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Stratégie bonjour... Et les nerfs aussi [Ares]

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Jeu 19 Déc 2019 - 2:35
Spoiler:



C’est parti pour la stratégieCela fait deux mois que tu vis sur ce bâtiment de guerre. Tu avais pris ça très au sérieux et tu avais accepté tous les défis que ton formateur de Lieutenant t’avait donné. A savoir l’égaler au simulateur. Cela n’était pas simple, mais tu essayes de l’égaler. Autant dire que cela n’a vraiment rien de simple et qu’il semble avoir mis la barre haute. Cependant, tu acceptes de te prêter au jeu. Bien que tu ne sois pas mobilisée pour cette mission, tu ne portes pas ta tenue de pilote… Cette horrible tenue orange, mais tu as opté pour une tenue militaire portant ton grade d’enseigne. Une espèce de machin gris avec un point bleu. En soi, même si tu n’aimes pas, tu dois le porter alors tu respectes le règlement imposé à tout le monde sur ce bâtiment. Bien que tu ne sois pas mobilisée, le Capitaine a demandé à ce que tu sois sur la passerelle durant toute l’opération. Silencieuse, tu as suivi toute la bataille menée par l’Amirale Démétriès. Tu as donc gagné la passerelle sur ordre de ton supérieur et tu es restée à proximité. Bien que tu ne sois pas engagée, tu pouvais quand même servir à quelque chose comme protéger le vaisseau en cas d’abordage des ennemis. Tu devais donc être prête à agir si le besoin était nécessaire. Arrivant à la passerelle, tu te présentes à ton officier supérieur avec un garde-à-vous maladroit mais présent, signe de respect dû à son grade. Bien sûr, tu as entendu des rires, mais tu ne fais absolument pas attention. Pour le moment, il t’avait donné tes instructions la veille avant un entraînement qui t’a été salvateur. Tu savais donc ce qu’il te restait à faire. Ta longue chevelure, habituellement détachée lorsque tu vas essayer de faire péter les scores dans le simulateur, est attachée en queue de cheval haute te donnant cette impression d’être plus âgée que les dix-huit années annoncées. Sauf que tu as réellement cet âge et contre toute attente, tu es toujours en formation. Tu apprends vite et avec prudence attendant le jour où tu pourras piloter ses appareils par toi-même et tu étais assez impatiente. Le Capitaine n’était pas présent lorsque tu t’es présenté sur cette dernière alors tu te mets au point d’arriver et tu patientes en silence sous les yeux du Commandeur. Debout, mains dans le dos, datapad et sabre à la ceinture, tu finis par entendre la porte qui coulisse. Du coin de l’œil, tu remarques le Capitaine qui en sort. Garde-à-vous obligatoire, tu laisses les deux officiers avancer et tu te cales à l’arrière, le tout en silence. Ares sait que tu es là et Laze aussi. Tu n’es qu’une observatrice et rien d’autre.

Ainsi durant toute la bataille, tu étais debout, tu écoutais les ordres donnés et tu avais ton datapad en main à noter des questions ou des interrogations sur la stratégie employée par l’Amirale. Tu es en théorie une novice en la matière alors tu joues le jeu mais cela t’apprend aussi les stratégies que les Rebelles peuvent appliquer. Quelque chose qui sera probablement consigné dans l’un de tes prochains rapports. Tu ne sais pas quand puisque c’est Vador qui décide de où et quand. Donc tu peux profiter du spectacle et tu pourras même rédiger un rapport complet sur la stratégie impériale. Tu sais qu’on lit tous tes rapports alors tu n’es pas inquiète. Surveillant la bataille, ou plutôt l’embuscade, tu te surprends à essayer d’anticiper les coups de chacun dans le parfait silence. Tu écoutes, tu observes et tu notes tant que c’est encore chaud. Tu ne dis rien. Après tout, même si tu te tiens non loin du Commandeur et du Capitaine, tu n’es qu’une Enseigne et tu sais ce que tu dois faire. Tu ne juges pas le Capitaine, ni les ordres. Tu n’es pas là pour ça. Il te l’a dit la veille, tu dois apprendre. Depuis ton arrivée, tu avais passé ton temps à t’entraîner sur le simulateur et il était peut-être temps de passer à autre chose. Pour une raison qui t’échappe encore, il tient à t’enseigner ça lui-même. Pourquoi pas. Et puis, tu te sens bien sur cette passerelle. Tu notes tout avant d’être attiré par une alerte et tu restes surprise face à cette manœuvre… Tu jettes un coup d’œil au Capitaine et au Commandeur qui semble tout aussi surpris que toi. Te voilà rassurée. Mais c’est quoi ce bordel au juste ? Tu lâches un soupir avant de noter tout ça. Bien sûr, tu restes dans le flou complet et ce sont les informations communiquées par l’ensemble du personnel qui te met la puce à l’oreille. Tu restes silencieuse le reste du temps et tu notes tout ce que tu dois noter. Puis l’ordre de repli est donné. Relevant la tête de ton datapad, tu lâches un soupir discret avant de replacer le datapad à ta ceinture.  En silence, tu te refais la totalité de la moisson si on peut dire ça. Puis le vaisseau repasse en hyperespace. Tu es absente mais quelque chose te fait réagir. « Hein ? » Tu relèves la tête après avoir repensé à tout ça. Le Capitaine t’observe quelques secondes avant que tu ne te réveilles. Tu remarques alors le regard du Commandeur sur toi et tu croises les yeux du chef de bord « Mes excuses, Capitaine ! » Tu es vraiment confuse, mais tu avais besoin de réfléchir à tout ça. Avec cette manœuvre, l’Amirale a probablement fait une énorme erreur et tu t’attends à ce qu’on te demande d’aller voler les plans. Trop risqué pour le moment… Ce vaisseau ne semble pas amocher contrairement à l’Aspiration. Tu ne lâches pas le Capitaine des yeux qui prend ou reprend la parole à ton encontre. « Vous pouvez disposer, Enseigne ». « A vos ordres, je serais à l’infirmerie si vous me cherchez ! ». Tu hoches la tête simplement et tu poses ton regard émeraude sur le Commandeur avant de te mettre au garde-à-vous aussi maladroit soit-il. Puis tu tournes les talons et tu cales ton datapad à ta ceinture. Cette démonstration de force te laisse perplexe et tu ne sais pas encore réagir… Tu sentais mal cette opération et maintenant, tu sais pourquoi. Et les pertes… Certes, c’est une victoire, mais il semblerait qu’elle soit amère. Tu quittes la passerelle, mais tu signales ton arrivée à l’infirmerie. Après tout, tu ignores combien de temps va durer le voyage, mais tu sais qu’un débriefing va tomber à un moment donnée. Le retour en hyperespace semble plutôt calme et tu restes à l’infirmerie pour aider les droïdes médicaux. Tu n’as aucune formation médicale, mais tu as servi d’infirmière de fortune pendant la pandémie et parfois, tu aimes reprendre cette fonction. Tu devrais peut-être demander au personnel de te former tient. Cela t’occuperait pendant un moment. On est en période de guerre alors tout est bon à prendre. Et puis, cela tient ton esprit occuper. C’est quand même mieux de se faire soigner par une tête humaine qu’un droïde…

Tu ignores depuis quand tu te trouves là, mais tu aides à soigner les blessés autant que possible. Tu n’as pas vraiment eu le temps de voir passer. Comme à chaque fois que tu fais quelque chose. Tout est calme et tu peux profiter d’un peu de calme. Mais tu te demandes si c’est le calme avant la tempête. Tu te mets dans un coin à l’écart et tu jettes tes gants salis par le sang et tout ce que tu as pu soigner en apparence. Prenant une tasse de thé, tu restes silencieuse tout en observant les droïdes médicaux. C’est alors que tu entends ton oreillette grésiller. Ah ? Le travail reprend. Posant ta tasse quelque part, tu lèves ta main pour la porter à ton oreille. « Enseigne Pradeux ? ». Oui, c’est bien toi qu’on appelle. Ha ? Puis, tu appuies une seconde fois pour ouvrir le canal de communication même si c’est interne à l’Aspiration. Tu es encore membre de son équipage. « Je vous écoute, Capitaine ! ». Oui, tu avais bel et bien reconnu la voix du Commandant du vaisseau où tu étais affectée depuis deux mois déjà. Tu laisses quelques secondes s’écouler avant d’entendre la voix du Capitaine. « Rejoignez-moi dans la salle de débriefing. ». Ah ? Salle de débriefing ? Cela veut dire que ce dernier va arriver. Au moins, tu vas peut-être apprendre des choses. Tu lâches un soupir alors que ton micro est coupé et tu rappuies dessus pour prendre la parole. « Je suis là d’ici une dizaine de minutes, Capitaine ! ». puis tu coupes tout. Tu ne retires pas ton oreillette car d’autres ordres peuvent arriver. Mais tu sais que tu vas devoir quitter l’infirmerie puisque le Capitaine venait de demander à ce que tu te rendes en salle de débriefing. Tu finis dont ta tasse de thé et tu quittes l’infirmerie afin de faire route vers le lieu où tu es attendue. Tu as bien entendu vérifié d’avoir ton sabre et ton datapad à la ceinture. Tu ne te sépares jamais de ton sabre laser. Alors que tu t’apprêtes à entrer dans la salle de débriefing, un bras t’arrête et tu lâches un soupir. Tu tournes la tête vers ton formateur. « Qu’est-ce que vous voulez, Lieutenant ? ». « Ta place n’est pas dans ce briefing. ». Non sérieusement ? Comme si cela t’arrangeait d’être là avec les officiers en débriefing interne. Non, mais il se prend pour qui ? Tu le regardes et tu lâches un nouveau soupir avant de prendre la parole. « Voyez ça avec le Capitaine. Je peux rien faire pour vous. Par ailleurs, si vous êtes en manque, je ne suis pas votre pute… ». C’est vrai que dit comme ça, cela peut passer pour de l’insubordination, mais il faut savoir dire les choses et depuis que tu es ici, tu te démènes pour t’en sortir et avancer dans ta carrière aussi petite soit-elle ou sera-t-elle. Tu tentes de passer sous le bras du Lieutenant mais celui-ci t’attrape pour te bloquer en rigolant. C’est alors que tu l’attrapes et que tu le fais passer au-dessus de toi. Comme tu es civile, tu peux te permettre certaines choses. « Je vous emmerde, Lieutenant, et la prochaine fois, c’est le bras que je vous dégomme… ». Tu lui jettes un dernier coup d’œil avant d’entrer dans la pièce sous les yeux probablement surpris du Capitaine et du Commandeur. Tu es alors gênée et tu n’as pas prévu de te laisser mener à la baguette par cet homme même si c’est ton instructeur. La prochaine fois, il sait à quoi s’en tenir. Il te prend pour une débutante, mais il a tort. Ce dernier se redresse, « Les fusiliers ont raison, tu es une vraie tigresse… ». Mais par l’Empereur, qu’on lui ferme son clapet… Tu meurs d’envie de l’étrangler sur le champ, mais tu te retiens. Tu regardes le Capitaine et le Commandeur avant de pincer les lèvres, te retenant de dire quelque chose. Mais lui, ne se gênent pas pour le faire et le pire, c’est qu’il se marre. « Tu te tais devant le Capitaine et le Commandeur ? ».

Là, c’est la goutte d’eau qui fait débordé le vase. Tu sais qu’il te teste depuis le début mais là, c’est trop. Tu déposes ton datapad sur la table et tu te diriges vers le Lieutenant en relevant tes manches. Ares savait ce qui allait se passer. Tu t’approches de lui et tu l’attrapes par le col pour le regarder dans le blanc des yeux. Il y a un moment pour s’amuser et un moment pour être sérieux et ce n’est absolument pas le moment de plaisanter. « Je serais vous, je ne viendrais pas trop la ramener… Dois-je vous rappeler que vous avez perdu un tiers, si ce n’est pas deux, de vos effectifs au sein de la Chasse dont vous avez la responsabilité, Lieutenant ? ». Il ne semble pas content qu’on lui rappelle et il se libère de toi. Tu le regardes droit dans les yeux alors qu’il te rétorque gentiment. « Tu n’es qu’une Enseigne, tu n’as rien à m’apprendre. ». Tu montres un sourire en coin, il semblerait qu’il en redemande. Tu le regardes droit dans les yeux et tu ne te déstabilises pas. C’est aller trop loin et c’est encore plus gênant devant les officiers de commandement, les deux. Il semblerait que le Lieutenant ne sache pas se tenir. « Vous n’êtes qu’un sombre idiot doublé d’un inconscient. À croire que vous avez eu votre grade dans une bouteille de vin d’Alderaan, Lieutenant… ». Il te pousse et tu recules de quelques pas le laissant ainsi regagner sa place. Tu serres les poings quelques secondes et tu lâches un soupir avant de te calmer. Tu tournes les talons et tu reprends ton datapad. Tu prends place à l’opposé du Lieutenant et tu t’excuses auprès des officiers supérieurs. « Veuillez m’excuser, Capitaine, Commandeur ! ». Le Lieutenant se met à ricaner et tu lèves le regard sur lui. Tu ne réponds rien et tu te dis qu’il se calmera tout seul. Tu lèves simplement les yeux au ciel. Il te testait et tu le savais, il t’avait prévenu, mais tu ne t’attendais pas à ce que cela se produise sous les yeux des deux officiers de commandement. Une chose est sûre, la claque ne devrait pas tarder, de l’un comme de l’autre. En général, les supérieurs n’apprécient pas ce genre de remise en cause mais une chose est sûre. On ne pourra pas te mettre ça sur le dos. Tu sens ton cœur battre dans ta poitrine, mais tu sais que tu devais rester calme, tu as les nerfs alors montre-le.

CRIMSON DAY
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Jeu 19 Déc 2019 - 18:28
Ares ne s’autorisa un moment de répit qu’une fois son vaisseau lancé dans l’hyperespace, loin de la bataille. Mais il ne baissa pas pour autant sa garde. Même si les navires arrivants que les capteurs de l’Aspiration avaient détectés au moment de sauter ne seraient pas en mesure de les suivre avant un temps, rien n’empêchait que leur zone de rassemblement ait pu être compromise car proche de leur point de départ. Une zone temporaire où ils feraient un rapide décompte des pertes et des gains avant de suivre un schéma complexe et secret de sauts visant à ramener tout le monde sain et sauf au cœur de la Flotte de l’Alliance. Il avait autorisé la jeune Mara à quitter la passerelle, avec l’intention de la rappeler plus tard, lorsque le débriefing dont ils avaient parlé la veille aurait lieu. Sans doute allait-elle se sentir de trop mais Ares tenait à connaître son point de vue et ses impressions. Il la regarda partir, Lase échangeant avec lui un sourire complice avant de lui tendre un premier datapad. Le capitaine et son second venaient récupérer les premiers rapports d’avaries et de pertes dans le cours laps de temps de la première étape, restant silencieux ou ne s’adressant qu’à voix basse. Ares était plutôt soulagé de constater que ses premières estimations n’étaient pas erronées en ce qui concernait l’intégrité de l’Aspiration : les chasseurs TIE de Vars n’avaient pas provoqué de gros dégâts. Rien d’insurmontable en tout cas. En revanche, les rapports du lieutenant Thorin étaient beaucoup plus alarmants et déroutants mais hélas peu surprenants. Le taux de perte de ses escadrilles était élevé car ses pilotes, majoritairement peu expérimentés, avaient dû affronter une véritable nuée d’adversaires agressifs et compétents. Ils n’avaient évité le carnage que grâce à l’intervention salutaire des escadrilles de l’Amirale Démétries et le tir nourri des batteries défensives de l’Aspiration lui-même. Quand aux bombardiers qu’il avait lancé à l’assaut au début de l’affrontement, la moitié des effectifs manquaient à l’appel. Là aussi, les pertes auraient pu être beaucoup plus élevées si les chasseurs du Poséidon ne les avaient pas dégagés de leurs assaillants. Etant donné le déséquilibre de la bataille cependant, la tournure des évènements aurait pu être bien pire et l’Alsakani pourra longuement féliciter ses artilleurs, qui avaient montré leur excellence en neutralisant l’armement du destroyer stellaire de Vars en une seule frappe en salves successives, et ayant ainsi permis à l’Amirale d’effectuer son approche audacieuse. Ils avaient également sauvé l’Aspiration d’un destin beaucoup plus funeste en réduisant la pression sur les boucliers déflecteurs à un moment critique.

« On a eu chaud. »
« Je ne te le fais pas dire… »

Le vaisseau retourna rapidement une première fois en espace conventionnel au milieu du nuage de vaisseaux capturés et/ou ayant participé à l’assaut. Ares et Lase cessèrent leur activité pour se concentrer sur le décomptage des pertes de la flottille et les gains de celle-ci. L’Orion manquait évidemment à l’appel, Ares n’avait pas manqué d’assister à sa déconvenue sur les senseurs au cours de la bataille. Quelques chasseurs d’escorte avaient également perdu mais la pêche avait été bonne. L’Alliance était parvenue à récupérer un peu plus d’une douzaine de navires, principalement des croiseurs, dans des états de fonctionnement relatifs mais qui apporteraient une véritable force de frappe à condition de réussir à compléter leurs équipages. Ares lui-même allaient devoir demander à faire remplacer ses appareils et pilotes perdus, quitte à devoir les former lui-même si nécessaire. Il avait ouvert la porte avec Mara Pradeux, rien ne l’empêchait d’en faire de même avec plus. Thorin, cependant, risquait d’être débordé par l’étendue de la tâche à accomplir. L’Alsakani allait aussi devoir prendre une décision qui ne lui plaisait pas au sujet de ces pilotes, et donc de la rouquine qu’il considérait comme sa protégée. Finalement, au bout de plusieurs longues minutes, le top départ fut finalement donné par l’Amirale et Ares fit transmettre, dans un profond soupir, les coordonnées à son pilote, qui projeta à nouveau l’Aspiration dans l’hyperespace pour un périple de plusieurs sauts jusqu’à la position tenue secrète de la Flotte de l’Alliance. Bientôt ils seraient officiellement en sécurité et il pourrait réduire le niveau d’alerte de son équipage. Il reprit donc pendant un temps sa lecture des rapports, son équipage s’affairant automatiquement à leur tâche selon les procédures qu’ils avaient vues et revues au cours des dernier mois pour certaines, années pour d’autres. Fird les regarda d’ailleurs pendant un temps avec fierté, avant de replonger dans ses documents. Ce ne fut que plus tard qu’il fit comprendre à Lase qu’il en avait assez lu et fit appeler le troisième homme de l’Aspiration. Ou plutôt la première femme. Son numéro trois qui prenait les quarts en leur absence, avant d’ordonner au lieutenant Thorin et à ses autres officiers commandants de le rejoindre pour un débriefing à chaud. Une habitude qu’il avait imposée et qui permettait de recueillir des avis et des points de vue qu’il pourrait confronter aux rapports écrits qu’il recevrait d’eux plus tard.

Il quitta finalement son poste aux-côtés de Lase après avoir transféré l’ensemble des données sur un unique pad de données qu’il pourrait facilement interfacer avec les écrans de la salle de briefing située à proximité de ses quartiers et du pont d’observation. Là-bas Ares pourrait obtenir les premières impressions directement à la bouche de ses primo-exécutants et non de rapports automatisés ou écrits qui manquaient trop souvent de nuances. L’Alsakani profita du chemin pour prendre contact avec Mara, comme il avait convenu avec elle la veille un peu avant leur entrainement nocturne. Cette pensée réveilla les quelques courbatures qui le relançait encore. En y repensant, il n’aurait peut-être pas dû dire à la jeune rousse de ne pas retenir ses coups. Bref, il alla s’installer dans la salle avec Lase, au bout de la grande table ovale qui prenait une grande partie de la pièce, s’asseyant dans un des fauteuils moelleux pour venir interfacer son bloc de données avec les systèmes d’imagerie. Au fur et à mesure les quelques officiers supérieurs s’installèrent dans la salle, saluant brièvement d’un hochement de tête habituel les deux commandants de l’Aspiration, saluts que leur rendirent Ares et Lase tout en continuant de discuter assez vivement de ce qu’avait fait l’Amirale Demetries, chose spectaculaire qui devait d’ailleurs encore être dans toutes les têtes. L’Alsakani ne comptait pas les déranger longtemps, comme d’habitude après chaque mission. Ils avaient l’habitude et savaient ce qu’il attendait d’eux, à savoir la vérité et seulement la vérité, aussi crue puisse-t-elle être. Mais il ne s’était pas attendu à entendre les voix hautes et pleines d’émotions de la jeune Mara et du lieutenant Thorin résonner. Dans le couloir d’abord, sèches et vindicatives. L’insulte fuse soudainement des lèvres de la rousse, ce qui finit d’attirer l’attention des six autres officiers déjà présents en plus d’Ares. Ce dernier jeta un rapide coup d’œil à son commandeur, avant de venir poser ses mains sur la table, les deux querelleurs continuant leur esclandre sans vraiment se soucier de leur présence. Cela ne manqua pas d’agacer l’Alsakani, qui sentait naitre une intense déception face au spectacle que le duo leur offrait, à tous.

Il les foudroya du regard tour à tour, alors que le lieutenant en qui il avait mit tant d’estime venait de nouveau provoquer de manière futile et gratuite sa protégée. Protégée qui finit par céder à ses pulsions, à son grand désespoir. Les autres officiers restaient silencieux. Scrutateurs. Ce n’était pas bon, pensa aussitôt le capitaine. Ares ne pouvait tolérer pareilles dissensions à bord de son bâtiment, qui était un véritable havre où les choses étaient sensées pouvoir se faire différemment, dans le calme et la discipline. Ne rien faire ne ferait qu’entacher sa crédibilité d’abord en tant que capitaine de ce navire mais aussi auprès de tous les autres officiers de la Flotte si la situation devait s’étendre et s’envenimer. La remarque de l’Enseigne Pradeux vis-à-vis de son supérieur, malavisée, était déjà au-delà de l’insubordination. Thorin, lui, se contente de la regarder, visiblement satisfait de lui, ce qui ne fait qu’agacer d’autant plus le capitaine et son second. Ares n’eut qu’à jeter un œil vers Lase pour se rendre compte qu’il fulminait, tandis que la situation feintait de s’apaiser, Mara Pradeux s’installant en face de Thorin, ce dernier continuant visiblement de la provoquer…

Il ne pouvait pas laisser passer ça. Ares secoua la tête, et tapa du point sur la table. Fermement. Avec violence.

« Vous avez terminé, ça y est ? » sa remarque est sèche, vindicative.

Légèrement courbé en avant, il les regarde tous les deux l’un après l’autre, durement. Le lieutenant plus que l’enseigne. Son officier plus que sa protégée. Mais que Mara Pradeux ne s’estime pas tirer d’affaire, ce n’était pas parce qu’il appréciait sa compagnie en privé qu’il ferait l’impasse sur ce qu’il venait de voir.

« Vous deux. Dans mon bureau. Tout de suite, ne me faites pas perdre mon temps… »

Son ton était clairement réprobateur et amère, signe qu’il détestait faire ça mais qu’ils avaient tout deux grandement franchis la ligne rouge. Celle qu’il ne faut surtout pas dépasser. L’Alsakani tourne ensuite la tête vers Lase, qui agite la sienne en retour. Le capitaine se redressa et poussa un nouveau soupir, son regard glissant vers ses autres officiers.

« Vous me ferez parvenir votre rapport, commandeur. »

« Oui, capitaine. »

Lase allait s’occuper du debriefing à sa place. Lui, avait des comptes à régler avec ses deux subordonnés. Ares ne reprit pas son bloc de donnée et se contenta de sortir à son tour de la pièce à la suite de Thorin et de Pradeux. Clairement remonté, il leur laissa à peine le temps d’entrer dans son bureau derrière-lui avant de verrouiller la porte coulissante. S'il avait pu la claquer, il l'aurait fait pour évacuer sa colère. L’Alsakani ne leur jeta même pas un regard en les dépassant pour faire le tour de son bureau et venir se placer en face d’eux, un rictus coincé et amère sur son visage. Son regard finit alors par glisser de l’un vers l’autre. Ils ne les avaient pas invités à s’asseoir, ils ne le méritaient clairement pas. Non, ils allaient rester debout, figés comme des piquets. Et ils allaient parler.

« Lieutenant, Enseigne… Je suis extrêmement déçu. Pourquoi vous êtes-vous senti obligés de nous faire participer à cette scène ? Peut-être que je devrais vous jeter tout les deux en cellules pendant un jour ou deux pour que vous décantiez votre différent ? Histoire que vous régliez vos différents une bonne fois pour toute ? »

Le ton était, une fois encore, clairement réprobateur. Autoritaire et sec. Presque vindicatif. Sans doute Mara pouvait-elle sentir sa contrariété, bien que ce n’était pas très difficile de la lire sur son visage. Sa contrariété mais aussi sa déception profonde à leur égard. La honte d’avoir assisté à une telle scène entre deux de ses membres d’équipage, en public. Ce genre de problèmes se résolvaient en privé, et non à la vue de tous. Comme maintenant… Il tapota des doigts sur la table, visiblement imaptient.

« Alors ? J’attends ! Qu’est-ce qui vous passe par la-tête, à tous les deux ? »

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Ares Fird
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Ares Fird
Ven 20 Déc 2019 - 0:53
C’est parti pour la stratégieTu tentes de te calmer et tu ne t’attendais pas à exploser de la sorte devant des officiers. Tu te sens même toute penaud. Tu t’es excusé, mais tu sais que tu as fait une connerie. Tu fermes les yeux un moment en plaçant deux mains de ta main droite sur l’arrête de ton nez. Il commence sérieusement à te gonfler. En fait, tu te demandes ce que tu fais là… Les officiers ne te dérangent pas contrairement au Lieutenant. Tu ne sais pas ce qu’il lui prend ses derniers jours, mais il devient insupportable. Tu prends une grande inspiration et tu espères calmer tout ça. À vrai dire, tu te fiches qu’il soit en face de toi… Tu es là pour un briefing… Enfin, normalement mais avec ce qui s’est passé, ce n’est pas su que cela va se faire normalement. D’ailleurs, tu entends le poing tapé sur la table et tu baisses les yeux en sachant ce qui allait se passer. D’un coup, tu te pinces les lèvres en réalisant que tu avais mis en colère le maître des lieux et probablement son second. Le contraire n’aurait pas été logique. Tu serres les dents lorsque le Capitaine demande si c’est terminé. Tu n’oses pas répondre et tu ravales même ta salive. Tu aurais préféré que cela n’éclate pas, mais tu n’as pas su te contenir. Au départ, tu es quand même restée calme mais cela ne lui a pas suffi. Tu sens son regard sur toi et tu te mets à jouer avec tes doigts, signe de malaise. Malaise que tu as créé avec le Lieutenant et ton formateur. Tu n’oses pas le regarder dans les yeux tellement tu réalises que tu es aller trop loin. C’était la première fois, mais il vaut mieux pour toi que cela soit la dernière. C’est alors qu’il donne l’ordre d’aller dans son bureau. Bon, au moins, tu sais ce qu’il t’attend. Hochant la tête, tu ne pouvais pas déroger à cette règle. Tu avais un grade militaire et tu devais suivre le règlement pour le bien de tous. Alors que le Capitaine tourne la tête vers Laze, tu te lèves et tu prends ton datapad. Mais vu la demande du Capitaine envers le Commandeur, tu te doutes bien que le débriefing ne sera pas pour toi. Tu ne prêtes pas attention à ton instructeur qui devait aussi mettre son frein, tu ne le regardes même pas alors que tu es responsable de cette situation. Tu places ton datapad à ta ceinture et tu quittes la salle de débriefing dans le parfait silence. Mais dans quoi tu t’es encore fourré, Mara. Sérieusement… Tu passes par la porte en premier sans prendre la peine de regarder le Lieutenant…

Dans un parfait silence, tu restes tête baissée. Tu savais que tu avais fait une gaffe et que tu avais dépassé les bornes et les limites, même pour le grade comme le tien. Tu n’as pas l’âge des Officiers et tu n’es là que depuis deux mois. Tu pensais y avoir trouvé une place, mais il semblerait que le venin entre toi et le Lieutenant ne semble pas s’apaiser. Et cette fois, cela s’est même aggravé. Tu avais pensé garder ça pour vous et tu ne pensais pas que cela irait jusque-là. Tu étais loin de le penser. Mais tu ne peux pas en vouloir au Lieutenant de te rappeler que tu es la seule femme dans un monde de mec. Tu avais tenu ta langue jusque-là mais cette fois-ci, tu ne sais pas ce qui t’es passé par la tête, vraiment pas. Et dire qu’on te croit encore une Jedi. Là, je crois que tu peux oublier ça. Pourtant, tu as toujours ton sabre à ta ceinture et tu ne l’as jamais levée sur qui que ce soit de l’Aspiration. Tu te l’es juré. Du moins, tant que tu es sous cette couverture. Après que tu es rentrée dans le bureau du Capitaine, tu entends le bruit de la porte, mais tu n’oses pas lever le regard. Tu te sens responsable et tu n’oses pas regarder le Lieutenant, ton instructeur. Il était aussi fautif que toi mais il semblait plus… rassuré ? Tu te demandes un moment s’il se sentait vraiment responsable mais il est tout aussi silencieux que toi. Il est clair qu’il est grillé et tu n’oses pas lever le regard alors que le Capitaine passe à côté de toi. Tu joins tes mains devant toi et tu « joues » avec tes deux mains, signe de malaise. Signe que le Capitaine connaît que trop bien puisqu’il s’agit d’un de ces tics qu’il a probablement repérés. Mais pour le coup, tu ne peux pas l’éviter. Tu restes debout alors qu’il finit par s’asseoir à son bureau. C’est son bureau et il est normal qu’il s’assoit à sa chaise. Toujours tête baissée, tu entends le Chef du vaisseau de A à Z et tu n’oses même pas l’interrompre. Tu te pinces les lèvres après qu’il eut signalé avoir été déçu. Pourtant, tu commences à avoir du recul et tu vois bien que le Capitaine n’est pas du tout content et tu n’as pas besoin de lever la tête. Tu tentes un regard vers le Lieutenant, mais tu te ravises rapidement. Tu devais assumer tes actes et tu fermes les yeux pour prendre une grande inspiration. Tu veux prendre la parole mais rien ne sort, tu ravales même ta salive. Tu sais très bien que même si tu apprécies la compagnie du Capitaine en privé, tu seras sanctionnée alors tu ne peux pas te défiler et cela n’a jamais été ton intention. Et pourtant, tu en as fait des bêtises sur ce vaisseau mais qui fait partie de ton apprentissage. Là, ce n’est pas le cas. Cette fois-ci, rien à voir avec ce que tu fais sur le vaisseau. Tu entends les doigts du Capitaine qui tapent sur le bureau, signe d’impatience. Alors que tu redresses la tête pour essayer de parler, tu entends le Lieutenant prendre la parole.

« Je testais simplement l’Enseigne… ». Pardon ? Tu redresses la tête et tu réagis du tac-o-tac de façon naturelle, aspect que le Capitaine apprécie en général. Mais là, tu doutes que ce soit quelque chose qu’il va apprécier. Tu tournes rapidement la tête vers le Lieutenant tout en enchaînant de suite. « Un jeu ? C’est un jeu pour vous, Lieutenant ? Non mais c’est une blague… ». Tu lèves la tête vers le haut et tu poses tes deux mains sur les arrêtes de ton nez. Tu fermes les yeux et tu respires pour ne pas lui voler dans les plumes et donner au Capitaine un second spectacle. Tu te mords les lèvres pour ne pas dire tout le fond de ta pensée. Et puis, finalement, tu lui dis car cela ne te servirait à rien de le cacher. Tu retires tes mains de ton nez avant de dire ensuite après t’être un peu calmer. « Nous sommes allés trop loin et vous dites que c’est un jeu. Sérieusement ? ». Tu lâches un second soupire. On ne peut pas dire que cela te fasse plaisir d’entendre qu’il s’est joué de toi. Tu te retiens de lui en coller et tu préfères aller t’isoler dans le coin le plus proche où tu cales ta tête contre le mur et où tu gardes les yeux fermés. Tu as vraiment besoin de te calmer. Du moins, calmer ton personnage adolescent. « Le Capitaine m’a demandé de vous former aux rudiments militaires et du pilotage. Je ne fais que suivre les ordres. ». Mais par pitié qu’il se taise. Il est en train de s’enfoncer encore plus, surtout en présence du concerné. Il est possible que le Capitaine lui a donné un ordre pareil, mais tu doutes vraiment qu’il s’attende à ce qu’on en arrive là. Tu te mets à murmurer à toi-même qu’il ferait mieux de se taire. Sérieusement, qu’il se taise. Il est en train de t’enfoncer avec lui, or c’est hors de question de le laisser faire. Bien que tu paraisses plus calme, ce n’est pas tellement vrai. Tu tentes juste de ne pas encore lui voler dans les plumes. Pas une seconde fois. Une fois t’a suffi même si tu ne t’attendais pas à autant d’officiers d’un coup. C’était censé être le premier débriefing où tu étais censé participer. Le Capitaine t’en avait parlé la veille avant que vous n’alliez vous entrainer. Tu cherches encore de quoi lui répondre avant de relever la tête et de te rapprocher du Lieutenant tout en conservant une distance raisonnable. « Donc selon vous, Lieutenant, vous comportez en misogyne depuis quelque temps fait partie des ordres que vous a donné le Capitaine ? Malgré le respect que je vous dois, Lieutenant, vous êtes en train de vous enfoncer. » Tu n’iras pas jusqu’à dire que tu connais le Capitaine, mais tu doutes sérieusement qu’il ait réellement donné l’ordre de se comporter en misogyne. « Vous parlez à votre … ». Il n’a pas le temps de terminer que tu lui coupes le sifflet. Tu l’avais senti venir celle-ci et pour le moment, le ton est plus calme que juste avant. « Et ? Lieutenant ou pas, instructeur ou pas, cela ne vous donne pas tous les droits. »

Alors là, coup de poker. L’Enseigne qui remet un supérieur à sa place. Tu places l’index et le majeur de la main gauche sur ton front. Qu’il s’estime encore heureux que tu ne l’as pas dénoncé plus tôt. Pas plus tard qu’hier, tu avais dit au Capitaine que cela se passait bien entre lui et toi mais avec l’évènement d’aujourd’hui, tu viens purement montrer que tu avais couvert ton instructeur. Jusqu’à maintenant, tu avais supporté ça mais là, ce n’est plus possible, plus du tout. Tu regardes le Lieutenant dans les yeux avant de lâcher un soupir et de te secouer la tête. Tu n’as pas d’autres choix. Tu fais face au Capitaine et tu dois t’excuser pour ce qui s’était passé. « Je suis désolée pour ce qui s’est passé, Capitaine. Cela ne se reproduira plus et j’irais m’excuser personnellement auprès de votre second et des autres officiers en sortant de votre bureau ou à la fin du débriefing… ». Tu ne pouvais pas faire mieux et tu t’inclines lègérement. Tu reconnais toujours tes fautes et là, tu n’as pas d’autres choix. La pression redescend même si tu as encore les nerfs à cran. Le Capitaine aussi visiblement et tu te doutes bien que cela ne se passera pas aussi facilement. Pourquoi à la fin du débriefing ? Parce que tu ne veux peut-être plus faire de bordel. Tu ressens la deception du Capitaine ainsi que de la contrariété, mais tu ne peux pas lui en vouloir. Pour le moment, tu essayes d’avaler la pillule et autant dire que tu es même éberluée par ce que tu as entendu. Tu recommences à jouer avec tes mains, tu as toujours ce malaise qui ne te lâches pas d’une grappe. Tu gardes tête baissée encore un long moment sans prendre la peine de se tourner vers le Lieutenant. Il faut dire qu’elle apprécie moyennement d’être pris pour un jouet. « Je vous avais pourtant prévenue !». Tu te redresses et tu lèves les yeux au ciel. Oui, c’est vrai, mais tu ne t’attendais pas à ça et toi, tu es tombée dedans comme une débutante. C’est pas vrai. Tu lèves la tête vers le haut en soupirant. Plus le temps passe et plus il t’agace. Toujours cette façon de tout tourner à sa sauce. Et dire que les autres pilotes t’avaient prévenus et tu n’as pas été assez prudente. Tu ne préfères rien répondre. Déjà par respect pour le Capitaine et tu as besoin de te calmer. Dans le fond, tu espérais qu’il intervienne pour calmer les ardeurs du Lieutenant. Pas forcément en ta faveur mais au moins, que cela soit mis à plat une bonne fois pour toutes et que tu puisses passer à autre chose. Enfin avec le Lieutenant, on est jamais sûr de rien avec son attitude de crâneur invétéré. Tu es écœurée et tu restes pourtant silencieuse. Ce n’était plus de ton ressort désormais et tu avais fait ce que tu pouvais. C’était au Capitaine de trancher. Il était le maître des lieux alors c’est à lui que revient de prendre cette décision.

CRIMSON DAY
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Dim 22 Déc 2019 - 17:38
Ares resta figé dans son fauteuil, à fixer ses deux officiers qui se tenaient debout l’un à côté de l’autre, Thorin dépassant facilement de plusieurs têtes la jeune Pradeux, et avec cet air à demi-satisfait, à demi-contrit là où la rousse ne semblait pas savoir où se mettre. L’expérience face à l’insouciance. Le snob face à la discrétion. Ces deux-là, à première vue, n’avaient rien en commun et ne pouvaient, effectivement, pas s’entendre. Ce différent, pourtant, Ares avait pensé pouvoir le combler en les faisant travailler ensemble. En mettant la jeune Pradeux face à quelqu’un de plusieurs années son aîné mais relativement jeune, grande gueule et agressif mais qui savait toujours quand s’arrêter, à la limite de l’insubordination par moment et exceptionnellement compétent et discipliné l’instant d’après. Quelqu’un donc qui avait le profil psychologique parfait pour décoincer l’adolescente quasiment jeune adulte timide et incertaine qu’il avait eu en face de lui à plusieurs reprises mais qui avait pourtant du répondant lors de ses discussions en privé avec elle. Ce qui venait de se produire remettait en cause toute la réflexion du capitaine, qui continuait de les observer avec agacement. C’était-il trompé sur leur compte à tous les deux ? Sur la capacité de chacun à parfaire son rôle à s’y épanouir ? Thorin était son pilote le plus expérimenté, mais une vision tactique du champ de bataille qu’aucun de ses pilotes n’avait et une facilité à tisser des liens qui le désignait comme un instructeur potentiel sur qui compter. Ares se doutait qu’il tenterait de tester les nerfs de la jeune Pradeux mais il ne pensait pas que ça pourrait aller aussi loin, lorsque celui-ci reprit la parole pour justifier ses actes.

« Plait-il ? »

Ce fut la seule réaction du capitaine, qui venait d’incliner la tête avec surprise. Tout cela n’était donc bel et bien qu’un jeu visant à tester la résilience de la jeune rousse ? Ares déglutit péniblement, alors que celle-ci venait répliquer et appuyer ses pensées. L’Alsakani voyait bien où le lieutenant avait essayé d’emmener Mara et il avait réussi avec un certain brio à la faire sortir de ses gonds. Dans n’importe quelle académie impériale un tel mouvement aurait été plébiscité car il était question là-bas de faire ressortir les individualités tout en rabaissant le personnel féminin conformément à l’idéologie qui consistait à admettre qu’elle n’avait pas leur place dans l’armée ou la marine. Mais pas sur son bâtiment. Plus maintenant, et même avant. Ares n’avait jamais accepté cela, et préféré tirer le plein potentiel de tout ses membres d’équipage indifféremment de leur sexe. Le capitaine fut d’autant plus touché lorsque le lieutenant tenta de justifier ses actes en le citant. L’Alsakani serra les points mais resta toujours silencieux car il était nécessaire qu’ils aient cette discussion entre eux, en privé, pour briser la glace et révéler la vérité. C’était là un test supplémentaire, tant pour l’un que pour l’autre pour s’assurer qu’ils étaient toujours en état de continuer l’aventure avec lui. Qu’ils règlent leurs différents avant qu’il puisse envisager de travailler de nouveau avec eux dans l’heure suivante, lorsque ce conflit aura été réglé ou non. Ils avaient provoqué son exaspération. D’ordinaire il aurait délégué cette affaire à Lase, qui tenait souvent le rôle de l’officier strict et discipliné là où lui était plus accommodant. Mais de temps en temps il était nécessaire d’inverser les rôles, comme aujourd’hui. Voir la jeune Pradeux quitter sa position le fit tiquer une fois de plus, lui arrachant un raclement de gorge alors qu’elle reprenait, presque par instinct, ses vas-et-viens qu’il avait déjà remarqué à de nombreuses reprises chez elle lorsqu’elle était agacée. Gênée. Les mouvements de mains également. Mais là encore, la jeune rousse avait oublié sa place, bien que ses remarques à l’égard du lieutenant, quelque peu déboussolé mais toujours à sa place, étaient parfaitement légitime.

Le capitaine la laissa tout de même s’exprimer, notant mentalement les erreurs comme n’importe quel officier bête et discipliné le ferait. Ce n’était pas son genre d’ordinaire mais il se pliait à cette nécessitait dès lors que l’insubordination et l’indiscipline venait s’immiscer dans les affaires quotidiennes. Ce ne fut que lorsqu’elle eut finit ses vas-et-viens et présenté ses excuses qu’Ares les balaya d’un simple mouvement aigri de la main sur son bureau, son regard glissant de nouveau d’un officier à l’autre avant de finir s’échouer sur l’adolescente.

« Ca suffit, j’en ai assez entendu. Il ne me semble pas vous avoir autorisé à bouger, Enseigne. Reprenez votre place. »

Le ton était sec, autoritaire, alors qu’il venait faire un rappel de discipline qui aurait déjà dû avoir été incrusté dans l’esprit de la jeune femme. Lorsque vous êtes convoqué chez un supérieur, on ne se permettait aucune liberté. Si l’on ne vous avait pas invité à bouger, alors vous restiez en place, au garde-à-vous, à attendre ses instructions. Cela faisait quoi, deux mois que la rousse était à bord ? Son regard glissa ensuite vers le lieutenant, pour signaler qu’ici il n’y avait pas qu’une seule fautive.

« Tout ceci n’était donc qu’un jeu, Lieutenant ? Dans ce cas je me dois donc de vous poser la question, à quoi jouiez-vous ? »

Il se redressa, quittant son fauteuil et déposant ses poings fermés sur le bord de son bureau. Sa question à l’intention de Thorin était purement rhétorique. Sa réponse, de toute manière, n’avait pas d’importance. C’était à croire qu’ils avaient tout deux oubliés où étaient leur place et quels étaient leurs devoirs à bord de ce vaisseau. Soit, Ares allait le leur rappeler. En commençant par Thorin.

« Il me semblait pourtant avoir été clair. En tant que responsable des opérations de vol sur ma passerelle et commandant de mon groupe aérien, il est de votre devoir de vous assurer du bon état d’esprit et de la confiance que vos pilotes vous accorde. C’est à vous de vous assurer que les nouvelles recrues qui aspirent à piloter à vos côtés et sous votre autorité vous respecte pour vos compétences mais aussi pour votre état d’esprit. Il semblerait que vous ayez échoué, et que je me sois trompé sur votre compte, Lieutenant... »

Le ton de la réprimande était évident. Ares était déçu, surtout après ce qu’il avait vu au cours de la bataille dont il venait juste de s’extirper. Il avait été exceptionnel à son poste tout du long, se permettant les bonnes initiatives au bon moment, ce qui lui avait permis de ramener plus de pilotes à la maison qu’Ares n’aurait cru possible. Et pourtant, l’Alsakani était renfrogné. Lui, misogyne ? Il ne l’aurait pas pensé, et pourtant son officier servait à ses côtés depuis quelque temps maintenant. Il secoua la tête, retirant ses mains et se redressant derrière son bureau. Ce genre de comportement se devait de disparaître, et il allait lui rappeler pourquoi.

« Nous ne sommes plus à l’Académie. Nous ne sommes plus dans l’Empire. Je n’ai que faire de vos éventuelles croyances, ou que sais-je encore. Sur ce vaisseau nous sommes un Clan. Et comme toute la Rébellion nous sommes en fuite. Et nous devons nous battre pour survivre. Nous devons transgresser les règles. Nous devons accepter que nos habitudes changent. Nous devons improviser en permanence. Si vous n’êtes pas capable d’oublier ce que l’Académie et l’Empire vous a inculqué dans la tête Lieutenant, alors je devrais trouver quelqu’un d’autre pour vous remplacer à ce poste. »

La menace était réelle, bien qu’il sût qu’il aurait du mal à trouver quelqu’un à bord qui puisse le remplacer aussi efficacement à ce poste. L’idée ne l’enchantait guère de toute façon mais il se devait de penser pour l’ensemble de son équipage, pas uniquement pour lui. Ce genre de pensées étaient néfastes. Ares se tourna ensuite vers la jeune rousse, qui allait probablement chercher à ce glisser sous un meuble alors qu’il venait s’adresser à elle avec aussi peu de tact qu’avec Thorin.

« Et la leçon est valable aussi pour vous, Enseigne. C’est également votre devoir de rapporter à vos officiers supérieurs ce genre de comportement avant qu’il ne devienne hors de contrôle et que vous perdiez vos moyens. Les méthodes du Lieutenant Thorin sont discutables et je ne les accepte pas, mais les vôtres le sont tout autant. En venir aux mains n’a jamais été une solution définitive, encore moins en public. »

Il secoua une nouvelle fois la tête et souffla pour évacuer sa colère et sa frustration. Et lorsqu’il reprit la parole, les bras croisés, c’était pour s’adresser à ses deux officiers.

« Vous n’avez fait que générer un malaise qui va impacter le bien être global de cet équipage. Je l’ai déjà dit, nous formons une équipe. Une famille. Vos actions néfastes ne font que répandre un poison qui, s’il n’est pas guéri rapidement pourrait se répandre à tout l’équipage. La méfiance. Le doute. L’indiscipline. L’irrespect. Une perte de confiance vis-à-vis des uns et des autres. C’est ce que notre Ennemi espère instiller en nous. »

Et à cet instant ils se frotteraient bien les mains s’il pouvait le savoir. Ares pouvant un énième soupir tout en se penchant une nouvelle fois en avant, reposant plus délicatement ses mains sur le rebord de son bureau.

« Je n’ai que faire de vos différents. L’équipage également. Si vous avez une rancune mutuelle, gardez-là pour vous et réglez là à l’abri des regards. Je ne veux rien voir de cela. C’est bien clair ? »

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Dim 22 Déc 2019 - 21:18
C’est parti pour la stratégieTu ravales ta salive en voyant son geste et tu te doutes bien que tu ne vas pas aimer. Mais c’est comme ça que ça marche. Réalisant qu’il vient de te remettre à ta place avant d’abord arquer un sourcil puis de réaliser que tu avais bougé de ta place initiale. Oups… Tu te redresses donc et tu te mets à rechercher ta place initiale. En fait, tu n’as pas vraiment fait attention, mais tu penses savoir où tu te trouvais. Il vaut mieux me pas contredire le Capitaine et tu le sentais très bien. Tu te fais donc toute petite pour regagner ta place initiale et te mettre au garde-à-vous. Il semblerait que tu aies oubliée ce point important dans ton programme. Tu vas devoir te le mettre dans la tête une bonne fois pour toutes… Tu es sur un bâtiment militaire et tu te dois d’appliquer le code en vigueur. Tu l’as oubliée une fois, mais tu ne l’oublieras pas deux fois. Te remettant à ta place initiale, tu ne dis rien et tu te pinces les lèvres. Tu essayes de faire comme tu peux, mais tu vas devoir te reprendre. Le plus tôt sera mieux… Avec ce qui vient de se passer, tu ne peux plus laisser un événement comme celui-là se reproduire. Une fois à ta place, au garde-à-vous, tu sens le regard du Capitaine, mais tu n’oses plus tellement bouger. Tu avais déjà fait assez de bêtise comme ça pour aujourd’hui. Tu connaissais les règles à bord et tu savais qu’en public, c’était vouvoiement et grade. Tu apprends peut-être, mais tu sais que tu dois passer par là. Quand les marins apprendront ça, il est clair que tu vas encore passer un sale quart d’heure. Mais ce ne sera pas une surprise. Tu espères seulement que cela n’entravera pas le travail que tu dois fournir avec eux. Tu dois aussi travailler avec les autres pilotes et pour le moment, hormis avec lui, tu n’as aucun problème.

Vient alors le tour du Lieutenant et tu gardes les yeux baissés. Tu restes attentive aux paroles du maître du bâtiment et tu ne dis rien de plus. Tu n’oses même plus bouger un seul doigt de tes mains ou même de tes pieds. Silencieuse, penaude, tu ne te sens pas à l’aise mais qui le serait à ta place ? Tu sais ce qu’il te reste à faire… Réellement. Tu respires le plus discrètement possible et tu te reconnais le fait que le Capitaine sait se faire respecter lorsque cela est nécessaire. Tu dois attendre et patienter qu’on te libère de cette petite torture. En soi, ce n’est pas le fait d’être là, devant le Capitaine qui te dérange mais bien le fait que le Lieutenant ait pris ça pour un jeu… Et il semblerait qu’il soit le seul car même le Capitaine ne semble pas du même avis. Mais qu’importe, tout ça est aller trop loin… Beaucoup trop loin. Même toi, tu le reconnais… Mais il est trop tard pour faire marche arrière et le « mal » est déjà fait. Le Lieutenant semble rester immobile lui aussi mais toujours un peu déboussolé. Il ne s’attendait peut-être pas à ce que cela en arrive là. Un peu comme toi… Tu n’entends aucune autre voix que celle du maître des Lieux. Cependant, ton rôle est aussi d’écouter afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs par la suite. Tu n’es qu’un Enseigne et même si tu as de nombreuses compétences que tu dissimules, tu continues à jouer ton jeu. Tu remarques quand même que le Capitaine insiste sur quelques mots et cela te percute aussi. Tu ne peux pas lui en vouloir d’avoir raison. Ares est le seul vrai maître à bord bien qu’il délègue beaucoup en fonction des compétences des uns et des autres. Tu prends une grande inspiration le plus discrètement possible. Tu sers les dents en entendant le Capitaine dire qu’il s’est trompé sur son compte. Quelque part, tu as l’impression de venir foutre la merde sur le vaisseau et tu aimerais être une petite souris pour te cacher et te faire oublier.

C’est ce que tu vas devoir faire. Te faire discrète le plus possible. Te reprendre en main serait aussi adaptée vu la situation. Tu restes à ta place, au garde-à-vous, toujours. Tu observes ce qui se passe, mais tu évites de croiser les regards de ton supérieur. Tu sais et tu sens qu’ils sont massacreurs et tu comprends très bien pourquoi. Attentive, tu écoutes ce que dit ton supérieur et tu admets à toi-même qu’il a raison. Tu vas devoir t’adapter en conséquence et prendre tes responsabilités rapidement en main. Et pas que tes responsabilités. Bien que tu tentes de le cacher, tu grimaces légèrement lorsque tu entends le Capitaine dire à Thorin qu’il va devoir trouver quelqu’un d’autre pour le poste qu’il occupe actuellement. Aie, tu ne t’attendais pas à ça. Vraiment pas. Fuir ? Tu ne peux pas fuir dans une pièce verrouillée. Et même si tu le voulais, tu ne pourrais pas aller bien loin. Tu sens à nouveau le regard sur toi et tu retiens même ton souffle. Pourquoi ? Tu l’ignores mais c’est comme un réflexe. Tu te dis que tu vas devoir méditer après ça… Avoir les nerfs à vif n’est jamais bon. En apparence du moins. Mais il est tout aussi vrai que c’est ton rôle de Main de l’Empereur que de causer le doute chez les ennemis. Mais là, tu vas devoir descendre d’un cran et être patiente. Tu baisses la tête lorsqu’il te nomme par ton grade, mais tu gardes les oreilles bien ouvertes pour écouter et apprendre de tout ça. Car de tes erreurs, tu dois apprendre. Ce n’est que comme ça que tu parviendras à t’en sortir. Tu comprends clairement le message et tu restes silencieuse. Tu vas devoir méditer sur ces paroles et réagir en conséquence. Tu l’entends même souffler, mais tu n’oses pas lever les yeux face à cette vérité. Mais dans le fond, tu n’es pas étonnée qu’il a compris les actions des ennemis qui sont en réalité tes alliés même si personne ne le sait. Et c’est encore trop tôt pour leur dire, leur révéler, leur avouer. Personne n’est prêt et tu le constates par toi-même.

Tu entends une nouvelle fois la voie du Capitaine qui parle des différends et tu respectes cela, mais tu vas devoir te calmer et rapidement. Bien sûr que c’est un jeu pour toi mais eux, ne doivent pas le savoir. Jamais. Il va même jusqu’à dire que régler nos soucis en privé. Il est tout aussi vrai que tu aurais pu le régler autrement, mais il ne t’a pas trop laissé le choix. Cependant, tu sais aussi que tu as réagis avec excès. On te considère comme un jedi, mais tu n’en es pas une… La preuve. Pour une fois, les conseils de Luke t’auraient aidé à gérer cette crise. Peut-être que tu lui en parleras. Cela te permettra de tourner la page de ce qui s’est passé. Le Capitaine termine par une question. « Très clair, Capitaine ! ». Le Lieutenant semble avoir un air plus confiant que toi, la jeune adolescente à peine adulte qui vit désormais ici avec tout le monde. Tu dois apprendre à vivre en société et même pour toi, la Main de l’Empereur, tu dois continuer à te fondre dans la masse pour passer inaperçu. Toujours. Tu sens alors les yeux du Lieutenant et ceux du Capitaine se poser sur toi qui n’as plus osé bouger depuis le rappel à l’ordre du ton supérieur. Le Capitaine, pas le Lieutenant. Tu gardes la tête baissée un long moment avant de laisser entendre ta voix d’une voix désolée et qui regrette. « Oui, Capitaine ! ». Tu conserves ta tête baissée et tu sais que ne pas répondre à cette question, dont la réponse est évidente, risquerait de l’énerver encore plus. Tu dois prendre le temps de travailler là-dessus. Ton datapad et ton sabre sont toujours à la ceinture, mais tu n’oserais pas l’utiliser. Ou du moins, pas comme ça et pas pour ça. Tu n’as pas encore reçu d’ordre concernant ce vaisseau de traître comme dirait son père adoptif. Ni toi ni le Lieutenant n’ose reprendre la parole et on peut dire qu’Ares entend les mouches voler. Tu ne sais même pas si tu es autorisée à quitter le bureau. Tu ne bouges plus de ta position ni ta tête… Silencieuse, tu réfléchis à tout ça et tu t’attends clairement à une sanction de la part du Capitaine. Du moins, c’est comme ça que cela marche et tu le sais mieux que personne…

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Jeu 9 Jan 2020 - 0:40
Ares laissa son regard figé sur ses deux subordonnées sans rien dire pendant un moment, perdu dans ses pensées mais ayant parfaitement entendu leur réponse unanime. Il se demandait s’ils avaient bien pris la mesure de leurs propos. Comprenaient-ils vraiment que mettre en avant leurs dissensions en public affectaient tout autant eux que le reste de l’équipage ? Que leurs actions avaient un impact sur l’ambiance de travail en général ? Que c’était un tremplin douteux, une tentation pour les autres, à l’insubordination ? Dans l’Empire, avec un officier borné, ce problème aurait été rapidement réglé, et ce de deux manières complémentaires : il les aurait soit immédiatement sanctionnés, soit ils les auraient laisser faire pour déterminer lequel était le plus fort avant de les sanctionner et d’évincer le plus faible. Mais ils n’étaient plus dans l’Empire et Ares n’était pas ce genre de personnage tyrannique qui ne trouvait la compétence que dans la force. Si la situation l’exigeait il n’hésiterait pas à prendre une telle décision mais le lieutenant et l’enseigne ne l’avait pas encore mis dos au mur. Sur l’instant l’envie ne lui avait pas manqué de les envoyer tous les deux réfléchir temporairement à leurs actes en cellules mais avec le recul Ares se félicitait de ne pas l’avoir fait. Il s’enfonça un peu plus confortablement dans son fauteuil, signe que sa décision était prise quant au sort de ses deux subordonnés, tout en jouant nerveusement avec ses doigts. Il devait les sanctionner pour la forme, mais il ne devait pas trop en faire s’il voulait conserver le caractère anodin et bénin de ce différent, bien que celui-ci mettait en évidence d’éventuels danger à même de miner tout ce qu’ils avaient accomplis jusque-là. Il se racla la gorge tout en baissant légèrement son regard.

« Bien. Repos. Prenez un siège. »

Il se redressa alors pour attraper une thermos à demi-pleine posée sur un coin de son bureau et vînt remplir sa tasse vide d’un caf’ encore chaud, et ce sans en proposer à ses invités forcés. Pour faire passer le message qu’il ne s’agissait pas d’une entrevue de courtoisie et qu’ils en étaient les seuls responsables. Par leur faute il avait laissé Lase s’occuper du débriefing général à chaud à sa place, bien qu’il fût parfaitement compétent pour exécuter cette tâche et lui transmettre ensuite un rapport concis et précis. L’Alsakani avait simplement l’habitude de s’en charger et déroger à cette règle devenue tacite au fil des années n’était pas dans ses habitudes. Cela se verrait, et pas uniquement les officiers supérieurs qui avaient assisté à la scène. L’Aspiration était peut-être un grand vaisseau, il restait un lieu clos où les rumeurs se répandaient très vite. Sans doute aurait-il relativisé ce qui s’était produit si la tension et le stress provoqué par l’affrontement récent n’était pas toujours en train de retomber. Après tout, les dissensions étaient monnaies courantes mais elles en venaient rarement aux mains. Il finit par soupirer et se laissa retomber une nouvelle fois dans son siège.

« Puisque vous avez choisi de jouer les célébrités, vous avez gagné le droit de me décrire vos ressentis et vos impressions en privé. »

Ramener le sujet original au cœur de la discussion était là un moyen pour lui de retarder l’inévitable, le moment où il leur annoncerait ce qu’il attendait d’eux s’ils souhaitaient se racheter et faire oublier la scène à laquelle il avait assisté. Il ne s’était pas encore arrêté sur le comment mais il finirait par prendre une décision. Il avait déjà quelques pistes mais certaines étaient trop contraignantes. Non, il ne voulait pas les sanctionner et agrandir un peu plus ce fossé qui s’était créé entre Thorin et Pradeux. Au contraire, il voulait le résorber. Plus encore, il voulait le faire disparaître. En les mettant tout les deux sur le même piédestal, dans la même galère, il avait déjà commencé. Doucement, il ramena son regard sur eux tout en venant siroter son caf’.

« Alors ? Lieutenant, vous avez eu une vue d’ensemble sur le mouvement de vos hommes et la coordination avec ceux de l’Amirale. Qu’en avez-vous pensé ? »

Lentement, son regard glissa de la gauche vers la droite. Thorin savait déjà qu’il pouvait être franc lorsqu’il était ici, assis face au capitaine. Ce n’était peut-être pas encore le cas de la toute jeune enseigne.

« Et vous, Enseigne Pradeux ? Qu’avez-vous à y dire ? Il me semble que vous aviez une mission bien particulière ? Le lieutenant Thorin a-t-il été à la hauteur de la situation ? Et vos camarades ? »

Une question piège qu’il était facile d’éviter mais qui lui permettait de mettre un peu plus les pieds dans le plat après ce qu’il avait entendu de leur houleuse discussion de tout à l’heure, mais aussi un bon moyen de mettre en avant le travail qu’il avait confié à la jeune rousse. Reposant sa tasse de café sur le rebord du bureau, il se pencha en avant, posant ses coudes écartés.

« Vous savez que tout ce qui se dit dans ce bureau y reste. Alors n’hésitez pas, et soyez francs. Ce sont vos réactions à chaud que je veux, pas des platitudes. »

A condition, évidemment, de ne pas trop être franc non plus. Il n'était pas question de remettre sur la table les pensées personnelles de chacun vis à vis de l'autre mais bien de tirer un jugement objectif du déroulé de la précédente opération. Il avait son avis qu'il souhaitait confronté avec les autres sur l'instant, avant de pouvoir le faire, plus tard, à tête reposée. Et ainsi pouvoir faire, plus tard, un rapport des plus complets.

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Ven 17 Jan 2020 - 21:41
C’est parti pour la stratégieTu restes à ta place, tête baissée. Tu sais que tu as fauté et tu vas probablement recevoir une sanction pour tout ça. Tu t’y attends clairement. En ton sens et en toute logique, tu sais que cela va se produire et tu sais que ce sera amplement mérité. Tu ressens bien l’ambiance électrique, mais tu n’oses pas dire autre chose. Tu as entendu ton supérieur et tu savais ce qu’il te restait à faire. Tu devais te reprendre. La Main de l’Empereur te souffle à l’oreille que tu avais cette impression de t’amuser dans ce petit jeu que tu as monté en partie. Notamment avec ta fausse identité, ton histoire, mais tu t’es arrangée pour que tout colle. Là est les avantages de sa fonction première de main de l’Empereur. Mais c’est une chose que tu te dois de garder pour toi et de ne jamais révéler au grand jour. Ton père t’avais prévenu, il t’a formé dans des conditions que tu dois taire. Tu avais compris ce que cela voulait dire et tu savais désormais comment régler ça. Ce sera donc à toi de te débrouiller pour que cela n’arrive plus jamais. Tu restes à ta place et tu te demandes ce qui allait se passer. Tu ne peux pas lire dans la tête du Capitaine même si la main de l’Empereur pourrait aisément analyser les gestes de ce dernier mais en cet instant, tu n’as rien d’une main de l’Empereur. Tu joues ton jeu et tu restes fidèle à ton personnage. Face au silence de ton supérieur, tu restes silencieuse et tu n’oses même pas soupirer. Oh non. Tu respires bien sûr, mais tu le fais le plus discrètement possible. C’est alors que le maître des lieux te permet enfin de lâcher ton garde-à-vous. Tu n’es vraiment pas habituée à rester dans une telle position mais cela viendra. Peut-être, vais-je devoir reprendre mes entraînements matinaux voir même nocturne. Tu te dis que tu as probablement passé trop de temps dans le simulateur de vol. Tu observes le Lieutenant et tu patientes qu’il se soit assis pour en faire autant. Non pas par méfiance mais parce que c’est comme ça que ça marche. Le plus gradé en premier. Du moins, si tu ne te trompes pas. Il faut dire que c’est encore flou avec toutes les règles. En réalité, tu les connais depuis longtemps, mais tu ne les mets pas en application pour jouer ton jeu. Te mettant assise, tu avais bien vu le Capitaine se redresser sur son siège et tu as probablement l’idée de ce qu’il allait faire. Laissant ton dos se poser contre le dossier du siège, tu poses les mains sur  tes jambes. Tu redresses la tête lorsque le Capitaine dit vouloir savoir les ressentis. Tu hoches simplement la tête et tu laisses le Lieutenant s’exprimer en premier. Après tout, c’est lui l’officier le plus élevé après le Capitaine dans cette pièce. Il fut donc le premier à prendre la parole tandis que tu retires ta main gauche de tes jambes pour attraper son datapad.

« Ils étaient un peu surmenés par leur ressenti, pour les plus jeunes, notamment, mais ils ont respecté les consignes données. Ils se sont repris et même si la coordination était quelques peu chaotiques au départ, ils ont su se synchroniser en peu de temps. Malheureusement, les pertes sont très lourdes du côté des Pilotes… ce nombre aurait peut-être pu être évité s’il n’y avait pas eu ce léger contretemps. Contretemps qui est allé en la faveur de nos ennemis, je le crains. ». Bien sûr, tu écoutes le Lieutenant avec attention. Étant le responsable de la Chasse, tout ce qu’il dit concernant les pilotes peut être intéressant à exploiter. Sur le moment, tout semble s’être dissipé et calmé mais comment en être totalement sûre ? Même toi, tu n’en es pas sûre, mais tu dois rester calme pour faire ton rapport sur la bataille comme il te l’avait demandé la veille. Il t’avait prévenu et cela ne t’a donc pas pris par surprise. Tu n’aurais pas pris ton datapad avec toi s’il ne t’avait pas prévenu. Tu avais eu le temps de le récupérer et tu l’avais posé sur tes genoux laissant le temps au Lieutenant de parler. Bien entendu, il va plus dans les détails mais c’est un peu difficile de suivre pour toi, qui est une véritable novice en stratégie mais aussi en formation spatiale et autres facteurs qui dépende de la Marine. D’ailleurs, tu penses à ça mais c’est aussi valable du côté pilotage. Bien que tu aies passé des heures à t’entraîner sur le simulateur, tu n’as encore tout retenu. Tu es vite dépassée par l’ensemble de la stratégie des Pilotes même si tu arrives encore à peu près à suivre. C’est là que tu réalises que la mission que t’avais confié a son importance. Tu tournes ensuite la tête vers le Lieutenant une fois qu’il est tut afin de savoir si tu peux prendre la parole. Tu ne sais et finalement, c’est le regard du Capitaine qui se pose sur toi qui te permets de prendre la parole. De cette façon, tu ne manques de respect à personne et tu ne coupes la parole à personne. Tu baisses la tête vers tes genoux et tu reprends ton datapad en main alors que ta voix, plus calme, se fait entendre.

« C’est exact, Capitaine. Vous m’avez demandé d’observer depuis la passerelle l’ensemble stratégique de la bataille sur différents points de vue dont votre commandement, Lieutenant. ». Cela pouvait tomber comme un couperet pour ton formateur, mais tu avais fait ça avec le plus de sérieux possible. Cela n’avait pas encore dégénéré et même si tu ignorais que c’était un jeu pour lui, tu avais pris ça avec grand intérêt. Puis tu baisses la tête vers ton datapad afin de te rappeler ce qui t’es passé par la tête. Pour être honnête avec toi-même, tu as plus de questions que de réponses sur la stratégie qui a été utilisé lors de cette embuscade. Est-ce que tu dirais que c’est bancal ? Peut-être pas mais tes connaissances sont extrêmement limitées dans le domaine stratégique. C’est peut-être le moment de te poser des questions. Mais avant ça, le Capitaine t’a posé des questions précises alors tu dois y répondre avant d’exposer le reste. « À vrai dire, je ne saurais dire s’il a été à la hauteur. Je suis un peu en retard sur l’aspect stratégique, mais je doute réellement de faire mieux que lui. Ou même mieux que mes camarades. J’aurais probablement eu aussi peur que ces derniers même s’ils accordent au Lieutenant toute leur confiance. Je suppose que l’expérience de ce dernier a dû lui sauver la mise, mais il ne s’agit là que d’une simple supposition, rien de plus. Je vais être honnête, capitaine. Sur le débriefing du Lieutenant, j’ai vraiment eu beaucoup de mal à tout comprendre et suivre. Je crois donc que je vais devoir approfondir mes connaissances dans le domaine, et ce assez rapidement. ». Dans le fond, tu sais que c’est faux mais ce serait en révéler un peu trop. Peut-être plus tard mais pour le moment, tu joues ton rôle de novice dans le domaine. Cela ne t’empêche pas d’observer ton datapad et de relever les yeux. Ce n’est pas que tu ne tiens pas à te mouiller, mais tu venais de mettre en avant le fait que tes connaissances stratégiques réduites allaient devoir être rapidement comblés pour te permettre d’avoir un jugement plus critique et plus précis. Cependant, tu n’avais pas encore terminé et il y avait des choses à dire au capitaine.

« Concernant la stratégie de l’Amirale, je dois reconnaître qu’elle me laisse bien plus de question que de réponse si je puis dire. Ceci est peut-être dû à mon manque de vocabulaire ou d’esprit stratégique mais cela a quand même attiré mon attention tout au long de mon observation à vos côtés, Capitaine ! ». Et là, tu ne mens pas. Tu es restée à ses côtés, sur la passerelle, avec le Commandeur Lase et tu as pu tout entendre et tout observé. Et comme tout le monde, même si tu étais passive à la bataille, cela ne voulait pas dire que tu ne faisais rien. Si le Capitaine t’avait donné cette petite mission en aparté, ce n’était peut-être pas pour rien. Et puis, tout s’est passé extrêmement vite. Puis tu baisses les yeux sur ton datapad où tu as noté tes interrogations principales suite à cette embuscade. Beaucoup de chose semblait te laisser perplexe. « Par où je commence ? ». Honnêtement, tu n’en avais aucune idée, mais tu te dis que tu vas vraiment devoir revoir tout ça quand tu auras de meilleures connaissances dans ce domaine. Parce que là, tu peux dire que tu patauges dans la semoule. Mais réellement. Tu essayes de suivre mais parfois, tu as du mal et tu l’avoues clairement. Il faut dire que cela ne fait que deux mois que tu es enseigne sur ce vaisseau de guerre alors il te faut du temps pour assimiler tout ça. Tu t’attends même à ce qu’un jour, le Capitaine et/ou le Commandeur te fasse passer un interrogatoire pour savoir où tu en es dans ta progression de ce côté.  Mais en attendant, tu sais ce qu’il te reste à faire. Tu as, certes, réussi à assimiler les bases par l’intermédiaire des simulations que tu as faites depuis ta présence ici mais cela ne fait pas tout et il arrivera un moment où tu devras prendre les commandes de ton propre chasseur. Et tu sais aussi qu’il est possible que cela arrive plus tôt que prévu… Tu observes le Capitaine et tu attends son approbation pour continuer à discuter de ça avec les deux officiers. Peut-être qu’ils auront des réponses à tes questions. Qui sait ? Une chose est sûre, ils sont bien plus expérimentés que toi et ce n’est pas à prendre à la légère. Loin de là.

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Ven 24 Jan 2020 - 12:07
Ares resta dans sa position en les étudiant tous les deux du regard. Dans ce bureau qu’il connaissait par cœur, Thorin et Mara étaient les seules personnes qui comptaient vraiment pour le moment. Il avait focalisé son esprit sur l’analyse de leurs propos et de leur comportement respectif. Le lieutenant, désormais un peu plus détendu mais dont le regard et la tête légèrement baissé trahissaient la présence d’un poids significatif sur ses épaules, probablement dû aux conséquences déjà bien visibles de cet affrontement qui venait d’avoir lieu. Le poids de la disparition de certains camarades, voir même d’amis, peut-être, pour certains. Le poids du doute également, peut-être, d’avoir commis une erreur et donc d’être responsable du sort de certains d’entre eux. Le capitaine comprenait parfaitement ce qu’il pouvait ressentir, lui-même l’avait que trop souvent expérimenté dans sa vie pour ne pas saisir ce qui trahissait une forme de remise en question. Ce fut sa première véritable mission de combat en tant que coordinateur des escadrilles du bord, ces interrogations étaient donc normales et c’était là aussi un test malheureux pour mettre ses nerfs à rude épreuve et voir s’il était capable de se relever. Ares, bien sûr, aurait préféré de meilleures circonstances. Pour Mara Pradeux il s’agissait d’autre chose, probablement du stress ou de l’anxiété, entremêlée à une forme d’hésitation. Là aussi, Ares comprenait la situation et irait même jusqu’à s’en amuser dans d’autres circonstances. Il n’avait pas prévu de la retrouver après une altercation pour discuter de la tâche qu’il lui avait confié la veille, ni de le faire en présence de Thorin. Cela aurait dû se faire en tête à tête, de telle sorte qu’ils auraient pu entrer dans des détails plus personnels, si nécessaire. Ares allait devoir faire avec la situation, congédier le lieutenant ne pouvant pas se justifier pour le moment. Après ce qui s’était produit, ce serait faire preuve d’une forme de favoritisme pour l’un ou pour l’autre. D’un autre côté, il n’avait rien à cacher à ses subordonnés en général…

Son regard retourna se poser sur son bureau tandis que le lieutenant extériorisait un peu ce qui le rongeait actuellement de l’intérieur, pointant du doigt ce qu’il avait lui-même observé tout en confirmant certaines suppositions qu’il avait vu germé au cours du combat et après coup. La jeunesse de ses pilotes était un problème dont il avait conscience depuis quelque temps maintenant et les pertes qu’ils avaient subi ce jour ne ferait que renforcer cette faiblesse dans les capacités de l’Aspiration. Ares refuserait catégoriquement d’envoyer des novices à une mort certaine et gâcher ainsi de précieuses vies. L’Alliance allait devoir lui transférer de nouveaux appareils rapidement et probablement lui assigner quelques pilotes le temps de reformer un noyau dur qu’il pourrait contrôler à sa guise. Et cela allait commencer avec la jeune Pradeux. Ares resta silencieux après l’explication du lieutenant, laissant la jeune rousse embrayer de suite après pour répondre à la question qu’il lui avait posé concernant le lieutenant et qui compléterait donc l’analyse de ce dernier tout en évaluant l’état de la relation entre ses deux subordonnées. Sur ce point, Mara ne tomba pas dans le piège qu’il lui avait tendu et au lieu de cela l’esquiva avec un tact et une tournure de phrase qui ne pouvait que satisfaire le capitaine et détendre les nerfs du lieutenant. En pointant son inexpérience et sa méconnaissance, la rouquine se délestait ainsi de la situation sans accabler Thorin de la moindre erreur, ou du moindre reproche. Elle aurait probablement pu faire mieux mais l’Alsakani se contenta d’un hochement de tête tout en se raclant la gorge.

« Lieutenant, c’est effectivement ce que j’ai remarqué. Votre présence sur la passerelle s’est faite ressentir. Vous avez été réactif aux bons moments, en prenant des initiatives salutaires tout en vous conformant tout de même aux instructions qui vous ont été donné par le commandeur et moi-même. Je n’ai rien à y redire. »

Marquant une courte pause, il releva son regard pour venir fixer le lieutenant et lui apporter son soutien et sa totale confiance. C’était pour une bonne raison s’il l’avait mis à ce poste à son âge et à son grade. Les jours qui suivront seront donc déterminant le concernant. Dommage qu’ils aient à les passer avec une sanction sur les bras, cependant.

« Nos pertes sont regrettables, en effet. Mais elles doivent nous rappeler une chose, que cette guerre sera longue, et que ces braves ont donné leur vie pour que l’espoir de jours meilleurs puisse survivre. C’est ce que nous faisons tous au quotidien désormais, à notre niveau. »

Il tourna enfin la tête vers la rouquine pour montrer qu’il ne l’avait pas ignoré d’abord, puis qu’il avait bien entendu et comprit ce qu’elle avait voulu dire. Et d’un signe de tête, il finit par lui dire :

« Nous ferons le nécessaire vous concernant, enseigne. Il est normal que vous ayez encore du mal à tout comprendre, mais il va sans doute falloir accélérer les choses à court terme en fonction des instructions qui nous seront transmises. »

Oui, il faudrait sans doute faire cela plus vite qu’il ne l’avait prévu. Les aléas étaient ce qu’ils étaient et Ares devrait faire avec. Il aurait du temps pour y réfléchir à tête reposée cependant, aussi se reconcentra-t-il sur ce qu’il avait demandé à la rouquine, s’arrêtant sur les remarques faites au sujet de l’Amirale Demetries. Voilà quelque chose qui allait être un sujet de discussion intéressant. L’Alsakani la regarda un instant tout en se remémorant une fois encore les événements encore tout frais dans son esprit. Oui, il voyait bien de trois points sujets à débat. Il restait cependant à voir ce que ses subordonnés avaient à en dire. Elle d’abord, puis le lieutenant ensuite.

« Vous n’avez qu’à commencer par la stratégie générale de l’Amirale dans ce cas. Vous avez d’autres sens que nous ne possédons pas. Détaillez-nous vous interrogation, enseigne. Quant à vous lieutenant, de quel contre-temps parlez-vous ? »

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Sam 22 Fév 2020 - 15:57
C’est parti pour la stratégieTu avais écouté les paroles du Lieutenant sans pour autant te mouiller. Tu n’étais qu’une novice et tu le savais même si la vraie personne qui se cache sous ce masque se moque de la stratégie du Lieutenant. Cela lui permet d’en savoir plus et surtout des stratégies. L’action de l’Alliance fera office d’un rapport détaillé de toi pour l’Empereur. Surtout sur ce vaisseau capable de jouer avec la gravité. Mais tu n’en es pas encore là. Tu es toujours dans le bureau de ton supérieur supposé, ton datapad à la main. En effet, c’est dans ce dernier que tu as mis tes appréciations et tes questions. Bien sûr, tu n’as peut-être pas tout vu ni tout senti, mais tu as fait ce que tu as pu. Il est vrai que tu étais tellement dedans que tu n’as pas pensé à laisser la Force te guider sur tes remarques, questions ou suggestions. En soi, ce n’est pas bien grave. Écoutant le Capitaine, tu restes silencieuse lorsqu’il rassure le Lieutenant. En ce qui te concerne, tu es mal placée pour le faire et ce n’est pas ton rôle. Tu as déjà fait de bêtises comme ça alors tu te tiens à carreaux. Le Capitaine dit qu’il n’a rien à redire sur la réactivité du commandant du groupe aérien de l’Aspiration. En ce qui te concerne, tu as évité le piège que tu te doutais bien. Tu n’es pas là pour enfoncer le Lieutenant malgré les derniers évènements. Alors que le Capitaine lui parle, tu tournes ta tête et ton regard vers lui qui se montre neutre. Tu avais mis de côté ton différend avec lui afin de te concentrer sur la mission que t’avais donné le Capitaine la veille de l’escarmouche dirigée par l’Amirale. Tu observes en silence et tu finis par remarquer la confiance que lui accorde ton supérieur. Dans le fond, il est normal que ces deux derniers se fasse confiance et tu te doutes bien que le Capitaine doit avoir des années à la tête de ce bâtiment de guerre que tu viens d’intégrer.

Certes, tu n’as fait que de la simulation, mais tu avais quand même appris grâce à ça. Mais rien ne vaut l’expérience dans l’espace. C’est une discussion que tu as eu avec ton capitaine il y a quelques  jours de ça lorsqu’il t’a donné cette mission. Tu entends bien le Capitaine dire que les pertes sont regrettables et qu’elles sont là pour rappeler qu’ils ont donné leur vie pour des jours meilleurs. Avait-il seulement raison ? Tu entends la petite voix de ta fonction te rappeler que l’Empereur a donné ordre et sécurité à cette galaxie en perdition à l’époque où il est devenu Empereur. Mais tu n’étais pas née à cette période. Tu n’as que dix-huit ans et tu viens réellement d’entrer en activité pour l’Alliance Rebelle.  Même si cela fait déjà presque deux années que tu es infiltrée, envoyé par ton maître pour espionner leur état-major ainsi que de localiser leur base afin que l’Empire fasse falloir son autorité pleine et sans problème. Mais depuis le temps que tu étais là, au sein de l’Alliance Rebelle, le doute s’est emparé de toi. Le Capitaine en avait fini avec le Lieutenant et il tourne son regard vers toi. Tu hoches la tête quand il te dit que le nécessaire sera fait et tu sais à quoi t’en tenir lorsqu’il annonce qu’il faudra accélérer les choses. Cela veut dire plus d’apprentissage pour toi. Tu poses les yeux sur lui et tu inclines ta tête, signe que tu as compris ce que cela voulait dire. « Bien, Capitaine ! ». Tu prends ton apprentissage très au sérieux et tu ne tiens pas à être un nom de plus sur la longue liste de ceux qui ont défendu ce vaisseau au péril de ta vie. Certes, tu as un avantage sur eux mais cela ne fait pas de toi un être sur-humain. Loin de là… Tu es aussi fragile qu’un autre pilote et tout aussi inexpérimenté. Tu connaissais de toute façon la situation du Capitaine face à la chasse et à son manque de personnel désormais aggravé avec la perte de tes camarades. Le silence est de mise alors qu’Ares te regarde. Tu baisses les yeux sur ton datapad un moment tout en relisant rapidement ce que tu avais noté. Tu n’as peut-être pas tout vu et tout s’est passé si vite que tu as probablement raté des détails importants. Mais tu fais confiance en ta vue pour t’indiquer ce que tu as repéré durant l’escarmouche. De plus, tu n’étais pas présente lors du briefing détaillé donc tu n’as peut-être pas toutes les informations. Malgré tout, le Capitaine t’en avait un la veille alors que vous vous êtes croisé de nuit. Tu étais en train de t’entraîner dans un simulateur. Bien sûr, tu ne t’attendais pas à le croiser là. Cependant, vous avez eu le temps de vous entraînez ensemble. Qui a gagné ? Cela restera un secret entre le Capitaine et l’Enseigne, car le but n’était pas de savoir qui a gagné. Il s’agissait d’un entraînement amical entre membres d’un même bâtiment. C’est alors qu’il te dit de commencer par l’aspect général et de détailler tes interrogations. Puis, il demande au lieutenant ce qu’il entend par contre-temps. Tu fais signes au Lieutenant de répondre à la question tandis que tu cherches quelque chose dans ton datapad, dans tes notes.

« Le contre-temps est le fait que nos jeunes pilotes ont eu un peu de mal à se coordonner et cet aspect a été en la faveur de l’Affligeant et sa chasse, Capitaine. ». Tu pouvais être d’accord avec le Lieutenant, mais tu ne dis rien, car ce n’est pas à toi de dire quoique ce soit. Tu avais une mission que tu as révélée en présence du Lieutenant et tu n’as fait qu’obéir aux ordres. Tu obéissais déjà aux ordres, aussi bien à ceux du Capitaine qu’à ceux du Commandeur, avant que ce faux pas n’arrive et tu ne comptes pas arrêté là. Les deux officiers t’ont accueilli sur leur bâtiment alors c’est à toi de te montrer à la hauteur de ce qu’on attend de toi. Tu termines de chercher ce que tu cherchais avant de redresser ta tête et croisant ainsi le regard du Capitaine. Il t’avait donné une consigne alors tu la respectes sans chercher à faire azure chose. « De manière générale, je dirais que la stratégie était vraiment risquée. En mon sens, j’ai cru comprendre que l’Aspiration a été placée en avant mettant ainsi le vaisseau et son équipage en grave danger. Et puis, cette drôle de manœuvre était encore plus risquée et plus que dangereuse. Par ailleurs, Capitaine, vous et vos officiers, étiez-vous au courant de l’armement du Poséidon ? ». Tu poses cette question, car tu savais que tu n’avais pas eu toutes les informations vu que tu n’es pas un officier et tu ne commandes aucune partie de ce vaisseau. Tu préfères demander avant de dire quoi que ce soit. Pianotant sur ton datapad par la suite afin de rechercher les questions qui te sont passées par la tête à ce moment-là. Tu attends d’avoir la réponse du Capitaine avant de continuer. « J’ai cru comprendre que les Bombardiers ont été réduit en poussières, mais je n’ai pas le souvenir de les avoir vu protégés. Quelle était leur formation ? Pourquoi aucune escorte n’a été affrété à leur protection en sachant qu’ils sont plus fragiles et moins malléables que les TIE ? ».

Cette question s’adresse plus au Lieutenant vu que c’est lui qui dirigeait la chasse à ce moment-là. Tu ne le regardes pas encore, car tu as encore plein de question de manière générale. Tu avais une voix qui montre bien que tu t’interroges. Aucune agressivité, aucun ton accusateur, juste des interrogations. Comme tu l’as dit, tu as plus de question qu’autre chose et puis, peut-être que les réponses engageront d’autres questions stratégiques. « Par la suite, Capitaine, vous avez ordonné des tirs de salve lors du second ciblage des batteries de l’Affligeant, pourquoi lors du second ciblage ? L’Aspiration n’était pas à portée lors de la première tentative ? ». Tu savais à quoi servait les tirs de salve et c’est pour cette raison que tu te poses la question. Tu ne remets pas en question les ordres sou les commandements donnés. Tu cherches juste à comprendre et les deux personnes présentes peuvent aisément le voir. De plus, tu es une novice dans le domaine donc le fait que le Lieutenant et le Capitaine répondent à tes questions te permettra d’en apprendre un peu plus sur l’aspect stratégique. « L’Aspiration est resté immobile pendant la majeure partie, si ce n’est pas toute l’opération, pourquoi ? Le but était-il d’empêcher les forces de l’Affligeant d’atteindre le Poséidon ? ». Honnêtement, tu te poses encore la question et puis arrive la manœuvre du Poséidon. Cette manœuvre que tu ne comprends toujours pas. Quel est l’intérêt d’exposer ce dernier à l’ennemi et surtout, révéler son atout maintenant ? Ce n’était pourtant pas une grosse bataille et en agissant de la sorte, l’Amirale a privé l’Alliance d’une carte à jouer sur des batailles qui promettent d’être bien plus grosses et conséquentes. Sans oublier que maintenant que l’Empire est au courant, la Marine Impériale va chercher à se débarrasser de ce vaisseau… Et donc retiré cet atout à l’état-major rebelle. C’est juste incompréhensible même pour toi. « Et cette manœuvre soudaine du Poséidon ? Je me demande si c’était prévu… Maintenant que l’Empire est au courant de cette technologie étrange, nul doute que le Poséidon va devenir la cible prioritaire de la Marine Impériale, non ? ». Tu avais posé la majorité de tes questions, mais tu sais qu’en fonction de ce qu’on te répondra, tu en auras probablement encore. Tu es encore un peu sceptique face à ce que tu as vu mais cela ne veut pas dire que l’Amirale est inconsciente, mais tu reconnais toi-même que cela prouve que la stratégie était bancale. Cependant, tu n’as peut-être tous les éléments pour le certifier avec certitude. À voir avec ce que te diront les deux officiers présents…

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Mer 25 Mar 2020 - 21:26
Ares écouta attentivement les interrogations de chacun tout en portant une attention particulière aux questions posées par la jeune Pradeux. Il était normal, à son âge et avec si peu de temps de formation, de se poser tout un tas d’interrogations, surtout lorsque cette dite formation ne concernait pas le commandement mais uniquement le pilotage. Les remarques étaient d’ailleurs particulièrement pertinentes et montraient qu’elle avait effectivement travaillé d’arrache-pied dans la tâche qu’il lui avait confié. C’était très bien. Ares était satisfait de cela, bien qu’il ne le montrât pas forcément, compte tenu de la situation. Ses interrogations récentes venaient également d’avoir eu une partie de leurs réponses, et Ares faisait donc d’une pierre deux coups. Dire qu’il se devait de réprimander ses deux officiers peu de temps avant de leur offrir une promotion, l’un en termes de grade, l’autre en termes de qualification. C’était bien dommage, mais ce n’était pas quelque chose qui figurerait en première ligne de leur dossier pour autant. Hochant doucement la tête, il réfléchissait lui-même aux réponses à donner aux questions de la jeune rousse, et qui revenait au final à résumer sommairement le dérouler de la bataille qu’ils venaient de livrer. Doucement, donc, il se pencha légèrement en avant.

« L’Aspiration a été mis en avant pour attirer l’attention du capitaine Vars. En tant qu’ancien membre de la flotte de la 13ème Flotte comme lui et l’Aspiration étant un navire plutôt imposant, nous nous doutions qu’il chercherait à s’en prendre à nous en priorité. Nous devions êtres une diversion, un os à ronger pendant que l’Amirale profitait de son attention focalisée sur nous pour frapper. »

Oui, c’était vrai. Vars et lui avaient travailler ensemble dans une autre époque, ben qu’Ares ne le connaissait pas personnellement il avait lu assez de rapports pour cerner les contours de ce personnage. Voir un traitre ne pouvait que lui déplaire, et il avait effectivement foncé tête baissée dans le piège qu’il avait imaginé, bien que ce piège fut décidé à la hâte lorsqu’il avait découvert l’identité du destroyer stellaire qui protégeait le lieu. Au final, c’était à l’Amirale Démetries qu’il fallait rendre les honneurs sur ce point, en prenant la bonne décision d’envoyer l’Aspiration face au centre du dispositif impérial. Bien que sur d’autres points, certaines de ces décisions pouvaient sembler douteuses.

« Si vous voulez parler du générateur de gravité, alors non. Je n’ai pas été informé de cette capacité spéciale. »

Tout comme il n’avait pas été informé du plan insensé mais payant de l’Amirale dans la foulée. Il n’était cependant pas là pour tirer à boulet rouge sur son supérieur, surtout que sa décision avait été payante. Pour l’instant il devait répondre aux questions de son enseigne sur sa propre gestion de la crise, et l’évocation de son petit raid solitaire de bombardiers le fit se renfoncer un peu plus dans son fauteuil. Il avait peut-être commis une erreur à ce moment-là, mais il n’en était pas tout à fait sûr. Dans l’ensemble, cette tactique avait fonctionné…

« Pas tous, non. J’ai estimé qu’étant donné la configuration du chantier il était possible d’envoyer une force de frappe de taille réduite frapper l’adversaire en profitant des nombreux bâtiments en stockage qui faisaient écrans aux détecteurs pour les rendre indétectables. Hélas, eux et leur escorte ont été repérés à leur arrivée, peut-être à cause d’une mauvaise coordination de notre part, ou peut-être parce que Vars n’était pas encore assez focalisé sur l’Aspiration à ce moment précis. C’est un élément qui reste à déterminer. C’était la première fois que nous utilisions cette tactique. A voir s’il est possible de la rendre plus viable à l’avenir, et si oui, comment. »

Il connaissait déjà la réponse, en vérité. Ils manquaient d’entrainement sur cette tactique qui ne pouvait pas être utilisée partout, ni en chaque instant. C’était probablement le mauvais alignement de départ ou le fait que l’équipage de Vars n’était pas assez focalisé sur eux qui avait causé cet échec. Car c’était bien un échec, et ce malgré les dégâts infligés par cette attaque. Pour le reste, en revanche, ses décisions s’étaient révélées payantes, bien que là aussi il s’était reposé à la fois sur le talent de ses artilleurs ainsi que sur la chance.

« Nous étions toujours dans l’optique de faire diversion lors de nos premières frappes. Attirer le feu de l’ennemi pour permettre à nos équipes de s’enfuir avec les vaisseaux capturés. Le recentrage du feu sur les batteries de l’Affligeant s’est fait dans un second temps, lorsque la situation devenait trop tendue pour nous à cause de la puissance de feu du destroyer stellaire. En concentrant le feu sur des points précis, un mélange de turbolaser et de charge ionique peut permettre de surcharger le bouclier déflecteur d’un navire sur ces points d’inflexion, et donc de permettre à une charge ionique de traverser et de neutraliser ce qui se trouve derrière. Dans ce cas, le but était de faire cesser l’Affligeant de tirer sur nous, et nous y sommes parvenus. »

Voilà pour l’explication technique. Nul doute que son chef artilleur pourrait en discuter plus longuement, mais il était vrai qu’un tir concentré sur des points réduits permettaient en général de saturer l’écran déflecteur local et de laisser passer une vague ionique sur les systèmes. Ils avaient déjà employé ça auparavant, mais ça ne fonctionnait pas tout le temps. Dans la situation à laquelle ils furent confronté, il leur avait fallu s’adapter. Et c’était notamment cette faculté d’adaptation qui dénotait à la fois la résilience de son équipage, son expérience, et sa qualité. Tous avaient très bien agi. Il en était très fier.

Se penchant de nouveau en avant pour se saisir de sa tasse de caf et laisser ses doigts jouer avec, il se pencha ensuite sur la question posée par la rousse sur la position de son bâtiment, et qui faisait écho à sa première interrogation. Tout avait été calculé pour s’assurer que ce destroyer stellaire représente le moins de danger possible pour les autres. Et c’était ce qu’ils avaient fait.

« D’atteindre le Poséidon et toutes les autres forces rebelles. En restant face à lui, il était incapable de manœuvrer. Ses flancs étaient bloqués par les navires stockés. Il ne lui restait plus que la marche arrière, un mouvement assez improbable, surtout de la part de Vars. »

Car Vars était du genre offensif et agressif, et Ares pouvait comprendre pourquoi il n’avait pas cherché à faire autrement. Déjà parce que sa marge de manœuvre était réduite, puis parce qu’il affrontait sur le papier un navire en tout point inférieur au sien et qui n’était, en théorie, par capable d’être défait par celui-ci. C’était ce qui se traduisait des quelques rapports d’exercice dont il s’était souvenu à son sujet. Ares cessa néanmoins de jouer avec sa tasse lorsque Mara Pradeux orienta ses questionnements sur l’Amirale Démétries et les choix qu’elle avait fait. Le capitaine fit une moue légèrement contrariée, car une fois encore il ne souhaitait pas tirer à boulet rouge sur son supérieur en présence de membres de son équipage. Laisser la question sans réponse, cependant, serait une erreur, aussi tenta-t-il d’y répondre de la façon la plus honnête possible :

« Je ne saurais le dire. Tout ce que je sais, c’est que je n’ai nullement été informé de ce mouvement. J’ai été surpris, tout comme vous. Cela n’aurait pas dû arriver. Nous aurions pu nous retrouver trop près, et être emporté dans la déflagration. Cela aurait aussi pu ne pas fonctionner, et provoquer la perte du Poséidon pour rien. C’était tout ou rien, et ça a payé pour l’Amirale. Tant mieux pour elle. Et pour nous. Parfois il faut savoir faire ce genre de choix. Quant à savoir si l’Empire se focalisera plus sur l’Amirale et son navire, je ne peux répondre à cette question avec certitude. C’est fort possible, en effet. »

C’était même très probable, c’était dans la nature même de l’Empire d’orienter sa stratégie face aux menaces qu’il considérait comme les plus grandes. Jusqu’alors, et à sa connaissance, l’Empire était le seul à posséder cette technologie. Le fait que les rebelles puissent la posséder pouvait changer la donne à l’avenir.

Après une légère pause, Ares se racla la gorge et se pencha une énième fois en avant, posant cette fois-ci ses deux coudes sur le rebord de son bureau, son attention se focalisant presque exclusivement sur Mara, car la question qu’il allait poser lui était plus particulièrement destiné.

« Et vous enseigne. Qu’avez-vous ressenti, personnellement ? De l’équipage, de l’état d’esprit. De l’état d’esprit de nos ennemis ? Vous pouvez le sentir, non ? »

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