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Demande de réparations [Ft A. Lancot]

 :: Mondes du Noyau et Noyau Profond :: Mondes du Nord :: Coruscant :: Palais Impérial
Lun 30 Avr 2018 - 23:15
Après réflexion, Veeren garda quand même un des ysalamiris avec elle, avec le savant fou et d'autres Siths qu'il pouvait y avoir dans ce palais... Sans oublier, bien entendu, l'Empereur. Grâce à Eli, ils purent emprunter directement la voie réservée aux véhicules militaires, pour approcher du Palais Impérial. Le jour venait juste de se lever, sur la planète. L'Aristocra avait mis à profit le temps de voyage, depuis la Lune des Contrebandiers, pour préparer ses arguments et espérer que l'Empereur soit capable de les entendre. Du moins, si elle parvenait à le rencontrer, c'était loin d'être sûr. Elle aura essayé... Deux communications à distance, un nouvel effet cette fois en se déplaçant en personne. Si cela échouait tout de même, si l'Empire refusait la négociation, l'Ascendance répondra par des actes fermes. Avant de descendre sur une des plateformes, elle signala à Vanto de rester ici, puis lui donna un de ses propres comlinks.

– Ils ont un bouton d'urgence, expliqua-t-elle en le lui montrant, si j'actionne le mien, vous recevrez le signal. Dès lors, repartez avec cette navette et filez loin de Coruscant. Même chose si je tarde trop à revenir ou donner des nouvelles. Vous partez sans m'attendre. Puis vous contacterez l'amirale Ar'alani, de la Flotte de Défense. Elle parle le Sy Bisti. Vous lui expliquerez tout ce que vous savez. Compris ?

Elle lui donna la procédure, comment s'y prendre, et quelques informations supplémentaires avant de se lever. Elle n'admettait pas de refus, protestations ou débats, de toute manière, s'il recevait le signal, il partait aussitôt et sans attendre, c'était bien clair pour lui ? Avant de quitter la navette, elle récupéra une des salamandres puis la fit grimper et s'installer sur ses épaules, pour conserver les mains libres. Elle quitta ensuite la navette, marchant à grands pas sur la plateforme, avant de pénétrer dans le palais. Déjà, sur son passage, elle pouvait sentir un bon nombre de regards, oscillant entre la stupeur, l'incompréhension, la méfiance, voire le dégoût. Sans y prêter la moindre attention, Veeren poursuivit son chemin d'un pas martial. L'uniforme noir corbeau tranchait nettement dans ce décor, il fallait l'avouer, et ces gens n'avaient pas non plus l'habitude des Chiss.

Venue comme diplomate, d'une faction neutre, elle se présenta comme telle au service concerné. Dès son arrivée dans le bureau, elle comprit que le dernier appel, au centre de communication, n'avait pas encore été oublié, bien loin de là. Elle reconnut même le premier secrétaire, celui que Eli avait dû soudoyer pour qu'il accepte de transmettre la communication. Cette dernière n'ayant pas fonctionner, quoi de plus naturel que "l'Alien" se déplace en personne ? Elle annonça d'un ton poli mais froid venir au nom de l'Ascendance Chiss, en qualité de diplomate, pour régler une affaire grave et urgente, menaçant la paix entre l'Ascendance et l'Empire. Le type la regarda avec des yeux ronds, la bouche entrouverte, durant trente bonnes secondes. Il n'avait pas assez d'air, les informations remontaient mal au cerveau ?

– On ne peut pas rencontrer l'Empereur comme ça, même pour les diplomates, je...

– Contactez au minimum votre supérieur hiérarchique, si vous ne voulez pas être le responsable direct d'une guerre.

Ton poli, toujours, mais le froid s'y était nettement accentué. Cela eut moins le mérite de faire effet, il était toujours plus efficace de parler ainsi aux personnes en face à face plutôt que par le biais d'une communication holographique. Le secrétaire se démena aussitôt pour contacter son responsable, alors qu'il y avait du remous, derrière eux. Certains paniquaient, apparemment, il leur en fallait bien peu. Et ce soit-disant responsable qui n'arrivait pas... Les bras croisés, tempérant son impatience, elle retourna la tête vers la porte du bureau lorsque deux autres types arrivèrent. Le premier avait le grade de sergent, suivant son uniforme, l'autre était lieutenant. Attirés par l'agitation soudaine, sans doute, ou bien attirés par des personnes effrayées.

Veeren se souvenait d'avoir aperçu le lieutenant dans un coin de la salle, le jour du bal, près d'une Twi'lek "habillée" très faiblement. Si la Chiss avait elle-même porté une tenue très décontractée ce jour-là, pour lieux attirer ses cibles, ce jour-ci n'avait rien à voir, le contraste en devenait même violent. Le lieutenant, lui, était semblable à ses souvenirs. Jeune, une barbe légère, habillé très sobrement, le regard noisette. Elle le salua, sans se départir de son air impassible, seul son regard rouge sang brillait d'une lueur de colère.

– Aristocra Sev'eere'nuruodo, se présenta-t-elle de ce même ton neutre et froid. Lieutenant. Cette légère agitation vous inquiète ?
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Mar 1 Mai 2018 - 1:27
「 Demdande de réparations 」
Aidan quitta le bureau de son directeur avec un profond soupir et un air de déjà-vu. Il lui semblait qu’à chaque fois qu’il sortait d’un bureau qui n’était pas le sein dernièrement, c’était avec un poids supplémentaire sur les épaules. Aujourd’hui, il s’agissait de celui de l’échec. La première fois dans l’ensemble de sa carrière qu’une mission lui était retirée sans qu’il ne l’ait véritablement cherché.

Ses supérieurs n’avaient clairement pas apprécié les rumeurs de collusion avec une dame noire des sith et il était passé à travers de longues heures d’interrogatoire pour déterminer où se portait encore sa loyauté. Il n’avait pas eu de compte rendu final, mais visiblement ils avaient jugé qu’il était resté probe, sinon c’est dans un sac noir qu’il aurait fini le voyage vers une usine de recyclage des déchêts.

C’est donc làs et fourbu qu’il regagna son bureau pour s’effondrer sur son canapé, mi-soulagé, mi-déçu de ce premier échec. Sa carrière allait vraisemblablement en prendre un sacré coup, mais d’un autre côté il ne serait pas chargé de courir après un jedi et de le ramener par ses seuls bras devant l’empereur. Principal avantage à cette situation, il n’avait pas vraiment échoué à sa mission et garderait donc sa tête. De plus il ne risquerait pas de la perdre en raison de sa cible. Principal désavantage, il allait devoir faire ses preuves autrement…

** Quelques jours plus tard**

Sa nouvelle mission s’était portée d’elle-même jusqu’à lui. A croire que quelque chose dans l’univers ne voulait le laisser se reposer avec des missions simples… Le commandant Vanto, proche de l’amiral Thrawn avait non seulement été aperçu, mais avait également aidé une chiss à user de canaux sécurisés impériaux pour tenter d’avoir une entrevue avec rien de moins que l’empereur lui-même… Il se souvenait bien de la chiss elle-même, la même représentante qui l’avait tant intriguée lors du bal lors de sa discussion avec l’amiral. Non seulement elle approchait aisément les hauts dignitaires impériaux, mais maintenant elle réquisitionnait leurs subordonnés pour utiliser les ressources impériales à ses fins.

On l’avait ainsi placé sur l’affaire, afin de comprendre ce que voulait en surface ce qui semblait être une représentante du peuple chiss, mais également quels étaient ses véritables objectifs. Seulement sa mission ne s’achevait pas là, il devait également évaluer le degré d’implication du commandant Vanto dans cette affaire et les risques de fuite d’informations ou de secrets militaires.

Or voilà que la cible principale de l’enquête, la chiss, venait de débarquer sur Coruscant en empruntant les voies impériales. Un nouveau mauvais point pour le commandant Vanto qui continuait de mettre des ressources au service de la chiss. Le rapport fut rapidement adjoint d’enregistrements holographiques la montrant se diriger vers les services diplomatiques. Il était temps pour une rencontre directe et d’en apprendre de vive voix un peu plus sur les objectifs de l’alien. Quittant son bureau avec l’image de son apparition au bal en tête, il secoua négligemment celle-ci pour reprendre ses esprits, il ne pourrait se laisser déconcentrer, l’empire courrait déjà le risque de voir l’un de ses gradé détourné du service impérial, il devait se méfier d’elle.

Il arriva dans le secteur diplomatique alors que la tension était à son comble, l’aura de l’alien et sa colère froide occupant l’ensemble de l’espace. Ne manquant pas de repérer son arrivée, ainsi que celle d’un sergent attiré ici par une alarme silencieuse déclenchée par le personnel craignant des débordements.

– Aristocra Sev'eere'nuruodo, énonça-t-elle aussitôt pour se désigner d’un tôt qui lui ôta aussitôt tout reste de rêverie qu’il pouvait entretenir au souvenir de sa robe.Lieutenant. Cette légère agitation vous inquiète ?

S’inclinant protocolairement avec le respect dû à un dignitaire de marque, il lui adressa un sourire poli, mais sans affabilité.

~ Lieutenant Lancot, Aristocra. Si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre ? Son impériale majesté n’est actuellement pas disponible, mais je me trouve chargé de découvrir les raisons de votre visite. Aussi, afin de détromper les rumeurs, je souhaite tenir cette conversation dans un lieu plus propice.

Tout en parlant, il tendait le bras en direction du couloir, entamant une marche à pas lent pour la mener vers un petit salon situé non loin et réservé aux discussions discrètes.

~ Nous serons ainsi confortablement installés pour saisir les enjeux de votre présence parmis nous. Souhaitez-vous boire quelque chose ? La questionnera-t-il après l’avoir invité à s’asseoir sur un canapé sombre.
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Mar 1 Mai 2018 - 10:18
– Lieutenant Lancot, Aristocra. Si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre ? Son impériale majesté n’est actuellement pas disponible, mais je me trouve chargé de découvrir les raisons de votre visite. Aussi, afin de détromper les rumeurs, je souhaite tenir cette conversation dans un lieu plus propice.

Son « impériale majesté » serait très bien avisée de parvenir à trouver du temps et une certaine disponibilité, à moins bien sûr qu’elle en soit suffisamment aveugle pour négliger la menace planant au-dessus de sa tête. Peut-être n’étaient-ils, tous ici, habitués à ne frayer qu’avec des Rebelles mal armés ou en sous-nombre, avec des groupes de pirates plus ou moins actifs et organisés, cependant, l’Ascendance était différente. En plus des moyens techniques et militaires, ils avaient pour eux l’avantage de la surprise, personne ne connaissait leur localisation, ni leur nombre exact. A l’exception de Thrawn, bien sûr, certains de ses pairs seraient très vite prêts à l’accuser de la dernière des trahisons en cas de guerre, mais Veeren, pas vraiment. S’il avait voulu les vendre, il l’aurait déjà fait depuis bien longtemps.

Elle suivit donc le lieutenant, s’assurant sur le chemin que le lézard en chutait pas de ses épaules mais celui-ci avait l’air déjà habitué à ce mode de transport. Ils entrèrent, quelques mètres plus loin, dans une sorte de petit salon, très à l’image de l’Empire et sa Marine, de ce qu’elle avait pu en juger jusqu’ici. Tons sombres et sobres, mobilier sombre aussi, à croire que tout était fait pour démoraliser les visiteurs. Au moins ne dénotait-elle pas dans ce décor. Déclinant d’un geste l’invitation à s’asseoir, elle garda plutôt un œil attentif sur la démarche du soldat, ses faits et gestes, commençant à l’analyser. Réflexe bien ancré, à présent, réflexe donné par l’éducation, au sein de son peuple. Ce dernier ignorait encore la blague, ce qui n’était pas plus mal. Elle tenait à essayer vraiment de discuter avec l’Empereur avant que les siens n’arrivent plus nombreux et plus agacés.

– Nous serons ainsi confortablement installés pour saisir les enjeux de votre présence parmi nous. Souhaitez-vous boire quelque chose ?

– Non merci. Saisir les enjeux de ma visite, dites-vous ? Elles ont pourtant déjà été énoncées clairement. Il est malheureux que les subordonnés de votre Empereur soient incapables de transmettre un simple message, ce qui aurait à la fois évité cette agitation et évité de vous déranger.

Une certaine ironie coulait dans la dernière phrase, de même que l’agacement. Elle ne comprenait pas cette mentalité, qui consistait à ne pas prendre au sérieux de tels avertissements, même venant de personnes ou d’un peuple inconnu. A ses yeux, la prudence la plus élémentaire consistait à toujours effectuer des vérifications et se renseigner. A sans cesse vérifier et consolider toute information se présentant à vous, peu importe la source. Mais soit, ce jeune lieutenant n’y était pour rien, dans cette malheureuse affaire. Sur ses épaules, la salamandre siffla tout à coup un peu avant de bouger de position et laisser sa tête reposer contre son épaule gauche. Veeren ne lâchait pas le lieutenant du regard, gardant un espoir que cette affaire se termine bien, que l’Empire ne décide pas une fois pour toute de se faire encore de nouveaux ennemis.

– Les choses doivent être claires entre nous, reprit-elle d’un ton très calme. Jusqu’alors, ni votre gouvernement ni le nôtre n’avaient eu le moindre contact ou relation, les seuls de notre peuple que vous pouvez connaître sont des individus exilés n’ayant plus de lien avec l’Ascendance. Mon premier objectif en revenant dans ces régions de la galaxie, comme l’Empereur le sait, était de vérifier sous quelles conditions une alliance potentielle serait possible. Or, je viens d’apprendre qu’un dénommé Darth Plagueis a délibérément agressé et torturé l’une des nôtres par pur plaisir, ce qui constitue une attaque contre notre peuple tout entier.

Elle s’interrompit un bref instant, pour lui laisser quelques secondes, qu’il saisisse bien toutes les conséquences des actes de ce seigneur Sith. Mieux valait, également, écarter l’amiral Thrawn de tout lien avec cette affaire. Officiellement comme officieusement, il n’avait rien à voir dans cette histoire. Quant à Vanto, il avait déjà dû se trouver impliqué, malheureusement. C’était alors un risque à prendre.

– Si votre Empereur refuse de me recevoir et réparer ce tord, il devra tout de même savoir quelles conséquences en découleront. Comprenez-vous la situation, lieutenant ?
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Mar 1 Mai 2018 - 16:23
「 Demdande de réparations 」
Le lieutenant sourit doucement aux refus successifs de son interlocutrice. Elle ne souhaitait pas s’asseoir, elle ne souhaitait pas boire… En somme elle ne souhaitait pas faire preuve de diplomatique et se trouvait ici pour faire des demandes. Pour un peu il saluerait sa bravade si elle ne participait pas également à bloquer la situation. Aidan commençait à se faire une bonne idée de là où tout ceci se dirigerait…

- Non merci. Saisir les enjeux de ma visite, dites-vous ? Elles ont pourtant déjà été énoncées clairement. Il est malheureux que les subordonnés de votre Empereur soient incapables de transmettre un simple message, ce qui aurait à la fois évité cette agitation et évité de vous déranger.

De nouveau il répondit d’un sourire affable à l’insulte faîte aux services impériaux. Il ne pouvait pas véritablement lui opposait nombre d’arguments, son seul caractère alien participait à la décrédibiliser totalement, mais le nœud du problème ne se trouvait pas là. Cette représentante arrivée alors que les rebelles se trouvaient sur la défensive et la corporation sur le point d’abdiquer et de cesser le combat. La galaxie allait appartenir à l’Empire sous peu et voici que toute gonflée d’orgueil elle se présentait pour faire des demandes, ceci après avoir mis à profit des ressources impériales qui plus est. Dans un certain sens, il compris dans qu’elle position devaient se trouver les services diplomatiques étrangers lorsqu’un envoyé de l’Empire leur était présenté. Point de diplomatie, point d’humilité. De l’orgueil et des demandes, pas de négociations.

- Les choses doivent être claires entre nous, reprit-elle d’un ton très calme. Jusqu’alors, ni votre gouvernement ni le nôtre n’avaient eu le moindre contact ou relation, les seuls de notre peuple que vous pouvez connaître sont des individus exilés n’ayant plus de lien avec l’Ascendance. Mon premier objectif en revenant dans ces régions de la galaxie, comme l’Empereur le sait, était de vérifier sous quelles conditions une alliance potentielle serait possible. Or, je viens d’apprendre qu’un dénommé Darth Plagueis a délibérément agressé et torturé l’une des nôtres par pur plaisir, ce qui constitue une attaque contre notre peuple tout entier.

Le lieutenant marqua un temps d’arrêt. Plagueis ?! Que venait-il faire dans cette affaire ? Il était bien placé pour savoir que cela ne pouvait être lui, il avait failli être envoyé à la poursuite de son assasin. Une nouvelle fois les sith portaient atteinte à l’intégrité de l’Empire par l’assouvissement de leurs caprices sans aucune instance de contrôle. Sur ce point il s’accordait aisément avec la chiss, cependant elle se devait elle aussi de comprendre la position dans laquelle elle se trouvait ou bien chacun courrait à l’impasse.

~ Aristocra, loin de moi l’idée de vous prendre à la légère. Cependant je pense qu’il est nécessaire d’aplanir certains points afin de conserver un dialogue efficace entre nos peuples. Tout d’abord il n’est pas possible pour vous de vous présenter au cœur même de l’Empire pour exiger avoir un entretien avec son impériale majesté. Tout comme j’imagine qu’un représentant impérial ne serait pas bienvenu au sein de votre ascendance en exigeant un entretien avec votre instance dirigeante. De plus certains informations que vous évoqués ne peuvent être vraies… Darth Plagueis est mort. Si vous deviez avoir des preuves que quelqu’un se fait passer pour le seigneur Plagueis, je ne peux que vous encourager qu’à me les remettre pour faciliter une enquête interne.

Marquant une légère pause, il se servit un verre et but une première gorgée pour se dénouer la gorge, posant un regard momentané sur la bête située sur l’épaule de la chiss, se souvenant avoir vu la même sur celle de l’amiral Thrawn…

~ Concernant votre compatriote enfin… Je comprends votre colère. L’acte de sadisme est toujours choquant à observer, d’autant plus au sein d’une civilisation éclairée. A ce sujet je peux vous assurer qu’une enquête est d’ores et déjà en cours. Si jamais la torture devait être avérée, alors les services impériaux prendraient des mesures drastiques vis-à-vis de son auteur. Cependant vous devez également comprendre qu’elle se trouve suspectée d’appartenance à l’ordre séditieux des jedis. Un ordre religieux ayant par le passé tenté d’attenter à la vie de son impériale majesté et de prendre le contrôle de la république… Cette suspicion rend l’affaire extrêmement problématique pour nous.

S’abstenant de lui offrir un sourire affable, comprenant que les démarches diplomatiques n’avaient pas lieux ici il marqua une nouvelle pause avant de continuer sur le même ton respectueux, mais non servile, cherchant à lui rappeler qu’au sein de l’empire elle n’était que requérante et non pas vecteur de décision.

~ Aussi, je puis vous inviter à séjourner un temps parmis-nous. Des appartements ont été préparés pour vous accueillir ainsi que votre suite afin de rendre votre attente confortable. J’imagine qu’une Aristocra peut comprendre qu’un chef d’état n’a jamais la tête à un seul problème en même et qu’il ne puisse abandonner la gestion d’un empire galactique dans l’instant pour vous recevoir. Sachez cependant que votre séjour ne retardera pas l’enquête ni les recherches concernant votre compatriote. Je ferais la demande personnelle que vous puissiez assister à son interrogatoire une fois qu’elle sera retrouvée afin de vous assurer du traitement humain que nous réservons aux suspects, mais également de nous éclairer sur les idées de votre race et non pas… méjuger certains comportements selon notre critère de valeurs.
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Mar 1 Mai 2018 - 19:42
Il était donc confirmé que le problème du Sith avait largement été maintenu secret et fermé, pour les divers services Impériaux, peu étonnant en soit, même si c’était bien agaçant. Cet Empire se mettait lui-même en péril s’il laissait en liberté des « hommes » comme celui-là, son seul comportement durant le bal avait montré l’écart de valeur entre les deux mondes et le jugement porté, également. Durant le trajet, avant d’arriver ici, elle en avait parlé à Vanto pour en savoir plus sur ce nouvel ennemi, ce qu’il avait expliqué avait détruit le peu de confiance qu’elle plaçait alors encore dans cet Empire. Elle s’était contentée de sourire doucement, une minute plus tôt, lorsqu’il avait évoqué la situation inverse. Effectivement, si un tel schéma se produisait, parler assez vite à la personne serait essentielle. Ils avaient procédé ensuite avec certaines peuples et tribus des Régions Inconnues, leur évitant d’être exterminés par les Vaagari.

– Concernant votre compatriote enfin… Je comprends votre colère. L’acte de sadisme est toujours choquant à observer, d’autant plus au sein d’une civilisation éclairée. A ce sujet je peux vous assurer qu’une enquête est d’ores et déjà en cours. Si jamais la torture devait être avérée, alors les services impériaux prendraient des mesures drastiques vis-à-vis de son auteur. Cependant vous devez également comprendre qu’elle se trouve suspectée d’appartenance à l’ordre séditieux des jedis. Un ordre religieux ayant par le passé tenté d’attenter à la vie de son impériale majesté et de prendre le contrôle de la république… Cette suspicion rend l’affaire extrêmement problématique pour nous.

Au milieu de la langue de bois, on touchait au véritable problème de l’affaire, à savoir la haine ancestrale entre Jedis et Siths. Elle en savait juste assez sur eux pour comprendre à quel point ce sera un point de blocage important, qui ne pourra pas être résolu par la discussion. Il ne croyait pas si bien dire, en parlant d’affaire problématique, on allait leur opposer cet argument pour tenter de justifier l’emprisonnement de la toute jeune femme. En oubliant qu’elle n’avait dû recevoir aucun entraînement, sinon elle aurait pu échapper plus vite au savant fou, et qu’elle n’était, en plus, pas issue de cette époque. Comment, dès lors, l’accuser d’avoir agit contre qui que ce soit dans cet Empire ? Elle portait l’uniforme de la Flotte de Défense, sur l’avis de recherche, ainsi qu’une autre touche de couleur faisant penser à Veeren que cette petite appartenait à la Cinquième Famille régnante. Son confrère allait ravi d’entendre ça, lui qui était attaché si férocement à son clan.

– Aussi, je puis vous inviter à séjourner un temps parmi nous. Des appartements ont été préparés pour vous accueillir ainsi que votre suite afin de rendre votre attente confortable. J’imagine qu’une Aristocra peut comprendre qu’un chef d’état n’a jamais la tête à un seul problème en même et qu’il ne puisse abandonner la gestion d’un empire galactique dans l’instant pour vous recevoir. Sachez cependant que votre séjour ne retardera pas l’enquête ni les recherches concernant votre compatriote. Je ferais la demande personnelle que vous puissiez assister à son interrogatoire une fois qu’elle sera retrouvée afin de vous assurer du traitement humain que nous réservons aux suspects, mais également de nous éclairer sur les idées de votre race et non pas… méjuger certains comportements selon notre critère de valeurs.

– J’aimerai partager votre Foi envers les procédures, les enquêtes, les « traitements humains » pour vos prisonniers, lieutenant. J’aimerai aussi vous croire lorsque vous affirmez que vos services peuvent prendre de réelles mesures contre les personnes s’adonnant à la torture, y compris si cette torture est faite contre une soit-disant Jedi. Enfin, ce n’est pas votre faute, vous n’avez pas toutes les cartes en mains.

S’il voulait en avoir le cœur net, rien ne l’empêchait d’aller faire un tour au sein des laboratoires de l’Empire, dès maintenant, le dingue en sera pas bien complique à repérer. Le seul à disposer d’une « garde » personnelle autour de lui, à le surveiller en permanence, le seul à avoir cet air de dément, le seul à s’être fait aussi ouvertement remarqué lors du bal. Veeren avait essayé, puisqu’elle s’était heurtée au refus du colonel Beonen puis à la bureaucratie, dans toute sa splendeur, avec ce lieutenant, elle n’avait dès lors plus rien à faire sur cette planète. Elle avait au moins un contact avec l’Ordre Jedi, sur qui elle savait pouvoir compter pour tirer la petite de là. Veeren s’était interrompue pour réguler à la fois un soupir et son agacement certain. Du bout des doigts, elle caressa le tête de l'ysalimiri, en se demandant comment l’amiral avait pu supporter cet endroit.

– Ne vous y trompez guère, je ne viens pas vous demander une faveur ni demander à ce que la clémence soit accordée à celle que vous recherchez. Je suis venue pour obtenir réparation envers les miens, et si cela est impossible, vous adresser un avertissement. D’autres agents de votre Empire ont tenté d’éviter tout problème et de m’aider à contacter votre Empereur. Si les agents de ce palais préfèrent protéger un membre de l’Ordre Sith, soit, je le comprend. Vous avez votre loyauté. Il y a-t-il autre chose que vous souhaitez soulever avant que nous en terminions ?
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Mar 1 Mai 2018 - 21:38
「 Demdande de réparations 」

- J’aimerai partager votre Foi envers les procédures, les enquêtes, les « traitements humains » pour vos prisonniers, lieutenant. J’aimerai aussi vous croire lorsque vous affirmez que vos services peuvent prendre de réelles mesures contre les personnes s’adonnant à la torture, y compris si cette torture est faite contre une soit-disant Jedi. Enfin, ce n’est pas votre faute, vous n’avez pas toutes les cartes en mains.

L’Aristocra se révèlait loin d’être idiote, faisant honneur à sa position et son caractère de représentante de son peuple, mais également plutôt compréhensive. Nombreux sont ceux à blâmer le messager plutôt que le message. Au contraire, son esprit semblait agir de manière logique et raisonnée une fois passé la frustration première. Un comportement que l’on rapportait aussi à l’amiral. Voilà une piste de réflexion intéressante. L’ensemble de leur peuple évoluait t-il de la même façon ou n’était-ce qu’une coïncidence ?

- Ne vous y trompez guère, je ne viens pas vous demander une faveur ni demander à ce que la clémence soit accordée à celle que vous recherchez. Je suis venue pour obtenir réparation envers les miens, et si cela est impossible, vous adresser un avertissement. D’autres agents de votre Empire ont tenté d’éviter tout problème et de m’aider à contacter votre Empereur. Si les agents de ce palais préfèrent protéger un membre de l’Ordre Sith, soit, je le comprend. Vous avez votre loyauté. Il y a-t-il autre chose que vous souhaitez soulever avant que nous en terminions ?

Retenant un rire il reprit la parole sur un ton moins protocolaire.

~ Il y a bien la question du sénateur Fregell que l’on a retrouvé drogué dans sa suite peu avant la destruction de Manaan… Mais j’imagine que cela n’a rien avoir avec vous.

Lui adressant un sourire complice visant à détendre l’atmosphère il prit une nouvelle gorgée avant d’enchaîner sur le vrai sujet.

~ Cependant j’aimerais vous inviter à dîner. Il serait dommage de vous laisser quitter notre capitale sans en avoir apprécier les plaisirs. De plus nous avons un sujet particulier à évoquer. Le fait que le commandant Vanto vous accompagne depuis visiblement le bal sur Manaan.

La question du commandant restait cruciale. Selon qu’elle accepte ou non son invitation et la manière dont elle lui conterait leurs aventures sur Nar-shadda, la manière dont serait accueilli le commandant à son retour risquerait d’être profondément différente.
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Mer 2 Mai 2018 - 11:02
– Il y a bien la question du sénateur Fregell que l’on a retrouvé drogué dans sa suite peu avant la destruction de Manaan… Mais j’imagine que cela n’a rien avoir avec vous.

Évoquer la destruction de Manaan, surtout d’un ton aussi léger frôlant l’indécence, n’était pas fait pour inciter Veeren à se détendre, pas plus que le sourire qui suivit. On parlait là d’une planète toute entière, qui avait été détruire sans raison valable, entraînant avec elle le génocide de plusieurs milliards de civils, un « détail » sans doute insignifiant dans l’esprit froid et métallique des Siths, n’est-ce pas ? Et sans doute tout aussi insignifiant pour leurs subordonnés et serviteurs, si elle devait en juger par cette réaction. Elle préféra finalement ne pas se donner la peine de répondre ou faire la moindre remarque, ce en serait qu’une infinie perte de temps. Ne pas pouvoir régler ça par simple diplomatie était déjà assez frustrant en soit, elle n’avait pas envie de s’épuiser, en plus, à comprendre cette logique meurtrière animant cet Empire.

– Cependant j’aimerais vous inviter à dîner. Il serait dommage de vous laisser quitter notre capitale sans en avoir apprécié les plaisirs. De plus nous avons un sujet particulier à évoquer. Le fait que le commandant Vanto vous accompagne depuis visiblement le bal sur Manaan.

Il passait sur ce sujet plus rapidement qu’elle ne l’avait prévue. Cette façon de faire était tout particulièrement vicieuse, d’ailleurs… Elle avait bien conscience d’être responsable de la situation dans laquelle s’était fourrée le jeune officier, quand bien même il avait proposé de l’aider jusque-là par lui-même, elle aurait pu, et aurait dû, refuser qu’il le fasse. Un risque pris qui n’avait même pas payé, au final, car autant à distance qu’ici, son « impériale majesté » demeurait inaccessible. Le moins qu’elle puisse faire maintenant était de limiter les dégâts autour de lui, ils pouvaient gagner pas mal de de temps, en revanche, s’il revenait pour être arrêté directement sous on ne sait quel prétexte, même Thrawn ne pourra pas faire grand-chose pour son subordonné.

– S’il s’agit d’un sujet angoissant votre service, pourquoi ne pas en parler, effectivement ? Je vous laisse choisir l’endroit, dans ce cas.

Elle convint avec lui d’une heure et d’un point de rencontre, avant de finalement quitter ce salon aussi sombre que l’ambiance du palais de manière générale. Elle remonta le couloir à bon pas, toujours avec la salamandre sur les épaules, levant les yeux au ciel en voyant un du service diplomatique s’écarter sur son passage comme si elle était un monstre. Une fois revenue dans le vaisseau, elle ferma la rampe puis déposa l’animal sur son dispositif de survie, tout en racontant dans les grandes lignes la manière dont ça s’était passé. Pas très bien, en résumé, il devait d’ailleurs déjà s’en douter. S’asseyant sur une petite banquette, près de la radio, Veeren prit quelques instants pour réfléchir, en silence. Refuser de prendre en compte, réellement, un avertissement lorsqu’on possédait si peu de données et de garanties la dépassait, tellement cela allait à l’encontre de toute raison tactique.

Au bout d’un moment, elle reprit la parole, disant au passage à Vanto que le service de renseignement de l’Empire avait visiblement quelques soupçons sur lui, depuis qu’il l’avait aidée, et qu’elle allait tâcher de régler ça ce soir. Dans tous les cas, peu importe la façon de s’y prendre, elle comptait ne pas y impliquer son compatriote, cela fausserait une partie de l’affaire et pourrait même contrarier leurs plans pour la suite. En espérant que lui-même sache comprendre où se trouvait son intérêt si jamais cette histoire se terminait mal et qu’il veille à rester en-dehors… Veeren avait, étrangement, comme un très gros doute, à ce sujet. Ou bien, à la rigueur, qu’il ne se préoccupe que de son subordonné et pas du reste. Bref, quoi qu’il en soit, ils conservaient le même système, si jamais il arrivait quelque chose. Ses compatriotes sur Csilla devaient sans doute s’arracher les cheveux, elle n’était pas censée partir comme ça sans aucune escorte.

A l’heure venue, elle laissa le vaisseau et le jeune homme dans un spatioport plus discret et calme et partit, de nouveau seule, rejoindre le lieutenant à l’endroit qu’ils avaient convenu, avec un aérobus. Toujours en uniforme et en gardant le lézard avec elle, la seule concession à une rencontre plus « détendue » avait été de faire l’effort de se coiffer avec un chignon sophistiqué. Quel dommage, si cet Empire ne se laissait pas pourrir de l’intérieur par les Siths, il aurait pu faire un bon allié, face à de nombreuses menace. Pas seulement les Vaagari, qui étaient finalement assez simples à gérer, elle songeait surtout à des peuples comme les Yuuzhan Vong ou bien les Ssi-Ruuk. Plongée dans ses pensées, elle revint à la réalité en retrouvant le lieutenant, l’esprit moitié concentré sur les prochaines actions à mener avec les siens, l’autre moitié concentré sur son environnement et se préparer à toute éventualité.

– Lieutenant. Bonsoir.

Elle avait un certain respect pour les personnes tenant des fonctions militaires et n’en avait aucun pour ceux et celles se contentant de se plaindre sans jamais agir, pour ceux et celles, plus particulièrement encore, qui étaient incapables de protéger leurs familles, au maximum de leurs capacités. Une notion presque sacrée, pour elle, elle fera tout pour préserver son Clan et sa famille. Avant de s’asseoir, elle déposa la salamandre sur le haut du dossier du siège, qui s’y accrocha aussitôt sans paraître plus gênée que ça. Peu difficile, la bestiole, semble-t-il.

– Très bien, lieutenant, vos supérieurs hiérarchiques sont donc inquiets que le lieutenant-colonel cherche à apaiser la situation entre son peuple et le mien. Il est pourtant l’un des mieux placés pour cela, au sein de cet Empire, si ce n’est le mieux placé. Son passif lui permet d’éviter les erreurs de jugement. Que craignez-vous à ce sujet ?
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Jeu 3 Mai 2018 - 23:39
「 Demdande de réparations 」
L’aristocra chiss ne prit pas la peine de répondre à ses questions concernant le sénateur laisser inconscient dans sa suite. Devait-il y voir un aveu ou un manque d’intérêt ? Une question difficile à trancher en observant le masque impénétrable qui servait de visage à son interlocutrice, résistant à ses scrutations comme un rocher résiste à l’eau, tout simplement en laissant l’ensemble glisser sur lui sans être perturbé. Une capacité que bien des diplomates humains aimeraient posséder afin de mieux accomplir leur emploi. Cependant cette impassibilité disposait d’un important défaut lié à son avantage, sans émotions apparentes il est compliqué de créer une relation d’empathie avec son interlocuteur et limite donc les options de manipulations ou de prise de contrôle de la conversation à la seule réthorique.

Elle accepta néanmoins son invitation à dîner sans montrer ni surprise, ni offuscation. Son peuple partageait-il avec l’empire et les humains en général cette manière de tisser des liens officieux et de régler des affaires autour d’une collation ? Une nouvelle question que le manque d’informations rendait également difficile à trancher. Son choix de mots était cependant intéressant.

- S’il s’agit d’un sujet angoissant votre service, pourquoi ne pas en parler, effectivement ? Je vous laisse choisir l’endroit, dans ce cas.

S’agissait-il d’une concession en vu de faciliter un futur dialogue ? Ou plutôt de clarifier la situation du commandant ? Ou enfin un accord de dupe afin d’avoir de quitter la planète avant que l’on ne commence véritablement à les rechercher ? La dernière supposition était stupide… Elle devait bien se douter que leur vaisseau était surveillé depuis qu’ils avaient emprunté les voies impériales de navigation et le serait encore un long moment après leur départ… Encore une fois il ne pourrait répondre sur l’instant et lui donna plutôt rendez-vous dans un luxueux restaurant des étages supérieures de la cité.

La laissant quitter le secteur diplomatique sans heurts, il retourna dans son bureau afin de traiter des derniers dossiers en souffrance et revoir une dernière fois les informations qu’ils détenaient sur la chronologie des évènements.

L’aristocra apparait pour la première fois dans ses registres lors du bal de Manaan, où il l’avait lui-même déjà repéré tout comme le personnel de surveillance également… Amusé, il nota mentalement de se faire envoyer une copie des images de l’évènements avant de reprendre. On avait vu la chiss quitter l’évènement en compagnie de l’amiral et de son second. Puis ils réapparaissent sans l’amiral sur Nar Shaddaa où le commandant Vanto usa une première fois de son rang pour faire profiter à l’aristocra des ressources impériales. A cette occasion elle tenta de contacter l’empereur… sans résultats visiblement… Et enfin, la voici sur Coruscant… La représentante chiss avait de la suite dans les idées et une certaine volonté d’aller au bout des choses. Or elle accomplissait tout cela dans le but de récupérer un membre de sa race, une jeune femme capturée par un sith qu’il ne connaissait pas. Elle se démenait pour un seul membre de sa race… Une particularité intéressante si elle devait être partagée par le reste de ses pairs et qui les plaçaient dans un paradigme de réflexion tout à fait opposé à l’individualisme humain et surtout impérial…

Cependant le temps avançait et vite… Quittant son bureau pour rejoindre ses appartement, il prit le temps de se doucher, se raser de frais et revêtir une élégante tenue de soirée rappelant subtilement son uniforme sans néanmoins en avoir le côté formel. S’attardant quelques instants pour ajuster sa tenue dans le miroir, il se prit à se demander si elle apparaîtrait dans la même robe qu’au bal où se présenterait avec la même tenue que plus tôt, marquant son désintérêt des mondanités… Pour avoir sa réponse il lui faudrait s’y rendre et donc ne pas tarder s’il voulait arriver avant elle !

**Etages supérieures de Coruscant, début de soirée**

Le restaurant apparaissait comme l’un des établissements les plus huppés de la capitale et enchantait ses clients par une vue grandiose sur le sénat galactique à travers ses élégantes baies vitrées et ses balcons élancés. Un emplacement et un standing qui se ressentiraient pour sa pauvre paie d’officier, mais il fallait parfois savoir vivre ou faire de maigres sacrifices pécuniers pour assurer de futures relations viables. En parlant de relations…

Le jeune officier fut presque déçu en la voyant paraître hors du speeder dans la même tenue que plus tôt dans l’après-midi, son étrange animal encore sur l’épaule. S’approchant d’elle, il prit le temps de la gratifier d’une élégante révérence avant de lui offrir son bras.

-Lieutenant. Bonsoir.

La salutations était laconique, protocolaire et plaçait aussitôt la soirée sous le signe du professionnalisme. Il semblerait que les mondanités devraient attendre une autre visite ou peut-être ne jamais arrivées, mais soit, il pouvait s’en contenter. Il n’était pas là pour raisons personnelles ni diplomatiques après tout, cela n’aurait été qu’un bonus bienvenu.

L’accompagnant jusqu’à la table qui leur était désigné et la vue magnifique sur le vide à quelques pas d’eux dont ils n’étaient séparés que par une épaisse vitre, il s’abstint de reculer sa chaise pour elle. Aristocra semblant être le nom d’une fonction importante dans leur société, la galanterie pourrait être perçue comme une vision de faiblesse et ne souhaitait pas fausser les négociations d’entrée de jeu. Aussi, c’est en prenant lui-même place dans son propre siège qu’il la vit offrir le sommet du sien aux griffes de cet étrange animal. Une nouvelle fois, il se promit de la questionner à ce sujet au détour d’une phrase, espérant qu’il n’oublierait pas au contraire de leur dernière rencontre.

Il n’eut cependant pas même le temps de rassembler ses esprits et d’entamer doucement la conversation qu’elle le plaçait déjà devant le but de sa présence ici. L’aristocra ne souhaitait visiblement pas perdre de temps, ni profiter de celui-ci visiblement.

- Très bien, lieutenant, vos supérieurs hiérarchiques sont donc inquiets que le lieutenant-colonel cherche à apaiser la situation entre son peuple et le mien. Il est pourtant l’un des mieux placés pour cela, au sein de cet Empire, si ce n’est le mieux placé. Son passif lui permet d’éviter les erreurs de jugement. Que craignez-vous à ce sujet ?

Retenant un rire, il portant la main à sa bouche tout en détournant le regard. Prenant un instant avant de reporter les yeux sur elle.

~ Et bien… Moi qui espérait parvenir au moins jusqu’aux entrées avant d’entamer le côté professionnel de votre visite…

Lui souriant affablement, il fit signe à un serveur avant de commander une entrée pour lui-même et lui tendre la carte.

~ Il est vrai que de la manière dont vous semblez le présenter, aucun mal n’a été commis après tout… Vous l’exposez avec une justesse et un sens de l’aplomb peu commun. Cependant j’imagine que vous ne manquez pas de saisir que la situation peut être perçue sous… plusieurs angles. Or sous certains de ses angles, les services des renseignements impériaux sont plus curieux qu’inquiets de découvrir pourquoi et surtout dans quelles circonstances un officier impérial s’est mis à faire profiter de ressources militaires une représentante d’un pouvoir étranger… D’autant plus lorsque celle-ci n’a pas hésité à droguer un sénateur pour se glisser à une fête privée réservée aux hauts-dignitaires impériaux…

Lui offrant un nouveau sourire diplomate, il lui servit un premier verre d’une bouteille de vin corellien commandé lors de la réservation avant de faire de même pour lui-même, curieux de voir comment la discussion allait évoluer.
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Ven 4 Mai 2018 - 10:34
L’Aristocra ne voyait pas ce qu’il pouvait bien y avoir de drôle à cette question, restant de glace face au rire montant chez son vis-à-vis. Soit elle ne comprenait définitivement pas l’humour humain, soit il y avait là une sorte de blague cachée, comme s’il était amusant, chez ce peuple, que des officiers supérieurs se préoccupent un tant soit peu des personnes placées sous leurs ordres, temporairement ou à long terme. Devait-elle en conclure que le régime Impérial prônait l’individualisme plutôt qu’un bloc soudé avançant comme un seul homme ? Si c’était le cas, elle ne voyait pas comment les gradés pouvaient s’y prendre pour inspirer respect et confiance à leurs subordonnés. Régner par la peur était une chose, ça pouvait fonctionner, durant un temps, si la nation possédait avec de ressources matérielles, techniques, humaines et financières.

– Et bien… Moi qui espérait parvenir au moins jusqu’aux entrées avant d’entamer le côté professionnel de votre visite…

Ce serait oublier que ce n’était pas un dîner diplomatique ou même simplement fait pour tisser des liens, mais pour régler une certaine situation. La diplomatie avait eu sa chance, par trois fois, dont un en se rendant en personne sur cette planète polluée et arrogante. Si ce colonel, au centre de communication, avait eu l’intelligence d’écouter, les choses pourraient être bien différentes. Faire exploser des planètes et massacrer des civils sans avoir été provoqué devait bien occuper leur Empereur, n’est-ce pas ? Un serveur, dans une tenue si blanche que cela lui en donnait un air maladif, arriva ensuite, pour prendre les commandes desdites entrées. Elle prit la première ligne qui se présenta sur la carte sans même regarder, avant de la lui rendre. Le jeune s’inclina aussitôt en affirmant que ce sera prêt rapidement puis repartit aussi sec.

– Il est vrai que de la manière dont vous semblez le présenter, aucun mal n’a été commis après tout… Vous l’exposez avec une justesse et un sens de l’aplomb peu commun. Cependant j’imagine que vous ne manquez pas de saisir que la situation peut être perçue sous… plusieurs angles. Or sous certains de ses angles, les services des renseignements impériaux sont plus curieux qu’inquiets de découvrir pourquoi et surtout dans quelles circonstances un officier impérial s’est mis à faire profiter de ressources militaires une représentante d’un pouvoir étranger… D’autant plus lorsque celle-ci n’a pas hésité à droguer un sénateur pour se glisser à une fête privée réservée aux hauts-dignitaires impériaux…

– Répéter des allégations ne les prouvent pas, lieutenant.

Il continuait de sourire, elle continuait de d’afficher un air impassible, habituel, entérinant sans doute du même coup leur réputation d’être un peuple de glaçons. Elle le remercia d’un ton neutre lorsqu’il leur servit deux verres de vin, donnant dans un petit geste une petite graine synthétisée, à l’attention de l’ysalimiri, contenant quelques uns des nutriments dont il avait besoin. Le lézard la goba d’un petit geste, avant de reposer la tête contre le bord du dossier. Les regards bizarres, voire clairement désapprobateurs, qu’on pouvait lui jeter glissaient sur elle sans l’atteindre. Elle avait été assez convaincue de la méfiance à garder envers les utilisateurs de la Force pour accepter d’emmener l’ysalimiri un peu partout. Prenant le verre de vin en main, elle le fit légèrement tourner, pour en apprécier la couleur.

– Il est des affaires nécessitant de passer outre le protocole ou les susceptibilités, afin de progresser rapidement. Dans ce contexte, les circonstances sont très simples. Il y a eu agression par un Sith, qui n’a guère hésité à le crier à toute la galaxie. Le message m’est parvenu. J’ai ensuite reçu l’aide du seul agent humain de l’Empire pouvant saisir ce qui allait arriver si rien n’était accompli pour tenter de contacter directement votre Empereur. Un agent rencontré lors du bal, dont j’ai su qu’il pourrait comprendre mes démarches, étant donné qu’il connaît notre façon de penser.

Afin d’éviter toutes les confusions possibles, les soupçons de collusion ou même de trahison, qui viendraient fausser la donne, Veeren avait choisi de laisser l’amiral en-dehors de cela. Elle jugeait préférable de prendre « la faute » sur elle, laissant ensuite croire ce qu’ils voulaient, du côté des renseignements, pour ce qui avait convaincu Vanto d’aider, autre que son envie d’éviter une guerre. Manipulation, chantage, encore une autre raison, peu importe. Elle prit le temps de boire une gorgée de vin, au moment où le serveur trop pâle arrivait avec les assiettes d’entrée. Il se pencha avec une certaine élégance pour les déposer sur les tables devant eux, puis repartit après leur avoir souhaité un bon appétit, en plus d’un regard en biais peu enjoué vers la salamandre.

Que Vanto lui-même puisse être accusé de trahison était « moins grave » dans le sens où cela portera moins à conséquences pour la suite de leurs manœuvres, étant donné qu’il était humain. Veeren ne concédait à recontacter l’amiral que si Vanto s’attirait de trop gros ennuis dans cette histoire. Si c’était elle-même qui s’en attirait, cela restait hors de question. De la part d’un État totalitaire, elle n’attendait aucune compréhension ni aucune finesse, pas après l’horreur de Manaan. Il ne s’agissait pas seulement d’anéantir une flotte ennemie ou détruire une base terrestre, c’était une planète entière qui avait été réduite en miettes, avec tous ses habitants.

– Cet agent m’a ensuite proposé de l’aide pour contacter ses supérieurs, après la fâcheuse découverte de cette agression contre une des nôtres. Tous les moyens doivent être mis à profit. Mais je n’ai aucune intention de le faire enlever, si cela vous rassure.

Car il avait déjà accepté de son plein gré de servir de témoin et vecteur d’informations, le kidnapper serait parfaitement inutile. Veeren retint un petit sourire ironique, tout en commençant à manger. Il avait été plus simple de parler avec ce Jedi, Skywalker, dont elle attendait d’ailleurs des nouvelles. Il lui avait à lui aussi fallu quelques jours pour retrouver les siens, voire plus qu’elle-même n’en avait eu besoin pour rallier Coruscant, tout dépendait de l’endroit où se trouvait le restant.

– Avez-vous songé que la galaxie irait mieux si plus d’officiers impériaux tâchaient de comprendre les autres peuples avant d’en venir à frapper ?
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Ven 4 Mai 2018 - 20:30
「 Demdande de réparations 」

- Répéter des allégations ne les prouvent pas, lieutenant.

Une nouvelle fois l’aristocra faisait preuve d’une froide logique, assénant ses arguments avec le poids inaltérable de la vérité. Une pratique orale intéressant qui n’ouvrait que peu sa garde aux échanges diplomatiques et ressemblait à s’y méprendre à un tir d’artillerie. Elle ne prenait pas de risques, n’avançait pas de pions et n’en mettait donc pas en danger, elle ne faisait que frapper pour affaiblir les défenses ennemies, la seule différence étant qu’il s’agissait ici de conquérir l’esprit de son interlocuteur pour le ranger à son avis plutôt que d’occuper une place forte ou prendre un point stratégique.

L’officier pouvait presque voir les rouages miniatures et complexes de sa psyché logique s’entrainaient les uns les autres dans une danse infinie de ripostes et de contre-attaques. Son interlocutrice ne discutait, elle bataillait. Elle ne prenait pas plaisir à l’exercice, elle avançait vers son objectif. Cette supposition fut encore renforcée par son choix. Ne prenant ne serait-ce que la peine de compulser la carte qu’on leur offrait, elle se contenta du premier choix, gagner du temps sur les tâches subalternes, mais obligatoires pour pouvoir se consacrer plus longuement et pleinement aux tâches principal.

Il serait cependant dangereux de considérer l’aristocra comme un simple droïde biologique, même avec la force de ses arguments, elle n’en restait pas moins un être de chair et de sang, dotée d’une volonté, d’un sens logique, mais également d’aspirations. Le danger avec elle serait en effet de ne considérer son point de vue que comme l’expression d’un simple logique pur et simple. Une erreur qui reviendrait à céder la victoire, car en reconnaissant à son adversaire d’être le camp de la logique, toute argumentation allant contre deviendrait dès lors stupide, obsolète ou simplement puérile et dangereusement subjective.

- Il est des affaires nécessitant de passer outre le protocole ou les susceptibilités, afin de progresser rapidement. Dans ce contexte, les circonstances sont très simples. Il y a eu agression par un Sith, qui n’a guère hésité à le crier à toute la galaxie. Le message m’est parvenu. J’ai ensuite reçu l’aide du seul agent humain de l’Empire pouvant saisir ce qui allait arriver si rien n’était accompli pour tenter de contacter directement votre Empereur. Un agent rencontré lors du bal, dont j’ai su qu’il pourrait comprendre mes démarches, étant donné qu’il connaît notre façon de penser.

De la rhétorique, toujours.. Pas de persuasion, mais l’art de convaincre. Pas de sentiments, mais une simple logique basée sur les faits. Une nouvelle elle ne faisait qu’évoquer un fait, une vérité, mais qui pourtant participait à désarmer l’attaque orale du lieutenant. Elle n’avait agit ainsi que parce qu’elle le devait pour parvenir à son objectif. A travers cet art de langage, elle s’expliquait sans prendre le risque de laisser passer d’informations. Elle agit ainsi pour progresser d’un point A de son plan à un point B, mais à aucun moment elle ne précisait ses motivations pour assister au bal ni à approcher l’amiral et son lieutenant. Le pire étant… que cela marchait. Son argumentaire était correct et sans faiblesse car sans complexité, elle se contentait d’une simplicité à toute épreuve qui répondait cependant à ses besoins, non pas d’éloigner les soupçons, mais de n’offrir aucune prise aucune prise pour légitimer l’intervention des renseignements impériaux.

Grâce à elle, Aidan commençait à comprendre les raisons de l’ascension fulgurante du grand amiral Thrawn au sein de la hiérarchie impériale, mais également tout le danger que représentait une guerre avec son peuple si jamais ceux-ci devaient partager leurs qualités d’esprits. Cette manière de penser se plaçait en violente contradiction avec les modèles sociaux de la galaxie connue, mais participait également à former un esprit tactique et peut-être même stratège. Or si cela devait se généraliser à un peuple entier… Chaque soldat deviendrait le redoutable maillon d’une chaîne … Non d’une tapisserie mortelle… Le jeune lieutenant ne doutait pas de la victoire finale de l’empire si ces deux entités devaient s’affronter face-à-face et n’ayant pour seul adversaire que l’autre camp, un modèle de pensée trop unique tendrait à rendre prévisible cette « ascendance ». Cependant la situation géopolitique de la galaxie n’offrait pas la place à un duel pour le contrôle de la galaxie. L’empire ne manquait pas d’ennemis prêts à se rallier à un challenger potentiel, des ennemis qui combleraient le manque de diversité de l’ascendance….

Dans un sens, chacun des deux empires pourrait énormément apportait à l’autre, mais l’orgueil chiss et la xénophobie impériale semblaient vouloir se glisser entre ce rapprochement.

- Cet agent m’a ensuite proposé de l’aide pour contacter ses supérieurs, après la fâcheuse découverte de cette agression contre une des nôtres. Tous les moyens doivent être mis à profit. Mais je n’ai aucune intention de le faire enlever, si cela vous rassure.

Le conte était beau, autant celui du rapprochement des peuples autour d’un but commun que celui de l’officier impérial allant contre la xénophobie de son système pour prêter un bras secourable et garantir la paix et la compréhension, cependant un problème subsistait… Pourquoi diable profiter des ressources de communications impériales pour tenter de directement contact l’empereur… N’aurait-il pas été plus simple et peut-être même plus rapide de rapporter l’évènement au grand amiral Thrawn et lui demandait d’assurer une entrevue diplomatique avec l’empereur ? Sa position lui aurait permis de contacter son impériale majesté plus simplement qu’un simple sergent et une alien inconnue… Alors pourquoi ne pas en profiter ? Leur race commune à tous deux et à la pourchassée semblait un levier parfait pour l’encourager à agir dans ce sens pourtant… A moins que l’on ne recherche justement à limiter les rapports officiels entre eux… Mais dans ce cas… La question était de savoir qu’elle était le but derrière ceci…

- Avez-vous songé que la galaxie irait mieux si plus d’officiers impériaux tâchaient de comprendre les autres peuples avant d’en venir à frapper ?

L’accord de la question de l’aristocra avec ses pensées antérieures ainsi que l’apparition fugace d’un bref, mais charmant sourire teinté d’ironie frappèrent le lieutenant comme un violent crochet au visage, le désarçonnant l’espace d’un espace. L’espace d’un bref instant où son sourire perdit brièvement tout son calcul pour se trouver parfaitement franc, avant qu’il ne se recouvre de sa surprise et ne le teinte rapidement de cette mauvaise foi de façade.

~ Si chacun de ces peuples hypothétiques disposaient de votre sourire, j’en mettrais ma main à couper.

La phrase était facile et peu engageante, une amorce tout autant qu’un appât qui servirait à brouiller les pistes entre une tentative maladroite et une froide ironie.

~ Cependant il m’est nécessaire d’avouer que vous évoquez un point qui m’occupa l’esprit quelques instants plus tôt. Si vous deviez être une représentante non seulement de votre ascendance, mais également de son état d’esprit et de ses facultés mentales générales, je pense qu’une alliance serait propice à nos deux peuples…

Si l’aristocra avait pour objectif de lui faire sortir le commandant Vanto de l’esprit l’espace d’un instant, voilà qui était chose faite. Concentré sur son interlocutrice et ses paroles, il se contentait de savourer son plat à un rythme lent, ne la quittant du regard que pour se saisir de son verre…

~ A ce propos… Me permettriez-vous de vous demander ce que peut bien être cet étrange compagnon que vous déplacez sur votre épaule ? Est-il originaire de l’ascendance ? Il me semble en avoir aperçu un spécimen similaire sur l’épaule du grand amiral Thrawn.
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Sam 5 Mai 2018 - 11:01
– Si chacun de ces peuples hypothétiques disposaient de votre sourire, j’en mettrais ma main à couper.

Le lieutenant avait une certaine faiblesse vis-à-vis des « charmes » féminins, on dirait, et il était loin d’être le seul dans ce cas. C’était précisément pour cette raison qu’elle s’était baladée avec une robe aussi grotesque durant le bal, il avait été, ainsi, d’une facilité presque indécente d’attirer quelques uns des gros poissons pour discuter de l’état de santé actuel de l’Empire et de son pouvoir. Fort heureusement, cette petite comédie avait pu prendre fin lorsque l’amiral s’était présenté à son tour, le voir là-bas avait été un fort gain de temps. Veeren se doutait qu’elle aurait sans doute pu plus aisément endormir la méfiance du lieutenant en portant une fois encore ce genre de tenues, dans d’autres circonstances, elle y aurait songé, ne serait-ce que pour s’amuser un peu. Cependant, le Sith dont il était question lui avait fait passer toute envie de jouer, les méthodes employées étaient donc bien plus rationnelles.

En soit, cette rencontre ne pouvait porter beaucoup à conséquences pour elle-même, elle n’était ici que pour s’assurer qu’il en aille de même pour le lieutenant-colonel. Sa propre curiosité, piquée par Thrawn, n’avait pas encore été entièrement assouvie, même si elle avait déjà obtenu quelques premiers éléments de réponse. « Il est celui en qui j'ai le plus confiance, dans cet empire », avait lancé Thrawn, l’Aristocra tâchait de comprendre peu à peu comment s’était construite cette relation de confiance, sans doute d’amitié, même. La solitude d’un exil ne justifiait pas un tel comportement, à ses yeux, surtout pour une personne plaçant la logique et la stratégie avant les sentiments et les impressions, souvent fausses, lui arrivant. Elle but un peu de vin, avant de poursuivre son entrée, songeant qu’elle aura le temps d’approfondir le sujet durant le voyage jusqu’à l’Ascendance.

– Cependant il m’est nécessaire d’avouer que vous évoquez un point qui m’occupa l’esprit quelques instants plus tôt. Si vous deviez être une représentante non seulement de votre ascendance, mais également de son état d’esprit et de ses facultés mentales générales, je pense qu’une alliance serait propice à nos deux peuples…

Veeren allait prendre ça comme un compliment. Elle ne répondit rien sur le moment, continuant simplement de manger, tout comme lui. Une alliance aurait pu être profitable, en effet. Une alliance avec un gouvernement assez fort aurait pu être des meilleures pour faire face à certaines menaces surgies des Régions Inconnues et dont les peuples de cette galaxie n’avaient strictement aucune idée. Par ailleurs, parmi tous ces sensitifs surgissant de tous bords, il y en avait-il qui aient connu ces guerre, combattu contre eux, ou simplement croisés, et donc avoir des informations ? Cette piste devait être creusée, dès qu’elle aura un nouveau contact avec les Jedis.

– A ce propos… Me permettriez-vous de vous demander ce que peut bien être cet étrange compagnon que vous déplacez sur votre épaule ? Est-il originaire de l’ascendance ? Il me semble en avoir aperçu un spécimen similaire sur l’épaule du grand amiral Thrawn.

– Des légendes anciennes prêtent à cette salamandre le pouvoir d’apaiser les esprits trop fiévreux ou agités. En réalité, avoir un animal près de soi aide tout simplement à se détendre. Les lézards de ce genre sont plus aisés à transporter que bien d’autres animaux.

Il devait sans doute connaître un nombre incalculable de bestioles, dans cette galaxie, qui pourraient vous dévorer, empoisonner, brûler, mordre ou ne sait quoi encore alors qu’on ne faisait qu’à peine les effleurer, et donc comprendre l’utilité d’un animal de cette taille et non-agressif. Comme s’il avait compris qu’on parlait de lui, le lézard avait un peu redressé la tête en sifflant sa longue langue, bien accroché sur le haut du siège. Il avait fourni une petite distraction, dans tous les cas, au moins le lieutenant songeait moins au but premier de ce dîner. Si par la suite, il tenait tout de même à interroger Vanto en personne, elle devra lui donner quelques indications et conseils. A son avis, il était trop franc et trop peu méfiant pour résister à la plupart des techniques d’interrogatoire.

– Ces régions de la galaxie ont beaucoup changé, depuis ma précédente visite, reprit-elle. Je n’avais en revanche pas remarqué que la xénophobie était aussi forte, je suppose que c’est là un reste de la Guerre des Clones.

Le lieutenant-colonel l’avait prévenue que Coruscant était l’un des pires endroits sur le sujet, ce qu’elle avait en effet très bien noté lors de son passage au Palais. Son regard rouge sang se tourna un instant vers le panorama, bien beau il fallait l’avouer, qu’offrait ce restaurant. Même alors que le jour était tombé, il y avait tant de lumières que la ville en brillait de milliards de feux, visibles même depuis l’espace. A chaque gouvernement sa principale faiblesse. L’Empire avait la xénophobie et le mépris. L’Ascendance avait l’orgueil profond et l’isolationnisme. Quittant le paysage du regard, elle reprit le cours de son repas, ayant presque terminé l’entrée.

– Vous n’avez pas dû connaître ces années, cependant. Ou bien peu. Si je ne me trompe pas, l'Empire fête cette année ses dix-neuf ans, n’est-ce pas ?
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Sam 5 Mai 2018 - 15:15
「 Demdande de réparations 」

- Des légendes anciennes prêtent à cette salamandre le pouvoir d’apaiser les esprits trop fiévreux ou agités. En réalité, avoir un animal près de soi aide tout simplement à se détendre. Les lézards de ce genre sont plus aisés à transporter que bien d’autres animaux.

Sans émettre de commentaire sur ces précédentes déclarations, ni même relevé son trait d’esprit aussi faible qu’il fut, l’aristocra lui accorda néanmoins le loisir d’une réponse tout en achevant son entrée. Le fait de porter ces bêtes avait donc un caractère traditionnel ? Il était dès lors amusant de découvrir le poids que le passé exerçait sur tout un chacun et même des êtres qui ne partageaient pas d’histoire commune avec leur partie de la galaxie. Bien sûr, la logique était respectée par la découverte d’une utilité à la compagnie de la créature, le lieutenant pouvant aisément comprendre l’intérêt d’une source d’apaisement non seulement dans la situation actuelle de l’aristocra, loin de chez elle et devant jouer de pieds et de mains pour avancer vers un objectif hors d’atteinte, mais également dans l’exercice du pouvoir en général. Peut-être devrait-il lui-même penser à faire l’acquisition d’un compagnon animal, un être au moins en lequel il pourrait avoir confiance et découvrir une affection réciproque.

- Ces régions de la galaxie ont beaucoup changé, depuis ma précédente visite, reprit-elle. Je n’avais en revanche pas remarqué que la xénophobie était aussi forte, je suppose que c’est là un reste de la Guerre des Clones.

Souriant doucement, Aidan reprit un verre de vin, savourant le train d’une conversation d’intérêt qui s’écartait pour une fois des problèmes immédiats de l’empire et de sa survie. L’alcool et la compagnie, bien que froide, aidant il ne prit pas garde à l’orientation subtile de la conversation.

~ La naissance de ce type de sentiments n’a pas été étudié par nos historiens, possiblement par peur de froisser certaines susceptibilités, mais également potentiellement par conscience d’un manque de recul encore trop prégnant vis-à-vis des changements récents.

Reposant son verre, il fit signe à un serveur avant de prendre sur lui de commander aussi bien pour lui que pour l’aristocra, ayant noté qu’elle ne s’intéressait que guère au repas, peut-être son subconscient lui soufflait-il de reprendre le contrôle de la situation alors qu’il se laissait entrainer sur un terrain glissant.

~ Cependant vous devez prendre conscience que la mainmise de l’espèce humaine sur le pouvoir au sein de la galaxie s’est en effet affirmée avec l’arrivée au pouvoir de l’empereur, mais n’est pas sortie du néant. La maison Valorum a elle-même fourni un nombre conséquent de chanceliers suprêmes, dont notamment le premier qui succéda à ce que l’on appelle de nos jours « l’ancienne république » et l’avant-dernier… Enfin si vous souhaitez connaître mon avis sur la question…

Ménageant ses effets, il s’accorda une légère pause le temps de profiter d’une nouvelle gorgée de ce décidément fort savoureux vin avant de reprendre la parole.

~ Ce n’est pas tant dans la guerre des clones que vous trouverez les sources de la xénophobie ambiante dont vous avez-vous-même souffert plus tôt aujourd’hui, à mon dam. Mais plutôt dans la fondation de l’empire… Le sentiment de haine et de rejet est un lien social particulièrement fort qui prouve toute son utilité dans la fondation d’un pouvoir naissant…

Sa dernière remarque lui tournait néanmoins en tête alors qu’il s’épanchait sur les raisons de cette xénophobie s’écoutant tout autant parler, qu’il appréciait le fait de problématiser certains concepts avec lesquels il était lui-même chaque jour confronté sans véritablement s’en rendre compte. Elle-même avait connu la galaxie avant la fondation de l’empire… Cependant ses traits physiques ne représentaient pas ceux qu’une humaine pourrait afficher à quarante passés… Devait-il en déduire qu’elle avait déjà arpenté la galaxie étant enfant ? Ou bien que la métabolisme chiss ne connaissait pas l’épreuve du temps de la même manière que le métabolisme humain ? De même… elle avait donc déjà arpenté la galaxie. Les chiss avaient donc surveillés à intervalles réguliers l’évolution de la situation de leurs voisins et ce de manière discrète… En vu d’une phase d’expansion de leur « ascendance » ? Ou bien afin de se préparer à de potentiels élans hégémoniques qui pourraient tourner vers eux des dents voraces ? Il devrait prendre en compte que les chiss étaient certainement bien mieux renseignés sur l’empire que l’inverse, un problème que les renseignements impériaux devraient certainement envisager de résoudre dans un futur proche…
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Sam 5 Mai 2018 - 21:47
– La naissance de ce type de sentiments n’a pas été étudiée par nos historiens, possiblement par peur de froisser certaines susceptibilités, mais également potentiellement par conscience d’un manque de recul encore trop prégnant vis-à-vis des changements récents.

Ou tout simplement car il était bien plus aisé pour l’Empereur de favoriser cette xénophobie afin de fédérer les mondes dont il avait besoin, ainsi que la Marine, en très grande majorité humains. Et dire qu’il avait alors réussi à la convaincre, à une époque, qu’il n’existait pas de complot contre la galaxie… Elle avait alors sous-estimé certains paramètres et également sous-estimé ce vieillard, sous peine de quoi elle se serait bien plus méfié de lui. Une rencontre de quelques minutes n’était cependant pas suffisante pour se faire une idée précise d’une personne, par ailleurs, elle n’avait alors pas la même expérience il y a trente ans qu’aujourd’hui. Toute jeune femme, selon les critères de son peuple, elle ne quittait l’Ascendance que pour la première fois et n’avait encore passé que peu de temps comme Aristocra.

Or, qu’on le veuille ou non, qu’on en soit conscient ou pas, la jeunesse souffre d’une certaine naïveté dans sa conception du monde et la façon de voir les choses. Une personne peut être très compétente et travailleuse, sans une certaine expérience derrière elle, expérience acquise grâce au temps, certaines subtilités ou manières de penser pouvaient lui échapper. Veeren avait été bien plus naïve et colérique, plus prompte à refuser le dialogue et les discussions, seul le temps et le travail l’avaient faite évoluer. Elle recula un peu dans son siège lorsque le serveur revint pour ôter les assiettes, prenant en même temps la commande pour la suite, que le lieutenant se chargea de mener. Il avait remplit en même temps leurs verres, avec un sourire aimable. Une fois reparti, elle reporta le regard sur le soldat, le jaugeant tranquillement du regard.

– Cependant vous devez prendre conscience que la mainmise de l’espèce humaine sur le pouvoir au sein de la galaxie s’est en effet affirmée avec l’arrivée au pouvoir de l’empereur, mais n’est pas sortie du néant. La maison Valorum a elle-même fourni un nombre conséquent de chanceliers suprêmes, dont notamment le premier qui succéda à ce que l’on appelle de nos jours « l’ancienne république » et l’avant-dernier… Enfin si vous souhaitez connaître mon avis sur la question…

La Chiss n’avait jamais entendu parler de cette maison Valorum, elle supposait donc que ce devait être une de ces familles Nobles fournissant des politiciens à la chaîne, à la manière de ces usines qui fournissaient des navettes et chasseurs. Elle ne dit donc rien, reprenant elle aussi le verre de vin mais sans boire à nouveau tout de suite. L’alcool était bon de temps en temps et en faible quantité, elle n’appréciait guère les drogues, faibles ou non, pouvant vous empêcher de réfléchir correctement. Cela dit, ce vin avait un bon effet sur son interlocuteur. Il était un peu dommage que la situation soit ainsi car il était agréable de pouvoir discuter tranquillement, le temps d’une soirée, sur ces sujets ou sur d’autres. Sans arrière-pensée, somme toute.

– Ce n’est pas tant dans la guerre des clones que vous trouverez les sources de la xénophobie ambiante dont vous avez vous-même souffert plus tôt aujourd’hui, à mon dam. Mais plutôt dans la fondation de l’empire… Le sentiment de haine et de rejet est un lien social particulièrement fort qui prouve toute son utilité dans la fondation d’un pouvoir naissant…

Il ne croyait pas si bien dire. Pendant qu’il se lançait sur le sujet et expliquait les raisons de cette xénophobie, elle but une petite gorgée de vin en hochant de temps en temps la tête à ce qu’il racontait. Au moins avait-il complètement oublié ce pour quoi il avait initialement voulu cette conversation. Elle ne doutait guère qu’il y repense plus tard, cependant, soit au cours du repas dans un éclair de lucidité retrouvée, soit une fois qu’elle sera partie et qu’il aura du temps pour lui et la réflexion. Verre en main, elle écoutait peu, une partie de son attention concentrée également sur les discussions autour d’eux. C’était devenu plus un réflexe qu’autre chose, maîtriser son environnement permettait d’éviter la plupart des dérapages et de se tenir prêt à réagir vivement en cas de besoin. Quelques instants plus tard, on vint leur apporter deux assiettes fumantes, remplies d’une sorte de ragoût de viande avec légumes, qu’elle ne connaissait pas.

– Il faut un ennemi commun pour rassembler les peuples, après tout, c’est un principe fondamental, quel que soit le régime en place.

Il y avait un peu d’épices, dans ce plat, elle ne reconnaissait en revanche pas de quelle viande il s’agissait. Elle pouvait manger la même chose que les humains sans tomber malade, cependant, ils avaient tout de même des habitudes alimentaires différentes. Un serveur se rapprocha une fois de plus, avec politesse, pour remplir leurs verres, demander si tout se passait bien, puis se retirer, passant à une autre table qui lui avait fait signe. Étant donné qu’elle n’avait pas encore vu débarquer de ces types en armure blanche ni de collègues du lieutenant, et que le lieutenant-colonel ne lui avait envoyé aucun signal de détresse, on pouvait affirmer que ça se déroulait bien, en effet. Bien entendu, tout pouvait basculer très vite.

– N’avez-vous jamais craint que la majorité humaine empêche de comprendre certaines situations délicates ? Aucun peuple n’a la même échelle de valeurs. Des officiers en très grande majorité humains ne peuvent comprendre toutes les cultures existantes dans cette galaxie. Vous avez sûrement dû déjà y réfléchir.
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Sam 5 Mai 2018 - 23:03
「 Demdande de réparations 」

Consciente de le faire ou non, l’aristocra semblait s’être lancée dans une parade de rapprochement. Hochant de temps à autre la tête au cours du monologue du lieutenant, elle transmettait par ce biais des messages corporels d’accord, d’attention et d’écoute, flattant l’inconscient de l’homme, tout heureux sans vouloir se l’avouer de l’attention de la chiss, comme nombre de ses pairs de l’attention d’un membre du sexe opposé.

Il fut interrompu par l’arrivée de sa commande, le serveur déployant des trésors de grâce et d’élégance pour faire honneur à la réputation de l’établissement. Le plat en lui-même se démarquait ne serait-ce que par la science avec laquelle il s’était trouvé composé, renvoyant les repas habituels du lieutenant au rang de vague complément alimentaire.

- Il faut un ennemi commun pour rassembler les peuples, après tout, c’est un principe fondamental, quel que soit le régime en place.

Première à réagir, l’aristocra confirma son accord avec les théories d’Aidan. Marquant également ses connaissances politiques et l’étendu de sa réflexion sur le sujet, enchaînant rapidement.

- N’avez-vous jamais craint que la majorité humaine empêche de comprendre certaines situations délicates ? Aucun peuple n’a la même échelle de valeurs. Des officiers en très grande majorité humains ne peuvent comprendre toutes les cultures existantes dans cette galaxie. Vous avez sûrement dû déjà y réfléchir.

Question délicate que celle-ci. Renvoyant sensiblement et de manière indirecte à la question du traitement de l’aristocra par les services impériaux. Le dédain qu’on lui avait montré avait grippé l’appareil diplomatique et générer une tension grandissante entre les deux partis, sans que l’empereur lui-même n’ait encore eu son mot à dire. Cependant… était-ce véritablement le fait de la xénophobie impériale ou bien de la lourdeur bureaucratique de l’empire ? Un représentant humain empruntant le même chemin qu’elle aurait-il connu une réussite plus marquée ?

~ Vous faussez le résultat de votre question, aristocra… Je ne peux déplorer notre xénophobie puisqu’elle m’offrit le plaisir de cette soirée en votre compagnie. Entama-t-il avec un sourire rieur

~ Mais de manière plus sérieuse, je pense qu’il s’agit d’un échange. La situation offre tout autant son lot d’avantages que de désavantages. Cela participe à complexifier les relations diplomatiques avec les pouvoirs étrangers, donc comprenez le bien, l’ascendance semble le dernier représentant capable de rivaliser avec l’empire et donc le seul pour lequel ceci présente de véritables risques. Cependant cela offre également des possibilités d’unités plus grande au sein de notre empire, évitant le risque de dissensions basées sur des valeurs antagonistes…

Se penchant vers son assiette, il entama le plat avec plaisir, la conversation et le vin lui ayant ouvert un appétit que l’entrée n’avait pas suffit à sustenter. Enchaînant les bouchées avec élégance, mais néanmoins un solide coup de fourchette.

~ Cependant la question peut s’étendre également à vous… L’Ascendance chiss semble être un beau représentant d’isolationnisme si la majeure partie de la galaxie n’a pas entendu parler de vous jusqu’à présent et ignore même le modèle politique de votre organisation. Ne pensez-vous pas qu’en se repliant ainsi sur vous-même vous ne passiez à côté de certaines richesses culturelles ou idéologiques ?
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Dim 6 Mai 2018 - 10:53
La Chiss devrait peut-être signaler à ce lieutenant qu’elle était mariée, mère de famille et avait au bas mot une trentaine d’années de plus que lui, ainsi il ne se fatiguerait sans doute plus à déployer ses efforts de charme ou galanterie. Étudier sa réaction serait très amusante, si elle lui disait que son fils aîné devait à peine avoir deux ou trois ans de mois que lui, par ailleurs. Enfin, elle n’était pas là pour cela, ni pour lui parler d’elle, ni de l’Ascendance, et encore moins de ses propres enfants. Enfants qui lui avaient eux aussi reproché de partir seule, exactement comme leur père, et comme le feront sûrement presque tous les autres Aristocras, Formbi en tête. Cela dit, ce dernier n’avait jamais eu un caractère très simple et elle ne s’attendait pas, quoi qu’il arrive, à ce qu’il fasse preuve de compréhension ou ouverture d’esprit. Il n’était pas encore né, celui qui parviendra à adoucir son confrère ou à s’en faire un ami.

– Mais de manière plus sérieuse, je pense qu’il s’agit d’un échange. La situation offre tout autant son lot d’avantages que de désavantages. Cela participe à complexifier les relations diplomatiques avec les pouvoirs étrangers, donc comprenez le bien, l’ascendance semble le dernier représentant capable de rivaliser avec l’empire et donc le seul pour lequel ceci présente de véritables risques. Cependant cela offre également des possibilités d’unités plus grande au sein de notre empire, évitant le risque de dissensions basées sur des valeurs antagonistes…

Mmmh, Veeren lui pardonnait cette erreur, il n’avait pas encore fait la connaissance des Yuuzhan Vong, après tout. L’Ascendance pouvait certes rivaliser avec cet Empire, cependant, leurs valeurs les retiendront d’aller bombarder des mondes remplis de civils ou de s’en servir contre bouclier, encore moins de frapper, mutiler et massacrer pour le pur plaisir. Il existait bien des peuples, dans les Régions Inconnus, qui ne s’embarrassaient pas de principes et qui, pour le moment, ignoraient ces régions car ils étaient simplement trop occupés à se frapper dessus entre eux, dans les Régions Inconnues. L’Aristocra mangea avec plus de lenteur que son vis à vis, tout en espérant, et sincèrement, qu’il puisse continuer à croire encore longtemps que l’Ascendance Chiss était le seul ennemi potentiel des Régions Inconnues.

– Cependant la question peut s’étendre également à vous… L’Ascendance chiss semble être un beau représentant d’isolationnisme si la majeure partie de la galaxie n’a pas entendu parler de vous jusqu’à présent et ignore même le modèle politique de votre organisation. Ne pensez-vous pas qu’en se repliant ainsi sur vous-même vous ne passiez à côté de certaines richesses culturelles ou idéologiques ?

– C’est une simple question de point de vue. Il est possible d’apprécier les arts et la culture d’autres peuples sans avoir de contacts avec eux. Mais oui, nous préférons vivre en paix, dans nos frontières.

Elle sous-entendait par là qu’il aurait pu s’écouler encore de très nombreuses années sans que l’Empire n’entende jamais parler d’eux, si seulement un certain seigneur Sith ne s’était pas amusé avec ses petites expériences sur une adolescente d’à peine vingt ou vingt-deux ans. Comme à son habitude, le ton était resté parfaitement neutre, n’ayant refroidi que sur la fin de sa phrase. Cela dit, ils n’allaient pas attaquer si vite, une contre-offensive se préparait avec soin, avec beaucoup de rigueur, afin de frapper directement au cœur de la puissance ennemie et de la réduire en miettes. Ce n’était pas une guérilla, comme celle que devaient mener les Rebelles, les moyens en place ne seront pas les mêmes. Quand bien même se servir des forces en place déjà présentes et ayant une dent contre l’Empire ne pourra être qu’utile.

Toutefois, une bataille ne pouvait se mener qu’en connaissant bien son ennemi, afin d’arriver à atteindre aussitôt ses points faibles et ses bases même. De la patience, pas de précipitation, des connaissances, et ainsi on arrivait à la victoire. Par ailleurs, elle jugeait amusant que ce lieutenant soit si sûr de la victoire de son Empire face aux Rebelles. Connaissait-il leur nombre exact ? Leurs vaisseaux ? Leurs ressources matérielles, économiques, leurs alliés précis, leur organisation interne ? Et plus important que tout, quels sacrifices étaient-ils prêts à consentir ? Mener un combat sans ces informations revenait à prendre beaucoup de risques. Un ennemi assez désespéré lance des attaques désespérées, et bien souvent, des attaques victorieuses car portées par la rage du dernier souffle.

N’oublions pas non plus ces fameuses failles… Ce jeune homme avait déjà eu un aperçu des dégâts que pouvaient provoquer en interne l’Ordre Sith, il aura assez vite également un aperçu des pouvoirs Jedis une fois qu’il aura eu l’occasion de les croiser en combat. Si on en savait peu sur les Rebelles, les connaissances étaient encore plus limitées sur les sensitifs, alors même que cela pouvait bouleverser toute la donne. Comment préparer sainement des plans en sachant que des morts pouvaient ainsi revenir à la vie ? Le champ des possibles devenait alors incroyable, ils pouvaient aussi bien rencontrer des êtres ayant vécu il y a trente ans que des êtres venus du temps de l’Ancienne République ou plus loin encore.

– L’unité au sein de l’Empire, que vous avez mentionnée, est bien fragile malgré tout. Des peuples conquis par la violence et la peur ne vouent aucune fidélité à un régime, qu’il soit Républicain ou Impérial. Les dissensions, issues de valeurs antagonistes, ne peuvent exister qu’à partir du moment où ces valeurs sont bafouées par l’une ou l’autre partie. La République réglait ce problème avec le Sénat, et ses dérives, l’Empire par la peur et la menace. Je suis donc curieuse de comprendre où vous avez observé cette fameuse unité, dans cet Empire.
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Dim 6 Mai 2018 - 20:39
「 Demdande de réparations 」
- C’est une simple question de point de vue. Il est possible d’apprécier les arts et la culture d’autres peuples sans avoir de contacts avec eux. Mais oui, nous préférons vivre en paix, dans nos frontières.

Aidan esquissa un mince sourire, considérant comme une victoire de la voir ainsi botter en touche et avouer à demi-mot que l’empire n’était pas le seul à avoir du mal avec l’étranger. Face à une telle interlocutrice, même une demi-victoire valait pour lui l’équivalent d’une victoire retentissante face à un autre adversaire. Insidieusement, il commençait à prendre plaisir à cette conversation ainsi qu’à la confrontation de leurs manières de penser, l’échange ayant un caractère émulatif fort appréciable tandis que le fait de discourir avec une étrangère avait le profond avantage de ne courir le risque que ses propos soient réinterprétés comme les requins politiques impériaux semblaient si bien le faire. Bien sûr… il se trouvait le risque qu’elle ne l’emmène sur des sujets plus tendancieux qu’un simple débat d’idées, mais pris dans son élan, son désir masculin de conquête et l’intelligence de son interlocutrice, le danger lui semblait pour l’instant bien mineur en rapport à l’intérêt de la conversation elle-même.

- L’unité au sein de l’Empire, que vous avez mentionnée, est bien fragile malgré tout. Des peuples conquis par la violence et la peur ne vouent aucune fidélité à un régime, qu’il soit Républicain ou Impérial. Les dissensions, issues de valeurs antagonistes, ne peuvent exister qu’à partir du moment où ces valeurs sont bafouées par l’une ou l’autre partie. La République réglait ce problème avec le Sénat, et ses dérives, l’Empire par la peur et la menace. Je suis donc curieuse de comprendre où vous avez observé cette fameuse unité, dans cet Empire.

La demi-victoire du lieutenant avait peut-être légèrement vexé l’orgueil de l’aristocra nota-t-il alors qu’elle passait si brutalement à l’attaque, renvoyant à son visage tout ce qu’elle considérait comme la barbarie et l’absence de logique de l’empire. Une nouvelle le piège sournois de la logique était tendu, à s’exprimer par la voix de la raison, elle prenait le pari de persuader son interlocuteur sous des couverts de raisons, car si l’on aime avoir la logique pour soi, le piège des intellectuels est d’accepter de se plier à elle si l’on se trouve contre elle dans un abus de fausse modestie.

~ Actuellement, il est difficile de vous opposer un quelconque argument concernant ce fait, le feu brûlant de la rébellion couvant encore au sein de notre empire. Lui accorda t-il avec un nouveau sourire tout en repoussant très légèrement son ensuite désormais vide pour venir subtiliser une nouvelle gorgée dans son verre. L’alcool roula délicatement dans sa gorge, participant à émousser lentement la méfiance du lieutenant tout autant que la conversation de sa vis-à-vis.

~ Il est actuellement compliqué de découvrir l’unité de notre empire si ce n’est sous l’ombre de nos vaisseaux… Onderon en est une nouvelle preuve. Cependant je conçois ceci comme un état transitoire. Notre violence se fait hélas à la hauteur de la nécessité d’unité de la galaxie, seul un état fort peut protéger ses citoyens des menaces extérieures, cela hélas au prix d’une certaine forme de répression. Cependant…

Marquant une nouvelle pause, il posa son verre sur la table en baissant très légèrement le ton, l’effet sournois du vin commençant très légèrement à se faire sentir, non dans ses manières, mais sa difficulté à réprimer ce besoin de confession induit par le sens de la conversation.

~ Cependant j’ai bon espoir que cela ne soit que passager, comme je l’évoquais plutôt. L’histoire ne conte que très rarement le récit d’unifications qui ne se soient réalisées autrement que dans le sang… L’on pourrait supposer que le temps nous permit d’apprendre à régler autrement nos différents idéologiques, mais il n’en est visiblement rien. Aussi ne puis-je qu’espérer que l’empire est bien la bonne voie et faire mon possible pour participer à une victoire aussi rapide que possible…

Tout en parlant, le ton du lieutenant baissa lentement avec la réalisation de ce qu’il invoquait, observant les environs puis son interlocutrice, il se redressa doucement tout en dénouant un col apparaissant tout à coup comme trop serré.

~ Mais veuillez m’excuser, il semblerait que je m’oublie.

Secouant doucement la tête, il ne prit qu’à cet instant conscience qu’il se trouvait déjà à son quatrième verre. La compagnie et le repas avaient suffit à lui faire perdre très légèrement conscience de l’évolution du temps et de son état tandis que cette réalisation lui instillait un sentiment de danger. Avait-il laisser échapper quelques détails au cours de leur conversation ? Se repassant mentalement le cours de celle-ci, il ne se remémora rien de marquant qui puisse servir contre lui, mais il devrait redoubler de prudence. Cela n’était peut-être pas l’attention de son interlocutrice, bien qu’il puisse fortement douter de ce sujet, mais la conversation s’était tenue très éloignée des frontières de l’ascendance pour au contraire plonger au cœur des troubles idéologiques de l’empire. Et c’est avec l’impression de s’être véritablement fait avoir comme un bleu qu’il attendit la suite.
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Lun 7 Mai 2018 - 10:40
– Actuellement, il est difficile de vous opposer un quelconque argument concernant ce fait, le feu brûlant de la rébellion couvant encore au sein de notre empire.

Ils pourraient avoir la gentillesse de se brûler avec avant que l’Ascendance ne réunisse de quoi faire flamber le tout, ce serait fort aimable à eux. Chacun s’épargnerait ainsi du temps et de l’énergie. Et si cela était impossible, et bien soit, la Rébellion sera sûrement heureuse de recevoir un nouvel apport de bois avant d’allumer ce grand feu de joie sous les pieds ridés de leur Empereur. Et une fois fait, ils pourront alors s’occuper des menaces sérieuses. Son regard rouge, alors qu’elle terminait son assiette, glissa sur le visage du lieutenant, occupé à boire. Ses gestes étaient moins rapides que précédemment, peut-être ne le réalisait-il pas encore, et la chaleur de son visage avait augmenté. Ses muscles étaient moins contractés, sous ses manches, sa posture plus relâchée. Le ton avait perdu en intensité, également. Observer une personne ainsi pouvait parfois donner le sentiment d’avoir face à soi un félin sauvage prêt à vous sauter dessus.

– Il est actuellement compliqué de découvrir l’unité de notre empire si ce n’est sous l’ombre de nos vaisseaux… Onderon en est une nouvelle preuve. Cependant je conçois ceci comme un état transitoire. Notre violence se fait hélas à la hauteur de la nécessité d’unité de la galaxie, seul un état fort peut protéger ses citoyens des menaces extérieures, cela hélas au prix d’une certaine forme de répression. Cependant…

Si Veeren était d’accord sur le fait que seul un pouvoir puissant permettait de maintenir l’unité et la protection des peuples placés sous le contrôle de ce pouvoir, elle réprouvait, en revanche, l’idée de répressions et de violences. Ça pourrait sembler bien difficile à croire, pour une société aussi militarisée que la leur, mais leur peuple était pourtant profondément pacifiste. Aucune expansion ne s’était déroulée dans un bain de sang. Achevant son plat à son tour, elle croisa les couverts dans l’assiette, finissant ensuite son premier verre de vin, sans lâcher un petit instant le lieutenant du regard. Elle avait pu constater que l’alcool avait des effets différents, sur les humains. Envie subite de dormir, brutalité ou colère inutiles, facilité à parler. On dirait bien que le lieutenant était dans ce dernier cas. Ses postures en dévoilaient maintenant bien plus qu’il ne le voudrait.

– Cependant j’ai bon espoir que cela ne soit que passager, comme je l’évoquais plutôt. L’histoire ne conte que très rarement le récit d’unifications qui ne se soient réalisées autrement que dans le sang… L’on pourrait supposer que le temps nous permit d’apprendre à régler autrement nos différents idéologiques, mais il n’en est visiblement rien. Aussi ne puis-je qu’espérer que l’empire est bien la bonne voie et faire mon possible pour participer à une victoire aussi rapide que possible…

Espérer, n’est-ce pas ? Il répondait à l’une des interrogations que l’Aristocra s’était posée plus tôt à son sujet, dans les bureaux du service diplomatique, dans le Palais. Il lui en ferait presque de la peine, tiens… On ne pouvait espérer la moindre paix ni la moindre unité dans un régime imposant son pouvoir par la peur et les bains de sang, il y aura toujours des Rebelles, qu’ils soient réduits à une poignée ou soient des milliers, qu’ils disparaissent durant un temps pour revenir ensuite en force plus tard ou qu’ils mènent une guérilla usante et continue. La violence ne pouvait qu’appeler la violence. Comment exiger d’un homme ayant perdu tous les siens par la faute d’un régime de ne pas ensuite combattre ce régime ? Elle ne doutait guère que la Rébellion actuelle soit littéralement remplie par ce genre de personnes, ce genre d’histoires passées.

Néanmoins, son interlocuteur se reprit un peu en se souvenant de l’endroit où il se trouvait. Il devrait faire attention, en effet, lui vivait et travaillait sur Coruscant, pire encore, il était lieutenant dans un service où la plus petite erreur pourrait lui coûter atrocement cher. Elle hocha vaguement la tête lorsqu’il dénoua son col, la chaleur avait encore augmenté à son visage, elle comprenait donc aisément qu’il ait trop chaud. Leur vue, plus acérée, lui permettait de savoir cela. Si elle était elle-même une Rebelle, elle aurait collé une étiquette sur l’image mentale de ce lieutenant-là, il était une brèche probable dans la sécurité de l’Empire. Elle lui sourit donc, doucement, tranquillement. Qu’il note bien de ne plus boire avec n’importe qui, surtout si ladite personne portait un uniforme et était du sexe opposé au sien.

– La Rébellion se remplit jour après jour de personnes ayant autrefois partagé vos espoirs et l’ayant ensuite perdu. Pour ma part, j’ai beaucoup de difficultés à croire que le mouvement mourra. Il peut, sans doute, être étouffé pour un temps. En revanche, tant que des mondes seront mis sous contrainte, sous esclavage, ravagés ou menacés, d’autres encore perdront espoir et prendront les armes.

Bien entendu, franchir le pas et entrer dans Rébellion était plus simple à dire qu’à faire, il fallait du courage avant de se détourner d’idéaux en lesquels on avait cru si fort, jusqu’à se battre pour eux, du courage pour admettre que ce combat avait été une erreur, pour se tourner vers une autre voie. Le serveur revint à ce moment, en demandant si tout s’était bien passé, comme pour l’entrée, et récupéra les assiettes. Veeren ne prit pas de dessert, se contentant de commander un café. Il était rare qu’elle mange autant, déjà, et la route allait être longue. Après avoir quitté cette planète, il y aura plusieurs étapes, puis l’abandon de la navette pour poursuivre le voyage. Les Régions Inconnues étaient si loin. Ils n’auront cependant pas à faire le voyage seuls jusqu’à Csaplar, un groupe de la Flotte de Défense allaient les récupérer aux frontières des Régions Inconnues, pour les escorter ensuite jusqu’à l’Ascendance puis à Csilla.

– Je ne vous envie guère cette situation. Il doit être lassant de vivre en s’attendant chaque jour à de graves problèmes ou à des complots.

Le seul moyen de résoudre tout cela était de s’assurer que le gouvernement cesse ses exactions et qu’un régime moins violent se mette en place. Tout restait encore à faire. Elle remercia d’un bref signe de tête le jeune qui vint apporter le café, ajoutant un peu de sucre dedans avant de boire.
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Lun 7 Mai 2018 - 22:31
「 Demdande de réparations 」
Reprenant peu à peu sa maîtrise de lui-même, le lieutenant remarqua le regard écarlate dardé dans sa direction. L’absence d’iris rendait un contact visuel prolongé étrange, comme l’impression de se perdre un instant dans cette uniformité, cette seul couleur là où il avait l’habitude de percevoir des démarcations précises. C’était également sans compter le regard lui-même, épiant chacun de ses gestes sans pour autant quitter ses yeux du regard… Une attention qu’il était difficile de localiser en raison de l’absence d’iris.

Après le regard vint le sourire, acceptant ses excuses pour s’être oublié ou tout du moins le supposa-t-il tout d’abord avant de faire l’erreur de se concentrer sur ces lèvres au bleuté sombre. Un sourire doux, trop doux pour la personnalité qu’il avait appris à discerner au cours de leur entrevue, dangereusement doux… Tout à coup la chiss lui évoquait certaines images de félins qu’il avait pu apercevoir dans sa jeunesse sur l’holonet. Des chasseurs souples, discrets, leur pelage sombre seulement étiré par leurs muscles fins. Un frisson parcourut l’échine du jeune homme alors qu’il reprenait position dans son fauteuil, épinglé contre celui-ci par le regard écarlate qu’elle dardait sur lui. Ce n’était pas un frisson de peur, du moins pas seulement, un réflexe primaire face au danger, dont le vernis de civilisation et les hormones du jeune homme brouillait le message. Le rapport de force s’était complètement renversé et il avait à présent l’impression de se retrouver face à un prédateur. Cela ne ressemblait en rien à la sensation qu’il avait connu lorsque la sith avait cherché à le suborner, ce n’était pas ce désir impérieux et cette lutte entre son esprit logique et son corps pour savoir qui parviendrait à dominer. Au contraire, son corps lui commandait de fuir, qu’elle représentait un danger pour lui, pour sa carrière, mais son orgueil refusait de le laisser paraître, se laissant dompter par cette fascination du danger, du risque.

- La Rébellion se remplit jour après jour de personnes ayant autrefois partagé vos espoirs et l’ayant ensuite perdu. Pour ma part, j’ai beaucoup de difficultés à croire que le mouvement mourra. Il peut, sans doute, être étouffé pour un temps. En revanche, tant que des mondes seront mis sous contrainte, sous esclavage, ravagés ou menacés, d’autres encore perdront espoir et prendront les armes.

Un signal d’alarme s’alluma dans l’esprit du lieutenant. Son interlocutrice avait démontré son habilité rhétorique tout au long de la soirée, déjouant toutes ses tentatives pour en savoir plus sur elle ou l’ascendance et avait toujours produit de glorieuses contre-attaques lorsqu’elle n’avait pas tout simplement mené la discussion et obtenue ce qu’elle voulait de lui. Le danger ne se trouvait pas pour autant dans la phrase elle-même, mais dans la forme de celle-ci. Le fait de faire des rapprochements entre la rébellion et lui-même, des connecteurs, des points communs… Cela le renvoyait loin en arrière dans sa formation… En effet les rebelles n’étaient pas tous des traîtres sanguinaires brûlant de haine envers l’empire depuis leur naissance, mais également d’idiots qui n’étaient pas parvenus à percevoir l’intérêt du régime ou d’idéalistes trop naïfs.

La question était de savoir ce qu’elle pouvait cherchait à travers cela ? Juste nourrir son propos suivant ? Humaniser les rebelles à ses yeux ? Expliquer les défauts actuels de l’empire ? Les possibilités étaient nombreuses et variées, tandis que l’esprit tactique de son interlocutrice avait prouvé être supérieur au sien au cours de cette soirée. Fautes de renseignements il ne pouvait spéculer et se trouvait acculer dans une position défensive, il ne pouvait feindre le faux pour avoir le vrai sans offrir des cartouches supplémentaires à son adversaire qui avait déjà su le mettre dans une position délicate.

- Je ne vous envie guère cette situation. Il doit être lassant de vivre en s’attendant chaque jour à de graves problèmes ou à des complots.

Faire preuve d’empathie… Après tout cela ?

Il ne pouvait empêcher une partie de son esprit de vouloir la croire, malgré sa maîtrise de soi retrouvée, l’alcool et le charisme de son interlocutrice restaient autant de lests l’empêchant de sortir de l’eau. En laissant la conversation dériver encore et surtout en l’autorisant à le prendre ainsi par les sentiments, se rapprocher de lui par l’empathie, il ne pouvait imaginer où s’achèverait ceci aussi ne lui restait-il qu’une solution pour s’en sortir sans trop de fracas et devenir le sujet d’une enquête par les services internes, brouiller le jeu.

~ Je vous remercie… Le principal avantage de la situation présente est qu’il ne se trouvait pas avoir à chercher trop loin pour faire preuve de faiblesse, la nuance subtile serait de ne réussir à le faire que sur commande et non plus en réponses aux stimuli de l’aristocra. Lui accordant un nouveau sourire, non plus charmeur, mais charmé, il continua.

~ Je n’aurais pas cru que notre soirée commune puisse être un tel bol d’air frais. L’alcool doit aider, j’imagine… Mais vous n’y êtes pas étrangère non plus… Lassant n’est pas vraiment le terme, stressant, plutôt. Mais j’imagine que vous comprenez à présent les raisons qui me poussent à souhaiter discuter avec monsieur Vanto, dans cette atmosphère omniprésente de suspicion et de trahison, cela ne serait que l’aider que de s’assurer de celle-ci à travers une simple discussion.

Tout en parlant, il se pencha légèrement en avant, se rapprochant ostensiblement d’elle-même par-dessus la table tout en se saisissant du café que le serveur était venu leur apporter et qu’il avait négligé jusqu’à présent. Il ne doutait pas de rendre un jeu fort convenable de l’homme qui ne comprend qu’on le frotte dans le sens du poil pour obtenir quelque chose, sa paranoïa naturelle le prévenant seule de ne plonger trop loin dans le danger langoureux que représentait l’aristocra.
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Mar 8 Mai 2018 - 11:04
S’il y avait bien un point que Veeren ne pouvait comprendre, c’était la volonté de suivre un régime ayant déjà fait maintes fois preuve de sa cruauté en « espérant » seulement que ce ne soit que transitoire et qu’il s’améliore un jour. Bien sûr, lorsqu’on était sous les ordres d’officiers moins sanguinaires, c’était sans doute plus simple, mais quid du reste ? Elle touilla son café avec lenteur en réfléchissant à ce point, durant un long moment, alors qu’en face d’elle, le lieutenant reprenait visiblement une partie de ses esprits. Elle se demandait combien de temps encore il parviendra à conserver ses illusions, tout dépendait du degré de naïveté l’habitant sur le sujet, on pouvait parier sur quelques jours comme sur quelques années. Enfin, quelle importance… Ils étaient si nombreux encore à rester convaincus du bien-fondé de l’Empire. Même avec les excavations de certains.

– Je n’aurais pas cru que notre soirée commune puisse être un tel bol d’air frais. L’alcool doit aider, j’imagine… Mais vous n’y êtes pas étrangère non plus… Lassant n’est pas vraiment le terme, stressant, plutôt. Mais j’imagine que vous comprenez à présent les raisons qui me poussent à souhaiter discuter avec monsieur Vanto, dans cette atmosphère omniprésente de suspicion et de trahison, cela ne serait que l’aider que de s’assurer de celle-ci à travers une simple discussion.

– Affirmer que je comprend votre Empire et ses façons de faire serait mentir. A moins que la xénophobie ne soit une règle officieuse que les officiers ont pour ordre de ne pas briser ?

Cette interrogation était plus rhétorique que réellement posée au lieutenant. Peut-être était-ce réellement une règle, maintenant qu’elle y songeait… Une règle officieuse mais importante, qu’on ne devait pas briser sous peine de lourdes représailles. Son ton était devenu perplexe, lorsqu’elle avait posé la question, elle s’interrogeait sincèrement sur ce qu’étaient toutes ces règles et lois officieuses régissant les relations entre officiers et subalternes, entre les différents mondes, entre les régions d la galaxie, entre les services d’une même armée, entre ceux qui venaient d’un coin précis ou étaient assignés à telles tâches et les autres. Par quel miracle cette armée ne s’était-elle pas encore effondrée sur elle-même, voilà qui la dépassait, elle avait bien du mal à comprendre les humains. Elle but une longue gorgée de café, avant de reposer son regard rouge sang sur le lieutenant, maintenant complètement redressé.

– Quoi qu’il en soit, cette discussion fut intéressante et très instructive. Je vous en remercie.

Si elle s’était doutée, en tout cas, qu’il suffisait de dîner avec certains et discuter pour obtenir des informations… Dommage que ça ne puisse pas fonctionner au sein de l’Ascendance, c’était un gain de temps relativement précieux. Elle termina donc son café d’une petite gorgée, avant de reposer la tasse, puis récupérer souplement l'ysalimiri dans ses bras. Doucement, elle lui caressa un peu la tête du bout des doigts, s’étant un peu attachée à cette petite bête. Le pouvoir des animaux, comme on le dit. Elle la refit ensuite grimper sur ses épaules, ses griffes s’accrochant aussitôt au tissu noir corbeau de son uniforme.

– Peut-être aurons-nous l’opportunité de poursuivre cette discussion un jour, lieutenant. D’autant plus si d’ici là, votre Empire a su quitter son état « transitoire » de montée de la violence.

Ou si cet Empire avait tout simplement disparu...
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Mar 8 Mai 2018 - 16:41
「 Demdande de réparations 」

- Affirmer que je comprends votre Empire et ses façons de faire serait mentir. A moins que la xénophobie ne soit une règle officieuse que les officiers ont pour ordre de ne pas briser ?

Contrairement à ce qu’il avait supposé, la conversation n’évolua pas vers la rébellion ou des tentatives de manipulations de sa personne. Au contraire, si le dîner avait été une bataille, il aurait perdu au moment où il avait oublier son objectif premier et c’est donc en se sachant victorieuse qu’elle se repliait à présent sans être trop avide. Un exemple de pragmatisme.

- Quoi qu’il en soit, cette discussion fut intéressante et très instructive. Je vous en remercie.

Reposant sa tasse de café tout en se levant, elle lui portait ainsi l’estocade, lui révélant à demi-mots s’il ne l’avait pas encore saisi, qu’il n’avait été qu’un pauvre adversaire qu’elle avait facilement manipulé pour obtenir ce qu’elle souhaitait tout en évitant les sujets qui pourraient la gêner. Ne lui restait dès lors plus qu’à choisir comment réagir en comprenant qu’il n’avait été qu’un jouet entre des mains plus expertes que lui.

Se levant à son tour, il laissa récupérer sa salamandre de compagnie avant de ranger les fauteuils l’un après l’autre et l’escorter jusqu’à son speeder.

~ Ce ne le fut pas pour les mêmes raisons, mais je tiens à vous remercier également. J’ai clairement été dépassé ce soir, mais je préfère voir cela comme une source d’enseignement sur mes propres erreurs et faiblesses.

Tout en cheminant vers l’extérieur, il attendit de se trouver sur la terrasse, battue par les vents pour se rapprocher de l’aristocra et lui glisser quelques mots, mais devancé, c’est elle qui prit la première la parole, lui coupant l’herbe sous le pieds.

- Peut-être aurons-nous l’opportunité de poursuivre cette discussion un jour, lieutenant. D’autant plus si d’ici là, votre Empire a su quitter son état « transitoire » de montée de la violence.

~ J’attendrais avec plaisir l’occasion de poser de nouveau les yeux sur vous, aristocra, tout comme celui de discourir avec vous. Vous présentez un point de vue tout à fait rafraichissant sur certaines idées, un point de vue qui n’est pas sans attrait…

S’inclinant avec douceur devant elle, liant le protocole à l’estime, il continua cependant à demi-mots, s’assurant de se tenir dos aux éventuels services de surveillances du renseignement.

~ Afin de vous remercier de cette délicieuse soirée, j’accepte de reporter l’entrevue avec le commandant Vanto jusqu’à ce qu’il ait achevé de vous être utile. Considérez ceci comme un geste personnel de bonne volonté pour maintenir des relations amicales entre nos états.

Achevant sa salutation avec un sourire amical, il laissa ensuite la chiss prendre position dans son speeder, l’observant s’éloigner avant de lui-même prendre la direction de ses quartiers, plusieurs dizaines de niveaux plus bas.
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