Au Rapport [Vador]

Le temps passe et je suis toujours infiltrée chez les Rebelles, suivant encore et toujours les ordres de mon maître et de celui que je considère comme mon père adoptif. J’avais reçu un ordre de ce dernier : je devais me rendre sur Tatooïne afin de faire mon rapport à son bras droit : Vador. Bien que je ne l’apprécie pas plus que ça, je ne le déteste pas plus que ça. Mais il est vrai que j’ai beaucoup de mal sur le fait qu’il s’approprie mon travail. Cependant, je sais que ce sont les ordres de notre maître et qu’il est son élève officiel. Je n’ai le droit qu’au silence… Malgré tout, je suis obéissante envers sa majesté. C’est comme ça que j’ai grandi… J’ai fais serment alors je ne me défilerais pas… Oui, je doute mais ma mission n’est pas encore terminée. J’ai bien conscience que si je reste là, je risque de finir par douter des motifs qui pousse sa majesté à m’avoir envoyé chez les Rebelles.

Bien qu’au départ, je voulais m’infiltrer pour la sécurité de l’Empire. Je me rappelle encore du briefing que sa majesté m’a fait. Pour lui, tous ses gens sont des épines alors que je sais très bien pourquoi ils se battent. Maintenant que je suis parmi eux, j’ai pu avoir les différentes versions. Ce qui m’a toujours surpris, c’est que c’est presque toujours les mêmes discours alors que la plupart d’entre eux ne se connaissent pas. De plus, les versions impériales sont complètement différentes. C’est d’ailleurs avec ça que j’ai commencé à douter. Mais face à ce qui l’attend, je dois me recentrer et trompée la personne que je dois rencontrer. J’avais bien compris le message. Je me reposais lorsque j’ai reçu le message et qui plus est, je sais qui je dois rencontrer.

Me débrouillant pour me permettre de quitter la flotte rebelle, je me débrouille pour que mon itinéraire ne soit pas retracé. Il faut dire que je suis une experte en discrétion et même si je commence à accorder ma confiance aux rebelles, je ne suis pas prête à leur permettre de savoir que je travaille pour l’Empire. J’avais donc pris toutes les précautions possibles et inimaginables afin que personne ne puisse remonter jusqu’à moi. Prenant une de mes couvertures, Marellis, je savais très bien où je me rendais. Après des heures de couloirs hyperspatiaux, je finis par arriver en orbite de Tatooïne. Ayant plusieurs contacts ici, je n’avais plus qu’à les contacter. En effet, si le seigneur Vador se pose ici, cela ne passera jamais inaperçu. Contrairement à mi, Vador est sans cesse exposé et il figure parmi les têtes connues de la Galaxie. Et c’est ainsi depuis l’avénement de l’Empire. Si j’ai peur ? Depuis quand la Main de l’Empereur a peur ?

Sachant où me poser et où me rendre, je ne me fais pas prier et je sais me fondre dans la masse. La raison de ma présence ici ? Des affaires professionnelles. Je n’ai rien à justifier de plus. Connaissant la personne qui m’accueille, elle ne fait pas sauter ma couverture. Le remerciant de son accueil, je finis par quitter mon vaisseau alors que je suis posée au sein du spatioport de la capitale. Pourquoi Mos Eisley ? Tout simplement parce que c’est là-bas, au sein de la Préfecture de la Milice que j’ai mes chances de croiser la personne que je dois voir. Il y aurait pu y avoir de multiples endroits mais il a fallu que ce soit ce lieu. Mais qu’importe, je devais officiellement livrée des armes à l’empire. C’est pour ça qu’une cargaison m’avait accompagné jusque là-bas. Arrivant à l’entrée de la milice, je fournis mes autorisations.

Je reste calme et neutre, comme je devais l’être en permanence. Autour de mon cou se trouve un cristal dissimulé que je devais remettre au Seigneur Vador et personne d’autre. S’il est arrivé. Et ça, je suis certaine que ce n’est pas encore le cas. En temps normal, s’il est présent, la tension est palpable et les soldats restent de plus en plus carré. Alors que ce n’est pas la première fois que je viens ici. Passant les sécurités, je fais ce que j’ai à faire avant. Je savais que le Seigneur Vador ne saura tarder et il ne se fait jamais attendre.

Toujours à ma place, je savais que la personne à qui je devais des comptes n’allait plus tarder à se pointer. Comment puis-je le savoir ? C’est assez simple en réalité. J’ai juste à observer ce qui m’entoure. Bien que je me trouve en préfecture impériale, les soldats sont beaucoup plus tendus et je ne parle pas des officiers. Mon maître m’a appris à jauger les émotions des autres et cela me permet de détecter ce qui peut arriver. Et il est tout aussi vrai que cela me donne un avantage sur de nombreux adversaires. Mais pas sur la personne que je vais voir dans très peu de temps.

Je sais qui je dois rencontrer et même je ne le porte pas dans mon cœur, je ne fais qu’obéir aux ordres de mon maître. Il m’a formé à tout ça alors je reste à ses ordres. Jusqu’à ce qu’il décide autrement mais le jour où cela se termine, il n’aura pas besoin de me traquer. Avec un lien comme le nôtre, il peut aisément me tuer où que je me trouve dans la Galaxie. Je me sais donc condamnée à lui obéir jusqu’à ce que l’un de nous meurt. C’est ainsi et je dois me faire à l’idée que jamais je ne pourrais échapper à celui que je considère comme mon père adoptif. Je le savais. Pour le moment, je pouvais cacher mes doutes mais pour combien de temps serais-je en mesure de le faire ?

Quoi qu’il en soit, je devais me reprendre et cacher mes doutes fermement. Bien que tromper le bras droit de mon maître risque d’être compliqué, je prends quand même ça comme un challenge. Fermant les yeux, je prends le temps de vider ma tête afin de me concentrer sur l’entretien à venir. Alors qu’un vaisseau s’approche, je ressens l’aura de la boite de conserve toute noire. L’heure approche et le face-à-face allait arriver très vite. J’étais arrivée en avance de manière volontaire et j’ai pu voir de mes yeux ce qui se passe lorsque le bras droit de l’Empereur arrive.

Redressant ma tête, j’avais rouvert les yeux et j’affichais mon regard habituel, à savoir neutre et déterminée. Cela faisait partie de mes facultés de main de l’Empereur. Une fois qu’il est en face de moi, je le regarde un moment avant de baisser les yeux sur la main tendue. Montrant un sourire en coin, je lève les mains sur mon cou et je détache un collier. Je suis sûre que ce collier ne m’échappera pas et c’est une façon pour moi de protéger les données que je livre à l’Empire. Détachant le cristal de donnée de son support, je le dépose sur ma main gantée de l’apprentie de mon père adoptif.

« – Je suis au courant, Seigneur Vador ! »

Il n’aurait pas été normal que je ne le sois pas. Je suis aussi mouillée dans certaines affaires des rebelles puisque je participe aussi à certaines de leur opération. Normal, j’assure ma protection de rebelle pour les bons soins de l’Empire. Laissant le cristal sur le gant, je replie le collier et je le range dans une de mes poches. Je ne dois pas le perdre ni même le garder autour du cou si je ne détiens aucune information. Il est toujours dissimulé sous mes vêtements et aujourd’hui n’a pas fait exception. Par la suite, je croise les bras et je ne le lâche pas du regard. Il semble grandement sous-estimé Luke Skywalker… Il faut dire que si je ne me trouvais pas sur place, j’aurais probablement dit la même chose à son égard…

« – La rébellion ne se concentre pas uniquement sur Luke Skywalker. Ils sont organisés et disposent même d’un état-major. La vidéo de sa majesté a fait des étincelles parmi les rangs rebelles et c’est plus la confiance envers cette dernière qui semble avoir été ébranlée. J’ai appris que des individus sensibles à la Force se sont regroupés pour reformer l’Ordre Jedi. L’émissaire de cet Ordre a rendu des comptes à l’état-major rebelle, mais j’ignore encore ce qui s’y est dit… »

Je ne préfère pas dire que j’ai accepté l’offre de Luke pour me joindre à eux. Je connais pour la plupart leur identité, mais je ne les dénoncerais pas. Du moins, pas dans l’immédiat. Je dois encore leur prouver que je suis digne de confiance. Je ne suis pas membre de cet état-major, mais il est possible que cela soit mon objectif sur le long terme. Ou alors, retourner ma veste pour fournir mes connaissances sur l’Empire aux rebelles pour favoriser leurs opérations. C’est à voir, mais je devais jouer sur les tableaux pour rester infiltrée le plus longtemps possible. Jusqu’à maintenant, je n’ai jamais échoué et je ne compte pas le faire maintenant. Hors de question d’érafler la confiance qu’à l’Empereur en moi. Des idées sur le sujet ? À vrai dire, je ne vois pas comment on peut s’en prendre à un seul homme lorsqu’on sait qu’un ensemble d’individus se rebellent contre la politique de l’Empereur.

« – Discréditer Luke Skywalker ? Faire tomber tous ses proches collaborateurs en faisant passer ça pour une malédiction autour de lui. Ou alors, organiser une rencontre entre lui et sa sœur l’obligeant à lever son sabre sur la princesse Organa ! »

Le fait passer pour ce qu’il n’est pas est la base même du contre-espionnage impérial et je ne doute pas un seul instant que le bureau des renseignements impériaux se sont fait plaisir avec ce montage. Ne lâchant pas le bras droit de l’Empereur des yeux, je me demande si ce n’est pas lui qui chercherait à discréditer Luke. Mais je n’ai pas le droit de poser ce genre de question. En tant que Main de l’Empereur, il y a des questions que je n’ai pas le droit de poser.

« – Est-ce sa majesté souhaite que je poursuive mon infiltration parmi les Rebelles ? »

Autant être clair sur ma mission. Car si elle se termine alors je reprendrais la place qui est la mienne. C’est-à-dire au Palais Impérial de Coruscant. Mais avant de partir, j’aurais quelque chose à faire. Je ne peux pas partir sans explication et je ne compte pas le faire. Je ne suis pas une lâche mais une mission est une mission. Je n’ai pas le droit d’échouer.

Un piège ? Certainement pas, c’est l’Empereur en personne qui m’a élevé, m’a formé. On ne peut pas appeler ça un piège. Il m’a façonné à son image et c’est peut-être ça le problème. Techniquement, ma loyauté est censée être sans faille. Sensé… Contrairement à Leia, je ne cherche pas à assassiner mon père adoptif, mais je n’empêcherais personne de le faire. Et je suis de toute façon beaucoup trop éloignée de Coruscant pour espérer lui servir de garde du corps. Et de toute façon, il a la garde rouge pour ça. Tout comme l’être qui se trouve devant moi, je ne lui fais pas confiance. Je ne lui ai jamais fait confiance et cela n’est pas près d’arriver. Et pour cause, l’Empereur nous a obligé à collaborer et il le fait encore. Durant quelques mois, je le surveillais pour sa majesté avant qu’il ne m’envoie parmi les rangs rebelles. Mais finalement, je n’ai pas à me plaindre de ma place là-bas. Je prends le temps de faire les choses dans les règles sans aller trop vite. Je ne veux pas éveiller les soupçons, donc je fais les choses comme une personne normale.

Je reste calme et je tais mes doutes. Bien que je sois capable de lui cacher mes doutes, je dois rester vigilante. Sachant très bien qu’il ne me fait pas confiance, je m’attends à tout dans sa part. Il est peut-être le bras droit de l’Empereur, mais il est à l’heure actuelle celui qui me transmet les ordres de mon maître. C’est d’ailleurs assez étonnant que celui-ci n’ait pas encore essayé de me contacter par lui-même. En soi, cela arrange bien mes affaires et je peux continuer mon infiltration en espérant qu’il ne tente pas de me contacter. Cela fait plus d’un an que je suis infiltrée. Il faut reconnaître que j’apprécie cette pseudo-liberté et cela me permet de voir les choses différemment. Je reste neutre et je garde les bras croisés sur ma poitrine le temps de la discussion. Je ne le lâche pas du regard. Après tout, on ne sait jamais comment cela peut finir… Surtout avec lui… Pour l’avoir surveiller durant un petit moment, je sais très bien à quoi m’en tenir et ce n’est pas parce que je suis jeune que je suis une abrutie comme il semble le penser. Dans un sens, cela m’arrange qu’il me voit comme ça, mais il a été le premier à tombé dans son piège. En ce qui me concerne, je ne suis pas attirée par le côté obscur et cela laisse mon libre-arbitre et mon jugement aussi neutre que possible. Comment je peux le savoir ? Disons qu’il fait le sale boulot de sa majesté et c’est connu de ceux qui le côtoient. Et je l’ai côtoyé suffisamment longtemps pour savoir comment il réfléchit et comme il agit.

Il me confirme que l’Empereur souhaite que je continue ma mission. C’est une excellente chose pour le moment. L’Empire était suffisamment puissant pour se passer de mes services. Du moins, c’est comme ça que je le comprends et puis je me doute bien qu’il y a une autre raison pour laquelle il ne m’a pas contacté depuis le débout de mon infiltration. On ne peut tromper le vieux loup. Mais je ne dis rien et je sais à quoi m’en tenir. Il est possible que je ne sois plus sa préférée mais qu’importe finalement ? Avec la princesse Organa dans ses rangs, il doit être fortement être occupée. Il ne me doit rien et il fait ce qu’il veut. Cependant, je serais curieuse de la croiser une nouvelle fois histoire de te la tester moi-même. Je dois prendre garde car là, il peut s’agir d’autre histoire qu’une curiosité. Cependant, je connais le palais comme ma poche et je serais tenté d’y retourner au moins une fois juste pour en savoir plus sur ce qui se trame là-bas. Mais qu’est-ce qui me prend à penser ça ? Je ne fais plus confiance à mon père adoptif ? Non, je dois rester le plus éloigné possible du palais et de son influence. C’est alors que Vador me demande qui est l’émissaire. Je montre un sourire en coin avant de sortir un morceau de papier.

« – Vous la connaissez au moins de nom puisqu’une prime est sur sa tête »

Je n’en dis pas plus et je déplie le morceau de papier pour l’observer quelques secondes. C’est alors que je lui tends l’avis de recherche au nom de Lorana Jinzler. Il est juste dommage que la prime soit si faible pour une femme de sa stature. De plus, les rumeurs courent sur la grossesse de cette dernière. Mais je ne la connais pas personnellement. Je n’ai fait que la croiser sur la flotte de l’Alliance Rebelle sans plus. J’en saurais peut-être plus un peu plus tard vu que j’ai accepté la demande de Luke pour intégrer l’Ordre Jedi. Bientôt, je risque même de figurer parmi les avis de recherche. Si cela arrive alors j’aurais du souci à me faire car même si l’Empereur peut me parler à distance, il peut aussi me localiser. Le lien que j’ai avec lui est prévu pour ça et je le sais mieux que quiconque. J’observe la réaction de la boite de conserve avec un sourire en coin. Il faut dire que cet avis de recherche provient bien de quelque part.

« – Pour le reste, je l’ignore pour l’instant. Je ne la connais pas et je ne l’ai pas encore approché… Cela ne saurait tarder… »

Car oui, me rapprocher de l’Ordre est aussi dans mes plans. Mais pour le moment, je ne fais que prouver à l’Alliance que je suis digne de confiance et ils sont encore plus méfiants que l’Empire et n’ont pas du tout les mêmes méthodes. Si on me demande leurs méthodes, je préfère les leurs mais cela n’engage que moi.  Et je sais qu’elle ne m’est pas encore acquise. À moi de faire le reste. De toute façon, j’avais fait la première partie de mon infiltration et j’avais récolté un maximum d’information pour l’Empire. Maintenant que le seigneur Vador avait les informations que j’ai copiées, j’allais pouvoir procéder à la phase suivante. Je suis quelqu’un de méthodique et professionnelle. Je m’adapte à toutes les situations et je n’ai jamais failli à une mission. Jamais. Je ne permettrais pas que celle-ci tombe à l’eau et ma fasse perdre ma place de privilégié auprès de sa majesté, mon père adoptif.

« – Avez-vous d’autres questions, Seigneur Vador ? »

Je ne le crains pas et je connais ses méthodes. C’est à croire que l’Empereur est un enfant de chœur comparé à Vador mais qu’importe, finalement. Je suis éloignée des affaires de l’Empire, mais j’ai bien d’autres choses à faire.  Quand on est une main de l’Empereur, on a pas le temps de s’ennuyer ni de prendre des vacances. Il est vrai que Palpatine m’a accordé beaucoup de chose mais cela ne veut pas dire que je ne suis plus aussi efficace. Cette mission de longue durée avait probablement un rôle caché mais cela ne m’étonnerait même pas pour être honnête. Je connais les combines de l’Empire et je sais comment cela fonctionne…

Je lui avais tendu l’avis de recherche et j’étais restée silencieuse face à sa réaction. Il faut dire que je déteste lorsqu’il est dans mes pattes. Bien entendu, je surveille les environs, car la présence du Bras droit de l’Empereur n’est jamais dû au hasard. Même sur une planète aussi reculée que Tatooïne, le monde où a grandi mon allié dans ma tâche même s’il ne le sait pas vraiment. Tout comme la personne qui se trouve devant moi ignore que mon allié est son fils. De toute façon depuis la vidéo diffusée, cela n’est plus vraiment un secret. Mais je ne suis personne pour oser parler de ça devant celui qui va transmettre mes rapports au maître de l’Empire. Cela fait d’ailleurs un long moment que je n’ai pas eu de contact avec ce dernier et j’en viens à me demander si tout va bien de son côté. Ou-là… Est-ce que je suis en train de m’inquiéter pour l’Empereur ? Invraisemblable, mais je devais chasser cette mauvaise idée dans ma tête. Ce n’est pas parce qu’il est celui qui m’a élevée que je dois m’inquiéter pour lui. Jamais au grand jamais, il n’apprécierait que je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Je suis l’arme de l’Empire, son instrument et je fais toutes les missions que l’armée et la marine refuse. Je suis la roue de secours de bien des personnes sans que jamais mon rôle ne soit révélé au grand jour. Je suis toujours prudente et c’est toujours le cas. Même si je me sers de mon véritable prénom, mon nom de famille reste entièrement faux pour la rébellion. Seul Vador, le grand amiral Thrawn, l’Empereur et quelques rares personnes ont existence de mon statut de Main de l’Empereur.

C’est d’ailleurs sous cette étiquette que je suis à côté de l’une des personnes les plus craintes de l’Empire, après l’Empereur. J’ai bien conscience de ma situation et je dois encore et toujours la jouer fine. Je suis toujours en mission d’infiltration et je viens de transmettre des mois et des mois de travail. Pour le moment, j’ignore encore tout ce qui se prépare mais cela ne saurait changer. Ces idiots ont joué sur ma date de naissance pour ça alors j’ai fais preuve de patience et j’ai obéi sans me poser de question. Mais maintenant que j’ai ma majorité légalement, tout devrait en découler rapidement. Je savais ce que j’avais à faire et ce n’était pas à lui de me dire le rôle que je devais jouer là-dedans. Mon maître a été clair, je devais les infiltrer, gagner leur confiance et émietter la rébellion en son sein. Bien que je sois parvenue à devenir un membre de la rébellion, je devais gagner leur confiance avant de tout faire tomber comme un vulgaire bâtiment. Je tourne alors mon regard sur l’être tout de noir vêtu lorsqu’il me dit d’accélérer le travail. Je reste neutre et j’hoche la tête. De toute façon, j’ignore encore s’il s’agit là d’un ordre de Vador ou de l’Empereur lui-même mais mon maître m’a toujours dit que ses ordres prévalaient autant que les siens alors je ne cherche pas à le contredire.

« – Ce sera fait, Seigneur Vador ! »

Que puis-je dire de plus ? Je ne vais pas m’agenouiller devant lui et mon regard ne le lâche d’une seule seconde. Petit à petit, des idées géminent dans mon esprit. J’allais commencer par les bas étages avant de m’attaquer à plus gros. Je savais exactement comment procéder à tout ça. Mais il va me falloir un peu de temps, temps qu’il ne semble m’allouer. Je vais devoir faire avec et c’est aussi mon rôle de « Main de l’Empereur » qui est en jeu. Je ne plaisante jamais lorsqu’il s’agit de mon professionnalisme. J’ai toujours été professionnelle et ce n’est pas maintenant que je vais tout oublier. Ou presque. Restant droite et surveillant le bonhomme en noir, je m’attends à peu près à tout avec lui, car il peut très bien me frapper dans le dos et je me rappelle très bien des mois passés à travailler pour lui. Et je ne cache pas que je m’en serais bien passé. J’ai plus servi d’espion sur les faits et gestes de ce dernier que sur ma véritable fonction. Maintenant, la question va être plus délicate. Même deux.

« – Et je fais quoi de Skywalker ? »

Il remarque que je suis très sérieuse. Bien que je me sois rapprochée de lui, cela ne veut pas dire qu’il sera épargné par tout ça. Loin de là. Avec la vidéo qui a circulé lors de la journée de l’Empire, je doute réellement qu’il sera à l’abri. Mais l’Empereur avait eu ce qu’il voulait avec la Princesse d’Aldérande alors qu’en est-il du jumeau de cette dernière ? Je l’observe attendant la moindre réaction de sa part. Il faut dire que je sais très bien qu’il s’agit de son fils et j’ignore ce qu’il lui prévoit. Mais je vais devoir en savoir plus. J’avais bien entendu le fait qu’il souhaite savoir où se cache l’Ordre. À vrai dire pour le moment, je ne sais pas, mais je le saurais peut-être très prochainement. Pour le moment, je devais patienter. Je commence à découvrir qui sont les autres membres, mais je reste discrète même avec eux. Seulement, j’avais mes ordres et je me devais de les appliquer.

« – Puis-je faire autre chose ? »

Autant savoir exactement où il veut en venir. Ce n’est pas parce que je suis infiltrée que j’ai tout mon temps. Je devais faire attention avec mes déplacements, car je ne serais pas surprise de savoir que je suis surveillée. Mais cela a un avantage de pouvoir se déplacer libre en tant que membre du Nouvel Ordre. C’est aussi simple que bonjour mais prudence quand même.