J'étais sur la passerelle du Poséidon, mon navire amiral, regardant par la passerelle les quelques vaisseaux placés sous mes ordres. J'étais un rien nerveuse, n'ayant jamais eu autant de puissance de frappe sous mon commandement. Le Poséidon n'était, d'ailleurs, que le deuxième plus important bâtiment du lot, bien que de part sa forme archaïque le plus facile à identifier aux yeux de n'importe qui. L'Aspiration du capitaine Fird est notre élément le plus puissant et il était placé en fer de lance de notre formation triangulaire, avec les escadrilles d''A-Wing sur chaque flanc. Je tenais surtout à assurer la protection des transports, non armés, à notre arrivée, ignorant où seront, alors, positionnés les gardiens du dépôt.

J'activais les communications, désireuse de donner des derniers conseils à ceux qui vont se lancer dans cette aventure. On ne rappelle jamais assez certaines choses après tout.

"A tous les effectifs, ici l'amiral Démétriès.

Cette attaque est la plus importante jamais menée par l'Alliance même si elle ne sera surement jamais considérée comme un coup dur porté à l'Empire. Pourtant, elle l'est ! Car nous allons non seulement démontrer que les ruses, la propagande ennemie pour nous discréditer et nous affaiblir, nous diviser n'ont pas réussi, que nous sommes plus forts qu'ils ne veulent le laisser entendre, et surtout après cette opération !

N'oubliez pas que c'est la notre objectif principal : récupérer des vaisseaux ennemis pour les réutiliser contre eux ! Une fois que chaque équipe a pris le contrôle de l'appareil qu'il a abordé, lancez les moteurs et partez au point de rendez vous. Une fois que toutes les équipes sont parties, arrêtez les combats et rejoignez le point de rendez vous !

Marquons l'histoire, messieurs, mesdames. Que la Force soit avec nous.

Je coupais la communication, me tournant vers mon second, Alturo, pour qu'il lance le compte à rebours pour le saut. Il sera court : à peine vingt minutes car nous étions positionnés sur une étoile proche du dépôt mais trop loin pour que les senseurs de l'un repèrent l'autre. Je pris ma tasse de café, encore fumante, en regardant les étoiles s'étirer. La bataille va débuter !


Le capitaine Vars s'ennuyait. Il commençait à trouver lassant de devoir surveiller un dépôt que personne n'attaquera, vu que son emplacement est censé être secret. En plus, qui oserait venir ici ? Des pirates ? Ils seraient suicidèrent pour eux de le faire. Les rebelles ? Après la pandémie et les attaques de décrédibilisaitons menées contre eux, ils devaient être divisés, affaiblis ! Sincèrement, il aurait préféré être ailleurs qu'ici, n'importe où...

"Capitaine, des appareils viennent de sortir de l'hyperespace ! Nous repérons... un destroyer de classe victory, 2 frégates headhammer, 2 corvettes CR-90, plusieurs unités d'appareils monoplaces et un appareil qu enous n'identifions pas.. ah si : c'est le Poséidon, capitaine !"

"Démétriès..

Il jeta un oeil sur la disposition de ses forces, grimaça de ne pouvoir les regrouper aisément, alors que l'ennemi commençait à entrer dans le champs de vaisseaux à l'arrêt : l'objectif des rebelles était évident !

"Larguez les ties : qu'une escadrille aille soutenir chaque croiseur, nous gardons les quatre autres avec nous. Avertissez les commandos sur les bâtiments. Ordonnez à l'Irrésistible et au Perturbateur d'attaquer chacun de leur côté dès que les chasseurs les ont rejoint. Si le moindre de nos appareils allument ses moteurs, ordre de le détruire. Cela vaudra mieux que le voir aux mains des rebelles !

Navigateur : faites nous entrer dans le dépôt, vitesse maximale !

A tous : montrons à cette pirate ce que valent de vrais soldats !

Il était pressé d'en découdre, ayant confiance en la puissance de feu de l'Affligeant, surtout que les rebelles n'avaient pas d'équivalent avec eux.

Passerelle du Poséidon, amiral démétriès

Bien, il n'y avait pas de surveillants sur notre lieu d'arrivée. Ils furent vite repérés : on allait avoir le temps d'aborder plusieurs vaisseaux avant que le combat ne commence. D'ailleurs, alors que mes propres chasseurs sortaient de leurs hangar et que mes navettes d'abordage sortaient aussi, on m'indiqua la position d'un classe victory-2 : le type de vaisseau que j'avais ciblé. Je n'avais pas les effectifs suffisant pour lui mais de peu et donc cela ne me gênerait pas de laisser un équipage minimum sur le Poséidon et de prendre un autre vaisseau amiral, plus moderne.

"Bien, envoie nos fusiliers à son bord, Alturo, avec quatre chasseurs pour les escorter." Je me tournais vers le communicateur tactique pour donner mes directives. "Capitaine Fird, positionnez vous sur le flanc tribord : le destroyer ennemi arrivera surement par ce côté. Le Poséidon et vous serez en charge de l'affronter."

Je déployais une corvette et une frégate pour faire face aux croiseurs repérés, aussi. De même, je confiais une escadrille d'A-wing à chacun de ses deux flancs pour les appuyer dans leur combat, réservant mes aurec et les chasseurs de l'Aspiration pour le gros combat.

"Enfin, aux X-Wing et B-Wing : attaquez tous les bâtiments de classe Impérial que vous repérez. Pour les autres, autorisation d'ouvrir le feu à votre convenance."

C'était les vaisseaux les plus puissants de l'empire mais nos effectifs actuels ne nous permettaient pas d'en utiliser, donc je ne voyais pas de raison de ne pas les prendre comme cible principal. Je regardais les appareils manoeuvrer, le Poséidon rejoindre le flanc du grand Aspiration pendant que les CR-90 et les headhammer se plaçaient pour intercepter les croiseurs ennemis.


~~~~~~~positionnement des unités impériales : destroyer : 12 (à mi distance) croiseur 1 : 13 (mi distance) : croiseur 2 : 19 (presque de l'autre côté)
Réactivité du commandant impérial : 11
Proximité entre le destroyer et le croiseur 1 : 20, chacun à l'opposé du dépot
Stratégie du capitaine Vars : 10
Proximité d'un victory 2 inactif près du point d'arrivée : 5
Chance pour qu'il y ait des vaisseaux intéressants pour les équipes d'abordage :9
Rapidité pour repérer les gardiens du dépôt : 8~~~~~~~

Participer à des batailles spatiales de moyenne à grande ampleur, c’était rare. D’habitude, quand ils se trouvaient dans ce genre de situation, c’était plutôt pour forcer un blocus ou pour s’enfuir ! Ezra avait été nerveux pendant le trajet, mais maintenant, ça allait. C’était toujours comme ça, il n’était jamais aussi nerveux ou stressé qu’il le devrait, à l’aube d’une bataille, on lui disait parfois qu’il ne prenait pas les choses avec assez de sérieux. Mais Kanan était avec lui, ça suffisait à le rassurer, dans n’importe quelle situation ! Depuis toute à l’heure, il se répétait mentalement le briefing d’avant-mission, les objectifs, les conseils à appliquer dès qu’ils seront sur le terrain… Tout en sachant très bien que sur place, il risquait d’y avoir une grande part d’improvisation, comme d’habitude. Il s’était préparé, rajoutant aussi au dernier moment quelques-uns des « joujoux » préférés de Sabine, qu’elle leur fourra dans les mains avant de mettre son casque. Ils avaient attendu longtemps, pour ça, pourvu que tout se passe bien ! Ils étaient prêts pour un abordage en bonne et due forme.

Une pareille opération était aussi importante pour souder les rangs et redonner de l’énergie à tout le monde, faire oublier les remous récents et se concentrer sur l’essentiel. Beaucoup, parmi les Rebelles, étaient aussi soulagés que les « éléments perturbateurs » ne participent pas à cette opération. Dommage quand même, certains éléments perturbateurs auraient eu leur place ici, quoi qu’on en dise, mais bref. Hera leur lança de se tenir prêt, depuis son poste, juste au moment où l’amirale Démétriès se lançait dans un petit discours d’encouragement puis rappelait leurs objectifs, ainsi que les ordres. Ezra n’avait aucune idée de comment l’Alliance avait su pour l’emplacement de ce dépôt, mais ça, ça n’avait aucune importance, seul le résultat comptait ! Peut-être grâce aux récentes désertions, qui sait ? C’était encore « grâce » à la pandémie qu’ils pouvaient avoir la possibilité de récupérer ces vaisseaux, ironie du sort. Il s’était écoulé des semaines depuis la propagation du vaccin, et pourtant, les conséquences étaient toujours là, si lourdes. Pour une fois, par contre, Ezra n’allait pas s’en plaindre.

Il ne fallut pas des masses de temps, dès leur arrivée sur le dépôt, pour être repéré. Kanan lui posa une main sur l’épaule, en lui disant de faire confiance à la Force, souriant. La première partie n’était pas de leur ressort, mais celui d’Hera, et fut mouvementée dès le départ. Bien accroché, il se remit entièrement à elle et ses talents de pilote, pour les approcher de la cible. Un croiseur de patrouille de classe Tartan, soit le vaisseau le plus accessible pour eux, et surtout, celui qui sera le plus rapide à dégager. Ils s’attendaient à une certaine résistance, à bord, mais pas à un équipage complet, ni à une grosse force de protection. Son sabre laser en main, il fonça à la suite de Kanan, et furent aussitôt accueilli par une secouade de stormtroopers, qui ouvrirent le feu mais sans faire de blessés dès la première salve, ni d’un côté, ni de l’autre. Ezra se planqua derrière un recoin, le temps d’évaluer la situation et repérer le chemin à prendre, puis débuta son avancée, parant les tirs avec son sabre. Il se concentra, avant d’envoyer valser avec la ligne face à eux, cessant un instant la pluie de tirs pour avancer. Allez, c’était parti !


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Dés :
Approche : 8
Abordage : 10
Dégager la première traverse, ou repousser : 1

La porte du pont de commandement coulissa dans un crissement pneumatique, révélant à Ares le professionnalisme de son équipe. D'un coup de regard il put vérifier que tous ses hommes étaient à leurs postes. Les deux fosses qui encadraient la passerelle menant au point d'observation étaient relativement silencieuses si l'on considérait que l'Aspiration s'apprêtait à partir en guerre. Ses ordres avaient déjà été donné toute en considérant que le plan de bataille ne survivrait pas au contact avec l'ennemi malgré toutes les déductions qui avaient pu être faites. Les maigres renseignements qu'ils avaient pu collecter révélaient la présence potentielle d'un destroyer stellaire et de plusieurs autres navires de tonnages inférieurs. Ares avait fait le reste des calculs en se basant sur son expérience approfondie de la Marine Impériale et des habitudes de la Treizième Flotte. Pour un dépôt pareil il aurait été recommandé la présence d'au moins trois destroyers stellaires pour assurer un triangle défensif renforcés par plusieurs frégates ou croiseurs légers mais avec la Pandémie il s'était préparé à affronter des effectifs plus réduits. Ainsi selon ses estimations ils n'auraient à affronter qu'un seul vaisseau capital et une demi-douzaine de navire d'escorte qui seraient positionné dans un périmètre étendu et en conséquence poreux à une attaque en flèche sur un de ses flancs.

L’humain fut rapidement accueilli par un Lase qui semblait toujours aussi préoccupé par le manque de renseignements sur l'objectif à frapper. Ares l'invita d'un bref geste de la main à le suivre sur la petite passerelle tout en penchant la tête dans la direction de son second.

« Situation ? » demanda-t-il plus par habitude et codification que par réelle nécessité, se doutant bien de la réponse de son ami et subordonné direct.

« Toutes les stations sont prêtes au combat, Ares. Les systèmes sont nominaux et nous sommes parvenus à arranger notre réseau de données pour qu'il soit compatible avec celui du Poséidon et du reste de la flottille.  En somme nous sommes prêts à frapper dès que nous sortirons de vitesse-lumière. »

Ares acquiesça d'un léger mouvement de tête, son regard glissant en biais de gauche à droite pour observer les stations offensives et défensives de la fosse gauche et la présence des autres officiers dans la fosse de droite qui accueillait également les opérations embarquées.

« Parfait. Qu'en est-il de nos escadrilles ? Avons-nous réglé les problèmes d'identification ? »

L'Alsakani fit halte à une distance raisonnable de la baie en transparacier ciselée pour observer la position de l'Aspiration au sein de la flottille hétéroclite qui s'apprêtait à effectuer le casse de l'année au nez et à la barbe des forces impériales.

« Oui, nous sommes parvenus à renseigner le bon IFF. Il ne devrait pas y avoir de confusion entre nos chasseurs TIE et ceux de la Treizième Flotte. »

C’était ce qu’il craignait le plus. Un tir fratricide, si ce n’est pire. Ils avaient rejoint l’Alliance avec du matériel intégralement impérial et allait affronter des appareils identiques. Un combat de la sorte ne laissait pas de place au doute pour les pilotes qui ne pouvait pas se permettre de se demander si l’appareil qu’ils visaient était bien un ennemi et non un allié. Désormais, il n’avait plus à craindre qu’une telle chose arrive. Cela ouvrait également une autre opportunité, celle de pouvoir tromper l’ennemi. Ou dans une moindre mesure, semer la confusion dans ses rangs.

Il acquiesça donc, alors qu’un de ses officiers de pont signalait un message entrant de l’Amiral Demetries, qui s’exprimait à tous les navires de la flottille. Ares ordonna de le diffuser et écouta avec une attention diffuse. Il se doutait de ce qui allait être dit, mais les hommes et femmes sous ses ordres se devaient de l’entendre. Ils allaient affronter leurs anciens frères d’armes et ils ne devraient pas ciller quelles que soient les conséquences de cet affrontement.

« Le Poséidon vient d’ordonner le saut, capitaine. »

« Bien. Allons-y, enseigne. Faites-nous sauter. » dit-il à l’intention de son navigateur avant de se tourner vers Lase. « Fais préparer les rayons tracteurs. Nous auront peut-être une opportunité… »

Lase haussa un sourcil tandis que devant eux l’espace s’étirait sous l’impulsion de l’hyperdrive, projetant le vaisseau en vitesse-lumière au côté des autres bâtiments de la flottille.

« Tu es sûr ? Nous n’avons testé cela qu’en simulation… »

« Nous verrons bien si la situation se présente. Je veux parer à toute éventualité. »

L’Aspiration était el navire le plus puissant. Ares savait qu’il avait une certaine charge sur ses épaules. Il ne reculerait devant rien, même aux actions les plus audacieuses, pour assurer le succès de cette mission. Lase allait probablement émettre des réserves mais l’humain avait une vingtaine de minutes à sa disposition pour le convaincre…






L’Aspiration émergea subitement de l’hyperespace au milieu de la petite nuée de navires, chasseurs et bombardiers de l’Alliance. Ares observait l’aire de stockage des navires qui s’étendait devant eux. Il avait donné les instructions à ses hommes sur la nécessité de récupérer le maximum de matériels et pièces détachées dans les dépôts qui pourraient se trouver sur place, l’Alliance n’ayant pas de réels stocks de pièces impériales à sa disposition. Le capitaine était également au fait de l’objectif de l’Amiral Demetries depuis la discussion qu’ils avaient eu et qui avait donné naissance à cette opération. Il ne doutait pas que les hommes et femmes du Poséidon qu’il avait entrainé au maniement d’un destroyer stellaire se révèleraient en mesure de s’emparer un des navires de guerre entreposés. Tout ce qu’il devait faire désormais était de leur en donner l’opportunité et le temps nécessaire.

« Nous avons plusieurs identifications… L’ennemi aligne l’Affligeant, l’Irrésistible et le Perturbateur… Aucune identification sur les autres navires en patrouille. Ils sont dispersés. »

Ares se tourna pour visualiser la disposition de leurs forces et de celles de l’ennemi. Comme il s’y était attendu, l’Empire n’était pas en mesure d’assigner une force complète à la défense de ce genre de dépôts et les navires en présence étaient effectivement dispersés. L’humain fit appel à sa mémoire pour se souvenir que l’Affligeant était commandé par le capitaine Vars. Il n’avait jamais servi dans la même ligne de bataille sous les ordres de Screed. De tête, et de ce qu’il avait pu lire des rapports et déduire de leurs maigres rencontres, c’était quelqu’un d’expérimenté mais parfois impétueux qui préférait s’assurer de disposer de forces équilibrées sur l’ensemble de sa ligne tout en gardant une position de force au centre. Il allait donc envoyer des renforts aux navires dispersés tout en s’assurant que son navire soit le pivot de sa manœuvre.

Il s’adressa rapidement à un de ses subordonnées pour qu’il transmette ces informations à toute la flottille avant d’ordonner à son pilote de positionner l’Aspiration sur le flanc tribord du dispositif de l’Alliance, aux côtés du Poséidon et face à leur adversaire le plus coriace : l’Affligeant lui-même. Ce L’Amiral Demetries avait raison de positionner les deux navires les plus attirants et les plus puissants face à Vars. Cela focaliserait toute son attention. Ce dernier, d’ailleurs, se préparait visiblement à les affronter, déployant ses escadrilles en position défensive autour de son vaisseau tout en manœuvrant à l’intérieur du dépôt.

Ares effectua un rapide balayage de l’horizon puis pivota une nouvelle fois. Cette fois-ci vers Lase.

« Commandeur, préparez-vous à lancer nos deux escadrilles de chasseurs en une seule vague à l’exception de quatre appareils selon une Marg Sabl traditionnelle par l’avant. Ces derniers partiront en deuxième vague avec les bombardiers par un catapultage comme lors des dernières simulations, sur ce vecteur indirect. »

Il pointa le vecteur en question sous le regard d’un Lase pas encore entièrement convaincu mais qui faisait confiance à son ami de longue date. Le commandeur acquiesça et fit transmettre les ordres pour préparer une Marg Sabl par l’avant totalement inutile à cette distance mais qui avait en réalité un but caché. Par l’avant signifiait que le vaisseau n’exposerait intégralement son dos, mais au contraire s’inclinerait vers le bas par l’avant pour masquer son hangar tout en faisant toujours face à l’ennemi, les chasseurs s’extirpant alors de chaque côté. Ce qui se produisit sans le moindre problème, la première vague de quatorze chasseurs se déployant selon une ligne défensive autour de l’Aspiration.

Venait à présent le « catapultage » de la seconde vague.

« Parés à activer les rayons tracteurs, capitaine. » annonça le second d’une voix claire depuis un point d’observation derrière les consoles des officiers en charge des faisceaux.

« Exécution. »

Cette fois-ci les bombardiers et les quatre chasseurs ne s’extirpèrent pas en hurlant mais se laissèrent dériver depuis leur point d’ancrage jusqu’à l’extérieur de la baie d’amarrage, moteurs et principaux systèmes éteints, leur signature énergétique réduite au minimum pour éviter la détection. C’est à cet instant que les rayons tracteurs entraient en action, attrapant les appareils pour les propulser vers le vecteur choisi, à l’abri des regards indiscrets sous la coque du destroyer stellaire, s’approchant irrémédiablement de cette dernière. C’est à cet instant que l’Aspiration reprenait son vecteur initial, libérant le passage à la seconde vague qui filait à la dérive dans un vecteur qui les rapprochaient indirectement de l’Affligeant, indétectables tant qu’ils n’activeraient pas leurs propulseurs ou que quelqu’un ne les remarque à l’œil nu.

« Manœuvre terminée. »

« Le vecteur de lancement n’est pas parfait mais ça fera l’affaire. Pour une première fois, c’est plutôt réussi. Que la première vague reste en position défensive pendant que nous nous rapprochons. »

Effectivement, pour une première fois c’était une réussite. La manœuvre en elle-même était risquée et ne pouvait s’appliquer que dans des conditions particulières qui étaient ici réunies : Vars était quelqu’un de plutôt impétueux, l’Aspiration et le Poséidon était des cibles alléchantes et enfin la deuxième escadrille, silencieuse, avait été lancée de sorte à ce qu’elle serait rapidement masquée par les autres bâtiments à l’arrêt ce qui rendrait sa détection impossible avant qu’elle n’ait pu frapper une première fois. Ce qui permettait d’envisager la suite.

« Je vois que l’Amirale semble avoir jeté son dévolu. Faites dériver toute l’énergie non-essentielles vers les déflecteurs. Que nos batteries ouvrent le feu sur les navires adjacents à ce Victoire et sur les passerelles des docks pour empêcher l’arrivée de renforts supplémentaires. Turbolasers uniquement. »
Ares demanda donc d’ouvrir un canal vers le Poséidon, alors que les canons de l’Aspiration commençaient à tirer.

« Amirale. Je vous transmets mes dernières informations tactiques. Je recommande d’approcher ce destroyer sur un de ses flancs tout un neutralisant l’autre pour le contraindre à diviser sa puissance de feu. Nous sommes plus manœuvrables, c’est notre principal avantage. Les barbettes sont notre priorité si nous voulons sortir de ce combat relativement entier.  »



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Récapitulatif :
- Positionnement sur tribord face à l’Affligeant
- Envoi d’infos sur Vars et l’Affligeant
- Déploiement d’un groupe de 14 Chasseurs TIE/LN en écran défensif
- Exécution d’une fausse Marg Sabl pour déployer furtivement les 6 Bombardiers TIE et 4 Chasseurs TIE/LN sur un vecteur d’approche indirect devant offrir une opportunité d’attaque sur un flanc
- Tirs turbolasers sur les docks et les vaisseaux adjacents au Victoire-II pour empêcher les impériaux de déployer des renforts vers le Victoire-II

Jets de dés :

Jet 1 - Connaissance de l'ennemi : 9 >>> Connaissance partielle du capitaine Vars
Jet 2 - Réussite du catapultage : 9 >>> Réussi en grande partie
Jet 3 - Détection par l'ennemi des forces catapultées : 10 >>> Indétectable avant activation des propulseurs des TIEs
Jet 4 - Efficacité des premiers tirs sur les docks + vaisseaux entreposés : 6

Un grincement un peu sinistre résonna dans toute la soute lors de la sortie d’hyperespace. Un peu de nervosité était palpable, parmi les hommes, même si le sentiment le plus général restait la concentration, avec un petit mélange de tension et d’impatience. Les grosses opérations étaient devenues plus rares, depuis la pandémie et le nombre d’hommes tués par la maladie. Le tout agrémenté d’un peu de mauvaise humeur depuis la trahison de leur chère princesse, il était plus que temps qu’une telle opération ait lieue ! Autant pour récupérer des armes et du matériel que pour regonfler le moral des troupes et leur faire penser à autre chose. Cassian glissa un système com dans le creux de son oreille, puis rangea le petit fil à l’intérieur du col, tout en regrettant tout de même qu’ils n’aient pu être plus nombreux. Les équipes d’abordage seront à peine suffisantes pour s’emparer des croiseurs, mais plus encore, pour les faire aller là où ils le voulaient.

K-2SO, comme à sa bonne habitude, se mit à leur lâcher ses prévisions de survie d’un ton assez détendu, surlignant comme il fallait le risque pris avec une équipe aussi réduite, au regard des risques encourus. Le capitaine finit par lui soupirer de la fermer, sans écouter la réponse qu’il lui renvoya. Oui, il jouait avec sa vie… Souvent. Très souvent. Un peu trop souvent. Il fallait dire que le droïde était le seul au courant, quoi que pas dans tous les détails, de ce qui s’était vraiment passé sur Nar Shaddaa et ne manquait jamais de lui lancer des piques sur le sujet. Cassian lui donna une petite tape dans la ferraille de son torse en lui marmonnant de se tenir près, plutôt que raconter n’importe quoi. Dans l’oreillette, leur pilote leur lança de se tenir prêts, la fête allait commencer. L’instant d’après, ce fut l’amirale qui prit la parole, pour un mélange entre encouragements et rappel de la situation.

Elle avait ses vieux bâtiments et le capitaine déserteur avec qui Cassian avait bossé sur la planète aux serpents était là avec son destroyer et quelques vaisseaux, ainsi que des chasseurs. Les pilotes les plus cinglés ou mordus de la Rébellion étaient aussi là avec leurs appareils, et ce qui soulageait Cassian était de savoir qu’ils alignaient aussi Antilles et Fel dans leurs rangs. Ils faisaient tous les deux parti des meilleurs, les avoir avec eux plutôt que dans le camp d’en face, c’était une sacré chance de plus. Leur pilote leur répéta encore une fois de se tenir prêt, puis le compte à rebours fut lancé. Une partie prête à s’occuper des combats, purs et durs, les autres filant à l’abordage des vaisseaux en dépôt. Ils s’accrochèrent tous, même K-2 s’était tu, pour une fois. Aller jusqu’au croiseur visé se fit sans aucun mal, mais lorsqu’ils tentèrent de s’amarrer, un choc très violent percuta leur transporteur.

Cassian se cogna violemment contre la cloison et ne fut rattrapé que de justesse par le bras par K-2, alors que le transporteur avait été à moitié retourné par la violence de l’impact. Il comprit vaguement, dans le chaos qui avait sui, que des chasseurs TIE les avait eu de plein fouet, juste au moment où ils allaient s’amarrer au croiseur. Les lumières clignotaient en tous sens, les voyants s‘affolaient, mais la secousse suivante n’arriva pas, deux chasseurs X-Wing avaient repoussé et pris en chasse les TIE. Le capitaine se releva péniblement, avec l’aide son ami droïde, et vérifia d’abord s’il n’y avait pas eu de blessés, dans la soute, avant de courir vers l’échelle et grimper en vitesse pour aller voir le pilote. Affalé dans le siège, il ne réagit pas quand Cassian courut vers lui, suivi de près par le médecin de leur équipe.

Sehrin ? Eh, mon vieux…

Il respirait encore, mais n’était plus du tout en état de combattre. K-2 vint les rejoindre, assurant que le vaisseau, même si le choc avait été violent, était lui encore en état de fonctionner. Cassian lui dit de s’occuper de la manœuvre d’abordage pendant qu’ils s’occupaient de Sehrin, l’allongeant sur le sol pour vérifier plus en détails son état et lui donner les premiers secours. Une fois abordé, sèchement mais solidement, il fut décidé de laisser une personne pour maintenir leur pilote en vie et surveiller que personne ne puisse l’achever, pendant qu’ils s’occupaient du reste. Cette fois, tout le monde avait été pris aussitôt dans le feu de l’action, et la suite n’allait pas être de tout repos. Comme ils devaient s’y attendre, l’escouade de stormtroopers les attendaient évidemment au tournant, et dès qu’ils posèrent un demi-orteil dans le croiseur, ils ouvrirent le feu.

Une première salve qui les força à reculer vivement et se mettre à l’abri, avant de rouvrir le feu, bloqués dans la première coursive. Cassian s’écroula à moitié au sol, tiré en arrière par K-2, puis planquant la main contre son frein et la blessure reçu. Le souffle court, il grogna au droïde que ça allait, plus par fierté qu’autre chose, à vrai dire, lâchant quand même un bref gémissement lorsqu’il le « soigna ». A sa façon.

Les chances de réussite retombent encore à…

Non, non, non, tais-toi ! l’interrompit vivement le capitaine. S’il te plaît.

Encore à moitié allongé par terre, il se pencha autant que possible sans se prendre une balle en pleine tête et tira à son tour, touchant un des troopers en plein dans son casque, puis en faisant reculer un autre. Allez, on allait serrer les dents et tout ira bien !

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1 - Manœuvre d'abordage : Traverser la zone pour rejoindre le croiseur + s'accrocher au vaisseau : 4 et 19
2 - Aide des chasseurs. Si échec, forcés d’atterrir ou non : 5
3 – État de notre pilote et notre transporteur : 16 et 2
4 - Intérieur du croiseur. Notre équipe VS les storms : 17 vs 15
5 – Blessé soi-même ou non : 16
6 – La réplique, 7, moins le dé de sniper : 5

"Le sanguin signale engager le combat contre un CR-9à et un Headhammer !"

Les annonces commençaient à se succéder, signalant que plusieurs vaisseaux étaient en train d'allumer leur propulsion. Vars maudit les rebelles qui étaient en train de lui voler une demi-douzaine de vaisseaux sans qu'il ne puisse rien faire pour les arrêter, pour le moment. Lui-même allait aussi débuter le combat, contre ce renégat de Fird et le vaisseau amiral de Démétriès, le plus petit de leurs trois vaisseaux, qui manoeuvrait déàj pour utiliser les appareils à l'arrêt comme couvert contre ses tirs. C'était prévisible, et il ne pouvait en faire de même, étant plus imposant et moins manoeuvrable, et heureusement que Fird avait ce même soucis !

"Bon, concentrez les tirs sur le Victory ! Laissez juste 2 batteries contre Démétriès. Dites aux Tie de se concentrer sur ces bombardiers Ties, qu'ils délaisent les chasseurs : ils nous feront moins mal que ces foutus bombardiers !

Vars enrageait de s'être laissé surprendre par la manoeuvre de Fird et il fit pointer le museau de son appareil vers son vieux modèle. Son choix de se concentrer sur le Victory était le même : le vieux modèle de Démétriès ne pouvait aligner la même puissance de feu que Fird. C'était lui la menace et il avait bien compris que l'antique amiral ne cherchait qu'à le distraire. Sa stratégie était donc évidente : écraser les menaces les plus importantes d'abord, s'occuper des autres ensuite ! C'était simple, efficace et cela lui évitera peut-être un triste sort s'il arrivait à détruire l'Aspiration et le Poséidon.


Le résultat des abordages était plutôt mitigé. Sur vingt-six équipes, sans compter la sienne, huit avaient signalé avoir atteint la passerelle, sept ont été refoulée de leur cible, parfois avec de lourdes pertes. L'une était même coincée sur son croiseur, un tie solitaire, abattu après, ayant endommagé leur transport. Deux des unités repoussés disant pouvoir encore combattre, je les envoyais en renfort de celle coincée, ordonnant aux autres de quitter le champ de bataille. Au pire, cela leur permettra de battre en retraite si cela se passait trop mal pour eux.

Les X-Wing et Y-Wing faisaient des ravages sur les vaisseaux à l'arrêt, et donc sans bouclier actif. Toutefois, je décidais des les envoyer soutenir le CR 90 de l'autre flanc. L'Orion n'avait, hélas, pas tenu le coup, détruit par deux salves concentrées sur lui ! Toutefois, par prudence, je n'envoyais pas tout : juste les deux escadrilles de chasseurs et une de bombardiers. L'autre unité de bombardiers va rejoindre l'autre duo frégate-croiseur pour être présente pour combattre la seconde corvette ennemie.

Dans le même temps, mon second gardait un oeil sur nos hommes, qui progessaient dans le destroyer ennemi. La résistance y était farouche mais le nombre bien plus important de mes fusiliers arrivaient à les déborder, les repoussant lentement, trop lentement à mon goût, en dehors du hanger. Quand l'Impérial approcha de nous, mes fusiliers contrôlaient le hangar et se préparaient à envahir l'intérieur du bâtiment, de plusieurs directions.

Pour ma part, comme Arès commençait ses manoeuvres, j'avais décidé de faire avancer le Poséidon, utilisant croiseur et destroyer comme bouclier contre le tir impérial, qui semblait surtout se concentrer sur l'Aspiration. Mes chasseurs s'en sortaient légèrement bien contre les Ties, pour le moment. Quand à mes artilleurs, ils firent de bons tirs sur ce bâtiment, l'Affligeant d'après Arès, commençant à légèrement surcharger ses boucliers, sans les faire céder. J'imagine que ce capitaine ne s'attend pas à ce que mes turbolasers soient modernes. Peut-être pensait-il qu'ils sont aussi désuet que mon vaisseau mais il devrait vite se rendre compte que non. En tout cas, lui ne parvint pas à faire une riposte efficace, ses artilleurs gênés par leurs propres vaisseaux, un croiseur pour le moment.


~~~Efficacité des équipes d'abordages (24 équipes) :
Prise de contrôle du bâtiment : 8
Progession dans les bâtiments : 5
Stagne : 4
Repoussés : 7
Opposition entre les troupes du Poséidon et les impériaux : 6 - 4

Efficacité des X-Wing et Y-Wing contre les bâtiments à l'arrêt : 2

Combat sur le flanc contre le Vigil n°1 (bonus de 1 pour le surnombre rebelles) : 17-1

Efficacité des Aurek contre les Tie : 10
Positionner le Poséidon derrière un destroyer pour contourner l'Affligeant en restant à couvert et le prendre à revers : 5
Efficacité des tirs du Poésidon contre l'Affligeant : 6
Riposte de l'Affligeant (avec malus de 3 à cause du couvert) : 13
Stratégie de Vars pour combattre Arès et Julia : 2~~~

PNJ Kanan Jarrus

– On a sûrement déjà eu des missions plus mouvementées que celle-ci, déclara Hera avec un sourire dans la voix. C’est comme jouer au milieu d’un blocus mais en plus large.

– Nous n’avons jamais tenté de forcer le moindre blocus avec autant de vaisseaux, de bombardiers ou de chasseurs.

– Peu importe, ce n’est pas le chiffre qui compte, c’est la manière de faire. Souviens-toi de rester en vie, là-dedans.

Kanan baissa la tête et sourit à son tour, posant la main sur l’épaule de sa compagne et serrant un peu. Il n’en parla pas car il savait que ça allait l’agacer, mais il estimait toujours que sa survie à elle comptait plus que la sienne. Même sans parler des failles, un enfant pouvait à la rigueur grandir avec un simple souvenir de son père, mais pour rien dans cette galaxie, Kanan ne voudrait priver leur fils de son lien avec sa mère. Il jugeait ça plus fort, plus… Il était incapable de l’expliquer, mais il le trouvait beaucoup plus important. Il redescendit dans la soute pour se préparer avec les autres, assez serein, malgré ce qui les attendait. Au passage, il sentit que Ezra, au contraire, était toujours aussi exalté. Ah, bon sang, il y a vraiment des choses qui ne changeaient pas.

Sabine était exactement dans le même état, lorsqu’elle donna des exemplaires de ses petits explosifs personnels, le cliquetis de son armure indiquant à Kanan qu’elle y avait apporté encore une ou deux modifications, depuis leur dernière bataille. Il regrettait tout de même un peu de ne plus pouvoir admirer les nombreuses couleurs dont elle la paraît. Une légère secousse les prit quand le Ghost quitta l’hyperespace, accompagné par la voix de l’amirale commandant l’opération, puis par celle d’Hera qui leur lança de s’accrocher et se tenir prêts. Kanan posa la main sur l’épaule d’Ezra, en lui recommandant de faire confiance à la Force, puis s’installa à son tour. Et lorsque le signal fut donné, il remit sa confiance pleine et entière entre les mains expertes d’Hera, pour les amener jusqu’au croiseur visé.

Le Jedi pouvait ressentir de multiples présences, différenciant les amis des ennemis, pour se faire une idées des forces à affronter. L’ennemi les avait repéré rapidement, et comme de juste, le gros se concentrait sur le destroyer les accompagnant dans cette mission, quoi que certains transports plus petits, comme le leur, étaient déjà pris pour cibles. Le chemin ne posa pas de grosses difficultés à Hera, l’abordage fut sec mais sans soucis. Sabre en main, Kanan s’élança en tête de leur petite équipe. L’accueil fut digne de ce qu’il avait imaginé en cours de trajet, toute une escouade de stormtroopers les attendaient au tournant. Une pluie de tirs s’abattit aussitôt, qu’ils parèrent avant de se mettre à couvert. Ezra se chargea d’éclaircir vivement ce premier passage, d’une brusque poussée de Force, forçant leurs ennemis eux aussi à un repli temporaire.

– Bien joué.

En progressant, il prenait plus confiance en lui et se servait aussi de plus en plus de la Force, faisant corps avec elle. C’était très bien. Ils avancèrent avec rapidité, retrouvant leurs ennemis plus loin. Cette fois-ci, si le combat se fit plus proche et aussi plus chaotique, il ne fut pas aussi tranché que la première fois. Sans être les élites des forces impériales, ces gars-là se défendaient très bien et n’hésitaient pas à prendre des risques. Ils s’enlisèrent d’abord un peu dans cette situation, de longues minutes, trop longues minutes alors que la vitesse devait être leur principale alliée. Kanan répugnait pourtant à tuer ses adversaires et se contenta autant que possible de les jeter au sol ou les assommer, sans les tuer. Un principe pas forcément commun avec d’autres Rebelles de leur groupe, qui eux, n’hésitaient pas.

Il dû presque négocier pour que les soldats faits prisonniers ne soient pas achevés mais enfermés, en attendant, ils n’auront qu’à les balancer dans des cellules de sauvetage ou bien les garder prisonniers. En attendant, il fallait avancer ! Deux des rebelles restèrent derrière pour se charger des soldats, tandis qu’eux progressaient vers la passerelle de commandement. Très vite, ils constatèrent qu’une partie des forces en garde sur ce croiseur s’était rassemblée ici pour leur barrer la route. Kanan reculait en déviant en tir lorsqu’il ressentit la venue imminente d’un autre danger, cette fois de l’extérieur, et alerta ses compagnons. Au même instant, un impact secoua vivement le croiseur. Même leurs ennemis furent surpris, d’après leurs cris et injonctions, surtout lors de la deuxième secousse.

– Ils veulent détruire les vaisseaux plutôt que nous laisser nous en emparer, siffla Kanan.

Et leurs propres hommes qui étaient encore à l’intérieur, dans l’affaire ?! Ils s’en foutaient complètement ? Et les soldats déjà blessés et inconscients… On ne pouvait pas les laisser là non plus. Soit ils réussissaient à partir assez vite en emmenant tout le monde, soit ils laissaient tomber la prise du croiseur pour se donner le temps d’évacuer en emmenant les troopers blessés avec eux. Mais il fallait faire vite.

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Dés
12 vs 10 : seconde bataille contre l’escouade
2 : progression
12 : Résistance impériale à la passerelle de commandement
6 : Le croiseur est-il ou non pris pour cible par les autres imps.

« Vert, vert, ici Thorin ! Chasseurs en approche, larguez votre charge et revenez au bercail ! »

La voix pressée de son commandant des forces embarquées tira Ares de son analyse tactique pour se diriger vers un autre écran qui gardait une trace en temps réel de la position de son petit détachement et réaliser que son subordonné avait raison. Une partie des TIEs de l’Affligeant avaient quitté leur position d’escorte pour fondre sur la progression de son groupe de bombardiers qui, dès l’alerte reçue, avaient réactivé tout leurs systèmes pour faire volte-face et se décharger de leurs torpilles à proton. Sur l’écran, Ares pouvait voir les projectiles traverser la formation de TIEs impériaux qui s’approchait dangereusement de ses propres appareils, qui avaient déjà fait demi-tour à l’exception des quatre chasseurs d’escorte qui avait rompu la formation pour tenter de prendre les assaillants peu prudents à revers. Mais malgré cette manœuvre audacieuse pour des chasseurs en sous-nombre, un premier bombardier vola en éclat. Au même moment, une série d’explosions ravagea le flanc de l’Affligeant…

« Ils vont se faire tailler en pièces… » commenta Lase par-dessus son épaule en constatant la distance à parcourir pour qu’ils puissent rejoindre l’Aspiration.

Ares serra doucement un poing et souffla un grand coup en faisant le même constat, sn regard allant d’un écran à l’autre. A gauche ses hommes défiant la mort. A droite la situation tactique qui mettait en évidence le décalage initié par le navire de l’Amirale Demetries qui profitait des vaisseaux à l’arrêt pour manœuvrer et envelopper le flanc de l’Affligeant. Le Poséidon était clairement plus proche. C’était le choix le plus judicieux. Gardant son calme, il se tourna vers le lieutenant Thorin et haussa le ton :

« Ils n’auront pas le temps… Lieutenant ! Déroutez-les vers l’Amirale. »

Le lieutenant resta interdit quelques secondes devant son écran avant de comprendre. Répondant par l’affirmative il se dépêcha de transmettre les instructions à l’escadron meurtri de deux nouvelles pertes. Au même moment les premiers rapports sur l’efficacité de la frappe commençaient à leur parvenir et Lase ne tarda pas à faire un rapport à son supérieur qui guettait non sans une certaine appréhension l’approche des deux navires.

« La moitié des torpilles ont frappé les environs des barbettes bâbords. Dégâts relatifs, seulement une batterie endommagée, une deuxième coincée. »

C’est déjà ça de pris pour une manœuvre qu’ils n’avaient jamais tenté auparavant en dehors des simulations et qui aurait pu se révéler bien plus dramatiques pour eux. Il avait peut-être réussi à tromper Vars sur ce coup là mais il savait que son ancien collègue ne tarderait pas à répliquer. Si tout se passait comme il l’avait pensé, ce dernier concentrerait son attention sur l’Aspiration de la même manière qu’il avait lancé ses chasseurs contre ses bombardiers, négligeant ainsi la menace des chasseurs TIEs qui les escortait. Il ferait ainsi la même erreur en concentrant son feu sur son Victoire et non sur le navire de l’Amirale, bien plus proche et tout aussi menaçant, tout en offrant un répit aux forces débarquées qui tentaient de s’emparer des vaisseaux entreposés.

« Capitaine. Plusieurs ailes de chasse impériales en approche. »
« Nous sommes à portée de tir de l’Affligeant… »

Les informations s’accumulaient comme prévues, bientôt confirmés par un déluge d’énergie verdâtre qui s’écrasa en salve contre la barrière invisible qui épousait l’armure et la coque de l’Aspiration. Vars avait fait son choix, il était temps pour Ares de montrer une seconde fois son jeu à son adversaire. Il était la diversion, il devait s’assurer de le rester.

Resserrant ses mains autour du dossier du fauteuil situé devant lui, son regard glissant d’un écran à l’autre, il énonça la suite de ses instructions de vive voix et avec détermination :

« Tenez nos pilotes en laisse encore un peu, lieutenant… Attendez qu’ils soient presque sur nous… » lança-t-il d’abord à Thorin, espérant ainsi fixer la chasse adverse sur son vaisseau et éviter qu’elle se disperse, puis à l’intention de son second : «… Commandeur, redirigez nos batteries sur l’Affligeant. Armements ioniques et turbolasers. Ciblez les batteries de Vars. Tirs de salves uniquement. »

La précision plutôt que la dispersion. Générer la frustration plutôt que le chaos chez son adversaire. S’assurer qu’il reste focaliser sur lui plutôt que sur les autres. Les TIEs impériaux ne tardèrent pas à rencontrer ceux de l’Aspiration dans un chassé-croisé violent avant que les appareils, identiques, ne commence leur ballet destructeur. De la même manière, les batteries du navire entrèrent en action, cessant leurs tirs contre les vaisseaux à l’arrêt pour se focaliser sur l’Affligeant, ciblant ses barbettes et ses emplacements d’artillerie lourds sur chaque flanc avec une précision chirurgicale, ne tirant que pour faire mouche. C’était un travail de sape qui allait prendre son temps, guère destructeur pour l’adversaire mais terriblement incapacitant. Et pendant ce temps ils allaient encaisser tel une enclume les coups de marteaux de leur adversaire en espérant que ce dernier ne ferait pas attention à leur propre marteau, le Poséidon.

Cependant la situation ne tarda pas à tourner à son désavantage. Son tir de barrage tardait à porter ses fruits, ce qui ne le surprenait pas tant que ça étant donné la puissance des défenses de leur adversaire, et ses escadrilles Bleue et Rouge constituées principalement de bleus peinaient à retenir les TIEs adverses. Le regard rivé sur les écrans, loin de ce qui se passait au dehors, l’Alsakani restait droit dans ses bottes, toujours déterminé, masquant ses craintes et ses appréhensions à son équipage malgré les constats alarmants qui s’accumulaient.

« Ils nous débordent. Ils sont trop nombreux, capitaine ! » lança d’abord Thorin depuis sa console de supervision des escadrilles, entre deux ordres donnés à la va-vite à ses pilotes.
« Nos boucliers avant faiblissent… On ne peut pas… » souleva dans la foulée Lase en jetant un regard inquiet à Ares qui restait de marbre.

Répondant au regard de son second avec une détermination infaillible. Il savait ce qu’il devait faire malgré les recommandations de son second. Oui, en effet, il ne pouvait pas détourner une partie de l’énergie des déflecteurs avant vers les autres. Pourtant il n’avait pas le choix s’il ne voulait pas que les escadrilles qui le harcelaient puisse ravager le reste de son vaisseau laissé sans défense. L’Alsakani restait tiraillé entre son devoir d’obéir aux ordres, son obligation de protéger son équipage et l’importance qu’avait l’Aspiration pour la Flotte de l’Alliance. La petite voix dans son esprit le suppliait de quitter sa position pour s’éloigner du feu adverse. Sa volonté, elle, était de tenir aussi longtemps que possible.

Le choix pouvait sembler cornélien, il restait néanmoins évident. Il devait tenir et réorienter les boucliers, quitte à les voir s’affaiblir à l’avant. Il donna donc l’ordre :

« … Nous n’avons pas le choix. Il faut rediriger une partie de nos déflecteurs. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les premiers passages des chasseurs ennemis s’écrasèrent sur la coque, les suivantes furent absorbées par les boucliers. La situation aurait pu être plus dramatique mais les efforts consentis finirent par payer. Les artilleurs de l’Aspiration avaient fait mouche avec une précision qui dépassaient les espérances, affaiblissant l’adversaire tout en réduisant au silence ses principales plateformes d’armes et réduisant ainsi la tension exercée sur les boucliers de son propre vaisseau. Lase ne tarda pas à en faire le constat :

« L’intensité des tirs de l’Affligeant faiblissent. Ça fonctionne. Nous devrions en profiter pour nous dégager sur un de ses flancs… » conseilla-t-il également, non sans une certaine insistance.

Ares devait concéder qu’il avait raison. Lui-même avait envie de projeter l’Aspiration sur l’autre flanc de l’Affligeant pour réduire le nombre de batteries capables de lui tirer dessus. Il y avait assez de place pour son navire s’il le faisait pivoter sur son axe. Cependant, cela ouvrirait la voie à Vars pour frapper tous les vaisseaux actuellement abordés… Actuellement il lui bloquait la voie et son tir de salves précis avaient fait taire les canons qui lui tirait dessus et sur les quelques navires entreposés à portée. C’était la mission. Pour le moment il pouvait encore faire en sorte qu’elle soit menée à bien.

Décroisant les bras, quittant des yeux ses écrans, il répondit à son second.

« Non Lase. Nous restons en place. Si nous nous décalons nous laisserons le champ libre à Vars pour frapper nos hommes à bord des vaisseaux. On rentre la tête dans les épaules et on maintient la pression. »

Le répit offert par sa riposte allait leur permettre de générer partiellement leurs déflecteurs. De quoi tenir un peu plus longtemps. Ares restait cependant réaliste. Il devrait décrocher si Vars retrouvait sa pleine puissance de feu. L’envie de contacter son ancien collègue était grande. Il devait probablement fulminer depuis son pont d’observation. Venir le titiller et jouer sur le choc de son équipage pouvait fonctionner… Mais ils ne les connaissaient pas assez. Il chassa donc cette envie, s’éloignant quelque peu des consoles pour jeter un coup d’œil dehors par-delà les hublots de la passerelle. Ses artilleurs continuaient de pilonner l’armement de l’Affligeant. Les TIEs s’affrontaient et se déchiraient autour du vaisseau.

Il n’avait pas vécu une telle situation depuis fort longtemps…

« Quoique l’Amirale ait en tête, il faut qu’elle agisse. Et vite… »
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Jets de dés :

- Jauger la réactivité concernant les bombardiers : 11
- Jet de précision du tir des torpilles à proton (avec malus) : 4 -> 7
- Jet pour évaluer le repli du groupe de bombardiers vers Julia : 7
- Jet d'évaluation des défenses de l'Aspiration : 18
- Jet d'évaluation des frappes ioniques concentrées de l'Aspiration contre l'armement du destroyer stellaire : 1
- Efficacité générale du tir de salve turbolaser : 3

Le tir brûlant d’un blaster passa juste au-dessus de leurs têtes et vint s‘écraser contre la paroi, laissant une longue traînée noire encore fumante. Le suivante vint frapper son sabre et fut retourné contre l’envoyeur, qui le reçut en plein dans le torse mais se releva quand même. Woah, solides quand même, leurs amures, à ces gars. Le tir d’après termina cependant de régler la question, Ezra ne savait pas vraiment s’il était juste assommé ou mort, mais il doutait que leurs collègues ne veuillent qu’assommer. Ils étaient encore bloqués, Ezra ne pouvait même pas tenter juste une petite sortie pour essayer d’en faire voler un pou deux, pas sans se prendre aussitôt un coup de blaster en pleine tête. Et il fallut encore un bon moment avant d’en mettre KO assez pour reprendre l’avantage. Ezra reprit son souffle, suivant Kanan, qui empêchait déjà un des rebelles d’achever le soldat mis à terre. Ouais, mais on pouvait les enfermer où ? Pas comme si les espaces dédiés à ça étaient loin, ils allaient pas les traîner là-bas, ils n’avaient pas le temps ! Les capsules de sauvetage étaient où, sinon, on pouvait les mettre dedans directement puis avancer ?

Là encore, pas vraiment possible, mais Micah trouva une solution en les attachant ensemble, dans une sorte de remise, plus loin dans le couloir. Ils restèrent à deux derrière pour s’en occuper puis le reste du groupe poursuivit sa progression. D’autres troopers les attendaient au tournant, en plus de ceux qui s’étaient repliés toute à l’heure, près de la passerelle de commandement. Ils étaient à peine lancés dans un autre combat quand un violent choc secoua le vaisseau tout entier. Ezra perdit un instant l’équilibre et alla se cogner contre la paroi, leurs exclamations de surprise cette fois commune à celle de leurs ennemis. Ezra ravala la remarque qui allait jaillir voyant bien qu’ils étaient aussi surpris qu’eux, puis comprit pourquoi quand Kanan lança qu’ils étaient ciblés par un autre vaisseau, à l’extérieur, et sans doute déjà engagé en combat contre leurs propres forces. Ils voulaient détruire le vaisseau alors qu’ils avaient leurs hommes dedans ?! Mais bon sang ! Le jeune homme détestait l’Empire, mais pour une fois, il éprouva quand même une certaine sympathie pour leurs adversaires actuels, que leurs supérieurs comptaient sacrifier sans même un regard.

Sabine le tira brusquement en arrière pour lui éviter de prendre un tir, puis il se planqua derrière l’angle du mur. Ils continuaient, ils s’acharnaient, alors même qu’une seconde salve venait percuter le vaisseau ? Mais eh, les gars, ouh ouh ! Le jeune passa la tête hors de son abri, ouvrit la bouche, puis la referma aussitôt en se remettant hors de portée des tirs. C’était quand même infernal, ça ! Respirant un très grand coup, il ressortir, déviant les tirs avec son sabre, pour cria aux cinq soldats face à eux qu’ils allaient juste mourir avec eux, dans cette situation. Leurs propres chefs leur faisait tirer dessus alors qu’ils étaient à bord, ça les gênait pas de faire mourir leurs propres hommes avec ! Pendant un moment, il crut parler dans le vide, puis un de leurs adversaires eut un geste bizarre, comme un gros tremblement, et détourna un instant son arme en secouant la tête. Comme celui d’à côté, qui semblait hésiter. Il y en avait au moins deux dans le tas qui comprenaient à quel point leur général, ou amiral, ou on ne savait qui se foutait bien de la survie de ses propres troupes. Cependant, il n’y eut pas une autre onde de choc à suivre. Pas encore, en tout cas.

"Et si on discutait tels des adultes civilisés, sans se taper dessus, de tout ça ? Nous…"

Son début de discours improvisé fut très vite interrompu par un tir qui lui frôla la hanche et lui laissa une brûlure, avant qu’il ne recule. Celui-là, il ne l’avait pas dévié, manque de concentration sur l’instant, et il perçut nettement le regard lourd de reproches de Kanan au passage. Quoi ? Ça valait le coup de tenter ! Un des troopers lança tout à coup un projectile vers eux et ils eurent à peine le temps de se couvrir la tête, avant que ça ne explose. Ezra ne comprit pas ce qui se passait avant de heurter violemment une paroi et retomber au sol, avec une vive sensation de brûlure contre tout le corps. Toussant et crachant un peu de poussière, il se releva avec peine, sans rien distinguer à cause de la fumée. Sabine, Kanan ?! Eh ! Un sas d’urgence s’était fermé juste sous leur nez, bloquant l’accès mais protégeant aussi le vaisseau à cause des dégâts provoqués. Il était malade, ce type ! Bon, plan B. Il s’aida de Sabine pour atteindre un renforcement, puis un conduit, et y grimper. Suivi par son amie, Kanan, puis les autres membres du groupe. Sa cheville lui faisait un mal de chien…

Progresser là-dedans fut un calvaire, et avec ça, après avoir pu contourner l’obstacle du sas, la douleur s’était répandue dans toute la jambe. Il laissa passer Kanan en premier pour s’occuper des derniers stormtroopers restant, descendant après les autres, puis clopinant pour se retenir à une cloison. Il reposa le pied par terre, puis l’enleva aussitôt, avec une grimace et un juron sonore. Sabine se pencha et lui fit une sorte d’attelle de fortune, à la cheville, avec un kit de premiers secours qu’elle transportait sur elle. Ce n’était pas terrible mais ça conviendra en attendant mieux. Kanan s’était arrangé des soldats restant, et enfin, ils accédèrent à la passerelle de commandement. Bon, comment faire démarrer ce machin, maintenant ? Ils s’activèrent aussi vite que possible, pour allumer les moteurs, mais aussi enclencher les boucliers, au cas où on reviendrait leur tirer dessus.

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Dés :
- Réplique contre ceux qui nous tirent dessus : 17
- Résistance près de la passerelle de commandement 10
- Essayer de convaincre au moins quelques troopers qu'ils vont mourir avec nous si on reste coincés sous les tirs : 6
- Dégager le passage vers la passerelle de commandement : 18
- Va-t-on avoir un coup de main des troopers perturbés : 12

Ce fut son ami droïde qui le saisit par le bras pour l’aider à se relever, sans douceur mais au moins ce fut efficace. Cassian vacille un instant, puis se reprit, capable de marcher, courir un peu, et continuer leur course. Évoluer sous une pluie de tirs et essayant de faire reculer les stormtroopers, avancer, petit à petit. Moins facile à dire qu’à faire, malgré leurs efforts, ils se retrouvèrent bloqués un long moment, en une sorte de match nul des deux côtés, dans les premières coursives où ils avaient abordé le croiseur. Le jeune homme s’accroupit et prit le temps de viser leur chef de file, tirant un premier coup dans le torse, puis un autre dans la tête, sans voir immédiatement s’il avait bien tué le type, il s’était effondré au sol. Mais avec leurs armures, il pouvait tout aussi bien être juste assommé.

La situation commença à se débloquer lorsqu’ils reçurent de nouveaux renforts, ramenant plus d’équilibre dans la partie, alors qu’ils avaient déjà perdu plusieurs hommes. Plutôt que des tirs en salve ou de couverture, Cassian prenait maintenant toujours le temps de rester à couvert et d’abattre, au loin, de façon beaucoup plus méthodique, les ennemis en face. C’était à ce petit jeu qu’il restait plus doué, bien plus que pour jouer les commandos purs et durs. K-2SO s’était emparé d’une arme d’un des troopers tués et tirait dans le tas, il visait plutôt bien pour un droïde plus habitué aux analyses stratégiques qu’aux combats purs. Mais Cassian finit quand même par s’agacer quand il reçut plusieurs tirs dans le torse et le tira un coup en arrière en râlant qu’il allait se faire descendre s’il ne faisait pas attention.

Étant un droïde, je ne…

Je m’en fous, fais attention !

Ils progressaient lentement mais sûrement. Sans avoir aucune idée de ce qui se passait à l’extérieur, ils ne s’occupaient pas de ce type de communication, leur seul objectif était d’atteindre la passerelle de commandement et faire partir ce maudit vaisseau. Cassian stoppa un bref instant pour plaquer la main contre le bandage de fortune qui se faisait plus lâche, respirer un grand coup, puis reprendre ses tirs. Pas vraiment le temps de leur demander de se rendre, et de toute façon, ils n’auraient rien entendu dans ce chaos. Ils ne prenaient que difficilement l’avantage, et plus ils perdaient de temps ici, plus ils mettaient en danger ceux et celles chargés de les couvrir et occuper les destroyers. Un des soldats voulut leur lancer une grenade et reçut juste avant une balle en pleine tête. La grenade tomba de sa main inerte, explosant tout de même dans la salle, en faisant trembler tout le vaisseau.

Ils n’avaient toujours pas été pris pour cible depuis l’extérieur, signe que leurs équipiers s’en sortaient bien et occupaient les défenses du dépôt. A voir combien de temps ça pourra encore durer. Cassian se remit à couvert, me temps de resserrer le bandage, marmonnant à K-2, qui s’était arrêté aussi, que ça allait très bien, c’est bon. Ses mains tremblaient un peu en s’occupant de ça et il essuya vite fait contre lui le sang qui avait encore un peu coulé. Il prit ensuite son comlink, gardant un œil sur les alentours pour ne pas se faire surprendre.

Tylan, emmène Sehrin avec toi dans le croiseur et laissez tomber notre transporteur, il n’est plus en état de toute façon. Installe-le directement dans les premières salles que tu vas trouver, l’endroit est dégagé et a été sécurisé. On approche de la passerelle.

Leur pilote était toujours en vie, par bonheur, mais gravement blessé et inconscient. Il coupa la communication, puis replongea dans le chaos complet avec les autres. Ils avaient pu progresser malgré tout, même si la résistance était très tenace. Dès qu’ils auront atteint la passerelle, ils pourront mettre les moteurs en route et s’efforcer de partir de là. Tout en espérant que leurs alliés soient encore en état de couvrir leur fuite.

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Progression dans le vaisseau abordé, 5, moins dé sniper 3 : 2

"Le sale fils de bantha ! Dites à l'équipe d'ingénierie de faire remarcher mon vaisseau sur le champs !"

L'énervement de Vars venait d'un tir incroyablement chanceux qu'il venait de subir de la part de l'Aspiration. Ils avaient profité d'une légère surcharge de ses boucliers, sous les tirs conjoints des vaisseaux lourds rebelles plus puissants qu'il ne l'aurait cru, pour faire passer une salve ionique sur son vaisseau ! Une chance inimaginable en combat, normalement, car ces tirs sont bloqués par les boucliers déflecteurs ! Cela dit, aussi chanceux soient-ils, les rebelles ne faisaient, aux yeux du capitaine, que retarder l'inévitable. Ses chasseurs étaient en train de harceler efficacement le petit destroyer de Fird et ses bombardiers. Bientôt, une fois son armement remis en service, il pourra clore définitivement cette histoire et s'occuper des autres rebelles. Au moins, ses boucliers étaient encore actifs et même sans, il faudrait plus de puissance de feu à ses ennemis pour le neutraliser !

[Pont du Poséidon, amiral Démétriès]

"Amiral, l'escadrille qui menaçait les bombardiers de l'Aspiration a été annihilée."

Je fis un petit sourire à mon second, Alturo, quand il me dit cela mais je me stoppais une seconde en voyant la salve ionique toucher de plein fouet le destroyer ennemi. Par la Force, c'est un acte incroyable et qui m'avantageait car j'avais été sur le point de me lancer dans une manoeuvre bien plus difficile sans ce coup de pouce. Ces quelques secondes de perdues me firent me tourner vers mon ami.

"Que nos chasseurs aillent soutenir l'Aspiration, et que les bombardiers de ce dernier se prépare à frapper l'ennemi après ma manoeuvre !"

"Donc on le fait ?"

"Hé, ce n'est pas tous les jours qu'un bâtiment arrive à en détruire un de 4 000 son cadet et trois fois plus grand que lui ! Navigateur, opération Sangsue !"

Aussitôt, mon vaisseau amiral vira sous le ventre du croiseur qui nous servait de bouclier, se penchant sur le flanc en filant à toute vitesse vers l'Affligeant, venant placer ses six cents mètres de coque sous les mille six cents ennemis. Ainsi placé, il n'y avait aucune chance que les turbolasers ennemis nous prennent pour cible mais c'était de peu d'importance : cette section de la coque des destroyers modernes sont très blindés et il faudrait un moment pour que mon artillerie lui cause de sérieux dommages. Toutefois, je n'avais pas fait placer mon Poséidon ici pour cela.

J'écoutais vaguement les rapports, surplombant l'officier en charge du pilotage, qui se tourna vers moi quand il finit de nous placer bien au centre de l'immense ennemi. C'était maintenant, le coup de pazzak qui pouvait nous faire gagner cette affrontement, ou le faire perdre, un coup qui n'était possible que par les conditions spécifiques à cette bataille.

"Allumez le générateur de gravité, puissance maximale !"

Mes canonniers tournèrent nos turbolasers dans la direction opposé à l'ennemi. Pourquoi ? Et bien parce qu'il y a une raison si l'on installe les dépôts de vaisseau loin d'un point de gravité : pour éviter qu'ils soient attirés et s'écrasent dessus. En l'occurrence, notre champ n'était pas aussi puissant que celui d'une planète mais il affecta les croiseurs et frégates qui côtoient le couloir que traverse l'Affligeant, sur son élan, et les propulsa sur nous, et donc sur notre grand ennemi.

J'ignore la vision que doivent avoir mes pilotes, ainsi que ceux des ties et l'équipage de l'Aspiration mais ici, c'était assez impressionnant. Voir ses navires se diriger sur nous, détruit par les salves de nos turbolaser ou déviés par nos trois rayons tracteurs. En lançant cette attaque, j'ignorais sincèrement si on allait y survivre mais c'était nous ou l'Aspiration !

[Pont de l'Affligeant, capitaine Vars]

"Capitaine, on détecte un champs de gravité, juste sous notre ventre !"

"Quoi mais c'est impossible !"

Vars se tourna vers son officier senseur, content de voir en cela le signe que les systèmes de son vaisseau se remettaient en marche les uns après les autres mais incrédule en entendant son subordonné. La technologie du générateur de gravité était récente, l'Empire ne l'avait mis en place qu'il y a quelques années seulement et il ne se souvenait pas que les rebelles en ait volé un seul !

"C'est le Poséidon, capitaine ! C'est lui, il est sous nous !"

"Mais mais... c'est impossible !"

Vars tourna son regard vers la baie de la passerelle, voyant déjà les premiers croiseurs baisser leur pointe vers la coque de son vaisseau, incapable de comprendre comment un vaisseau vieux de plusieurs milliers d'années peut posséder une technologie que l'Empire vient à peine de maîtriser. C'était totalement inconcevable pour lui ! C'est d'une voix absence qu'il posa sa question, craignant déjà la réponse.

"Etat de l'armement ?"

"Encore inactif, capitaine."

Il ne fit même pas attention à la voix un rien paniquée de son officier, regardant le premier croiseur s'écraser droit sur sa coque, explosant violemment, détruisant tout ce qu'il a put imaginer en débutant le combat contre ces rebelles.

Passerelle du Poséidon, amiral Démétriès]

"Coupez le champs, sortez nous de là Hawkins !"

Nous échappâmes de justesse à une frégate qui s'écrasé derrière nous, traversant un nuage de débris. Sincèrement, j'étais surprise de ne pas entendre la moindre alarme sonner, pas le moindre tremblement signalant l'impact d'un vaisseau sur le nôtre. Rien, un miracle nous permis de sortir du nuage intact, filant droit vers l'Aspiration.

Je me tournais vers le champs holographique, analysant rapidement la situation. Sur l'autre flanc, l'impérial était en train de changer de cap, harcelé par le CR-90 et ses renforts. Au centre, il semblerait que le classe Vigil avait dépassé ses opposants, détruisant les douze Y-Wing que j'avais envoyé vers lui et endommageant ses deux adversaires.

Mes Aurek montraient que, sur Kwevron, le pilotage ce n'est pas un banal hobby. Je n'en ai plus que vingt-quatre, deux escadrilles mais ils étaient en train d'étriller les trois escadrilles de Tie qui tournaient comme un nuage de frelons autour de l'Aspiration quelques minutes plus tôt. Arès devait respirer bien mieux, maintenant.

Au niveau des combats, c'était plus dur pour les équipes d'abordages. J'ordonnais à ceux ayant battu en retraite de se diriger vers le vaisseau sur lequel mes hommes se battaient, contre une unité de stormtroopers très efficace.

"Capitaine Fird, je vous laisse le destroyer. Je vais m'occuper de celui qui harcèle nos hommes."

Les Tie se faisant bien moins nombreux, je lui laissais juste une de mes deux escadrilles, l'autre venant en position d'escorte alors que le Poséidon se dirigeait vers le dernier ennemi offensif. J'ordonnais aux escadrilles de X-Wing de venir le prendre par l'arrière, laissant le CR-90, ses A-Wing et Y-Wing poursuivre la corvette qui semblait vouloir rejoindre l'Affligeant.

Cette bataille tournait en notre faveur !


~~~Evolution du combat :
)> Pour les 9 équipes d'abordages restantes : prise de contrôle 2 / progression 1 / Stagne  1 / retraite 5
)> bataille sur le flanc contre Vigil 1 : 4 - 17
)> bataille au centre contre Vigil 2 : 20 - 8
)> Vigil 2 menace-t-il les vaisseaux qui parte : oui, efficacité de ses tirs : 7
)> Vaisseaux sous contrôle : quitter le dépôt et partir : 4 sur 8
)> Combat sur le Victory : Fusiliers de Julia contre impériaux : 6 - 2

Combat contre l'Affligeant :
)> Protection des bombardiers de l'Aspiration : 1
)> Soutien des Aureks contre les Tie qui harcèlent l'Aspiration : 5
)> Rapidité du Poséidon pour se placer sous l'Affligeant avant sa remise en fonction (paralysé par les ties ioniques de l'Aspiration) : 7
)> Dégâts causés par les vaisseaux rentrant en collision avec l'Affligeant 7
)> Jets pour voir si le Poséidon évite une collision (par son tir de barrage ou les manoeuvres des pilotes) 1
)> Réaction des corvettes impériale : Vigil 1 bat en retraite pour aller soutenir l'Affligeant, vigil 2 continue son attaque sur les  vaisseaux volés.
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Note à lui-même, plus s’intéresser à comment on activait tous ces trucs et ces machins, c’était pas pareil que dans le Ghost, un simple chasseur ou il ne savait quoi encore. Il clopina avec Kanan et les autres, alors qu’ils e mettaient en branle pour faire bouger le croiseur. Au moins, ils purent engager et lever les boucliers presque aussitôt, c’était déjà ça de gagné ! Mais pour le reste, hum… Plusieurs minutes passèrent alors qu’ils s’acharnaient à mettre en route tout ce bordel, sans réussir immédiatement à faire autre chose que chauffer au moins les moteurs. Ezra jetait en permanence des regards inquiets vers la baie, pour voir où en étaient les autres, comme ils s’en sortaient. La rébellion tenait tête mais fallait pas que ça dure des plombes de temps non plus. Ezra improvisait totalement, en cherchant, et à un moment, un des rebelles lui tapa la main en lui criant de ne pas toucher à ça. Eh, il voulait juste aider ! Et puis, à quoi ça servait, pourquoi fallait pas y toucher ? Sabine revint à ce moment-là en courant, enlevant son casque alors qu’elle s’arrêtait près d’eux dans une glissade.

"On a mis les stormtroopers dans des capsules de sauvetage et on les largué vers la planète. Il faut y aller, maintenant !"

Ils essayaient ! Et ce ne fut que dix bonnes minutes plus tard qu’enfin, ils purent faire bouger l’énorme vaisseau. Le croiseur bougea d’abord lentement, puis plus franchement, recevant au passage quelques coups mais les boucliers étaient tous dressés et ils encaissèrent sans le moindre mal. Lorsque le croiseur put enfin bondir en hyperespace, Ezra se laissa retomber dans un des sièges avec un gros soupir de soulagement. Pfiouh… Ils l’avaient fait ! Il secoua la tête en disant à Sabine que ça ira, il allait se débrouiller. Kanan vint le rejoindre au bout d’un moment, en lui disant d’abord de respirer un grand coup et se calmer, pour se soigner grâce à la Force. Il pouvait utiliser la méditation curative. Ouais… Et comment ? Se calme, se calmer… Bon, d’accord. D’abord, se calmer assez pour y plonger… Une phase toujours… délicate, pour lui, allons-nous dire. Il avait le cœur battant encore à très vive allure et trop d’adrénaline dans le sang pour être vraiment bien. Il commença par se blottir dans le fond du siège et fermer les yeux. Se calmer… Se calmer… Respirer un très grand coup, se vider l’esprit, et ensuite seulement se concentrer.

AU bout du compte, quand ils arrivèrent au point de rendez-vous, ce n’était pas encore terrible mais déjà mieux que toute à l’heure. Il restait à attendre tout le monde, puis passer à la suite. Plus calme maintenant, par la force des choses, Ezra se détendit enfin un peu. Il espérait que trop de personnes n’avaient pas perdu la vie, dans ce bordel…


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Deux charges appliquées contre la porte, avant qu’ils ne filent se mettre aux abris. Une minute d’attente, puis une petite secousse, légère cette fois-ci, accompagnée par un gros nuage de vapeur et quelques débris d’acier envahissant le corridor. Ils s’attaquèrent aux dernières résistances à la force des bras, avant d’avoir enfin accès à la passerelle. Allez… Chacun se mit à son poste, défini à peine deux minutes plus tôt. Cassian se laissa à moitié tomber dans le siège, avec une brève grimace de douleur, ravalant le petit gémissement qui allait avec. Ils se reposera plus tard, y avait des blessés en bien pire état ! Les moteurs commencèrent à chauffer, plusieurs voyants et écrans brillèrent vivement dans la passerelle. Ils entamèrent les manœuvres avec rapidité pour d’abord dégager le croiseur de sa position et se préparer pour le saut.

A peine une seconde plus tard, une secousse secoua violemment le vaisseau, avant qu’ils ne puissent lever les boucliers. Cassian fut renversé comme son voisin contre la console, poussa un juron sonore, et ils s’activèrent à lever les boucliers. Pas assez vite. Un voyant supplémentaire s’alluma, au-dessus de leur tête, cette fois rouge et clignotant avec fureur. Dans le même temps, une voix robotique annonça dans toute la passerelle les dégâts. Putain de… Sa plus grande peur fut que les moteurs aient été touchés, mais après vérification, ils étaient encore intacts. Par contre, l’aile droite, arrière, avait été gravement atteinte. Des dizaines de sas de sécurité s’étaient déjà fermés automatiquement pour isoler la partie endommagée du croiseur, mais ils n’étaient pas sortis de la mouise pour autant.

Les canons sont endommagés, siffla-t-il, penché sur les écrans.

Ce qui restait de leur navette fumante, soufflée par l’impact, retombait faiblement, attirée par la gravité de la planète, en morceaux. Au moins, il n’y avait plus personne dedans ! Ils commencèrent à manœuvrer avec difficulté, le vaisseau endommagé tournait comme s’ils pilotaient une tonne de briques dans des sables mouvants. De longues minutes furent nécessaires pour enfin se mettre dans le bon alignement, tout en priant pour que les boucliers tiennent le coup jusque-là. Lorsqu’enfin, ils avancèrent, péniblement, et tirèrent sur la manette d’hyperespace, toute l’équipe poussa un petit cri de soulagement. Direction maintenant le point de rendez-vous, rejoindre ceux qui avaient déjà pu partir, et y attendre leurs défenses. Mais l’état du croiseur n’était pas des plus brillant, même s’ils avaient évité le pire.

Blissex va râler durant des jours, quand on va lui ramener le vaisseau dans cet état.

T’inquiète, ça l’occupera, au moins.

Un petit rire nerveux échappa à Cassian, ce qu’il regretta aussitôt car sa blessure l’élança de plus belle. Il se tint tranquille tout le reste du trajet, jusqu’à arriver au lieu désigné. Maintenant, attendre tout le monde… Ils devaient s’occuper des blessés, en attendant. Et espérer que leurs forces de frappe reviennent sans avoir subi trop de casse.

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Les dés

« L’Escadron Vert est hors de danger Capitaine. L’Amirale Demetries souhaite les réquisitionner. »
« Qu’elle fasse. Nos pilotes lui seront plus utiles qu’à nous. »

Ares échangea un hochement de tête entendu avec son subordonné qu’il avait bombardé bien malgré lui à un poste auquel il n’avait pas été préparé. Il n’avait d’ailleurs pas été promu, pas encore, mais cela ne tarderait probablement pas à venir. L’Alsakani ne pouvait pas garder un lieutenant comme chef de son groupe aérien et son subalterne s’acquittait pour le moment de la tâche avec un certain panache. Savoir la majorité de ses hommes saufs relâchait également une certaine pression chez lui. Il avait envoyé ces bombardiers seuls et sans escorte se frotter à un destroyer stellaire. Sans les quelques subterfuges qu’il avait mit en place, il s’aurait agit d’une pure mission suicide. Mais il avait également laissé une poignée de pilotes sur le carreau, des personnes qu’il connaissait, mais c’était la dure loi de la guerre. Il savait ce que c’était. Il avait participé au conflit séparatiste. Il en avait vu mourir, des hommes. Des clones certes, mais des membres de son clan tout de même. Un clan qui avait évolué avec le temps, l’Avènement de l’Empire, les changements de postes. Celui de l’Aspiration était unique, il l’avait modelé. Ares s’assurerait que ceux tombés aujourd’hui reçoivent les honneurs qu’ils méritent, en temps et en heure. Car pour le moment, son vaisseau n’était pas encore tiré d’affaire malgré le coup d’éclat de ses artilleurs.

Désormais, la véritable menace était cette nuée de chasseurs qui harcelait depuis plusieurs minutes son vaisseau et ses deux escadrilles de TIE en infériorité numérique criante. Pour l’instant ses déflecteurs tenaient le coup mais il ne pouvait pas en dire de même pour ses pilotes, pour la plupart inexpérimentés qui ne devait leur survie qu’à leur courage et à la bienveillance de leurs instructeurs, tous s’acharnant pour rester en vie et assure la protection de l’Aspiration. Mais c’était nettement insuffisant et leurs adversaires savaient parfaitement ce qu’ils faisaient, ne laissant que suffisamment de TIE pour les harceler tandis que le reste venait frapper le destroyer stellaire qui peinait à les atteindre du fait de leur manœuvrabilité, évitant de se faire toucher par un tir mortel de ses canons lasers. Sous ses pieds, Ares pouvait sentir son navire trembler lorsque des tirs venaient s’abattre dans les alentours de la passerelle, certains de ses officiers postés à proximité de la baie d’observation se baissant par réflexe au passage d’un des chasseurs. Et puis soudain, il y eut une secousse plus intense, suffisamment forte pour bousculer l’équilibre des hommes et femmes debout sur le pont. Ares se rattrapa de justesse au rebord situé devant lui, jetant un regard rapide de gauche à droite avant que les premiers rapports ne lui parviennent de tout bord :

« Propulseurs de manœuvres avant et latéral inférieur gauche hors service.
- Nos pilotes sont débordés, capitaine !
- Les TIEs ciblent nos émetteurs de déflecteurs. Si nous ne nous en débarrassons pas rapidement nous les perdront pour de bon ! »

C’était donc ça, la raison de la secousse. Vars se montrait plus agressif avec ses chasseurs maintenant qu’il ne pouvait plus se servir de la majorité de son armement. Il déléguait, et c’était bien normal. Serrant les dents, le capitaine reporta son regard vers son second.

« Je sais. »

La situation n’était pas encore critique. Il pouvait encore tenir la position quelques temps. Ce qu’ils faisaient là était utile et il ne devait pas changer l’Aspiration de position. S’il le faisait, Vars aurait un boulevard pour s’en prendre aux équipes à bord des vaisseaux entreposés. Heureusement qu’il n’avait pas demandé à sa nouvelle recrue de prendre part à cet affrontement, se dit-il intérieurement alors qu’autour de lui les rapports continuaient d’affluer, son regard rivé sur la situation tactique. Les choses semblaient s’améliorer. Les équipes progressaient. L’Amirale semblait en avoir terminé avec les appareils de l’Affligeant. L’Aspiration restait la cible principale de Vars, ce qui était la chose logique à faire de sa part mais aussi sa plus grande négligence. Cela lui avait déjà coûté, et il ne se doutait pas de ce qui l’attendait. Ares également, son regard glissant vers plusieurs appareils se déplaçant sur un vecteur d’approche.

« Capitaine, chasseurs du Poséidon en approche rapide, vecteur 0-2-4. Ils ont nettoyé l’espace aérien de l’Amirale. »

Prophétique. Et inespéré. Cela allait permettre d’inverser la tendance en gagnant le surnombre. Il devait se saisir de l’occasion, mais son second fut plus rapide à réagir, preuve de leur excellente synchronicité :

« Turbolasers. Reconcentrez le feu sur ces chasseurs en appui de nos canons lasers. Essayons de nous en libérer. Que Bleu et Rouge se regroupent et rameutent les TIEs sur notre avant. »

Et ainsi les prendre entre l’enclume et le marteau, l’Aspiration jouant le rôle de l’enclume, leurs escadrilles celui de l’outil.

« On dirait que l’Amirale a décidé d’appuyer son offensive. Elle se rapproche vite… »

Réagissant à la remarque de Lase, le capitaine pivota. Sur les écrans, le vaisseau de l’Amirale venait de s’élancer vers l’avant, glissant lentement mais surement sous le destroyer stellaire Impérial, arrachant un haussement de sourcil d’incompréhension de la part de l’Alsakani.

« Que fait elle… »

C’était un mouvement qui manquait de cohérence, le ventre des destroyers stellaires étant bien trop protégé en dehors de la baie des hangars. De plus, elle n’était plus sous un feu nourri, ce qui excluait la volonté de vouloir réduire la pression sur ses déflecteurs. Interloqué, Ares rapidement le tour de la console et se dirigea finalement vers la baie d’observation pour se rendre compte visuellement de l’état de la situation. Les vaisseaux étaient assez proches pour être directement observable et le Poséidon semblait si petit en comparaison du mastodonte Impérial…

Une alarme se déclencha tout à coup, attirant l’attention de l’équipage et d’Ares lui-même pendant un bref instant, avant qu’il ne se rende compte du coin de l’œil qu’il se passait quelque chose dehors également. Les vaisseaux entreposés bougeaient. Avec un deuxième coup d’œil scrutateur, il pouvait même en conclure qu’ils semblaient tous converger vers un seul point…

« C’est un générateur de gravité… Il attire tous les vaisseaux comme des moustiques…
- … Pilote ! Assurez-vous de compenser pour nous faire tenir position. »

Ares resta figé, regardant la scène avec incrédulité. Il ignorait que le vaisseau de l’Amirale disposait d’une telle capacité. Dans son souvenir, seul l’Empire possédait cette technologie innovante qui ‘n’était que très peu répandue dans leur rangs. Lentement les vaisseaux s’approchaient de l’Affligeant. Surement, ils s’apprêtaient à heurter cette cible massive et immobile. Leur masse les entrainant vers un destin funeste, tel une déferlante venant s’échouer sur le rivage. Le choc vînt finalement, brutal et éblouissant. Violent. Ares détourna le regard, son ventre se nouant quelque peu. Tout ces morts probables, soudains… Et l’Amirale ?

« Rapports, Lase. » lança-t-il à son second qui avait sous ses yeux les analyses des capteurs de l’Aspiration.

Ce devait probablement être un carnage…

« Multiples impacts.  Déflecteurs de l’Affligeant à un niveau critique. La majorité est tombée. Intégralité des sous-systèmes endommagés ou réduits à l’énergie de secours sur la majorité des ponts… Le Poséidon… Il sort…

Quoi ?! Ares se retourna à nouveau vers l’extérieur, uniquement pour constater ce qui venait de lui être dit. Au milieu de l’immense nuage de débris semblait émerger le vaisseau de l’Amirale…

« … Indemne. » lança-t-il pour lui-même, à voix basse.
« C’est impossible… » lâcha  à son tour son second, tout aussi surpris de ce qui déroulait sous leurs yeux.

Pourtant c’était bien le cas. Le Poséidon était bien là, intact, et semblait désireux d’en découdre avec ce qui restait de la garnison impériale, l’Amirale se targuant même de lui annoncer la suite des opérations. Qu’elle allait s’occuper des derniers vaisseaux et qu’il avait le champ libre pour s’occuper de l’Affligeant. Ou plutôt de ce qu’il en restait. Une voix s’éleva alors de la fosse :

« Escadrilles ennemies en déroute, capitaine. Bleu et Rouge demande l’autorisation de poursuivre et détruire. »

Son regard se perdit sur le noir de l’espace. Ce spectacle aussi terrible que magnifique lui avait presque fait oublier ce qu’il se passait au plus proche de lui, autour de son vaisseau, impliquant ses hommes et femmes. Les escadrilles. Ses pilotes en avaient bavé. Ils avaient souffert. Il s méritaient d’obtenir ce droit, ne serait-ce que pour leur donner un gros coup de boost au moral, leur montrer qu’ils avaient gagnés. Il hocha donc la tête.

« Qu’ils fassent. A notre tour à présent. » Il se tourna alors vers un autre coin de la fosse, plus vers l’avant. L’Amirale avait donné ses ordres, il était temps de mettre un terme une bonne fois pour toute à ce combat. Et montrer à Vars qu’il avait perdu, que toute poursuite de l’affrontement était futile et inutile. Suicidaire, même. « Pilote, en avant toute, trajectoire parallèle, élévation 15… Rotation 48. Faites-nous déborder sur leur flanc et ramenez-nous sur leurs arrières. »

Le pilote répondit par l’affirmative. Il allait emmené l’Aspiration sur le flanc bâbord de l’Affligeant, en position légèrement surélevée et à vitesse lente avant de replonger derrière le destroyer stellaire immobile et à l’agonie.

« Batteries Aurek et Cresh, cessez le feu et ciblez la base de la tour de l’Affligeant. Maintenez les en joue. Batteries Besh, Dorn, Forn et Herf, neutralisez uniquement les emplacements d’armes et les écrans déflecteurs. »

S’assurer de réduire la bête au silence, puis la maintenir à sa merci pour faire passer le message. Vu l’état de l’Affligeant, Ares ne s’était même pas permit de contacter Vars. Il était fort probable que l’antenne de communication de ce dernier soit hors service ou insuffisamment alimentée. Cette bataille était gagnée dans l’espace, il fallait désormais s’assurer de la terminer au mieux à bord des vaisseaux restants.

Ses artilleurs continuèrent donc de pilonner avec une certaine précision les emplacements d’armes de l’Affligeant jusqu’à ce que l’Aspiration n’ait atteint sa position finale, à la poupe du destroyer stellaire Impérial, là où celui-ci ne pourrait plus répliquer même s’il en avait eu les moyens, tout en le tenant en joue, prêt à le mettre à mort au moindre signe suspect. Lase s’approcha alors, tandis que des alarmes se déclenchaient et que des plots disparaissaient sur la carte tactique.

« Les premiers vaisseaux quittent le champ de bataille pour l’hyperespace.
- Alors nous devrions en faire de même. On se prépare à sauter. Pilote, sortez-nous de là. Lieutenant, vous pouvez dire à nos hommes de rentrer. Ils ont fait de l’excellent travail.
- Il nous reste encore des équipes dans certains bâtiments. L’Amirale s’occupe de la Vigil.
- Alors nous resterons en position le temps qu’il faudra, pour offrir notre appui. »


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Jet de dés :

Efficacité de l'appui aux forces encore à bord des vaisseaux entreposés si demandé : 20 (Sérieux, quoi... XD Bon bah on reste là à regarder hein. C'est sympa le paysage, vu d'ici ! )

Je n'en revenais toujours pas que mon vaisseau amiral se soit sorti avec juste des éraflures d'un tel bombardement, d'une telle succession de collision ! A croire que la Force avait guidé les mains de mes artilleurs et de mon timonier !  Mes hommes aussi, d'ailleurs, avaient ce regard qui me faisait dire qu'il ne valait mieux pas trop montrer ma surprise donc je tâchais de ne pas le faire, donnant mes ordres et faisant changer le cap du Poséidon : l'Aspiration n'avait plus besoin de nous pour s'occuper de l'Affligeant.

D'ailleurs, les combats spatiaux étaient finis, en fait. Voyant ce qui est arrivé à son supérieur, la dernière corvette impériale décida de ne pas tenter de le diable en m'affrontant et tourna aussitôt les talons. Tant mieux, il y avait assez de casse sur nos vaisseaux et les affrontements suicides... Je retins cette pensée en me rappelant ma dernière manoeuvre : comme si j'étais la mieux placée pour critiquer les attaques suicides.

Hélas, si dans l'espace tout se passait bien, à bord du Victory que j'aurais bien voulu récupéré, tout allait mal. J'ordonnais d'y envoyer des fusiliers, en renfort, mais ceux-ci servirent à couvrir une débacle qui m'attrista un peu. Ma flotte a perdu un croiseur, plusieurs fusiliers mais nous n'avions pas atteint mon objectif. C'était peut-être une victoire pour l'Alliance mais pas pour moi, pas pour mes hommes. Je secouais un peu ma tête pour ne pas montrer ma tristesse et je me tournais vers mon second, lui demandant d'ordonner le retrait de tout le monde et de lancer le signal pour les capsules de sauvetage de l'Orion, qu'ils sachant pouvoir nous rejoindre sans risque. C'est là qu'on nous donna le nombre de survivant. Quarante et une personne. Quarante et une. Sur un équipage de quatre cent ... Je savais déjà que je les affecterais au Persé, qui a subis des pertes aussi mais moindre, tout en sentant la boule dans ma gorge à l'énoncé de ces nombreux morts. De ces hommes et femmes qui m'ont suivi dans cette époque et qui s'y battent alors que ce n'est pas leur combat.

Je finis par me relever, allant derrière la baie vitrée pour regarder dehors, ordonnant à Alturo d'ouvrir le feu, alors que nous prenions le cap vers la sortie du dépôt, et de dire aux aurek de vider leur stock de torpille sur les vaisseaux à l'arrêt, avant de revenir à notre bord. Ce sera surement négligeable, par rapport à tout ce qui a  été fait jusque là, mais ils ont mérité cette dernière salve. Mes hommes l'ont mérité, oui !

Je ne tournais la tête, les mains jointes dans le dos, que dans la direction qu'indiqua l'officier chargé des senseurs : des vaisseaux impériaux sortaient de l'hyperespace. Cette bataille avait duré une bonne heure, visiblement, et la "cavalerie" était là... Pour les saluer, j'ordonnais le tir d'une salve puis le Poséidon sauta, le dernier des vaisseaux rebelles. Je me demandais si l'amiral que Fird avait servi était dans le lot des arrivants.. Non, allez, ce n'est pas bien de faire ça, de voir son ennemi enrager.. Calme toi.

"Alturo, je te laisse le commandement. Appelle moi quand nous seront au point de rendez vous."

"Oui, amiral !

Je saluais mes hommes d'un sourire, sortant pour aller passer ma tête sous l'eau. J'allais aussi avoir besoin d'un café bien fort si je voulais tenir le coup.

~~~Dernières équipes d'abordages : 1 prise de contrôle, 1 retraite
Réaction du Vigil à l'arrivée du Poséidon : retraite
Abordage du Victory : retraite des fusiliers du Poséidon
Nombre de survivant de l'Orion : 10% soit une quarantaine (sur 400)
Efficacité des derniers tirs sur les vaisseaux immobiles : 9
Les renforts de l'empire arrivent-ils à temps pour assister au départ des derniers rebelles : oui~~~

~~~Résultat de la bataille :
)> L'Alliance perd un vaisseau (l'Orion, croiseur de classe Headhammer), des chasseurs et bombardiers (principalement des A-Wing et les Tie et tie-bombardiers de l'Aspiration). Mis à part le Poséidon, tous les vaisseaux principaux ont subis des dommages sévères et vont nécessité des réparations. L'Alliance déplore la perte de nombreux soldats lors des abordages.
L'Alliance a, toutefois, pu récupérer un total de 13 croiseurs.

)> Du côté impérial : l'Affligeant a subi de lourds dommages et sera mis à la casse. L'une des corvettes a été gravement endommagées (le 1) et la seconde légèrement (le 2). Sur les 6 escadrilles de Tie, 4 ont subis de nombreuses pertes.
Outre le vol des 13 croiseurs, le dépôt a vu la destruction de 6 croiseurs/frégates (écrasés sur l'Affligeant) et une douzaine d'autres vaisseaux, dont un destroyer, endommagés fortement par les tirs rebelles (surtout en début de bataille par les X-Wing et Y-Wing).~~~