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Visas Marr
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Messages : 177
Visas Marr
Espèce : Miraluka
Visas Marr
Âge rp : 26 ans
Visas était assise sur la colline surplombant l’endroit où elle avait vécu pendant si longtemps. Elle ne pouvait pas voir ses couleurs, tout comme elle ne pouvait pas voir de quoi la route qui en faisait le tour était faite. De la même manière, elle n’était pas en mesure de dire d’un coup d’œil de quoi était fait le sol sous ses pieds lorsqu'elle parcourait les routes de sa ville natale. Mais elle pouvait compter chaque personne qui marchait dans ces rues. Chaque personne, chaque animal, chaque plante ou fleur qui constituait son monde, et au-delà. Katarr était une chose vivante, et Visas en était une cellule. Elle en respirait son unité. Ils étaient un esprit, une âme. Cent mille personnes, peut-être même plus, toutes avec leur propre voix, leur propre signature dans la Force, leur propre son, et le chœur englobait tout parmi ses frères et sœurs. Et pourtant, Katarr n'était qu'une cellule de plus dans le tissu de la Force vivante. C’était si plaisant. Si agréable. Visas ne ressentaient aucune chaleur. Elle n’en avait nullement besoin. Ici, sa peau pouvait sentir, mais qui se souciait d'étudier les perceptions du toucher lorsque l’on pouvait contempler l'éternité à travers la Force ? Elle était entourée de toutes ces plantes et fleurs, mais ne se souciait pas vraiment de leurs odeurs ; Car son monde lui parlait en permanence. Elle avait sa place ici et elle espérait pouvoir y rester plus longtemps.

Son rêve, cependant, fut rompu par un brutal retour à la réalité. Un éveil soudain, qui aspira avec lui le restant de sa plénitude pour la confronter aussi subitement, et brièvement, à un profond néant, un froid intense, une obscurité totale. Le tout lui tira un cri de terreur et de désespoir qui résonna dans l’infirmerie, avant que son esprit ne vrille à nouveau, et que sa tête ne retombe mollement contre le petit coussin adossé contre elle. Elle ne percevait plus rien ! Pourquoi ne percevait-elle plus rien ?! C’était comme une nasse sombre, et il y faisait froid. C’était douloureux, à la manière d’un poison qui se répandait dans son âme et venait doucement la mordre ci et là. Et il n’y avait rien d’autre, si ce n’est de fugace vision, comme si l’ensemble de son monde allait et venait, par intermittence, dans un caléidoscope aveuglant. Visas pensa aussitôt à Katarr, à ce qui s’y était passé. Ce n’était pas pareil, mais ça y ressemblait beaucoup. Sauf que la Force était toujours là. Elle était juste… Visas n’avait pas de mot. Malade ? Malsaine ? Agitée ? Brutale ? Tout cela à la fois. Dans un même sac, et qui venait la frapper en permanence, comme pour lui rappeler qu’elle était là, mais sans lui offrir l’occasion de la saisir fermement.

« Plagueis… » marmonna-t-elle, entre deux quintes de toux, peu avant que sa tête ne se mette à tourner de nouveau.

C’était lui. Elle en était certaine. C’était lui. Elle ignorait comment, ou même pourquoi, ne parvenant pas à se remémorer le moindre souvenir, mais c’était lui. Elle le savait au plus profond de son être, alors qu’elle n’avait même pas la moindre idée de ce qui lui était arrivé, et d’où elle pouvait bien être. Elle était vivante, de cela elle en était certaine. Il y avait des bips réguliers, des bruits légers qu’elle parvenait difficilement à discerner au milieu du capharnaüm qu’était son esprit. Et elle avait la nausée. Elle avait envie de se lever, de se redresser, mais elle n’en avait pas la force. Ses mains, crispées et nouées en poing, cherchèrent vainement autour d’elle. Un lit. Elle était dans un lit. Le toucher était une sensation toujours étrange, et pourtant, c’était tout ce qui semblait lui rester. Son Sens de Force, sa vision était brisée, incohérente, violente.

Visas sentit une présence, quelque chose se saisir de ses mains, fermement, pour éviter qu’elle ne renverse quoi que ce soit. La prise était bien trop ferme, puissante, pour qu’il s’agisse d’un humain. Probablement un droïde.

« Que… Que s’est-il passé ? » marmonna-t-elle encore, la bouche pâteuse, sans la force de s’y opposer. « Que m’est-il arrivé ? »

La miraluka ne se souvenait vraiment de rien. La seule chose qui lui revenait à l’esprit était Plagueis. Elle l’avait ramené, comme demandé, puis elle était partie reprendre ses recherches, comme il avait été convenu avec Vitiate. Il y avait eu cette affaire, dans le chaos. Puis une nouvelle rencontre avec l’ancien empereur éternel. Puis plus rien. Juste Plagueis. Il avait fait quelque chose. Il avait provoqué ça. Mais avec quoi ? Comment ? Elle essaya une nouvelle fois de regarder autour d’elle, dans la Force, et sa tête se mit aussitôt à tourner, en se sentant sombrer dans un précipice. Mais qu’est-ce qui lui arrivait, bon sang ? Et depuis quand était elle là ?

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Visas Marr
Lun 2 Jan 2023 - 14:56
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Visas Marr
Espèce : Miraluka
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Âge rp : 26 ans
« Restez calme. » énonça finalement une voix mécanique à côté d’elle. « Vous êtes tombé dans le coma après la mort de Plagueis. Maitre Vitiate n’a pas donné de détails après vous avoir ramené à bord pour être soignée. »

Dans le coma ? Mais depuis combien de temps était-elle dans cet état, alitée, et sans défenses ? Qu’est-ce qui avait bien pu se passer pour qu’elle finisse dans cet état ? Pour que la Force soit si… si dégoutante, infestée d’une odeur pestilentielle qui lui rappelait bien trop Plagueis, au point de donner presque instantanément la nausée ? Qu’est-ce que ce fou lui avait fait, à elle ?! Car c’était bien lui, qui avait provoqué ça. Elle en était persuadée, et la Force le lui faisait trop bien comprendre. Elle eut un haut le cœur, au moment où sa vision sembla lui revenir, l’espace d’un bref instant, avant de s’estomper et de renvoyer la miraluka dans les ténèbres. Son corps, son esprit, semblait vouloir la rejeter, tel un corps étranger néfaste qui ne lui voulait aucun bien. Mais sans y parvenir vraiment, la laissant dans un profond mal-être. Sans parler de ce sentiment de fatigue, qui ne la quittait pas depuis son réveil.

« Depuis combien de temps suis-je ici ? »

« Plusieurs jours. Même inconsciente, vous aviez des réactions étranges. Mes photorécepteurs indiquent que vous êtes encore faible. »

Il était toujours là, et elle ne pouvait pas le voir. A l’observer, et la lui maintenir le bras, pour éviter qu’elle ne l’agite partout. Cela commençait à l’agacer. Elle détestait les contacts physiques, et commençait doucement à faire une fixette sur cette main mécanique. Elle n’avait aucune idée de ce que le droïde pouvait bien vouloir signifier par « réactions étranges », mais elle comptait bien obtenir des réponses claires. Ce n’était pas la chose qui allait pouvoir les lui fournir, il n’était pas programmé pour cela. Vitiate devait savoir ce qu’il s’était passé, ce que Plagueis avait bien pu faire. Visas chercha à se redresser à nouveau, cette fois avec un peu plus de détermination, pour venir se tenir en position demi-assise. Elle essayait encore de se souvenir de ce qui avait bien pu se produire pour qu’elle se retrouve dans cet état, mais rien ne venait. Pire, elle se sentait un peu plus étourdie que l’instant d’avant. Plagueis avait fait quelque chose à la Force. La sorte d’odeur de décomposition ne laissait aucune place au doute. Cette sensation indescriptible, ce rejet, ce profond pressentiment lui rappelait le moment où elle avait « vu » la Force disparaître littéralement sur Katarr. Elle était malgré tout toujours là, mais empestait la Mort.

« Il faut que je me lève, je dois m’entretenir avec Vitiate. »

« Non, vous êtes encore trop faible. Maitre Vitiate est déjà partit, il a dit que vous deviez prendre le temps de récupérer. »

Que venait-il de dire ? Elle s’arrêta net dans sa nouvelle tentative de quitter ce lit de malheur. Partit ? Mais où avait-il bien pu partir ? Et surtout, pour quoi faire ? D'une certaine façon, la chose l'intriguait, mais dans le même temps, elle avait la sensation que ce n'était pas si important que cela. Ce qui lui arrivait actuellement l'était beaucoup plus. Visas ne discernait toujours pas grand-chose. Des tâches d’encres dansaient et oscillaient autour d’elle sur un fond tout aussi sombre, sans qu'elle ne parvienne à les estomper. Il lui semblait voir des choses, mais celles-ci restaient indiscernables, car elle était incapable de se concentrer plus de quelques secondes dessus avant de sentir son propre corps chercher à l'arrêter. Elle n'allait tout de même pas rester là à rien faire. Elle avait besoin de comprendre ce qu'il s'était passé. Rester sans réponses n'était tout simplement pas une option.

Visas passa une main sur son front, se rendant alors compte que son voile, ainsi que ses gants, n’étaient plus là, laissant sa peau nue, et ses orbites meurtries, à la vue de tous. Elle se raidit tout à coup. Qui avait osé ?

« Vos affaires ont été posées sur la chaise à côté de vous. Elles n'étaient pas pratiques pour vous osculter. » se sentit obligé de préciser le droïde, en réalisant probablement l'excitation soudaine de sa patiente.

Patiente qui l'interrompit avant qu'il ne puisse dire autre chose, secouant vigoureusement le bras pour qu'il la relâche enfin, se retenant in-extrémis de laisser filtrer sa colère, pour ne pas simplement l'emplatrer dans le mur. Qui sait ce que la Force ferait, si elle succombait à sa colère. Personne n'avait jamais vu ce que le Seigneur de la Faim lui avait fait subir après Katarr. Elle l'avait toujours caché, jusqu'à aujourd'hui. Et cela la mettait dans une rage folle.

« Va me chercher quelqu'un de compétent avec qui je pourrais m'entretenir, droïde... »

La froideur de sa voix, porteuse de la menace qui accompagnerait le refus d'obéir à cette injonction, suffit visiblement à convaincre le droïde de ne pas prendre le risque de finir en pièces détachées. Ce dernier se dépécha bien vite d'acquiescer, avant que le bruit de ses servomoteurs ne finissent par s'éloigner...

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Visas Marr
Lun 16 Jan 2023 - 20:59
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Espèce : Miraluka
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Âge rp : 26 ans
Le droïde enfin parti, ses bruits de pas claquant sur le sol métallique pouvant facilement être entendus s'éloigner de la pièce, la miraluka laissa sa main désormais libre tâtonner sur sa gauche, là où étaient sensé se trouver ses vêtements. Il lui fallut de redresser un peu, lutter contre la fatigue autant que son aveuglement pour finalement toucher quelque chose, un tissu épais et plus rigide que l'irissoie de son voile, ou de son fond de robe. Ses gants, c'était la texture de cuir de ses gants. Une part d'elle-même avait envie de s’en saisir, pour ne plus avoir à ressentir le contact de sa peau avec le métal froid du droïde médical, ou de qui que ce soit d’autre. Elle détestait cela, elle en avait la nausée, mais elle pouvait s’en accommoder, pour le moment. Son voile, par contre… Elle ne voulait pas être vue ainsi. Elle ne voulait pas exposer la torture que le seigneur de la Faim lui avait fait subir. Elle ne voulait pas de leur pitié, pour ce qu’on lui avait fait. Visas chercha encore, donc, ce tissu qui lui convenait tant. Qui était devenu une part d’elle-même, et de l’aura de mystère qui l’entourait. La miraluka finit par en toucher les petites dorures brodées, et elle tira doucement pour faire venir l'irissoie au creux de sa main. La sith se laissa retomber dans le lit dans un profond soupir. Cet acte insignifiant lui avait demandé tant de force… Mais elle avait ce qu’elle était venu chercher, et elle tira doucement sur la matière élastique incrustée dans le tissu pour le faire passer au-dessus de sa tête, pour y cacher ses cheveux de jais, avant de le ramener vers l’avant, épousant les dessous de son front, tombant ensuite, tendu devant ses yeux et le haut de ses joues. Visas se sentit déjà mieux.

Le droïde finit par revenir, accompagné. La mirulaka le su, car il y avait de paires de pas. L’une métallique, l’autre un peu plus étouffée. Elle pouvait aussi discerner, par intermittence, leurs formes dans la Force. Sans chercher à les toucher. Rien que de les observer lui demandait un effort immense, et provoquait un sentiment de nausée croissant. La puanteur, elle aussi, revenait lui piquer le nez. Visas cessa bien vite, lorsque sa tête se mit à tourner, son esprit à s’endormir. Elle dodelina de la tête, avant de faire la moue. Quelle image pitoyable était-elle en train de donner… ?

« Vous êtes toujours réveillée… Le droïde m’a dit que vous vouliez me voir. »

La voix, grave et lasse s’était élevée dans la pièce sans qu’elle ne sache exactement d’où elle venait. La miraluka avait cessé de l’observé, pour ne pas vomir le ressenti de la mort que la Force propageait avec elle.

« Qui êtes-vous ? » rétorqua-t-elle avec agacement à l’inconnu.

Celui-ci, visiblement toujours aussi las, s’était approché. Sa voix lui sembla plus forte, lorsqu’il reprit la parole. Mais aussi condescendante.

« Je suis le médecin-chef de ce bâtiment. Et donc responsable de votre santé. Vous devriez vous reposer, vous êtes encore assez faible. »

Visas renifla, en signe de mépris. Elle se moquait bien de ce qu’il pouvait bien penser d’elle. Il ferait mieux de se contenter de faire son travail, plutôt que de se répandre en commentaires inutiles. Il sembla vouloir s’approcher un peu plus, pour venir poser une main sur son front. Cette fois-ci Visas fut plus rapide, bien que ca lui demanda une force immense. Sa main gauche s’était interposée, repoussant la sienne, alors que la droite était venue s’enrouler autour du cou du médecin. Faible, mais néanmoins ferme.

« Ne me. Touchez. Pas. »

Elle lutta pour ne pas s’écrouler dans la foulée, mais finit par rapidement relâcher sa prise, exténuée. La miraluka ne s’était jamais sentie aussi faible… Le médecin, lui, grogna un peu avant de se reculer en s’excusant platement. Visiblement, il n’était totalement inconscient. Il devait savoir ce dont elle était capable. Parce qu’il la connaissait déjà, ou parce qu’on l’avait prévenu. Ça n’avait pas vraiment d’importance pour Visas, qui exploita comme elle pu son avantage.

« Expliquez-moi ce qu’il s’est passé. En détails… »

Le médecin lui parut tout aussi las, dans le début de son récit. Il n’avait pas cherché à se soustraire à l’exercice, cependant. Peut-être par peur, Visas n’en était pas bien sûre. Il lui expliqua que leur seigneur Vitiate travaillait avec elle, quand ça s’était produit. Sans vraiment savoir comment. Elle se souvenait seulement être en train d’observer la Force… Mais que Plagueis s’était donné la mort, d’une façon ou d’une autre. Que Vitiate et elle l’avait senti. Qu’elle s’était effondré sous le choc, en sentant ce que Plagueis était en train de faire, et que Vitiate l’avait ramené ici, pour la soigner. Visas, pour sa part, était restée silencieuse. D’une façon, au plus profond d’elle, cela lui semblait être la pure vérité, bien qu’elle n’en ait aucun véritable souvenir. C’était trop… flou, vague dans son esprit. Elle se souvenait bien que Vitiate lui avait demandé d’aller trouver Plagueis, qui était alors vivant, mais qu’elle n’était jamais parvenue à lui mettre la main dessus.

Il lui expliqua, ensuite, que ce qu’elle ressentait était arrivé ailleurs, sans vraiment savoir si c’était généralisé. Probablement que non pensa-t-elle, puisque Vitiate ne semblait pas être alité, lui… Que les écosystème se comportaient aussi bizarrement. Qu’une catastrophe générale était en train de se produire. Visas comprit assez vite ce qu’il se passait. Elle l’avait déjà vécue, d’une certaine façon. Et cela l’effrayait profondément. La Force. Son aura de mort. Cette puanteur immonde… Plagueis lui avait fait quelque chose. Il l’avait blessé. Non, il avait dû la frapper à mort. Comme Nihilus avait pu le faire, sans jamais réussir à l’annihiler autrement que localement… La miraluka comprenait que le médecin ait du mal à expliquer cela. Il n’était qu’un simple mortel, il ne pouvait pas comprendre.

Finalement, une part d’elle était soulagée de n’avoir jamais ramené Plagueis. De ne jamais l’avoir trouvé. Elle était heureuse, finalement, de ne pas avoir la moindre responsabilité là-dedans…

« Et le seigneur Vitiate, où est-il ? »

« Il est partit poursuivre votre travail, en attendant que vous récupériez. Il a aussi souligné que vous pourrez le rejoindre, lorsque vous serez soignée. Mais ça va prendre du temps. Vous devriez plutôt faire attention à vous, pour le moment… »

Elle soupira. Elle n'en avait pas envie, mais elle n'avait pas vraiment le choix, pour le moment... Son esprit lui semblait léger. Suivre cette conversation était déjà suffisamment difficile...

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Visas Marr
Lun 30 Jan 2023 - 11:35
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