Même si l’Empereur ne semblait guère s’en soucier, le colonel, de son côté, trouvait plutôt lassant que le sergent instructeur se soit ainsi envolé dans la nature. Ce crétin de seigneur Sith avait dû trop le secouer, sur le moment, alors qu’il s’agissait d’un interrogatoire de routine, indiqué pour s’assurer de la loyauté d’un homme servant l’Empire depuis près de dix ans. Les Corelliens… Même si Yularen était bien loin d’être en accord avec bien des manœuvres et décisions Impériales, il ne remettait pas lui-même en cause le service à effectuer. Bien des manœuvres étaient discutables, certes, mais au moins, les résultats étaient là. Du temps de la République, la corruption était encore plus grande et trop mal réprimée, il avait failli y laisser sa santé, tant les moyens étaient faible et la répression inexistante. Wullf émit un léger soupir à cette pensée puis la chassa, comme on chasse une mouche agaçante, en poursuivant son chemin, un regard sur les endroits où il mettait les pieds, l’autre sur son datapad et le dossier qu’un subordonné venait de lui remettre. Il avait du travail, les quelques souvenirs nostalgiques datant de la République attendront. Avant de rentrer dans son bureau, il passa au centre de commandement, pour demander quand ils arriveront à destination. Leur croiseur, Le Vigilant, filait de nouveau vers le secteur de Naboo.
Le croiseur était parfaitement reconnaissable, même si aucune marque distinctive ne l’ornait, car cette classe était affiliée, dans les esprits, au Bureau de Sécurité Impériale. Sa simple vue suffisait à refroidir les ardeurs, tout particulièrement dans les rangs Impériaux et ceux des politiciens. Après tout, leur rôle de police politique n’était méconnue de personne, chacun dans l’Empire savait que l’organe était là pour surveiller et contrôler les masses, orchestrer des purges en cas de besoin, à tous les niveaux de la société, favoriser les délations, maintenir l’ordre, tout simplement, que ce soit dans les rangs civils ou dans les rangs des Impériaux. Le colonel avait lui-même échappé à une purge, après la création de l’Empire, et avait donc on ne peut plus conscience de la façon dont l’organisme fonctionnait. Et plus particulièrement, conscience de son importance. Le Bureau avait un pouvoir de frappe vraiment puissant, ce que les autres branches et organismes de l’empire avaient très vite compris, durant la première année même suivant sa création. Une réputation sinistre, parfois exagérée, parfois véridique, s’était bâtie autour d’eux, sans qu’ils ne fassent rien pour la briser ou la redorer. Il était logique que la peur entoure des services comme le leur ou celui des Renseignements, il n’y avait donc guère de quoi s’en émouvoir.
Parlant des Renseignements, la plupart de ses hommes n’étaient pas ravis que le Bureau doive travailler avec eux, même pour une simple mission. Les deux organismes n’étaient pas très… conviviaux l’un envers l’autre. Les agents du BSI voyaient ceux des RI comme de dangereux opportunistes qui laissaient courir les traîtres trop longtemps pour essayer d’approcher la source, et les RI voyaient les agents du BSI comme des fanatiques tarés faisant bien trop de dégâts sur leur chemin. Il y avait une part de vérité dans ces deux visions, néanmoins, il arrivait qu’ils doivent travailler ensemble et le colonel ne toléra aucun écart de conduite durant cette collaboration, d’un côté comme de l’autre. Les effectifs du Bureau de Sécurité étaient près de 70 fois supérieurs à ceux du Renseignement, peut-être cette différence de traitement, pour allouer moyens et finances, ajoutait-elle à l’antagonisme entre les sections. Yularen y réfléchit vaguement en retournant à son bureau. Le temps d’arriver à Naboo, il rouvrit le dossier du lieutenant avec qui il allait collaborer. Même s’il l’avait déjà consulté, il aimait toujours se refaire un point avec les informations actuellement possédées.
BSI
Aidan lancot
– Lieutenant Aidan Lancot
Information biographiques
Nom : Aidan Lancot Espèce : Humain Âge : 29 ans
Planète de naissance : Coruscant Parents : Ataliel et Bera Lancot, Fonctionnaires d’État
Formation : Académie Royale Impériale de Coruscant Appréciation : Cadet doué dans de nombreuses matières et montrant une envie marquée de servir l’Empire. Des efforts sont faits et les résultats dans les matières académiques suivent. Très bon esprit pour les matières psychologiques et sociales.
Personnalité repérée pour intégrer les Renseignements Impériaux. Proposition de l’’envoi d’un agent afin de confirmer ce point et prendre un premier contact avec le Cadet. Les capacités physiques restent néanmoins encore sous le niveau exigé pour un Cadet de l’Académie Royale Impériale.
Code by Wiise sur Never-Utopia
La suite du dossier concernait la fin de formation puis la carrière du jeune officier, après son intégration dans les Renseignements Impériaux. Sa carrière dans son intégralité, avec le détail de chacune des missions où il s’était retrouvé impliqué, de près ou de loin, avec les conséquences de chacune. Le colonel compulsa le tout avec un grand soin avant de plus s’arrêter sur la période qui l’intéressait. Il était occupé à ce travail lorsque Le Vigilant quitta finalement l’hyperespace, arrivant en orbite de Naboo. On l’avertit ensuite, par intercom, que leur arrivée avait été signalée et que leur invité allait les rejoindre. Le ton du capitaine fut légèrement ironique, sur la fin, il devait songer au dernier agent du BRI « invité » sur ce vaisseau qui avait ensuite fini sa carrière dans une prison, avant de passer en Cour Martiale, et enfin, devant un peloton d’exécution. Le colonel attendit patiemment dans son bureau, gardant le dossier ouvert, sur son datapad, lorsque le lieutenant arriva. Se levant, impeccable et bien droit dans son uniforme blanc dont les mauvaises langues affirmaient qu’il devrait être rouge sang, il serra vigoureusement la main du lieutenant, puis l’invita à s’asseoir d’un bref signe. Reprenant lui-même place, il prit un bref instant pour observer le jeune homme, comme il le faisait avec tout un chacun.
« – J’ose espérer que cette collaboration sera fructueuse, lieutenant, et ce malgré les quelques différences d’opinions entre nos deux Bureaux. L’Empereur souhaite que le cas de la princesse Organa soit traité avec plus de sérieux et de recherche, d’autant plus après l’affaire d’Alderaan. Sa majesté porte une grande attention au cas de cette femme, non pas pour la tuer, mais pour en faire une alliée qui se révélerait précieuse. Ses origines familiales peuvent être un atout précieux pour l’Empire. »
Il referma le dossier du lieutenant puis ouvrit celui de la jeune princesse de dix-neuf ans, avant de le glisser, avec deux doigts, vers son collaborateur du moment afin qu’il en prenne connaissance. Il pouvait prendre le temps qu’il désirait pour le lire, le colonel était patient.
BSI
Leia Organa
– Princesse Leia Organa
Information biographiques
Nom : Leia Organa Nom de naissance : Leia Skywalker Espèce : Humaine Âge : 19 ans
Planète de naissance : Inconnue Parents biologiques : Anakin Skywalker, Chevalier Jedi, Padmé Amidala, reine puis Sénatrice de Naboo Parent adoptif : Bail Organa, Vice-Roi d’Alderaan, Leader Rebelle
Fratrie : Luke Skywalker, 19 ans, Chevalier Jedi Relation amoureuse : Han Solo, 29 ans, Contrebandier Enfants : Un fils issu d’une faille, mais tué par Darth Plagueis. Aucun autre enfant encore reconnu dans cette époque.
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Le dossier de la princesse comportait dans un premier temps toutes les informations connues sur son travail de sénatrice puis quelques informations récupérées depuis sa disparition. Jeune Rebelle active et passablement agaçante aux yeux de certains. Pour sa part, le colonel estimait qu’elle méritait une médaille d’Honneur pour les avoir débarrassé de Plagueis. Lorsque le lieutenant termina, le colonel refit glisser le datapad entre eux, le regard un peu plus sombre.
« – Se contenter de capturer cette femme serait contre-productif, lieutenant. L’Empereur souhaite en faire une alliée de l’ombre, la faire sombrer peu à peu dans le Côté Obscur afin qu’elle finisse par se retourner contre les Rebelles et frapper un grand coup. Elle a déjà progressé d’un pas, en tuant notre… « ami » Sith. Nous avons quelques moyens à disposition, pour la travailler. Avez-vous déjà effectué des infiltrations à moyen terme ? »
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Jeu 10 Mai 2018 - 17:16
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「 Nos saluts à la princesse 」
* Orbite géostationnaire de Naboo *
Voilà plus d’un mois qu’il avait quitté pour la dernière fois cette orbite. Un mois chargé en évènement entre le bal de célébration de l’empire, puis la destruction de la planète sur laquelle il s’était tenu, la montée des tensions entre l’ascendance chiss et l’empire, la découverte de la désertion d’un sergent instructeur au profit de l’alliance rebelle. Sa dernière visite des environs n’avait pas été particulièrement plus joyeuse, marquant sa première rencontre avec le grand moff en personne, seulement deux semaine après celle de l’empereur lui-même.
Depuis un mois et demi, sa carrière semblait aller en s’accélérant violemment, les grands pontes de l’empire semblaient s’intéresser à lui les uns après les autres, une nouvelle qui n’était que très rarement de bon augure. Or voilà qu’aujourd’hui, c’était à un véritable héros de l’histoire impériale qu’il allait être présenté, un homme qui servait l’empire depuis ses premiers balbutiements, toujours dans l’ombre et sans jamais chercher la gloire, seulement le sang et la mort de nos ennemis.
Le pilote de sa navette annonça l’arrivée du croiseur du BSI, attendant l’accord du lieutenant de s’approcher. Accord que l’homme lui accord derechef d’un signe de tête tout en se préparant mentalement. Le BSI. Le Bureau de Sécurité Impériale. Le mot clef ici était celui de « sécurité », les fanatiques du BSI étant capables d’aller extrêmement loin pour assurer celle de l’empire, plus que parfois même trop loin au goût des hommes du « Bureau », manière dont on désigne les hommes du renseignement malgré le début d’appellation commune.
L’homme qu’il allait rencontrer disposer de plus qu’une petite réputation au sein de l’empire, mais également au sein du BRI. Il était considéré comme l’un des cerveaux reptiliens les plus terribles de l’empire, insensible aux concepts de gain à long terme et d’usage d’ennemis, il assurait la sécurité impériale de la plus stricte et impitoyable des manières. Raison pour laquelle son invitation à participer à cette mission lui semblait étrange, si ce n’est suspecte.
Accueilli dès sa descente, les hommes du BSI le prirent en charge pour le mener directement vers le bureau du colonel Yularen, ne se fendant que de peu de commentaire tout au long de leur progression. Aidan pouvait sentir leur méfiance à son égard, la décision du colonel n’avait pas du faire que des ravis dans son camp que de faire appel aux services d’une autre agence impériale, quitte à tous servir l’empire, chacun préférait généralement le faire de son côté grâce à ses méthodes. Un modus operandi qui entrait souvent en contradiction avec celui des agences « partenaires ».
La porte coulissa dans un chuintement caractéristique tandis que son guide s’effaçait pour le laisser entrer, lui offrant la vision d’un bureau décoré dans les teintes sombres si caractéristiques de l’empire, l’homme qui lui faisait face formant la seule tâche claire de l’ensemble grâce à son élégante crinière de sel et son uniforme immaculé.
S’avançant de quelques pas, le lieutenant serra la main qui lui était forte, une poigne solide qui évoquait bien plus le militaire de métier que le bureaucrate que certains s’amusaient à voir en lui. Strict dans sa tenue, l’homme qui lui faisait face affichait une rigueur charismatique, ses traits élégants et marqués affichant une mâchoire dure faiblement dissimulée par un collier de barbe. D’un geste précis et économe, il lui désigna le siège devant lui avant de l’accueillir oralement.
« – J’ose espérer que cette collaboration sera fructueuse, lieutenant, et ce malgré les quelques différences d’opinions entre nos deux Bureaux. L’Empereur souhaite que le cas de la princesse Organa soit traité avec plus de sérieux et de recherche, d’autant plus après l’affaire d’Alderaan. Sa majesté porte une grande attention au cas de cette femme, non pas pour la tuer, mais pour en faire une alliée qui se révélerait précieuse. Ses origines familiales peuvent être un atout précieux pour l’Empire. »
La princesse Organa donc ? C’est la première fois qu’on lui permettait de mettre un visage sur un nom pourtant si connu dans leurs services. L’une des intrépides meneuses de la rébellion, véritable visage de l’opposition à l’empire. Et il devait qu’il pouvait comprendre pourquoi. Son curriculum vitae était impressionnant tout ses filiations naturelles et légales. Descendante d’une famille royale par le sang et d’une seconde par l’adoption, sensible à la force, éduquée depuis son plus jeune âge aux rouages de la politique, sénatrice à l’âge de 16 ans et.. il devait l’avouer… fort charmante également.
La perte d’une personnalité pareille serait un coup dur pour la rébellion, d’autant plus si elle se réalisait au profit de l’empire, en emportant nombre de secrets rebelles avec elle. Le colonel l’ignorait peut-être, mais c’était la seconde fois qu’on le lancerait sur les traces de la princesse, il espérait cependant que cette mission trouve plus de succès que l’interception du convoi rebelle qui leur avait coûté l’activation d’une espionne très bien placée dans l’entourage de l’ancien sénateur Organa.
Son œil fut rapidement attiré par le nom de « Plagueis », accompagné de la mention d’avoir assassiné le fils futur de la jeune femme. L’assassinat du sith par la princesse prenait un nouveau sens, tout en marquant encore une tragédie de ce nom maudit. Même après sa mort, le sith parvenait encore à fragiliser l’empire, aussi ne souhaitait-il pas savoir ce qu’il avait pu faire de son vivant sans que le Bureau n’en apprenne rien…
« – Se contenter de capturer cette femme serait contre-productif, lieutenant. L’Empereur souhaite en faire une alliée de l’ombre, la faire sombrer peu à peu dans le Côté Obscur afin qu’elle finisse par se retourner contre les Rebelles et frapper un grand coup. Elle a déjà progressé d’un pas, en tuant notre… « ami » Sith. Nous avons quelques moyens à disposition, pour la travailler. Avez-vous déjà effectué des infiltrations à moyen terme ? »
Malgré mon manque de connaissances sur les concepts de passage au côté obscur, je comprends tout à fait l’intérêt de la mission. Une mission qui m’étonne d’ailleurs de vos services, sans vouloir éveiller une quelconque rivalité larvée entre nous. Je ne pensais pas les services du BSI prompts à encourager le retournement d’une personnalité ennemie ou le recours à l’infiltration. Sur ce point il va d’ailleurs me falloir pour décevoir quelque peu, l’essentiel de mon travail s’est jusque-là concentré sur le contre-espionnage comme mon dossier vous l’avez déjà appris.
Marquant une pause, il joignit délicatement les mains tout en laissant ses coudes reposer sur les accoudoirs de son fauteuil, détaillant le colonel par-dessus l’obstacle de la table.
Pour être honnête avec vous, c’est la seconde fois que l’on m’attribue une mission concernant la princesse Organa, la précédente s’est soldée par un échec en raison d’une accélération des préparatifs rebelles qui leur permit d’échapper au blocus d’Aldéraan sans grands soucis. La dame noire Lunariss était alors en charge des opérations. J’imagine que le fait que cette affaire vous échoie à présent signifie désire faire traiter celle-ci par des non-sensitifs… D’où une question qui me vient. Comment pourrais-je participer à ce « passage » de la princesse au vu de mes connaissances plus que restreintes sur la force ?
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Jeu 10 Mai 2018 - 19:27
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« – Malgré mon manque de connaissances sur les concepts de passage au côté obscur, je comprends tout à fait l’intérêt de la mission. Une mission qui m’étonne d’ailleurs de vos services, sans vouloir éveiller une quelconque rivalité larvée entre nous. Je ne pensais pas les services du BSI prompts à encourager le retournement d’une personnalité ennemie ou le recours à l’infiltration. Sur ce point il va d’ailleurs me falloir pour décevoir quelque peu, l’essentiel de mon travail s’est jusque-là concentré sur le contre-espionnage comme mon dossier vous l’avez déjà appris. »
Nulle trace de sourire ne pointa sur le visage vieillissant du colonel, même si intérieurement, une pointe d’amusement le prit. En effet, ce genre de méthode n’était pas celle de leurs services, ni d’ailleurs leurs méthodes de prédilection. Quant au reste… Le lieutenant était encore jeune et ne voyait sans doute pas, pas encore, tous les rouages délicats de son métier, où bien des chemins se croisaient ou s’opposaient, jour après jour. Oh, bien sûr, c’était un véritable bain de boue et de sang, un enfer quotidien où ils plongeaient les mains et en ressortaient l’esprit plus sale et enfiévré. Mais il s’agissait aussi de domaine où il fallait faire preuve d’une certaine finesse, d’imagination, de contrôle continu de la situation, où chaque agent devait repousser ses limites personnelles et voir loin, bien plus loin que ses ennemis, pour l’emporter sur eux. Et ce peu importe le régime dominant la galaxie, ce combat était le même depuis des millénaires. Restait à charge, pour chacun, de trouver et maîtriser ses principes plus personnels. Le colonel n’hésitera guère à participer aux purges si cela garantit la sécurité globale de l’Empire, en revanche, il se refusait à participer aux massacres de civils et encore moins à des exécutions sommaires qui n’apportaient aucun intérêt ni bénéfice. Manaan était une horreur effroyable…
« – Pour être honnête avec vous, c’est la seconde fois que l’on m’attribue une mission concernant la princesse Organa, la précédente s’est soldée par un échec en raison d’une accélération des préparatifs rebelles qui leur permit d’échapper au blocus d’Aldéraan sans grands soucis. La dame noire Lunariss était alors en charge des opérations. J’imagine que le fait que cette affaire vous échoie à présent signifie désire faire traiter celle-ci par des non-sensitifs… D’où une question qui me vient. Comment pourrais-je participer à ce « passage » de la princesse au vu de mes connaissances plus que restreintes sur la force ?
– Alderaan n’est guère un échec complet, étant donné le cheminement de la princesse. A mes yeux, une demi-victoire vaut bien mieux que n’obtenir aucun résultat. »
Une vision loin, très loin, d’être partagée par le Haut Commandement, un détail souvent irritant, même pour le Bureau. Trop souvent il avait dû se battre contre une bureaucratie lourde et indolente, qu’elle soit Républicaine ou Impériale, trop souvent il avait été agacé que certains principes pourtant clairs et évidents soient foulés aux pieds, minant au passage le moral et la loyauté de leurs troupes. C’était pour cela qu’il était soulagé que des non-sensitifs, justement, prennent en main cette affaire, leur vision sera moins « emportée » que celle des Siths ou des Jedis. Le colonel comptait s’en tenir aux faits et à des tactiques bien établies, s’il ne réfutait pas l’existence de la Force, il tenait en revanche à ne pas laisser les croyances sur ses pouvoirs déborder sur le tout. Le colonel tendit la main pour rallumer son ordinateur, puis pianota avec rapidité, pour faire afficher une image de surveillance, dans l’une des cellules du Vigilant. Leur ami contrebandier, Han Solo, était dedans, pieds et poings liés, drogué par des médicaments qu’on lui avait donné pour le voyage et éviter qu’il ne s’agite. Actuellement, il ne remuait qu’à peine, le sergent avait dû forcer un peu sur la dose.
« – Nous avons fait courir la rumeur que notre ami Corellien ci-présent allait être transféré sur Naboo pour interrogatoire, dans le cadre d’une enquête sur une affaire Rebelle. Voilà assez longtemps que la princesse Organa cherche à le localiser pour qu’elle vienne en personne l’aider. Les derniers rapports de nos espions infiltrés nous ont indiqué que cette jeune femme souffre actuellement de quelques troubles discrets du comportement. Plus portée sur l’agression, des moments d’absence… Voyez-vous, lieutenant, la Force est plus moins forte, en chaque individu, et en certains, elle est d’un potentiel très élevé. J’ai moi-même combattu, autrefois, aux côtés d’Anakin Skywalker, durant la Guerre des Clones. Je peux vous affirmer que sa connexion à la Force n’était pas une blague, tous comme chez ses descendants. Et si le jeune Luke semble stable, sa sœur l’est moins. Afin de contribuer à la faire basculer, il faut jouer sur certaines émotions. La peur, la colère, la passion… »
Il en énuméra ainsi quelques uns, parmi les émotions fortes et celles pouvant transporter un individu, que ce soit dans le négatif ou le positif, puis ajouta d’un ton toujours aussi détendu les quelques moyens possibles d’en jouer. Le colonel aurait pu tout aussi bien lui expliquer une vieille recette de grand-mère, plutôt que de discuter là de la façon de rendre une femme dingue ou dangereuse, autant qu’il était possible de le faire. Yularen avait hérité de cette mission également parce qu’il avait connu Anakin, travaillé avec lui et avec nombre de Jedis, durant la Guerre des Clones, cette expérience passée lui avait fourni un certain savoir, sur leur Ordre et sur la Force, que les plus jeunes recrues Impériales ne pouvaient pas posséder, alors trop jeunes pour avoir combattu durant cette époque. Trente ans plus tôt, le lieutenant Lancot devait être encore un petit enfant, jouant avec ses amis sur Coruscant sans imaginer ce qui l’attendait pour l’avenir. En un sens, c’était un peu triste, même si des organismes comme les leurs étaient nécessaires. Très bien, passons aux choses sérieuses.
Le colonel se leva souplement puis éteignit l’ordinateur, prenant juste son datapad puis disant au lieutenant de le suivre. Dans cet univers plutôt sombre, les uniformes blancs portés par les membres du BSI formaient comme des lueurs fantomatiques traversant les couloirs avec rapidité, puis disparaître sans laisser de trace. C’était ainsi qu’un officier de la Marine avait décrit ce vaisseau lors d’une visite, ce qui n’était pas entièrement faux, par ailleurs. Les seuls portant un uniforme plus classique étaient les grades, chargés de surveiller les prisonniers, et également un autre « passager », qu’ils devaient justement déposer sur Naboo, qu’ils croisèrent dans le couloir, soutenu par deux membres du Bureau. L’homme avait un air complètement égaré, souriant aux anges et balbutiant entre ses dents des mots incompréhensibles. Il salua cependant le colonel et le lieutenant avec un grand air enjoué, avant de retomber dans l’apathie, tandis qu’il se faisait emmener. Le colonel ne fit guère de commentaire, poursuivant son chemin. Ce type-là était passé par le Département Rééducation du BSI et allait à présent pouvoir continuer sa carrière tranquille… Il sera sûrement rétrogradé mais pourra poursuivre son travail dans un bureau de Naboo plutôt que de finir dans une prison Impériale.
Le court trajet prit fin, au bout d’une vingtaine de mètres et après avoir descendu un niveau, dans une salle vide, dont tout un mur était occupé par une glace sans tain. Derrière, attaché sur une chaise dans la salle d’interrogatoire, se trouvait le capitaine Cape. Yularen le présenta dans les grandes lignes au lieutenant, d’un ton tranquille. Cet homme de quarante-cinq ans avait fait toute sa carrière sur Naboo, le genre très tranquille, avant qu’on ne découvre que sa foi envers le régime commençait à vaciller dangereusement. Ils avaient aussitôt saisi l’occasion et l’avaient fait arrêter, étant donné que si l’Alliance Rebelle savait qu’un officier à tel poste sur Naboo éprouvait des doutes, ils n’avaient encore ni son nom, ni son visage. Sur sa chaise, le capitaine remuait un peu, promenant un regard effrayé autour de lui, sûrement terrorisé à l’idée de ce qui pourrait bien lui arriver.
« – Officiellement, notre homme devrait être en charge de monsieur Solo. Gagner la confiance de cette princesse sera plus aisé en gagnant d’abord celle de ses proches, Solo est bien moins méfiant qu’elle. Détail amusant, notre contrebandier a lui aussi fait parti de la Marine Impériale, avant d’en être renvoyé. Lui et Soontir Fel étaient les meilleurs pilotes de leur promotion. Vous n’avez pas encore d’expérience d’infiltration, soit, mais je suppose que vous savez quand même vous faire des amis ? »
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Ven 11 Mai 2018 - 11:30
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Mal à la tête… Han ouvrit un œil légèrement glauque sur un plafond noir et le silence presque absolu, prenant tout un moment pour observer un petit accro dans cette obscurité complète. Il se souvenait juste d’avoir vu entrer deux des petits gardes blancs dans sa cellule, puis bam, des éclairs paralysants, ensuite plus rien. Il avait juste flotté dans une sorte de demi-sommeil comateux, sans jamais réellement reprendre ses esprits. Actuellement, il était allongé sur une banquette de métal, pieds et poings liés, dans une cellule minuscule et qui était sûrement branchée à une caméra de sécurité. D’accord, donc état général des lieux. Il n’avait l’air blessé, juste ligoté comme si on pensait qu’il allait s’enfuir en s’envolant tel un oiseau, et comme drogué à fond. Non mais vraiment, il était tout léger, la bouche en coton, trouvant si confortable cette couchette de métal glacée et dure comme du ciment. Qu’est-ce que ces mecs lui avaient fait avaler, au juste ? La dernière fois qu’il avait eu cet effet-là, c’était dans un trip personnel avec des amis sur Corellia où ils avaient un peu abusé d’un mélange d’alcool et d’un peu de drogue.
Complètement assommé, encore, il laissa retomber sa tête sur le métal avec une légère grimace. Pour le moment, il n’était pas vraiment question de bouger, ses jambes ne le tiendraient pas, quand bien même il n’avait pas aussi des entraves aux chevilles. Au bout de plusieurs minutes, il parvint à obtenir des souvenirs un peu plus clairs des derniers événements. Des types de l’Empire, des officiers, étaient venus dans leur cellule, puis Chewbacca avait été libéré. Si voir son ami être libre l’avait mis en joie, il n’avait en revanche pas cru à l’excuse invoquée et se demandait dans quel sorte de piège ils espéraient attirer la Rébellion, en se servant de Chewie. Comment allait-il, maintenant ? Ils avaient pas intérêts à lui avoir fait du mal, ces cons-là ! Et comment allait Leia ? Il resta un moment concentré sur son joli visage, les yeux refermés, préférant très largement rêver d’elle plutôt que d’observer les murs sans intérêt de cette petite cellule. Il était bien occupé à imaginer ce qu’il lui dira lorsqu’il la retrouvera lorsque la porte de la cellule s’ouvrit, laissant passer deux hommes en tunique blanche et un stormtrooper. Han rouvrit les yeux en haussant un sourcil, sans bouger de sa position.
– Vous vous êtes trompés de cellule, les gars, lâcha-t-il. Ce sont les Renseignements Impériaux qui viennent nous dire bonjour, d’habitude, pas les fanatiques de votre genre.
La seule réponse qu’il reçut fut une remarque pas très polie pour lui signifier de la fermer et se tenir tranquille. Oh, se tenir tranquille, pas de soucis ! Même sans être menotté, il doutait de pouvoir avancer plus de deux mètres sans s’écrouler, il savait pas ce qu’ils lui avaient fait avaler mais c’était rudement efficace. Pourquoi ils le gardaient en vie, par contre ? Ce petit détail-là lui échappait. Han se laissa faire lorsqu’ils lui firent avaler il ne savait quoi encore, ne réagissant pas plus quand le garde vérifia qu’il était toujours attaché solidement. Ils pourraient au moins lui dire où il était, au juste, non ? Ah, non, malpolis. Ils repartirent aussi sec, sans un mot de plus, le silence revenant. Si ces types étaient là… Il était sur un vaisseau du Bureau de sécurité Impériale ? Depuis quand ces cinglés fanatiques gardaient des Rebelles dans leurs cellules sans les interroger, torturer ou utiliser ? Bizarre… Il leva le regard vers le petit droïde, tout en haut dans un coin de la cellule, qui filmait en permanence pour le surveiller.
– C’est pas beau de marcher sur les plates-bandes des renseignements impériaux, petits hommes en blanc, sourit-il largement, vous allez vous faire taper sur les doigts.
__ Dés, tentative de se remettre des drogues pour tenter une évasion : 20
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Ven 1 Juin 2018 - 19:06
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「 Nos saluts à la princesse 」
Tout ceci semblait de plus en plus invoquer une vaste blague ou un plan très mal ficelé. Le lieutenant Lancot, âgé de 30 ans à peine, n’était pas encore un parangon d’expérience à l’image de son interlocuteur plus âgé, mais il disposait néanmoins d’un trait de caractère souvent bien plus présent chez les du BRI que du BSI, un instinct de survie…
Alors qu’ils progressaient dans les couloirs aseptisés sur vaisseau, les mots du colonel Yularen roulaient dans son esprit avec la puissance du tonnerre. Il serait envoyé sur Naboo, avec un contrebandier que l’on aiderait à s’échapper, pour y interpréter le rôle d’un officier hésitant de quinze ans son aînés.
Le synopsis de base de cette mission se trouvait déjà bancal. Mais l’objectif en étant lui presque chimérique. Une fois « infiltré » chez les rebelles, il devrait alors aidé une princesse à succombé à ses émotions négatives pour l’encourager à rejoindre la religion sith… Tout ceci sans expérience des méthodes et procédures d’infiltration en dehors de son entrainement au centre de formation au BRI. Enfin, en réussissant à tromper la vigilance d’un criminel endurci, d’une princesse jedi qui sont l’on en croit les mythes serait un véritable sonar à mensonge et de l’ensemble de la rébellion jusqu’ici, en prenant en compte que ceux-ci avaient peut-être un dossier sur lui suivant l’allégeance véritable de la sœur de Wedge Antilles…
Aidan avait du mal à associer l’image d’homme d’expérience du colonel Yularen avec celle de ce plan. Les sources d’échecs possibles étaient bien trop nombreuses, le plan beaucoup trop soumis au hasard et aux « capacités » de l’agent, d’autant plus en sélectionnant quelqu’un qui ne correspondait pas au profil de la personne qu’il devait remplacer et qui ne disposait pas de l’expérience nécessaire. Il aurait été beaucoup plus efficace de tendre un piège en faisant filtrer la localisation du contrebandier et attendre un commando rebelle, basé un plan sur de l’absurde ne menait bien souvent à rien de concret.
Aussi, si le plan n’avait pas de chance valable de réussir, cela pouvait signifier au contraire que l’échec en était attendu. Et à ce moment, quoi de mieux que de pouvoir expliquer celui-ci par l’incompétence d’un autre service ? Par cette manière détournée, le colonel pourrait aisément dénoncer les manœuvres beaucoup trop « subtiles » du bureau de renseignement et encourager la mise en place de méthodes plus brutales et drastiques… Le lieutenant devait se résoudre au fait qu’il avait mis le pieds dans un piège qui ne visait pas les rebelles, mais bien le bureau de renseignements. Après tout, le colonel avait tout à gagner, si par miracle la mission réussissait, on le féliciterait pour sa vision à long terme, son humilité et sa capacité à agir conjointement avec les autres services impériaux. Si cela devait échouer, il serait simple de laisser cela retomber sur les épaules de l’agent en question.
Enfin… Quand bien même le plan réussisse, le « changement de côté » de la princesse risquait de se faire à ses propres détriments car il serait alors en première ligne pour subir les foudres d’une sith nouvellement créée et sûrement folle de rage…
Je pense que mes capacités sociales ne seront pas en question ici, colonel.
Se détournant du prisonnier, le lieutenant darda au contraire son regard vers la face burinée de son interlocuteur, cherchant à y lire d’éventuels signes d’irritation, de fourberie ou d’autres signes avant-coureurs d’une volonté de ne pas le laisser sortir vivant de son vaisseau.
Ce que vous me proposez ici est une entreprise des plus hasardeuse, dépassant de loin mes compétences. Je pourrais certes y voir une possibilité d’avancement en cas de réussite, mais les probabilités de succés, voir même mes chances de survies, m’encouragent à présenter ce plan à ma hiérarchie avant toute acceptation de celui-ci.
Prenant une pause, Aidan adressa à son aîné un véritable sourire de politicien censé en dire long sur sa « confiance » dans ce plan.
Vous serez certainement, je pense, tout comme moi conscient qu’une action inter-service se doit d’être calculée soigneusement par tous les partis en présence afin de ne pas léser l’empire dans une mauvaise appréciation des risques…
Les secondes qui allaient suivre seraient déterminantes pour la vie du jeune agent. Le colonel pourrait décider de ne pas laisser sortir, soit en l’envoyant en reconditionnement, soit en dissimulant son meurtre derrière une malheureuse tentative d’évasion…
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Jeu 5 Juil 2018 - 16:12
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Bien sûr, les choses seraient plus simples si l’Empereur avait conservé les agents habituellement désignés pour ce genre de mission, ce qui aurait épargné au colonel de devoir se tourner vers les rares agents de terrain, dans son propre service ou ailleurs, qui avaient déjà été confrontés aux Siths, aux Jedis ou qui avaient pu être, ne serait-ce qu’un minimum, sensibilisés à ce qu’était la Force. Hélas, la dernière purge orchestrée dans les rangs, ainsi que la disparition suspecte de certains agents rendait leur tâche plus ardue et périlleuse. Des risques devaient être pris, néanmoins, et la plus grande crainte de Yularen était non pas que ce genre de plan échoue mais plutôt que les missions ne virent à la création d’un nouveau Plagueis, si elles tombaient entre les mains d’agents et espions dépourvus de tout sens moral. En cela, la recherche dudit agent était encore restreinte, car pour survivre dans un milieu aussi impitoyable que celui de l’espionnage, les valeurs morales étaient justement celles qui disparaissaient en premier. Il le fallait, charge ensuite à chacun de trouver le juste milieu et surtout de composer finement avec chaque situation. La réponse du lieutenant, ou plutôt le retrait qui en ressortait, était attendu, quoi qu’assez frustrant car le colonel était agacé que son agent ne soit plus là, qu’il ne puisse plus remplir ce genre de contrat. Et si encore il était le seul…
« – Ce que vous me proposez ici est une entreprise des plus hasardeuses, dépassant de loin mes compétences. Je pourrais certes y voir une possibilité d’avancement en cas de réussite, mais les probabilités de succès, voir même mes chances de survies, m’encouragent à présenter ce plan à ma hiérarchie avant toute acceptation de celui-ci. »
Toute action d’espionnage en profondeur au sein d’un camp ennemi était une entreprise hasardeuse, en effet, et ce peu importe le camp ou les personnes qu’on pouvait avoir face à soi. Néanmoins, le fait qu’il mentionne sa hiérarchie rappela à Yularen le projet secret dans lequel Ysard était actuellement engagée, sous les ordres directs de l’Empereur, ainsi que les soldats et officiers qui avaient été « sélectionnés » pour y participer. Il avait d’abord songé à faire appel à l’un d’entre eux, avant d’y renoncer, justement par crainte que les répercussions ne leur échappent. Une crainte bien loin d’être partagée par l’Empereur Palpatine, bien entendu, y compris avec les remous et problèmes très récents. Le colonel ne comprenait pas cela… Il ne réagit pas au sourire de politicien que lui adressa le jeune lieutenant, inquiet pour l’avenir de cet Empire et de la tournure que prenaient les événements. La nouvelle ligne de conduite de cet Empire était très claire, peu à peu, ces changements s’opéraient partout, et le travail pour limiter au maximum les « mauvaises conséquences », comme il les appelait intérieurement, ne suffisait plus toujours. Le colonel ne pouvait pas décemment faire plus sans s’exposer et arriver à être considéré comme un traître, à son tour. Quand bien même la politique Sith était intenable.
« – Vous serez certainement, je pense, tout comme moi conscient qu’une action inter-service se doit d’être calculée soigneusement par toutes les parties en présence afin de ne pas léser l’empire dans une mauvaise appréciation des risques…
– Vous pouvez vous épargner les grands discours vides de sens, savez-vous ? Tout ce dont j’ai besoin de savoir est si vous vous sentez capable ou non de remplir cette mission, laissons de côté les petits tours politiques. »
Oui, l’Empire prenait un chemin dangereux, oui, de bons éléments désertaient, par peur ou pour protéger leurs familles, oui, les Siths s’infiltraient de mieux en mieux dans la vie quotidienne de l’Empire, le rongeant en de trop nombreux endroits. Yularen sourit tout à coup, les bras croisés, en regardant leur homme, derrière la glace sans tain. Pas un sourire fourbe, vide ou mauvais, non, juste un sourire empreint d’une certaine nostalgie. Il se rappelait du temps où il travaillait pour la République, avec les Jedis, où il avait tant de fois protesté car les plans des Jedis étaient tous du genre de celui qu’il venait de présenter au lieutenant. Incroyablement risqués, avec une chance de réussite si faible que ça en devenait ridicule. Et pourtant, ces plans fonctionnaient. « Que la Force soit avec nous », comme avait l’habitude de dire maître Kenobi. Aujourd’hui, les choses étaient bien différentes… Il aurait tant aimé que cet Empire, tout aussi ferme et inflexible, ne soit pas pour autant un ennemi de l’Ordre Jedi. Les deux auraient pu former un bon équilibre, à son sens, bien plus que les méthodes choisies par les Siths. Son sourire s’effaça lorsque ses pensées dérivèrent sur le jour où ils avaient appris la chute de la République et celle de l’Ordre. Le passé était le passé…
« – Il y a dans ce genre d’affaires beaucoup de paramètres nous contraignant à nous en remettre à la chance. Ou à la Force, si nous voulons aller par là. Éliminer les traîtres ne me posera jamais le moindre problème de conscience, en revanche, s’il existe une chance, même infime, de ne pas en arriver à d’importants massacres de masse ou créer des personnes en arrivant rapidement à ce niveau, elle doit être saisie. »
Il se retourna à moitié lorsque son assistant arriva tout à coup vers eux en courant et lança, d’un ton un peu essoufflé, qu’un message important de Coruscant venait d’arriver et qu’il devait en prendre connaissance immédiatement. Ce genre d’injonction ne voulait jamais rien dire de bon. Le colonel hocha la tête et fit signe à son assistant qu’il arrivait, la tête tournée vers le lieutenant Lancot.
« – Très bien, il faudra accepter de recourir à des méthodes moins sûres, pour cette galaxie. Si une prochaine mission correspond plus à votre profil ou vos attentes, je suppose que vous serez cette fois prêt à prendre des risques ? »