentalité et de la loyauté de Gilric Zuntel, il n’y aurait sans doute pas autant de corruption, de sédition, et de rébellion. Les élites se complaisaient dans les richesses, et la facilité avec laquelle, du fait des distances importantes, il était possible d’agir sans une réaction immédiate de l’autorité centrale. Ces parasites n’étaient que des traitres en devenir, qui ne songeaient qu’à leur propre intérêt, richesse et influence au détriment de l’Ordre commun. Ils ne méritaient qu’une chose, d’être identifiés, surveillés, traqués puis exécutés sans forme ni procès ; leurs actions, exposées aux yeux de tous, pour montrer que la main ferme de l’Empire était toujours là pour les protéger autant de ces dérives que des actions de la pitoyable rébellion.

Thrawn, finalement, n’avait fait que marcher sur l’eau, en ramassant d’une main tous les mécontents, et tous les traitres en puissance qui profitaient d’un système qu’ils étaient sensés servir sans faillir. Ils représentaient, à ses yeux, une menace bien plus sérieuse que les vieux nostalgiques d’une république qui avait montré tous ses défauts et dont les esprits étaient parasités par les idées ridicules de la vermine alien qui peuplait la Bordure Extérieure. Thrawn, en revanche, avait exposé vouloir garder un pouvoir fort, mais débarrassé de l’autorité sacrée qu’était son maitre. Une idée grotesque, infidèle, hérétique, mais qui pouvait plus facilement faire son chemin parmi la population impériale désabusée par les actions des Plagueis et autres siths de pacotilles. Si l’on faisait fi de ces histoires de possession, il n’y avait que les deux entichées d’Alderaan qui semblaient se porter convenablement. Ça ne faisait pas beaucoup, mais ce n’était pas surprenant pour autant. Peut-être qu’enfermer ces imbéciles restait la meilleure chose à faire, à défaut de pouvoir simplement les exécuter. Les retirer de l’équation, dans un endroit si reculé et inconnu de tous que l’Empire ne serait jamais plus dérangé par leurs caprices. Il n’y avait que pour les plus récalcitrants comme Plagueis et Vitiate qu’il faudrait trouver autre chose… Mais se débarrasser de son paternel ? Il faudrait d’abord lui passer sur le corps.

« Il y en a surtout un dont vous devez prendre garde, tout particulièrement, sur Taris. Il s’agit du colonel Zanta. Sa loyauté mal placée le pousse à faire plus confiance en le Moff Pandion plutôt qu’à l’Empire lui-même. Je soupçonne ces deux hommes de chercher à renforcer leur pouvoir sur des secteurs actuellement délaissés, faute aux derniers événements. Le colonel Zanta ferme les yeux sur la corruption généralisée et récemment, il n’a pas non plus engagé de poursuite contre des groupes de pirates locaux, venus se servir sur la planète. Tout cela alimente la colère des civils contre l’armée et sabre l’image rigoureuse que l’Empire doit envoyer. Le gouverneur Azantyl et le Moff Pandion commencent lentement à échanger. Les remarques de prudence n’ont pas été prises au sérieux. »

« Laissez-les donc faire, nous ne pouvons pas espérer mieux que de les voir s’allier. Le moment venu, nous pourrons éradiquer les deux réseaux d’un trait d’un seul. Nous pouvons toujours utiliser des personnes comme le capitaine Vala pour mener la vie dure, à son niveau, à ces réseaux, le temps de mettre en place notre plan. »

Shira porta sa tasse à ses lèvres, pour en savourer le thé. Elle était déjà sur le coup de ces trafics depuis des semaines, mais ses agents n’étaient pas parvenus à découvrir qui au sein des forces armées pouvaient bien fermer les yeux sur les mouvements des « pirates » qui sévissaient dans ces régions. La galaxie était si petite… Certains de ses exécutants avaient même des hypothèses bien plus croustillantes, comme le fait que ces groupes puissent en réalité être télépiloté par un tiers infiltré quelque part des l’administration impériale. La rousse avait dû donner un petit coup de laisse pour ralentir leurs efforts, de risque qu’ils finissent par découvrir qu’Avantyl était impliqué dans tout cela et que l’information soit transmise à son insu à la Directrice Isard. Désormais, oui, tout cela lui paraissait plus clair, les connections se faisaient plus évidentes, plus certaines. Et dire que tout ça aurait pu éclater bien plus tôt si le superviseur en charge de cette enquête avait pris en compte toutes les considérations de ses subordonnés, et accepté de prendre un risque plutôt que de privilégier sa carrière.

« Bien que cela me chagrine, nous devrions bouger, à présent. » fit-elle au bout d’un moment, sur un ton calme, après avoir consulté sa chronomontre.

Ils étaient là depuis un certain temps, et y rester plus longtemps serait prendre un risque qu’elle n’était pas prête à courir. Celui que les serveurs et autres clients de cet établissement n’impriment définitivement son visage dans leur esprit, et ne vienne les rapporter en détails à des oreilles particulièrement indiscrètes. La rousse finit son thé, reposant la tasse presque vide sur la petite table, avant de considérer un instant l’élégant consultant, songeuse. Puis de se pencher en avant, les bras croisés sur la table, pour lui suggérer, plus détendue :

« J’ai ouï dire qu’il y avait une représentation de la Constellation des Lettres, ce soir, à l’Auditorium de Kaska, dans la Ville Haute. Il est assez rare qu’ils quittent le Noyau, c’est une occasion à ne pas manquer. Me feriez-vous le plaisir de m’y accompagner ? »

Elle ponctua son offre d’un fin sourire, c’était là une carte qu’elle avait prévu d’abattre plus tôt, si jamais Gilric Zuntel n’avait pas suggéré de lui-même de poursuivre leur discussion dans un lieu étranger aux bureaux où il travaillait. Il serait dommage de la gâcher, alors qu’elle pouvait peut-être profiter d’un moment de plus en son agréable compagnie avant de devoir reprendre son périple, cette fois-ci vers Coruscant, pour y piéger son frère cadet. La rousse ne fut qu’en partie surprise de le voir accepter cette invitation avec un certain plaisir. Elle le savait passionné par ce genre d’évènements, mais pensait qu’il avait tout autant de raisons de décliner. Shira lui donna par la suite le lieu du rendez-vous, bien qu’il dût déjà le connaître, ainsi que l’horaire, en milieu de soirée. Puis il la raccompagna jusqu’à l’extérieur de l’établissement, om elle l’invita à repartir seul. Là encore pour des questions de discrétion. Les voir revenir ensemble pourrait-être vu comme suspect. Là, tout au mieux, si questions lui étaient posé, il pourrait facilement se tenir au narratif qu’ils avaient déroulé durant leur entrevue. Elle, marcha un peu de sa propre initiative, avant de faire appeler son chauffeur pour qu’il vienne la récupérer sur une aire plus lointaine.

Shira avait fait dépêcher un de ses agents comme prévu, en fin de journée, pour s’assurer que la suite qu’elle avait fait réservée pour cette occasion, sous un nom d’emprunt, était dépourvue de micros et autres enregistreurs. Elle avait utilisé la Force, subtilement, pour lui suggérer d’ignorer la partie du protocole du BRI qui consistait à placer ses propres équipements à la place. Elle avait longuement vomi son repas en conséquence, avant de prendre soin d’elle : se maquiller convenablement pour l’occasion, et ramener sa chevelure en une longue tresse rousse par-dessus son épaule, dont la couleur tranchait avec le bleu-sombre de la robe qu’elle portait pour cette soirée. Raisonnable, pas extravagante, de sorte à n’attirer l’attention que de la seule personne qui l’intéressait vraiment, en cette occasion. Elle avait pris, dans un petit sac à main, un blaster de poche ainsi qu’un brouilleur à courte portée pour s’assurer définitivement qu’il n'y aurait, ce soir, ni oreilles ni regards indiscrets.

Son chauffeur la déposa devant l’Auditorium avec un peu d’avance, en bordure de la foule qui attendait pour monter les marches menant aux rangées de sièges de la grande salle, et repartit presque aussitôt. Elle contourna cet obstacle avec aisance, en empruntant la file encore déserte et réservée aux invités plus fortunés, à défaut de marque. Un moyen, également, d’éviter les contrôles de sécurité. Elle alla ensuite doucement s’installer dans un coin du hall intérieur qui commençait doucement à grouiller de monde, à l’endroit exacte où elle avait dit au consultant de la retrouver. Un endroit d’où elle pouvait également scruter les arrivées. Elle avait, avec elle, les cartes d’accès et pouvait compter sur son agent, à l’accueil, pour les guider.

Gilric Zuntel ne tarda pas lui non plus à faire son apparition, quelques instants plus tard, en grimpant à son tour les marches. Après un bref regard dans sa direction, et un mouvement de tête entendu, la rousse contourna deux groupes qui discutaient au milieu du hall, pour le rejoindre au pied du dernier grand escalier qui menait vers les couloirs donnant sur les suites privatives. Elle prit le temps de l’observer, le costard qu’il portait lui donnait une allure moins martiale, mais tout aussi élégante. Et le brassard, toujours présent à son bras, telle une empreinte indélébile arborée sans gêne, avec fierté.

« Monsieur Zuntel, c’est un plaisir de vous revoir, ce soir. » dit-elle en se penchant un peu vers lui, sobrement tout de même, avant de lui montrer la direction de l’escalier, et les deux cylindres d’accès. Prête, également, à lui donner son bras s’il tenait à se montrer des plus galants. « Après vous, les précautions ont été prises. »

Une façon comme une autre de dire qu’ils pourraient assister à la représentation en toute tranquillité.

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Ven 16 Juin 2023 - 11:11
« Laissez-les donc faire, nous ne pouvons pas espérer mieux que de les voir s’allier. Le moment venu, nous pourrons éradiquer les deux réseaux d’un trait d’un seul. Nous pouvons toujours utiliser des personnes comme le capitaine Vala pour mener la vie dure, à son niveau, à ces réseaux, le temps de mettre en place notre plan. »

Effectivement… Cela ne lui plaisait guère, mais puisqu’il fallait en passer par là pour parvenir à piéger tout le monde en une seule fois… Soit ! Ils en terminèrent sur cela, ainsi que sur une surprise agréable, la demande d’une sortie ce soit, pour assister à une représentation. Il accepta, bien entendu. De tes spectacles devenaient, hélas, bien rares, chaque occasion était bonne à prendre. Après avoir convenu d’une heure et d’un lieu de rencontre, ils se quittèrent sur ces entrefaites. Il retourna à son bureau avec un certain espoir que la situation se démêle et que le calme revienne sur Taris. Ainsi que l’ordre. Surtout l’ordre ! L’ordre en premier lieu, l’ordre avant tout. L’ordre que les esprits chagrins osaient bafouer. Il travailla jusqu’à ce qu’il soit l’heure de se préparer. Une fois de retour chez lui, il sélectionna avec soin un costume adapté à l’opéra, à la mode Taris. L’ensemble des grandes occasions, qu’il utilisait lorsqu’il se rendait à la représentation des groupes ou chanteurs de qualité, par respect pour leur art. Conserver une tenue de travail impeccable était un atout autant qu’un devoir, faire de même pour les loisirs coulait de source.

Son brassard de tissu, parfaitement repassé, vint compléter la tenue, avant qu’il ne parte pour l’Auditorium. Un endroit familier, où il disposait de ses petits habitudes ainsi que d’une loge privée à l’année. La jeune dame du BRI, parfaitement ponctuelle, comme il l’appréciait, s’avança alors qu’il parvenait au point de rendez-vous convenu. Affichant une allure très différente, avec une coiffure élégante et une robe bleu nuit tombant en vagues douces à ses pieds, ainsi qu’un petit sac à mains. Bien qu’il avouait préférer les femmes en uniforme, il se devait de reconnaître qu’elle dispensait autour d’elle un charme certain. Les femmes demeurant gracieuses sans trop en faire étaient les plus appréciables. Gilric avait en horreur celle se parant de fanfreluches toutes plus imposantes et ridicules les unes que les autres, sans même parler du maquillage grossier que les femmes Nobles de Coruscant se plaisaient à afficher.

« Monsieur Zuntel, c’est un plaisir de vous revoir, ce soir. Après vous, les précautions ont été prises. »

« Je n’en avais aucun doute, » répondit-il en lui tendait son bras.

Il attendit qu’elle le prenne et soit prête à marcher à ses côtés, avant d’emprunter les escaliers. Des traverses privées, pour accéder aux loges personnelles, étaient prévues à l’étage supérieur. Des employés de l’Auditorium leur ouvrant les portes et saluant, avec politesse, jusqu’à la loge. Il informa la jeune femme qu’il louait cette loge sur toute l’année et se rendait aussi régulièrement que possible aux représentations. Située en hauteur et offrant une vue aussi panoramique que plongeante sur la scène, elle comptait des fauteuils moelleux, larges et confortables. Ainsi que des petites tables rondes, très élégantes, où les serveurs venaient déposer de quoi se désaltérer. Une simple sonnette suffisait à les appeler, en cours de représentation, au cas où ils désiraient quelque chose. Il tira légèrement un des fauteuils pour permettre à l’agente de s’asseoir, une fois les vestes déposées, avant de prendre place lui-même.

« La musique possède une puissance d’envoûtement dont les autres arts ne jouissent pas, » sourit-il en observant la scène. « Les masses s’y laissent prendre sans résister, lorsqu’elle accompagne messages et semonces… Vous avez déjà dû le noter, sans nul doute. Que désirez-vous boire ? »

Des verres et bouteilles étaient laissées à leur discrétion et puisqu’il avait une invitée dans cette loge, pour une fois, lui proposer ce service était la moindre des choses. Il serait, de toute manière, inconvenant de ne pas veiller aux besoins et désirs d’une femme accompagnant dans une soirée. Nouvelle relation de travail ou non, les bonnes manières exigeaient cela.

« Si la foule ne vous importune pas, je ne saurais que trop vous conseiller de vous rentre au Grand Opéra de la Place du Noyau, proche du Palais Impérial. Les représentations dispensées ne sont faites que par les plus fins groupes de la galaxie. Une fois votre travail en cours achevé, cela sera un fort beau moyen de détente. »

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Dim 25 Juin 2023 - 21:53
Un sourire sincère, une main offerte, et les voilà tout les deux grimpant les grands escaliers menant vers les étages supérieurs, où les traverses privées permettaient de se déplacer en parfaite discrétion, et anonymat. Ce qui lui convenait parfaitement, en cet instant où elle laissait faire ses envies personnelles au lieu de se limiter scrupuleusement à la mission. Elle s’en voudrait éternellement si elle venait à tout faire foirer parce qu’elle avait voulu passer un petit moment de plus en compagnie d’une personne qui lui plaisait bien. Le châtiment, lui, ne viendrait qu’après, lorsque son maitre apprendrait la nouvelle de son échec. Fort heureusement, il n’y avait personne hormis les membres du personnel, dont son agent, fiable, faisait partie. Pas de risques non plus de tomber nez à nez avec Avantyl. Elle inspira puis expira doucement, en silence, faisant mine de ne pas déjà savoir ce que lui expliquait son cavalier pour la soirée. Elle avait pris ses précautions, comme toujours. Tout irait pour le mieux. Pouvoir laisser cette affaire derrière pour un soir lui ferait du bien. Rassembler toutes les informations, se renseigner sur les actions d’Avantyl, préparer les diverses planques et trouver les bonnes personnes à approcher avait accaparé beaucoup de son temps, dernièrement.

Invitée à entrer la première dans la loge louée à l’année par le charmant consultant, l’espionne prit soin d’en apprécier tous les recoins. Sa première pensée fut que l’Auditorium de Taris n’avait pas à rougir du standing qui rappelait beaucoup les loges prestigieuses que l’on pouvait trouver dans le Noyau. Etant donné les frasques d’Avantyl et l’histoire de cette planète, elle n’était pas vraiment surprise. Relâchant le bras de son cavalier, elle alla poser son petit sac sur l’une des tables rondes, de sorte que le brouilleur puisse arroser toute la suite et garantir leur intimité. Shira se dirigea ensuite vers les fauteuils, pour prendre élégamment place dans celui que Gilric avait tiré. Elle en profita aussi pour jeter un œil sur la splendide vue qui s’offrait à eux, depuis les hauteurs. Elle n’avait pas pour habitude de profiter tant que ça de la culture de Coruscant et des planètes qu’elle visitait. Concentrée sur sa mission, elle n’avait pas vraiment le temps ni l’envie de se laisser distraire de ses objectifs. Ce genre d’endroit, donc, lui faisait toujours un certain effet. Elle nota néanmoins de prendre plus de temps, à l’avenir, pour se libérer un peu plus de temps pour profiter de ce genre de choses.

« La musique possède une puissance d’envoûtement dont les autres arts ne jouissent pas… Les masses s’y laissent prendre sans résister, lorsqu’elle accompagne messages et semonces… Vous avez déjà dû le noter, sans nul doute. Que désirez-vous boire ? »

« Elle est omniprésente, à tout les niveaux. C’est sans nul doute pour cet effet là que le COMPORN est aussi efficace lors de ses rassemblements. » répondit-elle, avant de lui désigner une bouteille de vin doux, pétillant, qui lui semblait d’origine locale. « Pour beaucoup, c’est aussi une façon de se libérer du présent. »

L’espionne se souvenait parfaitement de son adolescence, et de ces grands rassemblements du Comité qui, à grand coup de fanfare, d’hymne tonitruants et entêtant, venait envoûter les foules avec une aisance surprenante. Elle s’y était laissé prendre sans résister, elle aussi, bien qu’elle fût déjà convaincue à l’époque, et n’avait pas besoin d’être baignées dans les messages, les annonces et les informations débitées à vannes grandes ouvertes aux masses. Il y avait aussi l’art musical du Noyau, si raffiné, si recherché, qui détonnait largement face aux casserolades ridicules que l’on pouvait trouver dans la Bordure Extérieure. Les Hutts, notamment, restaient à ses yeux des arriérés dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres. Elle jeta un nouveau coup d’œil vers la scène, les travées qui se remplissaient, pour finir sur la petite projection holographique qui résumait le déroulé de cette soirée.

« Si la foule ne vous importune pas, je ne saurais que trop vous conseiller de vous rentre au Grand Opéra de la Place du Noyau, proche du Palais Impérial. Les représentations dispensées ne sont faites que par les plus fins groupes de la galaxie. Une fois votre travail en cours achevé, cela sera un fort beau moyen de détente. »

« Etant née sur Coruscant, je ne peux qu’applaudir vos conseils avisés, » dit-elle, tout sourire, sans préciser pour autant qu’elle avait grandi au Palais Impérial, avec une vue directe sur le Grand Opéra. S’il avait vraiment lu la partie non classifiée de son dossier, il le savait déjà. « Vous avez bien raison, les représentations du Grand Opéra sont sans pareilles dans toute la galaxie. Je n’ai hélas plus eu l’occasion de m’y rendre depuis un certain temps. Peut-être serait-ce l’occasion pour vous d’y retourner, également. »

L’invitation, bien entendue, était à peine voilée. Mais concernant le Grand Opéra en lui-même, c’était comme tout le reste.  Si elle ne s’y était pas rendue récemment, ce n’était pas seulement par manque d’intérêt, mais surtout par manque de temps, avec tout ce qui se passait depuis l’apparition de ces failles. Les Rebelles, Plagueis, la trahison de Thrawn et de Vader, son séjour en prison chez les rebelles, et maintenant tout ça… Elle n’était plus seulement la Main de l’Empereur, elle était aussi son apprentie. Ses nouvelles responsabilités le lui permettrait-elle seulement ? Shira cligna des yeux, pour refouler tous ces problèmes dans les tréfonds de son esprit, et croisa les jambes après s’être saisi du verre remplie par ce cher Gilric, dont la rencontre était sans doute la chose la plus agréable qui lui soit arrivée récemment. A voir, donc, si cela pouvait durer…

« A l’ordre, et la stabilité, donc. Si vous le voulez-bien, évidemment. » annonça-t-elle finalement, en levant son verre, se doutant bien-sûr qu’il n’irait pas à l’encontre.

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Dim 2 Juil 2023 - 9:52
« Étant née sur Coruscant, je ne peux qu’applaudir vos conseils avisés. Vous avez bien raison, les représentations du Grand Opéra sont sans pareilles dans toute la galaxie. Je n’ai hélas plus eu l’occasion de m’y rendre depuis un certain temps. Peut-être serait-ce l’occasion pour vous d’y retourner, également. »

« Une occasion ne se refusera guère. »

Il leva également son verre vers elle, trinquant dans un léger tintement à l’ordre de l’Empire. Un ordre dont il avait désormais meilleur espoir à ce qu’il revienne sur leur monde mais aussi dans tous les territoires contrôlés par l’Empire. Il ne but qu’une légère gorgée, dans un premier temps, afin de jauger de la qualité du nectar servi. Très légèrement fruité, avec une pointe d’amertume toujours appréciable, lorsqu’elle venait sublimer les quelques accompagnements servis en loge. Les lumières baissèrent légèrement d’intensité, à cet instant, alors que la foule en contrebas applaudissait l’entrée du chef d’orchestre. Un spectacle « à l’ancienne », pouvait-on dire, ne s’encombrant pas d’images holographiques ou d’effets spéciaux, ne comptant que sur le talent des acteurs et actrices, ainsi que la musique jouée face à eux. La qualité d’artistes se jugeait sur cela, à son humble avis. Les lumières restantes s’éteignirent pour de bon, y compris celles principales des loges, pour ne plus éclairer que la scène et les artistes, alors que la représentation débutait.

L’histoire déroulée face à eux était une belle épopée relatant une affaire réelle, une bataille, déjà ancienne, menée sur Coruscant il y a plusieurs centaines d’années. Racontée en prenant le point de vue de citoyens ayant eux résisté face aux assauts. En particulier, d’un citoyen, particulièrement courageux, ayant entraîné les autres dans une défense acharnée. Une histoire connue et appréciée, pour les frissons épiques qu’elle procurait et l’admiration face au courage et la volonté de « simples hommes », défendant leur monde. La manière dont elle était présentée enjolivait certains détails, Coruscant n’avait pas, à l’époque, une politique de défense si encourageante envers ses concitoyens et n’était pas aussi prompte que cela. La troupe glissait de la pommade sur ces quelques détails, sans doute pour ne pas froisser le possible public Coruscantii pouvant l’observer. Pour sa part, ça ne le gênerait guère. L’Histoire était ce qu’elle était, avec ses forces et ses hontes, vouloir édulcorer ces dernières ne rendra service à personne.

Au fur et à mesure de la représentation, il veillait à ce que la jeune femme passe une soirée agréable, que son verre soit rempli lorsqu’elle le désirait, qu’elle puisse se restaurer ou simplement échanger quelques mots sur la représentation. L’un des acteurs, un ténor à la voix puissante, représentait le résistant de Coruscant, attirant une forte attention de la part du public. Concentré sur la représentation, Gilric se demandait malgré tout combien de personnes de ce calibre pouvaient vivre sur Coruscant de leurs jours et s’ils étaient suffisamment loyales envers l’Empire. La planète était si bien gardée et défendue, depuis l’avènement de l’Empire, qu’aucune attaque sérieuse n’avait pu y être menée. Combien en restaient-ils d’assez alertes et prêts à se battre contre les Rebelles, si une catastrophe venait à survenir ? Seul l’avenir le leur dira.

« Hélas, les rebelles rêvent sans doute de provoquer une nouvelle guerre sur Coruscant, » soupira-t-il d’un ton froid. « Qu’importe le nombre de civils abattus sur le chemin. »

L’Empire se battait principalement en plein espace, n’allant sur des mondes peuplés que lorsqu’une base rebelle s’y trouvait ou qu’une révolte agitée par ces fous se montait. Contrairement à ce que la propagande rebelle abjecte affirmait, aucune attaque gratuite contre des civils n’était menée. Cependant, ces insectes dangereux, eux, n’avaient aucun scrupule à abattre tous les civils, parfaitement neutres ou opposés à leur combat.

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Mar 11 Juil 2023 - 20:53
Son expérience des concerts et autres représentations restaient assez limitée. Elle savait en apprécier la substance, mais n’avait tout simplement pas assez de temps à consacrer à ce genre de divertissements. Les choses étaient différentes, quand elle était plus jeune. Elle se souvenait avoir accompagné ses parents à de nombreuses reprises. Les rares exceptions qu’elle avait pu s’offrir ces dernières années n’y changerait pas grand-chose. Confortablement installée, elle assista u début de la représentation avec un intérêt retrouvé, refaisant connaissance avec une monde et une ambiance qu’elle aurait tout aussi bien pu oublier sous le poids de ses obligations et de sa dévotion à l’Empire, comme à son maitre. Elle réalisait en cet instant qu’elle avait peut-être un peu trop focalisé son attention sur sa raison d’être, sur son travail, au point de parfois s’oublier elle-même. Elle n’y avait jamais vu le moindre problème, mais un coup d’œil en direction de Gilric Zuntel suffisait à remettre cette question au centre de son esprit. Peut-être pouvait-elle s’offrir un peu de temps pour elle malgré tout, désormais ? Peut-être que son maitre n’y verrait pas d’inconvénients, du moment que ça n’avait pas un impact sur son efficacité ? Sa dévotion n’en serait pas changée d’un pouce pour autant...

Le spectacle était assez… classique, et tranchait avec les représentations qu’elle avait vu plus couramment sur Coruscant lorsqu’elle était plus jeune. Sans fioritures, sans décorum autre que l’orchestre et leurs instruments. C’était… différent, mais pas moins captivant. Les artistes n’étaient pas autant effacés que lorsque mis sous la lumière des hologrammes et des jeux de lumières présent pour donner plus d’immersion au spectateur. C’était plus tonitruant, plus entêtant… alors que les moments de tension, eux, se retrouvaient plus exacerbés que jamais. Un style plus ordinaire, qui n’était pas pour déplaire à la militaire, qui retrouvait là bien des similitudes avec la musique orchestrale et vibrantes de ses jeunes années eu sein du COMPORN, comme aux côtés de l’Empereur. Mais son attention n’était pas totale, et son regard continuait d’osciller, entre deux courtes gorgées de vin ou petites bouchées, vers le consultant. Gilric était un homme bien différent de ce qu’elle avait pu imaginer. Son dossier ne lui rendait pas vraiment honneur, bien qu’il n’y eût rien à lui reprocher à l’intérieur. Il n’était pas inexact pour autant…

Shira hésita pendant un instant, au moment d’un très bref interlude, à quitter le confort de son siège pour venir se glisser sur l’accoudoir du consultant, mais s’était fait une raison en pensant qu’il pourrait s’offusquer, ou se sentir indigné qu’elle ne prenne pas soin de profiter du reste de la représentation. Il s’était montré si agréable jusqu’à présent qu’elle ne voulait pas prendre le risque de ternir cette charmante fin de journée en faisant un pareil pas de travers. La jeune femme réprima cette pulsion pour un temps, prenant une grande inspiration au passage, avant de jeter son regard vers le bas de l’immense amphithéâtre, tout en essayant de ne pas briser le sérieux de leur conversation actuelle, hachée par les élans des instruments.

« Hélas, les rebelles rêvent sans doute de provoquer une nouvelle guerre sur Coruscant. Qu’importe le nombre de civils abattus sur le chemin. »

Elle sentit ses envies disparaître, en songeant à tout ceci. L’évocation de ces salopards de rebelles avait pour effet de l’agacer, de l’énerver. Elle avait perdu tant de temps à essayer de leur faire entendre raison, pour finalement finir en taule à cause de ce blondinet de Skywalker. Elle les détestait. Ils ne servaient à rien d’autre que semer le désordre, le chaos et la destruction.

« Leur hypocrisie est sans égale. Ils annoncent vouloir libérer les peuples soi-disant oppressés par l’Empire, mais ne sèment que malheur et destruction sur leur chemin. » rétorqua-t-elle tout aussi froidement, en agitant la main devant elle. « Coruscant et d’autres cité-mondes sont assis sur une poudrière. Leurs bas-fonds sont peuplés d’aliens influençables, sans loyauté, qui peuvent facilement être séduis par leur propagande. Il est essentiel de contenir la rébellion et toute forme de sédition dans la Bordure Extérieure. »

C’est pour ça que Taris et le reste du secteur devait être pacifié et réordonné. Il suffisait de regarder une carte des routes hyperspatiales pour comprendre que la région qui s‘étalait d’ici jusqu’à Botajef représentait un des verrous majeurs que l’Empire se devait à tout prix de maitriser. Que la situation soit à ce point devenue hors de contrôle était une faute de plus à mettre au profit de l’exceptionnel amateurisme du BSI au cours de ces dernières années. Les rebelles pouvaient être dangereux, certes, mais il n’y avait en ce moment pas de pire ennemi que l’Empire lui-même. Cela devait être corrigé au plus vite. Ca ne pouvait plus durer.  Shira vida son verre d’une traite, pour faire passer le goût amer apparu dans sa bouche, et se renfonça dans son fauteuil en essayant de refouler son énervement, ne trouvant pas mieux à cela que de contempler un peu plus intensément Gilric Zuntel. Ils allaient gommer cette imperfection ensemble, pour son maitre. Elle allait mener la danse, il lui ouvrirait les portes nécessaires pour mettre à genoux le gouverneur de Taris et ses traitres d’associés.

Le deuxième acte du spectacle, lui, avait déjà laissé place au bouquet final, un ensemble tonitruant représentant la grande contre-attaque du peuple Coruscantii contre l’envahisseur, dans un apex vrombissant avant de redescendre sur une litanie plus douce, une fois la victoire acquise et consommée. Shira pour sa part, suivit le tout assez distraitement, trouvant bien plus d’attrait chez le consultant que sur le tonnerre d’applaudissement qui s’éleva des travées situées sous bien plus bas, sous leurs pieds.

« C’était fort agréable. Vous semblez avoir apprécié tout autant. » lança-t-elle à l’intention de son partenaire, avant de se lever souplement, d’observer un instant l’orchestre qui revenait saluer le public, et de faire quelques pas vers l’intérieur de la loge.

Elle s’immobilisa alors, l’impulsion précédente refaisant surface à mesure que la fin de ce moment en privé approchait de sa fin. Accompagné d’une pointe de stress, comme si quelque chose était sur le point de prendre fin, et que l’occasion ne se représenterait plus, du moins pas avant un long moment. Une petite voix autoritaire se mit aussitôt à lui murmurer que tout ceci était hors propos, qu’elle ferait mieux de se contrôler et de retrouver sa contenance. Une petite voix que Shira étouffa d’un demi-tour sur ses talons. La raison, le contrôle ne l’intéressait plus vraiment, en cet instant. Au diable si elle prenait une baffe en retour ! « A ce sujet… » Sa voix porta telle un murmure avant qu’elle ne se porte vers l’avant, tandis que Gilric s’extirpait à son tour de son fauteuil. Elle lui attrapa délicatement les deux joues de ses deux mains, pour déposer sur un baiser profond et passionné sur ses lèvres. Elle en tira aussitôt un profond soulagement alors que ses joues s’empourpraient, juste avant que le stress ne vienne soudainement la saisir jusqu’au trippes au moment de se retirer, prête à encaisser la gifle s’il le fallait…

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Jeu 13 Juil 2023 - 10:54
« Leur hypocrisie est sans égale. Ils annoncent vouloir libérer les peuples soi-disant oppressés par l’Empire, mais ne sèment que malheur et destruction sur leur chemin. Coruscant et d’autres cité-mondes sont assis sur une poudrière. Leurs bas-fonds sont peuplés d’aliens influençables, sans loyauté, qui peuvent facilement être séduis par leur propagande. Il est essentiel de contenir la rébellion et toute forme de sédition dans la Bordure Extérieure. »

En effet. Il lui adressa un sourire encourageant, déjà convaincu que cela était tout à fait possible, avant de reporter le regard sur le spectacle. La musique si bien maîtrisée, en plus des voix puissantes des comédiens sur scène, avait pour effet de faire s’envoler son cœur et son âme, le saisissant comme jamais. Une histoire très connue mais la mise en scène ravivait l’ensemble et ce, jusqu’à la fin du spectacle. Il se joignit brièvement aux applaudissements, sourire aux lèvres, alors que les acteurs se présentaient au public pour les salutations. La seule faiblesse du spectacle était l’un des plus jeunes comédiens, bien qu’il ait un rôle mineur, le temps et l’entraînement lui permettront de s’élever au même niveau que d’autres. Tout cela renforçait le désir de se retrouver de nouveau dans les immenses salles de spectacle et opéras de Coruscant, où la finesse des décors ne souffrait d’aucune rivalité. Las, ceci devra attendre, le travail sur ce monde passait en priorité. Il confirma à la jeune femme, qui venait de se lever, que lui aussi avait apprécié, bien entendu.

Étant donné que la jeune femme semblait pour le moins pressée, s’étant directement levée, il ne prit pas le temps, cette fois, de demeurer un peu, comme il en avait l’habitude. Afin d’éviter le mouvement de foule à la sortie et également profiter du caractère particulier de l’opéra, lorsqu’il se vidait lentement, après une représentation. Se levant à son tour, prêt à prendre son manteau et lui chercher le sien, il s’arrêta lorsqu’elle revint, sur quelques mots. Oui ? Il s’était attendu à absolument tout sauf à ce qui allait suivre, écarquillant les yeux, très surpris et pris de court, comme cela arrivait rarement, alors qu’une chaleur soudaine venait irradier son visage. Il eut d’abord un blanc, tandis qu’elle s’écartait légèrement, puis se reprit, se penchant contre elle pour lui rendre ce baiser, avec la même passion. Oubliant, l’espace d’un instant, où il se trouvait et ce qu’elle représentait… Lorsqu’il s’écarta légèrement à son tour, pour la regarder, il revint à la réalité en l’entendant murmurer que ce n’était pas le bon lieu. C’est vrai…

Avant de quitter la loge, il s’assura que rien ne transparaissait, extérieurement, puis offrit de nouveau son bras à la jeune femme pour y aller. Une partie de la foule se dirigeait vers l’extérieur, une autre traînait en longueur, en discutant. Ils se faufilèrent un chemin à travers tout cela. Gilric conservait un regard inquisiteur, sur la foule, on ne pouvait jamais être sûrs de rien… Elle proposa, une fois l’abri dans sa navette, de la suivre chez elle. Une fois arrivés et à l’abri, il la prit délicatement dans ses bras, pour à nouveau l’embrasser. Une femme de ce rang devait être traitée avec douceur et respect, des réflexes profondément ancrés en lui, elle n’était pas une vulgaire alien ! La toucher uniquement lorsqu’elle le désirait ou baissait ses propres gardes… Il y avait longtemps qu’il n’avait plus approché une femme de la sorte, vite lassé, lorsque ces dernières ne partageaient pas la même ferveur pour l’Empire, les rendant indésirables. Mais elle était une femme plus fort, plus solide dans ses convictions, la rendant d’emblée bien plus attirante…

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Dim 16 Juil 2023 - 20:09
Le regard mêlé à la fois de désir et d’espoir, Shira était redescendue de sa pointe des pieds, craintive. Craintive qu’il n’ait pas appréciée, ou pire encore, qu’il s’en soit offusqué et que cela remette en question tout ce qu’elle avait entreprit avec lui au cours de cette splendide journée. Tout cela était parfaitement improvisé, soudain, mais elle en avait désespérément besoin. Son soulagement fut immense lorsque Gilric rompit à son tour la faible distance qui les séparaient, se penchant vers elle pour répondre avec autant d’entrain à son impulsion passionnée. Shira glissa ses mains autour du dos, puis du cou de son partenaire, sentant son cœur s’accélérer, tout comme son souffle. Les yeux fermés, elle y participa avec autant de passion, se laissant aller dans cette nouvelle étreinte sans aucune honte, avant de finalement reprendre le contrôle de son corps comme de son esprit. Rompre délicatement l’étreinte, reprendre son souffle. Ce n’était malheureusement ni le bon lieu, ni le bon moment pour se laisser entraîner par cet instant savoureux. Elle aurait préféré attendre qu’ils soient tout deux sortis, mais avait craint de le perdre avant d’avoir pu agir. Aussi le regarda-t-elle un bref instant, quelques secondes, avant de lui proposer, dans un murmure et une pointe de malice, de poursuivre cela dans un environnement plus contrôlé, moins risqué. Un lieu où ils ne risquaient pas d’être pris au dépourvu par un membre du personnel.

Elle se recula, pour aller chercher le sac contenant le brouilleur, posé sur une des tables, et en profita pour s’observer dans un petit miroir pour s’assurer que rien ne puisse transparaître de ce qui s’était brièvement passé. Puis, faisant le vide en elle, elle retrouva contenance et contrôle, pour se draper derrière un visage dépourvu de toute autre émotion qu’un contentement léger, suite à une si agréable représentation. Ils parcoururent ensemble les coursives encore désertes des loges, avant de descendre calmement, sa main à son bras, les marches du grand escalier de l’Auditorium. Il y avait du monde en contrebas, le peuple qui sortait des diverses travées pour se déverser sur la petite puis la grande esplanade. Ils se faufilèrent au milieu, Shira gardant un œil attentif aux visages qu’ils croisaient, ainsi qu’aux mains qui trainaient. Ils finirent par sortir de la foule, et l’espionne ne se détendit qu’une fois à bord du speeder du charmant consultant. Elle lui indiqua le chemin, distraite, jusqu’à l’appartement loué pour son séjour, sous un faux nom. Ils y arrivèrent sans trop de temps, et Shira prit sur elle de vérifier qu’ils n’étaient effectivement pas suivis avant de l’inviter à l’intérieur.

L’appartement en lui-même était spacieux, plus qu’elle ne l’avait souhaité, avec plusieurs pièces au bout d’un petit couloir, encadrant un grand salon confortable. Il y avait, à l’autre bout, une baie vitrée qui donnait sur un large balcon. Rien à voir avec les autres planques plus discrètes qu’elle avait investis ailleurs, à la surface, en toute discrétion. Elle eut tout juste le temps pour elle de déposer négligemment son petit sac dans l’entrée avant que Gilric ne revienne délicatement à la charge, retirant en elle le stress que cette interruption ait pu doucher les ardeurs de l’un, comme de l’autre. Enroulant ses bras autour de son cou, elle se laissa entrainer dans cette farandole de baisers, d’abord tendre, doux, pour se révéler par la suite plus passionnés. Comme deux amants qui se découvraient pour la première fois, Shira finit par prendre l’initiative de soulager son cher consultant de cette veste lourde qui devait lui tenir chaud, avant de doucement l’attirer avec elle à travers le salon. Tombant à la fois contrôle et retenue, elle laissait sa passion et son désir prendre le dessus, certaine que son amant la suivrait jusqu’au bout.


Elle s’arrêta malgré elle à mi-chemin à travers le salon, le souffle court. Ce n’était pas comme les autres fois, et sans commune mesure avec ce qu’elle avait pu faire sous couverture. Il n’était pas question de le piéger, et encore moins de lui faire croire, d’un vague geste, qu’ils avaient passés un moment inoubliable avant de prendre la poudre d’escampette. Elle comptait bien sauter dans ses bras, profiter pleinement de cette soirée en excellente compagnie, avant de se voir contrainte de partir pendant un temps loin de lui, sur Coruscant, pour s’occuper du cas de son frère ; En faire la clé permettant de se glisser dans les bonnes grâces d’Avantyl. Gilric comprendrait, elle en était certaine.

Elle finit par s’accrocher à lui, cette fois-ci pour ne plus le lâcher.

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