| | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 992 | La caserne de Shulstine V ne ressemblait pas à une caserne, on pourrait aisément la confondre avec n’importe quel complexe administratif local, perdus comme bien d’autres aux abords de la ville et parsemé de petits chemins étroits et tordus, reliant les différents bâtiments les uns aux autres. L’architecture locale était complexe, « tordue » pour un regard extérieur, sinueuse, parsemé de motifs complexes où les simples lignes droites n’avaient pas lieu d’être. Le tout saupoudré de nombreux ensemble chargés de fleurs ou de plantes, autant sur les bords des chemins que sur les façades des immeubles, débordant dans les hall et au sommet des lampadaires, dans les rues. Narel avait apprécié cette atmosphère dès sa prise de poste, sur cette planète, c’est pourquoi il n’avait pas ordonné qu’on rase quoi que ce soit, à l’aube du jeune empire, pour y bâtir une caserne, il y a de cela déjà vingt ans. Bien que ce n’était pas son idée initiale, simplement touché par la beauté des lieux, ce respect pour la culture locale avait sensiblement contribué à leur donner une bonne image, aux yeux des habitants. Ce qui les avait, par la suite, beaucoup aidé. Son bureau principal était dans la même veine que l’extérieur, laissant loin les dures et froides structures d’acier et de fer, le blanc insipide, mâtiné de gris, pour des murs faits de roc et de bois sombre, chargé de pots de fleurs suspendus en tous genre, ainsi que quelques tableaux récupérés ici et là, au cours de sa carrière. Il disposait également, proche du coin rassemblant fauteuils confortable et table basse pour le thé, une étagère remplie de véritables livres, en papier. Dont le toucher lui plaisait bien plus que les simples tablettes. Un large bureau de bois, ainsi que d’autres meubles pour le rangement de ses documents de travail, complétaient l’installation. Enfin, un tapis épais et sobre couvrait une bonne partie du sol, lui aussi en bois, étouffant les sons. Les hautes fenêtres étaient encercles d’épais rideaux, d’un rouge bordeaux, offrant un contraste subtil avec la teinte plus sombre du bois de la pièce. Une pièce si agréable, où il travaillait sans voir le temps passer. Il venait tout juste de préparer un de ses thés favoris lorsque son rendez-vous se présenta à son bureau. Il se retourna vers la porte, la théière encore entre les mains, pour faire face à son assistant, accompagnant le capitaine Vala. Le colonel les salua tous les deux puis remercia son second, avant qu’il ne reparte en refermant doucement la porte derrière eux. L’odeur du thé commençait à délicatement imprégner l’air. Ah mais peut-être que la jeune soldat souhaitera plutôt du caf ‘ ? Il lui semblait que les jeunes membres de la Flotte avaient tendance à favoriser cette boisson. Trop forte à son goût, dorénavant. Sans oublier que ses soucis chroniques de santé ne lui permettaient plus les mêmes excès qu’autrefois. « Asseyez-vous, capitaine Vala, je vous en prie, » dit-il tout en remplissant leurs tasses. Il espérait que ça ne la dérange pas qu’il ne soit, lui-même, pas en uniforme mais en simple costume de ville. Une entorse au protocole tolérée lorsqu’il n’avait pas à mettre le nez dehors de la journée mais il aurait dû songer à le remettre, alors qu’il recevait une consœur impériale pour ce rendez-vous. Il s’assit à son tour une fois le service fait. Si son esprit était encore vif, il était difficile d’en dire autant pour son corps. Parcouru de diverses douleurs, son état ne se remarquait pas facilement, de prime abord. Pourtant, il peinait à se maintenir debout trop longuement. Le fruit de plusieurs blessures, parfois anciennes, couplé à un âge plus avancé. « Eh bien, capitaine, permettez-moi de vous présenter mes excuses pour l’attitude du Moff Helcher, il tente tout ce qu’il peut pour engager les militaires à plus d’actions civiques et en cela, il peut parfois être oppressant. J’espère que vous ne l’avez pas trop mal pris. Mais puisque vous êtes ici, que pensez-vous de notre monde ? »Il était curieux d’entendre l’avis d’un tout nouveau venu sur leur belle planète. Car si lui l’aimait et désirait finir ses jours ici, après y avoir consacré la presque totalité de sa carrière, il se doutait que pour bien d’autres, elle devait sembler rébarbative. | Maître des PNJs Lun 13 Mai 2024 - 17:55 | | | Elena Vala
Elena Vala Espèce : Humaine Elena Vala Grade : Capitaine | Je ne savais pas trop quoi penser de cette caserne végétale. Ce mélange de plantes et d'acier pour en constituer ses murs et son arrangement me semblait très bizarre, bien loin des habitudes impériales, qui tendaient à préférer le plastacier sans la moindre touche de décoration. Cela avait des avantages évident : celui de mettre à l'aise le personnel militaire partout où il va et est bien plus résistant en cas d'attaque. A moins que la flore locale dispose de capacité particulière que j'ignore. Il est vrai que je ne me suis pas vraiment intéressée à ce monde durant le trajet qui m'a conduite ici, après que le moff Helcher ait fait modifier mes ordres de mission dans ce but.
La position stratégique de Shulstine V m'avait plus intéressée et j'en avais discuté avec mon second, Paul Kagenec. L'endroit restait important, mais moins que d'autre, servant juste à protéger le sud de la région du Noyau. Mais Shulstine V reste moins bien protégée que bien d'autres planète, car elle est loin d'être la seule pouvant servir à bloquer ce passage sur cette route hyperspatiale.
Je chassais tout cela, comme mon guide me conduisait vers ce qui me semblait être des quartiers administratifs, et où devrait se trouver le bureau du commandant. Difficile d'en être sure car l'endroit n'était pas du tout protocolaire, et ne pouvait donc que m'agacer un peu. Enfin, si des officiers de l'Empire étaient perdus dans ce labyrinthe en parti organique, cela voulait dire que des espions rebelles le seraient encore plus. Mon guide s'arrêta devant une porte et s'annonça, avant de l'ouvrir et de sécarter pour me laisser entrer, avec ce qui me sembla être un peu de gêne.
Je compris en entrant dans la pièce et saluant le colonel Frat avec le respect dû à son grade. Ce n'était pas le luxe de son bureau qui était dérangeant, car cela devenait hélas nu peu la norme au sein de l'Empire. N'importe quel officier trop gradé et à situation fixe finissait par en faire de même, même si ce n'était pas à ce point-là très souvent. Non, ce qui était un peu malaisant, c'était que mon hôte était habillé en civil. Ce qui était, bien sur, en parfait désaccord non seulement avec sa fonction mais aussi avec mon uniforme tiré à quatre épingle, fait sur mesure par l'un des meilleurs couturier impérial.
« Asseyez-vous, capitaine Vala, je vous en prie. »
"Merci, monsieur."
Répondis-je en entrant, m'installant sur la chaise qu'il m'indiqua et en veillant à conserver en moi mes interrogations sur ses choix vestimentaires. Il pouvait y avoir plusieurs raisons à cela, au fond, et cela me posait un léger problème, d'où le fait que je l'appelle pas par son grade.
« Eh bien, capitaine, permettez-moi de vous présenter mes excuses pour l’attitude du Moff Helcher, il tente tout ce qu’il peut pour engager les militaires à plus d’actions civiques et en cela, il peut parfois être oppressant. J’espère que vous ne l’avez pas trop mal pris. Mais puisque vous êtes ici, que pensez-vous de notre monde ? »
"Vous n'avez pas à vous excuser, monsieur," dis-je après voir goûté à son thé, qui n'était pas mauvais quoi que le parfum n'ait pas ma préférence. Mais je préférais cela à me voir offrir du simple café. "Le moff Helcher ne sera pas le premier politicien, ni le dernier, a estimer que le rôle d'un politicien est plus crucial que celui d'un commandant militaire."
Au moins, le moff n'avait jamais semblé se considérer comme étant un expert en stratégie, comme le croit nombres de gouverneurs de secteurs. Hélas, ils avaient toute autorité sur les vaisseaux et garnisons des mondes se trouvant sous leur supervision et à moins d'appartenir à la flotte d'un grand amiral ou d'une section spéciale, cela leur donnait davantage d'égo. Nombre d'échec contre les rebelles pouvaient surement s'expliquer à cause de cela, mais aussi de la tradition de népotisme politique ou familial au sein de la Flotte bien sur.
"Concernant Shulstine V, je suis surtout surprise par sa végétation, mon colonel, mais je ne sauris quoi en penser de plus. Je n'ai guère eu le temps de visiter votre planète."
en effet, j'avais préféré régler cette rencontre au plus vite, plutôt que de stationner plus que de raison en orbite au risque que le BSI ne se pose des questions sur ma présence ici et le rôle du moff Helcher et du colonel Frat dans cela. En conséquence, je n'étais pas allée me promener en ville ni observer le monde depuis l'espace et j'étais montée dans la navette du Xerxès dès que mon croiseur fut "garé".
"Avant que nous commencions, monsieur, dois-je déduire de votre tenue que tout ce qui sera dit ici est 'hors cadre' ?"
Lui demandais-je directement, pour savoir si c'était une discussion totalement privée et à en pas répéter, le genre de chose que le BSI ne doit guère aimer, ou non. Car c'était la seule raison que je voyais pour expliquer la tenue non protocolaire du colonel. | Elena Vala Jeu 16 Mai 2024 - 13:50 | | | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 992 | « Vous n'avez pas à vous excuser, monsieur. Le moff Helcher ne sera pas le premier politicien, ni le dernier, à estimer que le rôle d'un politicien est plus crucial que celui d'un commandant militaire. »Narrel se contenta d’hocher poliment la tête, comprenant qu’elle pense ainsi, bien qu’il ne partage pas cet avis. Du moins, pas pour tous les politiciens. Son ami Moff avait certes ses défauts mais il avait le mérite d’être très attaché à l’Empire et faire passer les intérêts militaires de son secteur avant ses ambitions personnelles, ce qui n’était hélas pas si fréquent. Du moins, ça ne l’était plus. La réponse qu’elle fournit ensuite fut très mesurée, polie une fois encore, mais sans plus. L’impatience se reflétait, sur son visage, il avait appris depuis bien longtemps à la repérer aisément. C’était le cas pour bon nombre de ses interlocuteurs étrangers à la planète. Certains par désir de retourner vite au combat, d’autres car ils étaient agacés de se retrouver sur une planète jugée sans importance, certains car ils n’aiment pas « perdre du temps » avec des rencontres officielles. « Avant que nous commencions, monsieur, dois-je déduire de votre tenue que tout ce qui sera dit ici est 'hors cadre' ? »« Secrète, voulez-vous dire ? Non, si c’est cela qui peut vous angoisser, les services impériaux dédiés à fouiller dans les poches de tous sont déjà au courant de nos affaires en cours et ont même participé à certaines. Ma tenue répond à un besoin plus local. Je demeure en civil les jours où le travail me retient ici et où il peut arriver que des citoyens locaux demandent une courte entrevue, car ils sont sûrs de me trouver ici. Une tenue civile est un don puissant pour les rassurer et raccourcir la distance, entre eux et moi. Compter sur l’œil attentif des locaux aide grandement à garantir la sécurité d’un secteur, capitaine. Tant qu’ils ne me craignent pas, ils restent tout disposés à collaborer avec moi. C’est dans cette même optique que nous respectons un maximum l’architecture locale lors des nouvelles constructions ou aménagements. »Une méthode certes aux antipodes de la méthode Tarkin, demeurant majoritaires dans les rangs impériaux, autant parmi les militaires que les politiciens, mais ayant prouvé son efficacité. Cette jeune dame pourra, pour s’en assurer, jeter un œil à leurs récents combats et aux incursions rebelles locales, elle en verra ainsi le très faible nombre. Il but une nouvelle gorgée de thé, le savourant avec plaisir. L’arôme lui rappelait de tendres souvenirs, désormais lointains. S’il expliquait, par simple habitude, ces quelques faits, il ne s’attendait pas pour autant que tout le monde les comprenne. Bien que, parfois, il rêve encore de pouvoir rencontrer un autre militaire également sensible à ce genre de choses. Se plaisant à connaître les populations de chaque planète, admirer leur architecture et leur art, prendre du plaisir à en observer la beauté et l’intégrer dans la vie quotidienne. Ce n’était malheureusement jamais arrivé et il doutait de pouvoir rencontrer un tel homologue avant d’arriver au jour de sa retraite. Tout cela n’était guère compris par de nombreux soldats, estimant qu’imposer, avant tout, les mêmes installations partout dans la galaxie, dans un souci d’uniformisation, était le meilleur choix, pour gagner en efficacité. Certes, s’adapter à chaque monde exigeait plus d’efforts, ce qui rendait le processus plus lent, mais c’était à ses yeux un effort nécessaire. Une optique qu’il ne parvenait jamais à partager et c’était bien pour cela qu’il avait été laissé durant presque toute sa carrière sur ce monde. Les personnes comme lui n’étaient pas promises à de grandes carrières et responsabilités. On préférait les cloîtrer sur une de ces petites planètes ou bien les envoyer ad vitam æternam en patrouilles dans l’Espace Sauvage, ou encore dans des académies éloignées de tout et tous. « Parlons plutôt de ce qui vous amène ici, puisque vous êtes pressée. Vous devez faire partie ce jeunes gens ayant exclusivement connu la vie en patrouilles et en combats, passant d’un secteur à l’autre, sans la moindre perte de temps. Les méthodes de travail que vous choisissez vous ont-elles déjà amené à vous faire connaître et respecter, d’une manière durable, par un peuple ? » | Maître des PNJs Dim 19 Mai 2024 - 11:26 | | | Elena Vala
Elena Vala Espèce : Humaine Elena Vala Grade : Capitaine | « Secrète, voulez-vous dire ? Non, si c’est cela qui peut vous angoisser, les services impériaux dédiés à fouiller dans les poches de tous sont déjà au courant de nos affaires en cours et ont même participé à certaines. Ma tenue répond à un besoin plus local. Je demeure en civil les jours où le travail me retient ici et où il peut arriver que des citoyens locaux demandent une courte entrevue, car ils sont sûrs de me trouver ici. Une tenue civile est un don puissant pour les rassurer et raccourcir la distance, entre eux et moi. Compter sur l’œil attentif des locaux aide grandement à garantir la sécurité d’un secteur, capitaine. Tant qu’ils ne me craignent pas, ils restent tout disposés à collaborer avec moi. C’est dans cette même optique que nous respectons un maximum l’architecture locale lors des nouvelles constructions ou aménagements. »
Bon, je ne savais pas trop quoi penser de sa réponse. Que le BSI soit au courant des plans à mon égard du colonel et du moff Helcher, n'était pas nécessairement une bonne chose. Après tout, le "service impérial dédié à fouiller dans les poches de tous" a de bonne raison de ne pas m'apprécier, nonobstant de ma loyauté envers l'Empereur et l'Empire, à cause des événements survenus sur Taris. Mes actes, qui ont permis la fin d'un ignoble trafic d'êtres humains voir xéno et l'arrestation d'un colonel impliqué dedans, avait mis une gifle à ce bureau. De quoi leur envie de me surveiller d'autant plus prêt, j'en étais sure.
Et quand à sa tenue civile, je pensais que l'argument du "c'est pour mettre les civils à l'aise", c'est juste son excuse pour ne pas porter l'uniforme impérial. Ce qui peut poser des questions légitimes sur ses ambitions personnelles et sa relation avec l'empire. Après tout, vu son âge, il était probablement déjà membre de l'armée du temps de la Guerre des Clones, sous la République Corrompue. Peut-être en était-il nostalgique, au fond de lui, à moins qu'il n'ait envie de prendre sa retraite mais se cherche un successeur à son poste avant de le faire ? Ou alors, il a des ambitoins politiques ? Quoi qu'il en soit, je considérais son excuse comme bancale mais je devais faire comme si de rien n'était; Après tout, je ne suis que capitaine et lui colonel -même si de l'armée- et commandant de la sécurité de ce système.
"Je vois, mon colonel." Répondis-je ave c une voix sereine, et neutre.
« Parlons plutôt de ce qui vous amène ici, puisque vous êtes pressée. Vous devez faire partie ce jeunes gens ayant exclusivement connu la vie en patrouilles et en combats, passant d’un secteur à l’autre, sans la moindre perte de temps. Les méthodes de travail que vous choisissez vous ont-elles déjà amené à vous faire connaître et respecter, d’une manière durable, par un peuple ? »
"Oui, monsieur, sur deux planètes, même si les raisons sont différentes." Répondis-je, en ressentant un mélange d'amusement et d'embarras. "Ma famille est beaucoup appréciée sur Yaga Minor, mon monde natal, et selon ce que j'ai entendu, le gouverneur Neatfeiller apprcie de m'utiliser pour convaincre les jeunes pour le recrutement local."
Cela m'agaçait un peu, il faut le dire. Et pas que moi. Je sais que mes parents n'aiment guère cette publicité mais ils ne peuvent rien faire, n'étant que des civils. Et même si grand-père reste influent, à l'échelle locale, grâce aux dons généreux qu'il aime faire et qu'il m'a promis de s'en occupe, cela lui prendra quelque temps pour faire cesser la diffusion locale de ces affiches de recrutement avec ma tête dedans.
"Et il y a Taris, monsieur. Depuis que j'ai sauvé un de leurs ministres préférés d'un kidnapping par des esclavagistes et fait arrêter un officier corrompu complice, la population locale me prend comme exemple auprès des officiers locaux."
Cela, c'était le plus amusant. J'étais pas mal décriée comme capitaine au sein de la Flotte Impériale, à cause de son côté machiste, et cela me faisait rire de savoir que des membres du conseil planétaire de Taris me citaient à l'occasion comme exemple d'intégrité auprès d'officiers de l'Empire. Et, bien sur, les tarisiens m'appréciaient pour mon travail, même si je n'en demandais pas tant. Je n'avais fait que mon devoir, c'est tout. Et si le BSI avait fait le sien, mon intervention n'aurait pas été nécessaire. | Elena Vala Dim 26 Mai 2024 - 15:36 | | | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 992 | Tiens donc, il ignorait l’existence de telles pratiques, pour les campagnes de recrutement ou de propagandes, ça ne devait guère être si répandu. Mais était-ce légal, lorsque la personne concernée – ce qui n’était selon toute vraisemblance pas le cas ici – n’avait donné son accord ? S’il ignorait les lois en vigueur sur Yaga Minor à ce sujet, il était cependant certain que les lois impériales n’autorisaient pas de telles pratiques. Toutefois, entre les lois et ce qui était parfois toléré, suivant les diverses influences politiques locales, il existait un tel gouffre. Enfin, c’était néanmoins une forme d’influence, tout aussi utile qu’elle était à double tranchant. C’était bien cette forme de pouvoir, officieusement, qui prédominait sur Coruscant, même durant la République, cela apportait tant de problèmes qu’il n’en était pas du tout friand. Les Familles Coruscantii les plus importantes se trouvaient à la source d’une somme considérable de dérives, de complots, de manigances politiques ou commerciales… Toute les lister demanderait une véritable éternité. Mais peut-être n’était-il pas assez objectif, car s’il devait bel et bien s’occuper de politique, ce n’était pas don terrain de chasse favori. Trop de corruption. « Et il y a Taris, monsieur. Depuis que j'ai sauvé un de leurs ministres préférés d'un kidnapping par des esclavagistes et fait arrêter un officier corrompu complice, la population locale me prend comme exemple auprès des officiers locaux. »« Voilà une bien meilleure chose, » sourit-il après avoir bu une longue gorgée de thé. « Je ne doute pas des capacités politiques ou commerciales de votre famille, mais ce type d’influence se révèle être une arme dangereuse et se retourne si aisément contre ses auteurs. Bien qu’aucun monde ne soit enfoncé si profondément dans un tel marasme que Coruscant. Ainsi qu’Alderaan et Alsakan, certes dans une moindre mesure, pour ne citer qu’eux. »Somme toute, cela concernait tous les mondes où le système politique reposait sur un ensemble de plusieurs grandes Familles, plus ou moins influentes ou importantes, selon leurs histoires, leurs richesses et leur place sur l’échiquier du pouvoir. Un tel système n’avait rien de rare, que ça soit dans les Mondes du Noyau ou à l’échelle Galactique, il devait certainement en exister des centaines, sans qu’ils ne puissent les connaître ou les observer. « La réputation militaire est un argument plus solide, du moins, pour les soldats prenant la peine de viser avant de tirer. Le Moff Helcher a déjà dû vous décrire le type de personnalité recherché, pour renforcer l’image impériale sur les mondes où cela est encore possible. La politique a un rôle à jouer, comme toujours et partout, mais il doit rester circonspect et particulier à chaque planète, chaque population. Les personnes impliquées ne doivent être ni des brutes sans finesse, ni des personnes incapables de comprendre le peuple à qui elles s’adressent. Il faut des personnes aptes à s’intéresser à ce qu’elles découvrent. A l’histoire de la population visée et à sa culture. Sa musique, son mode de vie, sa nourriture, ses conventions sociales, tout ce qui fait d’elle un peuple. »Il marqua une nouvelle pause, afin de finir le contenu de sa tasse. Rien qu’avec cela, la capitaine devrait déjà comprendre pourquoi il était si ardu de dénicher des sous-officiers ou officiers acceptant de jouer le jeu et de rentrer dans cette danse, bien que ça soit dans l’intérêt de l’Empire. Il était bien plus facile de vaguement pointer une arme et faire boum-boum avec sans pousser plus loin la réflexion. Certes, aucun des soldats de l’Empire, ni même ses officiers, n’était incité à faire preuve de beaucoup de réflexion. Mais tout de même… « Je ne vous cache pas qu’il est bien difficile de trouver des personnes capables de tant s’intéresser à ces mondes et peuples, d’autant plus lorsque nous nous adressons à des soldats ayant grandi avec l’égocentrisme millénaire des Mondes du Noyau. Ce repli sur soi ne date guère d’hier et se transmet à chaque génération. » | Maître des PNJs Jeu 30 Mai 2024 - 19:13 | | | Elena Vala
Elena Vala Espèce : Humaine Elena Vala Grade : Capitaine | « Voilà une bien meilleure chose. Je ne doute pas des capacités politiques ou commerciales de votre famille, mais ce type d’influence se révèle être une arme dangereuse et se retourne si aisément contre ses auteurs. Bien qu’aucun monde ne soit enfoncé si profondément dans un tel marasme que Coruscant. Ainsi qu’Alderaan et Alsakan, certes dans une moindre mesure, pour ne citer qu’eux. »
Je ne dis rien mais, franchement, il aurait déjà du savoir pour taris. C'était noté dans mon dossier, après tout. Quand à l'influence de ma famille, même si elle n'était pas au point de pouvoir diriger la planète, elle restait importante, surtout auprès de la population en fait. Depuis mon arrière-rgand-père, nous faisons régulièrement des dons pour des oeuvres caritatives locales, finançons des associations, ce genre de chose. Certes, c'était parce que arrière-grand-papa avait voulu, à la base, écouler le butin de sa carrière, heureusement méconnu, de pirate mais il restait encore tellement de crédits.. Et puis, nos affaires marchaient bien. On pouvait se permettre d'être généreux alors on le faisait, pour aider nos concitoyens. Et nous étions loyaux à l'Empire, comme la population de Yaga Minor.
« La réputation militaire est un argument plus solide, du moins, pour les soldats prenant la peine de viser avant de tirer. Le Moff Helcher a déjà dû vous décrire le type de personnalité recherché, pour renforcer l’image impériale sur les mondes où cela est encore possible. La politique a un rôle à jouer, comme toujours et partout, mais il doit rester circonspect et particulier à chaque planète, chaque population. Les personnes impliquées ne doivent être ni des brutes sans finesse, ni des personnes incapables de comprendre le peuple à qui elles s’adressent. Il faut des personnes aptes à s’intéresser à ce qu’elles découvrent. A l’histoire de la population visée et à sa culture. Sa musique, son mode de vie, sa nourriture, ses conventions sociales, tout ce qui fait d’elle un peuple. »
Je hochais la tête, comprenant intellectuellement de telles recherches, pour quelqu'un affecté à un poste fixe. Ce n'était pas mon cas, donc je ne me souciais pas de fouiller les données impériales sur les cultures des planètes par où je passais, surtout que je ne reviendrais pas sur certaines. Et aussi car j'avais peu d'intérêt pour les société non-humaine. Je ne voulais donc pas envahir mon esprit de données qui n'auront aucune utilité et n'ont aucun intérêt à mes yeux.
« Je ne vous cache pas qu’il est bien difficile de trouver des personnes capables de tant s’intéresser à ces mondes et peuples, d’autant plus lorsque nous nous adressons à des soldats ayant grandi avec l’égocentrisme millénaire des Mondes du Noyau. Ce repli sur soi ne date guère d’hier et se transmet à chaque génération. »
"Ce n'est, en effet, pas récent, monsieur. Cela se remarque aussi pendant les formations, à l'académie."
Je dis cela avec un peu de prudence, sachant par expérience que beaucoup n'aiment pas qu'on critique les centres de formation impériaux, même celui de Carida par où je suis passée. J'y avais été confronté non seulement au machisme de l'empire mais à la discrimination de part mes origines. Yaga Minor est un monde cultivé, civilisé, doté d'une excellente industrie et même d'un grand chantier spatial, où l'on construit des chasseurs, des croiseurs mais aussi des destroyers. Mais il reste un monde de la Bordure Extérieur et, même sur Carida, cela suffit pour certains à vous considérer comme étant inférieur, même alors que ma famille était plus riche que certains de ceux me traitant de paysanne. Ce qui me rend d'autant plus fière d'avoir su me hisser à mon grade malgré cela.
"Je comprend, toutefois, qu'il soit difficile de lutter contre, car l'Empire est vaste et qu'une grande partie de ses officiers vient des mondes du Noyau. Cela confère un sentiment d'élitisme. Et je sais, aussi, que c'est encore plus marqué en politique."
Après tout, la plupart des gouverneurs, pour ne pas dire tous, étaient des natifs du Noyau, venant de familles riches ou influentes. Sauf ceux ayant toujours fait carrière en politique. Et la plupart étaient des hommes aussi. Je devinais que le colonel n'était pas de ce genre-là, à son style vestimentaire et ses propos.
"Comme je l'ai dit au moff Helcher, je sais que la politique est importance, monsieur, même au sein de la hiérarchie militaire, mais je n'ai aucune expérience dedans. Je reste toujours une officier peu gradée pour être mise en avant là-dedans, aussi. Aussi, je vous demande, s'il vous plaît, de m'expliquer ce que vous et vos amis avez en tête pour moi, s'il vous plaît."
Je n'étais pas idiote. Si le moff Helcher et le colonel Frat avaient des plans à mon égard, me jugeant comme une sorte de pion sur l'échiquier politique, je me doutais qu'ils n'étaient pas seuls, et qu'une bonne part des invités à la soirée du moff devait faire parti de leur cercle. Cela étant, moi, j'aimais bien savoir dans quoi on me balançait, et sans tourner autour du pot. En général, quand cela tourne trop, c'est qu'il y a un soucis quelque part et cela à tendance à me faire réfléchir à comment me sortir d'une éventuelle chausse-trappe plus qu'autre chose. On m'a joué trop de tour de ce genre, sur Carida, pour essayer de ruiner ma carrière pour que mon instinct de survie ne se réveille pas. Surtout si le BSI et ou le BRI sont mêlé à cette histoire. | Elena Vala Jeu 13 Juin 2024 - 16:47 | | | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 992 | C’était un test, d’une certaine manière, aborder ce sujet permettait de jauger d’emblée les réactions et éliminer au plus vite celles et ceux dévoilant, au choix, une xénophobie décontractée, un machisme l’étant tout autant ou un manque de valeurs dégradant leur propre état mental. Ainsi qu’une ouverture d’esprit limitée ou encore une faible capacité d’esprit critique. Bien sûr, ces premières réponses ne faisaient pas office de preuve, elles n’étaient qu’une façon de déterminer s’il fallait pousser le raisonnement plus loin ou non. Le plus souvent, tout stoppait ici… Narel avait toujours eu du mal, avec la mentalité dominante de l’Empire. Enfant, on lui avait enseigné que le respect de ses valeurs et principes moraux primait par-dessus tous les ordres et désirs de promotion possibles, en cette vaste galaxie. Que la liberté d’esprit et celle de réfléchir par soi-même, de conserver le plein contrôle de sa conscience, prévalait avant tout. L’Empire, globalement, détestait cela. Ceux partageant cette ligne directrice montaient rarement en grade ou étaient relégués, comme lui, à des postes fixes ou jugés insignifiants. Sans même parler de ceux envoyés travailler bien loin dans les Bordures, là où ils ne gêneront pas. Il trouvait cela bien dommage. « Comme je l'ai dit au moff Helcher, je sais que la politique est importante, monsieur, même au sein de la hiérarchie militaire, mais je n'ai aucune expérience dedans. Je reste toujours une officier peu gradée pour être mise en avant là-dedans, aussi. Aussi, je vous demande, s'il vous plaît, de m'expliquer ce que vous et vos amis avez en tête pour moi, s'il vous plaît. »« C’est ce que je viens de vous décrire, mais quand à la démarche précise, cela va dépendre de si vous acceptez ou non, » répondit-il après avoir bu une petite gorgée de thé. « Je ne souhaite pas encombrer les personnes d’une foule de détails si elles ne désirent pas s’aventurer plus loin. Il y a deux manières de faire. Soit la personne préfère être guidée, si l’on puis dire, pour les actes qu’elle fera sur une planète ou une autre pour y améliorer l’image impériale, soit elle possède déjà assez de capacités politiques et sociales pour se débrouiller seule. Auquel cas, je l’avoue, la situation peut évoluer plus vite. Je ne vous cache pas que cela demande de s’impliquer, de se rendre disponible pour ce travail, que ce soit sur place ou à distance. Pour la plupart des personnes actuellement engagées, le temps qu’elles peuvent y consacrer est court, car elles sont souvent en déplacement. »Il reposa sa tasse, désormais vide, puis commença par appuyer sur un bouton pour ouvrir la fenêtre, à distance, afin d’aérer la pièce. Puis sortit un petit cigare Corellien, dont il en proposa également un à son invité, si elle le souhaitait. Une habitude certes peu formidable pour la santé, mais étant donné son état, il ne s’en souciait plus vraiment. Et il fallait bien mourir de quelque chose. « Plus concrètement, cela signifie s’impliquer dans la vie sociale d’un monde en particulier, apprendre à connaître sa population et plus important, à la comprendre et se faire comprendre en retour. Afin de devenir une figure impériale locale, reconnue et appréciée, en laquelle les habitants vont placer leur confiance. De cette manière, en cas de crise grave, les risques de révolte ou de rébellion sont fortement diminuées. Globalement, l’Empire souffre d’une image de brute et cela ne nous aide pas, lorsque les Rebelles arrivent à s’y présenter comme de potentiels sauveurs, plus bienveillants. Je crois en l’ordre que peut apporter l’Empire, capitaine, mais je ne crois pas que la violence et le mépris soient des solutions pour y parvenir. Ce travail impliquera impliquera de savoir dépasser toute notion de racisme, xénophobie et rejet des populations non-Humaines. »Un « détail » qui faisait crisper une très grosse part de ses interlocuteurs et c’était généralement là qu’ils se braquaient, refusaient d’aller plus loin et concluaient vertement l’entretien. Le colonel ne s’en formalisait plus, désormais, simplement blasé en voyant autant de personnes si coincées dans ces principes idiots. « En résumé, nous cherchons des alliés capables de faire preuve d’esprit critique. Nous ne sommes pas à Coruscant, où les responsables politiques recherchent avant tout de nouveaux pions. » | Maître des PNJs Sam 22 Juin 2024 - 10:29 | | | Elena Vala
Elena Vala Espèce : Humaine Elena Vala Grade : Capitaine | « C’est ce que je viens de vous décrire, mais quand à la démarche précise, cela va dépendre de si vous acceptez ou non. Je ne souhaite pas encombrer les personnes d’une foule de détails si elles ne désirent pas s’aventurer plus loin. Il y a deux manières de faire. Soit la personne préfère être guidée, si l’on puis dire, pour les actes qu’elle fera sur une planète ou une autre pour y améliorer l’image impériale, soit elle possède déjà assez de capacités politiques et sociales pour se débrouiller seule. Auquel cas, je l’avoue, la situation peut évoluer plus vite. Je ne vous cache pas que cela demande de s’impliquer, de se rendre disponible pour ce travail, que ce soit sur place ou à distance. Pour la plupart des personnes actuellement engagées, le temps qu’elles peuvent y consacrer est court, car elles sont souvent en déplacement. »Ce qui serait mon cas, aussi. Le Xerxès a un rôle de patrouilleur, et pas sur une petite zone d'un secteur mais davantage. n fait un circuit, avec d'autres bien sur, qui peut-être amené à changer, et nous en sommes avertis alors à son moment d'application car ce n'est pas moi qui en décide mais un officier-bureaucrate bien installé sur Coruscant, ceci afin d'éviter une routine prévisible. Pour le reste, donner un minimum d'information ne me dérange pas : on appelle cela "sécurité opérationnelle" dans le jargon militaire. Cela évite que des données soient divulguées à l'ennemi, qu'il soit militaire, financier, politique ou criminel. Je le comprend, même si j'aurais souhaité en savoir plus pour me décider.« Plus concrètement, cela signifie s’impliquer dans la vie sociale d’un monde en particulier, apprendre à connaître sa population et plus important, à la comprendre et se faire comprendre en retour. Afin de devenir une figure impériale locale, reconnue et appréciée, en laquelle les habitants vont placer leur confiance. De cette manière, en cas de crise grave, les risques de révolte ou de rébellion sont fortement diminuées. Globalement, l’Empire souffre d’une image de brute et cela ne nous aide pas, lorsque les Rebelles arrivent à s’y présenter comme de potentiels sauveurs, plus bienveillants. Je crois en l’ordre que peut apporter l’Empire, capitaine, mais je ne crois pas que la violence et le mépris soient des solutions pour y parvenir. Ce travail impliquera impliquera de savoir dépasser toute notion de racisme, xénophobie et rejet des populations non-Humaines. En résumé, nous cherchons des alliés capables de faire preuve d’esprit critique. Nous ne sommes pas à Coruscant, où les responsables politiques recherchent avant tout de nouveaux pions. »Moi qui buvait une gorgée, je failli m'étouffer en l'entendant dire cela. Il veut Me Faire Travailler avec des non-humains ? Je reposais ma tasse, un peu vivement, en terminant de retrouver mon souffle, incapable de cacher dans mon regard ma stupéfaction, ni mon énervement. Je sais qu'il y a des membres de l'Empire pour qui il faudrait éliminer tous les non-humains, ou les exploiter. Ce n'est certes pas mon cas, et je condamnerais cela si j'avais mon mot à dire, mais de là à vouloir me faire des ces êtres mes "alliés"... Il n'y a même pas à réfléchir pour trouver cela absurde, alors qu'ils ont tous voulu l'Empereur comme chef de la galaxie, choisi pour les protéger, pour amener la Paix et la Sécurité et mettre fin à tous ces conflits inter-espèces, ce qu'il a fait. Et nombre de ces peuples, en remerciement, se sont tournés contre l'Empire ensuite ... Parlez de gratitude."Je crains, monsieur, de ne pas apprécier. Je suis un officier impérial : je me dois de protéger tous les sujets de l'empire, y compris les non-humains. En ce sens, mes éventuels préjugés ne changent rien : sur Félucia, j'ai libéré autant les humains que les autres. Mais, je ne vois pas de raison pour laquelle je devrais mentir et faire semblant d'apprécier des politiciens non-humains, qui sont potentiellement anti-humain comme les bothans."Franchement, je comprend pourquoi Frat reste au grade de colonel, avec des opinions pareilles. Ouvrir massivement les portes des académies militaires ? Et pourquoi pas en nommer à des postes importants, comme moff ou grands amiraux. Oh, pardon, ça a déjà été fait avec Thrawn ! On a vu le résultat. On ne peut pas faire confiance à des non-humains, c'est une vérité prouvé mille fois ! Si l'Empereur, grâce à son expérience et sa sagesse, les a éloigné de tous les postes de pouvoir, c'est bien une autre preuve qu'il vaut mieux ne pas les y laisser.
Moi, j'en avais assez entendu, aussi me levais-je."Si vous avez une dernière chose à dire, monsieur, je vous écoute mais sinon, je pense avoir assez perdu du temps."Et dire que j'ai accepté de faire ce détour au milieu de ma patrouille, pour entendre une idiotie pareille ... ~~~~~~~ Jet de dé ~~~~~~~ Se tenir )> 17 | Elena Vala Ven 12 Juil 2024 - 19:25 | | | Maître des PNJs Ténor de la plume Maître des PNJs Messages : 992 | La réaction soudaine à ses dernières paroles ne le surprit pas, c’était bien celle qui revenait le plus souvent. Trop souvent. Elle le blasa, simplement. Il tira légèrement sur son cigare, avant d’en tapoter doucement le bout dans le cendrier, lui-même en forme de plante et finement stylisé, avant de le reporter à sa bouche. Son interlocutrice aurait même pu s’épargner la peine de préciser que l’idée ne lui plaisait pas, sa seule attitude le déclarait. L’endoctrinement des jeunes officiers comme elle et ses pairs, le fléau de l’armée et de la flotte, l’étouffement de l’esprit critique, la manipulation de masse… L’Empire savait profiter de cet état d’esprit mais cela affaiblissait, pourtant, son cœur et ses racines. Si elle ne faisait guère partie de ceux désirant réduire en esclavage toutes les populations aliens, elle restait pourtant modelée et piégée dans ce marasme, visiblement. Quel gâchis… Toute une jeune et fraîche génération d’officiers, pour beaucoup talentueux et loyaux, pourtant corrompus par des idées nauséabondes. Alors même que l’Empire aurait pu devenir si puissant en encourageant chacun de ses officiers à faire preuve d’ouverture d’esprit, d’initiative et de toujours être prêt à en apprendre le plus possible sur toutes les cultures qu’ils croiseront dans leurs carrières. Au lieu de cela, une fois de plus, il se retrouvait face aux dégâts de l’endoctrinement à marche forcée, face à un système tel qu’il ne laissait plus aucune place à la moindre remise en question. Elle s’était levée d’un bond, après avoir déclaré ces limites, sans doute si naturelles pour elle. Il savait bien ce qu’elle devait penser, de ce projet comme de lui, d’autres le lui avaient déjà crié en face, bien moins polis que cette capitaine, qui s’était contentée de répondre platement, quoi qu’étant très énervée. Il se leva à son tour, plus tranquillement, tenant en main son cigare et l’air neutre, forgé par la plus pure des habitudes. Des moments comme celui-là, il en avait connu des centaines, durant l’ensemble de sa carrière. Face à tout type d’interlocuteurs. Plus jeune, aux débuts de l’Empire, bon nombre de ces discussions avaient été bien plus houleuses et Narel avait connu de nombreuses difficultés et ennuis divers, allant de simples convocations à la cour martiale. En avançant en âge, s’il n’avait pas abandonné ses convictions, il avait, en revanche, abandonné l’idée de faire changer d’avis les plus endoctrinés. Fatigué de lutter en vain, sans aucun résultat probant. Il les laissait partir, ne cherchait plus à argumenter ou discuter, filant de son propre côté sans regarder en arrière. « Si vous avez une dernière chose à dire, monsieur, je vous écoute mais sinon, je pense avoir assez perdu du temps. »« Ce sera tout, vous pouvez retourner à vos patrouilles. »Il fit appeler un de ses assistants pour l’escorter et s’assurer qu’elle ne se perde pas, sur le chemin du retour, après l’avoir saluée formellement. De nouveau seul et la porte du bureau refermée, Narel se dirigea vers la fenêtre, fumant son cigare en observant pensivement l’extérieur. Voilà longtemps qu’il avait cessé de s’offusquer et s’agacer contre ceux horrifiés à la seule idée de traiter des populations aliens comme des égales. Pourtant, ce qui ne cessait pas, c’était bien cette profonde lassitude et ce sentiment que l’Empire gâchait le plein potentiel de ses soldats. Ainsi que cette frustration, ce sentiment d’impuissance pure, face à cette situation. Tout cela l’épuisait. Peut-être devrait-il demander, pour ces dernières années, une mutation sur Corellia. Afin d’en terminer au moins entouré de personnes partageant ses ressentis et ses valeurs. Ou à défaut, dans un lieu que l’Empire négligeait et où, presque automatiquement, les officiers en charge avaient tout loisir de construire des projets au lieu de simplement écraser ou détruire. Même si cela n’enlèvera rien à sa frustration et à son désespoir de voir l’Empire, d’année en année, gâcher son propre potentiel, au moins aura-t-il l’esprit plus en paix. | Maître des PNJs Sam 13 Juil 2024 - 12:14 | | |
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