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[Evros] Retour aux sources

 :: Espace Sauvage :: Hémisphère Nord :: Espace Nord ES
Sam 16 Mar 2019 - 20:40
Un brouillard encore assez épais effleurait la surface des lacs et recouvrait les forêts, cachant en partie ce qui se tramait au sol, alors qu’ils survolaient à basse hauteur les pins en cherchant un endroit où se poser sans trop de difficultés. Il était très tôt, les villages qu’ils avaient déjà survolé se réveillaient à peine et on voyait des petites embarcations sur les lacs, ici et là. C’était assez beau, très tranquille surtout. Eli se pencha un peu pour essayer de mieux voir, se guidant aussi avec les capteurs et avec les indications de sa collègue. Elle avait quitté cet endroit à seize ou dix-huit ans, c’était ça ? Elle lui semblait réticente à aborder le sujet, lorsqu’il lui posait la question, à se demander si elle n’avait pas tout simplement fui la planète en courant… Ou peut-être était-elle en froid avec certains, ici ? Dans les deux cas, ce n’était pas ses affaires.

Une clairière un peu plus loin apparut comme un bon endroit où poser la navette. Pour le moment, rien de particulier à signaler, ils n’avaient dû croiser qu’une navette ou deux, ainsi qu’un léger cargo de transport quittant la planète au moment où eux arrivaient. Une fois posé, Eli se leva et alla d’abord récupérer ce qu’il leur fallait pour une première « excursion ». D’abord un repérage des lieux, sentir l’ambiance sur place et apprendre à qui il leur faudra s’adresser et comment. Chaque planète avait ses coutumes, Evros était réputée en sus pour être très anti-impériale. Pour ne pas se présenter directement comme tels, ils s’habillèrent d’abord en civils, Eli suivit les indications de sa collègue pour le ton à adopter, également. Le Sy Bisti était la langue natale, ici, donc pour une fois, il n’aura aucun effort à fournir pour étouffer son accent.

Sacs sur le dos, la navette cachée par la forêt et sécurisée, ils purent ensuite partir à pieds sur le chemin, pour rejoindre les bords du lac, puis le traverser pour arriver au village voulu. Village qui était devenu une petite ville, d’ailleurs, de ce qu’ils virent au loin en cours de trajet. Il se demandait si certains allaient reconnaître le sergent aussitôt, ça ne serait pas forcément bon, pour eux… Les gens changeaient, en dix ans, mais ça n’empêchait pas que ceux l’ayant connu depuis la prime enfance la repèrent très vite. Ne pas faire de vague dès le début serait très bien… Une fois arrivée près du lac, l’agitation coutumière s’était déjà emparée des lieux, jusqu’au petit embarcadère. Peu de mal à se faire passer pour des touristes de passage, ils étaient tous les deux « bien jeunes », comme lança le responsable du transport.

– Vous venez d’où ?

– Un peu partout, on travaille dans le transports de marchandises.

Il engagea la conversation avec l’homme avant la traversée, tranquillement, pour le moment content que ça se passe bien. Une fois passé le lac et arrivé sur l’île centrale, il se laissa guider par le sergent, restant pour sa part plus sur ses gardes au cas où ils croisaient la route de personnes peu recommandables.

– C’est ici qu’est installé le gouverneur de la planète, sur cette île ? Vous l’avez déjà connu autrefois ou c’est un nouveau ?

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Eli'van'to
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Eli'van'to
Dim 17 Mar 2019 - 10:52
La planète n’avait pas du tout changée, seul détail notable qui la frappa, le nombre de maisons fermées et qui semblaient vides, lorsqu’ils passèrent au-dessus des villages et villes. Evros, comme toutes les autres planètes de l’Espace Sauvage et d’une bonne partie de la galaxie, avait été touchée par la pandémie. Son coeur se serra douloureusement en y repensant et elle préféra encore détourner le regard. Cet épisode douloureux les avait tous profondément marqué, il ne devait pas être de très bon ton d’en reparler si chaque famille se reconstruisait lentement. Même s’il était impossible de ne pas y penser, dans ces régions, chaque petit détail venait vous le rappeler en permanence. Une fois posés, Tayla alla enfiler une tenue civile locale, mettant un holster et ses blasters cachés sous une veste, en s’arrangeant pour pouvoir les saisir facilement en cas de danger.

La jupe longue lui permit aussi d’attacher, sans que ce ne soit visible, un petit harnais léger à la cheville, où elle mit cette fois un couteau dans son étui et une autre arme. Le lieutenant-colonel avait suivi ses conseils pour s’habiller à la manière des locaux. Craignant assez que certains ne puissent la reconnaître aussitôt, Tayla comptait sur le fait qu’elle avait tout de même dû changer, en un peu plus de dix ans passés, et que beaucoup avaient dû l’oublier. Elle prit un sac en toile tissée en bandoulière avec ses affaires, avant de sortir avec son collègue. Les lieux lui étaient toujours familiers, le terrain légèrement accidenté, et seuls de rares navettes survolaient parfois le paysage. Il était encore tôt et de toute façon, la plaque tournante du commerce ne se trouvait pas par ici mais à la capitale, bien plus éloignée d’ici.

Une capitale où se trouvait surtout, d’ailleurs, les plus grosses entreprises en tous genres, alors que c’était par ici que s’étaient établi le gouverneur local et les politiciens l’aidant à gérer la planète et établissant les règles commerciales sur et en-dehors d’Evros. Par simple tranquillité, sans doute, les grosses villes n’étaient pas agréables à vivre, par ici, bien plus polluées que les campagnes à cause des usines et des centres de production, d’export et import. Tayla resta plutôt silencieuse, sur le trajet et durant la traversée du lac, surtout après avoir failli s’adresser naturellement au lieutenant-colonel en mentionnant son grade à haute voix, par habitude. Ou comment ruiner tous leurs efforts dès le début. Une fois sur l’île, elle l’entraîna d’abord sur un chemin dévié et un peu à l’écart, afin de voir d’abord où en était le village, enfin la ville, en hauteur.

"C’est ici qu’est installé le gouverneur de la planète, sur cette île ? Vous l’avez déjà connu autrefois ou c’est un nouveau ?"

"Je n’ai jamais eu affaire à lui personnellement. Après, vous savez comment ça se passe, tout le monde se connaît un peu, dans ce genre d’endroits, même si Varnava n’est plus le petit village que j’ai quitté. Le gouverneur s’appelle Ioann Simonof, il est établi ici depuis presque trente ans, maintenant. Quand je suis partie, il commençait à faire venir les autres politiciens et autres pontes par ici pour plus de facilité et parce qu’il ne supportait pas la capitale."

Elle s’arrêta en arrivant à un détour plus pointu, en haut d’une petite colline, surplombant la ville. C’était un des nombreux sentiers de promenade et randonnées serpentant sur toute l’île, de leur point de vue, ils pouvaient voir Varnava dans son intégralité. Elle pointa du doigt à son collègue un bâtiment avec un toit en dôme, recouvert d’ardoise, lui indiquant que c’était le palais du gouverneur. Légèrement à l’écart de la ville et d’une grande place qu’on voyait bien d’ici et où se tenait encore le commerce de ses parents.

"Le gouverneur n’est pas ouvertement anti-Empire, mais je sais qu’il a depuis très longtemps laissé s’installer des groupes d’insurgés de tous bords, certains voulant juste fuir l’Empire pour vivre tranquille, d’autres très violents, au contraire. La planète avait déjà cette mentalité, autrefois, les habitants d’ici sont simplement contre ce genre de gouvernements tentaculaires, ils veulent vivre en paix sans être subordonné à qui que ce soit."

Pour en savoir plus, par contre, il faudra interroger les habitants sur place. Déjà, pour commencer, se poser, avant de déterminer la meilleure approche, une fois qu’ils en sauront plus sur ce qui arrivait vraiment ici, plus encore après la pandémie. Durant le trajet qui les emmena vers la ville, Tayla appliqua divers exercices de respiration pour être sûr de garder parfaitement son calme et chasser la nervosité montante. En arrivant, elle s’arrangea pour ne pas croiser le regard de trop de personnes, toujours pour éviter qu’on la reconnaisse. Sur la place centrale, le magasin de ses parents, qui formait le coin d’une rue, était fermé. Elle passa par derrière, se glissant derrière une porte en bois assez haute qui avait été laissée ouverte. Le jardin familial, à l’arrière de la maison, n’avait pas bougé d’un pouce, lui non plus, comme si le temps s’était tout bonnement arrêté.

Un peu de bruit se fit entendre à l’intérieur après qu’elle ait frappé, sa nervosité augmenta du même coup encore d’un cran. Et si jamais ses parents les chassaient, sachant très bien qu’elle avait intégré l’Empire et donc que Vanto, qui l’accompagnait, était sûrement un soldat, lui aussi ? Pas le temps d’y réfléchir beaucoup plus, cependant, car la porte s’ouvrit d’un coup sur sa mère, Suzanne. Il y eut un moment de flottement, Tayla ouvrit la bouche pour lui dire bonjour, puis fuit coupée net lorsque sa mère franchit brusquement la courte distance qui les séparait pour la serrer dans ses bras à l’en étouffer. Son père arriva peu de temps après, avec un léger hoquet de surprise, puis vint les rejoindre. Et dire qu’elle avait eut peur de leur réaction… Quand ils la laissèrent respirer, elle recula d’un peu, tendant la main vers Eli.

"Je vous présente le lieutenant-colonel Eli Vanto. Et voici mes parents, Suzanne et Adrian Ferguson."

"Entrez, les enfants."

Une légère odeur de thé flottait dans la maison, accompagné par un parfum que sa mère vaporisait dans l’entrée tous les matins depuis qu’elle avait emménagé ici. Tayla n’avait jamais su pourquoi… Se retrouver ici et dans le même temps penser à la mission qu’ils devaient mener produisait un contraste étrange et elle comptait laisser son collègue l’expliquer. Durant leur passage sur cette planète, si ses parents le voulaient bien, ils pourraient rester ici.

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Accueil des parents : 1
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Dim 17 Mar 2019 - 11:42
HJ : PNJ écrit par Jorj, 1er sur le fow, merci Smile

[Evros] Retour aux sources Hmno
PNJ Adrian Ferguson, 51 ans, commerçant

Ce matin-là, il ne restait plus trace de la manifestation d’hier soir, qui s’était poursuivie tard dans la nuit, la ville avait déjà fait tout nettoyer. Adrian referma la fenêtre avec un bref soupir de contentement, il détestait les groupes extrémistes comme celui-là qui prônaient la guerre la plus violente qui soit sans réfléchir une seconde aux conséquences ! La guerre, la guerre, comme si leur planète avait les moyens d’engager une lutte armée à grande échelle ! Ils n’avaient même pas une flotte pouvant les défendre en cas d’attaque spatiale ! Ces groupes-là étaient tordus et ne pensaient même pas à ce simple « détail ». Incroyable d’être aussi stupides ou inconscients.

Pendant que sa femme prenait la salle de bain à son tour, après qu’ils aient pris leur petit-déjeuner, Adrian s’attela à faire les comptes de la veille, il n’avait pas eu le temps de s’en occuper hier soir avec l’immense bordel de la place. Fermer le magasin et s’assurer qu’aucun imbécile ne vienne se cogner dedans exprès en hurlant, ça avait déjà été du sport. Ah là là, les extrémistes, voilà bien une espèce qui n’était pas en voie de disparition. Il avait presque terminé lorsque Suzanne revint, tout sourire, en lui demandant s’il voulait un thé ou autre chose. Un café, peut-être, toute à l’heure… Ils étaient en repos, aujourd’hui, Adrian voudrait en profiter pour faire l’inventaire des stocks ce matin, puis sortir cet après-midi, pour se promener avec sa femme.

Il rangeait ses documents quand on frappa à la porte. Qui venait à cette heure, encore, c’était un des voisins pour annoncer le début d’une nouvelle manifestation ? Les abrutis allaient donc leur pourrir la vie tous les jours ? Soupirant, il sortit dans le vestibule derrière sa femme, puis lâcha un bref hoquet en voyant leur fille, dans les bras de sa mère, sur le seuil. Que… Soufflé, il fila les rejoindre, ne remarquant qu’après coup la présence d’un jeune homme juste à côté. Elle aurait pu les prévenir qu’elle rentrait aujourd’hui ! Et pourquoi ? Que s’était-il passé ? Elle avait enfin abandonné l’armée ? L’idée le fit sourire largement, avant qu’il ne s’écarte un peu et tende la main au second venu pour le saluer. Il devait avoir à peu près le même âge que sa fille.

"Je vous présente le lieutenant-colonel Eli Vanto. Et voici mes parents, Suzanne et Adrian Ferguson."

Ah… Donc non, elle n’avait pas quitté l’armée et cet homme était un soldat aussi… Dommage… Il en perdit son sourire, mais sa femme compensa, poussant les deux jeunes à entrer. Ils les firent déposer leurs affaires dans le vestibule, puis Suzanne leur dit de venir s’asseoir, elle allait leur préparer aussi un thé. Adrian referma aussi la fenêtre de la cuisine, au cas où, il devenait légèrement paranoïaque, depuis que les troubles avaient débuté. Bien. Que valait la présence de deux membres de l’Empire dans leur ville ? Le père de famille se doutait bien que ce n’était pas une simple visite de courtoisie ou un retour sentimental sur Evros, s’ils étaient là tous les deux, c’était pour une bonne raison.

Une fois tous installés devant une tasse fumante et quelques petites choses à grignoter, dans la cuisine, il laissa d’abord sa femme lancer la conversation et avoir des nouvelles de Tayla, de ce qu’elle devenait, de ce qu’elle vivait au quotidien. Après le décès de leur gendre, sa femme et lui avaient tous les deux cru que leur fille reviendrait sur Evros, qu’elle abandonnerait cette idée de s’engager dans la Marine Impériale, qu’elle referait sa vie ici… D’autant plus avec la dépression sévère qu’elle avait traversé. Mais non, elle n’était pas revenue, tous deux avaient du mal à l’accepter. Surtout que cette armée était misogyne ! Preuve de plus avec le fait qu’elle était encore à ce grade, malgré toutes les années déjà passées dans la Marine.

Il les interrogea ensuite à son tour sur la véritable raison de leur présence ici. Raison, cette fois-ci, expliquée par le jeune homme, Vanto. Adrian l’écouta très attentivement, éprouvant un mélange entre la stupeur, l’inquiétude, le doute et la suspicion. Cette affaire lui semblait très tirée par les cheveux, de la part d’un tel Empire… Ou pour faire plus clair, il ne croyait pas une seule seconde à la bonne foi de cet amiral, pas de la part d’un haut officier d’un gouvernement comme celui-là. Alors ce garçon semblait bien gentil mais aussi profondément naïf de gober un projet pareil. Comme s’il était dans les habitudes de cet Empire d’agir ainsi ! Qu’ils aient aidé ou non durant a pandémie ne changeait rien, ça n’effaçait pas l’horreur de Manaan.

"Le gouverneur va simplement vous rire au nez," soupira-t-il. "Qui, par ici, pourrait accorder ne serait-ce qu’un crédit à cette affaire ? Essayez donc, vous verrez bien la réaction ! Dès que vous vous présenterez comme soldats de l’Empire, ça va mal tourner. Il y a des groupes terroristes très actifs basés à Varnava, ils ne poseraient pas de questions avant de tenter de vous abattre."

Le commerçant ne tenait pas à ce que quiconque tente de tuer sa fille, pas plus qu’il ne voulait voir des troupes impériales débarquer en force sur cette planète en guise de représailles ! Cette histoire ne lui plaisait pas… Il avait surtout peur de perdre son unique enfant, là-dedans, sur sa propre planète, dans une mission impossible… Il ne le supporterait pas.

"Comment pourrait-on avoir la moindre confiance dans ce gouvernement, de toute façon ?"
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La Force
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Sam 23 Mar 2019 - 10:39
– Je n’ai jamais eu affaire à lui personnellement. Après, vous savez comment ça se passe, tout le monde se connaît un peu, dans ce genre d’endroits, même si Varnava n’est plus le petit village que j’ai quitté. Le gouverneur s’appelle Ioann Simonof, il est établi ici depuis presque trente ans, maintenant. Quand je suis partie, il commençait à faire venir les autres politiciens et autres pontes par ici pour plus de facilité et parce qu’il ne supportait pas la capitale.

Oui, il avait vu sur les cartes que la capitale était à plusieurs heures de route d’ici, proche du plus grand océan couvrant la planète. Donc la ville… Elle lui montra le palais du gouverneur, parlant rapidement de l’ambiance sur place, du moins les dernières informations remontées. Ça faisait peu mais c’était un bon point de départ. Sur ce genre de planètes, des groupes d’insurgés plus violents, il était évident qu’ils en auront plus d’un, pas la peine de s’attendre à un miracle. Pour le reste, c’était le problème dont ils avaient déjà parlé, l’envie de ces mondes de vivre en paix et loin des Empires ou d’il ne savait quoi encore. Ils reprirent un autre chemin pour descendre vers la ville, un peu abrupt, tandis qu’il sentait la nervosité de sa collègue grimper de plus plus. Elle craignait de revoir ses propres parents ? Mais pourquoi ?

La maison où elle les guida était au coin d’une des rues donnant sur la grade place centrale, avec un magasin fermé sur l’avant. Par derrière, après être entrés derrière une grande palissade, ils arrivaient sur un jardin un peu sombre à cause des barrières et des autres maisons les entourant, une table en bois dans un coin, une petite partie consacrée au jardinage, une chaise cassée contre le mur, près d’outils au sol. Il se tint légèrement en retrait le temps que le sergent frappe à la porte de derrière, puis plus encore lorsqu’une femme sortit de la maison et lui sauta littéralement dessus. Suivie un instant plus tard par un homme qui lui ressemblait beaucoup et devait être son père. Eli ne voyait toujours pas de raisons d’avoir eu peur, dans cette scène, ses parents étaient visiblement loin de la détester. Il serra ensuite la main qu’on lui tendit, se rapprochant d’un pas.

– Je vous présente le lieutenant-colonel Eli Vanto. Et voici mes parents, Suzanne et Adrian Ferguson.

– Ravi de vous rencontrer.

La mère les invita à l’intérieur, puis prépara du thé dans la cuisine, après leur avoir dit de s’asseoir. Si elle semblait très détendue, Eli voyait du coin de l’œil que monsieur Ferguson était, de son côté, plus inquiet que ne devrait l’être un homme tranquille chez lui. Dans un premier temps, il ne dit rien, et leur hôte non plus, sa femme interrogeait le sergent pour avoir de ses nouvelles et ce qu’elle avait vécu. Maintenant, il comprenait mieux la nervosité de Tayla, plus tôt… Sa mère avait beau ne rien en dire, ses tournures de phrases et sous-entendus trahissaient son désaccord à ce que sa fille unique soit dans cette armée. Il comprit aussi que Tayla avait dû traverser une grave période de dépression, perplexe en entendant parler de ça. Qu’avait-elle vu ou vécu, par le passé ? Silencieux, il attendit en buvant un peu de thé, puis reporta le regard sur Adrian lorsqu’il les interrogea ensuite sur la vraie raison de leur présence ici.

Cette fois, il prit le relais, expliquant posément à monsieur Ferguson pourquoi ils étaient venus frapper à sa porte de bon matin et surtout pourquoi ils comptaient rester quelques temps sur cette planète, leur but, ce qu’ils avaient à y faire. Si on jugeait pat l’expression de son interlocuteur fac à cette situation, il devait au mieux le prendre pour un idéaliste convaincu, au pire pour un jeune crétin avalant sans broncher tout ce que lui racontaient ses supérieurs. Eli penchait sérieusement pour la seconde option, d’ailleurs, bien qu’il pense que le commerçant soit trop poli pour le lui lancer platement. Réaction légitime et beaucoup d’autres ne se priveront pas de simplement les envoyer balader ou ne pas écouter, il faudra du temps avant de réussir à ouvrir un vrai dialogue. Tout allait dépendre, en partie, du caractère du gouverneur Simonof.

– Le gouverneur va simplement vous rire au nez. Qui, par ici, pourrait accorder ne serait-ce qu’un crédit à cette affaire ? Essayez donc, vous verrez bien la réaction ! Dès que vous vous présenterez comme soldats de l’Empire, ça va mal tourner. Il y a des groupes terroristes très actifs basés à Varnava, ils ne poseraient pas de questions avant de tenter de vous abattre.

C’est vrai, ils s’attendaient à en croiser. Et même si ça virait assez mal, Eli voudrait reculer au maximum le moment où il faudra bien se décider à demander des renforts, car cela signifierait aussi ruiner pour de bon toutes leurs chances de négociation pacifique avec les habitants de cette planète. La question suivante faillit le faire sourire. Quelle confiance en l’Empire… C’était simple, aucune. En tout cas, pour sa part, il n’en avait plus aucune.

– Ce n’est pas directement avec l’Empire que les négociations vont être faites, ce sera plus directement avec l’amiral Thrawn. Les grands pontes de l’Empire ne suivent pas ce projet de près et ils en ignorent les tenants et aboutissants. Nous sommes nombreux à ne pas avoir accepté l’horreur de Manaan, et ensuite, la pandémie a aussi beaucoup fait évoluer les mentalités. Bien sûr, de simples paroles ne suffiront pas et il faudra du temps, avant d’ouvrir un dialogue serein. C’est pour ça que nous sommes ici, pas pour ouvrir des hostilités.

Quoi qu’il y en aura, de toute façon, mais inutile de ramener ça sur le tapis pour le moment. Il échangea un très bref regard avec Tayla avant de le reporter sur son interlocuteur, tapotant légèrement des doigts autour de la tasse brûlante.

– Personne, dans l’Espace Sauvage, n’a rien à gagner en ouvrant de nouveaux combats, la région a déjà été assez éprouvée. Si rien ne peut se faire, l’Empereur risque de vouloir imposer sa propre idéologie par la force, comme cela a été fait ailleurs. Ni vous ni moi ne voulons de ça.

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Eli'van'to
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Lun 25 Mar 2019 - 7:38
Se trouver ici était comme être protégée dans une petite bulle avant de sauter dans le grand bain et la folie de cette galaxie. Du moins, c’était ainsi qu’elle voyait les choses. La maison lui était familière, le thé que leur servit sa mère aussi, autant d’éléments reliés à son enfance qui la rassuraient et la mettaient en confiance. Sa mère qui commença par l’interroger sur ce qu’elle était devenue et ce qu’elle avait fait, depuis le temps, en détails. Si jamais le nom de Maxime ne fut prononcé, il flottait néanmoins comme une ombre au-dessus de toute cette conversation. Elle ne voulait que le lieutenant-colonel comprenne déjà ce fait, sur elle, ni ce qu’elle avait traversé exactement, quoi qu’il y ait de quoi lui en faire comprendre déjà pas mal. C’était une partie de sa vie qu’elle n’était pas encore prête à partager, avec qui que ce soit.

Heureusement, la conversation partit ensuite sur la vraie raison de leur présence ici. Son supérieur hiérarchique prit le relais et la jeune femme en profita pour retrouver ses esprits et se concentrer. Elle pouvait presque sentir la déception de sa mère, qui avait voulu croire qu’elle était enfin revenue à la maison et se soupait de l’armée. Mais si c’était le cas, elle serait forcément revenu seule, pas en compagnie du lieutenant-colonel, ce simple détail-là aurait dû faire comprendre à sa mère que ce n’était pas possible, non ? Tête baissée sur son thé, elle en fit doucement tourner la cuillère à travers les volutes, avant de le boire, le regard se posant à droite et gauche sur des éléments de décor, dans la cuisine, qui n’avaient pas bougé depuis des années. Des tableaux que son père avait peint, c’était de lui qu’elle tenait cette passion et lui qui lui avait tout appris sur le sujet.

Son père qui se montra d’ailleurs très sceptique sur leurs chances de réussir à ne serait-ce qu’ouvrir le dialogue avec les autorités locales. Tayla fronça légèrement les sourcils en l’entendant parler de "groupes terroristes très actifs". Cette information-là n’était remontée nulle part, depuis quand y avait-il ? Et pourquoi ici, à Varnava, plutôt qu’à la capitale ? Grâce à l’indulgence ou la protection du gouverneur ? Ou parce qu’il en faisait lui-même parti ? Cette donnée changerait tous leurs plans… Tayla reposa sa tasse en retenant un petit soupir pensif, espérant au moins qu’ils n’auront pas besoin d’utiliser ce que leur avait fourni l’amiral. Non seulement la négociation serait ruinée mais elle ne voulait pas voir de troupes débarquer son sur monde natal. Surtout en ignorant quel degré de confiance exact elle pouvait placer en les paroles du capitaine ou de l’amiral.

"Ce n’est pas directement avec l’Empire que les négociations vont être faites, ce sera plus directement avec l’amiral Thrawn. Les grands pontes de l’Empire ne suivent pas ce projet de près et ils en ignorent les tenants et aboutissants. Nous sommes nombreux à ne pas avoir accepté l’horreur de Manaan, et ensuite, la pandémie a aussi beaucoup fait évoluer les mentalités. Bien sûr, de simples paroles ne suffiront pas et il faudra du temps, avant d’ouvrir un dialogue serein. C’est pour ça que nous sommes ici, pas pour ouvrir des hostilités."

Oh, il y aura du remous, mais de là à parler d’une vraie guerre, la jeune femme en doutait. Cette planète n’avait pas les moyens de se défendre véritablement et encore moins d’attaquer, du moins pas sans soutiens extérieurs, et le temps que ces soutiens arrivent, il sera déjà trop tard. Un destroyer seul pouvait s’occuper d’un terrain comme celui-ci.

"Personne, dans l’Espace Sauvage, n’a rien à gagner en ouvrant de nouveaux combats, la région a déjà été assez éprouvée. Si rien ne peut se faire, l’Empereur risque de vouloir imposer sa propre idéologie par la force, comme cela a été fait ailleurs. Ni vous ni moi ne voulons de ça."

Dans tous les cas, ça se rapportait à une invasion, plus ou moins violente, certes, mais une invasion tout de même. On pouvait aussi dire que cette façon d’approcher relevait à du chantage pur et simple. Même s’il s’agissait des ordres, ça ne plaira à personne, sur le genre de planètes qu’ils devaient visiter, et le sergent voyait bien que ça ne plaisait pas non plus à son père. Il n’était pas dupe et se doutait depuis longtemps que l’Empire tournera le regard vers ces régions, tôt ou tard. Elle ouvrait la bouche quand son père émit un brusque reniflement de dégoût et leur répondit platement que ça allait forcément mal se passer, qu’on présente les choses comme ça ou d’une autre manière. Quant à sa mère, elle marmonna à voix basse que c’était avec ce genre de tactiques qu’on attisait la colère des populations civiles.

"Ne vous attardez pas sur cette planète trop longtemps," soupira son père. "C’est voué à l’échec, les habitants se battront."

Tayla répondit doucement qu’on ne pouvait savoir si c’était vraiment voué à l’échec avant d’avoir au moins tenté le tout pour le tout, recevant en retour un regard incrédule. Sa mère s’interrompit de justesse à la moitié de sa phrase, mais c’était bon, Tayla avait comprit qu’ils le pensaient naïve ou crédule. Elle leur demanda tout de même s’ils pourront repasser leur dire au revoir, au cas où, et s’ils en avaient l’occasion, avant le moment de repartir des lieux. D’ici là, ils devaient juger la température par eux-mêmes. Cette première phase ne lui avait pas sapé le moral, par contre, elle avait, au fond, espéré un peu plus de soutien. Ils laissèrent leurs affaires ici, avant de ressortir par l’arrière de la maison, puis s’engager dans la petite rue et sur la place. Son père ne leur avait pas tout dit… Il y avait dû avoir un problème, hier soir ou cette nuit, des équipes terminaient de nettoyer les traces de vitres brisées ou de brûlures.

"A votre avis, comment ces fameux groupes terroristes comptent s’y prendre ? Ils n’ont pas les moyens de défendre la planète ou d’en attaquer d’autres."

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Réaction des parents : 13
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Jeu 28 Mar 2019 - 13:15
Ils n’étaient pas convaincus, ni l’un ni l’autre, ça se voyait avant qu’ils ne répondent, à leurs seules expressions. Logique, une fois encore, Eli non plus n’avait pas été convaincu dès le départ, et même aujourd’hui, il n’avait pas une foi encore totale dans ce projet. Il le mènera quand même, parce qu’il ne s’imaginait pas déserter au beau milieu ou s’enfuir, en revanche, y croire, c’était encore une autre affaire. La réaction des parents du sergent serait aussi celle de nombreux autres, politiques, gouverneurs, chefs de factions, populations civiles et tout ce qui s’ensuit. Alors oui, c’était une invasion ordonnée par le pouvoir fort de l’Empire, autrement dit Palpatine, mais c’était aussi l’un des rares cas où les habitants pouvaient être sûrs qu’on ne leur lâchera pas l’Etoile noire dessus ni des troupes pour des extinctions de masse.

Pour être honnête, Eli en était encore à se convaincre lui-même qu’il était possible d’éviter des massacres, tout ne dépendait pas de l’amiral. Il avait confiance en lui mais pas dans l’Empire, ses institutions, son haut commandement, la structure elle-même, corrompue jusqu’à l’os et pourrie par la cruauté de certains et la xénophobie. Il fit un léger signe de tête au sergent pour lui signifier de laisser tomber, pour le moment, mieux valait qu’ils y aillent. Son père avait raison, de toute manière, inutile de s’attarder trop longtemps sur cette planète. Suivant ce qu’ils allaient découvrir, ils en détermineront le temps possible avant qu’il en devienne obligatoire de filer d’ici. Ils laissèrent certaines affaires sur place, avant de se préparer pour la seconde partie de cette affaire et ressortir.

Dans la petite rue, avant d’arriver sur la place, le jeune homme consulta rapidement la carte qu’il avait récupéré pour se repérer, puis suivit le sergent sur la place centrale de la ville. Plus animée, à cette heure, et souffrant elle aussi d’une ambiance assez lourde. Il n’y avait pas fait attention, toute à l’heure, des traces de brûlures restaient ici et là sur le sol et des équipes, plus loin, étaient occupées à ramasser des débris de verre. Une manifestation qui avait dégénérée ? Certains habitants discutaient vivement entre eux, près des commerces qui ouvraient, en petits groupes et la méfiance se lisait clairement dans leurs regards. Il n’osait imaginer ce qui se serait passé s’ils s’étaient baladés en uniforme, les étrangers étant déjà fixés avec insistance. Pour une fois, le côté « jeune et banal » aidait, impossible d’attirer trop de méfiance.

– A votre avis, comment ces fameux groupes terroristes comptent s’y prendre ? Ils n’ont pas les moyens de défendre la planète ou d’en attaquer d’autres.

– Seuls, non, par contre, ils peuvent s’allier à d’autres groupes et former une sorte d’alliance, plus intégriste. Il y en a d’autres, dans la galaxie, dont certaines se sont formées parce qu’ils jugeaient la sénatrice Mon Mothma trop « douce » ou faible avec ses adversaires. Chaque groupe a un leader, plus ou moins important, pour les fédérer… Mothma pour la majorité des Rebelles, Nightswan pour d’autres, et ainsi de suite. Ces types, ici, doivent en suivre un autre plus agressif, nous allons bien découvrir lequel.

Il rajouta dans un chuchotement qu’ils feraient mieux de ne pas s’appeler par leurs grades respectifs, pas ici, on ne pouvait pas savoir à qui ils avaient affaire. Et si des personnes reconnaissaient sa collègue, autant les laisser d’abord croire qu’elle avait quitté l’armée. Tout d’abord, ils s’aventurèrent près palais du gouverneur, y voyant vite une agitation non comparable au réveil tranquille de place. Pas mal de personnes étaient rassemblées près du palais et préparaient ce qui semblait être une autre manifestation. Si la majorité n’était pas armée, Eli en repérera cependant une poignée conséquente, plus à l’écart, qui elle s’affichait très clairement armée et revendicative. Problème plus sérieux, le type que le sergent comme étant le gouverneur était près de ce groupe et discutait avec eux, laissant croire qu’il les soutenait… Ou au moins les écoutait.

Eli passa d’abord tout un moment à l’observer de loin, assis près du sergent sur un petit banc aux abords du chemin, au soleil, comme pour se reposer. La discussion semblait très agitée, un des types, face au gouverneur, le grand à moitié chauve, gesticulait beaucoup et criait parfois, ils pouvaient l’entendre d’ici. Cela dura encore dix bonnes minutes avant que le gouverneur ne reparte, suivi de quelques autres personnes, des dignitaires ou diplomates, sans doute. La petite foule préparant la manifestation ne s’était même pas intéressée à l’altercation, comme si c’était parfaitement habituel. C’était déjà un bon moyen de tester la température, sans se mêle tout de suite aux plus agressifs. Il partit à leur rencontre, avec le sergent, et à peine approchés, déjà plusieurs se tendirent ou se braquèrent en voyant deux étrangers arrivés au-devant d’eux.

Le Sy Bisti employé ici était un peu plus « rude » que celui de Lysatra, mêlé à un petit dialecte local. Eli n’eut qu’à peine le temps d’ouvrir la bouche et commencé à déballer le mensonge prévu le temps de voir ce qu’il en était de la situation sur place que déjà, tout autour d’eux, certains s’enflammaient déjà et criaient à la méfiance envers les étrangers à leur communauté. Ah ça, ne pas savoir à qui on pouvait avoir affaire, c’était certain. On se calme un peu ! En apparence, ils n’étaient pas armés et ne venaient pas non plus pour déclencher un conflit supplémentaire.

– Nous cherchons juste à comprendre ce qui se passe ici, rien de plus, lança-t-il en levant une main apaisante vers un des leaders de la petite foule. Pour la suite de nos affaires, tout bêtement, car ce n’est pas la peine de rester des jours sur ne planète où il n’y aucune affaire à traiter. Il n’y a pas de guerre, dans cette région, jusqu’à preuve du contraire.

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Jeu 28 Mar 2019 - 20:25
Indications

L'explication donnée semble suffire à beaucoup, et même si la méfiance reste grande, les personnes sont un peu apaisées. Leurs préoccupations sont ailleurs, surtout, et ils sont pressés de mener la suite de leur manifestation, en plus de se faire entendre par l'ensemble de la population. En revanche, le gouverneur, ayant suivi l'affaire de loin, est sur les nerfs. Il sent que cette arrivée n'est pas exactement normale, que ça peut être le début de certains ennuis.

Il décide d'aller à la rencontre des deux jeunes, pour tenter d'en savoir plus, et faire en sorte qu'ils soient aussi plus proches des rebelles extrémistes au cas où les choses dérapent.
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Mer 3 Avr 2019 - 13:18
"Seuls, non, par contre, ils peuvent s’allier à d’autres groupes et former une sorte d’alliance, plus intégriste. Il y en a d’autres, dans la galaxie, dont certaines se sont formées parce qu’ils jugeaient la sénatrice Mon Mothma trop « douce » ou faible avec ses adversaires. Chaque groupe a un leader, plus ou moins important, pour les fédérer… Mothma pour la majorité des Rebelles, Nightswan pour d’autres, et ainsi de suite. Ces types, ici, doivent en suivre un autre plus agressif, nous allons bien découvrir lequel."

En ce qui concernait la politique, quelles personnes les foules suivaient plus facilement ou non, Tayla n’était pas une experte là-dedans. Bien sûr, elle avait entendu déjà pas mal d’histoires sur Mothma ou Nightswan, sans pour autant chercher plus que ça à savoir pourquoi tant de personnes les suivaient. Elle hocha la tête lorsque le lieutenant-colonel suggéra qu’ils n’utilisent pas leurs grades, ici, au cas où. Très bien. Tout en marchant, elle vérifia une fois de plus que toutes ses armes dissimulées étaient à portée de main en un seul geste, surtout en voyant la foule colérique rassemblée auprès du gouverneur, devant le palais. Ils restèrent d’abord à l’écart, pour observer les lieux et surtout repérer les plus revendicatifs, dans le tas. De son point de vue, une partie de la foule se préparait plus à une nouvelle manifestation qu’à un combat.

Beaucoup étaient occupés à se préparer, prendre des affaires, se répartir des pancartes ou ce qui semblait être des barricades. En partance vers la capitale, peut-être ? Il n’en était par contre pas de même pour le groupe avec qui discutait le gouverneur Simonof. Armés, agités, ça se voyait même de loin, et la plupart agitant leurs blasters comme s’ils s’apprêtaient à exécuter un ennemi. Tayla vint s’asseoir sur le banc de pierre à côté de son supérieur hiérarchique, en continuant à les observer de biais, tout en surveillant les alentours. Difficile de déterminer s‘ils comptaient eux aussi partir avec le cortège ou s’ils avaient d’autres intentions, aucun n’avait l’air de s’approcher du groupe sur le départ. Ils attendirent et observèrent encore un moment avant de décider de s’approcher des manifestants plus pacifiques, tâter un peu le terrain.

Tous étaient assez nerveux et n’aimaient visiblement pas non plus les étrangers, mais ça, c’était logique, ils auront en face ce genre de réactions à toutes les planètes prévues dans leur planning. Tayla effleura du bout des doigts la petite balise d’appel qu’elle portait au poignet, en guise de bracelet, espérant de tout cœur ne pas avoir à s’en servir. Surtout pas ici… Laissant parler le lieutenant-colonel, en tout cas bien plus qu’elle, Tayla était surtout occupée à surveiller les mouvements de foule. La plupart de ceux les entourant se calmèrent en entendant qu’ils étaient de simples commerçants, surtout pressés de partir pour la capitale. Tayla se méfia surtout en voyant arriver vers eux le gouverneur Simonof, attiré par le mouvement. A ses yeux, sa réaction avec le groupe extrémiste ne le rendait pas très clair.

"De quelle planète avez-vous dit que vous veniez ?"

"Le siège principal de la société est basé à Anaxes. Notre filiale, elle, a son siège sur Makony."

Lui dire platement qui ils étaient vraiment et pourquoi ils venaient n’était pas la meilleure idée du siècle, pas pour le moment en tout cas… La foule de manifestants partaient peu à peu, et le gouverneur les avait faire reculer, « pour ne pas gêner », vers le groupe extrémiste, resté sur place. Tayla mit une main contre la bandoulière de son sac, innocemment, geste qui lui permettra surtout de saisir un de ses blasters en quelques secondes au cas où les choses s’enlisaient. Il arrivait parfois que la situation se calme un peu en voyant que la partie en face était aussi prête à se battre et qu’ils puissent profiter d’un court moment de flottement pour ramener tout le monde au calme et discuter. Par chance, personne ne les avait aussitôt soupçonné d’être des espions ou des membres de la Marine Impériale, ça devait être dû à leurs âges ou leurs têtes, ils ne donnaient pas un sentiment de danger, en les voyant.

Simonof était très nerveux, cependant, c’était aussi un homme d’affaires, engagé dans la politique pour faire prospérer sa planète, et il finit par accepter de discuter de tout cela plus posément, à l’intérieur du palais. Tayla demeura sur ses gardes, même en laissant les extrémistes dehors. Le gouverneur s’arrêta dans une sorte de salle de repos, au rez-de-chaussée, avec une large baie vitrée couvrant deux pans de mur entiers, donnant une belle vue sur la ville et le lac, plus loin. Maintenant, il était temps de prendre la température et surtout déterminer quelle était l’allégeance exacte de cet homme. Tayla commença par dire d’un ton serein qu’ils ne s’étaient pas attendu, en arrivant sur Evros, à voir autant d’agitation, que c’était même assez curieux, pour une planète isolée comme celle-ci. Simonof fit un brusque mouvement d’humeur, avant de s’asseoir sur un des fauteuils, les invitant à faire de même.

"Quelle région est parfaitement apaisée, pouvez-vous me le dire ? Les populations ont peur de la maladie et peur de ce qui pourrait leur tomber dessus en plus. Des planètes entières pouvant exploser ou entièrement dévastées par des virus, ça vous met les nerfs à vif. Je sais que la maladie n’est de la faute de personne, mais ça, ça ne change rien, la peur est toujours très vive. C’est normal que vous ayez reçu un accueil glacé, les gens ici se méfient des étrangers."

Ce sera un problème non négligeable à surmonter, cela aussi, les séquelles importantes de la pandémie, la terreur ayant envahi d’aussi nombreux mondes, et plus encore, le repli sur soi qui en avait découlé. La maladie ou la destruction pouvaient arriver de n’importe qui et de n’importe où.

"La peur ne doit pourtant pas empêcher le commerce ou les initiatives pouvant arranger toutes les conséquences de la pandémie. Cette planète ne va pas se refermer complètement sur elle-même, n’est-ce pas ?"

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Ven 12 Avr 2019 - 19:53
PNJ Ioann Simonof

Voilà bien longtemps que des entreprises n’envoyaient plus de représentants sur Evros, et encore moins directement dans leur petite ville, c’était donc un événement assez étrange… Depuis la pandémie, les visites des étrangers étaient très rares, l’économie tournait encore profondément au ralenti, dans tout l’Espace Sauvage, et les efforts commerciaux étaient concentrés sur les grands secteurs, le temps de faire redémarrer toutes les activités. Alors pourquoi la présence de ces deux jeunes aujourd’hui ? Ils étaient en stage et on les avait jeté ici pour les occuper ? Ou pour les tester ? Le gouverneur était plutôt content que le commerce puisse reprendre peu à peu, mais de cette manière, ça lui semblait trop étrange…

Ces deux-là n’avaient pas non plus une tête de tueur, mais bon, si on ne pouvait se fier qu’aux apparences… La trentaine, issus en toute vraisemblance de leurs régions, bon point pour eux, et il pensait même que la femme pouvait être apparentée à une des familles qui vivait au centre-ville. Il ne savait plus laquelle mais une qui tenait un commerce, il avait déjà entendu ce nom-là quelques fois. La blonde dit tout à coup qu’il était bizarre de voir autant d’agitation sur une planète comme celle-ci, aussi isolée, provoquant une brusque accès de rage et de lassitude, chez le gouverneur. Bien évidemment qu’il y avait de l’agitation ! Qui pourrait en croire autrement ?

"Quelle région est parfaitement apaisée, pouvez-vous me le dire ? Les populations ont peur de la maladie et peur de ce qui pourrait leur tomber dessus en plus. Des planètes entières pouvant exploser ou entièrement dévastées par des virus, ça vous met les nerfs à vif. Je sais que la maladie n’est de la faute de personne, mais ça, ça ne change rien, la peur est toujours très vive. C’est normal que vous ayez reçu un accueil glacé, les gens ici se méfient des étrangers."

Qu’elle voyage un peu et elle verra vite que ladite agitation n’était pas cantonnée à leur planète ! La maladie, oui… Il eut un violent frisson, se rencognant dans le fauteuil, puis fit signe à un petit droïde plus loin d’apporter à boire. C’était… Comment dire ça… Comme si leur planète continuait de mourir à petit feu ! Tout le monde s’en foutait, maintenant que la maladie était terminée ! Les mondes dévastés de l’Espace Sauvage étaient décimés, ruinés, agonisants, et tout le monde s’en foutait ! De la Bordure Médiane aux Mondes du Noyau, cette maladie était déjà oublié et on faisait comme s’il n’y avait aucune conséquence ! Sauf qu’il y en avait bel et bien… Il y en avait, bon sang, il y en avait !

Les différents mondes étaient encore profondément malades d’avoir perdu des millions de vie en aussi peu de temps. La natalité ne redémarrait pas, des centaines d’entreprises avaient déjà coulé faute de manœuvre et surtout de possibilité d’échanges et de travail ! Le coût des soins, du confinement des malades, de la recherche du vaccin et des infrastructures, tout cela avait ruiné les peuples. Tout l’Espace Sauvage n’était qu’une immense plaie à vif où la terreur restait l’émotion dominante. Coruscant ignorait ça, bien sûr ! Ils les laissaient agoniser puis enfin crever pour de bon. Facile de détourner le regard quand cette horreur n’était pas arrivée jusque chez soi.

"La peur ne doit pourtant pas empêcher le commerce ou les initiatives pouvant arranger toutes les conséquences de la pandémie. Cette planète ne va pas se refermer complètement sur elle-même, n’est-ce pas ?"

"Makony est tout aussi renfermée que les autres, mademoiselle Ferguson, comme Evros, comme tous les mondes de cette région. Ils agonisent, c’est ça la réalité, aujourd’hui. La pandémie a laissé des montagnes de cadavres ambulants qui s’achèvent en silence. Tous ces mondes n’ont eu de l’aide que lorsque la maladie faisait rage. Et uniquement parce que cette maladie menaçait aussi les autres régions. Ce n’est pas avec un peu de commerce que nous arrangerons les choses, c’est un début, mais pas assez pour s’en sortir. Si de l’aide avait continué à être fournie après la pandémie, cette région s’en serait relevée. Mais nous sommes seuls, tous, et à genoux."

Effrayé, amer, angoissé, désabusé… Le gouverneur était actuellement à l’image de sa planète, comme si l’humeur du peuple qu’il devait diriger s’était révélée en lui. Le droïde vint servir des boissons fraîches et Ioann profita de cette courte pause pour se reprendre. Le commerce, oui, ce n’était qu’une goutte d’eau dans l’océan…

"Ne me dites pas que les autres planètes que vous avez visité ont été plus optimistes ? Je ne vois pas ce qui peut encourager à l’être, aujourd’hui."


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Dim 14 Avr 2019 - 18:51
Ça pourrait être pire. Ils n’étaient toujours pas à l’abri d’un dérapage complet de la situation, pour autant, ils avaient déjà évité que ça ne tourne directement à l’affrontement, dehors. Le gouverneur semblait croire à leur histoire, même s’il était dans un tel état de nerfs qu’Eli commençait à se demander s’il n’allait pas en tomber malade. Il connaissait très bien cette expression, c’était celle qu’avaient ceux prétendant aller bien alors qu’ils étaient très tendus et avaient le moral en miettes. La discussion débuta d’ailleurs sur un ton aussitôt tendu et enflammé, et Eli ne pouvait qu’être d’accord avec ce qu’il affirmait. C’est bien vrai, aucun plan de suivi à grande échelle n’avait suivi la pandémie, au contraire, l’Empereur entendait profiter de la faiblesse de la région pour l’annexer. Même si ça devait se passer sans violence, ou presque, le principe restait très vicieux.

Le jeune homme croyait Thrawn lorsqu’il affirmait tout faire pour que ça se déroule sans heurts, mais il ne pouvait pas être en accord avec le principe de fond. Il y avait une grosse part de chantage, là-dedans, et surtout, profiter de la situation pour en arriver là… Et les voilà, eux deux et d’autres équipes, à participer à ce plan, tout en sachant très bien à quel point c’était infect. Enfin, pour Tayla, il ignorait ce qu’elle en pensait exactement, mais lui trouvait ça dégoûtant. Il la laissait parler sans rien dire ou ajouter, dans un premier temps, elle se débrouillait très bien et il ne voyait pas ce qu’il aurait pu dire comme idiotie pour calmer le gouverneur. Annoncer platement qu’il y avait des approches plus saines qu’un bombardement planétaire et qu’il n’y avait pas le choix ? Tu parles.

Mais bon. Pour le moment, il était là, il devait faire son travail, tenir les objectifs qu’on leur avait fixé, et ne pas s’en détourner. Il avait l’habitude, c’était le bain de boue habituel de l’armée. Eli tâcha donc de renfermer avec soin ses véritables sentiments ou pensées, pour ne laisser place qu’à l’objectif à atteindre, les moyens pour y parvenir, et l’attention nécessaire à conserver pour ne pas tomber dans un piège ou s’attirer de gros ennuis. Ne pense qu’à ton devoir, les sentiments personnels ne devaient pas avoir leur place, lors d’une mission à accomplir. Il ne toucha pas non plus à la boisson glacée que le droïde apporta, occupé à compartimenter ses pensées pour ne rien laisser paraître. Ça devenait une habitude.

– Ne me dites pas que les autres planètes que vous avez visités ont été plus optimistes ? Je ne vois pas ce qui peut encourager à l’être, aujourd’hui.

Rien du tout. En tout cas, pas dans cette région. Eli dut se mordre les lèvres pour ne pas répondre ça aussitôt, et conserver un air neutre. L’envie de dire à cet homme que l’Empire comptait profiter de l’état de faiblesse de la région pour les envahir. Et plus que tout, l’envie de tout plaquer, ici et maintenant, partir pour aller… Il ne savait pas où. Loin… Ou dans la région. Quelque part. Disparaître. Il se fit violence pour ne pas céder à l’impulsion et partir aussitôt, sur un coup de tête.

– Il y a quand même eu quelques changements, suite à la pandémie, et en ce moment, des rumeurs circulent. On a pu entendre sur d’autres planètes que l’Empire commence à tourner le regard vers cette région. Donc non, tâcher de relancer le commerce, ce n’est pas assez, mais il faut bien commencer quelque part. Personne ne tient à voir cette région subir une nouvelle catastrophe, on a déjà tous bien assez donné. Finalement, ce qu’on veut tous, c’est pouvoir redresser l’Espace Sauvage, tout en conservant une certaine indépendance.

C’est tout ce qu’Eli pouvait espérer, ce qui était encore réalisable à ses yeux, et parce que ce n’était pas Tarkin qui était en charge de l’opération…

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Sam 27 Avr 2019 - 11:14
"Makony est tout aussi renfermée que les autres, mademoiselle Ferguson, comme Evros, comme tous les mondes de cette région. Ils agonisent, c’est ça la réalité, aujourd’hui. La pandémie a laissé des montagnes de cadavres ambulants qui s’achèvent en silence. Tous ces mondes n’ont eu de l’aide que lorsque la maladie faisait rage. Et uniquement parce que cette maladie menaçait aussi les autres régions. Ce n’est pas avec un peu de commerce que nous arrangerons les choses, c’est un début, mais pas assez pour s’en sortir. Si de l’aide avait continué à être fournie après la pandémie, cette région s’en serait relevée. Mais nous sommes seuls, tous, et à genoux."

C’était un des arguments que Tayla s’était préparée à entendre et il n’avait pas tord là-dessus. Il n’y avait, effectivement, pas eu d’aide sur le long terme, pour enclencher un retour à la normale sain et rapide, tout le monde s’était empressé d’oublier ces régions et la maladie qui y avait fait rage. Or, les conséquences étaient toujours présentes, certaines même aggravées car ils ne pouvaient s’en charger comme il se devait. Au contraire, l’Empire devait profiter de cet état de faiblesse généralisée pour s’emparer pour de bon du secteur et étendre son influence. Même si ce n’était pas de sa faute, personnellement, la jeune femme ne pouvait empêcher une certaine culpabilité de venir lui tordre l’estomac. Son seul souhait était d’éviter de  nouvelles violences, de nouveaux massacres, à n’importe quel prix.

Un petit droïde interrompit la conversation en venant apporter trois boissons glacées puis repartit tout aussi vite qu’il était venu. Durant cet instant, le sergent en profita pour réfléchir à quels arguments opposer et amener le fait qu’il était possible de ramener un peu de stabilité dans ces régions, au prix de… Et bien… au prix d’une nouvelle annexion. Que ce soit une République ou un Empire ne la gênait pas, au fond, tout ce qu’elle voulait éviter étaient les génocides. l'Etoile Noire. Manaan. Cette horreur avait sérieusement ébranlé la foi que Tayla avait encore pu porter dans le régime de l’Empereur Palpatine et remis bien des choses en question. Bien sûr, elle en était encore très loin de la réflexion « dois-je déserter », en tout cas la réflexion sérieuse sur le sujet, mais ne pouvait plus avoir confiance. Quel monstre fallait-il être pour ça ?

"Ne me dites pas que les autres planètes que vous avez visité ont été plus optimistes ? Je ne vois pas ce qui peut encourager à l’être, aujourd’hui."

"Il y a quand même eu quelques changements, suite à la pandémie, et en ce moment, des rumeurs circulent. On a pu entendre sur d’autres planètes que l’Empire commence à tourner le regard vers cette région. Donc non, tâcher de relancer le commerce, ce n’est pas assez, mais il faut bien commencer quelque part. Personne ne tient à voir cette région subir une nouvelle catastrophe, on a déjà tous bien assez donné. Finalement, ce qu’on veut tous, c’est pouvoir redresser l’Espace Sauvage, tout en conservant une certaine indépendance."

Bonne façon d’amener le sujet, merci. Elle retint un petit sourire en voyant l’air du gouverneur Simonof se décrisper et son regard se faire plus attentif, peu à peu. Il commença par demander, d’un ton plus prudent, de quelles rumeurs il s’agissait exactement, de quoi il était question. Comme le lieutenant-colonel était bien lancé, elle se tint coite, le temps qu’il amène doucement le sujet et parle, en partie, de ce qui pouvait se faire dans ces régions. Présenter ça comme une affaire dont ils avaient entendu parler ailleurs, et en ayant vu d’autres équipes que les leurs en parler, restait un moyen plus sécurisé que de se présenter eux-mêmes comme membres de l’Empire. La peur ambiante, et le désespoir, devaient aussi beaucoup jouer sur le psyché de leur interlocuteur, le rendre plus attentif qu’il n’aurait pu l’être, dans d’autres circonstances.

Ce qui jouait beaucoup aussi était l’absence de défenses importantes, pour cette planète et bien d’autres, et cela, Simonof le savait, tout le monde le savait. S’il y avait une opportunité que tout se passe en moindre mal… Bon, Tayla n’était pas encore entièrement certaine qu’on puisse faire confiance, sur ce sujet, à l’amiral, parole donnée ou non. Après tout, parler, c’était simple, mettre le tout en œuvre, c’était encore autre chose. Le gouverneur était troublé, cela se voyait, et il finit par dire qu’il devait prendre le temps de réfléchir à tous ça. Tayla lui fournit tout de même un moyen de les contacter, jouant la carte, toujours, des représentants commerciaux en mission, même si ce détail-là devait déjà être très loin de l’esprit du politicien, après ce qu’il venait d’entendre. Ils le laissèrent tranquille, prenant congé et quittant les lieux. Ça aurait pu bien pu mal se passer.

Avant de poursuivre où que ce soit, Tayla voudrait vérifier où en étaient les types extrémistes de toute à l’heure. Connaissant les lieux, elle put facilement les guider vers un point de vue en hauteur, permettant d’observer l’île et les côtés au loin. Au sommet d’une butte, accroupie derrière un large arbuste et quelques fourrés, elle tira une paire de jumelles de son petit sac en bandoulière, tout en cherchant le meilleur angle de vue.

"S’il y réfléchit bien, il devrait accepter au moins l’idée d’un débat ou un échange. Vous pensez que ce genre de projet est vraiment réalisable ?"

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Sam 11 Mai 2019 - 14:56
Le jeune homme prit le partie de parler de tout cela comme de faits vus et entendus sur une autre planète visitée avant celle-ci, parlant aussi d’une des autres équipes qu’ils auraient observée, en pleine action, sur ce sujet. Cette fois-ci, par bonheur, Simonof se fit un peu plus attentif, plus intrigué, et la discussion put prendre une tournure plus constructive. Le plus délicat était de bien choisir ses mots et comment amener les choses, être le plus… Comment dire ça… Être à la fois en retrait de toute cette histoire et en donner, en même temps, assez pour pousser leur homme à y réfléchir. L’idée de fond n’était pas si mauvaise, après, tout, ce n‘était que la façon de faire et le fait d’être tout de même rattaché à l’Empire qui allait donner envie de vomir à plus d’une personne. Dont lui-même, de plus en plus, quoi qu’il doive le cacher pour cette mission.

Au-dehors, en apparence en tout cas, la situation semblait plus calme. Il suivit le sergent sur un petit chemin de campagne, derrière le Palais du gouverneur, qui monta ensuite sur une butte, plus abrupte. Là-haut, ils débouchèrent sur une petite clairière et de nombreux bosquets, à la lisière d’une forêt de pins. De là, ils avaient une bonne vue sur toute l’île, le village en contrebas, puis le lac. Les rives n’étaient pas bien visibles à l’œil nu, en revanche. Assis derrière des fourrés plus épais, il lança un long regard au sergent en coin lorsqu’elle se mit à inspecter les environs avec ses jumelles, tenté un instant de lui demander, sincèrement, si elle pensait que cet Empire allait trop loin ou non. Ce ne serait sans doute pas une très bonne idée… Si elle arrivait encore à bien tenir, pas la peine de lui pourrir le moral avec ça, après tout.

– S’il y réfléchit bien, il devrait accepter au moins l’idée d’un débat ou un échange. Vous pensez que ce genre de projet est vraiment réalisable ?

– Pour le moment, ça me semble impossible à dire. Je suppose que nous verrons déjà mieux que ça va donner, d’ici quelques semaines ou quelques mois.

Pour le moment, il ne pouvait pas se projeter. Et même si tout marchait comme prévu, même si Thrawn menait tous ses plans à bien, quel sera la suite ? Eli observa lui aussi les alentours, guettant à moitié les mouvements ennemis, surtout plongé dans ses pensées. Il s’y perdit un long moment, silencieux, cherchant une fois de plus à comprendre pourquoi l’Empereur avait laissé faire tout ça. A quoi bon posséder un vaste territoire si personne n’y habitait ? Ou avait-il cru que ça ne pourra jamais aller jusque là ? Il serra un peu les poings, bras croisés contre lui, agacé car il savait qu’il n’obtiendra jamais de réponse, pour aucune de ces questions. Au bout d’un moment, il se secoua enfin un peu, soufflant au sergent qu’il était temps d’y aller. Ils avaient encore à faire sur cette planète, puis il faudra poursuivre sur une nouvelle….

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