Bienvenue sur Myrkr

Il pleuvait des Jedi inconnus du ciel… Ces rats avaient été si nombreux, par le passé, que ce n’était pas étonnant. Voire même dans le futur, malheureusement, d’après les données récupérées à force de temps, sur ce qu’avaient vécu ceux et celles issues de ces temps lointains. Puisqu’on ne pouvait pas se contenter de les liquider, à la manière des Rebelles, il fallait se contraindre à des stratégies plus fines. Debout près de son bureau, il détaillait les ordres, pour ce cas de figure. Un événement rare, les Jedi étaient plus difficiles à capturer que la vermine rebelle ou des criminels de tous bords, leur présence peu signalée. Pire encore, celle-ci n’avait rien dit sur elle, pas même son nom, ni si elle était issue de cette époque ou d’une autre. Leurs équipes avaient dû employer un savant cocktail de sédatifs, avant leur arrivée sur ce monde. Cette prison était parfaite, ils pouvaient se permettre d’interroger la prisonnière sans craindre un de ses mauvais tours, contre l’esprit. Tout ce qu’ils avaient pu déterminer, c’était son âge exact, grâce à un examen médical. Elle ne portait aucune marque significative, ce n’était clairement pas un soldat. Ou bien, engagée depuis bien trop peu de temps pour que cela se remarque.

Une fois prêt, il quitta calmement son bureau et se dirigea vers la cellule où était attachée avec soin leur prisonnière. L’Empire se montrait très précautionneux, couper une personne de sa bien-aimée Force ne suffisait pas, toute liberté de mouvement devait également être retirée. C’est toujours avec calme qu’il entra et fit face à la prisonnière entravée. Il serait tellement plus simple de se contenter de les tuer, s’ils en avaient la possibilité… Ces maudites failles compliquaient tout. Il s’approcha pour l’examiner de lui-même, de plus près, les mains dans le dos, l’air neutre. Peu étonné que son père ait décidé d’envoyer ça sur leur monde. Après tout, il était si bêtement attaché à l’ancienne époque qu’il ne devait pas réussir à comprendre à quel point ces reliques Jedi du passé n’avaient plus leur place. Ce n’était qu’un passéiste refusant le changement, un rêveur idéaliste, tant ravagé par son idéologie qu’il en avait oublié son véritable devoir. Les idéologues ne valaient pas la peine d’être sauvées, ils n’étaient plus rien d’autres que les déchets des bas-fonds d’Alaskan. Stefan avait renié ce père abject, qui les avaient tous trahi, avait trahi leur monde, trahi sa propre famille.

En revanche, il y avait des personnes qui n’étaient pas encore enfoncées assez loin dans le délire et qu’il était possible de ramener à la lumière. Vers la raison. Il y croyait fermement. Le BSI avait l’art de faire revenir bon nombre de personnes à la raison, en prenant le temps de les rééduquer, de leur ouvrir les yeux et de les aider à se débarrasser des lamentables idéaux stupides de la rébellion. L’Empire n’était pas mauvais et prenait la peine de tendre la main aux égarés, pourvu qu’ils acceptent de la saisir. Du moins, à ceux pouvant encore s’en sortir. Inutile de perdre du temps avec les personnes refusant d’être sauvées. Visiblement, cette femme-là était très fière, peut-être que cela l’aidera à réaliser, une fois mise devant le fait accompli, qu’elle s’était laissée piéger par les rebelles et que cela ne devrait plus être toléré. Une femme plutôt agréable à regarder, malgré son uniforme grisâtre de prisonnière.

« Bienvenue sur Myrkr, » déclara-t-il d’un ton poli, sans cesser de l’examiner du regard. « Je suis le Major Stefan Fird, du Bureau de sécurité Impériale, en charge de la planète Alaskan. Nous ne nous attendions pas à recevoir la visite de quelques nouveaux rebelles, suite aux événements récents, du moins, pas aussi rapidement. C’est assez curieux. J’ose croire que votre responsable n’a tout simplement pas jugé bon de se renseigner au préalable, pour vous éviter les ennuis, plutôt qu’imaginer qu’il a simplement désiré se débarrasser de vous sans que ses confrères ne le remarquent. Mieux vaut espérer, pour vous, que ça soit un imbécile, plutôt qu’un tyran, n’est-ce pas ? Cela étant, je vous laisse libre de décider quelle option est la bonne. »

Sa propre opinion était déjà faite, étant donné que son père les avaient lâchement laissé tomber, sans jamais un regard en arrière. Lorsqu’un homme n’hésitait pas à sacrifier sa propre famille, pourquoi ferait-il plus attention aux soldats et agents sous sa supervision ?

« Vous n’êtes ni la première, ni la dernière à vous être laissée bernée par de beaux idéaux idéalistes, » poursuivit-il tranquillement. « Le piège sectaire se referme si vite, sur un esprit, les Rebelles l’ont très bien compris, tout comme les Jedi. Mais il existe toujours une porte de sortie vers la lumière. Commençons par se poser les bonnes questions. Le traître a volé bien des uniformes, lors de son départ… Pourquoi pensez-vous qu’il vous ait largué sans ces ressources, sur Alaskan ? D’autant plus à vous, une Jedi, si rare de nos jours… Je sais qu’il en veut toujours terriblement à l’Ordre, depuis la Guerre des Clones, mais y avez-vous seulement participé, pour que cette haine soit retombée sur vous ? »

Cet endroit était… La Force ne répondait plus du tout et alors même qu’elle avait soi du mal à s’en servir jusque là, soit refusé pour prendre des solutions plus pratiques, alors même qu’elle la découvrait à peine, Rey comprenait tout juste à quel point elle pouvait être malade de ne plus l’avoir avec elle. Comment les impériaux avaient-ils bien pu s’y faire pour repousser sa présence ?? Elle ne comprenait pas du tout, encore plus angoissée à l’idée qu’ils puissent faire ça à volonté et ne voyant pas pourquoi ils ne l’avaient pas fait avant et partout. Les yeux fixés sur le plafond de sa cellule, elle combattait le plus activement possible le malaise. Sans grand succès… Plongée là-dedans, elle sursauta un peu quand la porte s’ouvrit. Pour laisser passer rien de moins que leur cible initiale.

Stefan Fird… Le fameux rejeton du BSI… Dommage que ça soit un impérial, tiens, il était plutôt mignon… Une vague considération pointant au milieu de toutes les autres, à cause du stress et de la fatigue. Le nom de cette planète ne lui dit rien, par contre, jamais entendu parler. Tendue comme un arc, elle se dit qu’au moins, puisque personne ne savait qui elle était, personne ne pourra lui attirer de gros ennuis. Quoi que, dans ce temps-là, Palpatine était encore puissant, donc il n’aura aucunement besoin d’elle pour faire un piège ou autre chose. Y penser la rassura, finalement, ce n’était pas plus mal, en un certain sens. Pour elle, en tout cas. A ses yeux, la torture et la mort valaient mieux que se retrouver face à un ancêtre au top de sa forme.

Les poings serrés, très perturbée par l’absence de la Force mais déterminée à ne rien lâcher, leur tenir tête quoi qu’il en coûte, elle pinça un peu les lèvres, plutôt d’accord, pour le coup, sur le manque de préparation de cette mission. Mais ce n’était pas la dernière fois et les Rebelles avaient tous l’habitude des missions lancées dans l’urgence, des missions mal préparées ou même de celles virant tout de suite au drame, comme celle-ci. Les impériaux pouvaient prendre ça de la stupidité, quelle importance ?! Leurs idéaux leur appartenait ! C’est qu’il commençait déjà à l’agacer, en parlant de piège sectaire. La rébellion n’avait rien à voir avec ce genre de trucs ! Personne ne l’avait manipulée ou aliénée ! Elle s’était lancée là-dedans car… Elle ne savait pas où aller… Mais c’était son choix !

« Commençons par se poser les bonnes questions. Le traître a volé bien des uniformes, lors de son départ… Pourquoi pensez-vous qu’il vous ait largué sans ces ressources, sur Alaskan ? D’autant plus à vous, une Jedi, si rare de nos jours… Je sais qu’il en veut toujours terriblement à l’Ordre, depuis la Guerre des Clones, mais y avez-vous seulement participé, pour que cette haine soit retombée sur vous ? »

Le commodore avait eu ce qu’il fallait… Pour cette mission… ? Elle resta un instant coite, de surprise, avant qu’un nouveau sursaut de colère, cette fois dirigé contre le père plutôt que le fils, ne s’empare d’elle. Si ce crétin avait déjà eu ça sous la main, pourquoi ne pas leur en avoir fourni directement, pour les aider ?! Il ne… Elle se reprit péniblement, le cœur battant à vive allure, en pensant au sort qui attendait également ses coéquipiers. Ça ne pouvait tout de même pas être fait exprès… Si… ? Elle ne lui avait rien fait ! Pourquoi l’aurait-il accepté sur son vaisseau, si c’était pour se débarrasser d’elle juste après ? Une véritable envie de vengeance ?

« Je n’ai jamais participé à cette guerre ! » ragea-t-elle avec exaspération.

Elle n’était même pas née, lorsque ça s’était terminé ! D’où le commodore aurait-il pu reporter sa colère contre elle alors qu’elle lui avait dit de quelle époque elle venait et… Il savait, en plus, qu’elle n’était pas vraiment une Jedi, qu’elle n’était même pas formée, qu’elle ne connaissait que quelques bases !

« C’est absurde ! Il n’y a aucune raison pour qu’on nous ait envoyé ici en sachant qu’on allait se faire prendre aussitôt ! Les Rebelles ne font pas ça et vous le savez très bien ! »

Le doute naissant sur les traits de ce visage crispé et de ces yeux. Parfait, c’est ce qu’il souhaitait. Impassible, ne la lâchant pas du regard, il décela une moue de colère, vite effacée, alors que la prisonnière reprenait péniblement le dessus sur ses ressentis. Elle n’avait donc jamais participé à la Guerre des Clones, soit. Cela n’excluait qu’une possibilité, qu’elle y soit décédée et revenue depuis les failles. Elle pouvait venir d’une époque passée plus lointaine, du futur ou tout simplement être née peu de temps après la création de l’Empire. Ces sensitifs ne cessaient de causer des ennuis, qu’importe d’où ils venaient… Cela rendait d’autant plus difficile d’évaluer leur dangerosité réelle. Pire, ils étaient mieux entraînés que bien d’autres à résister aux drogues, à la torture ou à la manipulation mentale, d’autant plus ceux issus d’une époque de guerre intense. C’était… très gênant. Ils perdaient du temps, à cause de tout cela. Fort heureusement, l’Empereur avait pu les débarrasser de la majorité d’entre eux, protégeant ainsi la galaxie d’un nombre plus élevé encore de problèmes graves.

« C’est absurde ! Il n’y a aucune raison pour qu’on nous ait envoyé ici en sachant qu’on allait se faire prendre aussitôt ! Les Rebelles ne font pas ça et vous le savez très bien ! »

« Ah, vous êtes nouvelle ? » sourit-il avec amusement, en haussant légèrement les sourcils. « Voilà qui explique bien des choses. Je vous pardonne votre naïveté, en ce cas. Nous vous parlerons plus tard des rebelles capturés en pleine mission suicide. Ou encore des rebelles jugés douteux ou louches par leurs propres supérieurs, qui ont été envoyés consciemment dans des missions mortelles. »

A leurs côtés, le petit droïde avait terminé de préparer l’injection et s’était approché de la prisonnière, pour lui piquer le produit dans les veines. Stefan patienta un instant, mais à sa très grande déception, malgré la dose forte et un mélange pourtant efficace chez beaucoup de prisonniers récalcitrants, cela ne fit visiblement aucun effet sur cette femme. Même privée de la Force, elle conservait une étonnante résistance aux drogues. Chance ou prédispositions génétiques, il n’en savait rien, mais c’était très agaçant. Il prit sur lui, dents serrées. Après tout, il existait divers moyens de faire craquer une personne et si cette dernière résistait aux méthodes douces…

« Je vais vous laisser une dernière chance de parler, » lança-t-il avec froideur. « De nous avouer qui vous êtes et d’où vous êtes venue, exactement. Ce que vous faites pour la Rébellion et pourquoi. Ne soyez pas stupide, en vous acharnant… Vous ne devez rien aux rebelles, pas plus qu’à mon traître de père. Ils vous envoyés, vous et vos amis, dans une mission suicidaire, au cœur du pouvoir impérial, sans renforts, sans moyens, sans considération Qu’espériez-vous bien en tirer ? Pourquoi vous obstiner sur Alaskan ? Que veut la Rébellion de cette planète, exactement ?! »

Toute une équipe spécialisée attendait, pour rentrer et s’occuper de son cas d’une manière plus brutale et radicale, si elle s’obstinait à refuser de leur répondre. Le BSI possédait tous les moyens nécessaires, pour faire craquer une personne, que cela prenne du temps ou non.

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Efficacité de la drogue : 15

« Ah, vous êtes nouvelle ? Voilà qui explique bien des choses. Je vous pardonne votre naïveté, en ce cas. Nous vous parlerons plus tard des rebelles capturés en pleine mission suicide. Ou encore des rebelles jugés douteux ou louches par leurs propres supérieurs, qui ont été envoyés consciemment dans des missions mortelles. »

Elle secoua plutôt furieusement la tête mais oublia très vite ce sujet-là, en sentant une soudain piqûre dans le bras. Le droïde s’était déjà écarté, sous son regard furieux. Une sensation nauséeuse de plus très désagréable, l’envahit, heureusement, sans lui faire tourner la tête ou quoi que ce soit. A quoi ça pouvait bien leur servir ! Elle était déjà attachée ! Ils espéraient quoi de plus, qu’elle leur vomisse dessus ?! Quoi que, elle voudrait aussi vomir sur le commodore, à présent, juste après lui avoir demandé pourquoi il les avaient expédié avec aussi peu de préparatifs en amont ! Leur cible initiale affichait un air plus contrarié, maintenant. Comme si c’était lui qui était dans la plus mauvaise situation.

« Je vais vous laisser une dernière chance de parler. De nous avouer qui vous êtes et d’où vous êtes venue, exactement. Ce que vous faites pour la Rébellion et pourquoi. Ne soyez pas stupide, en vous acharnant… Vous ne devez rien aux rebelles, pas plus qu’à mon traître de père. Ils vous ont envoyés, vous et vos amis, dans une mission suicidaire, au cœur du pouvoir impérial, sans renforts, sans moyens, sans considération Qu’espériez-vous bien en tirer ? Pourquoi vous obstiner sur Alsakan ? Que veut la Rébellion de cette planète, exactement ?! »

Pour le coup, il n’avait pas tord, pour la considération, mais bref. Elle cherchait à la fois un moyen de gagner un peu de temps, soit pour trouver une solution miracle en retrouvant la Force, soit dans le très faible espoir que cette planète soit attaquée par des pirates ou elle ne savait qui, que ça lui fournisse une diversion. Pas la peine de compter sur les rebelles, de toute façon, on leur avait déjà bien souligné avant qu’ils ne partent qu’ils ne pourront pas avoir de renforts. Rien que ça, tiens, ça aurait dû l’alerter… Elle se sentit stupide d’avoir eu foi, d’avoir accepté de foncer là-dedans alors qu’elle n’avait qu’à peine rencontré ce type ! Et puisque la générale Organa avait quitté la Rébellion, dans ce temps, ça aurait dû l’alerter aussi…

« Je m’appelle Rey, » finit-elle par dire, ne prenant aucun risque avec juste son prénom. « Et on ne voulait rien, à cette planète, juste à vous. Votre père nous a envoyé pour vous rencontrer et vous ramener, hors de portée du BSI et en sécurité. On va dire que la première partie est réussie. »

Pas exactement comme elle aurait voulu qu’elle le soit, mais on n’allait pas chipoter sur de tels détails… Bref, elle se rassurait comme elle le pouvait !

« Il est sûr que c’est bien l’inverse, que c’est vous qui avez eu l’esprit bouleversé par l’Empire et que vous avez été conditionné. »

« Je m’appelle Rey. Et on ne voulait rien, à cette planète, juste à vous. Votre père nous a envoyé pour vous rencontrer et vous ramener, hors de portée du BSI et en sécurité. On va dire que la première partie est réussie. Il est sûr que c’est bien l’inverse, que c’est vous qui avez eu l’esprit bouleversé par l’Empire et que vous avez été conditionné. »

Stefan leva les yeux au ciel, en retenant un soupir exaspéré. Elle n’était pas mal, celle-là ! Donner ça comme excuse avant d’envoyer une équipe vers la mort, c’était littéralement le comble du cynisme ! Certains agents du BSI, voire mieux, du BRI, applaudiraient ça. Cependant, sortir une telle arnaque à des personnes dont on voulait se débarrasser, c’était un magnifique coup de poignard dans le dos, un sadisme à toute épreuve. Une méthode particulièrement immonde, il ne devrait pas s’étonner que son père en use, après tout ce qu’il avait déjà accompli. Une fois qu’on s’avançait sur les rangs des déchets de l’Humanité, après tout, on pouvait toujours s’enfoncer plus profond.

« Jouer les pères modèles pour se donner une bonne conscience et avoir une excuse, juste avant de vous condamner, c’est d’un tel cynisme. Quel écœurement. Vous voyez l’empire et ses agents comme des barbares, alors que nous avons la décence de donner clairement nos intentions et ne pas jouer avec les traîtres et les espions. Il faudra bien que la Rébellion assume ce qu’elle est devenue, tôt ou tard. Vous ne trouvez pas étrange que tant de personnes se détournent de cette barbarie terroriste ? Même Organa… »

Un exemple que le BSI adorait ressortir, à l’occasion, car il avait l’art de marquer au fer rouge l’esprit de leurs charmants prisonniers rebelles. Cette plaie-là ne s’était jamais refermée, mettre du sel dessus ne pouvait que les amuser. Il s’appuya contre le rebord de la table inclinée, où était sanglée leur prisonnière, comme s’il s’accoudait à un mur pour boire tranquillement un verre. Tout en jouant avec négligence à faire tourner la matraque électrique entre ses mains. La sécurité sur leur planète avait été d’autant plus renforcée, le réseau avait chuté, il n’en restait plus une miette. La population se rendait bien compte que l’Empire était là pour les protéger, alors que ce groupe terroriste se radicalisait de plus en plus. Il posa doucement le bout de la matraque contre la joue de sa prisonnière, un fin sourire aux lèvres, sans activer déjà la charge. On avait déjà un peu progressé, demoiselle, mais c’était encore bien loin de lui suffire. Si elle pouvait continuer sur cette lancée, ce serait l’idéal, Stefan s’en voudrait d’abîmer un aussi mignon minois.

« Aurais-je l’honneur de connaître votre nom de famille ? Ainsi que votre origine, la manière dont vous êtes tombée chez les Rebelles. Vous devez forcément débuter, on ne capture pas les Jedi aussi facilement, d’ordinaire. »

Elle devait être une élève, il ne voyait aucune autre solution. De quelle époque, ça restait encore à déterminer. Il soupira légèrement lorsqu’elle refusa net de continuer à coopérer, secouant la tête. Incroyable, on avait beau leur laisser une chance, ils ne cessaient de s’entêter… Se redressant souplement, il quitta la cellule puis fit entrer, à sa place, l’équipe prête à réaliser des méthodes plus musclées. Durant ce temps, Stefan s’occupa d’une autre affaire, plus administrative. Quelques heures plus tard, alors qu’il y était plongé, son adjoint vint le trouver, en lançant que la prisonnière avait enfin fini par parler. Enfin ! Un moment de silence tomba sur le bureau, son agent semblait très gêné. Quoi encore ?! Le soldat tendit très vite l’enregistrement audio, marmonnant que ce n’était pas possible. Qu’est-ce que… Le major le lança sur son poste, écoutant attentivement. Puis se raidit, le souffle court, pâlissant autant que son adjoint. Non, ce n’était pas possible… Pas possible…

Son lieutenant toussota et demanda ce qu’ils faisaient, maintenant. Stefan lui fit signe d’attendre, à la fois tétanisé, sous le choc et refusant d’y croire. Ça pouvait très bien être un mensonge, une ruse… Mais personne n’oserait cracher ça… Pas alors que ça pouvait apporter des problèmes encore plus gros, derrière ! Ça… ça devait être une simple feinte. Mais ils devaient tout de même… Elle venait d’un futur proche, très proche, selon ce qu’elle avait fini par hurler. Ils ne pouvaient pas rester sans rien faire, après ça… Mais dans le même temps, faire remonter l’information revenait à prendre le risque de tous les faire tuer. Il finit par se reprendre un peu, renvoyant son adjoint. Ne pas en faire part à Coruscant serait également une traîtrise. Cette femme était une Jedi et une Rebelle, elle pouvait très bien mentir, mais ils devaient en faire part. Il se chargea donc d’adresser ce rapport directement à l’attention de l’Empereur, avec les codes alloués à de tels types d’urgences. Le cœur au bord des lèvres car il ne pouvait que trop bien imaginer les lourdes conséquences.