| | | En y repensant bien, ça aurait dû être parfaitement évident, pourquoi n'était-il pas venu plus tôt... Revan repoussa d'un coup de coude en plein dans le nez le type qu'il venait de bousculer par mégarde et qui avait cherché à protester, le renvoyant balader d'un ton froid. Pas le temps pour ça, vieillard, va donc jouer ailleurs ! Heureusement pour lui, son ami vint le tirer en arrière et crier que ce n'était pas la peine d'en faire une esclandre, qu'ils n'étaient pas là pour ça et l'emmena plus loin, se perdant dans la petite foule. Parfait. Revan continua sa progression à grands pas, son masque sur le visage et capuche rabattue sur la tête, ruminant autant de colère que d'une certaine nostalgie du bon vieux temps. Vitiate... Il sera sans doute ravi de le revoir, comme il avait sûrement été ravi de discuter à nouveau avec Alek. Au moins, son ami n'avait pas sombré, pas encore du moins, mais il ne devait plus être très loin de ça. Têtu comme il était, il avait sûrement dû affirmer à ses geôliers que personne n'allait être assez idiot pour venir le chercher jusqu'ici.
Après un bref passage dans une cantina locale pour voir s'il y avait des informations à récupérer, Revan poursuivit sa progression dans les terres des Siths avec plus de circonspection. Il dissimula son affiliation au côté lumineux, prenant ses sabres en main. A la cantina, il avait pu apprendre deux ou trois choses, de la part de gardes complètement soûls riant et parlant trop fort, pour leur propre bien. L'académie reconstruite, tiens donc ! Leurs chers amis du Côté Obscur n'avaient pas perdu de temps, depuis leur retour, à se demander même pourquoi ils n'avaient pas encore produit d'attaques de masse. Pas assez nombreux, peut-être, c'était pour cela qu'ils essayaient de lui voler son apprenti ? Et cet abruti d'Alek, aussi, à suivre sa copine et finir entre les griffes du Muun ! Copine qui était morte, d'ailleurs, d'après ce qu'il avait entendu... Il allait récupérer Alek dans un état lamentable, encore, après un aussi long emprisonnement et la mort de sa copine ! Morte tuée par qui, en plus, on se le demande... Tss, de tous les Siths que Revan avait pu croiser ou dont il avait entendu parler, ce Muun était bien celui qui lui collait le plus la gerbe. Revan s'arrêta soudainement de marcher, levant les yeux au ciel et activant ses deux sabres, l'un rouge, l'autre violet.
– Qui que vous soyez, sortez de là.
Il se retourna, pour faire face à une Miraluka, armée elle aussi d'un sabre, à deux ou trois mètres de là. Qu'est-ce qu'elle fichait là, celle-là ? Il la jaugea du regard, faisant la moue sous son masque. Une sensitive. S'il fallait déjà commencer à jouer, avant même d'être proche de l'académie, il n'en avait pas terminé. Mais ce n'était pas une Sith, du moins, pas entièrement, de ce qu'il percevait chez elle.
– Je n'ai pas beaucoup de temps à perdre, j'ai mon apprenti à récupérer, dit-il tranquillement. Amie ou ennemie ? Décide-toi vite. | Invité Lun 4 Sep 2017 - 15:34 | | | | Débarrassée de la gamine et de la créature inférieure j'avais exploré la zone. Il m'avait fallut retrouver de vieux chemins pour éviter l'Académie. Contrairement à mes attentes lorsque je m'en étais approché, cette dernière n'était plus en ruine. Au contraire des fourmis travaillaient jours et nuits semblait-il à la remettre à neuf. Et puis lorsque je m'étais approchée par curiosité, les ombres me dissimulant, j'avais été percutée par cette aura, cette puissance que je reconnaîtrais entre mille. L'Empereur Immortel des Siths. Vitiate était là ! La gamine m'avait prévenue de sa présence en ce temps mais je fut prise au dépourvue, ne m'attendant pas à le retrouver sur la planète même où je venais d’atterrir. J'avouais ne pas avoir l'intention de le confronter, je savais pertinemment ne pas avoir la Puissance pour cela. J'avais donc rapidement rebroussé chemin en quête d'anciennes voix non re-découvertes. Grand bien m'en fit car je tombais sur quelques apprentis apparemment envoyé en reconnaissance pour cartographier. Ils devaient avoir un maître bien sadique pour leur refiler un boulot aussi ingrats.
Je progressais rapidement dans les défilés, coupais à travers quelques grottes. J'avais l'habitude d'avancer silencieusement et rapidement et je devais reconnaître que vivre sur Alderaan m'avait permise de conserver la vigueur nécessaire à crapahuter. La seule différence climat. Bon et aussi la tendance de Korriban à être puissamment enfoncée dans le côté obscur. Alors que j'avais quasiment contourné l'Académie, mon regard se posa en contrebas : une ville. Hum. Voilà un endroit par lequel je pourrais partir, persuadant quelques contrebandiers de me faire sortir. Je méditais un itinéraire avant de me décider.
Alors que je progressais, une partie de moi fut attirée, comme si la Force m'invitait à suivre un autre chemin. Je ne cherchais pas à comprendre et la suivit. C'est alors que j'eu une brève vision d'une flamme sombre et lumineuse. Cette enlacement de Force. celui que si peu de sensible connaissait. Je m'ouvris à la Force, la laissant m'envahir; Le côté obscur me gorgea, enfla et je suivis les milliers de fils. Il y-avait un certains nombre d'utilisateurs de la Force. Bien sur Vitiate était prégnant comme si sa seule Force, contenue, effacé les autres mais bientôt je détectais la flamme. Cette dernière était puissante, létalement puissante. Comme pour un papillon : irrésistible et mortelle. Puis en vinrent d'autres. Une force noire et une autre vacillante. Les autres étaient noyés. Je détectais à peine la gamine.
Je sus avant même de faire le premiers pas que je venais de prendre une décision dangereuse. Mais j'étais le papillon. Parfois, il fallait juste laisser la Force nous guider. C'est ainsi que je me trouvais devant cet homme. Parfait équilibre entre l'ombre et la lumière. A peine m'aperçut-il qu'il sorti ses sabres. Je ne m'étais pas cachée et pourtant, j'aurais dû. Mais quelque chose m'en avait détourné : J'avais été hypnotisée par les flux de la Force qui le constituait. En réponse j'activais ma double lame aux lueurs blanches. Une question, une voix mécanique étouffée par un masque. Je penchais la tête suivant les arabesques de Force que formaient ses bras et sa puissance.
- Drôle de question.
Mon visage remonta vers le sien.
- La Force m'a guidée jusqu'à une flamme d'ombre et de lumière. Et que vois-je ? Un homme dont la puissance irradie dans la Force. Bien sûre, celle de Vitiate la surpasse mais la vôtre est... unique.
Oui. Unique était le mot. Balancée, puissante et maîtrisée.
- Vous avez perdu un apprenti ? Korriban n'est pas le meilleur endroit.
C'est alors que les mécanismes de mon cerveau se mirent en marche sous ma chevelure rouge.
- Serait-ce la flamme vacillante ?
Un sourire ironique flotta sur mes lèvres.
- Korriban est vraiment intéressant. Si la Force m'a guidée vers toi, je suppose que tu vas avoir besoin de mon aide. Sarkiss Shan, dis-je en rétractant mon double-sabre | Invité Lun 4 Sep 2017 - 18:31 | | | | – Drôle de question.
Et drôle de comportement, d’autant plus lorsqu’on ne s’attendait pas à trouver qui que ce soit sur son chemin avant d’arriver plus près de l’académie et ses charmants occupants. Son sabre n’était pas de la couleur habituelle des Siths et elle ne montrait pas non plus d’intention de lui sauter dessus pour l’égorger, ce qui incita Revan à se détendre légèrement, bien qu’il ne quitte pas sa posture défensive, les deux pieds bien ancrés dans le sol et prêt à réagir. Il pouvait avoir des accès de folie, des hallucinations, des troubles auditifs, des phases de dépression lui tombant dessus tout à coup, mais aussi des phases de parfaite lucidité, comme aujourd’hui, aidé en cela par un objectif important à remplir. Sachant que ses troubles et démons personnels n’étaient jamais loin de lui, il tâchait de ne pas perdre trop de temps lors de ses phases plus apaisées… Cependant, ce qu’il observait ne l’incitait pour le moment pas à une méfiance accrue, cette femme donnait plutôt l’impression de s’être aventurée sur un chemin sans avoir aucune idée de ce qui l’attendait réellement au bout. Comportement particulièrement douteux et dangereux, sur un tel monde.
– La Force m'a guidée jusqu'à une flamme d'ombre et de lumière. Et que vois-je ? Un homme dont la puissance irradie dans la Force. Bien sûr, celle de Vitiate la surpasse mais la vôtre est... unique.
Ah, il avait oublié la spécificité de ce peuple à voir à travers la Force… Et elle avait donc aisément perçu la présence de ce bien-aimé Vitiate, également. Il pinça un peu les lèvres ensuite lorsqu’elle revint sur la question de l’apprenti, qualifiant Alek de « flamme vacillante ». Inutile d’être capable de percevoir ainsi la Force pour deviner que son apprenti était en mauvaise posture… Il était enfermé depuis trop longtemps pour en être en bon état mental et la mort de la petite Grise n’avait rien dû arranger. Ce maudit Muun ! Insensible à l’ironie se dégageant de l’inconnue, Revan attendait de savoir s’il y avait autre chose l’ayant guidée jusqu’ici, en plus de la curiosité, visiblement.
– Korriban est vraiment intéressant. Si la Force m'a guidée vers toi, je suppose que tu vas avoir besoin de mon aide. Sarkiss Shan, dis-je en rétractant mon double-sabre.
Revan cligna des yeux plusieurs fois à la suite, croyant un instant être de nouveau plongé dans une hallucination, puis revint à la réalité. Shan… Un de ses descendants avait donc… Très bien, d’accord, ce n’était pas ça qui devait le préoccuper pour le moment, les questions attendront. Il hocha donc la tête, en guise de bref salut, refermant ses propres lames après un moment d’hésitation. Alek… Il avait une chance de s’en sortir et le Jedi ne quittera pas cette planète avant de l’avoir saisie, peu importe qui il devra affronter sur son chemin.
– Revan, se présenta-t-il à son tour. Si tu penses pouvoir aider, très bien. La flamme vacillante risque de ne plus pouvoir attendre longtemps avant de s’éteindre.
Il était déjà bien navré d’avoir mis si longtemps avant de le retrouver, enfin, ça ira, tout ira très bien, qu’il tienne encore ! Revan se détourna et reprit son chemin d’un pas résolue, continuant tout de même de surveiller celle qui était donc sa descendante, du coin de l’œil. En chemin, il continua de réfléchir aux moyens qu’il possédait pour entrer dans l’académie. Elle était bien gardé… Se faire passer pour un des apprentis avait peu de chance de marcher, en revanche, s’il camouflait sa part de clarté pour ne laisser jaillir que la Force du Côté Obscur, il passerait plus facilement. A moins qu’il se se fasse passer pour un garde, cachant son affiliation à la Force et ainsi prendre la place d’un de ces braves petits soldats. Néanmoins, il devra cacher au moins une partie de son visage, il y en avait là-dedans qui pouvaient très bien le reconnaître. Une fois arrivé assez près de l’académie, il stoppa depuis un promontoire rocher, accroupi et à l’abri, plongé dans ses pensées. Se faire passer pour un garde lui semblait la meilleure option, pour le moment, et s’il tombait sur Vitiate, et bien… Disons que cela leur rappellera quelques souvenirs d’antan. Il jeta un œil à Sarkiss, le regard sombre sous son masque.
– Très bien, madame Shan, certaine de vouloir suivre là-dedans ? Si les combats peuvent être évités, ce sera au mieux, je n’ai pas spécialement envie de revoir Vitiate aussi tôt, même si je pense qu’il en serait enchanté. Je crains assez pour mon apprenti, des semaines de prison, plus la mort de sa copine, la petite Jedi Grise… J’espère qu’ils n’ont pas trop retourné l’esprit de mon apprenti. | Invité Lun 4 Sep 2017 - 20:37 | | | | Revan. Je faillis vaciller mais réussi à garder un air impassible. Tomber par hasard sur cet être parmi tous les autres. Ici sur ce caillou et dans ce temps. La Force avait une façon bien à elle de vous mettre à l'épreuve et de vous surprendre. Je savais que la chance n'avait rien à voir la dedans et seule la Force pouvait avoir guidé mes pas sur cette planète à ce moment précis.
Si je pensais pouvoir l'aider ? Bien sûr que je le pouvais mais tout dépendrais des informations qu'il daignerait partager. N'en disant guère plus la légende vivante repris son chemin. Mes pieds se mirent en marche d'eux-même sans que je leur ai intimé aucun ordre conscient. Mon attention toujours focalisé sur Revan. L'air chaud nous me fouettait le visage et je relevais ma capuche. Mon esprit fonctionnait au ralenti. Pour moi c'était comme rencontrer quelqu'un dont on vous a toujours parler et que vous ne pensiez jamais rencontré. Un être d'exception qui de votre temps ne vous aurez probablement jamais remarqué.
Revan s’arrêta sur un rocher en hauteur. En deça, l'académie étendait ses nouvelles tentacules. Je m'accroupis aux côtés du Maître.
- Appelle moi Sarkiss. Après tout, ce serait plutôt à moi de te donner du Monsieur ou Maître.
Je gardais un ton égal mais je ne savais pas vraiment comment me comporter devant lui.
- Quand à la discrétion, ça ne devrait pas être un problème. Je sais disparaître.
J'observais l'académie.
- Une idée pour s'introduire, prendre le paquet et repartir ? Il va y-avoir forte partie en face. | Invité Mer 6 Sep 2017 - 16:58 | | | | – Appelle moi Sarkiss. Après tout, ce serait plutôt à moi de te donner du Monsieur ou Maître.
Ou non, peu importe les conventions ou les politesses, ils n'étaient pas là pour ça. Revan haussa légèrement les épaules puis s'accroupit souplement, jetant un regard vers l'académie avant de se préparer, dissimulant tout ce qui pouvait sembler suspect, comme ses sabres, et prenant un blaster qu'il ré-assembla avant de l'accrocher à sa ceinture. Les gardes qu'il avait vu, au-dehors, avaient pour la majorité un foulard épais, rouge foncé, marron, camouflant leur nez et leur bouche, sans doute à cause de l'air brûlant ou du sable. Pas mal, en tout cas, cela lui permettra de cacher en partie son visage sans devoir porter son masque, un peu trop reconnaissable. Les autres gardes avec qui il avait brièvement "discuté" à la cantina portaient des blasters et parfois des armes blanches, une tenue martiale et serrée au corps, qui n'aurait pas dénoté sur d'autres planètes. Très bien, laisser tomber l'idée de se faire passer pour une des nouvelles recrues, ça ne passera pas, et il ne pourra pas non plus se rendre où il le souhaitait. Malgré tout, il ne ressentait pas la présence de nombreux Siths, là-dedans... Vitiate était sans doute le plus puissant, ça oui. Quelques autres gravitaient autour, de danger moindre, en plus des apprentis. Il ressentait aussi la présence du Muun fou, très facile à repérer tant son aura dans la Force suait l'infection.
– Quand à la discrétion, ça ne devrait pas être un problème. Je sais disparaître. Une idée pour s'introduire, prendre le paquet et repartir ? Il va y-avoir forte partie en face.
– Avec un peu de chance, on n'aura pas à combattre, et si c'est le cas, ça devrait rappeler deux ou trois souvenirs à Vitiate. Il est le plus gros danger, les autres ont une présence moins forte. Et ça ne me gênerait pas de tomber sur le Muun, même ses copains nous enverraient des fleurs si on se débarrassait de cette infection sur pattes. Il y a beaucoup de gardes, là-dedans, faisons-nous passer pour l'un d'eux. Alek doit être en cellule. Ou à servir de cobaye de laboratoire à Plagueis.
Une seconde option qui lui semblait bien plus probable, soit dit en passant, on pouvait faire confiance à l'infection pour martyriser l'esprit à un grand point. Revan ôta sa capuche puis enleva son masque, se frottant un peu le visage, les yeux fermés. Très bien, il était temps d'y aller, à présent.Quittant le promontoire, il emprunta un long et raide sentir caillouteux pour descendre vers la vallée, prenant ensuite des chemins détournés pour ne pas arriver juste en face de 'entrée de l'académie. Même s'il mourrait d'envie de se présenter comme ça, face à face à Vitiate, avec un grand "Salut !" et l'affronter aussitôt, il savait que ce serait parfaitement suicidaire. Et surtout inutile pour aider Alek. Suivant un autre sentier, il arriva bientôt en vue des gardes repérés un peu plus tôt. Deux revenant visiblement d'une patrouille, marchant plutôt détendus. Revan ne fit pas dans le sentiment, pour les abattre tous les deux, les attaquant dans le dos. Une fois qu'il les eut mis à terre, il les traîna dans une combe à l'écart et à l'abri des regards, prenant sur eux ce dont il avait besoin pour se faire passer pour un des soldats.
Il cachait une part de son visage lorsqu'un très vif élancement le prit à la tête, lui arrachant un léger grognement de douleur, accroupi près de l'homme, tête baissé. Ah, non, ce n'était pas le moment... Une main sur ses yeux, il resta immobile un instant, attendant que la douleur, et le flash de souvenir l'accompagnant, passent et disparaissent. Il n'avait pas eu le temps de comprendre de quel souvenir il s'agissait, tout avait trop rapide, trop flou. Une fois le tout passé, il soupira longuement et se releva, le regard sombre. A présent, rentrer là-dedans, d'un pas tout à fait naturel, en espérant ne pas se faire repérer tout de suite. Il prit le soin de dissimuler sa présence dans la Force, en se demandant s'ils auront la chance de croiser l'infection sur pattes.
– C'est sans doute le vaisseau de Plagueis, là-bas, indiqua-t-il d'un bref mouvement de tête. Nous pourrons le voler et partir d'ici, par la suite. Allons-y. | Invité Dim 10 Sep 2017 - 11:32 | | | | J'écoutais placidement les informations. Revan aimerait bien en découdre avec Vitiate, ce que je sentais comme une mauvaise idée mais en plus il parlait d'un certain muun avec une tendance prononcée à l'agressivité. Quand au plan, cela me paraissait un peu bancal... Se faire passer pour des gardes ? Vraiment pas ce que je préférais mais il ne pouvait pas se faire passer pour un garde en patrouille seul. Je levais les yeux aux cieux tandis qu'il se remettait en marche. Au pire je pourrais toujours disparaître dans un coin sombre si cela tournait mal. Revan n'aurait aucun mal à se défendre seul. Mon côté obscur ne me poussait pas vraiment à l'altruisme en ce moment. L’atmosphère de Korriban me saturait d'idées sombres. Je m'accrochais à l'idée de sauver cet Alek et aux principes d'harmonie et d'équilibre auxquels je croyais pour ne pas faire vaciller mes convictions.
D'instinct j'avais suivi Revan. Il tomba sur deux gardes comme la soif sur Tatooine. Je n'intervins pas, regardant sa technique. Brutale. Efficace. Mortelle. Il avait même pris soin de ne pas abîmer les uniformes. Il commença à déshabiller le sien. Je regardais celui qui m'était donc destiné et grimaça. Comment allais-je bien pouvoir me mouvoir discrètement dans une tenue pareille et encore ils portaient du léger. Je soupirais et commençais à ôter les couches de vêtement du garde puis à enfiler le nécessaire par dessus ma tenue. Heureusement que je portais une tenue d'assassin prêt du corps et que suite à mon entraînement auprès de Maître Zho, j'avais appris à me mouvoir avec ce genre de chose et combattre aussi mais ce n'était ps ce que je préférais quand il s'agissait d'être discrète...
Je me tournais, prête, vers Revan. Il se tenait la tête. La sith en moi était désappointée tandis que la révanite l'écrasait. Alors que je m’apprêtais à intervenir, il se releva comme si rien ne venait de se passer. Comme je le regardais alors qu'il se camouflait, j'analysais ce qu'il faisait. Comment la Force s'enroula autour de lui effaçant sa présence, sa marque. Je ne connaissais pas cette et je m'appliquais à l'imiter. Concentrée, je tissais la Force en arabesque et points, un mélange entre la douceur de la Lumière et la violence l'Obscurité. Cela me pris bien plus de temps qu'à Revan car il ne s'agissait de devenir invisible en se cachant dans la Force. Il s'agissait d'occulter une partie de soi à la vue des sensibles tout en étant visible par les yeux de la populace.
Alors que nous avancions côte à côte, il m'indiqua au loin une navette. Je hochais la tête. un moyen de quitter cette planète de malheur. Parfait. Il fallait juste que Revan soi suffisamment n forme pour la piloter car ce n'était pas mon truc le pilotage. J'évitais autant que faire ce peu. Nous finîmes par atteindre l'entrée de l'Académie. Elle me paraissait étonnement familière. Je ne pus m'empêcher de caresser le mur sombre. Un frisson me parcourant, électrique. Je retirais ma main rapidement. J'avais toujours pensé que l'Académie elle-même avait sa propre volonté. Le lieu était bien trop mystique et avait vu bien trop de chose pour ne pas être marquée. La Force ici était tellement sur-utilisée. Reprenant mes esprits, je repris une posture de soldat. Je fis signe à Revan que ma rêvasserie était terminée et chuchotais :
- Il me faut une pièce au calme pour trouver Ton Apprenti.
Il me serait facile de le trouver maintenant que nous étions si proche. Enfin sauf si Vitiate ou ce Plaguéïs avait pensé à le dissimuler entre temps. J'étais certaine que l'empereur Immortel pouvait le faire. Et cela nous obligerais à tourner encore et encore, risquant notre couverture à chaque pas. | Invité Mer 13 Sep 2017 - 21:35 | | | | Ce lieu étant tant pourri du côté obscur que c’était à se demander par quel miracle il tenait encore debout. Le temps pressait, maintenant, si le Muun avait finalement tué sa chère cobaye, il allait sans doute fondre sur Alek comme un oiseau de malheur. Ils arrivèrent à l’entrée de l’académie lorsque Sarkiss tendit tout à coup la main pour en caresser les murs, comme si les lieux étaient un gros chat qu’elle tenterait d’apprivoiser. Il lui lança un regard circonspect, pendant qu’elle retirait très vite sa main. Brûlée par le contact, sans doute, comme si c’était le moment de se perdre en séquence nostalgie ou dans ses souvenirs. IL secoua un peu la tête lorsqu’elle fit signe que c’était bon, moment passé, puis chuchota qu’il fallait une pièce au calme pour qu’elle puisse localiser Alek. Très bien. Revan hocha la tête, entrant avec une parfaite assurance, comme un homme ayant l’habitude de se balader dans le coin tous les jours et connaissant parfaitement les lieux. Cette faculté de cette espèce, à voir la Force d’une telle manière, était particulièrement pratique, quand on songeait bien. Une Shan… Bah, pour l’instant, aucune importance, ce n’était ni le lieu, ni le moment pour discuter.
Revan s’engagea dans un premier corridor moins fréquenté, sans parvenir à faire resurgir le moindre souvenir de ce lieu, dans sa mémoire. Impossible, donc, de savoir s’il était déjà venu ou non, si c’était le cas, ce souvenir lui avait été arraché et il ne risquait pas de remettre la main dessus. Des pans entiers lui manquaient encore, même si la mémoire lui était partiellement revenue, toujours cette horrible impression d’avoir été volé, spolié d’une part de sa propre existence. Les flashs venaient parfois, brutaux, violents, douloureux, disparaissaient en ne laissant que rarement un souvenir oublié jusqu’alors. Après quelques minutes, il trouva une petite salle qui pourrait faire l’affaire et s’y glissa avec Sarkiss, après avoir vérifié qu’il n’y avait personne dans le coin. Pendant qu’elle s’occupait de localiser Alek, il monta la garde, son regard presque fiévreux, le seul qui dépassait de son accoutrement sur le visage, scrutait les environs avec un soin quasiment maniaque. Les Siths avaient recruté bien plus d’élèves que les Jedis, ici, c’était inquiétant. Se tournant brièvement vers sa descendante, il attendit qu’elle ait terminé, puis se remit en route dès qu’elle pu lui confirmer l’endroit où était détenu Alek.
– Merci, marmonna-t-il d’une voix étouffée par le foulard épais.
Les effusions, plus tard également. A partir du prochain niveau, la présence des gardes était plus concentrée, toujours deux par deux, certains bien vigilants, d’autres ennuyés, selon leur affectation. En arrivant à une sorte de poste avancée, où un capitaine était penché sur un document, Revan s’avança avec assurance et déclara que le seigneur Plagueis les avait envoyé s’enquérir de l’état du prisonnier Jedi, afin de préparer sa prochaine expérience. A l’annonce du nom du Muun, le capitaine n’avait pu retenir une forte grimace de dégoût, ainsi qu’un geste à moitié exaspéré. Il avait eu raison, même ici, le « scientifique » n’était pas apprécié, très loin de là, leur charmante petite infection sur pattes avait sans doute dû aussi utiliser quelques gardes de ces lieux comme objet d’expérience, qui sait ? Après une brève discussion, Revan poursuivit sa route dans les profondeurs avec Sarkiss, arrivant près de la cellule désignée. Il songea à se débarrasser du type gardant la porte, puis, après un instant de réflexion, se contenta de la persuasion Jedi pour l’écarter. Enfin rentré, il observa la cellule. Alek était bien là, enfermé dans une prison d’énergie, les mains menottées et effondré au sol. Revan commença par désactiver les alertes de sécurité dans cette pièce, puis la prison d’énergie.
– Alek…
Le maître Jedi s’agenouilla à côté de lui et le saisit par les épaules pour le retourner sur le dos, le secouant un peu pour le réveiller. Il était dans un état lamentable, franchement, après autant de temps passé dans cette foutue cellule. Allez, réveille-toi ! Il lui tapota la joue, l’appelant doucement par son prénom, puis le redressa pour le mettre assis contre la paroi en pierre lorsqu’il ouvrit enfin les yeux. Enfin, ouvrir était un bien grand mot, mais c’était un début.
– C’est moi, mon vieux, secoue-toi, je suis venu te chercher. On va te sortir de là. | Invité Lun 18 Sep 2017 - 11:34 | | | | Impossible de savoir s'il était vraiment endormi ou s'il s'était tout bêtement évanoui à cause de la fatigue et de la tension, toujours est-il que le retour à la conscience fut particulièrement douloureux. Les yeux toujours clos, il sentit qu'une main lui tapotait la joue, avec de plus en plus d'insistance, il en aurait grimacé s'il avait pu retrouver aussitôt le contrôle de son corps. Qu'on le laisse en paix ! Ils comptaient donc le harceler jour après jour, sans cesse, sans arrêt ?! Ils n'avaient rien de mieux à faire ?! Alek avait l'impression que chaque centimètre de sa peau le brûlait comme du fer chauffé à blanc, il en étouffait presque, chaque mouvement devenait une torture. Et surtout, surtout, son esprit entier était envahi par le rire grinçant du Muun, la mort de Nazénie, la manière dont elle était parti, le Muun fou, son amie disparue, rendue à la Force, le laboratoire du psychopathe... Son prénom résonna à nouveau, tout près, il se sentait secoué, l'arrachant peu à peu du marasme où il pataugeait. Au prix d'un immense effort de volonté, il parvint à rouvrir à moitié les yeux, alors que celui qui le secouait le tirait des deux bras pour l'adosser contre la paroi. Quoi... Quoi ?! Vitiate, encore ? C'était un de ses nouveaux jeux pour lui bouleverser l'esprit ?!
– C’est moi, mon vieux, secoue-toi, je suis venu te chercher. On va te sortir de là.
Qui ? Quoi ? Alek grimaça en rouvrant les yeux entièrement, cette fois, la vue tout d'abord trouble. Il reconnut vaguement l'uniforme grossier des gardes de cet endroit, celui qui le tenait était l'un d'eux. Stop, stop, qu'ils le tuent au lieu de s'amuser à ça ! Il essaya de repousser le type, avec autant de force qu'un chaton nouveau-né, bredouillant de le laisser crever en paix, lui aussi. Il craignait d'être à nouveau embarqué dans le laboratoire de Plagueis le dingue, tout plutôt que ça, s'ils avaient une once de pitié ! Se débattre fut néanmoins une tâche impossible lorsque le grand type le tira et le souleva, pour le remettre debout, si rudement qu'Alek crut qu'il allait vomi, ou s'évanouir à nouveau, la tête lui tournait avec violence. Non, non, pitié... Il n'essayait même plus de cacher sa peur, le sang-froid était rendu bien loin, si loin qu'il doutait de l'avoir mis en oeuvre un seul jour dans sa vie. Même la colère était encore plus vivace, se mêlant à la panique qui montait.
– Laissez-moi, parvint-il à articuler. | Invité Lun 18 Sep 2017 - 14:53 | | | | Je suivais Revan dans l'Académie regardant les apprentis vaquant dans l'Académie. Nombreux ils étaient mais puissants tous ne l'étaient pas. Néanmoins ils étaient nombreux, trop nombreux. Leur entrainement étaient suffisamment peut avancé pour qu'ils ne remarquent pas deux imposteurs tels que Revan et moi mais si un Seigneur Sith venant d'un autre temps passait, notre couverture ne tiendrait probablement pas excessivement longtemps. Je n'avais jamais été du type qui fait les soldats. Heureusement, revan nous trouva rapidement ce que je lui avais demandé. Tandis qu'il gardait la porte, je m'asseyais en lotus au sol. Avant de m'ouvrir à la Force je forçais sur elle. Je tissais une couverture autour de ma Lumière et de mon lien, renforçant chaque fibre de celle que j'avais déjà mise en place précédemment. A cet instant, si je n'étais pas suffisamment camouflée, au cœur de la place adverse, je risquais de tout faire échoué. J'écoutais ma rancœur envers ces sith qui m'avaient élevé alors que j'avais tout perdu. Ces gens qui avaient profité de ma faiblesse pour faire de moi leur outil. Je déversais ma haine dans ma couverture l'épaississant et la noircissant intensément. Quelque part ce ne fut pas si difficile, Korriban offrant tellement d'Obscurité à ma haine. Une fois fait, je m'ouvris à la Force, plongeant en elle et la laissant m'envahir et m'absorber. Entrant en méditation je repérais chaque fil, chaque lien, chaque être. Je cherchais encore et encore celui de la Lumière Vacillante. Il était tellement faible que je mis du temps, une éternité selon ma perception pour le trouver. Il semblait encore plus faible que lorsque je l'avais précédemment perçu. C'était à se demander si cela valait la pein de la sauver.
En sueur comme si je venais de faire un exercice physique intense, je rejoignis Revan et lui indiquait ce que j'avais "vu". A ma grande surprise il me remercia et j'esquissais inconsciemment un sourire. Cela me réchauffait qu'un être comme lui puisse me remercier. et quelque part cela me permit de revenir de la Sombreur dans laquelle je m'étais enfoncée et de reprendre pied. Bien sûr qu'il fallait sauver ce jedi. On ne pouvait le laisser ici subir mille tourments.
Nous avançâmes à nouveau dans les corridors de l'Académie. Passant des endroits de plus en plus toxique. A chaque pas vers la section d'expérimentation était un pas de plus vers la folie. Les cris des torturés se répercutant encore et pour toujours, se mêlant à ceux du passé. Revan ne semblait pas affecté autant que moi. Il me faudrait lui demander comment il avait pu se créer une telle résistance. Ma tête bourdonnait déjà et je pouvais voir le côté obscur tellement palpable ici, nous entourant. Alors que je m’apprêtais à tuer le garde, Revan lui fit simplement un tour de passe passe. Oui il résistait bien mieux que moi qui avait envie de le transpercer de part en part. Non je ne devais pas me laisser engloutir. C'est alors que la voix de Revan me parvint et me rappela à la réalité : sauver son apprenti. Oui c'était ça. Faire quelque chose de bien. Amener de la Lumière sur cette planète de Noirceur. Je me rappelais la philosophie Revanite : Harmonie et Équilibre. Une voix plaintive sortit de l'apprenti. Il était sacrément amoché. tout en gardant un ooeil sur l'entrée je dis :
- Il est trop mal en point pour qu'on puisse en tirer quoique ce soit. Je peux l'envoyer dans un sommeil bienheureux et on le met dans une civière. On pourra pas le sortir s'il est conscient.
Cela impliquait que Revan me fasse confiance pour ne pas tuer son ami. Mais quel autre choix avait-il ? Néanmoins un esprit tel que lui avait peut-être un autre plan dans son esprit. | Invité Mar 19 Sep 2017 - 17:52 | | | | Alors, il comprenait ce qu’il lui disait ou non ? Ouh ouh, Alek, reprends-toi bon sang ! Qu’est-ce que les Siths lui avaient faits ?! Revan secoua la tête puis s’empara de son ami sous les épaules et par les bras pour le soulever, un peu brusquement, soit, et le remettre debout sur ses pieds. Il dû néanmoins le retenir après en le tenant par les épaules, sans quoi il se serait de nouveau effondré. Bon, il n’était pas en état de courir ou faire attention à être discret, ça, c’était certain. Et il ne l’avait pas reconnu non plus, vu le gargouillis de plainte qu’il laissa échapper. La peur et la panique le tenaillait, il avait complètement perdu son sang-froid, en plus d’être dans un état physique particulièrement lamentable. Bien… Plusieurs plans lui vinrent en tête, certains assez fins, d’autres bien plus direct, alors qu’il évoluaient les forces en présence. Même s’il rêvait de coller une trempe à Vitiate, l’affronter maintenant n’était pas la meilleure idée du siècle, pas dans ce lieu infect tout en devant préserver Alek. Il y avait un peu trop de monde ici pour qu’on s’en sorte avec une bataille rangée. Voyons voir… La navette de Plagueis était proche, le tout était de s’y rendre en traînant Alek avec eux puis partir comme ils étaient venus.
– Il est trop mal en point pour qu'on puisse en tirer quoique ce soit. Je peux l'envoyer dans un sommeil bienheureux et on le met dans une civière. On pourra pas le sortir s'il est conscient.
– Certes…
On ne se méfient pas de personnes qui n’ont rien à se reprocher ni de soldats qui ne font que leur honnête travail de surveillance, n’est-ce pas ? Revan laissa retomber Alek par terre, là où il l’avait ramassé, puis il retourna dans le couloir voir le capitaine de toute à l’heure, celui qu’ils avaient croisé en premier lieu. D’une voix forte où il laissa entendre un certain empressement, il lui déclara que l’état du prisonnier permettait a Seigneur Plagueis de poursuivre son travail. Maintenant qu’ils avaient pu s’en assurer, leur devoir était de conduire le prisonnier à la navette du Seigneur afin de l’emmener dans son laboratoire particulier. Le capitaine fronça les sourcils avec un soupir appuyé, tapotant des doigts contre le bureau du poste de gardes. S’il était si dégoûté, Revan lui proposerait bien de fuir l’infection sur pattes et de rejoindre la Rébellion, il y gagnerait au change. Légèrement penché, il soupira à son tour, tout en jetant des regards vers le long couloir.
– Pouvons-nous avoir un appui, capitaine ? Le seigneur Plagueis n’aime guère attendre trop longtemps avant qu’on ne lui livre ses cobayes. Nous n’aimerions pas… terminer sur sa table.
Il pariait sur la terreur inspirée par le Muun, autant chez ses ennemis que chez ses alliés, et étant donné le dégoût montré par le capitaine toute à l’heure, il détestait Plagueis autant qu’eux. Revan se redressa et retourna dans la cellule pendant que le capitaine appelait deux autres hommes pour venir avec eux. Une fois tout le monde présent, ils allongèrent Alek sur une civière et l’y attachèrent, l’emmenant avec le capitaine en tête. Revan le remercia de leur prêter assistance, recevant en retour un grognement incompréhensible. Cette méthode ne plaisait peut-être pas à Sarkiss, d’ailleurs. Filer en parfaite furtivité ou se balader dans le coin comme s’ils étaient chez eux ? Pour cette fois, Revan était partisan de la seconde solution. La première prendrait plus de temps et les soldats étaient plus attentifs à tout ce qui sortait de l’inhabituel ou avec les comportements suspects. Alors qu’un petit groupe de soldat emmenant un prisonnier sanglé sur une civière était une vision commune, bon nombre de malheureux étaient bouclés ici, d’autant plus avec la manie de Plagueis à garder au frais ses cobayes en attendant de les découper. | Invité Jeu 5 Oct 2017 - 11:24 | | | | Revan ne me répondit pas vraiment. J'avais beau être une asassin aguerrie, ce lieu empestait tellement la Mort et la Souffrance, que ça allait être difficile. Nous devions partir. Il n'en allait pas que de l'apprenti. l'Académie Sith ne m'avait jamais paru autant corrompue qu'aujourd'hui et une migraine sourde commençait à poindre à l'arrière de mon cerveau. Ca ou les effets secondaires du voyage temporel. Le Maître Jedi et Seigneur sith relâcha Alek qui s'écrasa comme une vulgaire poupée de chiffon au sol. Revan sorti rapidement et d'un coup d'oeil je le vis se diriger vers le capitaine des gardes. J'en profitais pour me pencher sur l'homme torturé au sol. Je passais un doigt apaisant sur sa joue et soufflais d'une voix que je voulais douce :
- Tout va bien se passer. On va vous sortir de là.
Je me relevais vite et repris la posture d'un garde quand j'entendis les pas revenir vers nous. Revan était de retour accompagné de quelques gardes et d'une civière. Je calquais mes mouvements sur les siens. Cela m'évita de solliciter mon cerveau pour essayer de comprendre son plan. Le mieux à faire était de suivre et de rester aux aguets malgré la migraine qui tentait de percer. L'apprenti ne protesta pas et ne se débattit pas. Nous le sanglâmes et je me mis à la tête de la civière tandis qu'un garde prenait les pieds. Il valait mieux que ce soit Revan qui ait les mains libres en cas de problème. Cela me permettrais de rester en couverture et si besoin de tuer ceux qui seraient dans son dos. A cette idée, mes narines frémirent à l'odeur d'un sang imaginaire. Je secouais imperceptiblement la tête pour me débarrasser de cette idée. Ce n'était pas le moment de penser à ça. Nous devions partir d'ici et vite.
Le Capitaine se mit à côté de Revan et nous nous mîmes en branle. | Invité Ven 6 Oct 2017 - 9:34 | | | | Deux solutions. Soit les Siths les attendaient à la sortie de l'Académie pour leur tomber dessus. Soit ils pensaient Alek déjà suffisamment corrompu pour le laisser filer, en sachant qu'il était trop tard pour lui.
Ou troisième solution, personne n'avait véritablement rien remarqué de l'intrusion, ce qui serait une chance inouïe, mais pourquoi pas ? Il y croyait peu, même s'il y avait cette possibilité, penchant surtout sur la seconde solution, à savoir qu'ils avaient assez retourné l'esprit d'Alek pour être convaincu qu'il sombrera très bientôt et définitivement. De toute manière, tant que Revan n'était pas certain de l'état mental de son apprenti, il ne pouvait pas se permettre de le laisser aller n'importe où ni de retourner au Temple, il fallait se rendre dans un endroit calme et isolé, loin de la guerre dans un premier temps, pour prendre le temps de le soigner, aussi bien physiquement que mentalement. Ils passèrent dans un long couloir, sa descendante, par alliance ou non, s’était mise à porter leur « prisonnier », lui marchait à côté en gardant une surveillance active. Si leurs ennemis devaient venir, c’était maintenant. Mais tout resta étrangement calme. Donc c’était ça, ils pensaient Alek déjà corrompu, impossible à sauver, et donc qu’ils ramenaient eux-mêmes le loup dans la bergerie. Et bien le berger n’avait pas encore dit son dernier mot, très loin de là.
Le vaisseau de Plagueis avait une odeur… particulière. Revan la reconnut comme celle du sang après avoir reniflé un peu, sous son masque. Oui, c’était ça, c’était l’odeur du sang, qui imprégnait absolument tout. Les cloisons, le sol, les couchettes sur le côté, les caisses remplies d’instruments bizarres, les tampons, compresses et tissus, tout, jusqu’aux appareils de contrôle et de manœuvre. Dégoûté, il laissa les gardes sangler Alek à une des couchettes, qui semblait d’ailleurs spécialement prévue pour le transport de cobayes en mauvais état étant donné les instruments et perfusions autour. Dégoûtant… Il fit volt-face puis referma la soute en abaissant une petite manette. Presque aussitôt, le capitaine se tourna vers lui et commença à crier pour lui demander ce qu’il fichait, émettant deux syllabes avant que Revan ne le fasse taire en lui collant son poing dans les dents puis dans la nuque. Allez, dodo, ce n’était rien d’autre qu’un cauchemar. Il arracha le lourd tissu lui recouvrant le visage, respirant enfin librement, puis se tourna vers les deux autres gardes, qui les avait accompagné.
– Bon, les gars, cette planète me fatigue, donc vous allez être bien sages et il ne vous arrivera rien, d’accord ?
Ou pas… Revan sortit brusquement son sabre pour dévier les tirs de blaster puis coupa le bras du premier avant de lui filer un autre coup pour lui cogner la tête contre la cloison. Le second, dans la précipitation, s’était griffé la main contre un des instruments bizarres de Plagueis, à pointes. Il s’immobilisa tout à coup puis son visage prit une teinte verdâtre soutenu avant qu’il ne s’écroule au sol, blême, raide. Mort. Oh, message reçu, pas touche aux trucs qu’on pouvait trouver dans ce vaisseau, que ça a l’air douteux ou non. Revan rangea vite son sabre et enjamba le cadavre pour se rendre au siège du pilote. Maintenant, quitter cette planète et réfléchir à leur prochaine destination… Il devait conduire Alek dans un endroit à la fois sûr et calme, le temps qu’il reprenne ses esprits. Et jeter les cadavres dans un coin, aussi, que ça n’empuantisse pas plus le vaisseau. Tout en réfléchissant à ça il tourna un peu la tête pour observer l’état d’Alek, puis fit un bref signe vers Sarkiss.
– Je vous dépose où ? | Invité Ven 13 Oct 2017 - 21:49 | | | | A mon grand étonnement, nous traversâmes l'Académie en sens inverse sans être ennuyé ou dérangé. Le plan tarabiscoté de Revan semblait fonctionner. Quelques apprentis nous regardèrent passer mais comme un capitaine de la garde nous accompagnait, personne ne nous dit rien. De mon côté, plus je m'éloignais des salles de torture et cellules plus mon esprit s'éclaircit. La migraine raisonnait de moins en moins fort et lorsque nous arrivâmes devant le vaisseau que Revan avait décidé de voler, j'y voyais bien plus clair. Ce n'était pas encore la panacée et la sanité complète mais cela allait mieux. Nous installâmes Alek sur la table d'opération. Des odeurs de formol, sang et produits hygiéniques se mêlaient. je réprimais un haut le cœur. Qu'est ce que ce sith pouvait fabriquer ici. Imperceptiblement, une de mes mains frôla la table pendant que nous sanglions l'apprenti et un violent sentiment de terreur me remonta l'échine provoquant une peur panique. Le type que Revan avait appelé Plaguéis devait être un Sith sérieusement dangereux. Je retirais ma main comme si cette dernière avait été brûlée.
Revan referma la soute du vaisseau avant que les soldats nous accompagnant ne puisse sortir. Il transperça leur capitaine avant de se débarrasser d'un second tandis que le dernier avait eu la mauvaise idée de se couper sur un objet du Sith. Un poison le parcourut et il mourut quasiment sur le champs, avec à peine le temps de se rendre compte de ce qu'il lui arrivait. J'enfilais un gant et vérifiais néanmoins que son pouls s'était bien arrêté.
Alors que je me relevais, Revan me regarda et me demanda où je souhaitais être déposée. Je le fixais à mon tour, tout en me débarrassant du gant chirurgical dans une poubelle prévue à cet effet et en commençant à ôter l'uniforme de garde.
- Hé bien je comptais rester avec vous Maître Revan.
Je me tournais pour virer le reste de cet uniforme puis pour vérifier que l'apprenti ne mourrait pas.
- j'ai beaucoup de chose à discuter avec vous si vous le permettez. De plus j'ai une formation d'assassin donc je pourrais maintenir les constantes vitales de votre apprenti hors de la zone rouge.
J'avais remis une nouvelle paire de gants chirurgicaux et commençait à vérifier les différents outils utilisés. Il valait mieux écarter tout ustensile, fiole ou autre qui pouvait présenter une dangerosité de Alek avant qu'il ne se réveille. | Invité Dim 15 Oct 2017 - 19:02 | | | | Surveiller Alek allait devenir la priorité, qui sait ce que le dingue, à qui appartenait ce vaisseau, avait bien pu lui faire subir, pour lui troubler l’esprit… Rien que la mort de Nazénie allait lui mettre les nerfs à rude épreuve. Revan commença à calculer les coordonnées pour rentrer en hyperespace lorsqu’ils s’éloignèrent vraiment de l’académie et de la vallée, respirant plus librement maintenant qu’ils n’étaient plus au sein même de ce lieu infect. Enfin, ce vaisseau ne cédait pas sur beaucoup de choses… L’odeur de sang était insupportable, mêlée à d’autres évoquant une clinique mal famée du fin fond de la galaxie. Le pauvre garçon qui s’était griffé sur l’aiguille en avait fait les frais… Le teint bien vert, avec une touche de bleu au coin des lèvres, il gisait au sol, sa mort très rapide et visiblement douloureuse leur rappelant bien de ne pas toucher à quoi que ce soit dans ce vaisseau, même en cas de danger de mort. Voilà donc à quoi jouait le Sith lors des voyages pour s’occuper, il concevait des poisons, des maladies, des infections. Il grimaça un peu, pendant que Sarkiss lui répondait qu’elle comptait rester avec lui, tout en enlevant l’uniforme. Pour quoi faire ? Non pas qu’il réprouvait la compagnie des gens, mais ces derniers temps, il avait surtout l’impression de n’attirer que des ennuis à ceux qui étaient autour de lui.
– J'ai beaucoup de chose à discuter avec vous si vous le permettez. De plus j'ai une formation d'assassin donc je pourrais maintenir les constantes vitales de votre apprenti hors de la zone rouge.
Le maître Jedi avait toujours trouvé assez amusant de voir les assassins lancer qu’ils avaient aussi des compétences en chirurgie, soins de base ou en maintien des signes vitaux, même si c’était tout à fait logique en soit. Enfin bref… Il ne répondit pas, d’abord occupé à quitter au plus vite cette planète si accueillante, puis à réfléchir à sa prochaine destination. Pas le Temple Jedi… Pas non plus certaines des bases Rebelles où cette chère Julia était susceptible d’atterrir avec ses hommes, afin d’éviter l’esclandre. Il se remémora la liste des bases rebelles qu’il connaissait, pour le moment, cherchant les plus reculées, celles qui ne pouvaient pas encore attirer l’attention de l’Empire et qui passaient pour des petites tribus, repaires de contrebandiers ou colonies non cartographiées et reconnues par l’Empire. Lorsqu’il eut enfin déterminé son cap, il corrigea sa trajectoire, aussi répugné par les odeurs que par toucher les commandes du vaisseau. Il faudra aussi qu’ils se débarrassent du cadavre empoisonné vite fait, qui sait quelles miasmes il pourrait dégager sinon.
– J’ai assez peu de temps pour discuter. La Rébellion croule sous les problèmes, les Jedis aussi.
Revan enclencha le pilotage automatique pour quelques instants le temps de se lever et aller voir dans quel état Alek. Dans la cellule, ce n’était pas le moment de faire un bon diagnostique. Penché sur lui, il releva d’abord la manche de sa main gauche avant de se souvenir qu’il portait une prothèse. Le bras qu’il lui avait lui-même coupé, d’ailleurs, hum, soit. Il souleva aussi la manche droite, doucement, dévoilant, comme il s’y attendait, pas mal de blessures et coupures, certaines plus anciennes que d’autres. Le poignet, surtout, était abîmé, il était resté attaché si longtemps ! Bon, très bien… Il se redressa puis soupira un peu. Quelques planètes tranquilles, sur sa route, feront bien l’affaire pour y laisser Sarkiss. Il lui était très reconnaissant de l’avoir aidé, bien sûr, néanmoins, comme il l’avait dit, il n’avait ni le temps ni l’envie de discuter maintenant. Par ailleurs, il préférait être le seul à savoir où il emmenait Alek, afin qu’on ne puisse le trahir, que ce soit volontairement ou sous la torture.
– Je vous remercie de m’avoir aidé.
Il lui sourit puis l’assomma brusquement d’un bon coup dans la nuque, la rattrapant juste avant qu’elle n’aille s’entailler à son tour sur l’un des instruments infects du sans-nez. Oui, oui, on ne traitait pas les femmes comme ça, mais Revan considérait que ce serait grossier et sexiste de ne pas leur adresser la parole ou des coups de la même façon que les hommes. N’est-ce pas ? La soulevant souplement, il l’allongea sur une autre couchette puis retourna au poste de pilotage. Il la laissera sur une planète en chemin, où elle pourra facilement repartir vers son prochain but et voilà… | Invité Lun 16 Oct 2017 - 16:39 | | |
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