Ce n'était certes pas la première fois que Mitth'raw'nuruodo visitait le système mère du peuple Paataatus, la Maison-Ruche comme ils l'appelaient, mais les fois précédentes n'avaient été que de simples "passages", même si les conséquences ont été importants pour ce peuple, qui avait su craindre puis respecter les voisins chiss en ses deux occasions.

La frappe punitive, menée par l'escadre entière de l'amiral Ar'alani il y a plus de vingt ans, avait fait comprendre à ce peuple d'arrêter de "taquiner" les frontières de l'Ascendance. Thrawn avait alors estimé que ce peuple serait "calmé" pendant une génération entière. Quand le Springhawk y revint, peu après, ce fut pour aider ce peuple à se débarrasser des nikarduns, des survivants des subordonnées du Général Yiv le Bienveillant, démontrant que les chiss étaient bien impitoyables envers leurs ennemis mais qu'ils ne frappaient jamais gratuitement, et qu'ils étaient un peuple ne souhaitant pas conquérir les autres.

Bien sur, cela n'empêcha pas les paataatus de recommencer à tester les frontières chiss, récemment, mais cela se fit plus doucement qu'avant, et ils arrêtèrent dès que la Flotte de Défense et d'Expansion vint leur "rendre" une nouvelle visite, sans Thrawn car exilé depuis un moment déjà. La pandémie avait touché ce peuple, comme tant d'autre, mais ils avaient su y résister et limiter les pertes, agissant comme un essaim en se débarrassant des cas contaminés rapidement.

La situation de Nettehi était maintenant plus délicate : depuis quelques semaines, le climat avait brutalement changé, forçant son peuple à travailler pour s'y adapter, chose difficile pour le moment. Mais ce peuple était bien décidé à lutter et à ne pas se démoraliser. Le dirigeant de la Maison-Ruche avait décrété un jour de cérémonie par semaine, afin de permettre à une partie de son peuple nombreux de se reposer et d'honorer les morts.

Alors que l'escadre du Chimaera passait par là, en patrouille dans cette partie des Régions Inconnues, le Prince Militaire se souvint du précédent passage du grand amiral et l'invita à participer à la cérémonie du jour, dans laquelle se trouvait quelques étrangers, certains coincé ici depuis le début du Cataclysme, d'autres de passage ou venu commercer. Mitth'raw'nuruodo avait accepté, et autorisé ses officiers à en profiter ainsi qu'aux membres des équipages méritants.

C'est à l'intérieur de la principale Ruche, "maison" immense, de taille à rivaliser avec les monts de la planète mais fragilisée par les tempêtes soudaines et plus violentes que d'ordinaire à cette saison de l'année, que le chiss eut la surprise d'apercevoir une connaissance dans la foule des festivités, alors qu'il étudiait une oeuvre paataatu, et qu'au loin un orchestre autochtone jouait un air sur des instruments étranges.

Suivi par son garde du corps noghri, il s'approcha tranquillement de cette personne, caressant l'ysalamiri qu'il tenait dans ses bras. Il veilla à se laisser repérer par le vieil humain, nullement désireux de le prendre par surprise, pas plus que de déclencher un affrontement, même s'il était tout à fait prêt pour ce genre de chose. Il avait prévu qu'il était possible qu'il rencontre des ennuies. Après tout, le chiss s'était de nombreux ennemis dans le temps.

"Maître C'Baoth, quelle surprise de vous croiser ici, une fois encore si près de mon peuple."

Il s'arrêta à un peu plus d'un mètre de lui, par pure courtoisie, afin de ne pas l'intégrer dans la bulle protectrice du petit lézard. C'était la troisième fois qu'il rencontrait le vieux jedi aux abords des frontières de l'Ascendance Chiss. Et il se demandait comment cela allait se terminer, cette fois-ci.

Situation de Nettehi
Pandémie )> 10
Event actuel )> 12
Thrawn a-t-il été informé du passage de Jorus dans l'Ascendance chiss ? )> Echec

Le vaisseau était demeuré en orbite, avant de ne pas subir les tempêtes et changements violents affectant la planète. La vie à bord s’y était organisée pour du long terme, en attendant de s’établir en un lieu plus confortable et malgré tout, à proximité du monde qu’il visait. Ne serait-ce que pour aller régulièrement à la rencontre de certains nouveaux « amis ». Ou plutôt alliés. La vie était bien curieuse… Les bouleversements récents avaient freiné très brutalement ses projets et ceux de ses alliés du moment, la situation forçait tout un chacun à revoir ses priorités. Il avait malheureusement été impossible de faire déclarer sa proie comme responsable, étant donné que les problèmes étaient trop importants et qu’elle aussi était touchée. Dommage. Jorus prenait du temps pour visiter d’autres mondes, afin d’y évaluer les dégâts et la progression du refroidissement. Tout en liant peu à peu connaissance avec certaines cibles pouvant être utiles.

Cette nouvelle halte, chez le peuple Paataatus, s’était décidée sur le tard, après qu’il en ait reçut quelques informations. Le passif de ces êtres ne l’intéressait pas, en revanche, leur structure sociale avait un côté plus fascinant, pouvant servir dans plusieurs projets. Ce jour de cérémonie et de détente lui était profitable. Pour le moment installé dans un coin, debout et les bras croisés, il observait et écoutait. Il avait déjà discuté avec quelques membres de ce peuple et un des visiteurs étrangers présents, de l’état de sa planète. Les nouvelles étaient mauvaises… La Force troublée, nauséeuse… Tout cela affectait grandement ses projets, hélas, il devait être patient. D’autant plus que les soucis actuels étaient loin d’être les seuls. De drôles de rumeurs courraient, il se murmurait que certains peuples changeaient peu à peu de comportement et retravaillaient des alliances pourtant anciennes. Des flottes se déplaçaient ou se rassemblaient…

Et si encore, il n’y avait que ça ! Quelque chose tramait, définitivement… Plongé dans ses réflexions, il fut distrait par une personne en approche, puis dut retenir un soupir dépité en voyant de qui il s’agissait. Par la Force, que pouvait-il bien faire ici, celui-là… ? Il n’y aura bientôt plus seulement la Force qui aura le don de lui filer la nausée.

Maître C'Baoth, quelle surprise de vous croiser ici, une fois encore si près de mon peuple.

Comme si la galaxie entière tournait autour de « son peuple ». D’autres préoccupations étaient venues se greffer par-dessus le reste et par ailleurs, si son pion n’avait pas eu la stupide idée d’aller voir « ce peuple », il n’y serait évidemment pas retourné, n’ayant rien à y faire. Cela dit, il serait sans doute venu dans ces régions malgré tout, afin d’en apprendre plus sur les rumeurs y circulant. Il n’y avait pas de fumée sans feu. Hors, des peuples évoluant peu à peu dans leur organisation politique et militaire sur la même période de temps, sans que rien d’officiel ou visible ne les y poussent, sans qu’ils ne se connaissent entre eux, c’était fortement suspect.

Ce ne devrait pas être tant une surprise que cela de trouver des êtres adeptes de la Force au sein Chaos, ces derniers temps, avec tous les troubles survenus. Je n’oserai croire que vous n’avez rien remarqué.

Il y avait, en sus, comme un « appel » ressenti, à la fois vague et lointain… Un appel susurré par le Côté Obscur, auquel il ne faisait pas mine de résister. Quelque chose attendait, dans le Chaos, qu’il ne parvenait pas encore à définir. Canalisant bien malgré lui sa haine, pour la diriger en un flot fin. C’est pour cela qu’il rendait à l’amiral un regard calme, plus contrôlé qu’il ne l’avait eu en face de cet Aristocra.

La véritable surprise est de ne pas trouver bien plus de personnes cherchant les sources, sur ce qui arrive dans ces régions. Il existe une présence inconnue et dissimulée, dans les ténèbres du Chaos. Vous ne ressentez pas le danger ?

Ce ne devrait pas être tant une surprise que cela de trouver des êtres adeptes de la Force au sein Chaos, ces derniers temps, avec tous les troubles survenus. Je n’oserai croire que vous n’avez rien remarqué.

Thrawn ne releva pas préférant ne pas mettre en avant le fait qu'ils se croisent une nouvelle fois. La présence d'un "adepte dela Force" ne devait pas être plus importante dans cette région de la galaxie qu'ailleurs, même si tous les peuples n'étaient pas capables de les discerner des individus normaux, où les vénéraient comme les messies d'une croyance.

La véritable surprise est de ne pas trouver bien plus de personnes cherchant les sources, sur ce qui arrive dans ces régions. Il existe une présence inconnue et dissimulée, dans les ténèbres du Chaos. Vous ne ressentez pas le danger ?

"Il y a nombres de danger dans le Chaos, maître C'Baoth. Vous vous souvenez peut-être des Vagaaris ?" Dit-il en mentionnant le peuple nomade qu'il avait vaincu en utilisant le Vol vers l'Infini comme appât, même s'il restait encore des membres de cette race de pillards. "Si vous questionner autour de vous, on vous parlerait des Nikarduns que mon peuple a du écraser, des Grysks dont les légendes effraient certains, les Ssi-Ruuk qui sont en plein colonisation. Oui, il y a un accroissement des tensions mais il y a toujours eu des menaces inconnues dans cette partie de la galaxie, protégée par l'incapacité à voyager aisément en hyperespace."

Le chiss avait bien noté que les mondes qu'il traversait avait accru leur défense, qu'ils se montraient plus prudents et craintifs. Les Paataatus par exemple avaient déployer leur force dans une stratégie purement défensive, comme s'ils craignaient une attaque. D'ailleurs, le chiss soupçonnait que s'il ne s'était pas présenté à eux, ils auraient attaqué son escadre malgré la supériorité de ses destroyers. Oui, il y avait une nouvelle source de tension, bien autre que celles qu'il avait cité, et ce n'était pas uniquement due à ce qui se passait à l'échelle galactique, pas directement.

Il se doutait bien que des peuples gravement touchés, incapable de s'adapter aux changements climatiques de leur monde, risquaient de s'en chercher un autre, quitte à exterminer une autre race au passage. C'était d'ailleurs pour cela qu'il avait redéployé une grande partie de ses forces dans les Régions Inconnues, afin de prévenir cela et de tâcher de préserver autant que possible la paix dans ce lieu chaotique.

"Que quelqu'un décide de profiter de ces troubles ne serait donc pas une surprise, et j'imagine que cela risque de perturber vos plans. Après tout, l'Ascendance risque de se refermer sur elle-même encore davantage, et d'interdire à tout vaisseau non-chiss de franchir ses frontières. Cela ne serait pas la première fois que mon peuple s'isole complètement."

De fait, l'Ascendance était totalement auto-suffisante. Si elle commerçait, ce n'était pas pour parfaire à des besoins mais pour des raisons contraires. Ce n'était pas pour faire croire à des manques, car au contraire ce serait pris comme une faiblesse, et les peuples faibles survivent peu longtemps dans le Chaos. Nombre de races n'hésitent pas à détruire ceux leur paraissant faible, et les paataatus en sont un bon exemple, eux qui ont vaincus tous leurs voisins parce qu'ils étaient moins puissants qu'eux. Non, le commerce avec d'autres permettaient à l'Ascendance, d'une part, à étudier leurs voisins, à les surveiller. D'une autre part, cela permettait de voir si certains découvraient une technologie intéressante, que l'Ascendance pouvait alors recréer et développer.

Thrawn avait d'ailleurs récupéré lui-même plusieurs technologies au nom de son peuple : un générateur de gravité artificielle, un générateur de bouclier, par exemple.

"Vous ne pourrez ainsi revoir votre ancienne apprentie, n'est ce pas ?"

Il ne disait pas cela par hasard. Commençant à connaître le vieil humain, il se doutait que c'était la raison de sa présence aussi prêt de l'Ascendance. Il doutait que cela puisse être pour retrouver le Vol vers l'Infini, les jedi ayant pu lui dire que cela avait déjà été fait, ni pour se venger de lui, car il devait bien se douter que Thrawn ne devait pas vivre au sein de son peuple. Maintenant, le mentionner pouvait peut-être convaincre le vieil homme qu'ils not un intérêt commun, et faire cause ensemble contre cette menace. Enfin, si Jorus C'Baoth est capable d'aller au delà de sa rancoeur, bien sur.

Il y a nombres de danger dans le Chaos, maître C'Baoth. Vous vous souvenez peut-être des Vagaaris ? Si vous questionnez autour de vous, on vous parlerait des Nikarduns que mon peuple a dû écraser, des Grysks dont les légendes effraient certains, les Ssi-Ruuk qui sont en plein colonisation. Oui, il y a un accroissement des tensions mais il y a toujours eu des menaces inconnues dans cette partie de la galaxie, protégée par l'incapacité à voyager aisément en hyperespace.

Il ne comprenait pas et Jorus ne s’était, de toute façon, pas attendu à ce qu’il le fasse. Ce qui fit qu’il haussa simplement vaguement les épaules, accompagné d’un très bref hochement de tête. Les menaces parfaitement identifiables et armées jusqu’aux dents des régions galactiques n’avaient rien à voir avec ce qui le préoccupait réellement ! Rien à voir avec cette menace diffuse… Tous ces peuples, aussi dangereux et agressifs pouvaient-ils être, ne représentaient rien, à côté de cet aspect si sombre et particulier… C’était autre chose… Non pas une menace armée, non pas une menace d’un peuple voulant coloniser d’autres mondes, c’était… Il ne saurait le décrire précisément… Une menace inconnue, si sombre, mystérieuse… Qui avait eu le don d’éclipser toutes ses soucis initiaux… Même lorsque l’amiral lança que son peuple allait sans doute complètement s’isoler, Jorus ne s’en inquiéta pas. Il savait les contacter en cas de besoin et comment s’y rendre, ce n’était plus un problème. L’Ascendance n’était plus son souci le plus urgent.

Vous ne pourrez ainsi revoir votre ancienne apprentie, n'est ce pas ?

Ce n’est plus mon but, actuellement, grogna-t-il en laissant filtrer son impatience.

Car il savait où elle se trouvait, ce qu’elle faisait, avec qui, pourquoi et comment ! Un geste, lui aussi mêlé d’impatience et d’agacement, vint accompagner cette réponse. Cette nouvelle situation avait éclipsé ses problèmes précédents et les avaient fait passer au second plan. Tous ces changements et bouleversements au travers de la Force… Ils n’étaient rien d’autres que des conséquences… Et la cause était proche, il en était plus que certain, comme il ne l’avait jamais été. Sa conviction était inébranlable, il le sentait ! Suffisamment puissante pour qu’il accepte, au moins durant un temps, d’oublier Lorana, oublier l’Ascendance, oublier le bébé, les bébés plutôt, oublier toutes ces histoires. Et que personne d’autre ne veuille bien s’en rendre compte, de ce qui se passait, était tout à fait exaspérant ! Qu’attendaient-ils, tous ?! Une nouvelle pandémie ?! Là où c’était encore plus exaspérant, avec cet amiral, c’était bel et bien qu’il était censé mieux ouvrir l’œil que d’autres !

Je me moque bien des peuples ici et là qui s’agitent, ils ne sont pas le véritable problème, soupira-t-il, exaspéré mais en tentant de contenir son agacement. Vous pourriez le v… Non, en fait, vous ne pouvez pas… Mais interrogez les types chez vous qui le peuvent ! Il y a une nouvelle menace, dans ces régions, dont l’identité est encore inconnue et qui se propage comme la peste. Je ressens sa présence. Telle une entité monstrueuse et si sombre, un véritable puits de noirceur. Ça ne peut pas être un simple Sith ou que sais-je encore ! Encore moins un de ces peuples dont vous parlez. Ils ne possèdent aucune aura similaire, aucun d’entre eux.

Ce qui l’agaçait le plus était que cette chose, quoi qu’elle puisse être, ne se cachait même pas ! Comme pour les narguer… Ou peut-être même attirer jusqu’à elle, ou jusqu’à un piège, ceux capables de la sentir.

Ces bouleversements issus de la Force ne sont que les conséquences d’une attaque plus vaste, j’en suis certain. Il paraît que Vader a fui vers cette région, lui aussi, vous ne pouvez pas juste le retrouver, lui poser la question puis l’envoyer en enquête ? Vous êtes le genre de type qu'il aimerait bien.

Vous ne pourrez ainsi revoir votre ancienne apprentie, n'est ce pas ?

Ce n’est plus mon but, actuellement.

Mais cela l'avait été et le sera probablement après, non ? Thrawn en était sur, dès que le soucis actuel du vieux jedi serait réglé. Cela dit, pour le chiss, ce n'était pas une menace si dangereuse que cela, Lorana n'étant pas seule et se méfiant déjà de son ancien maître. Et de plus, ce n'était pas quelque chose que Thrawn pouvait régler : il ne pouvait assurer la protection de sa belle-soeur, devant laisser cette charge au clan Mitth. Enfin, si, il pourrait s'en occuper, ici et maintenant mais le coût diplomatique de l'assassinat de l'humain ne le valait pas.

Le chiss nota aussi dans l'attitude du vieil homme son assurance vis à vis d'une possible fermeture des frontières chiss. Avait-il déjà pris contacts à l'intérieur de l'ascendance ? C'était une possibilité à prendre en compte : que Jorus C'Baoth ne soit pas ici en espérant entrer en contact avec les chiss mais en attendant que ses contacts puissent l'aider à revoir Lorana.

Bien, de toute façon, il ne sera pas dur de faire parvenir un message à Copero via la triade paataatu. Une mise en garde ne coûte rien.

Je me moque bien des peuples ici et là qui s’agitent, ils ne sont pas le véritable problème, soupira Jorus avec exaspération . Vous pourriez le v… Non, en fait, vous ne pouvez pas… Mais interrogez les types chez vous qui le peuvent ! Il y a une nouvelle menace, dans ces régions, dont l’identité est encore inconnue et qui se propage comme la peste. Je ressens sa présence. Telle une entité monstrueuse et si sombre, un véritable puits de noirceur. Ça ne peut pas être un simple Sith ou que sais-je encore ! Encore moins un de ces peuples dont vous parlez. Ils ne possèdent aucune aura similaire, aucun d’entre eux.

Thrawn ne connaissait pas grand monde pouvant correspondre à une telle description, et l'une des personnes mentionnées par C'Baoth était Vitiate. Il pouvait donc mettre une hypothèse sur lui mais était-ce vraiment lui ? Mais ce pouvait être un autre sith, aussi, un peuple inconnu ou même les Yuuzan'vong. Il n'y avait pas de certitude, donc pas de possibilité de préparer un plan adéquat.

Ces bouleversements issus de la Force ne sont que les conséquences d’une attaque plus vaste, j’en suis certain. Il paraît que Vader a fui vers cette région, lui aussi, vous ne pouvez pas juste le retrouver, lui poser la question puis l’envoyer en enquête ? Vous êtes le genre de type qu'il aimerait bien.

"Le général Anakin Skywalker n'est pas en état de faire cela. Son esprit est au côté de l'entité que vous appelez "Force" pour l'aider à ce défendre contre les assauts du récemment défunt sith Plagueis."

Thrawn continuait de s'exprimer sur un ton calme, sans se demander si son interlocuteur le prendrait pour un fou ou non. Il doutait que ce soit le cas, d'ailleurs, car celui-ci pouvait comprendre que c'était possible. Enfin, c'était aussi une manière de lui expliquer l'origine exacte des soucis environnement sévissant sur chaque monde de la galaxie.

"Et les autres pouvant le faire au sein des F.I.D. vivent mal la situation aussi. Quand aux jedi, ils sont loin et ont leurs propres soucis à régler. De fait, vous êtes le sensitif le plus en forme que j'ai croisé actuellement."

Il ne mentionna pas Lorana, ni Thrass ni Edelweiss. Thrawn se doutait que els deux ne voulaient pas que C'Baoth soit au courant de leur état de santé, surtout alors que la jeune humaine étant enceinte. Et puis, il ne comptait pas demandé leur aide pour ce phénomène.

"Mais vous avez raison sur un point : une enquête s'impose, et puisque vous semblez vous souciez de ce problème, je vous propose d'allier nos moyens dans ce but. Vous avez les compétences pour "sentir" cette menace, moi je dispose des vaisseaux pour voyager, ainsi qu'une connaissance personnelle de cette partie de la galaxie, et de la puissance nécessaire à la combattre, si besoin."

Thrawn ne proposait pas cela à la légère. Il n'appréciait pas l'arrogance du vieil humain mais ce n'était pas la première fois qu'il travaillerait avec quelqu'un qu'il n'aimait pas, ni la dernière. Il savait mettre son opinion de côté pour rester professionnel. Et puis, il n'y avait, pour Thrawn, jamais rien eu de personnel entre lui de Jorus C'Baoth, même si la réciproque n'était probablement pas la même. Le point de vue de l'humain sur les événement survenus n'était pas le même.

"Avant de refuser, pourrais-je vous demander d'y réfléchir, maître C'Baoth ? Nous allons nous y intéresser tous les deux, peut-être pas pour les mêmes raisons, et nous trouverons plus rapidement ensemble que séparément. Je compte rester plusieurs jours ici, cela vous laisse donc du temps."

Comme disent les humains, la balle était dans le camps de l'ancien maître jedi. C'était à lui de décider s'il acceptait cette alliance, qui choquerait certains, il ne faut pas en douter. Mais, encore une fois, Thrawn est capable de ce genre de chose, si cela lui permet d'atteindre ses objectifs. Et le temps qu'il restera ici lui permettra de signaler cette menace à la Flotte de Défense, voir de recevoir une réponse de leur part.

Le général Anakin Skywalker n'est pas en état de faire cela. Son esprit est au côté de l'entité que vous appelez "Force" pour l'aider à se défendre contre les assauts du récemment défunt sith Plagueis. Et les autres pouvant le faire au sein des F.I.D. vivent mal la situation aussi. Quant aux jedi, ils sont loin et ont leurs propres soucis à régler. De fait, vous êtes le sensitif le plus en forme que j'ai croisé actuellement.

Aux côtés de la Force pour cela… Jorus haussa légèrement un sourcil, tout en portant machinalement son verre à ses lèvres. C’était… intéressant… Surprenant ? Peut-être pas tant que cela, étant donné que l’ex-Jedi avait toujours été piégé dans ce lien et l’avait porté telle une chaîne trop lourde tout au long de son existence. Il était bien dommage que nul ne puisse, sans aucun doute, suivre avec lui ce qui se produisait et pourquoi… Même sans avoir observé le Sith, en ce moment-même, Jorus se doutait que c’était impossible. Et c’était bien dommage… Bon sang, l’aide d’un type comme Vader aurait pourtant pu être très intéressante, dans un tel cas ! Il possédait ce lien unique et cela aurait pu être une arme précieuse dans de telles recherches. Quitte à le pousser à enfin s’en servir comme il se doit ! En ce qui concernait les Jedi, le vieil homme se moquait bien de leur sort et de la façon dont ils géraient cet incident. Ils ne représentaient plus rien à ses yeux.

Mais vous avez raison sur un point : une enquête s'impose, et puisque vous semblez vous soucier de ce problème, je vous propose d'allier nos moyens dans ce but. Vous avez les compétences pour "sentir" cette menace, moi je dispose des vaisseaux pour voyager, ainsi qu'une connaissance personnelle de cette partie de la galaxie, et de la puissance nécessaire à la combattre, si besoin. Avant de refuser, pourrais-je vous demander d'y réfléchir, maître C'Baoth ? Nous allons nous y intéresser tous les deux, peut-être pas pour les mêmes raisons, et nous trouverons plus rapidement ensemble que séparément. Je compte rester plusieurs jours ici, cela vous laisse donc du temps.

Un léger rire vint le prendre, à cette curieuse annonce. S’il était vrai que ce type connaissait bien ces régions galactiques, ça ne signifiait pas pour autant qu’il pouvait se montrer aussi doué dans les domaines que cette bataille allait impliquer. Il existait de multiples travers et entités, pour beaucoup non étudiées, qui ne souffraient de presque aucune menace et autant dire qu’une simple armée impériale ou républicaine n’en faisait guère partie. Au cours de son existence, il avait eu vent de bon nombre de ces dangers, avait pu en approcher à de rares occasions, en avait recherché d’autres. A la fois fasciné et dégoûté à mesure que ses recherches progressaient. Tant d’affaires restaient encore très floues, néanmoins…

S’il s’agit bien du genre de menaces auquel je songe, tirer dessus bêtement ne réglera pas le problème, n’en déplaise à vos hommes. Vous pouvez guider ou je ne sais quoi, bien sûr. Mais pour combattre ça, il faudrait un autre type d’arme et vous n’en possédez pas. Trouver la source est une chose, posséder un moyen de l’abattre en est une autre. L’idéal serait que Vader, Palpatine, certains Jedi et encore d’autres Sith se déplacent en personne et sachent collaborer. Autant dire qu’il faut réfléchir à une autre solution.

Jorus ne remettait pas en question les pouvoirs de Sidious et c’était bien pour cela qu’il regrettait d’autant plus que ce sorcier ne soit pas apte à collaborer avec ses ennemis, face à une telle menace. Il menait certainement d’autres plans vicieux dans son coin, qui pourrait encore en douter, mais refusera de participer à autre chose… Alors qu’il serait pourtant lui aussi un maillon des plus essentiels face à ce type de menaces… Il était plus puissant que n’importe lequel des autres sensitifs arrivés par ces failles. Quelle frustration !

De plus, j’ai comme un doute sur le fait que des croiseurs impériaux et autres vaisseaux de ce genre soient particulièrement discrets, dans ces régions… Ce n’est pas en effrayant ou en rendant méfiantes les populations locales que l’on parvient à les approcher facilement pour enquêter.

Et ça serait en sus le meilleur moyen de se faire repérer de très loin. Peut-être qu’un tel détail ne gênait pas le soldat, mais pour sa part, ça le gênait énormément.

Ils ne voyaient pas les choses de la même façon, tout simplement. Entre le prisme militaire et celui de la Force… Jorus ne voyait guère comment des soldats pourraient aider dans une telle recherche, du moins, celle qu’il comptait mener. Il ne recherchait pas une armée mystérieuse, ni une force galactique s’apprêtant à déferler avec bon nombre de vaisseaux. En résumé, il ne voyait pas où était l’intérêt de travailler avec de simples soldats. Que ça soit en se fourrant dans un de ces gros vaisseaux ou dans une navette, le résultat sera le même, ils ne pourront rien faire de plus que les hommes déjà à disposition, dans sa propre navette actuelle. Si encore, dans la navette de ces hommes, il y avait quelques personnes entraînées à la Force supplémentaires… Une collaboration serait devenue intéressante, bien qu’il doive pour cela se résoudre à travailler avec l’amiral.

Mais je ne pourrais proposer moins. Maintenant, à vous de décider si nous enquêtons ensemble ou séparant, maître C'Baoth.

Dommage que Vader ne soit pas en état… Il quitta cette réflexion désolante, pour observer un court instant l’amiral. Dommage, oui. Même si Skywalker avait un caractère particulier, il restait doué et apte à se lancer dans ce genre de combat. Les méthodes peu usuelles n’avaient jamais gêné le vieux maître et il ne s’était doc jamais préoccupé du manque de patience ou du caractère enflammé de l’élu de la Force, encore moins de son entrée si tardive dans l’Ordre. La Force avait été cruelle, de le frapper également dans de telles circonstances, plutôt que le laisser agir plus librement en ce monde. Mais peut-être était-ce normal… Peut-être une personne issue de circonstances si étranges ne pouvait espérer échapper à l’emprise de la Force, quoi qu’il puisse lui en coûter. Il faudrait d’autres exemples, avant de confirmer cela comme un fait. Hélas, faire naître d’autres personnes de la même manière que Vader n’était guère si aisé.

Pour cette enquête précise, j’ai déjà deux ou trois personnes pouvant m’accompagner et des soldats de plus ne seraient pas d’une grande aide. S’il s’avère qu’une force militaire plus conséquente deviendra utile, je ne manquerai pas de vous le faire savoir.

Sur ce domaine, précisément, il n’était pas obtus au point de refuser de reconnaître que cette faction sera utile. De toute manière, il y aura forcément des ennuis de ce genre à survenir… Même si ce n’était pas lié précisément à ce que traquait Jorus. Des guerres, des combats, des batailles, des conflits, encore et toujours, partout où l’on passait, sans cesse, dans un éternel recommencement…

D’ici là, prenez garde à tout ce que vous entendrez, de la part de ceux touchés… Il se peut qu’ils perçoivent des choses hors de notre réalité. Skywalker encore plus. Il est trop emprisonné à la Force pour lui échapper, c’est très utile. Peut-être que ses rejetons le sont assez pour tenter, également.

Cela, il n’en avait pas la confirmation, ce n’était qu’une simple supposition. Et il ne comptait pas perdre de temps à retourner chez les Jedi pour la vérifier.

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Dés : Obscurité, refus

Pour cette enquête précise, j’ai déjà deux ou trois personnes pouvant m’accompagner et des soldats de plus ne seraient pas d’une grande aide. S’il s’avère qu’une force militaire plus conséquente deviendra utile, je ne manquerai pas de vous le faire savoir.

Thrawn hocha la tête, sans paraître ni surpris ni vexé, probablement parce que c'était le cas ni pour l'un ni pour l'autre. Après tout, il avait bien connaissance de l'arrogance du vieux maître jedi. Leurs premières discussion, sur le droit de passage du Vol vers l'Infini, en avaient été la preuve. Mais il avait noté le petit geste diplomatique, même s'il y avait un peu de "je doute d'avoir besoin de vous mais par gentilesse" dans les non-dit, estimait-il.

D’ici là, prenez garde à tout ce que vous entendrez, de la part de ceux touchés… Il se peut qu’ils perçoivent des choses hors de notre réalité. Skywalker encore plus. Il est trop emprisonné à la Force pour lui échapper, c’est très utile. Peut-être que ses rejetons le sont assez pour tenter, également.

"Le général Skywalker," répnodit le chiss avec un sourire amusé, "voit en effet bien des choses. Mais je crains hélas que cela ne peut nous aider car il est trop enfoncé pour le moment. Quand à ses enfants, je doute que sa fille accepte d'en discuter avec moi et son fils est mieux là où il est."

Tout en répondant, le chiss faisait ses petits calculs. Il y avait bien des choses à prendre en compte pour une éventuelle discussion entre eux deux, comme le fait de permettre à son interlocuteur de lui donner un moyen d'entrer en contact avec lui, un moyen sur et qui ne passe pas par l'Ascendance, bien sur. Heureusement, il avait une bonne idée pour cela.

"Si vous avez besoin de notre aide, je vous conseille de demander à votre pilote de vous conduire sur Stivic, un monde de l'Unite Garwienne. Là-bas, contactez le Premier Suzerain de la Défense, qui se nomme Frangelic. C'est une connaissance. Comme il s'agit de ma prochaine escale, je lui fournirais un moyen de me contacter. Mais ne vous attendez pas à des renforts rapides par ce biais là : come vous l'avez constaté, voyager dans le Chaos est bien plus lent que dans le reste de la galaxie."

Il y avait bien sur des manières d'aller plus vite mais Thrawn ne pouvait les demander. D'une part car la méthode chiss lui était interdite et d'une autre car il savait combien les guildes de navigateurs pouvaient être corrompues et infiltrés. Et passer par le peuple garwien était une bonne idée : c'est le peuple le plus commerçant de cette partie du Chaos : toutes les rumeurs et informations y finissent donc tôt ou tard.

Le général Skywalker voit en effet bien des choses. Mais je crains hélas que cela ne peut nous aider car il est trop enfoncé pour le moment. Quand à ses enfants, je doute que sa fille accepte d'en discuter avec moi et son fils est mieux là où il est.

Jorus haussa légèrement les épaules, puis termina son verre. Ce n’était qu’une piste de plus et si aucun des trois ne pouvait faire plus… Eh bien qu’importe, ils trouveront d’autres moyens, d’autres affaires à suivre, d’autres rumeurs, d’autres chemins… Il nota ce qu’ajouta l’amiral, hochant vaguement la tête en signe d’accord. Pour sa part, il restait convaincu qu’une vaste force militaire ne sera pas utile dans l’immédiat. Quant aux voyages plus rapides sur ces routes chaotiques, il pouvait s’en débrouiller seul. Bien que ça ne sera que peu utilisé, car il ne voulait pas rater un de ces chemins potentiels, soufflés par les rumeurs de la Force, en passant son temps à voyager en hyperespace. Il fit léviter d’une pichenette le verre vide jusqu’à une table non loin, pour l’y laisser.

Soit, c’est noté.

Manière pour lui de répondre qu’il était prêt à accepter ce genre de petit arrangement, tant, évidemment, que ça n’allait pas plus loin. Il n’était pas venu ici pour se lier d’amitié avec qui que ce soit et encore moins pour discuter passionnément durant des heures de sujets et d’autres avec ce type. Quoi qu’il y avait bien des personnes de son peuple avec qui le vieil homme était apte à bien s’entendre, ironie du sort. Des personnes qu’il ne reverra pas dans l’immédiat, ayant d’autres affaires à mener, tout comme eux.

Sur ce, je vous souhaite de bien profiter de cette petite fête.

Jorus espérait surtout ne pas l’avoir dans les jambes, le temps qu’il mène ce qu’il avait prévu ici, avant de repartir… La présence de cet individu dans les parages était certes contrariante, mais tant qu’il ne venait pas lui chercher des moises, tout pourra parfaitement bien se passer.