Le sentiment de chute se termina et que je tombais sur quelque chose d'un peu dur mais pas trop non plus, avant de faire connaissance avec ce qui était indubitablement un plancher. Je secouais la tête pour me remettre, aussitôt aux aguets après cet événement inconnu. J'étais indubitablement ailleurs que dans la cabine du vaisseau : les odeurs étaient différentes, sans parler de la lumière, éteinte ici alors qu'elle était allumée quand j'ai voulu m'allonger. Et puis cette chute..

Je fis un rapide inventaire de mon état, me relevant avec précaution en utilisant la Force pour soigner les légères douleurs de ma collision avec... une chaise, ce que je découvrais en l'utilisant pour me redresser. Il n'y avait pas de chaise dans ma cabine. Je repérais une porte, non loin, ainsi qu'un lit, et une fenêtre au volet fermé de l'autre côté. De ma main droite, je tâtais mon flanc, y trouvant mon sabrelaser. Je ne comprenais absolument pas mais... avais-je été droguée et enlevée ? Etait-ce le P.A.S. ? Ce serait bien une idée de leur part, m'enlever pour que je serve d'étude voir de cobaye à leurs drogues "anti-sensitivité", moi, la seule chiss qui fut une jedi.. Cela expliquerait ce sentiment de chute, d'obscurité. Combien de temps avais-je passé entre leurs mains ?

J'allumais la lumière, reconnaissant aisément une chiss sur ce lit, et la pièce comme une chambre d'hôpital, ce qui confirmait mes soupçons. Je levais une main, essayant de ne pas paraître menaçante, la main loin de mon sabrelaser, même si je pouvais le saisir, le dresser et l'allumer en deux secondes.

"Je ne suis pas une ennemie. Avez-vous été enlevée vous aussi ?"

Lui demandais-je en parlant à voir basse, sentant d'autres personnes dans les environs. Vu que le P.A.S. était maintenant un organisme officiel, peut-être s'était-il installé dans un vrai hôpital ? En tout cas, j'avais mon sabrelaser et mon accès à la Force était aussi bon. Penser me retenir captive était une gageure pour eux

Arrivée )> 7
Sentir des présences autour de nous )> 6

Le mélange de rêves flous précédent ne lui laissa guère plus de souvenirs, lorsqu’elle se retourna dans un demi-sommeil. Légèrement trop chaud… Pourquoi chauffaient-ils autant les pièces, à l’hôpital… Lania fourra la tête dans l’oreiller, sur le côté, poussant un peu le fil de la perfusion, piqué dans sa main. Elle se rendormait à peine lorsqu’un énorme bruit brutal et très proche la réveilla dans un violent sursaut. Elle se redressa tout aussi brutalement et le regretta aussitôt, lorsque ses blessures la rappelèrent à l’ordre. Juste à côté de son lit, il y avait une… Femme. Par terre. Lania se demanda d’abord si c’était une infirmière venue surveiller la perfusion ou les appareils, qui se serait prise la chaise, mais vu la tenue…

L’inconnue alluma la lumière, dans la foulée, la jeune femme plissant légèrement les yeux. Que… Mais elle sortait d’où ?? Et pourquoi viendrait-elle s’éclater contre un chaise dans sa chambre d’hôpital en pleine nuit ? Ah, ou alors, elle était venue voir quelqu’un, avait passé la nuit ici, était sortie pour aller aux toilettes puis s’était trompée de chambre en revenant… C’est ça ? Et c’était quoi, cette tenue, ça sortait d’où… ? Certains avaient vraiment des habitudes bizarres… Pourquoi elle portait une espèce de gros bâton à la ceinture ?

"Je ne suis pas une ennemie. Avez-vous été enlevée vous aussi ?"

"Enlevée ? Mais personne n’a été enlevé, ici."

Elle jeta un bref coup d’œil à sa perfusion, puis à la poche, en se demandant soudainement si ce n’était pas, en réalité, le médicament anti-douleur qui lui donnait des hallucinations… Le médecin l’avait déjà prévenue qu’il était assez fort. Ou bien c’était un rêve ?

"Vous vous êtes trompée de chambre ?" hésita-t-elle, partagée entre accuser ses médicaments, la fatigue ou les deux. "Je m’appelle Stybla'ni'asid. Personne ne m’a kidnappée, ni vous, je vous assure, c’est un hôpital militaire, ici, rien de plus. Qui cherchez-vous ? Ou vous êtes somnambule, peut-être ? Il n’y a rien à craindre, ici, vraiment."

Ou alors, autre option, on lui avait filé des médicaments bien trop forts, ça l’avait rendue malade et elle déambulait complètement perdue.

"Enlevée ? Mais personne n’a été enlevé, ici. Vous vous êtes trompée de chambre ? Je m’appelle Stybla'ni'asid. Personne ne m’a kidnappée, ni vous, je vous assure, c’est un hôpital militaire, ici, rien de plus. Qui cherchez-vous ? Ou vous êtes somnambule, peut-être ? Il n’y a rien à craindre, ici, vraiment."

J'avais un gros doute sur ce qu'elle me disait, surtout à la vue de la perfusion que cette femme recevait. Je jetais un oeil sur l'étiquette, identifiant un produit destiné à la lutte contre des poisons violents. Mais ce n'était qu'une notice, peut-être pas nécessairement le contenue de la pochette. Je n'avais, hélas, pas le temps pour faire une étude poussée pour m'assurer qu'il s'agisse d'une drogue ou bien d'un remède. Je posais une main gantée sur le poignet de la jeune Stybla pour utiliser la Force afin de la purifier des dogues qu'elle pouvait avoir, sans me douter qu'elle n'était pas droguée et n'envoyant qu'une sensation de bien-être sans la moindre conséquence positive ou négative pour elle.

"Je suis Stybla'ri'nando," me présentais-je à mon tour.

Sans être une célébrité, je me targue d'être connu au sein de la Flotte de Défense comme de la Famille Stybla, vu que je sers de conseillère aux deux, voir prête main forte en cas de besoin. Je me demande d'ailleurs comment cela se fait qu'on se trouve dans un hôpital militaire. Ils ne sont pas censés se mêler de politique ou des affaires civiles, normalement. Enfin, si Stybla'ni'asid est un e soldate, cela peut se concevoir que le P.A.S. ait poussé la Flotte à la faire "soigner" ici mais moi ? Les militaires savent que je partais en exil volontaire. Pourquoi donc me traiter ici, dans un lieu où ma présence sera reconnue ? Ce n'est pas logique, alors que le P.A.S. est censé avoir son propre établissement médical !

"Je ne me trompe pas de chambre. Je devrais être à bord du Snowpanther, pas dans un hôpital," continuais-je d'expliquer à la jeune femme, reculant d'un pas.

Je m'arrêtais de parler en me rendant compte d'une chose : comment étais-je entré dans cette chambre, d'abord ? Il n'y avait qu'un seul lit donc je ne pouvais y être "traitée". La fenêtre était fermée avec le volet. La porte l'était tout autant. Et ma chute semblait indiquer que je venais du plafond,  lequel était intact. Et de toute façon, quand je fais un trou dans le planche pour descendre, je garde mon sabrelaser à la main au cas où. Je tournais un peu autour de moi, me posant cette question : comment étais-je arrivée dans cette pièce ? C'est une énigme digne d'un holo-roman policier à laquelle je ne comprenais absolument rien.

"Par Tython, je deviens folle ou quoi ?" Marmonnais-je en basique, la langue de la République, pour ne pas paraître pour une cinglée aux yeux de ma camarade de détention.

Soin jedi sur Lania )> 13

On ne dirait pas que ça… L’aidait… Lania hésitait toujours, entre ses différentes options, moins persuadée d’être dans un rêve, car les douleurs des blessures étaient bien là, elle ne les sentirait pas dans un rêve… Si ? Oh, mais une minute, il paraît que dans un rêve, on ne parvenait à lire ! Elle tourna alors rapidement la tête vers la feuille de soin posée sur la table de chevet, pouvant lire clairement toutes les indications. Ah… Durant ce temps, la jeune femme s’était rapprochée, pour lui serrer très légèrement la main et se présenter. Le nom ne lui dit rien du tout et ce fut ça qui la troubla brusquement. Elle connaissait beaucoup de monde, dans le Clan, en personne ou par biais de fiches, par la faute de ses par… Enfin, grâce à eux.

"Je ne me trompe pas de chambre. Je devrais être à bord du Snowpanther, pas dans un hôpital."

A bord du… Heu… ? Lania pencha légèrement la tête, en la regardant tourner en rond, observer la fenêtre, le plafond, la porte, le lit, toute la chambre, complètement perdue. Non mais là, c’était vraiment ses propres médicaments qui avaient dû lui faire tourner la tête et l’avaient perturbée ! Car ce n’était pas possible, autrement, de sauter dans un endroit pour apparaître comme ça dans un au… Ce… Elle… Il y avait ces morts qui revenaient à la v… Un frisson brusque lui secoua le dos, à ce moment-là. Surtout en l’entendant marmonner un truc dans une longue inconnue. La jeune femme n’avait rien entendu d’autre qu’un très gros choc, brutal, de quelqu’un s’éclatant par terre, contre la chaise. Pas l’ouverture simple de la porte.

"Est-ce que vous êtes comme le Conseiller Mitth’ras’safis ?" hésita-t-elle en se redressant du mieux qu’elle put. "Vous faites partie de ceux qui ont ces pouvoirs bizarres et que ces sales types veulent pourchasser ?"

Elle n’était pas sûre d’avoir bien compris ce qu’étaient les pouvoirs en question, en revanche, les médias avaient suffisamment détaillé en long, en large et en travers les conséquences d’être né avec… Et les nouveaux détails ajoutés à mesure n’avaient fait qu’amplifier la colère générale, sur les « traitements », les « accidents » provoqués et tout le reste. Tous les scandales.

"Si c’est le cas, il ne faut pas vous inquiéter, vous n’êtes pas la seule à avoir eu ce problème, lui aussi, sa femme… Et d’autres, je crois, je ne sais pas, je n’ai pas très bien compris d’où ça venait. Mais ces gars ne vous feront aucun mal, il est en train de les traquer et il a déjà déterré ceux se cachant dans leur Clan. Il y a trop de bazar et de manifestations pour qu’ils osent en ajouter, en ce moment. Mais je ne saurais pas trop vous expliquer ce qui vous est arrivé, c’est à cause de vos pouvoirs et de… Enfin, lui saura sans doute bien l’expliquer. Vous voulez que je demande au docteur de le contacter, si vous ne voulez pas être vue en attendant ?"

Elle improvisait, cette fois, car ignorant si cette femme était bel et bien concernée par ce problème ou bien si elle était juste perturbée par les médicaments. Dans les deux cas, Lania était mal placée pour l’aider.

"Est-ce que vous êtes comme le Conseiller Mitth’ras’safis ? Vous faites partie de ceux qui ont ces pouvoirs bizarres et que ces sales types veulent pourchasser ?"

J'ignorais qui était ce Mitth et ne croyais pas qu'il y ait des conseillers ayant des "pouvoirs bizarres", même si cela correspondait assez bien à la description de la Force pour quelqu'un n'y connaissant rien.  Mais c'est comme utiliser une technologie devant un peuple primitif : cela semblait à de la magie alors que non. C'était juste un phénomène en-dehors de la compréhension de  l'individu. Mais je note que ce Mitth'ras'safis semble poursuivit par le P.A.S., ce qui est étrange vu qu'il s'agit d'un organisme officiel et pouvant agir légalement au sein des Familles, même les principales.

"Si c’est le cas, il ne faut pas vous inquiéter, vous n’êtes pas la seule à avoir eu ce problème, lui aussi, sa femme… Et d’autres, je crois, je ne sais pas, je n’ai pas très bien compris d’où ça venait. Mais ces gars ne vous feront aucun mal, il est en train de les traquer et il a déjà déterré ceux se cachant dans leur Clan. Il y a trop de bazar et de manifestations pour qu’ils osent en ajouter, en ce moment. Mais je ne saurais pas trop vous expliquer ce qui vous est arrivé, c’est à cause de vos pouvoirs et de… Enfin, lui saura sans doute bien l’expliquer. Vous voulez que je demande au docteur de le contacter, si vous ne voulez pas être vue en attendant ?"

ce qu'elle disait était, au contraire, très inquiétant en soi. Le soucis était que je ne comprenais absolument rien, tout en ayant la certitude qu'elle ne me ment pas. Elle pense ce qu'elle dit, mais il n'y a aucune logique en rapport avec ce que moi je sais.  Je me mis à marcher d'un mur vers l'autre, sans faire de bruit, pour réfléchir. Etudier, analyser, planifier, appliquer... C'était les quatre mots qu'aimait employer mon maître pendant ma formation. Le soucis était que mon analyse ne correspondait pas du tout à ce que je savais. J'avais le sentiment que selon cette femme, le P.A.S. n'avait plus le droit d'agir, ce qui n'était pas cohérent... Je finis par me tourner vers elle, et m'asseoir dans le fauteuil que j'avais bousculé en atterrissant.

"Contactez le vous-même," dis-je en montrant l'ordinateur mis à disposition du patient.

S'il s'agissait d'un conseiller, il devait accepter n'importe quelle message, selon moi, et donc si elle disait vrai, il devrait y répondre facilement.

"Je me doute qu'il n'est pas sur Naporar," continuais-je en estimant que nous nous trouvions bien sur le monde où se trouve le QG militaire de l'Ascendance, "Mais je préfère voir cela en personne. Et inutile de vous inquiéter, personne ne notera ma présence avant son arrive."

J'irais me cacher après qu'elle aura envoyé le message, ne restant qu  letemps de voir si elle a une réponse immédiate. Me cacher serait facile, au sein des miens. C'était omn boulot, après tout, que de m'infiltrer dans une société. Je ne me dévoilerais que lorsque ce conseiller sera là, d'ici quelques jours seulement peut-être. Et cela me permettra d'obtenir des informations comme le temps écoulé, les drnières nouveautés, ce qui se passe autour du P.A.S. ...

Avant que Stybla'ni'asid ne fasse son message, je lui donnais ma fréquence de communication, qui devra lui permettre de m'indiquer quand ce conseiller sera arrivé et de nous fixer un lieu pour que l'on puisse discuter, lui et moi, en sa présence si elle le désire. C'est une Stybla, je lui fais confiance.

C’était… Terriblement frustrant, comme sensation, de naviguer à vue sans avoir la moindre idée de si ce qu’elle faisait était bien ou mal, utile ou non, ça lui renforçait ses angoisses secrètes. Lania détestait plus que tout perdre le contrôle de la situation et de sa vie, se retrouver impuissante, ne plus savoir comment réagir, car cela lui rappelait les trop nombreux moments où on lui avait reprochée de ne pas être assez bien, pas assez comme ceci ou cela, au sein de sa famille. C’est pour ça qu’elle essayait de se raccrocher à la moindre miette d’information ou juste de bon sens, pour comprendre la situation. Son interlocutrice ne voulait, en plus, pas passer par quelqu’un d’autre pour contacter le Conseiller. Mais de quoi avait-elle peur ?

"Je me doute qu'il n'est pas sur Naporar. Mais je préfère voir cela en personne. Et inutile de vous inquiéter, personne ne notera ma présence avant son arrivée."

"J’imagine qu’il doit toujours être sur Copero, oui…"

Elle prit la fréquence puis l’ordinateur, pour taper son message. Pas bien vite car elle avait toujours un bras en écharpe, lourd de bandages, mais aussi parce qu’elle ne savait pas comment tourner l’affaire, pour éviter qu’il ne la prenne pour une grosse dingue. Elle devait commencer par écrire qu’une femme inconnue, se présentant comme de son clan, était tombée au milieu du plafond durant la nuit, juste comme ça … ? Il allait la voir comme… Oh, mais, oui, non, il était lui-même revenu d’entre les morts, après tout, ça ne pouvait pas être pire. Elle s’efforça donc d’écrire telle quelle la situation, tout en étant incapable de se prendre elle-même au sérieux, on aurait vraiment dit qu’elle écrivait un conte ou qu’elle avait trop bu…

Cela dit, contre toute attente, le Conseiller répondit effectivement rapidement et sans même la prendre pour une cinglée, alors qu’il ne la connaissait pas et aurait très bien pu douter de sa santé mentale, après un truc pareil. Bon, hum… Elle montra le message à la nouvelle venue, qu’ils voient ensemble, maintenant, où et quand se rencontrer. Si ça la rassurait, qu’elle soit là aussi, pourquoi pas, mais il faudra qu’elle puisse quitter l’hôpital d’abord. Ou bien pouvoir en sortir un temps, même s’il fallait rester assis, pour x ou y raison.