| | Ares Fird
Ares Fird Espèce : Humaine Ares Fird Grade : Commodore | Récemment, la Force et le Destin avaient tous les deux décidés de se foutre de sa gueule. Toute cette situation n’avait à vrai dire aucun sens. Tout d’abord, ils n’avaient rien trouvé d’intéressant sur Myrkr. Rey y était bien passé, mais repartit aussitôt. Stefan aussi, sans aucune raison, si ce n’est un échange effacé avec le centre impérial. La seule chose à peu près certaine à tirer de cette histoire était que l’Empereur devait la considérer comme importante. Au-delà de ça, ils n’avaient pas pu récupérer d’atouts utiles pour l’Alliance avant que les impériaux n’effacent totalement leur banque de données. En conclusion, Rey avait été déplacé la Force sait où, Stefan également, et ses hommes étaient depuis probablement morts depuis longtemps. Démetries avait été particulièrement remontée par cette absence totale de résultats. A raison. C’était un véritable fiasco impossible à digérer depuis des jours, presque deux semaines. Puis il y avait eu cette succession de nouvelles rocambolesques. Il se souvenait encore du moment où l’on était venu le réveiller en pleine nuit pour lui dire que les loyalistes venaient tout juste d’ouvrir deux primes, l’une pour Rey, et l’autre pour son fils. Le tout sous des motifs surprenants… Pour que, deux jours plus tard, la prime posée sur la tête de Stefan ne soit subitement retirée, ajoutant encore plus de confusion sur toutes cette affaire. Qu’est-ce que son fils, encore portées récemment aux nues par le BSI pour son travail affreux sur Alsakan, pouvait bien avoir commis d’irréparable pour se retrouver traquer, et immédiatement capturé par ses anciens collègues ? Et pourquoi est-ce qu’il n’avait pas essayé de le joindre, s’il était vraiment pourchassé ? Enfin, pourquoi la Jedi ne l’avait pas recontacté non plus ? Aussi avait-il prit avec grand scepticisme l’information portée à son niveau par les espions de l’Alliance concernant le transfert de son fils vers Kessel, accompagné de l’itinéraire du navire pénitencier. Pourquoi une telle information fuiterait-elle aussi vite et facilement ? Et pourquoi son fils était-il considéré comme un prisonnier avec aussi peu d’importance par l’Empire après tout ce qu’il avait accompli pour eux, au point de finir dans une bétaillère en route pour l’abattoir ? Pourquoi prendre aussi peu de précautions ? Cette affaire sentait le piège, mais les éclaireurs envoyés le long de l’itinéraire n’avaient trouvé aucun artifice. Mh.. L’occasion était là, trop belle pour être ignorée. Mais celle-ci posait un dilemme moral qu’Ares n’était pas sûr de pouvoir résoudre : pouvait-il simplement utiliser encore une fois les ressources de l’Alliance, ce vaisseau et son équipage, pour aller résoudre une affaire personnelle pour la troisième fois, sachant que les deux dernières s’étaient soldées par des fiascos tonitruants ? Transmettre l’information au haut commandement pour les laisser régler cette histoire semblait la chose la plus judicieuse à faire compte tenu des circonstances, mais la réponse désintéressée qu’il reçut, et qui l’incitait à faire ce que bon lui semblait le surpris quelque peu. Il avait pensé Démétries, ou Ackbar plus consciencieux. Et surtout plus méfiants. Soit ; il s’était résigné à se lancer lui-même dans cette histoire, en prenant le risque d’un énième fiasco, et en acceptant la nécessité, au besoin, de simplement démissionner si jamais les résultats ne se révélaient pas être au rendez-vous. Mais telle une éclaircie au milieu de la tempête, la Force et le Destin semblèrent enfin s’accorder pour lui offrir un peu de répit. L’embuscade, préparée à la limite de l’Espace Hutt dans l’idée de brouiller les pistes au-cas où les choses ne se dérouleraient pas comme prévu, se déroula sans le moindre accroc. Peut-être un peu trop, d’ailleurs… Quoiqu’il en soit, le croiseur léger se jeta droit dans leur gueule, émergeant de l’hyperespace pile à l’endroit où il était attendu, une lame sous la gorge. Ares s’était attendu à essuyer un refus à sa demande de reddition sans condition et de devoir mener un combat étrange, à sa défaveur malgré les apparences, pour ne pas abimer le navire transportant son fils, mais les impériaux ne firent pas d’histoire et acceptèrent les termes aussitôt, sans doute peu désireux de sacrifier leur vie loin de chez eux pour quelques prisonniers sans importance à leurs yeux. Une fois le croiseur abordé, l’équipage fut désarmé sans anicroche. Puis ils furent accompagnés jusqu’aux cellules, pour y découvrir l’ambiance qu’il y avait de l’autre côté des barreaux, avec la promesse d’être libérés plus tard pour ceux qui le désiraient, et qui avaient refusé l’offre de rejoindre le combat du côté de l’Alliance. La seule exception était pour les officiers, qui avaient refusé de donner tous leurs codes avant de se faire arrêter. Enfin, bien sûr, les anciens prisonniers furent transférés dans des cellules à part le temps d’être identifié, hormis pour son fils, qui une fois identifié, fut transféré par navette à bord de l’Aspiration, direction les profondeurs des geôles du destroyer pour lui donner l’opportunité de poursuivre son séjour découverte des différentes prisons galactiques. Une mesure de précaution évidente de son paternel, qui n’allait tout de même pas l’accueillir à bras ouvert, des cadeaux pleins les mains, pour le féliciter d’avoir fait liquider tant d’honnêtes personnes sur leur monde natal. Ce n’est qu’une fois la situation entièrement sous contrôle, et l’ Aspiration en route pour une zone sûre qu’Ares accepta de laisser le vaisseau entre les mains de Carden. Toute une avalanche d’émotions contraires s’abattit enfin sur ses épaules une fois les portes du turboascenseurs refermées, direction les profondeurs du navire où se trouvait le centre de détention. Un profond soulagement, d’abord, d’avoir pu récupérer son fils avant qu’il ne soit trop tard. Qui sait ce qui lui serait arrivé sur Kessel. Tout le monde savait que les gens qui y entraient n’en revenaient jamais. De la honte, aussi, de ne pas avoir voulu organiser une telle opération plus tôt. De l’avoir laissé, lui et son épouse, à la merci du BSI. De la frustration, de ne pas avoir pu l’empêcher de se faire endoctriner par ses amis au COMPNOR quant il était plus jeune. Enfin, de la colère, profonde, pour ce qu’il avait continué de pratiquer sur Alsakan. C’est cette dernière pensée qui s’installa, une fois arrivée dans le complexe de détention, à regarder son fils tourner en rond dans sa cellule, au travers du prisme d’une des caméras de surveillance. Il n’avait cependant pas eu le courage, ni même la volonté de l’enfermer dans l’une des nombreuses cages à lapin, et avait fait placer Stefan dans une cellule plus grande, avec le minimum acceptable, mais surtout une grande ouverture vitrée triplement renforcées en transparacier qui donnait sur le couloir adjacent. Ares resta un moment à le regarder, sans rien dire, comme pour s’assurer qu’il était bien là, qu’il s’agissait bien de lui, malgré les évidences. Il avait du mal à faire la part des choses, à dissocier les souvenirs de son fils de ce qu’il était devenu. Sa première décision avait d’ailleurs été d’interdire l’accès à Nomi, pour éviter tout quiproquo à l’avenir. Tout comme il ne serait pas celui qui superviserait son interrogatoire, et sa réintégration ; si cela était encore possible, cela dit… Une autre équipe, à bord d’un autre vaisseau, viendrait le récupérer plus tard, une fois les contrôles de sécurité effectués. Question d’éthique. Après ce qui se révéla être une éternité, il se décida enfin à passer les sas de sécurité pour s’avancer, l’air fermé, grave, songeur, dans le long corridor. Il fit quelque pas, avant de s’arrêter une première fois, au coin de la vitre, un regard réprobateur coulé dans la direction de son fils. Il resta là un bref instant, le temps de refouler toutes ces émotions qui lui hurlaient de faire une connerie, quelle qu’elle fut. Il inspira grandement, avant de finalement s’avancer sous le feu de la lumière du plafond, visible depuis l’intérieur. Son attitude, sa désapprobation n’avait pas disparu. Il jeta un bref regard vers le bouton d’intercom permettant de discuter avec l’intérieur de la cellule mais ne fit aucun mouvement dans sa direction. Il resta planté là, le regard scrutateur, du genre à vouloir percer un trou dans votre crâne pour y découvrir tout ce qui s’y cache. Alors, fils. Comment est-ce que tu vas appréhender cette situation, à présent ? Toujours envie de me sauter à la gorge ? Lancers de dés : - Demander aux impériaux de se rendre : 1. | Ares Fird Lun 13 Mai 2024 - 15:06 | | | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 990 | Pour une fois, Stefan était heureux de se retrouver dans une celle, même rebelle, car ça lui laissait un peu de temps seul pour réfléchir. Il s’était fourré dans un pétrin… Abominable, il n’y avait pas d’autres mots. Si toute la mission lui avait paru évidente, face à l’Empereur, durant le voyage et même en atterrissant ici, il commençait à douter d’être capable de le faire. De pouvoir se rapprocher de son père à nouveau, de faire croire à qui que ce soit qu’il pouvait être un fils parfait… Qui allait y croire ! Le voir lui donnait la nausée et il devrait… ! Sa tête résonnait comme un marteau, alors qu’il maudissait Rey une énième fois. En attendant… En vérité, il avait même du mal à croire que ça ait fonctionné, que des Rebelles aient réellement pris la peine d’intercepter le vaisseau puis l’emmener ici. Il s’était dit, durant le trajet, que l’Empereur l’avait simplement manipulé, joué avec lui, qu’il souhaitait en réalité le voir mourir sur Kessel et point final. Qu’aucun rebelle n’allait prendre la peine d’utiliser des ressources pour ça, que ça ne pouvait pas fonctionner. S’il était déjà ébahi du fonctionnement du plan, il le fut encore plus en apercevant qui venait de se pointer dans le couloir, derrière les vitres blindées. Non, il n’avait pas cru que les Rebelles puissent se donner la peine d’intercepter le vaisseau et il avait encore moins cru que son père allait s’en charger lui-même. A moins qu’il ne veuille juste le plaisir de le faire exécuter directement et en personne ? Stefan parvint à conserver son sang-froid et ne pas craquer, ne rien laisser paraître, alors même qu’il bouillonnait littéralement intérieurement. Il avait chaud et froid en même temps, un mince filet de sueur lui coulant dans le dos, le long de la colonne vertébrale, son ventre était terriblement noué, au point de lui faire mal. Crispé comme jamais, il croisa doucement les bras, en une attitude défensive, supportant le regard de son père, lèvres pincées. Quoi qu’il puisse arriver et peu importe les ordres, même avec la meilleure volonté du monde, il serait juste incapable de jouer aussi tôt une meilleure image d’un fils dévoué, à lui sauter dans les bras ou il ne savait quoi. Pas alors que la rancœur le hantait de tout son être et qu’il mettait toute son énergie à conserver son sang-froid. Ce qui l’insupportait le plus était le regard que lui jetait son père. Comme s’il avait encore la moindre légitimité à lui reprocher ses actes ou le travail mené, alors que lui était parti commettre des actes terroristes dans toute la Bordure Extérieure ! Le jeune homme ne pouvait être plus convaincu que cela qu’il avait agi pour le bien de leur monde, qu’il avait tout mis en œuvre pour éviter un sort funeste aux habitants, qu’il avait agi dans leur intérêt, pour éviter des représailles de la part de l’Empire ! Il lui fallut un effort considérable pour décoincer un tantinet sa posture, concentré sur le calme qu’il devait conserver. "Si c’est de Rey, dont tu veux des nouvelles," dit-il en un bref souffle, "elle a décidé de partir avec Darth Plagueis, lorsque nous avons croisé sa route. Cette fille est la descendante de Palpatine. C’est sa petite-fille."------- Garder son sang-froid, 5. | Maître des PNJs Lun 13 Mai 2024 - 18:33 | | | Ares Fird
Ares Fird Espèce : Humaine Ares Fird Grade : Commodore | Ares se souvenait encore comme si c’était hier du jour où il avait pris la décision de rompre avec l’Empire et ses méthodes douteuses, et de prendre le risque de ne pas pouvoir emmener sa famille avec lui. Une réalité qui s’était rapidement imposée lors de la mutinerie, et dans la fuite qui l’avait suivi et emmenée toujours plus loin d’Alsakan, et ce jusqu’aux profondeurs de la Bordure Extérieure. Le seul repaire à l’époque où les gens comme lui et son équipage pouvait encore survivre. Il avait su, dès le premier jour, qu’il y perdrait sans doute son fils. Stefan avait passé que trop de temps à boire les idées néfastes de l’Ordre Nouveau et Ares n’avait pas caché sa désapprobation lorsqu’il avait été approché par le BSI, au cours de son cursus académique. Son fils était encore trop jeune à l’époque, peut-être était-ce d’ailleurs encore le cas aujourd’hui, pour appréhender pleinement qu’il allait, et avait, participer à des actes ignobles au service d’un tel ogre. Le temps passé avec ses « amis » du COMPNOR l’avait radicalement changé, au point qu’Ares ne le reconnaissait déjà plus vraiment avant de déserter Il n’était pas certain non plus, à l’époque, de disposer des ressources et des moyens pour le désendoctriner.
Dire aujourd’hui qu’il regrettait son choix serait à la fois faux, mais aussi un énorme euphémisme. Disons qu’il aurait aimé que les choses se déroulent différemment, et qu’il parvienne au cours de sa fuite à embarquer sa femme et ses deux enfants. Rien de tout cela n’avait pu être possible, et sa pauvre épouse en avait lourdement payé le prix. Nomi aussi, bien qu’elle eût pu échapper à la majeure partie des représailles menées contre sa famille, son nom, et sa Maison. Qu’elle soit parvenue à déjouer la surveillance de son frère pour le retrouver, certes sur un coup du sort, relevait du miracle. Ares ne comprenait pas, d’ailleurs, comment son fils avait pu laisser le BSI faire autant de mal à sa propre mère qui n’avait jamais été concernée de près ou de loin par cette affaire. Comment avait-il pu accepter qu’elle soit torturée pour des choses dont elle n’avait jamais été informée ? Non, pour sûr, ce fils là n’était pas le Stefan qu’il avait connu quelques années auparavant. Il suffisait de voir là manière dont il soutenait son regard pour se rendre compte de toute la haine que la propagande impériale avait enfoui dans sa tête, puis tassé encore et encore pour en rajouter jusqu’à ce qu’il en déborde.
L’Empire avait lobotomisé le fils qu’il avait connu, et il n’avait hélas que peu de moyens pour l’aider à redevenir son Stefan Fird. Il pouvait penser tout ce qu’il voulait il n’avait fait que détruire l’héritage de leur monde, son histoire et sa culture, pour en faire une boule terne sans saveur, et sans caractère. Le tout en réprimant farouchement les opposants, les modérés, et même les propres membres de leur famille… Rien que le regarder en face laissait au militaire un relent de profond dégoût, mixé à un gâchis évident ; Un profond regret, également, glacial, de ne pas avoir su, ou pu faire mieux plus tôt, et finalement envoyé des membres de son équipage, de sa seconde famille, à une mort certaine dans les mains d’un tel… Mmpf !
« Si c’est de Rey, dont tu veux des nouvelles, elle a décidé de partir avec Darth Plagueis, lorsque nous avons croisé sa route. Cette fille est la descendante de Palpatine. C’est sa petite-fille. »
Bien que cela soit aussi futile qu’impossible, Ares lutta de tout son être, de toutes ses forces, pour ne pas tressaillir et paraître aussi impassible que possible. Il déglutit péniblement, son regard se figeant un bref instant. Comment… Non, ce n’était pas possible… Pas encore ! Pourquoi fallait-il qu’il soit maudit à ce point ? Qu’il récupère toute la merde que l’Empereur laissait trainer derrière lui… Il y avait d’abord eu cette « Main », qui par chance semblait avoir déjà trahis son maitre avant l’heure et n’avait rien tenté contre lui… Voilà qu’il fallait que ce fou ait en plus décidé de se bâtir une descendance ! Ares soupira, en songeant au fait qu’il allait devoir en avertir Mothma et l’Amirauté. Il voyait déjà leur tête… Bon sang, il n’allait pas s’en sortir au facilement, cette fois, c’était certain…
Mmpf ! Bref. Il ne pouvait rien y faire pour l’instant… Au moins ces tarés ne semblaient pas avoir fait quoi que ce soit sur lui… Du moins, en apparence. Rey devait avoir utilisé ses pouvoir de Jedi pour lui retourner l’esprit, pour qu’il accepte de l’aider. Et si ça se trouve elle avait fait la même chose avec lui !
« Et tu penses sincèrement que je l’aurais envoyé vous trouver, ta mère et toi, si j’avais su qu’elle était la descendante de ce psychopathe ? Que j’aurais risqué votre vie, en sachant qu’elle puisse travailler avec un fou ayant fait tant de mal à la galaxie, cela avec la complaisance de l’Empereur ? »
Oui, elle devait forcément lui avoir fait un truc, à lui aussi. Et dire qu’il avait osé lui faire confiance, à cette… Intérieurement, il bouillonnait, tel un volcan prêt à exploser.
« Ne soit pas ridicule, Stefan. Tu as été mieux éduqué que ça. A moins que la propagande du BSI ne t’es à ce point lobotomisé… Il est évident que cette femme s’est jouée de nous deux dans un but qui nous dépasse... » Il poussa finalement un profond soupir, pour évacuer tout ce qui s’entrechoquait dans son esprit. Se concentrer sur l’instant présent. Le reste pouvait attendre, il n’en avait aucun contrôle. « Je sais que tu ne voudrais pas l’entendre, maiis je serais venu vous cherchez plus tôt si j’en avais eu l’occasion. Mais les risques étaient bien trop grands. Pour vous, comme pour les personnes que j’aurais pu impliquer dans une telle affaire. »
Il suffisait de voir comment celle-ci avait tourné au vinaigre, probablement à cause de Rey, justement ! Et sans doute d’autres problèmes dont il n’entendrait sans doute jamais parler, désormais. Bon sang, comment avait-il pu penser que ça pourrait fonctionner, pour commencer ? Il n’aurait jamais dû écouter Vilchis, et faire confiance à son cœur.
« J’imagine que tu as fais exécuter ceux qui l’on accompagné ? C’est cela, la méthode du BSI, n’est-ce pas ? Cette méthode que tu as étendu à tout notre monde, pour en détruire jusqu’à son essence profonde ? Tu as pris du plaisir à faire éliminer tes amis, et le reste de leurs familles, sous prétexte qu’ils refusaient d’abandonner leurs valeurs alors qu’il était possible de les faire cohabiter avec la doctrine impériale ? » finit-il par ajouter, en s’avançant d’un pas ou deux de la vitre qui les séparaient. Puisqu’ils en étaient là, peut-être fallait-il que tous deux vident leur sac là, maintenant, plutôt que de garder cette rancune, et cette haine pour plus tard. « Où est donc passé ton esprit critique, Stefan ? Tu aurais pu incarner la résistance de notre monde et de son mode de vie ! Devenir l’image, et le futur leader d’Alsakan. Tu avais la légitimité pour cela ! Au lieu de cela, tu as… Je ne comprends pas comment tu peux encore croire que l’Empire et l’Empereur méritent que tu te sacrifies pour eux ? » | Ares Fird Mar 21 Mai 2024 - 19:15 | | | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 990 | Stefan se retint de lever les yeux au ciel, exaspéré par cette réponse aussi… Aussi… Comment le dire ? Bien évidemment qu’il savait déjà que son père ignorait qui était cette fille, comme toute la rébellion d’ailleurs, qu’il ne l’avait pas envoyée là-bas en toute connaissance de cause et qu’il ne pouvait se douter de rien ! Et c’était bien pour cela qu’il lui en parlait maintenant, avant toute chose ! Car au-delà de leurs guerres, de leurs conflits, de tout ce qui pouvait arriver entre eux, le fait que le fou soit en liberté quelque part, avec une apprentie toute neuve sous la main, passait avant toute autre considération ! Il ne prit donc pas la peine de répondre, bien que l’envie l’en démangeait profondément, se contentant de garder les bras croisés en contenant à grande peine son agacement. Petite-fille de l’Empereur ou non, pour le moment, elle avait couru dans les bras de l’un des pires criminels existant, l’ennemi de tous. Le seul cas où il estimait urgent que même les rebelles le sachent, car tout le monde devait s’y mettre pour arrêter ce dingue ! Cette folle à lier… Le seul point positif, au fond, était que si elle plongeait dans ce genre d’affaires, au moins, elle sera plus utile, si son grand-père arrivait à la récupérer… Son père ajouta d’un coup qu’il serait venu les chercher plus tôt, s’il l’avait pu. C’est cela, oui, on y croyait… Là encore, il ne répondit pas, n’en croyant pas un seul mot et de toute manière, c’était un débat complètement inutile. Sinon, pour le reste, bien sûr, il devait déjà s’en douter alors pourquoi poser la question ? Ce n’était pas seulement la méthode du BSI mais la méthode impériale, de faire exécuter les espions et les traîtres. Cependant, s’il pensait que Stefan avait fait cela par « plaisir », il se trompait lourdement. Il avait mené son devoir et rien de plus, rien de moins. Il n’était pas question de négocier, pas question de laisser une porte ouverte aux fausses idées, ce n’était pas ainsi que l’Empire tenait et qu’il restait puissant. Il regarda son père s’approcher de la vitre, curieusement plus calme, à présent. S’il repensait, en partie, aux ordres de l’Empereur, il repensait surtout à ce qui s’était passé avant. L’Empire comme la Rébellion faisait exécuter les espions, c’était la guerre, point. Certains, certes, étaient simplement emprisonnés, d’un côté comme de l’autre. Mais ce que le jeune homme ne comprenait pas, c’est pourquoi son cher géniteur demandait s’il y avait du plaisir là-dedans. Peut-être car lui-même en trouvait, en pleine bataille spatiale, lorsqu’il tirait sur des vaisseaux ou chasseurs impériaux ? « Où est donc passé ton esprit critique, Stefan ? Tu aurais pu incarner la résistance de notre monde et de son mode de vie ! Devenir l’image, et le futur leader d’Alsakan. Tu avais la légitimité pour cela ! Au lieu de cela, tu as… Je ne comprends pas comment tu peux encore croire que l’Empire et l’Empereur méritent que tu te sacrifies pour eux ? »« Alsakan est proche de Coruscant. Trop proche. As-tu admiré le résultat sur Chandrila, alors que le monde refusait de clairement se soumettre ? Ou plus récemment sur Corellia ? Ils ont été affamés, assommés financièrement et moralement, étouffés sous tellement de contraintes qu’ils ne sont plus que l’ombre de leur gloire passée. Tu as dû passer trop de temps dans la Bordure Extérieure et oublier à quelle vitesse et dans quelle mesure Coruscant peut envoyer des renforts sur notre monde. Une rébellion n’y aurait pas été viable et n’aurait fait qu’apporter des malheurs. Voire la destruction pure et simple, comme Manaan. J’y ai réfléchi, figures-toi. Et j’ai été convaincu que suivre la voie impériale était le seul moyen d’éviter l’annihilation complète de notre planète. »Pour cette fois, bien que ce soit plus inconscient qu’autre chose, c’était vrai… Il s’était vraiment dit tout cela et bien qu’il n’avait pas envie de l’admettre, car ça rendait une mauvaise mentalité vis à vis de l’Empire, ça restait vrai. Mais bref, peu importe. Il parvint à se détendre assez pour s’asseoir, sur le bout de la banquette, puis regarder son père droit dans les yeux. « Et ce en quoi je crois, sincèrement, c’est que tous les mondes ne peuvent pas plonger dans la guérilla. Que notre monde ne le pourrait qu’en cas de guerre plus ouverte et brutale, à ses portes. Que si Coruscant elle-même était attaquée. De toute façon, comment peux-tu te permettre de reprocher leurs croyances ou éducation aux autres ? Qui me les apprises ? Toi ou le BSI ?! C’est qui, le père et le responsable, dans toute cette histoire, depuis des années ?! Qui est parti et nous a abandonné ?! Tu espérais vraiment que je puisse lutter contre un Empire entier, alors que plus de la moitié de la flotte est déjà à ses portes ?! C’est toi qui aurais dû rester et lutter de l’intérieur, bordel, c’est toi ! »Des larmes de rage, incontrôlables, s’étaient mises à rouler sur ses joues. Il les essuya brusquement, s’en voulant autant pour ça que parce qu’il s’était mis à trembler. Parce qu’il n’arrivait pas à suivre les ordres de l4empereur, parce qu’il ne pouvait pas jouer les fils modèles, parce que toutes les résolutions prises durant le voyage ne tenaient plus la route, face à la réalité. Il avait juste envie de hurler et parvenait à peine à se retenir. ----- Se détendre, 14. | Maître des PNJs Mer 29 Mai 2024 - 11:36 | | | Ares Fird
Ares Fird Espèce : Humaine Ares Fird Grade : Commodore | « Alsakan est proche de Coruscant. Trop proche. As-tu admiré le résultat sur Chandrila, alors que le monde refusait de clairement se soumettre ? Ou plus récemment sur Corellia ? »
Ares resta plutôt impassible, les bras croisés, tout en levant les yeux au plafond. Cela n’avait absolument rien à voir, on ne pouvait pas comparer des planètes comme Chandrila et Corellia, des planètes peu aussi peu peuplée qu’Alderaan, à un monde comme Alsakan, véritable œcuménopole humaine et cœur de la République puis de l’Empire depuis plus de vingt-cinq millénaires. Affamer leur monde, le bombarder, ne ferait que rompre définitivement les soutiens que pouvait encore avoir l’Empereur, et la caste dirigeante impériale. Que la population du Noyau puisse cautionner la Pandémie et la destruction de Manaan pouvait s’entendre. La première avait très peu toucher les mondes du cœur de la Galaxie, et Manaan était assez peu peuplée, et ce exclusivement d’aliens. Faire subir de telles choses à Alsakan, ou les autres mondes de sa catégorie était tout simplement impossible. De ça, Ares en était convaincu. Alors oui, évidemment, mener une révolution sur leur monde serait tout autant du suicide, car comme son fils le soulignait, l’Empire pouvait très rapidement et facilement réagir. Mais là encore, c’était mal comprendre ses intentions, et celles de l’Alliance.
A savoir qu’Alsakan devait être conservée, au même titre que Coruscant ou Metellos. Qu’il fallait mener non pas une rébellion, mais une résistance passive, en évacuant les personnalités publiques, en siphonnant peu à peu les ressources, financières et manufacturières, etc. Les possibilités étaient grandes, ils auraient pu aider abondamment l’Alliance, mais tout cela avait été détruit par le travail de sape de Stefan et des services de sécurité intérieure de l’Empire. Ares finit par plisser les yeux, lorsque son fils lui annonça, comme ça, qu’il avait vraiment songé un temps à entrer en résistance. Vraiment ? Lui ? Qui avait complètement été modelé par le COMPNOR et le BSI ? Un rebelle dans l’âme, qui avait simplement pesé le pour et le contre ? C’était bien trop difficile à croire, et il ne parviendrait pas à le faire culpabiliser avec ça. Il suffisait de l’entendre parler, convaincu que l’Empire aurait annihiler leur monde s’il l’avait fait, malgré l’infaisabilité de la chose. Mmph, il s’en serait rendu compte, si ça avait vraiment été le cas.
Ares regarda son fils se détendre finalement, si l’on peut vraiment dire cela, et finalement s’asseoir, et enfin se mettre à dire des choses sensées. Oui, il est vrai, Alsakan ne pourrait pas se soulever avant que l’Alliance ne soit à ses portes, et ainsi leur ouvrir la porte de Coruscant. Tout autre acte de rébellion serait mort-né. La Rébellion n’avait déjà pas les moyens d’aider les peuples de la Bordure Extérieure, alors lancer une offensive sur Coruscant… Non, à ce rythme cela n’arriverait pas avant des années. Mais cela n’empêchait pas d’y travailler, dès maintenant ! Enfin, à condition qu’il reste encore une base sur leur monde, pour cela…
« De toute façon, comment peux-tu te permettre de reprocher leurs croyances ou éducation aux autres ? Qui me les apprises ? Toi ou le BSI ?! C’est qui, le père et le responsable, dans toute cette histoire, depuis des années ?! Qui est parti et nous a abandonné ?! Tu espérais vraiment que je puisse lutter contre un Empire entier, alors que plus de la moitié de la flotte est déjà à ses portes ?! C’est toi qui aurais dû rester et lutter de l’intérieur, bordel, c’est toi ! »
Ah. Le revoilà qui s’énerve à nouveau. Ça y est. On y venait. Ares baissa légèrement le regard, puis poussa un profond soupir, signe que malgré les apparences, il ressentait tout de même une grande culpabilité, et un profond regret. Même s’il savait pertinemment que s’il avait fait tout le contraire que ce que son fils lui reprochait, il n’aurait pas vécu plus d’un mois ou deux de plus, avant de se faire arrêter. Il avait fait le choix de la majorité, plutôt que de l’égoïsme. Il avait choisi de sauver les milliers d’hommes et femmes servant sous ses ordres plutôt que de mettre à l’abri sa femme et ses deux enfants. Le choix n’a jamais été facile. Il ne pouvait pas lui en vouloir de le haïr autant pour les décisions qu’il avait prise. Comme celles difficiles, elles étaient bien souvent impossibles à comprendre. A raison.
« Si j’étais resté comme tu l’aurais souhaité, j’aurais été arrêté, ta mère, toi et ta sœur également. Puis exécutés dans la foulée, par les chefs que tu as servi, » finit-il par dire froidement, une fois qu’il eut finit de vociférer. « Ce n’est pas une question d’idées, ou de principes, Stefan. J’ai servi la République pendant la Guerre des Clones, auprès d’officiers et politiciens aux idées discutables, qui sont aujourd’hui de grands chefs du BSI, du BRI, de la marine… et pour l’un d’entre eux, un proche de l’Empereur lui-même. »
Il poussa un soupir, en songeant à tout ce que ces types avaient pu dire, ou fait en sa présence, qu’ils regretteraient fortement de voir exposer à la vue de tous.
« Les gens comme moi se devaient de faire profil bas. Ces charognards nous surveillaient au grain, tendant la carotte en espérant que nous commettions une erreur. Faire ce que tu aurais espéré que je fasse n’aurait fait que causer notre perte à tous, Stefan. Rester loin d’Alsakan, c’était assurer votre survie, le plus longtemps possible. Jusqu’à ce que ce ne soit plus possible. Jusqu’à ce que s’impose un choix. Celui d’être égoïste, et de sauver ma femme et mes enfants, ou de choisir de sauver mon équipage, des milliers d’hommes et femmes qui auraient été enfermé ou exécutés lorsque j’aurais été arrêté par le BSI. Je ne pouvais pas vivre avec cela, pas après en avoir vu tant être sacrifié de la sorte, pendant la Guerre. Ce que je regrette, c’est de ne pas avoir ouvert les yeux des années plus tôt. Lorsqu’il aurait été possible de vous sauver, vous aussi… »
De cela, il s’en voudrait toute sa vie. D’avoir fermé les yeux, ou tourner la tête face à toutes les atrocités commises par l’Empire au nom de l’Ordre, et de la Sécurité. D’avoir cru en un changement impossible. Il aurait dû agir bien plus tôt. Dès les premiers signes. S’il devait être coupable d’une chose, ce ne pouvait être que d’avoir attendu, et servit un régime aussi infâme. | Ares Fird Jeu 13 Juin 2024 - 20:55 | | | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 990 | Plus que la culpabilité d’avoir du mal à suivre les ordres, ce qui le tenaillait le plus, c’était l’envie d’avoir une réponse… Un sentiment renforçant d’autant plus fortement le premier. Il essayait de se rassurer, au fond, de se die que ça ne changeait pas grand-chose à la situation, que c’était simplement une moyen comme un autre de mettre enfin les choses à plat et qu’il ne trahissait aucun engagement en cherchant à savoir. Une manière bien pénible de s’arranger avec sa propre conscience. D’autant plus lorsque, à sa grande surprise, son père lui répondit bel et bien, après avoir lâché un gros soupir. La République. On en revenait toujours à ça. Il avait toujours plus vécu avec elle qu’avec sa propre femme, même depuis sa désertion, elle lui était restée ancrée dans la tête à un point maladif. La République, voilà ce qui ne cessait de les obséder, eux tous, alors qu’il était si connu qu’elle avait été un nid à serpents politiques corrompus jusqu’à l’os. En quoi valait-elle mieux que l’Empire ? Sous la République, il y avait eu tout autant de milliards de Coruscantii vivant dans les misères et les bas-fonds, pensant que le ciel était une légende. Des milliards de personnes qu’on méprisait car elles ne venaient pas des Mondes du Noyau. Elle n’avait rien fait pour mériter un meilleur souvenir que l’Empire. « Les gens comme moi se devaient de faire profil bas. Ces charognards nous surveillaient au grain, tendant la carotte en espérant que nous commettions une erreur. Faire ce que tu aurais espéré que je fasse n’aurait fait que causer notre perte à tous, Stefan. Rester loin d’Alsakan, c’était assurer votre survie, le plus longtemps possible. Jusqu’à ce que ce ne soit plus possible. Jusqu’à ce que s’impose un choix. Celui d’être égoïste, et de sauver ma femme et mes enfants, ou de choisir de sauver mon équipage, des milliers d’hommes et femmes qui auraient été enfermés ou exécutés lorsque j’aurais été arrêté par le BSI. Je ne pouvais pas vivre avec cela, pas après en avoir vu tant être sacrifié de la sorte, pendant la Guerre. Ce que je regrette, c’est de ne pas avoir ouvert les yeux des années plus tôt. Lorsqu’il aurait été possible de vous sauver, vous aussi… »C’était bien parce que les anciens officiers de cette République corrompue restaient accrochés de cette manière au passé que les services impériaux avaient dû mener un grand ménage dans les rangs, pour repartir sur des bases saines. C’est qu’il avait appris, au BSI, ce qu’on lui avait toujours expliqué. Aujourd’hui, Stefan comprenait à quel point c’était vrai. C’était donc ça, la réponse tant espérée, secrètement, qu’il lui donnait ? La confirmation rigoureuse des cours du comporn ? Comment, alors, tant pouvaient accuser l’Empire de manipuler les foules de jeunesse alors qu’ils donnaient l’exact même discours que les Rebelles eux-mêmes ? Il était… Pas surpris, ni blasé, juste… Déçu. Déçu de voir que c’était vrai, que les anciens officiers Républicains avaient bel et bien conservé trop d’attaches au passé pour être capables d’intégrer pleinement un nouveau système et l’accepter. Déçu alors qu’il avait espéré qu’il y ait une autre raison, majeure, qui aurait pu justifier ces actes. Mais il n’y avait rien. Mis à part un attachement malsain à un système passé, corrompu et qui ne s’était distingué que par sa faiblesse politique et sociale. « Je vois, » finit-il par marmonner d’un ton amer. Le gouffre était immense, entre se souvenir de ces cours reçus plus jeunes et se voir ainsi confirmer en face cette réalité. Ou plutôt, pour être honnête, il aurait pu plus facilement l’accepter si cette vérité n’avait pas été lancée par son propre père. Simplement parce qu’il n’était pas « un rebelle de plus » et que ce lien renforçait la douleur ressentie. C’était de sa faute aussi, il n’aurait pas dû l’interroger là-dessus, l’ignorance valait parfois mieux que la froide réalité. Seul avantage, la colère accumulée depuis tout ce temps était enfin partie, le libérant d’un poids dont il n’avait pas conscience. Pour être remplacée par une profonde amertume et un sentiment de vide. Peut-être était-ce pire, d’ailleurs. Peut-être que Nomi partageait-elle également cet état d’esprit passéiste, alors qu’elle n’avait même pas connu cette époque. Il l’ignorait. Elle avait disparu. « Et maintenant quoi ? Tu vas continuer la lutte jusqu’à la fin des temps et chercher à remettre en place un régime qui sera forcément corrompu, lui aussi ? Pense à me laisser chez les Rebelles avant de partir, ils sont sûrement en manque d’exécution, eux aussi. D’ailleurs, si ce n’était que pour ça, ça ne servait franchement à rien d’envoyer qui que ce soit tenter de m’enlever ou me tuer, il t’aurait suffit d’attendre que l’Empire le fasse. Même si je ne crois pas que le BSI se décide soudainement. »Puisqu’ils étaient censés être des monstres sanguinaires assoiffés de sang, selon les Rebelles… Et puisque son père semblait convaincu que l’Empire était un tel monstre, pourquoi ne s’était-il pas juste contenté d’attendre ? « Et je ne suis pas endoctriné, » ajouta-t-il plus brusquement, toujours outré qu’on puisse l’accuser d’avoir subi un lavage de cerveau. | Maître des PNJs Ven 14 Juin 2024 - 13:54 | | | Ares Fird
Ares Fird Espèce : Humaine Ares Fird Grade : Commodore | Mmh. Il l’avait déçu, une fois de plus. Il n’avait pas besoin de lire les esprits pour comprendre ce que ressentait son fils. Malgré leur séparation forcée, et ce que le BSI avait bien pu lui mettre dans le crâne, il y avait des expressions chez lui qui n’avaient pas changé. Ares ne s’était pas attendu à ce que leurs retrouvailles se passent sous de meilleurs auspices. Le gouffre qui les séparait, Stefan et lui, était encore bien trop profond. Le ravin, bien trop large pour être franchit d’un seul tenant. Un long travail s’annonçait, pour qu’ils puissent un jour s’installer seul à seul dans la même pièce pour avoir une discussion sensée. Longtemps, Ares s’était résigné à l’idée que son fils lui serait perdu, que jamais il n’aurait l’occasion d’avoir une telle discussion avec lui sans que l’un ou l’autre n’ait un blaster sur la tempe. Aujourd’hui, au tréfond de son être, il avait tout simplement peur de voir une telle opportunité de se réconcilier avec son fils lui échapper à jamais. Une sensation qui s’opposait farouchement avec la réalité, celle de son conditionnement avéré par des années à suivre les programmes du COMPNOR. Une situation pour laquelle il se sentait, pour la première fois de sa vie, complètement désarmé.
« Et maintenant quoi ? Tu vas continuer la lutte jusqu’à la fin des temps et chercher à remettre en place un régime qui sera forcément corrompu, lui aussi ? Pense à me laisser chez les Rebelles avant de partir, ils sont sûrement en manque d’exécution, eux aussi. D’ailleurs, si ce n’était que pour ça, ça ne servait franchement à rien d’envoyer qui que ce soit tenter de m’enlever ou me tuer, il t’aurait suffit d’attendre que l’Empire le fasse. Même si je ne crois pas que le BSI se décide soudainement. »
A peine Stefan avait-il commencé à le charger qu’Ares sentit son corps se crisper d’un agacement profond. D’abord, contre l’incapacité de son fils à réaliser que ce qu’il racontait n’avait absolument pas de sens, ni de profondeur. Ensuite, contre lui-même, pour ne pas avoir su se préparer à l’éventualité de pouvoir à nouveau lui parler ainsi, un jour. Il secoua doucement la tête, en poussant un long soupir. Un trait rare, pour ceux qui avaient l’habitude de travailler avec lui. Mais il était seul, en famille. Tout cela n'avait rien à voir avec son travail.
« Tu es mon fils, Stefan, » reprit-il plus posément, en le fixant droit dans les yeux. « Que nous ayons des opinions différentes est une chose, le sort qui t’étais réservé n’en reste pas moins inacceptable à mes yeux. »
Tout comme le sort de Nomi, à l’époque, ne l’avait pas laissé indifférent. Lorsque l’opportunité de le récupérer s’était présenté, il avait résisté à la tentation de s’en charger personnellement, immédiatement. Non pas par désintérêt, mais par pur et simple respect du protocole. Il en avait référé à l’Alliance, et lorsque celle-ci lui avait dit de s’en charger lui-même, il l’avait fait sans la moindre hésitation.
« Pour ce qu’il est de mes ambitions, il n’a jamais été question pour moi de voir restaurer la République dans tous ses travers. Je pensais qu’avec toutes ces années, tu aurais compris pourquoi j’ai toujours été aussi distant de ton grand-père, de notre grande famille, et de leurs vains engagements politiques. Leur vision d’un état plus restreint, plus représentatif mais plus fort n’avait plus ça sa place, à l’époque. Ils avaient pourtant bien raison. La République s’est perdue le jour où elle a retiré l’autorité et la liberté de manœuvre de ses constituants, pour les offrir aux compagnies commerciales, guildes et autres mafias qui se sont empressées d’étendre son influence au-delà des Colonies et de la Bordure Médiane, au-delà des grandes routes commerciales. »
Il y avait d’autres biais, d’autres défauts profonds, bien sûr. Mais tous se résumaient plus ou moins à un laissé aller, à une volonté de ne pas regarder, et de profiter du système en poussant de tierces entités à venir se servir au râtelier. Il était arrivé un point où des compagnies minières tenaient toutes les ficelles de mondes pourtant représentée au Sénat, y faisant respecter leurs propres lois, et institutions. C’était inacceptable.
« Elle a engendré sa propre perte en les laissant exploiter et affamer ces pauvres gens des territoires lointains. Elle a entretenu le feu par lequel Palpatine l’a consumé. Avant de lui-même commettre les mêmes impairs, par la voie autoritaire et totalitaire. Je ne veux pas de cette République-là, et encore moins de cet Empire donc j’ai cru qu’il pourrait réellement changer les choses. Pourtant, à peine la guerre terminée, il nous a aussitôt envoyé dans ces mêmes Bordures pour y asseoir son autorité. Ce dont j’aspire pour notre monde et ses voisins est différent ; Mais de toutes les forces en présence, l’Alliance est la seule dont les objectifs, et les valeurs, se rapprochent encore un tant soit peu de celles des fondateurs de notre monde. »
Oui, Palpatine avait promis le changement. Il avait en effet transformé en substance la République en un Empire, mais il n’avait rien changé au problème de fond. Parce que cela renforçait son autorité, lui donnait des prétextes pour asseoir la présence implacable de son état centré autour d’un seul être, lui, pendant qu’il laissait ses prétendants se diviser pour mieux régner.
« L’Alliance ne t’exécutera pas, » ajouta-t-il, avec la même conviction, pour rester sur le sujet des valeurs. »« Elle n’a d’ailleurs jamais exécuté qui que ce soit, et a toujours rejeté les groupes se voulant de ces extrêmes. Tous les impériaux que j’ai moi-même fais prisonniers ont presque tous été libérés, les autres emprisonnés. Ce ne sont pas leurs valeurs, ce ne sont pas les miennes. »
Il y avait eu des groupuscules plus axés sur la violence, et la loi du Talion. Ceux-là, comme Saw Guerrera, avaient été exclus depuis un bon moment. S’ils parvenaient à remonter les foules contre l’Empire, les dégâts collatéraux qu’ils provoquaient sur leur passage étaient tout simplement catastrophiques.
« Je ne peux néanmoins pas te garder à bord très longtemps. Comme pour ta sœur avant toi, ce qui aurait pu être vu comme du népotisme pour elle… Bref. Tu es mon fils, nous sommes liés. J’ai déjà commis trop d’erreurs de jugements de la sorte. Tu seras transféré dès que possibles aux services compétents de l’Alliance. Ce sera eux, que tu devras convaincre de ce que tu m’as dit. Que tu as réellement songé, un temps, à suivre la voie de la raison. »
Si quelqu’un pouvait effectivement l’aider, ce serait là-bas, qu’il le trouverait. Peut-être que quelqu’un comme Kallus, qui a lui-même servit au BSI, serait en mesure de lire à travers les lignes… | Ares Fird Ven 12 Juil 2024 - 8:53 | | | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 990 | « Tu es mon fils, Stefan. Que nous ayons des opinions différentes est une chose, le sort qui t’étais réservé n’en reste pas moins inacceptable à mes yeux. »Stefan ne réagit pas. D’abord parce qu’il ne pouvait savoir dans quelle mesure son père pouvait être sincère, ensuite parce que même en admettant qu’il le soit, qu’est-ce que ça pouvait bien changer à la situation ? C’était… Complètement stérile. Il ne voyait pas du tout comment s’engager dans la voie désirée par l’Empereur, alors qu’il y avait autant de rancune entre eux ! Jamais son père ne pourra croire qu’il était sincère, jamais lui-même n’arrivera aussi facilement à jouer la comédie alors qu’il avait juste envie de hurler en le voyant. Il se sentait bloqué, incapable de dénicher une solution crédible, n’ayant simplement aucune idée de comment procéder. Il n’avait jamais été un espion… Pourquoi l’Empereur l’avait-il chargé de faire ça malgré tout ? Il avait bien dû réaliser immédiatement que Stefan en était incapable ! Non ? Ou était-il persuadé que si ? Mais comment ? Il ne pouvait juste pas… Trop de sentiments contraires l’étouffait, en se retrouvant face à son géniteur. Rejet total contre envie de se rapprocher de nouveau. Colère contre résignation. Envie de comprendre contre dégoût viscéral. Ce déchirement interne accroissait son mal de tête, le rendant moins apte à y réfléchir posément. Au milieu de ce chantier mental prenant l’eau de tous bords, il avait ce qu’ajoutait son père, sur la République, sur ce qu’il critiquait. Une remise en question dont le BSI lui avait toujours affirmé que les anciens officiers républicains étaient incompétents. Donc quoi… Il espérait le retour d’une République, oui, mais différente, débarrassée de la corruption et des délires du passé ? Cette fois, Stefan ignorait s’il devait prendre ça comme de la folie ou une profonde naïveté. Comment espérait-il que ça change, face à un territoire aussi vaste, sans une autorité centrale puissante ? De toute l’Histoire de la République, il y avait toujours eu les mêmes ennuis ! C’était juste impossible de les éradiquer aussi simplement ! Impossible et… Même l’Empire n’y était pas parvenu… Une pensée atroce qu’il s’empressa d’effacer frénétiquement de ses pensées, alors que son cœur ratait quelques battements. Non, certainement pas, l’Empire avait toujours tout accompli pour effacer ces problèmes et arranger la situation globale de la galaxie !! Penser le contraire, c’était… Une pure trahison. La culpabilité lui rongea l’estomac, avec une violence rare, frémissant en essayant à tout prix d’oublier cette pensée parasite. C’était faux. Une idée des rebelles. Une aberration. Une diffamation. « Je ne veux pas de cette République-là, et encore moins de cet Empire donc j’ai cru qu’il pourrait réellement changer les choses. Pourtant, à peine la guerre terminée, il nous a aussitôt envoyé dans ces mêmes Bordures pour y asseoir son autorité. Ce dont j’aspire pour notre monde et ses voisins est différent ; Mais de toutes les forces en présence, l’Alliance est la seule dont les objectifs, et les valeurs, se rapprochent encore un tant soit peu de celles des fondateurs de notre monde. »Mensonges Rebelles. Diffamation éhontée. Poison s’instillant dans les esprits pour faire croire que l’Empereur n’avait rien changé à la situation et qu’il s’était contenté d’une dériva autoritaire. Le jeune homme se répéta tout cela en boucle, lourdement, tandis que son père ajoutait cela. L’Alliance se prétendait seulement être la seule à pouvoir ramener de telles valeurs au centre de l’histoire et à les préserver. Mais elle n’était que la simple réminiscence d’un État défaillant et corrompu, qui avait chuté sous son propre poids. En revanche, il faillit perdre son air fermé, quand son père lui lança qu’il ne sera pas exécuté. Pourquoi avait-il été récupéré au lieu qu’on le laisse aller vers les prisons impériales, alors, si ce n’était pas pour le faire tuer en guise d’exemple ou de vengeance… ? Ils allaient se contenter de l’emprisonner ? Mais pour quoi faire, bon sang ?! Ils n’avaient pourtant pas assez de problèmes, dans la Bordure Extérieure, pour avoir besoin d’une personne de plus à nourrir ad vitam æternam ? « Je ne peux néanmoins pas te garder à bord très longtemps. Comme pour ta sœur avant toi, ce qui aurait pu être vu comme du népotisme pour elle… Bref. Tu es mon fils, nous sommes liés. J’ai déjà commis trop d’erreurs de jugements de la sorte. Tu seras transféré dès que possible aux services compétents de l’Alliance. Ce sera eux, que tu devras convaincre de ce que tu m’as dit. Que tu as réellement songé, un temps, à suivre la voie de la raison. »Il ne comprenait plus rien… D’accord, l’Alliance n’avait sûrement pas les moyens de se créer une structure interne logique et efficace, mais à ce point-là ? Ils étaient prêts à croire que quelqu’un comme lui était prêt à changer ? Alors l’Empereur avait vu juste. Là encore, il frémit, réalisant qu’il avait douté de la capacité de jugement du maître de l’Empire. Il devait vraiment arrêter de… Il lui fallait plus de solidité mentale, ne pas laisser ne serait-ce qu’une once de ces horreurs entrer dans son esprit. « Pas que je doute de la compétence des services de l’Alliance sur le sujet… Mais je doute qu’ils sachent ce qu’on nous enseigne et comment, » ne put-il s’empêcher de souligner. « Donc je doute qu’ils comprennent ce que je pourrais leur dire. Ceux qui le peuvent se trouvent sur Coruscant seulement. Les déserteurs du BSI planqués ailleurs sont très rares. Il doit y en avoir quoi… Deux ou trois toujours en vie. Mais soit. Peux-tu au moins dire pourquoi, avant de me jeter là-bas, avoir envoyé une équipe, si ce n’était pas pour me tuer ? C’est à cause d’une affaire rebelle, une affaire politique ou juste car tu avais envie de te défouler ? » | Maître des PNJs Sam 13 Juil 2024 - 12:14 | | | Ares Fird
Ares Fird Espèce : Humaine Ares Fird Grade : Commodore | « Pas que je doute de la compétence des services de l’Alliance sur le sujet… Mais je doute qu’ils sachent ce qu’on nous enseigne et comment… Donc je doute qu’ils comprennent ce que je pourrais leur dire. Ceux qui le peuvent se trouvent sur Coruscant seulement. Les déserteurs du BSI planqués ailleurs sont très rares. Il doit y en avoir quoi… Deux ou trois toujours en vie. »
Ares inclina la tête légèrement, à ces propos. Deux ou trois était peut-être un peu minimiser l’hémorragie que ce service avait subit depuis la désertion de Yularen. Hélas, ce chiffre était très probablement exact en ce qui concernait l’Alliance, la plupart de ces gens-là ayant plutôt choisi de rejoindre les rangs de Thrawn. Guère surprenant, compte tenu de leur parcours, et de leurs intentions. C’était bien là tout le problème ; la raison principale, même pour laquelle il avait tant tarder pour tenter de le récupérer de force. Avant Vilchis, avant tout ça… Bref, il allait désespérément avoir besoin de personnes talentueuse dans le domaine du désendoctrinement. Il avait bien vu le regard de son fils s’ouvrir, lorsqu’il avait évoqué la raison de ses choix, et pourquoi il avait décidé de prendre foi en l’Alliance. Son fils avait été transformé par des années d’éducation impériale, sans qu’il ne puisse rien y faire. S’il avait tenté quelque chose, à l’époque, sa hiérarchie lui serait tomber dessus, pour profiter de l’occasion pour le faire écarter pour avoir tenté de déroger à la loi.
Mais même s’il y parvenait, il ne saurait dire si son fils comprendra pour autant les choix qu’il avait dû faire, et pourquoi il les avait faits. Trop de temps s’était écoulé depuis pour qu’il puisse contextualiser la chose. Il fallait sans doute le vivre, pour saisir tout le dilemme auquel il avait été confronté. Il avait bien un nom qui lui revenait en tête, pour discuter de la procédure à suivre pour le sortir du carcan dans lequel le BSI l’avait enfermé, mais il doutait qu’il puisse faire grand-chose seul. Lui-même ne possédait aucune compétence dans le domaine…
« Mais soit. Peux-tu au moins dire pourquoi, avant de me jeter là-bas, avoir envoyé une équipe, si ce n’était pas pour me tuer ? C’est à cause d’une affaire rebelle, une affaire politique ou juste car tu avais envie de te défouler ? »
Ça, c’était déjà plus facile. Bien qu’encore, dans son état il doutait qu’il puisse l’entendre.
« Parce que tu es mon fils, Stefan, » répondit-il simplement, tellement c’était évident. « Te tuer ne me viendrais jamais à l’esprit. Malheureusement, tes actions ont fait que je ne pouvais plus attendre pour vous récupérer, toi, et ta mère, et sauver l’héritage de notre famille. »
Il secoua la tête, avant de faire un pas en arrière. Il regrettait sincèrement de ne pas avoir pu mener cette mission lui-même. Au lieu de ça, il avait envoyé des gens respectables à la mort. Sans doute à cause de cette… Mmph. Pourquoi fallait-il toujours que ça finisse comme ça ? Pourquoi fallait-il que ce soit si difficile ? Il était hors de question qu’il laisse cet héritage-là disparaître à cause de l’Empire, ou même de Vilchis.
« Reposes-toi, maintenant. Prends le temps de réfléchir. Tu es en sécurité ici, bien que je comprenne qu’il soit difficile pour toi de le concevoir. »
Il songea à rajouter qu’il allait voir pour que Nomi passe le voir, s’il le demandait, mais se ravisa. Ce n’était pas une bonne idée, et ce pour bien des raisons. Puis, le corps fatigué après si peu, parcouru de frissons, l’esprit encore plein de questions, il fit le choix de le laisser seul et de se retirer.
Il avait besoin de réfléchir à ce qu’il y avait de mieux à faire pour la suite. Feuilleter les dossiers des membres de l’Alliance et trouver des noms. Des personnes compétentes, s’il y en avait seulement… | Ares Fird Dim 28 Juil 2024 - 20:39 | | |
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